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egards
sur la Société
Numérique.
/ Nouvelle réunion commune
entre les Commissions BI et BDD.
/ Commission Ressources Humaines - Déclaration
Sociale Nominative : quels changements ?
/ Portrait de Simon Redondie
(Gendarmerie Nationale).
L’USFmag
n°24
w w w. u s f . f r
Trimestriel / Octobre 2014
« Convention orientée
clients utilisateurs,
plénières de grande qualité »
Convention USF :
c’est vous qui
en parlez le mieux !
7
7
Conférences
Plénières
« Centralisation
des prestataires… »
« Riche en rencontre
et échange »
80
80
Partenaires
Exposants
« Un vrai vecteur
de Business, retombées
directes et concrètes… »
60
« Je trouve agréable, sur un moment assez court,
de pouvoir rencontrer des personnes de mondes différents
qui ont fait des projets différents »
+ de 60
Ateliers Retours
d’Expériences clients
« Visibilité des outils utilisés et comment les adapter »
« Les retours d’expériences sont concrets
et débarrassés de tout discours commercial
et marketing »
« Qualité des ateliers, diversité
et renouvellement des sujets… »
« …Veille technologique et évolution
des outils via des témoignages concrets… »
Utilisateurs SAP Francophones
LES PARUTIONS USF
Repères
NOTES DE PERSPECTIVES
ET LIVRE BLANC
SATISFACTION À L’ÉGARD DE SAP : LES RÉSULTATS
DE LA GRANDE ENQUÊTE DE L’USF
La Note de Perspectives « Enquête de satisfaction SAP »
regroupe les résultats de l’analyse menée mi-2014
REVUE DES OUTILS ET SOLUTIONS
AUTOUR DE SAP HANA
Aujourd’hui,
les
entreprises
font
par TNS-Sofres à la demande de l’USF auprès de ses
face
à
une
augmentation constante du volume d’informations
qui ralentit les prises de décisions. Avec sa
plateforme HANA, SAP annonce qu’il est désormais
possible d’accélérer les processus, d’analyser en
adhérents, à partir d’un questionnaire détaillé. Cette
Note de Perspectives constitue la première grande
radiographie des utilisateurs de SAP.
Présentation lors de la Convention USF 2014,
le jeudi 9 octobre de 16h15 à 17h00.
quelques secondes des volumes d’informations en
constante augmentation, mais aussi de transformer
la manière dont les entreprises travaillent.
AUDIT : LE GUIDE D’ÉVALUATION
D’UN SYSTÈME SAP
Dans une période de mouvement permanent, les
Le Livre Blanc sur l’évaluation d’un système SAP
entreprises doivent faire face à cinq défis :
constitue la synthèse des résultats des travaux du
• Aller plus vite.
Groupe de Travail regroupant des adhérents de
• Faciliter la prise de décisions.
l’USF, des experts de l’IFACI (Institut Français
• Améliorer les processus.
de l’Audit et du Contrôle Internes) et de
• Créer de nouveaux produits.
l’AFAI (Association Française de l’Audit et du
• Inventer de nouveaux Business Models.
Conseil Informatiques). L’ambition de ce guide
Cette Note de Perspectives est dans la continuité
est de proposer un outil permettant d’acquérir une
de la Note précédente sortie en octobre 2013 et
« assurance raisonnable » de la qualité et du niveau
elle a pour objet de présenter les outils et solu-
de sécurité d’un système SAP.
tions existants autour de la plateforme HANA.
En téléchargement depuis l’espace documentation :
Présentation lors de la Convention USF 2014,
http://www.usf.fr/documentation.php
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
le mercredi 8 octobre de 17h45 à 18h30.
p. 2
L’USFmag
w w w. u s f . f r
n°24
Trimestriel / Octobre 2014
mot du Président
sommaire
C
ette année, plus encore que les années
précédentes, notre Convention s’affirme
comme l’événement incontournable
de l’écosystème SAP, moment privilégié
pendant lequel les adhérents de l’USF peuvent
partager leurs expériences, échanger avec
les partenaires, et bénéficier de l’expertise de conférenciers
prestigieux. L’attractivité de ce rendez-vous annuel se manifeste
aussi par le fait que nous avons dû une nouvelle fois refuser,
faute de place, la présence d’une dizaine de partenaires, à qui on
ne peut que suggérer, pour l’année prochaine, de se manifester
beaucoup plus tôt !
Cette édition 2014 est également emblématique car nous
publions les résultats de la première grande enquête de
satisfaction vis-à-vis de SAP et de ses solutions. Cette initiative
de l’USF constitue une première pour l’association ; l’enquête
a été réalisée, au premier semestre, auprès des sociétés
adhérentes par TNS-Sofres. Près de la moitié de celles-ci (plus
de 200, dont la grande majorité des grands comptes) ont
répondu et complété le questionnaire qui a servi de base au
recueil des opinions, ce qui témoigne un vif intérêt pour cette
initiative unique. Nous avons souhaité couvrir un spectre très
large de problématiques, depuis la performance des solutions
SAP jusqu’à l’évaluation de la qualité de la relation commerciale
avec l’éditeur, en passant par celle du support ou des aspects
plus stratégiques.
Enjeux
• Regards sur la Société Numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
Retours d’Expériences
• Le Groupe Lesaffre donne la main
à ses utilisateurs pour le reporting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9
• Le Groupe Vaillant dématérialise le traitement
de ses bons de commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10
• Groupe BIA : des solutions mobiles
pour les techniciens sur le terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12
• Lacroix Electronics mise sur un hébergeur
spécialiste de SAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13
• Monext réduit les fraudes à la carte bancaire
grâce à l’analyse prédictive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14
Commissions
• CEI : optez pour l’innovation ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15
• Nouvelle réunion commune
entre les Commissions BI et BDD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 16
• Commission Ressources Humaines - Déclaration
Sociale Nominative : quels changements ? . . . . . . . . . . . p 17
Portrait de…
• Simon Redondie (Gendarmerie Nationale) . . . . . . . . . . . . p 18
Les résultats de cette vaste consultation seront accessibles
dans une Note de Perspectives présentée à l’occasion de
notre Convention USF 2014. Ils feront également l’objet d’une
communication publique dans les médias. Sans en dévoiler les
résultats, que je vous laisse découvrir, cette enquête sera très
riche d’enseignements pour les adhérents de l’USF et sans aucun
doute pour l’éditeur également. C’est la première photographie
indépendante de la réalité des relations entre un éditeur, ses
clients et son écosystème !
Claude Molly-Mitton
Président USF
Ce magazine se veut être le reflet de la notion « d’échanges et de partages » chère à notre esprit,
n’hésitez donc pas à nous faire partager vos avis et remarques. E-mail : [email protected]>
Utilisateurs SAP Francophones
« L’USF mag » le magazine
des Utilisateurs SAP Francophones.
Édité par l’USF - 64, rue du Ranelagh - 75016 Paris.
E-mail : [email protected] - www.usf.fr
Toute reproduction totale ou partielle d’un article
du magazine « L’USF mag » est soumis à l’accord
préalable du Club Utilisateurs SAP Francophones.
Directeur de publication : Claude Molly-Mitton.
Rédacteurs : Philippe Rosé et Aurélie Chandèze,
Best Practices International.
Coordination : Élysabeth Blanchet.
Conception graphique : [email protected]
Crédits photos : USF / barbaradoux.com /
Membres et partenaires USF / Thierry Boulley /
C. Lebedinsky Challenges-REA / Mandarin Oriental /
Lacroix Electronics / SAP.
Impression : Imprimerie NPC.
Enjeux
REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE
Cette année encore, la Convention USF accueille des conférenciers prestigieux
qui proposent leur vision de la Société Numérique.
Gilles Babinet
Entrepreneur, Digital
Champion de la France
auprès de la Commission
Européenne.
GILLES BABINET : « NOUS NE SOMMES
QU’AU DÉBUT DE LA RÉVOLUTION
NUMÉRIQUE »
THIERRY MARX : ASSOCIER
LES MATIÈRES ET LES PROCESSUS
PHYSICO-CHIMIQUES
Dans
« L’ère
En matière culinaire, l’une des innovations
numérique, un nouvel âge de l’humanité »,
son
dernier
de ces dernières années est la cuisine
Gilles Babinet explique que les périodes de
moléculaire, dont Thierry Marx s’est fait
crise ont souvent précédé celles de forte
une spécialité. L’association des cuisiniers
croissance économique et de progrès
et des scientifiques apparaît naturelle : la
social. Ainsi, l’avènement d’une nouvelle
cuisine moléculaire est moins empirique
économie de la connaissance a commencé
que la cuisine traditionnelle et demande
à
et
plus de rigueur. On aboutit ainsi à des
durablement la Société que ne l’a fait la
jeux de textures et de températures,
bouleverser
ouvrage
plus
profondément
révolution industrielle.
d’innovations dans le but de procurer des
nous
sensations et émotions nouvelles à ceux
sommes, bien qu’au paroxysme de la crise,
qui consomment les plats. En matière de
à l’aube d’une révolution de l’innovation
cuisine, l’innovation consiste à associer
sans précédent, d’un changement de
la complémentarité entre les matières et
paradigme majeur pour l’humanité. Il
les processus physico-chimiques. Dans
identifie cinq domaines dont l’évolution
son ouvrage « Répertoire de la cuisine
en
innovante
Gilles
Babinet
cours,
démontre
que
intrinsèquement
liée
au
avec
Raphaël
numérique, va changer toute notre vie :
Haumont, Thierry Marx explique que les
la connaissance, l’éducation, la santé, la
connaissances scientifiques ont ouvert le
production et l’État. Toutes les fonctions
champ des possibles de manière à ce que
régaliennes vont être bouleversées et
les cuisiniers deviennent beaucoup plus
commencent d’ailleurs déjà à l’être. Mais
créatifs.
aucun
secteur
n’est
épargné
par
la
révolution numérique. Les changements
sont
les
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
», co-écrit
également
Sociétés
industrielles
d’ordre
issues
sont
sociétal :
des
très
révolutions
hiérarchisées,
elles vont désormais être beaucoup plus
transversales,
plus
transparentes.
À
L’innovation
en
matière
culinaire
fait
même l’objet d’une structure spécifique :
le Centre Français d’Innovation Culinaire,
qui est un Laboratoire de recherche alliant
sciences et artisanat culinaire créé en
2013. Le CFIC est né de l’alchimie entre
travers les résultats d’une étude menée
Thierry Marx et Raphael Haumont, un
auprès des entreprises du CAC 40, sur
chercheur
leur degré de digitalisation, Gilles Babinet
objectifs du CFIC, avec ses chercheurs
a identifié les principales caractéristiques
pluridisciplinaires,
des entreprises en avance par rapport à
la question : « Comment améliorer le
celles qui sont plutôt en retard.
contenu de nos assiettes ? ».
p. 4
physico-chimiste.
est
de
L’un
des
répondre
à
Thierry Marx
Chef
doublement étoilé.
Enjeux
DENIS PAYRE : UN ENGAGEMENT
ET UNE VISION ENTREPRENEURIALE
Pour Michel Godet, l’avenir est une page
Denis Payre a l’habitude de s’engager.
presque blanche qui reste à écrire. L’avenir
Il l’a fait une première fois en fondant
est ouvert et toute forme de prédiction
Business Objects, en 1990. Il l’a fait une
est une imposture. On a tendance à
seconde fois avec la création de l’asso-
surestimer la rapidité des changements,
ciation Croissance Plus, réseau français
notamment techniques, et à considérer
de dirigeants de petites et moyennes
que l’on vit une période de mutations
entreprises et entreprises de taille inter-
sans précèdent, après laquelle rien d’aussi
médiaire françaises, née en 1997. Et une
important ne se produira. Dans la foulée,
troisième fois, avec le mouvement « Nous
certains vont même jusqu’à dire que l’on
citoyens », dont l’une des idées fortes
serait rentré dans l’ère d’un monde fini et
est que « la France est un surdoué qui
que ce serait la fin de l’histoire. Ce biais
s’ignore, la mondialisation est une oppor-
est naturel. L’avenir n’est donc pas écrit
tunité historique de création de richesses
et, comme le disait Sénèque : « Il n’y a
et d’emplois pour notre pays ». Pour Denis
pas de vent favorable pour celui qui ne
Payre, l’une des responsabilités dans la
sait où il va ».
situation économique et sociale actuelle
Pour
Michel
Godet,
il
importe
de
transformer ses faiblesses en forces, les
(dépense publique et dette publique hors
de contrôle, hausse des impôts, explo-
contraintes sont les mêmes pour tous,
sion des règlementations) incombe aux
un avantage est souvent une menace
leaders politiques, au moins pour deux
potentielle et une menace est souvent
raisons. D’une part, les dirigeants natio-
une opportunité. Les crises sont en fait
naux s’inscrivent aujourd’hui dans une
porteuses
est
logique de carrière et non de mission.
convaincu que le contexte actuel est
Ils minimisent la prise de risque pour assu-
porteur de plusieurs bonnes nouvelles :
rer leur réélection. D’autre part, le pro-
le monde d’aujourd’hui est une réalité qui
fil des responsables politiques manque
dépasse les rêves d’hier, l’espérance de vie
de diversité. Près de 40 % des députés
et les revenus n’ont cessé d’augmenter,
sont des fonctionnaires (en activité ou en
le développement durable est porteur de
retraite) alors qu’ils ne représentent que
sens et d’innovation… Michel Godet nous
20 % de la population. Les dirigeants poli-
rappelle aussi qu’un monde nouveau se
tiques n’ont donc souvent pas le recul et
prépare, qu’il va falloir tout changer, que
la diversité d’expériences nécessaire pour
nous sommes à l’aube d’une troisième
imaginer d’autres solutions plus efficaces,
vague d’innovations et que, face aux
ne connaissant que le mode de fonction-
mutations, il faudra valoriser, innover et
nement de l’administration française. Ils ne
former les hommes pour rester dans la
connaissent pas l’entreprise où se créent les
course. La confiance dans l’avenir passe
emplois marchands. Ils ne connaissent pas
par l’innovation, assure Michel Godet…
le monde et sont incapables de voir com-
d’espoir.
Michel
Godet
Denis Payre
Cofondateur
de Business Objects,
Président
de « Nous citoyens ».
ment tirer parti de la mondialisation. Pour
Denis Payre, il importe d’impliquer davantage les entrepreneurs dans le débat public.
p. 5
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Michel Godet
Professeur du CNAM,
Membre de l’Académie
des Technologies.
MICHEL GODET : « L’AVENIR N’EST
PAS ÉCRIT »
Enjeux
REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite)
CONVENTION USF 2014
MARC PFOHL
ET ALEXANDRE MARTEL :
« UNE RÉVOLUTION DANS
LA FABRICATION DES OBJETS »
Marc Pfohl et Alexandre Martel, fondateurs du site d’information 3Dnatives
“LA SOCIÉTÉ
NUMÉRIQUE”
(www.3dnatives.com), en sont convaincus
Marc Pfohl
Cofondateur
du site Web 3dNatives.
et
s’attachent,
les
à
avec
technologies
évangéliser
leur
portail
d’impression
les
particuliers
sur
3D,
et
les
n P
rogramme
des conférences plénières
entreprises : l’impression 3D apparaît
comme un formidable outil et promet
Mercredi 8 octobre 2014
de révolutionner la manière dont nous
fabriquons les objets. Quelles sont les
applications ? Elles sont d’ores et déjà
multiples avec une transformation dans
la manière de fabriquer les produits et
Alexandre Martel
Cofondateur
du site Web 3dNatives.
de proposer des nouveaux services et de
nombreux secteurs sont déjà fortement
impactés : l’aéronautique, la joaillerie,
l’habillement
(créer
ses
vêtements
personnalisés), l’agro-alimentaire (pour le
design des nouveaux produits), la santé
(fabrication d’organes), l’industrie (pièces
détachées)… Et quels sont les enjeux qui
•M
ichel GODET - Professeur du CNAM,
Membre de l’Académie des Technologies :
« L’avenir en confiance par l’innovation :
des virages et des mirages technologiques »
•G
illes BABINET - Entrepreneur,
Digital Champion de la France auprès de
la Commission Européenne : « Révolution
numérique, ses impacts sur les sociétés
humaines et les sociétés commerciales »
•M
arc PFOHL et Alexandre MARTEL Fondateurs de 3Dnatives : « L’impression 3D
révolutionne la fabrication numérique »
se cachent derrière cette technologie ?
Essentiellement la naissance de nouveaux
business models. D’ailleurs, l’écosystème
Jeudi 9 octobre 2014
autour de l’impression 3D est lui aussi
déjà très fourni : on trouve en effet sur
le marché des constructeurs de scanners
et d’imprimantes (pour les industriels
et les particuliers), des fabricants de
consommables, des éditeurs de logiciels
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
de
des
création,
des
spécialistes
places
du
de
marché,
prototypage,
des
revendeurs et distributeurs et des sociétés
de services : signe qu’un marché gagne en
maturité. Selon Gartner, « le prototypage
3D permet aux sociétés de réduire les
•C
hristiane FÉRAL-SCHUHL - Ancien
Bâtonnier du Barreau de Paris : « Ombres et
lumières juridiques de la Société Numérique »
•D
enis PAYRE - Cofondateur de Business
Objects, Président de “Nous Citoyens”
•H
enri VAN DER VAEREN - Managing
Director SAP France et BeLux et remise
des SAP Quality Awards France
•T
hierry MARX - Chef doublement étoilé :
« Quand l’innovation se cuisine »
risques associés à un design, une forme
ou une fonctionnalité d’un produit en
cours de recherche et développement. Il
peut également servir en support à de
nouvelles méthodes de fabrication, et
peut réduire les temps de développement
d’un nouveau produit ».
p. 6
Utilisateurs SAP Francophones
Enjeux
CHRISTIANE FÉRAL-SCHUHL :
« INTERNET EST UN BIEN COMMUN »
Je suis donc tentée d’inviter le législateur à ne pas céder
à la tentation de vouloir adapter le droit aux technologies,
car chaque fois qu’il apporte une réponse à une question
En quoi notre Société Numérique
précise soulevée par la technologie, la solution risque
devient-elle aussi une société
d’être partielle ou incomplète car les technologies sont
plus juridique ?
galopantes. En outre, la multiplication et l’inflation des
Le droit est progressivement devenu
textes, la cohabitation des textes de droit commun
omniprésent dans notre société. Il investit
et de droit spécifique finissent par rendre illisible la
tous les actes de la vie professionnelle et de
réglementation applicable.
la vie privée. Le citoyen a pris conscience
qu’il est un sujet de droit et que chacun de
ses actes, aussi anodin soit-il, a des effets
La Société Numérique comprend-elle des zones de
non-droit qui sont condamnées à le rester ?
juridiques. Le développement important
La vraie difficulté doit se concentrer sur le caractère
du droit consumériste, des actions de
décentralisé
groupe, par exemple, témoignent, s’il en
s’accommode mal de l’application de règles de droit
est besoin, de la place grandissante du
national. Par exemple, le cloud permet le transfert de
droit dans notre quotidien. Et si le droit
données vers des pays tiers : des données peuvent être
est aussi important, c’est parce qu’il est
envoyées de Paris à Los Angeles afin d’y être traitées
un élément fondateur et structurant de
et conservées en Inde. Comment les règles nationales
toute société.
peuvent-elles appréhender ce montage juridique ? C’est
Parallèlement, les technologies ont modifié
profondément,
ces
trente
dernières
années, nos comportements et notre
et
transfrontière
de
l’Internet
qui
pourtant notre réalité quotidienne. De la même façon, le
mode de gouvernance d’Internet n’est pas compatible
avec les règles nationales.
économique,
À mon sens, la priorité est de renforcer les moyens mis
social, sociétal, institutionnel, et, bien
à la disposition des autorités chargées d’enquêtes afin de
sûr, juridique. Dans ce contexte, il paraît
favoriser une collaboration effective et efficace, au-delà
parfaitement
environnement
culturel,
de
de nos frontières nationales, pour collecter les éléments
confronter le droit aux nouvelles questions
de preuves, où qu’elles soient localisées, pour identifier
soulevées par les technologies.
et appréhender les auteurs d’infractions. Ces derniers
logique
et
cohérent
n’hésitent pas à recourir à l’anonymat pour escroquer
Le renforcement de la
et abuser des particuliers comme des sociétés, pour
réglementation
diffuser des contenus illicites… Ils n’hésitent pas non
est-il un mal nécessaire ?
plus à se délocaliser en dehors du territoire national pour
Le renforcement de la réglementation
ne me paraît pas indispensable. Notre
arsenal
est
législatif
parfaitement
en
matière
pénale
opérationnel
depuis
commettre leurs infractions.
La monétisation des données
est-elle inéluctable ?
la loi Godfrain (1988). Bien sûr, nous
La monétisation des données existe déjà avec les
avons
à
services d’accès payants aux contenus informationnels,
l’applicabilité de certaines dispositions de
aux produits et services en ligne (vidéos, musicaux,
droit commun. Par exemple, comme le
livres dématérialisés…). Va-t-elle s’étendre aux données
vol suppose la soustraction de la chose,
personnelles ? Il est vrai que l’on évoque leur monétisation
la question s’est posée de savoir s’il était
en faisant valoir que leurs propriétaires doivent pouvoir
possible, juridiquement, d’évoquer « le vol
gérer et contrôler directement leurs données personnelles
de données » alors que, techniquement, il
et bénéficier de gains en retour. Mais l’idée n’est pas
s’agit de «copiage» ? Mais globalement,
nouvelle et n’a pas vraiment progressé en dix ans, même
lorsque l’on analyse la jurisprudence, le
si de plus en plus d’entreprises invoquent la volonté de
droit résiste plutôt bien aux nouvelles
s’engager dans cette voie au nom de la transparence, de
questions soulevées par les technologies.
la protection de la vie privée et du partage des valeurs.
quelques
hésitations
quant
p. 7
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Christiane Féral-Schuhl
Avocat Associé
chez Féral-Schuhl/
Sainte-Marie
Ancien Bâtonnier
du Barreau de Paris.
Enjeux
REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite)
Christiane Féral-Schuhl :
« Internet est un bien commun » (suite)
La raison tient sans doute à ce que le
prérogatives sauf une : personne ne pourra en ses lieu et
modèle économique existant convient très
place s’approprier son œuvre, y compris les contributeurs
bien aux acteurs concernés : la collecte et
successifs (c’est le principe des œuvres libres).
la conservation de données personnelles
permettent à des prestataires de services
de constituer des bases de données d’une
Les deux notions ont une filiation évidente, même si la
valeur
en
notion de « bien commun » n’a pas encore de définition
contrepartie de la gratuité d’accès à leurs
de référence. L’open data, ou « ouverture des données »,
commerciale
considérable
sites, services, réseaux…
s’inspire de la philosophie du « bien commun » : l’air,
Par ailleurs, un autre modèle économique
accessibles et exploitables par chacun.
prend de plus en plus d’importance : la mise
en commun des biens informationnels,
du partage des données… C’est dans ce
contexte que se développe l’open data.
Nous connaissons déjà les portails qui
mettent à disposition de tous l’ensemble
des informations publiques ou encore les
licences libres, les creative commons,
autant de concepts qui ont une incidence
économique
forte
en
restaurant
des
l’eau… sont des biens communs qui doivent être librement
L’open data concerne aussi bien des données d’origine
publique (l’État, une collectivité publique, un service
public…), par exemple des données sur le transport, la
météo, la cartographie, les statistiques, que des données
du secteur privé. En effet, une entreprise peut décider
« d’ouvrir » ses données (les rendre donc accessibles à
des tiers, clients, prestataires…) et/ou de réutiliser des
données ouvertes par d’autres (partenaires, y compris
des concurrents, des institutions…).
notions comme l’enrichissement collectif,
Il s’agit d’une décision stratégique de l’entreprise,
l’échange, la contribution à la création de
généralement dans un objectif de communication (la
valeurs économiques.
transparence en publiant des données qui peuvent
rassurer les clients, les actionnaires, les investisseurs,
Comment peut-on définir la notion
favoriser une image d’ouverture, de coopération) et/ou
de bien commun par rapport
d’innovation (volonté de développer de nouveaux produits
aux principes de la propriété
ou services…).
intellectuelle ? Le bien commun
peut-il se définir comme un bien
Mais une telle décision a des conséquences techniques,
qui n’appartient à personne ?
et c’est au DSI que reviendra le soin d’analyser le cadre
Les notions de biens communs et de
propriété intellectuelle sont antinomiques.
Aucun mécanisme de propriété ne vient
entraver l’accès du bien commun par la
communauté
des
utilisateurs.
Chacun
peut librement y accéder et en bénéficier.
technique d’ouverture des données ou de réutilisation de
données ouvertes : la qualité des données qui doivent offrir
des garanties de précision, de mises à jour, de portabilité…
Le développement d’applications dédiées peut s’avérer
nécessaire tout comme un travail d’homogénéisation des
formats de données…
l’utilisation
Cette décision impacte également la structure et la valeur
d’un bien commun par une personne
du patrimoine informationnel, notamment si l’entreprise
ne prive pas l’autre de son usage. Au
envisage de rendre gratuites certaines données dont
contraire,
bien
l’accès était auparavant payant. Il lui faut donc réfléchir
commun doit bénéficier à tous. On peut
aux solutions alternatives pour compenser le manque à
donc effectivement considérer que le bien
gagner. L’exercice d’évaluation des enjeux d’une démarche
Dans
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Peut-on assimiler bien commun et open data ?
l’univers
numérique,
l’enrichissement
du
commun n’appartient à personne.
d’ouverture des données reste donc très délicat.
La propriété intellectuelle vise à protéger
Internet est-il lui aussi un bien commun ?
l’auteur d’une œuvre et ses ayants droit.
Le principe même de la neutralité de l’Internet, notamment
Mais l’auteur peut décider de la diffusion
le refus de discriminer et de limiter l’accès au réseau,
« libre » de son œuvre en renonçant à
assimile bien sûr Internet à un bien commun.
son droit de repentir (droit de retrait de
son œuvre) et, plus généralement, à ses
p. 8
Le Groupe Lesaffre donne la main à ses utilisateurs
pour le reporting
ses
utilisateurs satisfaits en leur proposant des
utilisateurs, le Groupe a mis en place BI 4 et
répondre
outils intégrés à leur bureau. Nous utilisions
Sybase IQ, afin de permettre des analyses
déjà
à la demande et un reporting performant.
applications
Entreprise familiale, le Groupe Lesaffre
étaient très bien notées en interne. » Pour
commercialise
aux
ses
attentes
levures
et
de
produits
de fermentation dans plus de 180 pays.
L’entreprise
Partenaire Gold XL
de la Convention USF 2014
gère
l’ensemble
de
ses
activités avec SAP R3, notamment le suivi
de ses 49 sites de production. Courant
2012, une enquête de satisfaction menée
auprès des utilisateurs fait remonter un
N° STAND : 70
certain nombre de motifs d’insatisfaction
autour du système de reporting, alors
basé sur SAP BW. Les critiques portaient
notamment sur la qualité des données, le
En bref :
Le Groupe Lesaffre
fabrique des levures
et autres produits
de fermentation,
principalement
pour les métiers
de la boulangerie
et de la nutrition.
niveau de détail fourni et la rigidité des
outils. « Les rapports avaient une structure
Objects
non-SAP
et
pour
d’autres
ces
solutions
la base de données, le Groupe a également
considéré SAP Hana, mais la solution n’a
pas été retenue car la volumétrie ne le
justifiait pas. Sybase IQ a été privilégié pour
les gains de performances que la solution
apportait : « Les rapports sont très rapides
à obtenir », se réjouit Peter Otvos. En outre,
une fonctionnalité de BI 4 permettant
d’extraire directement les données de l’ERP
a été particulièrement appréciée : « Celle-ci
évite d’avoir à déplacer au préalable les
données dans BW, qui était devenu un
goulet d’étranglement. »
fixe, ils étaient difficiles à changer et cela
La mise en œuvre a été accompagnée par
prenait du temps », explique Peter Otvos,
les consultants du Groupe Sopra. Quatre
Directeur global du programme SAP.
personnes sont intervenues sur la première
En 2013, l’entreprise décide donc d’initier
un projet de refonte de son système
décisionnel. « Le projet a été divisé en
deux grandes phases : une première phase
de modélisation des concepts, suivie d’une
phase de mise en œuvre, elle-même divisée
Quelques chiffres :
• 7 700 salariés.
en deux parties », décrit Peter Otvos. « La
• 80 filiales, réparties
dans 40 pays.
pour objectif de parer au plus urgent, en
• Chiffre d’affaires
2013 :
1,56 milliard d’euros.
Business
première partie de l’implémentation avait
fournissant ce qui était le plus demandé
par les utilisateurs : le reporting comptable
et financier, les ventes et les achats. Les
autres
domaines
(reporting
produits,
stocks…) étaient prévus pour la deuxième
partie de la mise en œuvre ».
Sur le plan technique, Lesaffre choisit de
mettre en place deux nouvelles solutions :
SAP BusinessObjects BI 4 pour la partie
analyse et Sybase IQ, côté base de données.
« Côté analyse, nous voulions rendre les
p. 9
partie du projet. Le déploiement a, quant
à lui, mobilisé entre sept et huit personnes
en équivalent temps plein, dont plusieurs
utilisateurs métiers qui y consacraient
environ une journée par semaine.
Alors que la première partie de la mise
en œuvre est achevée et que la seconde
s’apprête à démarrer, le Groupe entrevoit
déjà les premiers bénéfices. « Dans chaque
usine, nous avons entre deux et trois
contrôleurs, qui auparavant n’arrivaient
pas à obtenir le niveau de détail qu’ils
souhaitaient. Désormais, ils peuvent euxmêmes effectuer leurs propres analyses »,
assure Peter Otvos.
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Pour
Retours d’expériences
Témoignage de
Peter Otvos
Directeur global du programme SAP
Groupe Lesaffre
Retours d’expériences
Témoignage de
Thierry Tournier
Directeur Administratif et Opérations
de la filiale française du Groupe Vaillant
Le Groupe Vaillant dématérialise
le traitement de ses bons de commande
En 2013, la filiale française du Groupe
Le
Vaillant, spécialiste du chauffage, a décidé de
plusieurs étapes :
dématérialiser le traitement de ses 130 000
bons de commande annuels. Auparavant,
celui-ci était réalisé manuellement dans le
service Administration des Ventes. Cette
étape était très chronophage et parfois source
Partenaire Platinium
de la Convention USF 2014
commandes
en
place
arrivent
comporte
par
fax
directement dans la solution puis celle-ci
en extrait les informations importantes ;
• Ces informations sont ensuite analysées
en
faire évoluer ce processus pour gagner en
prédéfinies afin de pouvoir transmettre
productivité, améliorer le processus allant
la commande aux bonnes personnes. Ces
de la prise de commande à l’encaissement et
règles examinent notamment le nom du
répondre à sa démarche environnementale
client, les produits concernés, la zone
La société cherchait un outil compatible
avec son ERP SAP et son outil de CRM
En bref :
la solution SaaS d’Esker a été retenue.
En France,
le Groupe Vaillant
est un acteur majeur
du marché de
la chaudière murale
gaz avec ses marques
Saunier Duval
et Vaillant.
Le Groupe propose
également
des systèmes solaires,
des pompes
à chaleur, des systèmes
hybrides et des ballons
thermodynamiques.
« Au niveau du Groupe, nous privilégions
les solutions externalisées car c’est plus
simple à gérer », précise Thierry Tournier,
Directeur Administratif et Opérations de la
filiale française du Groupe Vaillant.
«
Nous
avons
fait
le
choix
fonction
de
règles
d’attribution
géographique et le niveau d’urgence
(date et mots-clés).
Salesforce. A la suite d’un appel d’offres,
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
• Les
mis
d’erreurs. Le Groupe Vaillant a souhaité
de réduction des consommables.
N° STAND : 51
processus
de
la
dématérialisation pour supprimer le volume
exponentiel de papier qui s’amassait dans
nos bureaux. En plus du gaspillage, la
gestion manuelle des bons de commande
engendre beaucoup de perte de temps au
• Une fois la commande traitée, celle-ci
est
automatiquement
archivée
avec
toutes les données renseignées dans SAP.
Les utilisateurs peuvent ainsi accéder
directement aux documents originaux
depuis l’ERP et en copie dans l’outil CRM
en cas de besoin, un lien direct qui est
très apprécié.
« Notre besoin était moins sur la saisie que
sur l’assignation des commandes à la bonne
personne et sur la traçabilité. Avec cette
solution de dématérialisation, nous n’avons
plus besoin d’avoir une personne qui trie
les fax et les distribue, un par un, aux
personnes concernées. Cette répartition se
moment de la réception et de la diffusion
fait automatiquement selon un ensemble
interne des documents, sans compter les
de règles d’affectation sur lesquelles nous
heures perdues à archiver et à rechercher
avons la main », ajoute Thierry Tournier.
les documents au sein de notre service
Administration des Ventes », ajoute-t-il.
Le déploiement de la solution s’est effectué
courant 2014, le même mois que celui de
La solution mise en place a permis au
l’outil de CRM. Malgré quelques réticences
Groupe
à l’idée de quitter le papier, la solution a été
d’automatiser
intégralement
le
traitement de ses bons de commande,
rapidement adoptée.
faisant gagner un temps précieux aux huit
personnes de l’équipe Administration des
« Nous avons eu une demi-journée de
Ventes.
formation
p . 10
au
démarrage.
Aujourd’hui
l’équipe utilise la solution sans aucun
Enfin, un gain plus inattendu est apparu
problème, en s’appropriant au fur et à
au niveau de la logistique, alors que
mesure ses différentes fonctionnalités »,
le projet initial était purement axé sur
indique Sophie Meunier, Responsable du
l’Administration des Ventes. « Quand un
service Administration des Ventes.
même client passe plusieurs commandes le
a déjà pu observer un certain nombre
de bénéfices. Le plus évident d’entre
eux était la suppression du papier. Le
Groupe
consommait
auparavant
près
de 300 ramettes pour le traitement des
commandes :
la
dématérialisation
a
permis non seulement de réduire les coûts
d’impression et d’archivage, mais aussi de
faire gagner du temps aux équipes. « La
recherche de documents a été nettement
Quelques chiffres :
• Plus de 12 000
collaborateurs.
facilitée », ajoute Sophie Meunier. « Si nous
avons un client au téléphone, il n’est plus
même jour, nous pouvons plus facilement
les identifier et les regrouper avant de les
transférer dans notre système de gestion
d’entrepôt (WMS), ce qui nous permet
d’optimiser la préparation de commande,
en complément de ce qui existe déjà dans
le WMS. » De cette façon, l’entreprise peut
plus aisément faire en sorte que ses clients
reçoivent
toutes
leurs
commandes
en
même temps, selon les dates de livraison
demandées, améliorant ainsi l’OTIF (Order
on Time In Full / Livraison complète à la
date demandée).
nécessaire d’interrompre la communication,
Satisfait de la solution, le Groupe Vaillant a
nous avons un accès immédiat à la copie
décidé d’étendre son utilisation à d’autres
• Chiffre d’affaires
2013 :
2,3 milliards d’euros.
en PDF ». Côté clients, cela renforce donc
domaines, au premier rang desquels la
le professionnalisme, tandis que pour les
logistique et le service Crédit-recouvrement.
équipes, la solution a apporté de vrais gains
Pour l’instant, la dématérialisation n’est
• 11 sites
de production,
répartis
principalement
en Europe.
de productivité. De cette façon, l’entreprise
mise en œuvre qu’en France, mais la
a pu améliorer son cycle « Order-to-
solution étant un choix du Groupe, celle-ci
Cash » afin de traiter plus rapidement les
pourrait également être mise en œuvre
commandes client, de livrer plus vite et
parmi les 24 autres filiales européennes qui
d’encaisser les créances dans le respect
le souhaiteraient. Une étude est par ailleurs
du cadre de la loi de modernisation de
en cours pour l’intégration d’un lien vers
l’économie (LME), tout en évitant les retards
Esker dans l’outil Salesforce afin de rendre
liés à d’éventuels litiges administratifs. Le
les données accessibles par le service
nombre d’erreurs a également diminué
Crédit-recouvrement sans intervention de
grâce à l’automatisation de traitements
l’Administration des Ventes.
• 5 sites de R&D.
auparavant effectués de manière manuelle.
Les commerciaux ont également bénéficié
de cette mise en place : la solution leur
permet en effet de recevoir une copie
par mail à chaque fois qu’un client passe
une commande. « L’outil leur donne de la
visibilité sur le suivi de leurs commandes »,
souligne Sophie Meunier.
p . 11
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Après cinq mois d’utilisation, l’entreprise
Retours d’expériences
Source : Esker
Retours d’expériences
Témoignage de
François Heimann
DSI du Groupe BIA
Groupe BIA : des solutions mobiles
pour les techniciens sur le terrain
Le Groupe BIA commercialise et entretient
désormais directement aux informations et
des équipements destinés aux exploitations
aux outils dont ils ont besoin pour organiser
minières et aux carrières, aux travaux
leurs interventions et les mener à bien :
publics, à la manutention industrielle et au
ordres de travail, informations techniques,
recyclage. Au fil du temps, sa présence s’est
accès au catalogue des pièces de rechange,
étendue de la Belgique aux Pays-Bas et
plan de réparation, liste des pannes… Ils
dans une vingtaine de pays d’Afrique de la
peuvent également saisir leurs comptes-
Mauritanie à la Zambie.
rendus de missions et valider les ordres
Afin de supporter sa forte croissance, le
effectués. Une grande partie des données est
Groupe a décidé en 2012 de refondre son
système de gestion pour mettre en œuvre
les meilleures pratiques de la maintenance
industrielle et s’adapter aux tendances
comme la gestion de données en mobilité.
Son ancien système mis en place en 2003
démontrait en effet ses limites, avec notamment l’impossibilité de gérer les multidevises
Partenaire Gold
de la Convention USF 2014
N° STAND : 48
statut, nom du technicien, coordonnées du
client, durée d’intervention… Une fois saisies
et validées, les données sont envoyées
directement aux systèmes ERP et CRM dès
qu’une connexion réseau est disponible, en
transitant par SAP Netweaver qui se charge
d’orchestrer et de rediriger les flux.
ou de grands projets miniers complexes.
Les bénéfices de la solution mobile SAP
BIA a choisi alors de retenir les solutions
se sont vite manifestés. Les techniciens
SAP, au plus proche de ses besoins et offrant
ont ainsi gagné entre 15 et 45 minutes de
de larges possibilités d’évolution. BIA a
temps de travail par jour. Ils peuvent mieux
également choisi l’intégrateur SOA People,
préparer leur planning et sélectionner en
partenaire SAP leader en Belgique, pour
amont les outils appropriés à l’intervention.
son expérience éprouvée dans la réalisation
de projets complexes auprès d’entreprises
similaires, dont des projets en mobilité.
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
alors enregistrée automatiquement : date,
En bref :
Trois grands objectifs avaient été fixés pour la
Mise en place
de l’ERP SAP (modules
FI-CO, SD, MM, WM,
PS, PI et WPB),
du CRM (Sales Manager),
de la Business
Intelligence et
de solutions de mobilité
basées sur SAP Work
Manager (ex-Syclo)
pour les techniciens
en intervention sur site,
en partenariat
avec SOA People.
partie mobilité, dès le départ de la définition
du projet global fin 2012 : gagner en qualité
des données et circulation de l’information,
optimiser
l’activité
de
maintenance
et
Une fois sur le site, ils accèdent rapidement
à toutes les informations pertinentes. Ce qui
permet de réduire nettement le temps et le
taux de résolution des pannes.
La solution a également permis d’optimiser
la gestion des stocks : l’inventaire est désormais mis à jour au fur et à mesure et les
pièces de rechange sont mieux utilisées.
obtenir une meilleure visibilité pour mieux
Enfin, la fiabilité et la qualité des données
décider.
saisies dans l’ERP ont nettement augmenté,
Le projet global de mise en œuvre du sys-
facilitant la facturation des interventions et
tème d’information a démarré début 2013.
fournissant une vraie traçabilité.
Le projet de mobilité a quant à lui démarré
Pour François Heimann, DSI du Groupe BIA,
fin 2013, avec un premier go-live effectué le
trois facteurs ont contribué au succès de ce
1er mars 2014 auprès de 75 collaborateurs
projet :
belges et néerlandais. BIA a équipé ses
• Le respect des standards, en privilégiant la
techniciens de PC à écran tactile amovible,
dotés de caméras, d’appareils photo et de
l’application de mobilité SAP Work Manager
Quelques chiffres :
• 1 200 collaborateurs,
dont 900 techniciens
hautement
spécialisés.
(ex-Syclo). L’outil de formation SAP WPB a
•C
hiffre d’affaires :
415 millions d’euros
en 2013.
le niveau d’acquisition des connaissances.
permis de faciliter nettement l’appropriation
de l’application, en mettant à disposition pour
chaque processus un film et un document
Word associé, ainsi qu’un quizz pour tester
Après avoir réalisé leurs premiers pas
en formation, ces techniciens accèdent
p . 12
simplicité et la lisibilité des interfaces.
•
La conduite du changement, avec une
formation complète des techniciens et
un déploiement petits groupes par petits
groupes.
•
L’adoption
d’une
stratégie
mobile
en
plusieurs étapes, le déploiement de SAP
Work Manager étant la première d’entre
elles (avant le CRM et les tableaux de
bords).
LACROIX Electronics mise sur un hébergeur
spécialiste de SAP
électronique
les
« Nous avons visité les centres de données,
secteurs industriels, domotique, médical,
ceux-ci fournissaient un niveau de sécurité
automobile,
qu’une
aéronautique
pour
et
défense,
l’accès aux salles, au réseau ou encore de
effectuée en interne, à un partenaire
hébergeur. Entreprise industrielle fonctionnant 24h/24 et 7 jours sur 7 sur certains
opérateurs différents et un générateur
électrique sur le même site.
LACROIX Electronics a également apprécié
l’expertise du Groupe Ciber autour des
« Nous n’avons quasiment pas de fenêtres
systèmes SAP. « Là où un hébergeur
d’arrêt », explique le DSI Loïc Goulard.
classique
« Il nous fallait donc un partenaire solide,
disponibilité des systèmes, un partenaire
capable d’assurer un monitoring en continu,
disposant
adapté à notre fonctionnement en 3x8 ».
amener un conseil sur les performances de
cet
LACROIX Electronics
est une division
du Groupe LACROIX
et est spécialisée
dans le développement,
la production
et l’intégration
d’ensembles et
sous-ensembles
électroniques.
d’accompagner le développement de ses
• 4 usines (France,
Allemagne, Pologne
et Tunisie)
et 5 bureaux
d’études.
des data centers visités, combinant deux
hébergement.
concernant
également que son hébergeur soit capable
• 2 050 collaborateurs.
particulier l’installation électrique de l’un
précises
En bref :
• Chiffre d’affaires
2013 :
180 millions d’euros.
l’alimentation électrique ». Le DSI cite en
sites, LACROIX Electronics a des exigences
En croissance régulière, la société désirait
Quelques chiffres :
difficilement
ses activités avec l’ERP SAP.
l’exploitation de son système SAP, alors
N° STAND : 15
peut
atteindre par elle-même, qu’il s’agisse de
En 2011, la société décide de confier
Partenaire Gold
de la Convention USF 2014
entreprise
LACROIX Electronics gère l’ensemble de
se
de
contente
d’assurer
compétences
SAP
la
peut
l’ERP, en nous indiquant par exemple que
tel paramétrage génère des tables trop
volumineuses », souligne Loïc Goulard.
activités. « Il fallait qu’il puisse aisément
Un autre point qui a fait peser la balance est
nous allouer de l’espace, de la mémoire
la localisation des data centers de Ciber en
ou des processeurs supplémentaires »,
Allemagne, l’un des pays où est implanté
précise Loïc Goulard. De ce fait, l’entreprise
LACROIX Electronics. « Connaître la loca-
s’oriente vers des acteurs disposant d’une
lisation du centre et savoir qu’il était en
taille suffisante pour fournir les ressources
Europe était un plus, surtout quand il s’agit
nécessaires,
de données sensibles », insiste le DSI.
tant
au
niveau
matériel
qu’humain.
En 2011, la transition a pris environ un
« Le troisième critère était la sécurité de
mois, avec une bascule à blanc. « La
nos systèmes », ajoute le DSI. « Pour une
bascule s’est effectuée sur un week-end.
entreprise comme la nôtre, il n’est pas
La durée dépend surtout de la taille des
vraiment pertinent d’héberger un système
bases de données à migrer ». Depuis,
SAP sur un site industriel, surtout dans le
l’entreprise n’a jamais eu de problèmes à
cadre d’un PRA (Plan de Reprise d’Activité).
déplorer tant en termes de disponibilité que
Les hébergeurs répondent mieux à ces
de performances.
exigences en proposant un hébergement
sécurisé sur plusieurs sites distants de
plusieurs kilomètres. »
Après
avoir
consulté
La société avait apprécié le rapport qualité/
prix proposé à l’époque, jugé compétitif.
« C’est toujours le cas aujourd’hui, cela a
hébergeurs,
joué dans notre décision de renouveler le
l’entreprise choisit finalement de s’appuyer
cinq
contrat », ajoute Loïc Goulard. En juillet
sur le Groupe Ciber, convaincue notamment
2014, la société vient en effet de re-signer
par la qualité technique de l’hébergement.
avec Ciber pour une période de trois ans.
p . 13
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Sous-traitant
Retours d’expériences
Témoignage de
Loïc Goulard
DSI chez LACROIX Electronics
Retours d’expériences
Témoignage de
Annabelle Gerard
Responsable Business Intelligence
et Data Mining chez Monext
Monext réduit les fraudes à la carte bancaire
grâce à l’analyse prédictive
Entreprise spécialisée dans les services de
nouveaux algorithmes dans nos systèmes
paiement, Monext gère près d’un milliard
de traitement en temps réel ».
de transactions chaque année pour le
compte de 5000 clients, des établissements
financiers et des commerçants.
En 2012, la société décide de renforcer
le Data Mining et la lutte contre la fraude.
son système de lutte contre la fraude,
Les données anonymisées sont analysées
notamment pour faire face à une montée
afin d’identifier des critères différenciant
des transactions frauduleuses en ligne. Dis-
les fraudes des transactions normales. Ces
posant d’un historique conséquent de tran-
critères sont ensuite formalisés à travers
sactions sur plusieurs banques et plusieurs
des modèles déployés dans les systèmes
types de cartes, l’entreprise souhaitait
opérationnels.
exploiter ces données pour améliorer ses
vingtaine de modèles ont été développés.
carte Visa Classique et un détenteur d’une
carte Gold, les comportements peuvent
être très différents », souligne Annabelle
Gerard, Responsable Business Intelligence
et Data Mining chez Monext.
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Filiale du Crédit Mutuel
Arkéa depuis 2010,
Monext est une société
spécialisée dans les
services de paiement :
émission de cartes,
autorisations de
paiement, contrôle
et traitement des
transactions, systèmes
de crédit…
la solution. Celle-ci est effectuée en binôme
afin de bénéficier d’une double expertise :
modèles prédictifs. « Entre un porteur de
En bref :
En août 2012 démarre la mise en place de
À
l’heure
actuelle,
une
Ce projet a permis d’obtenir des gains
très concrets : « Nous avons observé en
moyenne 30 % de réduction des fraudes sur
les transactions traitées », pointe Annabelle
Gerard. Pour certains clients commerçants,
la fraude a même été réduite de 60 %, leur
Dans ce but, l’entreprise a évalué les
permettant des économies importantes.
solutions
six
En gagnant en précision, l’outil a aussi
éditeurs lors d’un benchmark de six mois.
réduit le nombre de faux positifs, évitant
Plusieurs critères ont été examinés, comme
de bloquer par erreurs des transactions non
l’évolutivité, les coûts de maintenance,
frauduleuses. De ce fait, les commerçants
l’architecture technique, les performances
ont amélioré leur qualité de service auprès
et la facilité d’usage. « Il nous fallait une
de leurs propres clients.
solution adaptée à notre contexte, celui
De son côté, Monext a pu accroître sa
d’analyse
prédictive
de
d’une PME », explique Annabelle Gerard.
« Elle devait être suffisamment simple
d’utilisation pour ne pas nécessiter une
personne
à
plein
temps
derrière,
et
suffisamment performante pour pouvoir
s’intégrer à nos systèmes sans ralentir le
temps de traitement des transactions ».
De par le volume de données concernées,
la solution devait aussi être en mesure de
maîtrise en matière de lutte contre la
fraude, tout en démontrant sa réactivité
auprès de ses clients. « Aujourd’hui, nous
utilisons également l’outil pour proposer aux
entreprises qui le souhaitent des analyses
ponctuelles de leur taux de fraude », ajoute
la responsable BI.
L’entreprise envisage désormais d’exploiter
l’analyse
prédictive
dans
d’autres
Quelques chiffres :
répondre aux contraintes du Big data.
•C
hiffre d’affaires
2011 : 67 millions
d’euros.
A l’issue du benchmark, l’entreprise a
recommandations à ses clients. « En
retenu la solution SAP InfiniteInsight (à
analysant leur historique, nous pouvons
l’époque Kxen). « Un consultant est venu
identifier par exemple des pics de ventes
• 480 collaborateurs.
passer une journée chez nous pour bâtir un
saisonniers ou évaluer la part de clientèle
Proof of Concept », se souvient Annabelle
en provenance d’un pays donné », illustre
Gerard. « À l’issue de celui-ci les résultats
Annabelle
étaient déjà satisfaisants ». Monext a
peuvent être utilisées pour conseiller les
aussi apprécié la possibilité d’exporter les
clients et les aider à augmenter leur chiffre
modèles en Java une fois créés : « Cela
d’affaires.
nous permettait d’intégrer directement les
p . 14
contextes, notamment pour émettre des
Gerard.
Ces
informations
• Bouygues Telecom a participé
à la spécification et tests de la nouvelle
fonctionnalité de SSO ABAP.
CEI : OPTEZ POUR L’INNOVATION !
• Danone a co-créé une solution CRM
Participer à un projet CEI (Customer Engagement
sur SAP HANA avec l’équipe de
Initiative) permet d’influencer la conception des
développement SAP.
futurs produits SAP et de pouvoir exprimer ses
• L’Oréal et Moët Hennessy International
besoins en amont.
ont participé à la spécification et tests
Chaque année, trois cycles CEI sont organisés,
d’une nouvelle solution
généralement en mars, juin et octobre. L’intérêt,
de « Supply Chain Planning » dans Excel.
pour les clients SAP, est d’analyser en amont les
spécifications
des
nouvelles
fonctionnalités,
Commissions
Quelques exemples de projets CEI
de
Comment participer aux projets CEI ?
prioriser le backlog de l’équipe de développement,
de valider les interfaces utilisateurs durant les sprints
Le troisième cycle CEI démarre
et de tester (à distance ou dans les SAP Labs).
du 6 octobre au 31 octobre.
Les projets CEI durent environ dix-douze mois et la
Pour s’inscrire : https://influence.sap.com
collaboration avec SAP peut s’exprimer de différentes
Pour toute question sur la CEI :
manières : conférences téléphoniques, entretiens,
[email protected] ou [email protected]
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
ateliers avec l’équipe SAP…
p . 15
Commissions
Cristina Pisica-Donose
Présidente de la Commission
Bases de Données - USF
Pascal Betsch
Président de la Commission BI SAP - USF
DSIG VALEO - BW Competence Center
Manager (BI)
NOUVELLE RÉUNION COMMUNE ENTRE LES COMMISSIONS BI ET BDD
Après le succès du premier atelier Cross-Commissions en 2013, qui avait réuni près
de 60 participants, les Commissions SAP BI et Bases de Données ont organisé de nouveau
une session commune, le 16 septembre 2014.
L’idée de cette nouvelle rencontre Cross-Commissions est
les adhérents viendront plus facilement assister aux
née après l’atelier sur BI4 organisé en juin 2014 par la
Commissions et nous aurons de plus en plus de thématiques
Commission BI. « Lors de cette session, SAP a présenté
à traiter. C’est important de faire participer des utilisateurs,
ses recommandations pour l’utilisation de BI4 avec SAP
c’est toujours constructif et cela permet d’analyser le sujet
BW. Ensuite, nous avons voulu les confronter aux retours
avec un autre point de vue ».
d’expériences des adhérents et il s’est avéré que le sujet
intéressait également les membres de la Commission
Bases de Données », explique Pascal Betsch (Valeo), alors
Président de la Commission BI SAP.
(Sanofi). Il succède à Pascal Betsch à la présidence de la
Commission BI SAP, en raison d’un changement de poste
de ce dernier. L’agenda a été scindé en deux parties : la
« Nous avons des sujets en commun », affirme Cristina
matinée a été consacrée à un retour d’expérience sur SAP
Pisica-Donose, Présidente de la Commission Bases de
BI4 et l’après-midi à HANA Live, la solution de reporting
Données. Parmi ceux-ci figure notamment la base de
données en mémoire HANA. « Il s’agit d’une base de
données, mais elle s’applique toujours sur une base
applicative », observe Pascal Betsch. Dans l’univers
décisionnel,
SAP
propose
aujourd’hui
trois
grands
outils : HANA, l’entrepôt de données BW et la suite
décisionnelle BI4. « Chacun doit trouver sa place dans
le contexte particulier des entreprises », ajoute Pascal
Betsch. « L’apparition de HANA et de HANA Live incite
à repenser l’architecture des systèmes décisionnels et
la répartition des contenus métier entre les systèmes
sources et les entrepôts de données. Notre objectif est
d’aider les adhérents à s’y retrouver en clarifiant le rôle
et le positionnement des différents outils ». De son côté,
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
L’organisation de la réunion a été confiée à Olivier Gallet
en temps réel intégrée à l’ERP, une démonstration étant
prévue. « Il ne faut pas pénaliser une Commission au profit
d’une autre en ne parlant que de HANA », fait remarquer
Cristina Pisica-Donose. « Les retours d’expériences sur
BI4 intéressent aussi les membres de la Commission BDD
car les utilisateurs de cette solution peuvent interroger
des bases HANA », ajoute-elle.
Selon Pascal Betsch, la majorité des déploiements de
HANA à l’heure actuelle s’inscrivent encore dans le cadre
de projets tactiques, même s’il existe des clients avec une
démarche stratégique. « C’est sans doute plus fréquent
dans le B2C, souvent confronté aux problématiques de
Big data en temps réel, que dans le B2B aux approches
Cristina Pisica-Donose a constaté que les outils de reporting
généralement plus structurées mais moins agiles. »
préconfigurés fournis avec HANA Live augmentaient
Pour Cristina Pisica-Donose comme pour Pascal Betsch,
l’intérêt des clients pour les bases de données.
les sujets abordés vont être de plus en plus transverses.
La réunion commune qui s’est déroulée le 16 septembre
« Nous voyons aussi se développer le sujet de la mobilité.
2014 s’inscrit dans cet objectif d’aider les adhérents de
Nombre d’évolutions en cours signifient des changements
l’USF dans leurs choix. « Il est inutile d’aborder ces
pour les clients : face à ceux-ci, nous essayons
problématiques en doublon dans deux Commissions »,
d’apporter une vision pragmatique ». À court terme, ces
estime Cristina Pisica-Donose. « Au contraire, en mettant
problématiques devraient être abordées à travers des
en commun nos expertises, nous pouvons aborder un sujet
demi-journées communes. Ces évolutions réduisant de
sous des angles différents ». En travaillant ensemble, les
plus en plus les frontières entre solutions et technologies,
Commissions peuvent aussi proposer plus de contenus aux
des rapprochements entre Commissions ne sont pas
participants. « S’il y a beaucoup de retours d’expériences,
exclus à plus long terme.
p . 16
Commissions
La DSN en bref
• La DSN instituée par la loi de simplification du 22 mars
2012 est l’un des chantiers majeurs du Pacte national
pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.
• La DSN vise à rassembler l’ensemble des formalités
administratives adressées par les entreprises aux
organismes de protection sociale et à remplacer les
déclarations sociales périodiques ou événementielles
existantes.
Patrick Cilia
Secrétaire Général et Président de la
Commission Ressources Humaines - USF
DCSI/F2I/FIH - Bouygues Telecom
• La DSN remplace quatre déclarations existantes.
• La DSN s’applique à toutes les entreprises à compter
du 1er janvier 2016.
COMMISSION RESSOURCES HUMAINES - DÉCLARATION SOCIALE
NOMINATIVE : QUELS CHANGEMENTS ?
La DSN (Déclaration Sociale Nominative) s’imposera à toutes les entreprises en 2016.
Cette évolution réglementaire impose de modifier les systèmes SAP.
Le premier janvier 2016 entrera en vigueur la DSN
évolutions dans les déclarations, ce n’est pas une simple
(Déclaration
d’une
gestion d’un stock d’informations, il faut intégrer chaque
transmission unique, mensuelle et dématérialisée des
événement, qui sont des données volatiles », explique
données issues de la paie, ainsi que la transmission
Patrick Cilia. Par exemple, un événement tel qu’une
dématérialisée de signalements d’événements. La DSN est
rupture de contrat de travail devra être transmise dans
conçue comme une simplification par rapport à la situation
un délai de cinq jours.
Nominative).
Il
s’agit
actuelle dans laquelle les entreprises doivent transmettre
plusieurs déclarations à plusieurs destinataires, avec des
SAP a été plus réactif que lors du passage à la N4DS
Comparé aux difficultés que certains adhérents avaient
échéances différentes.
connues à l’occasion du passage de la norme DADS-U
Concrètement, la DSN remplace quatre déclarations :
à N4DS, l’éditeur a beaucoup mieux anticipé : « En
• L’attestation de salaire pour le versement des indemnités
journalières (DSIJ).
particulier parce que l’USF s’est mobilisée pour
prévenir SAP des impacts et a posé les bonnes
• L’attestation employeur destinée à Pôle emploi (AE).
questions afin d’anticiper, rappelle Patrick Cilia,
•
La déclaration et l’enquête de mouvements de main
nous ne voulions pas connaître une fois de plus les
désagréments dont nous avons été victimes lors du
d’œuvre (DMMO et EMMO).
•
La radiation des contrats groupe pour les contrats en
assurance complémentaire et supplémentaire.
passage à la N4DS ». Rappelons que la livraison du
produit final par SAP avait été trop tardive et qu’il subsistait
des erreurs structurelles dans les développements, ce
Une complexité supplémentaire
qui a conduit les entreprises à mobiliser des ressources
Si la date butoir du premier janvier 2016 s’impose à toutes
supplémentaires (voir Magazine de l’USF, n° 14, mars
les entreprises, pour les plus grandes organisations,
2012). Cette fois, l’éditeur a été nettement plus réactif :
l’échéance interviendra plus tôt : le premier avril 2015. Les
« SAP a initié les développements en 2013, et nous a
premières déclarations sociales nominatives seront donc
informé
produites début mai 2015 avec les données concernant
développements, lors des réunions de la Commission
le mois d’avril. « Cette évolution réglementaire ajoute de
Ressources Humaines, l’éditeur a donc été attentif à la
la complexité pour les systèmes SAP car cela introduit
problématique DSN et a intégré les contraintes de nos
des changements organisationnels et fonctionnels dans
entreprises », assure Patrick Cilia.
les entreprises », précise Patrick Cilia, Secrétaire Général
de l’USF et Président de la Commission Ressources
Humaines.
régulièrement
de
l’état
d’avancement
des
En 2014, certaines grandes entreprises ont été pilotes
des développements réalisés par SAP. L’éditeur a livré le
prototype en mai 2014 et cela a donné lieu à des échanges
La mise en œuvre de la DSN a en effet des conséquences
entre les entreprises pilotes et l’éditeur, dans le cadre de
sur les systèmes SAP existants. « Il ne s’agit pas
plusieurs réunions et ateliers. Ces évolutions du cadre
simplement d’une accélération du rythme de production
légal sont intégrées dans la maintenance SAP « mais il
des déclarations (mensuel et non plus annuel), c’est une
peut y avoir des surcoûts en interne ou dans le cas d’une
philosophie différente, il faut en effet signaler toutes les
Tierce maintenance applicative », souligne Patrick Cilia.
p . 17
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Sociale
Portrait de…
Son parcours en bref :
•2
000 : Classe préparatoire
aux Grandes Écoles.
•2
002 : École Polytechnique
de l’Université de Nantes.
•2
003 : Consultant
au Crédit Mutuel.
•2
004 : Engagement dans
la Gendarmerie Nationale.
Entretien avec
le Capitaine Simon Redondie
Officier concepteur, architecte
et chef de projet technique SIRH* Gendarmerie
• 2009 : Adhérent USF.
…Simon Redondie (Gendarmerie Nationale)
Simon Redondie participe activement à plusieurs Commissions, contribue aux livrables et il a été
désigné l’adhérent le plus actif lors de la Convention USF de Nantes.
L
e Capitaine Simon Redondie aurait pu ne
rouages », résume le Capitaine. « La polyvalence de mon
jamais s’intéresser à SAP… Entre 1999
école et ma culture informatique m’ont mené vers des
et 2002, après une classe préparatoire
aspects plus techniques tels que l’administration SAP. J’ai
aux Grandes écoles, il étudie à l’École
beaucoup travaillé, au sein du centre de compétences
Polytechnique de l’Université de Nantes,
pour mettre en place des outils afin d’améliorer notre
dans la section « Systèmes Informatiques, logiciels
quotidien, par exemple pour la gestion de projets ou des
et réseaux ». Avec une formation généraliste, il
tickets d’incidents. »
sort diplômé en 2002 et intègre le Crédit Mutuel
pour le compte d’une société de services. « Ce fut
un début de parcours classique, résume Simon
Redondie, mais je me suis vite senti bloqué dans
mon évolution ; je ne voyais pas mon avenir dans
le domaine des serveurs d’impression ». Il quitte
alors son poste mais se trouve en concurrence
avec des consultants plus expérimentés, dans un
contexte de tension sur les salaires d’embauche.
« Nous étions au pire moment de l’éclatement
de la bulle Internet, j’en étais conscient et j’étais
vraiment prêt à bouger », se souvient Simon
Redondie.
constitue une énorme machine qui gère 100 000
personnels actifs plus 20 000 réservistes. « Nous avons en
effet une organisation très complexe avec pas moins de
12 500 unités géographiquement très étendues, réparties
sur 3 400 adresses postales différentes » détaille Simon
Redondie. Le SIRH, baptisé Agorh@, est évidemment
stratégique : « Nous utilisons vingt modules fonctionnels
de la solution RH, nous alimentons l’annuaire d’entreprise
et toutes les autres applications se basent sur notre
arborescence des unités de la Gendarmerie Nationale »,
ajoute Simon Redondie. Une simplicité apparente qui
cache, en fait, une réelle complexité : « Les règles RH
Il se résout à quitter la région nantaise et est
sont très volatiles, autant, voire plus que dans le secteur
séduit par les offres des postes de la Gendarmerie
privé ; on croit à tort qu’un militaire est géré comme un
Nationale,
autre militaire, mais ce n’est pas vrai… »
qui
contractuels.
recherchait
Après
le
des
passage
informaticiens
obligé,
pour
toutes les recrues, par la formation militaire, à
l’école des Officiers de Gendarmerie de Melun, et
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
Le SIRH (seul système SAP à la Gendarmerie Nationale)
un stage sur le terrain, il décroche son premier
poste dans l’équipe en charge du projet SIRH
(système
d’information
ressources
humaines)
de la Gendarmerie Nationale. « À l’époque, je ne
connaissais absolument pas SAP, j’en avais juste
entendu parler, mais je n’avais jamais vraiment
étudié ce que l’on pouvait faire avec », se souvient
Cette initiative SIRH est née au début des années 2000,
lorsque le Général Brachet, à l’époque sous-directeur des
systèmes d’information de la Gendarmerie Nationale,
a défini les trois grands piliers de la modernisation des
systèmes d’information : un intranet accessible par tout
le personnel, un annuaire pour la gestion des identités
des 120 000 militaires, et un SIRH pour l’alimenter
automatiquement. Ce dernier est en production depuis
2007, avec une montée de version vers ECC6 en 2009.
Simon Redondie. Sa mission principale, après
Le centre de compétences (une cinquantaine de personnes
une formation à l’outil : être l’interface entre les
y travaillent : des techniciens, des spécialistes fonctionnels
équipes internes et les prestataires en charge de
et des chargés du support de niveau 1) porte bien son
l’intégration « intergiciel » (middleware) de SAP
nom : « Nous ne faisons plus appel à des intégrateurs,
(Logica et Bull). « Bref, mettre de l’huile dans les
nous essayons de tout gérer en interne et lorsque nous
p . 18
Portrait de…
avons besoin d’une expertise pointue pour quelques
prix de l’adhérent le plus actif lors de la Convention
jours de conseil, nous la trouvons sur le marché, souvent
USF de Nantes, en 2010 ! « Ce fut une surprise
grâce à l’aide de SAP », précise Simon Redondie. Il aime
totale », se souvient-il.
d’ailleurs rappeler ce qui, pour lui, fait la différence entre
un technicien et un expert : « Un expert vous fournit la
solution en quelques minutes, un technicien peut chercher
pendant des semaines… et ne rien trouver, c’est pour cela
que l’on fait appel à de vrais experts pour débloquer des
situations ! Le technicien cherche, l’expert trouve… »
Et, avec l’aval de sa hiérarchie, il n’est certainement
pas prêt à décrocher. Car à la Gendarmerie
Nationale, se profilent toujours de nouveaux
chantiers d’envergure, comme pourrait l’être celui
de la paie avec les solutions de SAP. « Nous avons
confiance dans la robustesse de notre SIRH ainsi
L’USF est évidemment un vecteur d’acquisition d’expertise
que dans la solution paie de SAP. Nous avons
et de connaissances. Le Capitaine de Gendarmerie
conforté cette opinion en consultant d’autres
participe activement à la Commission Technologie et
adhérents de l’USF qui l’ont mis en œuvre »,
assiste, de façon plus occasionnelle, aux travaux des
explique Simon Redondie.
Commissions Service Public et Ressources Humaines. Il
#
a également participé à la rédaction du Livre Blanc sur
l’implémentation de SAP dans le service public et, plus
récemment, à celui sur l’audit des systèmes SAP.
« Mes connaissances sont davantage techniques que
métiers. Pouvoir contacter d’autres adhérents afin de
rencontrer des responsables fonctionnels a une grande
valeur pour nous, nous avons un intérêt commun
à échanger : avec l’USF, c’est le futur possible qui
rencontre le concret d’aujourd’hui », s’enthousiasme
Simon Redondie. « Dans nos domaines, il y a tellement
d’informations à ingurgiter et de connaissances à assimiler
qu’une association comme l’USF est indispensable.
gèrent plusieurs projets dans des secteurs différents, nous
risquons de nous enfermer dans notre quotidien. L’USF
nous permet d’en sortir, de remettre en cause ce que l’on
croit savoir : il y a toujours quelqu’un qui a fait mieux
que nous ! À l’USF, on obtient la bonne information pour
savoir quel chemin choisir et éviter les fausses routes,
Le Capitaine a ajouté d’autres cordes à son arc de
compétence : « Je me suis rapproché de certains
métiers, me suis formé à l’audit des systèmes SAP
et à leur sécurité, et travaillé sur les autorisations/
habilitations, ainsi que sur la supervision des
processus métiers, avec une certification E2E300
sans discours commercial. »
(business process integration and automation). »
Le temps passé à s’investir dans l’USF n’est, au final,
période
pas une contrainte, surtout en regard de ce que cet
Simon Redondie est parvenu à la moitié de sa
d’engagement
dans
la
Gendarmerie
Nationale. Son « CDD de vingt ans » prendra fin
investissement apporte en connaissances. « Entre les
dans une dizaine d’années. Et après ? « On verra,
réunions des Commissions, la participation au Printemps
mais j’ai une certitude : je continuerai dans les
et à la Convention, cela représente moins d’une dizaine
environnements SAP, j’ai toutes les clés et l’USF
de jours par an », calcule Simon Redondie, plus le temps
y est pour beaucoup ! », conclut Simon Redondie.
consacré à la co-écriture des livrables. Rançon de cet
investissement dans l’USF : Simon Redondie a gagné le
*S
IRH : Système d’Information
des Ressources Humaines
p . 19
Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24
D’autant que, à la différence des consultants externes qui
Simon Redondie :
L’USF nous permet de sortir
du quotidien, de remettre en cause
ce que l’on croit savoir : il y a
toujours quelqu’un qui a fait mieux
que nous ! À l’USF, on obtient
la bonne information pour savoir
quel chemin choisir et éviter
les fausses routes,
sans discours commercial.
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> Note de Perspectives - Enquête sur l’adoption de l’ERP SAP
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> Livre Blanc - Montée de version ECC6
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> Livre Blanc - SAP au sein du Service Public
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> Livre Blanc - SAP Solution Manager volume 2
> Note de Perspectives - SAP Business Objects BI 4 - 2013
> Livre Blanc - SAP Profitability and Cost Management (PCM) - 2013
> Note de Perspectives - SAP HANA - 2013
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