/R egards sur la Société Numérique. / Nouvelle réunion commune entre les Commissions BI et BDD. / Commission Ressources Humaines - Déclaration Sociale Nominative : quels changements ? / Portrait de Simon Redondie (Gendarmerie Nationale). L’USFmag n°24 w w w. u s f . f r Trimestriel / Octobre 2014 « Convention orientée clients utilisateurs, plénières de grande qualité » Convention USF : c’est vous qui en parlez le mieux ! 7 7 Conférences Plénières « Centralisation des prestataires… » « Riche en rencontre et échange » 80 80 Partenaires Exposants « Un vrai vecteur de Business, retombées directes et concrètes… » 60 « Je trouve agréable, sur un moment assez court, de pouvoir rencontrer des personnes de mondes différents qui ont fait des projets différents » + de 60 Ateliers Retours d’Expériences clients « Visibilité des outils utilisés et comment les adapter » « Les retours d’expériences sont concrets et débarrassés de tout discours commercial et marketing » « Qualité des ateliers, diversité et renouvellement des sujets… » « …Veille technologique et évolution des outils via des témoignages concrets… » Utilisateurs SAP Francophones LES PARUTIONS USF Repères NOTES DE PERSPECTIVES ET LIVRE BLANC SATISFACTION À L’ÉGARD DE SAP : LES RÉSULTATS DE LA GRANDE ENQUÊTE DE L’USF La Note de Perspectives « Enquête de satisfaction SAP » regroupe les résultats de l’analyse menée mi-2014 REVUE DES OUTILS ET SOLUTIONS AUTOUR DE SAP HANA Aujourd’hui, les entreprises font par TNS-Sofres à la demande de l’USF auprès de ses face à une augmentation constante du volume d’informations qui ralentit les prises de décisions. Avec sa plateforme HANA, SAP annonce qu’il est désormais possible d’accélérer les processus, d’analyser en adhérents, à partir d’un questionnaire détaillé. Cette Note de Perspectives constitue la première grande radiographie des utilisateurs de SAP. Présentation lors de la Convention USF 2014, le jeudi 9 octobre de 16h15 à 17h00. quelques secondes des volumes d’informations en constante augmentation, mais aussi de transformer la manière dont les entreprises travaillent. AUDIT : LE GUIDE D’ÉVALUATION D’UN SYSTÈME SAP Dans une période de mouvement permanent, les Le Livre Blanc sur l’évaluation d’un système SAP entreprises doivent faire face à cinq défis : constitue la synthèse des résultats des travaux du • Aller plus vite. Groupe de Travail regroupant des adhérents de • Faciliter la prise de décisions. l’USF, des experts de l’IFACI (Institut Français • Améliorer les processus. de l’Audit et du Contrôle Internes) et de • Créer de nouveaux produits. l’AFAI (Association Française de l’Audit et du • Inventer de nouveaux Business Models. Conseil Informatiques). L’ambition de ce guide Cette Note de Perspectives est dans la continuité est de proposer un outil permettant d’acquérir une de la Note précédente sortie en octobre 2013 et « assurance raisonnable » de la qualité et du niveau elle a pour objet de présenter les outils et solu- de sécurité d’un système SAP. tions existants autour de la plateforme HANA. En téléchargement depuis l’espace documentation : Présentation lors de la Convention USF 2014, http://www.usf.fr/documentation.php Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 le mercredi 8 octobre de 17h45 à 18h30. p. 2 L’USFmag w w w. u s f . f r n°24 Trimestriel / Octobre 2014 mot du Président sommaire C ette année, plus encore que les années précédentes, notre Convention s’affirme comme l’événement incontournable de l’écosystème SAP, moment privilégié pendant lequel les adhérents de l’USF peuvent partager leurs expériences, échanger avec les partenaires, et bénéficier de l’expertise de conférenciers prestigieux. L’attractivité de ce rendez-vous annuel se manifeste aussi par le fait que nous avons dû une nouvelle fois refuser, faute de place, la présence d’une dizaine de partenaires, à qui on ne peut que suggérer, pour l’année prochaine, de se manifester beaucoup plus tôt ! Cette édition 2014 est également emblématique car nous publions les résultats de la première grande enquête de satisfaction vis-à-vis de SAP et de ses solutions. Cette initiative de l’USF constitue une première pour l’association ; l’enquête a été réalisée, au premier semestre, auprès des sociétés adhérentes par TNS-Sofres. Près de la moitié de celles-ci (plus de 200, dont la grande majorité des grands comptes) ont répondu et complété le questionnaire qui a servi de base au recueil des opinions, ce qui témoigne un vif intérêt pour cette initiative unique. Nous avons souhaité couvrir un spectre très large de problématiques, depuis la performance des solutions SAP jusqu’à l’évaluation de la qualité de la relation commerciale avec l’éditeur, en passant par celle du support ou des aspects plus stratégiques. Enjeux • Regards sur la Société Numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4 Retours d’Expériences • Le Groupe Lesaffre donne la main à ses utilisateurs pour le reporting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9 • Le Groupe Vaillant dématérialise le traitement de ses bons de commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10 • Groupe BIA : des solutions mobiles pour les techniciens sur le terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12 • Lacroix Electronics mise sur un hébergeur spécialiste de SAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13 • Monext réduit les fraudes à la carte bancaire grâce à l’analyse prédictive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14 Commissions • CEI : optez pour l’innovation ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15 • Nouvelle réunion commune entre les Commissions BI et BDD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 16 • Commission Ressources Humaines - Déclaration Sociale Nominative : quels changements ? . . . . . . . . . . . p 17 Portrait de… • Simon Redondie (Gendarmerie Nationale) . . . . . . . . . . . . p 18 Les résultats de cette vaste consultation seront accessibles dans une Note de Perspectives présentée à l’occasion de notre Convention USF 2014. Ils feront également l’objet d’une communication publique dans les médias. Sans en dévoiler les résultats, que je vous laisse découvrir, cette enquête sera très riche d’enseignements pour les adhérents de l’USF et sans aucun doute pour l’éditeur également. C’est la première photographie indépendante de la réalité des relations entre un éditeur, ses clients et son écosystème ! Claude Molly-Mitton Président USF Ce magazine se veut être le reflet de la notion « d’échanges et de partages » chère à notre esprit, n’hésitez donc pas à nous faire partager vos avis et remarques. E-mail : [email protected]> Utilisateurs SAP Francophones « L’USF mag » le magazine des Utilisateurs SAP Francophones. Édité par l’USF - 64, rue du Ranelagh - 75016 Paris. E-mail : [email protected] - www.usf.fr Toute reproduction totale ou partielle d’un article du magazine « L’USF mag » est soumis à l’accord préalable du Club Utilisateurs SAP Francophones. Directeur de publication : Claude Molly-Mitton. Rédacteurs : Philippe Rosé et Aurélie Chandèze, Best Practices International. Coordination : Élysabeth Blanchet. Conception graphique : [email protected] Crédits photos : USF / barbaradoux.com / Membres et partenaires USF / Thierry Boulley / C. Lebedinsky Challenges-REA / Mandarin Oriental / Lacroix Electronics / SAP. Impression : Imprimerie NPC. Enjeux REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE Cette année encore, la Convention USF accueille des conférenciers prestigieux qui proposent leur vision de la Société Numérique. Gilles Babinet Entrepreneur, Digital Champion de la France auprès de la Commission Européenne. GILLES BABINET : « NOUS NE SOMMES QU’AU DÉBUT DE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE » THIERRY MARX : ASSOCIER LES MATIÈRES ET LES PROCESSUS PHYSICO-CHIMIQUES Dans « L’ère En matière culinaire, l’une des innovations numérique, un nouvel âge de l’humanité », son dernier de ces dernières années est la cuisine Gilles Babinet explique que les périodes de moléculaire, dont Thierry Marx s’est fait crise ont souvent précédé celles de forte une spécialité. L’association des cuisiniers croissance économique et de progrès et des scientifiques apparaît naturelle : la social. Ainsi, l’avènement d’une nouvelle cuisine moléculaire est moins empirique économie de la connaissance a commencé que la cuisine traditionnelle et demande à et plus de rigueur. On aboutit ainsi à des durablement la Société que ne l’a fait la jeux de textures et de températures, bouleverser ouvrage plus profondément révolution industrielle. d’innovations dans le but de procurer des nous sensations et émotions nouvelles à ceux sommes, bien qu’au paroxysme de la crise, qui consomment les plats. En matière de à l’aube d’une révolution de l’innovation cuisine, l’innovation consiste à associer sans précédent, d’un changement de la complémentarité entre les matières et paradigme majeur pour l’humanité. Il les processus physico-chimiques. Dans identifie cinq domaines dont l’évolution son ouvrage « Répertoire de la cuisine en innovante Gilles Babinet cours, démontre que intrinsèquement liée au avec Raphaël numérique, va changer toute notre vie : Haumont, Thierry Marx explique que les la connaissance, l’éducation, la santé, la connaissances scientifiques ont ouvert le production et l’État. Toutes les fonctions champ des possibles de manière à ce que régaliennes vont être bouleversées et les cuisiniers deviennent beaucoup plus commencent d’ailleurs déjà à l’être. Mais créatifs. aucun secteur n’est épargné par la révolution numérique. Les changements sont les Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 », co-écrit également Sociétés industrielles d’ordre issues sont sociétal : des très révolutions hiérarchisées, elles vont désormais être beaucoup plus transversales, plus transparentes. À L’innovation en matière culinaire fait même l’objet d’une structure spécifique : le Centre Français d’Innovation Culinaire, qui est un Laboratoire de recherche alliant sciences et artisanat culinaire créé en 2013. Le CFIC est né de l’alchimie entre travers les résultats d’une étude menée Thierry Marx et Raphael Haumont, un auprès des entreprises du CAC 40, sur chercheur leur degré de digitalisation, Gilles Babinet objectifs du CFIC, avec ses chercheurs a identifié les principales caractéristiques pluridisciplinaires, des entreprises en avance par rapport à la question : « Comment améliorer le celles qui sont plutôt en retard. contenu de nos assiettes ? ». p. 4 physico-chimiste. est de L’un des répondre à Thierry Marx Chef doublement étoilé. Enjeux DENIS PAYRE : UN ENGAGEMENT ET UNE VISION ENTREPRENEURIALE Pour Michel Godet, l’avenir est une page Denis Payre a l’habitude de s’engager. presque blanche qui reste à écrire. L’avenir Il l’a fait une première fois en fondant est ouvert et toute forme de prédiction Business Objects, en 1990. Il l’a fait une est une imposture. On a tendance à seconde fois avec la création de l’asso- surestimer la rapidité des changements, ciation Croissance Plus, réseau français notamment techniques, et à considérer de dirigeants de petites et moyennes que l’on vit une période de mutations entreprises et entreprises de taille inter- sans précèdent, après laquelle rien d’aussi médiaire françaises, née en 1997. Et une important ne se produira. Dans la foulée, troisième fois, avec le mouvement « Nous certains vont même jusqu’à dire que l’on citoyens », dont l’une des idées fortes serait rentré dans l’ère d’un monde fini et est que « la France est un surdoué qui que ce serait la fin de l’histoire. Ce biais s’ignore, la mondialisation est une oppor- est naturel. L’avenir n’est donc pas écrit tunité historique de création de richesses et, comme le disait Sénèque : « Il n’y a et d’emplois pour notre pays ». Pour Denis pas de vent favorable pour celui qui ne Payre, l’une des responsabilités dans la sait où il va ». situation économique et sociale actuelle Pour Michel Godet, il importe de transformer ses faiblesses en forces, les (dépense publique et dette publique hors de contrôle, hausse des impôts, explo- contraintes sont les mêmes pour tous, sion des règlementations) incombe aux un avantage est souvent une menace leaders politiques, au moins pour deux potentielle et une menace est souvent raisons. D’une part, les dirigeants natio- une opportunité. Les crises sont en fait naux s’inscrivent aujourd’hui dans une porteuses est logique de carrière et non de mission. convaincu que le contexte actuel est Ils minimisent la prise de risque pour assu- porteur de plusieurs bonnes nouvelles : rer leur réélection. D’autre part, le pro- le monde d’aujourd’hui est une réalité qui fil des responsables politiques manque dépasse les rêves d’hier, l’espérance de vie de diversité. Près de 40 % des députés et les revenus n’ont cessé d’augmenter, sont des fonctionnaires (en activité ou en le développement durable est porteur de retraite) alors qu’ils ne représentent que sens et d’innovation… Michel Godet nous 20 % de la population. Les dirigeants poli- rappelle aussi qu’un monde nouveau se tiques n’ont donc souvent pas le recul et prépare, qu’il va falloir tout changer, que la diversité d’expériences nécessaire pour nous sommes à l’aube d’une troisième imaginer d’autres solutions plus efficaces, vague d’innovations et que, face aux ne connaissant que le mode de fonction- mutations, il faudra valoriser, innover et nement de l’administration française. Ils ne former les hommes pour rester dans la connaissent pas l’entreprise où se créent les course. La confiance dans l’avenir passe emplois marchands. Ils ne connaissent pas par l’innovation, assure Michel Godet… le monde et sont incapables de voir com- d’espoir. Michel Godet Denis Payre Cofondateur de Business Objects, Président de « Nous citoyens ». ment tirer parti de la mondialisation. Pour Denis Payre, il importe d’impliquer davantage les entrepreneurs dans le débat public. p. 5 Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Michel Godet Professeur du CNAM, Membre de l’Académie des Technologies. MICHEL GODET : « L’AVENIR N’EST PAS ÉCRIT » Enjeux REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite) CONVENTION USF 2014 MARC PFOHL ET ALEXANDRE MARTEL : « UNE RÉVOLUTION DANS LA FABRICATION DES OBJETS » Marc Pfohl et Alexandre Martel, fondateurs du site d’information 3Dnatives “LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE” (www.3dnatives.com), en sont convaincus Marc Pfohl Cofondateur du site Web 3dNatives. et s’attachent, les à avec technologies évangéliser leur portail d’impression les particuliers sur 3D, et les n P rogramme des conférences plénières entreprises : l’impression 3D apparaît comme un formidable outil et promet Mercredi 8 octobre 2014 de révolutionner la manière dont nous fabriquons les objets. Quelles sont les applications ? Elles sont d’ores et déjà multiples avec une transformation dans la manière de fabriquer les produits et Alexandre Martel Cofondateur du site Web 3dNatives. de proposer des nouveaux services et de nombreux secteurs sont déjà fortement impactés : l’aéronautique, la joaillerie, l’habillement (créer ses vêtements personnalisés), l’agro-alimentaire (pour le design des nouveaux produits), la santé (fabrication d’organes), l’industrie (pièces détachées)… Et quels sont les enjeux qui •M ichel GODET - Professeur du CNAM, Membre de l’Académie des Technologies : « L’avenir en confiance par l’innovation : des virages et des mirages technologiques » •G illes BABINET - Entrepreneur, Digital Champion de la France auprès de la Commission Européenne : « Révolution numérique, ses impacts sur les sociétés humaines et les sociétés commerciales » •M arc PFOHL et Alexandre MARTEL Fondateurs de 3Dnatives : « L’impression 3D révolutionne la fabrication numérique » se cachent derrière cette technologie ? Essentiellement la naissance de nouveaux business models. D’ailleurs, l’écosystème Jeudi 9 octobre 2014 autour de l’impression 3D est lui aussi déjà très fourni : on trouve en effet sur le marché des constructeurs de scanners et d’imprimantes (pour les industriels et les particuliers), des fabricants de consommables, des éditeurs de logiciels Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 de des création, des spécialistes places du de marché, prototypage, des revendeurs et distributeurs et des sociétés de services : signe qu’un marché gagne en maturité. Selon Gartner, « le prototypage 3D permet aux sociétés de réduire les •C hristiane FÉRAL-SCHUHL - Ancien Bâtonnier du Barreau de Paris : « Ombres et lumières juridiques de la Société Numérique » •D enis PAYRE - Cofondateur de Business Objects, Président de “Nous Citoyens” •H enri VAN DER VAEREN - Managing Director SAP France et BeLux et remise des SAP Quality Awards France •T hierry MARX - Chef doublement étoilé : « Quand l’innovation se cuisine » risques associés à un design, une forme ou une fonctionnalité d’un produit en cours de recherche et développement. Il peut également servir en support à de nouvelles méthodes de fabrication, et peut réduire les temps de développement d’un nouveau produit ». p. 6 Utilisateurs SAP Francophones Enjeux CHRISTIANE FÉRAL-SCHUHL : « INTERNET EST UN BIEN COMMUN » Je suis donc tentée d’inviter le législateur à ne pas céder à la tentation de vouloir adapter le droit aux technologies, car chaque fois qu’il apporte une réponse à une question En quoi notre Société Numérique précise soulevée par la technologie, la solution risque devient-elle aussi une société d’être partielle ou incomplète car les technologies sont plus juridique ? galopantes. En outre, la multiplication et l’inflation des Le droit est progressivement devenu textes, la cohabitation des textes de droit commun omniprésent dans notre société. Il investit et de droit spécifique finissent par rendre illisible la tous les actes de la vie professionnelle et de réglementation applicable. la vie privée. Le citoyen a pris conscience qu’il est un sujet de droit et que chacun de ses actes, aussi anodin soit-il, a des effets La Société Numérique comprend-elle des zones de non-droit qui sont condamnées à le rester ? juridiques. Le développement important La vraie difficulté doit se concentrer sur le caractère du droit consumériste, des actions de décentralisé groupe, par exemple, témoignent, s’il en s’accommode mal de l’application de règles de droit est besoin, de la place grandissante du national. Par exemple, le cloud permet le transfert de droit dans notre quotidien. Et si le droit données vers des pays tiers : des données peuvent être est aussi important, c’est parce qu’il est envoyées de Paris à Los Angeles afin d’y être traitées un élément fondateur et structurant de et conservées en Inde. Comment les règles nationales toute société. peuvent-elles appréhender ce montage juridique ? C’est Parallèlement, les technologies ont modifié profondément, ces trente dernières années, nos comportements et notre et transfrontière de l’Internet qui pourtant notre réalité quotidienne. De la même façon, le mode de gouvernance d’Internet n’est pas compatible avec les règles nationales. économique, À mon sens, la priorité est de renforcer les moyens mis social, sociétal, institutionnel, et, bien à la disposition des autorités chargées d’enquêtes afin de sûr, juridique. Dans ce contexte, il paraît favoriser une collaboration effective et efficace, au-delà parfaitement environnement culturel, de de nos frontières nationales, pour collecter les éléments confronter le droit aux nouvelles questions de preuves, où qu’elles soient localisées, pour identifier soulevées par les technologies. et appréhender les auteurs d’infractions. Ces derniers logique et cohérent n’hésitent pas à recourir à l’anonymat pour escroquer Le renforcement de la et abuser des particuliers comme des sociétés, pour réglementation diffuser des contenus illicites… Ils n’hésitent pas non est-il un mal nécessaire ? plus à se délocaliser en dehors du territoire national pour Le renforcement de la réglementation ne me paraît pas indispensable. Notre arsenal est législatif parfaitement en matière pénale opérationnel depuis commettre leurs infractions. La monétisation des données est-elle inéluctable ? la loi Godfrain (1988). Bien sûr, nous La monétisation des données existe déjà avec les avons à services d’accès payants aux contenus informationnels, l’applicabilité de certaines dispositions de aux produits et services en ligne (vidéos, musicaux, droit commun. Par exemple, comme le livres dématérialisés…). Va-t-elle s’étendre aux données vol suppose la soustraction de la chose, personnelles ? Il est vrai que l’on évoque leur monétisation la question s’est posée de savoir s’il était en faisant valoir que leurs propriétaires doivent pouvoir possible, juridiquement, d’évoquer « le vol gérer et contrôler directement leurs données personnelles de données » alors que, techniquement, il et bénéficier de gains en retour. Mais l’idée n’est pas s’agit de «copiage» ? Mais globalement, nouvelle et n’a pas vraiment progressé en dix ans, même lorsque l’on analyse la jurisprudence, le si de plus en plus d’entreprises invoquent la volonté de droit résiste plutôt bien aux nouvelles s’engager dans cette voie au nom de la transparence, de questions soulevées par les technologies. la protection de la vie privée et du partage des valeurs. quelques hésitations quant p. 7 Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Christiane Féral-Schuhl Avocat Associé chez Féral-Schuhl/ Sainte-Marie Ancien Bâtonnier du Barreau de Paris. Enjeux REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite) Christiane Féral-Schuhl : « Internet est un bien commun » (suite) La raison tient sans doute à ce que le prérogatives sauf une : personne ne pourra en ses lieu et modèle économique existant convient très place s’approprier son œuvre, y compris les contributeurs bien aux acteurs concernés : la collecte et successifs (c’est le principe des œuvres libres). la conservation de données personnelles permettent à des prestataires de services de constituer des bases de données d’une Les deux notions ont une filiation évidente, même si la valeur en notion de « bien commun » n’a pas encore de définition contrepartie de la gratuité d’accès à leurs de référence. L’open data, ou « ouverture des données », commerciale considérable sites, services, réseaux… s’inspire de la philosophie du « bien commun » : l’air, Par ailleurs, un autre modèle économique accessibles et exploitables par chacun. prend de plus en plus d’importance : la mise en commun des biens informationnels, du partage des données… C’est dans ce contexte que se développe l’open data. Nous connaissons déjà les portails qui mettent à disposition de tous l’ensemble des informations publiques ou encore les licences libres, les creative commons, autant de concepts qui ont une incidence économique forte en restaurant des l’eau… sont des biens communs qui doivent être librement L’open data concerne aussi bien des données d’origine publique (l’État, une collectivité publique, un service public…), par exemple des données sur le transport, la météo, la cartographie, les statistiques, que des données du secteur privé. En effet, une entreprise peut décider « d’ouvrir » ses données (les rendre donc accessibles à des tiers, clients, prestataires…) et/ou de réutiliser des données ouvertes par d’autres (partenaires, y compris des concurrents, des institutions…). notions comme l’enrichissement collectif, Il s’agit d’une décision stratégique de l’entreprise, l’échange, la contribution à la création de généralement dans un objectif de communication (la valeurs économiques. transparence en publiant des données qui peuvent rassurer les clients, les actionnaires, les investisseurs, Comment peut-on définir la notion favoriser une image d’ouverture, de coopération) et/ou de bien commun par rapport d’innovation (volonté de développer de nouveaux produits aux principes de la propriété ou services…). intellectuelle ? Le bien commun peut-il se définir comme un bien Mais une telle décision a des conséquences techniques, qui n’appartient à personne ? et c’est au DSI que reviendra le soin d’analyser le cadre Les notions de biens communs et de propriété intellectuelle sont antinomiques. Aucun mécanisme de propriété ne vient entraver l’accès du bien commun par la communauté des utilisateurs. Chacun peut librement y accéder et en bénéficier. technique d’ouverture des données ou de réutilisation de données ouvertes : la qualité des données qui doivent offrir des garanties de précision, de mises à jour, de portabilité… Le développement d’applications dédiées peut s’avérer nécessaire tout comme un travail d’homogénéisation des formats de données… l’utilisation Cette décision impacte également la structure et la valeur d’un bien commun par une personne du patrimoine informationnel, notamment si l’entreprise ne prive pas l’autre de son usage. Au envisage de rendre gratuites certaines données dont contraire, bien l’accès était auparavant payant. Il lui faut donc réfléchir commun doit bénéficier à tous. On peut aux solutions alternatives pour compenser le manque à donc effectivement considérer que le bien gagner. L’exercice d’évaluation des enjeux d’une démarche Dans Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Peut-on assimiler bien commun et open data ? l’univers numérique, l’enrichissement du commun n’appartient à personne. d’ouverture des données reste donc très délicat. La propriété intellectuelle vise à protéger Internet est-il lui aussi un bien commun ? l’auteur d’une œuvre et ses ayants droit. Le principe même de la neutralité de l’Internet, notamment Mais l’auteur peut décider de la diffusion le refus de discriminer et de limiter l’accès au réseau, « libre » de son œuvre en renonçant à assimile bien sûr Internet à un bien commun. son droit de repentir (droit de retrait de son œuvre) et, plus généralement, à ses p. 8 Le Groupe Lesaffre donne la main à ses utilisateurs pour le reporting ses utilisateurs satisfaits en leur proposant des utilisateurs, le Groupe a mis en place BI 4 et répondre outils intégrés à leur bureau. Nous utilisions Sybase IQ, afin de permettre des analyses déjà à la demande et un reporting performant. applications Entreprise familiale, le Groupe Lesaffre étaient très bien notées en interne. » Pour commercialise aux ses attentes levures et de produits de fermentation dans plus de 180 pays. L’entreprise Partenaire Gold XL de la Convention USF 2014 gère l’ensemble de ses activités avec SAP R3, notamment le suivi de ses 49 sites de production. Courant 2012, une enquête de satisfaction menée auprès des utilisateurs fait remonter un N° STAND : 70 certain nombre de motifs d’insatisfaction autour du système de reporting, alors basé sur SAP BW. Les critiques portaient notamment sur la qualité des données, le En bref : Le Groupe Lesaffre fabrique des levures et autres produits de fermentation, principalement pour les métiers de la boulangerie et de la nutrition. niveau de détail fourni et la rigidité des outils. « Les rapports avaient une structure Objects non-SAP et pour d’autres ces solutions la base de données, le Groupe a également considéré SAP Hana, mais la solution n’a pas été retenue car la volumétrie ne le justifiait pas. Sybase IQ a été privilégié pour les gains de performances que la solution apportait : « Les rapports sont très rapides à obtenir », se réjouit Peter Otvos. En outre, une fonctionnalité de BI 4 permettant d’extraire directement les données de l’ERP a été particulièrement appréciée : « Celle-ci évite d’avoir à déplacer au préalable les données dans BW, qui était devenu un goulet d’étranglement. » fixe, ils étaient difficiles à changer et cela La mise en œuvre a été accompagnée par prenait du temps », explique Peter Otvos, les consultants du Groupe Sopra. Quatre Directeur global du programme SAP. personnes sont intervenues sur la première En 2013, l’entreprise décide donc d’initier un projet de refonte de son système décisionnel. « Le projet a été divisé en deux grandes phases : une première phase de modélisation des concepts, suivie d’une phase de mise en œuvre, elle-même divisée Quelques chiffres : • 7 700 salariés. en deux parties », décrit Peter Otvos. « La • 80 filiales, réparties dans 40 pays. pour objectif de parer au plus urgent, en • Chiffre d’affaires 2013 : 1,56 milliard d’euros. Business première partie de l’implémentation avait fournissant ce qui était le plus demandé par les utilisateurs : le reporting comptable et financier, les ventes et les achats. Les autres domaines (reporting produits, stocks…) étaient prévus pour la deuxième partie de la mise en œuvre ». Sur le plan technique, Lesaffre choisit de mettre en place deux nouvelles solutions : SAP BusinessObjects BI 4 pour la partie analyse et Sybase IQ, côté base de données. « Côté analyse, nous voulions rendre les p. 9 partie du projet. Le déploiement a, quant à lui, mobilisé entre sept et huit personnes en équivalent temps plein, dont plusieurs utilisateurs métiers qui y consacraient environ une journée par semaine. Alors que la première partie de la mise en œuvre est achevée et que la seconde s’apprête à démarrer, le Groupe entrevoit déjà les premiers bénéfices. « Dans chaque usine, nous avons entre deux et trois contrôleurs, qui auparavant n’arrivaient pas à obtenir le niveau de détail qu’ils souhaitaient. Désormais, ils peuvent euxmêmes effectuer leurs propres analyses », assure Peter Otvos. Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Pour Retours d’expériences Témoignage de Peter Otvos Directeur global du programme SAP Groupe Lesaffre Retours d’expériences Témoignage de Thierry Tournier Directeur Administratif et Opérations de la filiale française du Groupe Vaillant Le Groupe Vaillant dématérialise le traitement de ses bons de commande En 2013, la filiale française du Groupe Le Vaillant, spécialiste du chauffage, a décidé de plusieurs étapes : dématérialiser le traitement de ses 130 000 bons de commande annuels. Auparavant, celui-ci était réalisé manuellement dans le service Administration des Ventes. Cette étape était très chronophage et parfois source Partenaire Platinium de la Convention USF 2014 commandes en place arrivent comporte par fax directement dans la solution puis celle-ci en extrait les informations importantes ; • Ces informations sont ensuite analysées en faire évoluer ce processus pour gagner en prédéfinies afin de pouvoir transmettre productivité, améliorer le processus allant la commande aux bonnes personnes. Ces de la prise de commande à l’encaissement et règles examinent notamment le nom du répondre à sa démarche environnementale client, les produits concernés, la zone La société cherchait un outil compatible avec son ERP SAP et son outil de CRM En bref : la solution SaaS d’Esker a été retenue. En France, le Groupe Vaillant est un acteur majeur du marché de la chaudière murale gaz avec ses marques Saunier Duval et Vaillant. Le Groupe propose également des systèmes solaires, des pompes à chaleur, des systèmes hybrides et des ballons thermodynamiques. « Au niveau du Groupe, nous privilégions les solutions externalisées car c’est plus simple à gérer », précise Thierry Tournier, Directeur Administratif et Opérations de la filiale française du Groupe Vaillant. « Nous avons fait le choix fonction de règles d’attribution géographique et le niveau d’urgence (date et mots-clés). Salesforce. A la suite d’un appel d’offres, Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 • Les mis d’erreurs. Le Groupe Vaillant a souhaité de réduction des consommables. N° STAND : 51 processus de la dématérialisation pour supprimer le volume exponentiel de papier qui s’amassait dans nos bureaux. En plus du gaspillage, la gestion manuelle des bons de commande engendre beaucoup de perte de temps au • Une fois la commande traitée, celle-ci est automatiquement archivée avec toutes les données renseignées dans SAP. Les utilisateurs peuvent ainsi accéder directement aux documents originaux depuis l’ERP et en copie dans l’outil CRM en cas de besoin, un lien direct qui est très apprécié. « Notre besoin était moins sur la saisie que sur l’assignation des commandes à la bonne personne et sur la traçabilité. Avec cette solution de dématérialisation, nous n’avons plus besoin d’avoir une personne qui trie les fax et les distribue, un par un, aux personnes concernées. Cette répartition se moment de la réception et de la diffusion fait automatiquement selon un ensemble interne des documents, sans compter les de règles d’affectation sur lesquelles nous heures perdues à archiver et à rechercher avons la main », ajoute Thierry Tournier. les documents au sein de notre service Administration des Ventes », ajoute-t-il. Le déploiement de la solution s’est effectué courant 2014, le même mois que celui de La solution mise en place a permis au l’outil de CRM. Malgré quelques réticences Groupe à l’idée de quitter le papier, la solution a été d’automatiser intégralement le traitement de ses bons de commande, rapidement adoptée. faisant gagner un temps précieux aux huit personnes de l’équipe Administration des « Nous avons eu une demi-journée de Ventes. formation p . 10 au démarrage. Aujourd’hui l’équipe utilise la solution sans aucun Enfin, un gain plus inattendu est apparu problème, en s’appropriant au fur et à au niveau de la logistique, alors que mesure ses différentes fonctionnalités », le projet initial était purement axé sur indique Sophie Meunier, Responsable du l’Administration des Ventes. « Quand un service Administration des Ventes. même client passe plusieurs commandes le a déjà pu observer un certain nombre de bénéfices. Le plus évident d’entre eux était la suppression du papier. Le Groupe consommait auparavant près de 300 ramettes pour le traitement des commandes : la dématérialisation a permis non seulement de réduire les coûts d’impression et d’archivage, mais aussi de faire gagner du temps aux équipes. « La recherche de documents a été nettement Quelques chiffres : • Plus de 12 000 collaborateurs. facilitée », ajoute Sophie Meunier. « Si nous avons un client au téléphone, il n’est plus même jour, nous pouvons plus facilement les identifier et les regrouper avant de les transférer dans notre système de gestion d’entrepôt (WMS), ce qui nous permet d’optimiser la préparation de commande, en complément de ce qui existe déjà dans le WMS. » De cette façon, l’entreprise peut plus aisément faire en sorte que ses clients reçoivent toutes leurs commandes en même temps, selon les dates de livraison demandées, améliorant ainsi l’OTIF (Order on Time In Full / Livraison complète à la date demandée). nécessaire d’interrompre la communication, Satisfait de la solution, le Groupe Vaillant a nous avons un accès immédiat à la copie décidé d’étendre son utilisation à d’autres • Chiffre d’affaires 2013 : 2,3 milliards d’euros. en PDF ». Côté clients, cela renforce donc domaines, au premier rang desquels la le professionnalisme, tandis que pour les logistique et le service Crédit-recouvrement. équipes, la solution a apporté de vrais gains Pour l’instant, la dématérialisation n’est • 11 sites de production, répartis principalement en Europe. de productivité. De cette façon, l’entreprise mise en œuvre qu’en France, mais la a pu améliorer son cycle « Order-to- solution étant un choix du Groupe, celle-ci Cash » afin de traiter plus rapidement les pourrait également être mise en œuvre commandes client, de livrer plus vite et parmi les 24 autres filiales européennes qui d’encaisser les créances dans le respect le souhaiteraient. Une étude est par ailleurs du cadre de la loi de modernisation de en cours pour l’intégration d’un lien vers l’économie (LME), tout en évitant les retards Esker dans l’outil Salesforce afin de rendre liés à d’éventuels litiges administratifs. Le les données accessibles par le service nombre d’erreurs a également diminué Crédit-recouvrement sans intervention de grâce à l’automatisation de traitements l’Administration des Ventes. • 5 sites de R&D. auparavant effectués de manière manuelle. Les commerciaux ont également bénéficié de cette mise en place : la solution leur permet en effet de recevoir une copie par mail à chaque fois qu’un client passe une commande. « L’outil leur donne de la visibilité sur le suivi de leurs commandes », souligne Sophie Meunier. p . 11 Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Après cinq mois d’utilisation, l’entreprise Retours d’expériences Source : Esker Retours d’expériences Témoignage de François Heimann DSI du Groupe BIA Groupe BIA : des solutions mobiles pour les techniciens sur le terrain Le Groupe BIA commercialise et entretient désormais directement aux informations et des équipements destinés aux exploitations aux outils dont ils ont besoin pour organiser minières et aux carrières, aux travaux leurs interventions et les mener à bien : publics, à la manutention industrielle et au ordres de travail, informations techniques, recyclage. Au fil du temps, sa présence s’est accès au catalogue des pièces de rechange, étendue de la Belgique aux Pays-Bas et plan de réparation, liste des pannes… Ils dans une vingtaine de pays d’Afrique de la peuvent également saisir leurs comptes- Mauritanie à la Zambie. rendus de missions et valider les ordres Afin de supporter sa forte croissance, le effectués. Une grande partie des données est Groupe a décidé en 2012 de refondre son système de gestion pour mettre en œuvre les meilleures pratiques de la maintenance industrielle et s’adapter aux tendances comme la gestion de données en mobilité. Son ancien système mis en place en 2003 démontrait en effet ses limites, avec notamment l’impossibilité de gérer les multidevises Partenaire Gold de la Convention USF 2014 N° STAND : 48 statut, nom du technicien, coordonnées du client, durée d’intervention… Une fois saisies et validées, les données sont envoyées directement aux systèmes ERP et CRM dès qu’une connexion réseau est disponible, en transitant par SAP Netweaver qui se charge d’orchestrer et de rediriger les flux. ou de grands projets miniers complexes. Les bénéfices de la solution mobile SAP BIA a choisi alors de retenir les solutions se sont vite manifestés. Les techniciens SAP, au plus proche de ses besoins et offrant ont ainsi gagné entre 15 et 45 minutes de de larges possibilités d’évolution. BIA a temps de travail par jour. Ils peuvent mieux également choisi l’intégrateur SOA People, préparer leur planning et sélectionner en partenaire SAP leader en Belgique, pour amont les outils appropriés à l’intervention. son expérience éprouvée dans la réalisation de projets complexes auprès d’entreprises similaires, dont des projets en mobilité. Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 alors enregistrée automatiquement : date, En bref : Trois grands objectifs avaient été fixés pour la Mise en place de l’ERP SAP (modules FI-CO, SD, MM, WM, PS, PI et WPB), du CRM (Sales Manager), de la Business Intelligence et de solutions de mobilité basées sur SAP Work Manager (ex-Syclo) pour les techniciens en intervention sur site, en partenariat avec SOA People. partie mobilité, dès le départ de la définition du projet global fin 2012 : gagner en qualité des données et circulation de l’information, optimiser l’activité de maintenance et Une fois sur le site, ils accèdent rapidement à toutes les informations pertinentes. Ce qui permet de réduire nettement le temps et le taux de résolution des pannes. La solution a également permis d’optimiser la gestion des stocks : l’inventaire est désormais mis à jour au fur et à mesure et les pièces de rechange sont mieux utilisées. obtenir une meilleure visibilité pour mieux Enfin, la fiabilité et la qualité des données décider. saisies dans l’ERP ont nettement augmenté, Le projet global de mise en œuvre du sys- facilitant la facturation des interventions et tème d’information a démarré début 2013. fournissant une vraie traçabilité. Le projet de mobilité a quant à lui démarré Pour François Heimann, DSI du Groupe BIA, fin 2013, avec un premier go-live effectué le trois facteurs ont contribué au succès de ce 1er mars 2014 auprès de 75 collaborateurs projet : belges et néerlandais. BIA a équipé ses • Le respect des standards, en privilégiant la techniciens de PC à écran tactile amovible, dotés de caméras, d’appareils photo et de l’application de mobilité SAP Work Manager Quelques chiffres : • 1 200 collaborateurs, dont 900 techniciens hautement spécialisés. (ex-Syclo). L’outil de formation SAP WPB a •C hiffre d’affaires : 415 millions d’euros en 2013. le niveau d’acquisition des connaissances. permis de faciliter nettement l’appropriation de l’application, en mettant à disposition pour chaque processus un film et un document Word associé, ainsi qu’un quizz pour tester Après avoir réalisé leurs premiers pas en formation, ces techniciens accèdent p . 12 simplicité et la lisibilité des interfaces. • La conduite du changement, avec une formation complète des techniciens et un déploiement petits groupes par petits groupes. • L’adoption d’une stratégie mobile en plusieurs étapes, le déploiement de SAP Work Manager étant la première d’entre elles (avant le CRM et les tableaux de bords). LACROIX Electronics mise sur un hébergeur spécialiste de SAP électronique les « Nous avons visité les centres de données, secteurs industriels, domotique, médical, ceux-ci fournissaient un niveau de sécurité automobile, qu’une aéronautique pour et défense, l’accès aux salles, au réseau ou encore de effectuée en interne, à un partenaire hébergeur. Entreprise industrielle fonctionnant 24h/24 et 7 jours sur 7 sur certains opérateurs différents et un générateur électrique sur le même site. LACROIX Electronics a également apprécié l’expertise du Groupe Ciber autour des « Nous n’avons quasiment pas de fenêtres systèmes SAP. « Là où un hébergeur d’arrêt », explique le DSI Loïc Goulard. classique « Il nous fallait donc un partenaire solide, disponibilité des systèmes, un partenaire capable d’assurer un monitoring en continu, disposant adapté à notre fonctionnement en 3x8 ». amener un conseil sur les performances de cet LACROIX Electronics est une division du Groupe LACROIX et est spécialisée dans le développement, la production et l’intégration d’ensembles et sous-ensembles électroniques. d’accompagner le développement de ses • 4 usines (France, Allemagne, Pologne et Tunisie) et 5 bureaux d’études. des data centers visités, combinant deux hébergement. concernant également que son hébergeur soit capable • 2 050 collaborateurs. particulier l’installation électrique de l’un précises En bref : • Chiffre d’affaires 2013 : 180 millions d’euros. l’alimentation électrique ». Le DSI cite en sites, LACROIX Electronics a des exigences En croissance régulière, la société désirait Quelques chiffres : difficilement ses activités avec l’ERP SAP. l’exploitation de son système SAP, alors N° STAND : 15 peut atteindre par elle-même, qu’il s’agisse de En 2011, la société décide de confier Partenaire Gold de la Convention USF 2014 entreprise LACROIX Electronics gère l’ensemble de se de contente d’assurer compétences SAP la peut l’ERP, en nous indiquant par exemple que tel paramétrage génère des tables trop volumineuses », souligne Loïc Goulard. activités. « Il fallait qu’il puisse aisément Un autre point qui a fait peser la balance est nous allouer de l’espace, de la mémoire la localisation des data centers de Ciber en ou des processeurs supplémentaires », Allemagne, l’un des pays où est implanté précise Loïc Goulard. De ce fait, l’entreprise LACROIX Electronics. « Connaître la loca- s’oriente vers des acteurs disposant d’une lisation du centre et savoir qu’il était en taille suffisante pour fournir les ressources Europe était un plus, surtout quand il s’agit nécessaires, de données sensibles », insiste le DSI. tant au niveau matériel qu’humain. En 2011, la transition a pris environ un « Le troisième critère était la sécurité de mois, avec une bascule à blanc. « La nos systèmes », ajoute le DSI. « Pour une bascule s’est effectuée sur un week-end. entreprise comme la nôtre, il n’est pas La durée dépend surtout de la taille des vraiment pertinent d’héberger un système bases de données à migrer ». Depuis, SAP sur un site industriel, surtout dans le l’entreprise n’a jamais eu de problèmes à cadre d’un PRA (Plan de Reprise d’Activité). déplorer tant en termes de disponibilité que Les hébergeurs répondent mieux à ces de performances. exigences en proposant un hébergement sécurisé sur plusieurs sites distants de plusieurs kilomètres. » Après avoir consulté La société avait apprécié le rapport qualité/ prix proposé à l’époque, jugé compétitif. « C’est toujours le cas aujourd’hui, cela a hébergeurs, joué dans notre décision de renouveler le l’entreprise choisit finalement de s’appuyer cinq contrat », ajoute Loïc Goulard. En juillet sur le Groupe Ciber, convaincue notamment 2014, la société vient en effet de re-signer par la qualité technique de l’hébergement. avec Ciber pour une période de trois ans. p . 13 Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Sous-traitant Retours d’expériences Témoignage de Loïc Goulard DSI chez LACROIX Electronics Retours d’expériences Témoignage de Annabelle Gerard Responsable Business Intelligence et Data Mining chez Monext Monext réduit les fraudes à la carte bancaire grâce à l’analyse prédictive Entreprise spécialisée dans les services de nouveaux algorithmes dans nos systèmes paiement, Monext gère près d’un milliard de traitement en temps réel ». de transactions chaque année pour le compte de 5000 clients, des établissements financiers et des commerçants. En 2012, la société décide de renforcer le Data Mining et la lutte contre la fraude. son système de lutte contre la fraude, Les données anonymisées sont analysées notamment pour faire face à une montée afin d’identifier des critères différenciant des transactions frauduleuses en ligne. Dis- les fraudes des transactions normales. Ces posant d’un historique conséquent de tran- critères sont ensuite formalisés à travers sactions sur plusieurs banques et plusieurs des modèles déployés dans les systèmes types de cartes, l’entreprise souhaitait opérationnels. exploiter ces données pour améliorer ses vingtaine de modèles ont été développés. carte Visa Classique et un détenteur d’une carte Gold, les comportements peuvent être très différents », souligne Annabelle Gerard, Responsable Business Intelligence et Data Mining chez Monext. Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Filiale du Crédit Mutuel Arkéa depuis 2010, Monext est une société spécialisée dans les services de paiement : émission de cartes, autorisations de paiement, contrôle et traitement des transactions, systèmes de crédit… la solution. Celle-ci est effectuée en binôme afin de bénéficier d’une double expertise : modèles prédictifs. « Entre un porteur de En bref : En août 2012 démarre la mise en place de À l’heure actuelle, une Ce projet a permis d’obtenir des gains très concrets : « Nous avons observé en moyenne 30 % de réduction des fraudes sur les transactions traitées », pointe Annabelle Gerard. Pour certains clients commerçants, la fraude a même été réduite de 60 %, leur Dans ce but, l’entreprise a évalué les permettant des économies importantes. solutions six En gagnant en précision, l’outil a aussi éditeurs lors d’un benchmark de six mois. réduit le nombre de faux positifs, évitant Plusieurs critères ont été examinés, comme de bloquer par erreurs des transactions non l’évolutivité, les coûts de maintenance, frauduleuses. De ce fait, les commerçants l’architecture technique, les performances ont amélioré leur qualité de service auprès et la facilité d’usage. « Il nous fallait une de leurs propres clients. solution adaptée à notre contexte, celui De son côté, Monext a pu accroître sa d’analyse prédictive de d’une PME », explique Annabelle Gerard. « Elle devait être suffisamment simple d’utilisation pour ne pas nécessiter une personne à plein temps derrière, et suffisamment performante pour pouvoir s’intégrer à nos systèmes sans ralentir le temps de traitement des transactions ». De par le volume de données concernées, la solution devait aussi être en mesure de maîtrise en matière de lutte contre la fraude, tout en démontrant sa réactivité auprès de ses clients. « Aujourd’hui, nous utilisons également l’outil pour proposer aux entreprises qui le souhaitent des analyses ponctuelles de leur taux de fraude », ajoute la responsable BI. L’entreprise envisage désormais d’exploiter l’analyse prédictive dans d’autres Quelques chiffres : répondre aux contraintes du Big data. •C hiffre d’affaires 2011 : 67 millions d’euros. A l’issue du benchmark, l’entreprise a recommandations à ses clients. « En retenu la solution SAP InfiniteInsight (à analysant leur historique, nous pouvons l’époque Kxen). « Un consultant est venu identifier par exemple des pics de ventes • 480 collaborateurs. passer une journée chez nous pour bâtir un saisonniers ou évaluer la part de clientèle Proof of Concept », se souvient Annabelle en provenance d’un pays donné », illustre Gerard. « À l’issue de celui-ci les résultats Annabelle étaient déjà satisfaisants ». Monext a peuvent être utilisées pour conseiller les aussi apprécié la possibilité d’exporter les clients et les aider à augmenter leur chiffre modèles en Java une fois créés : « Cela d’affaires. nous permettait d’intégrer directement les p . 14 contextes, notamment pour émettre des Gerard. Ces informations • Bouygues Telecom a participé à la spécification et tests de la nouvelle fonctionnalité de SSO ABAP. CEI : OPTEZ POUR L’INNOVATION ! • Danone a co-créé une solution CRM Participer à un projet CEI (Customer Engagement sur SAP HANA avec l’équipe de Initiative) permet d’influencer la conception des développement SAP. futurs produits SAP et de pouvoir exprimer ses • L’Oréal et Moët Hennessy International besoins en amont. ont participé à la spécification et tests Chaque année, trois cycles CEI sont organisés, d’une nouvelle solution généralement en mars, juin et octobre. L’intérêt, de « Supply Chain Planning » dans Excel. pour les clients SAP, est d’analyser en amont les spécifications des nouvelles fonctionnalités, Commissions Quelques exemples de projets CEI de Comment participer aux projets CEI ? prioriser le backlog de l’équipe de développement, de valider les interfaces utilisateurs durant les sprints Le troisième cycle CEI démarre et de tester (à distance ou dans les SAP Labs). du 6 octobre au 31 octobre. Les projets CEI durent environ dix-douze mois et la Pour s’inscrire : https://influence.sap.com collaboration avec SAP peut s’exprimer de différentes Pour toute question sur la CEI : manières : conférences téléphoniques, entretiens, [email protected] ou [email protected] Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 ateliers avec l’équipe SAP… p . 15 Commissions Cristina Pisica-Donose Présidente de la Commission Bases de Données - USF Pascal Betsch Président de la Commission BI SAP - USF DSIG VALEO - BW Competence Center Manager (BI) NOUVELLE RÉUNION COMMUNE ENTRE LES COMMISSIONS BI ET BDD Après le succès du premier atelier Cross-Commissions en 2013, qui avait réuni près de 60 participants, les Commissions SAP BI et Bases de Données ont organisé de nouveau une session commune, le 16 septembre 2014. L’idée de cette nouvelle rencontre Cross-Commissions est les adhérents viendront plus facilement assister aux née après l’atelier sur BI4 organisé en juin 2014 par la Commissions et nous aurons de plus en plus de thématiques Commission BI. « Lors de cette session, SAP a présenté à traiter. C’est important de faire participer des utilisateurs, ses recommandations pour l’utilisation de BI4 avec SAP c’est toujours constructif et cela permet d’analyser le sujet BW. Ensuite, nous avons voulu les confronter aux retours avec un autre point de vue ». d’expériences des adhérents et il s’est avéré que le sujet intéressait également les membres de la Commission Bases de Données », explique Pascal Betsch (Valeo), alors Président de la Commission BI SAP. (Sanofi). Il succède à Pascal Betsch à la présidence de la Commission BI SAP, en raison d’un changement de poste de ce dernier. L’agenda a été scindé en deux parties : la « Nous avons des sujets en commun », affirme Cristina matinée a été consacrée à un retour d’expérience sur SAP Pisica-Donose, Présidente de la Commission Bases de BI4 et l’après-midi à HANA Live, la solution de reporting Données. Parmi ceux-ci figure notamment la base de données en mémoire HANA. « Il s’agit d’une base de données, mais elle s’applique toujours sur une base applicative », observe Pascal Betsch. Dans l’univers décisionnel, SAP propose aujourd’hui trois grands outils : HANA, l’entrepôt de données BW et la suite décisionnelle BI4. « Chacun doit trouver sa place dans le contexte particulier des entreprises », ajoute Pascal Betsch. « L’apparition de HANA et de HANA Live incite à repenser l’architecture des systèmes décisionnels et la répartition des contenus métier entre les systèmes sources et les entrepôts de données. Notre objectif est d’aider les adhérents à s’y retrouver en clarifiant le rôle et le positionnement des différents outils ». De son côté, Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 L’organisation de la réunion a été confiée à Olivier Gallet en temps réel intégrée à l’ERP, une démonstration étant prévue. « Il ne faut pas pénaliser une Commission au profit d’une autre en ne parlant que de HANA », fait remarquer Cristina Pisica-Donose. « Les retours d’expériences sur BI4 intéressent aussi les membres de la Commission BDD car les utilisateurs de cette solution peuvent interroger des bases HANA », ajoute-elle. Selon Pascal Betsch, la majorité des déploiements de HANA à l’heure actuelle s’inscrivent encore dans le cadre de projets tactiques, même s’il existe des clients avec une démarche stratégique. « C’est sans doute plus fréquent dans le B2C, souvent confronté aux problématiques de Big data en temps réel, que dans le B2B aux approches Cristina Pisica-Donose a constaté que les outils de reporting généralement plus structurées mais moins agiles. » préconfigurés fournis avec HANA Live augmentaient Pour Cristina Pisica-Donose comme pour Pascal Betsch, l’intérêt des clients pour les bases de données. les sujets abordés vont être de plus en plus transverses. La réunion commune qui s’est déroulée le 16 septembre « Nous voyons aussi se développer le sujet de la mobilité. 2014 s’inscrit dans cet objectif d’aider les adhérents de Nombre d’évolutions en cours signifient des changements l’USF dans leurs choix. « Il est inutile d’aborder ces pour les clients : face à ceux-ci, nous essayons problématiques en doublon dans deux Commissions », d’apporter une vision pragmatique ». À court terme, ces estime Cristina Pisica-Donose. « Au contraire, en mettant problématiques devraient être abordées à travers des en commun nos expertises, nous pouvons aborder un sujet demi-journées communes. Ces évolutions réduisant de sous des angles différents ». En travaillant ensemble, les plus en plus les frontières entre solutions et technologies, Commissions peuvent aussi proposer plus de contenus aux des rapprochements entre Commissions ne sont pas participants. « S’il y a beaucoup de retours d’expériences, exclus à plus long terme. p . 16 Commissions La DSN en bref • La DSN instituée par la loi de simplification du 22 mars 2012 est l’un des chantiers majeurs du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. • La DSN vise à rassembler l’ensemble des formalités administratives adressées par les entreprises aux organismes de protection sociale et à remplacer les déclarations sociales périodiques ou événementielles existantes. Patrick Cilia Secrétaire Général et Président de la Commission Ressources Humaines - USF DCSI/F2I/FIH - Bouygues Telecom • La DSN remplace quatre déclarations existantes. • La DSN s’applique à toutes les entreprises à compter du 1er janvier 2016. COMMISSION RESSOURCES HUMAINES - DÉCLARATION SOCIALE NOMINATIVE : QUELS CHANGEMENTS ? La DSN (Déclaration Sociale Nominative) s’imposera à toutes les entreprises en 2016. Cette évolution réglementaire impose de modifier les systèmes SAP. Le premier janvier 2016 entrera en vigueur la DSN évolutions dans les déclarations, ce n’est pas une simple (Déclaration d’une gestion d’un stock d’informations, il faut intégrer chaque transmission unique, mensuelle et dématérialisée des événement, qui sont des données volatiles », explique données issues de la paie, ainsi que la transmission Patrick Cilia. Par exemple, un événement tel qu’une dématérialisée de signalements d’événements. La DSN est rupture de contrat de travail devra être transmise dans conçue comme une simplification par rapport à la situation un délai de cinq jours. Nominative). Il s’agit actuelle dans laquelle les entreprises doivent transmettre plusieurs déclarations à plusieurs destinataires, avec des SAP a été plus réactif que lors du passage à la N4DS Comparé aux difficultés que certains adhérents avaient échéances différentes. connues à l’occasion du passage de la norme DADS-U Concrètement, la DSN remplace quatre déclarations : à N4DS, l’éditeur a beaucoup mieux anticipé : « En • L’attestation de salaire pour le versement des indemnités journalières (DSIJ). particulier parce que l’USF s’est mobilisée pour prévenir SAP des impacts et a posé les bonnes • L’attestation employeur destinée à Pôle emploi (AE). questions afin d’anticiper, rappelle Patrick Cilia, • La déclaration et l’enquête de mouvements de main nous ne voulions pas connaître une fois de plus les désagréments dont nous avons été victimes lors du d’œuvre (DMMO et EMMO). • La radiation des contrats groupe pour les contrats en assurance complémentaire et supplémentaire. passage à la N4DS ». Rappelons que la livraison du produit final par SAP avait été trop tardive et qu’il subsistait des erreurs structurelles dans les développements, ce Une complexité supplémentaire qui a conduit les entreprises à mobiliser des ressources Si la date butoir du premier janvier 2016 s’impose à toutes supplémentaires (voir Magazine de l’USF, n° 14, mars les entreprises, pour les plus grandes organisations, 2012). Cette fois, l’éditeur a été nettement plus réactif : l’échéance interviendra plus tôt : le premier avril 2015. Les « SAP a initié les développements en 2013, et nous a premières déclarations sociales nominatives seront donc informé produites début mai 2015 avec les données concernant développements, lors des réunions de la Commission le mois d’avril. « Cette évolution réglementaire ajoute de Ressources Humaines, l’éditeur a donc été attentif à la la complexité pour les systèmes SAP car cela introduit problématique DSN et a intégré les contraintes de nos des changements organisationnels et fonctionnels dans entreprises », assure Patrick Cilia. les entreprises », précise Patrick Cilia, Secrétaire Général de l’USF et Président de la Commission Ressources Humaines. régulièrement de l’état d’avancement des En 2014, certaines grandes entreprises ont été pilotes des développements réalisés par SAP. L’éditeur a livré le prototype en mai 2014 et cela a donné lieu à des échanges La mise en œuvre de la DSN a en effet des conséquences entre les entreprises pilotes et l’éditeur, dans le cadre de sur les systèmes SAP existants. « Il ne s’agit pas plusieurs réunions et ateliers. Ces évolutions du cadre simplement d’une accélération du rythme de production légal sont intégrées dans la maintenance SAP « mais il des déclarations (mensuel et non plus annuel), c’est une peut y avoir des surcoûts en interne ou dans le cas d’une philosophie différente, il faut en effet signaler toutes les Tierce maintenance applicative », souligne Patrick Cilia. p . 17 Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Sociale Portrait de… Son parcours en bref : •2 000 : Classe préparatoire aux Grandes Écoles. •2 002 : École Polytechnique de l’Université de Nantes. •2 003 : Consultant au Crédit Mutuel. •2 004 : Engagement dans la Gendarmerie Nationale. Entretien avec le Capitaine Simon Redondie Officier concepteur, architecte et chef de projet technique SIRH* Gendarmerie • 2009 : Adhérent USF. …Simon Redondie (Gendarmerie Nationale) Simon Redondie participe activement à plusieurs Commissions, contribue aux livrables et il a été désigné l’adhérent le plus actif lors de la Convention USF de Nantes. L e Capitaine Simon Redondie aurait pu ne rouages », résume le Capitaine. « La polyvalence de mon jamais s’intéresser à SAP… Entre 1999 école et ma culture informatique m’ont mené vers des et 2002, après une classe préparatoire aspects plus techniques tels que l’administration SAP. J’ai aux Grandes écoles, il étudie à l’École beaucoup travaillé, au sein du centre de compétences Polytechnique de l’Université de Nantes, pour mettre en place des outils afin d’améliorer notre dans la section « Systèmes Informatiques, logiciels quotidien, par exemple pour la gestion de projets ou des et réseaux ». Avec une formation généraliste, il tickets d’incidents. » sort diplômé en 2002 et intègre le Crédit Mutuel pour le compte d’une société de services. « Ce fut un début de parcours classique, résume Simon Redondie, mais je me suis vite senti bloqué dans mon évolution ; je ne voyais pas mon avenir dans le domaine des serveurs d’impression ». Il quitte alors son poste mais se trouve en concurrence avec des consultants plus expérimentés, dans un contexte de tension sur les salaires d’embauche. « Nous étions au pire moment de l’éclatement de la bulle Internet, j’en étais conscient et j’étais vraiment prêt à bouger », se souvient Simon Redondie. constitue une énorme machine qui gère 100 000 personnels actifs plus 20 000 réservistes. « Nous avons en effet une organisation très complexe avec pas moins de 12 500 unités géographiquement très étendues, réparties sur 3 400 adresses postales différentes » détaille Simon Redondie. Le SIRH, baptisé Agorh@, est évidemment stratégique : « Nous utilisons vingt modules fonctionnels de la solution RH, nous alimentons l’annuaire d’entreprise et toutes les autres applications se basent sur notre arborescence des unités de la Gendarmerie Nationale », ajoute Simon Redondie. Une simplicité apparente qui cache, en fait, une réelle complexité : « Les règles RH Il se résout à quitter la région nantaise et est sont très volatiles, autant, voire plus que dans le secteur séduit par les offres des postes de la Gendarmerie privé ; on croit à tort qu’un militaire est géré comme un Nationale, autre militaire, mais ce n’est pas vrai… » qui contractuels. recherchait Après le des passage informaticiens obligé, pour toutes les recrues, par la formation militaire, à l’école des Officiers de Gendarmerie de Melun, et Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 Le SIRH (seul système SAP à la Gendarmerie Nationale) un stage sur le terrain, il décroche son premier poste dans l’équipe en charge du projet SIRH (système d’information ressources humaines) de la Gendarmerie Nationale. « À l’époque, je ne connaissais absolument pas SAP, j’en avais juste entendu parler, mais je n’avais jamais vraiment étudié ce que l’on pouvait faire avec », se souvient Cette initiative SIRH est née au début des années 2000, lorsque le Général Brachet, à l’époque sous-directeur des systèmes d’information de la Gendarmerie Nationale, a défini les trois grands piliers de la modernisation des systèmes d’information : un intranet accessible par tout le personnel, un annuaire pour la gestion des identités des 120 000 militaires, et un SIRH pour l’alimenter automatiquement. Ce dernier est en production depuis 2007, avec une montée de version vers ECC6 en 2009. Simon Redondie. Sa mission principale, après Le centre de compétences (une cinquantaine de personnes une formation à l’outil : être l’interface entre les y travaillent : des techniciens, des spécialistes fonctionnels équipes internes et les prestataires en charge de et des chargés du support de niveau 1) porte bien son l’intégration « intergiciel » (middleware) de SAP nom : « Nous ne faisons plus appel à des intégrateurs, (Logica et Bull). « Bref, mettre de l’huile dans les nous essayons de tout gérer en interne et lorsque nous p . 18 Portrait de… avons besoin d’une expertise pointue pour quelques prix de l’adhérent le plus actif lors de la Convention jours de conseil, nous la trouvons sur le marché, souvent USF de Nantes, en 2010 ! « Ce fut une surprise grâce à l’aide de SAP », précise Simon Redondie. Il aime totale », se souvient-il. d’ailleurs rappeler ce qui, pour lui, fait la différence entre un technicien et un expert : « Un expert vous fournit la solution en quelques minutes, un technicien peut chercher pendant des semaines… et ne rien trouver, c’est pour cela que l’on fait appel à de vrais experts pour débloquer des situations ! Le technicien cherche, l’expert trouve… » Et, avec l’aval de sa hiérarchie, il n’est certainement pas prêt à décrocher. Car à la Gendarmerie Nationale, se profilent toujours de nouveaux chantiers d’envergure, comme pourrait l’être celui de la paie avec les solutions de SAP. « Nous avons confiance dans la robustesse de notre SIRH ainsi L’USF est évidemment un vecteur d’acquisition d’expertise que dans la solution paie de SAP. Nous avons et de connaissances. Le Capitaine de Gendarmerie conforté cette opinion en consultant d’autres participe activement à la Commission Technologie et adhérents de l’USF qui l’ont mis en œuvre », assiste, de façon plus occasionnelle, aux travaux des explique Simon Redondie. Commissions Service Public et Ressources Humaines. Il # a également participé à la rédaction du Livre Blanc sur l’implémentation de SAP dans le service public et, plus récemment, à celui sur l’audit des systèmes SAP. « Mes connaissances sont davantage techniques que métiers. Pouvoir contacter d’autres adhérents afin de rencontrer des responsables fonctionnels a une grande valeur pour nous, nous avons un intérêt commun à échanger : avec l’USF, c’est le futur possible qui rencontre le concret d’aujourd’hui », s’enthousiasme Simon Redondie. « Dans nos domaines, il y a tellement d’informations à ingurgiter et de connaissances à assimiler qu’une association comme l’USF est indispensable. gèrent plusieurs projets dans des secteurs différents, nous risquons de nous enfermer dans notre quotidien. L’USF nous permet d’en sortir, de remettre en cause ce que l’on croit savoir : il y a toujours quelqu’un qui a fait mieux que nous ! À l’USF, on obtient la bonne information pour savoir quel chemin choisir et éviter les fausses routes, Le Capitaine a ajouté d’autres cordes à son arc de compétence : « Je me suis rapproché de certains métiers, me suis formé à l’audit des systèmes SAP et à leur sécurité, et travaillé sur les autorisations/ habilitations, ainsi que sur la supervision des processus métiers, avec une certification E2E300 sans discours commercial. » (business process integration and automation). » Le temps passé à s’investir dans l’USF n’est, au final, période pas une contrainte, surtout en regard de ce que cet Simon Redondie est parvenu à la moitié de sa d’engagement dans la Gendarmerie Nationale. Son « CDD de vingt ans » prendra fin investissement apporte en connaissances. « Entre les dans une dizaine d’années. Et après ? « On verra, réunions des Commissions, la participation au Printemps mais j’ai une certitude : je continuerai dans les et à la Convention, cela représente moins d’une dizaine environnements SAP, j’ai toutes les clés et l’USF de jours par an », calcule Simon Redondie, plus le temps y est pour beaucoup ! », conclut Simon Redondie. consacré à la co-écriture des livrables. Rançon de cet investissement dans l’USF : Simon Redondie a gagné le *S IRH : Système d’Information des Ressources Humaines p . 19 Oc tobre 2014 - L’USF m ag n °24 D’autant que, à la différence des consultants externes qui Simon Redondie : L’USF nous permet de sortir du quotidien, de remettre en cause ce que l’on croit savoir : il y a toujours quelqu’un qui a fait mieux que nous ! À l’USF, on obtient la bonne information pour savoir quel chemin choisir et éviter les fausses routes, sans discours commercial. LIVRES BLANCS t de vien re ! ît para ET NOTES DE PERSPECTIVES à votre disposition ÉCHANGES ET PARTAGES L’USF réalise pour vous des études pour répondre à vos problématiques métiers ! Retrouvez-les en téléchargement sur le site internet www.usf.fr (réservé aux adhérents uniquement) À paraître : > Livre Blanc - Audit SAP (disponible en téléchargement) > Note de Perspectives - Outils et solutions autour de SAP HANA > Note de Perspectives - Enquête satisfaction sur SAP Déjà parus en 2014 : > Note de Perspectives - Enquête sur l’adoption de l’ERP SAP Parus précédemment : > Livre Blanc - Montée de version ECC6 > Livre Blanc - BI > Livre Blanc - Support Utilisateurs > Livre Blanc - BI volume 2 > Livre Blanc - Compétence Utilisateurs > Livre Blanc - SAP Solution Manager > Livre Blanc - SAP au sein du Service Public > Livre Blanc - Pratiques commerciales avec SAP (CIGREF - USF) > Livre Blanc - SAP Solution Manager volume 2 > Note de Perspectives - SAP Business Objects BI 4 - 2013 > Livre Blanc - SAP Profitability and Cost Management (PCM) - 2013 > Note de Perspectives - SAP HANA - 2013 > Livre Blanc - Pratiques commerciales avec SAP (CIGREF - USF) volume 2 - 2013 à venir… Utilisateurs SAP Francophones
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