PV 1e rencontre 22 janvier 2014

Compte rendu de la première rencontre de la
Table de concertation des archives religieuses de Montréal (TCARM)
tenue le 22 janvier 2014 à l’Archevêché de Montréal
2000, rue Sherbrooke ouest, Montréal (Québec) H3H 1G4
Étaient présents à cette rencontre :
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Abbé François Sarrazin, Chancelier, Archidiocèse de Montréal
Abbé Fabrice Nsamolo-Itele, Chancelier, Diocèse de Saint-Jérôme
Rodrigue Guillmette, op, Archiviste
Marc Le Goannec, ofm, Conseiller provincial (Province St-Joseph)
Ronald Brissette, fsg, Conseiller provincial
Bibiane Daigle, rhsj, Secrétaire générale
Madeleine Lanoue, ssa, Secrétaire générale
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Claudette Vaillancourt, Archiviste, Franciscain (Province St-Joseph)
Élisabeth Rousseau, fmj, Archiviste, Archidiocèse de Montréal
François Nadeau, Secrétaire, TCARM / Archiviste, Sœurs de la Charité de Montréal
Hélène Élément, Responsable des archives, Sœurs de Sainte-Anne
Janie Théorêt, Archiviste, Sœurs de la Charité de Montréal
Marc Lacasse, Président du Comité des archives, Conseil du patrimoine religieux du
Québec / Coordonnateur du département des archives, Univers culturel de Saint-Sulpice
Marie-Josée Morin, Coordonnatrice des archives, Congrégation de Notre-Dame
Michel Dahan, Technicien en archivistique, Archidiocèse de Montréal
Mylène Laurendeau, Archiviste, Sœurs de la Charité de Montréal
Nadine Li Lung Hok, Archiviste, Congrégation de Sainte-Croix (Province canadienne)
Nicole Boyer, Coordonnatrice, TCARM / Archiviste, Sœurs de Miséricorde
Stéphan Martel, Gestionnaire du Centre de documentation et archives, Musée Marguerite
Bourgeoys / Chapelle Notre-Dame de Bon Secours
Stéphane Comeau, Adjoint à l’archiviste, Archidiocèse de Montréal
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Absence :
• Denise Maltais, Présidente, Regroupement des archivistes religieux
Mot de bienvenue & présentation :
La rencontre, convoquée pour 9h00, est ouverte par un mot de bienvenue de Mme Nicole
Boyer, coordonatrice de la TCARM, suivi d’une prière invoquant Rosalie Cadron-Jetté,
fondatrice des Sœurs de Miséricorde, déclarée Vénérable le 3 décembre 2013. Mme Boyer
remercie l’Abbé Sarrazin et M. Comeau de permettre cette première rencontre à
l’Archevêché, qui découle d’un mandat donné par le Conseil d’administration du
Regroupement des archivistes religieux (RAR) lors de sa réunion du 29 août 2013.
Mme Boyer souligne dès le départ que l’objectif de la TCARM est l’établissement d’un centre
d’archives religieuses dans la grande région montréalaise pour 2017, l’année du 375e
anniversaire de Montréal. Un tour de table permet à chaque participant de se présenter et
de décrire brièvement les raisons et les besoins qui les ont amenés à cette rencontre.
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Questions & discussions :
1. Le petit nombre de congrégations présentes lors de la rencontre peut s’expliquer, entre
autres, par la période très occupée de l’année où l’invitation a été envoyée. Encore plus
probable est le grand nombre de discussions qui ont eu lieu au fil des années sans
aboutir à un projet concret : les différentes congrégations attendent simplement de
voir si la TCARM produira des résultats tangibles suite à cette première rencontre.
2. Tous présents reconnaissent la nécessité de préserver les archives religieuses dans un
milieu ecclésiastique pour leur fonction pastorale et outil d’évangélisation. Le chancelier
ne souhaite pas qu’elles se retrouvent au gouvernement.
3. Il est possible qu’il y ait plus d’un centre d’archives, selon le nombre de congrégations
et organismes qui voudraient y déposer les documents. Il faudrait même envisager un
ou des lieux pour les artéfacts avec des conditions d’entreposage et d’utilisation
spécifique.
4. Mgr Lépine a déclaré un moratoire sur la vente d’églises dans le Diocèse : elles doivent
garder leur fonction d’évangélisation et servir à la communauté. Est-ce qu’un centre
d’archives religieuses pourrait entrer dans cette catégorie puisqu'un service d'archives
est aussi un outil d'évangélisation ?
5. L’Abbé Sarrazin a évoqué le rêve d’ouvrir un centre d’archives dans le Grand
séminaire, de trouver une utilité pour l’aile ouest présentement non occupée. Un tel
centre mettrait en valeur les fondateurs de la ville et pourrait coïncider avec les fêtes
du 375e de la ville en 2017.
6. Sans se limiter au préalable, la « grande région de Montréal » pourrait-elle inclure les
diocèses de la province ecclésiastique (Joliette, Saint-Jérôme, Valleyfield & Saint-JeanLongueuil) ? Dans un monde idéal chaque diocèse aurait son centre d’archives
religieuses afin de respecter le principe de provenance.
7. Plusieurs participants soulignent que les archives sont inséparables des livres rares et
des artéfacts qui composent le patrimoine de leurs communautés. En même temps, il
ne faut pas trop élargir la table avec les collections muséologiques car la question de
préserver les archives est déjà assez imposante ; la question des artéfacts et du
mobilier pourrait être abordée après que la structure organisationnelle d’un centre
d’archives soit établie. Il faut toutefois garder « les œillères bien larges ».
8. Un centre d’archives pourrait inclure les sociétés de vie apostolique, les instituts de vie
consacrée, les organismes à vocation sociale, les paroisses, les associations de fidèles.
9. Le respect du principe de provenance est plus complexe en ce qui concerne les
congrégations qui relèvent administrativement de la France, ou qui sont des
communautés missionnaires avec des activités principalement en dehors du Québec.
Une participation de ces congrégations à la Table de concertation pourrait
effectivement les sensibiliser à la conservation de leurs archives qui témoignent de leur
histoire et de leurs activités sur le territoire montréalais.
10. L’utilité de faire un inventaire des archives des congrégations et de leurs besoins, tel
que fait en 1992 par le RAR, a été soulevée. Un sondage téléphonique serait sans
doute plus rapide et efficace que via courriel, peut-être une lettre aux Supérieur(e)smajeur(e)s faisant état de la situation actuelle. La question est de savoir si les
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congrégations seront intéressées à participer à un nouveau sondage sans qu’un projet
concret y soit rattaché.
11. La difficulté de rejoindre les congrégations « sous le radar » [c'est-à-dire non-membres
du RAR, n’ayant pas d’archiviste, ou simplement préoccupées par d’autres affaires
urgentes] pourrait être contournée en communiquant via l’Association des trésorières
et des trésoriers des instituts religieux (ATTIR) ou l’Office des religieux du diocèse.
12. Le Centre national des archives religieuses du Québec (CNARQ), projet récent à
Nicolet, peut répondre aux besoins actuels dans le Diocèse de Nicolet, mais ce n’est
pas un modèle que la Table de concertation semble vouloir suivre à cause de son
aspect politique et surtout sa création trop précipitée.
13. Le centre d’archives ne doit pas être un musée ni un dépôt mais un centre de
recherche et surtout de diffusion active ; des expositions temporaires et virtuelles sont
souhaitables.
14. La question d’unifier l’accès aux fonds d’archives par une base de données commune
(archives & livres rares) est suggérée ; il faudra remédier au problème découlant des
différents plans de classification (d’un couvent à l’autre, à l’intérieur d’une même
communauté). Ceci demeure toutefois, pour le moment, une question de moindre
urgence.
15. Des bénévoles, stagiaires ou archivistes sur appel seraient-ils disponibles pour aider les
congrégations dans le traitement des fonds ou pour faire l’inventaire ? Est-ce mieux
d’engager un(e) archiviste volant(e) avec de l’expérience dans le domaine pour faire le
tour des congrégations ? Il est certain que des fonds non-traités seront versés au
centre d’archives et qu’il faudra prévoir un budget pour leur traitement.
16. Dans une question plus large, est-ce que chaque congrégation demeure responsable de
son patrimoine (la formule condominium) ou est-ce que les congrégations mettent en
commun leurs archives, livres rares et artéfacts ?
17. M. Lacasse a parlé des subventions possibles par le Conseil du patrimoine religieux.
D’abord pour le volet de la restauration bien qu’il soit limité et assez sélectif. Le Conseil
n’a pas de budget pour le traitement des archives afin de ne pas faire double emploi
avec le programme de BAnQ. Ensuite, les programmes d’infrastructures du
gouvernement provincial peuvent soutenir les aménagements requis pour un centre
d’archives. D’autres programmes, plus modestes, peuvent soutenir le traitement de
fonds d’archives. Mais la question des coûts de fonctionnement ne sont pas couverts
par des programmes.
Travaux à faire avant une 2e rencontre :
1. Prendre contact avec la Table de concertation de Québec et leur demander s'il serait
possible d'échanger les procès-verbaux des réunions.
2. Demander aux Supérieur(e)s-majeur(e)s d’entrer en contact avec d’autres
congrégations qui n’étaient pas présentes pour cette première rencontre et passer le
message qu’un projet concret se mette en marche.
3. Demander à l’Assemblée des évêques du Québec ce qu’elle pense faire avec les
archives religieuses. À cet effet, une lettre sera adressée à Mgr Lépine afin de
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connaître son opinion et ses intensions face à l’avenir des archives religieuses sur son
territoire.
4. Demander aux Supérieur(e)s-majeur(e)s de discuter avec leurs conseils généraux sur
ce que chaque congrégation peut apporter au projet : immeuble, terrain, conseillers
(religieux ou laïcs), archivistes, argent, etc.
5. Chaque congrégation doit faire son inventaire et déterminer ses besoins en termes
d’espace dans ce futur centre d’archives.
Conclusion :
Tel que le disait si bien Marie-Josée Morin citant Soeur Lorraine Caza c.n.d. :
«Comment assurer que les centres d’archives ne se contentent pas de protéger leurs
trésors, mais les mettent en valeur, donnent le goût à d’autres de venir y puiser sagesse et
inspiration, apparaissent comme des lieux de silence, de recueillement, oui, mais tout
autant comme des lieux ouvrant sur une vie plus large, plus profonde, des lieux qui
encouragent à des attitudes de confiance et de patience dans la vie, des écoles d’espérance.
Tout lieu qui allume l’espérance chrétienne est un trésor spirituel. »
Prochaine rencontre :
Une deuxième rencontre est prévue pour le 2 avril à l’Archevêché de Montréal.
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