Les infos agricoles du 7 novembre 2014

Les Informations
Agricoles
Vendredi 7 novembre 2014 - HEBDO - 66e Année - N° 2820 - Prix : 2,50 €
s om m a ire
Commission paritaire n° 0419 T 82968 - ISSN : 1149-3321
71e congrès des
fermiers et métayers
vendredi 28 novembre
à Audignon
Inscription au repas
avant le 21 novembre
Relations commerciales
Actualités des filières..................P. 2 et P. 3
Gestion : Les marges maïs..............P. 4 et P. 5
Définition des actifs agricoles.................P. 6
Annonces .........................................................P. 7
Agenda des responsables
besoin de personne !...
é d ito
Portraits d’inséminateurs .........................P. 8
L’Alpad reçoit une agronome serbe .......P. 8
Vendredi 31 octobre : Finalisation des
candidatures Modef en vue des élections MSA
à 14 h à Grenade.
Mardi 4 novembre : Assemblée générale
de l'organisation de producteurs volailles et
palmipèdes de Maïsadour à 9 h 30 à Hagetmau.
Odile MARSAN.
Mercredi 5 novembre : Finalisation des
candidatures Modef en vue des élections MSA
à 19 h à Geaune. Philippe LACAVE.
Jeudi 6 novembre : Réunion du comité de
pilotage de l'étude transmission des exploitation
sur la communauté des communes d'Amou à 14
h 30. Jean-Jacques BEYLACQ et Jérôme MORA.
Vendredi 7 novembre : Finalisation des
candidatures Modef en vue des élections MSA
à 13h30 à Buanes (canton d'Aire).
Lurrama
SAUVONS L'AGRICULTURE FAMILIALE !
La 9e édition de Lurrama, aura lieu le 14, 15
et 16 novembre à la halle d'Iraty de Biarritz.
2014 ayant été désignée année
internationale de l'agriculture familiale
par la FAO, le thème de Lurrama prend la
forme d'un appel :« Sauvons l'agriculture
familiale... et paysanne ».
Région invitée : Les pays de Savoie.
FILMS ET DÉBATS
Débat « Porteurs d'initiatives ». Des basques
et des savoyards présenteront des exemples
de dynamiques ayant favorisé le maintien de
l'agriculture familiale et paysanne en montagne.
Vendredi 15 h, salles 1 et 2.
Film sur la souveraineté alimentaire en Pays
basque.
Vendredi 17 h, salles 1 et 2.
Débat : Quel avenir pour l'agriculture
familiale et paysanne ?
Vendredi 18 h 30, salles 1, 2 et 3.
Film et table ronde sur les traités de libreéchange. Projection du film « Les déportés du
libre-échange » de Monique Robin suivie d'un
débat avec Attac et la Confédération paysanne.
Samedi à 15 h, salles 1, 2 et 3.
Film « Les moissons du futur » de Monique
Robin.
Samedi à 18 h, salles 1, 2 et 3.
En savoir plus : www.lurrama.org
L
a Fnsea a lancé un appel à manifester pour le 5 novembre. La coordination rurale qui souhaitait
mener une action commune avec le syndicat majoritaire s’est faite « renvoyer dans ses 22 » !
La confédération paysanne avait pris les devants en indiquant qu’elle ne voulait pas s’associer à cette
manif tout en considérant par ailleurs que l’extension des zones vulnérables était inacceptable...
Bien que le dernier plan nitrate fasse l’unanimité contre lui, l’unité paysanne, ce n’est pas pour demain !
Par cette manif, le syndicat majoritaire vise avant tout à canaliser la grogne paysanne, essentiellement
due à la baisse du revenu et à la situation de crise traversée par plusieurs filières.
L’objectif de la « grande maison » reste toujours le même à savoir : apparaître comme le seul, l’unique
syndicat qui défend le monde paysan.
La mise en œuvre de leur modèle productiviste ne doit pas s’arrêter en si bon chemin et, pour cela, il
faut que «La» profession agricole arrive à préserver en son sein le consensus qu’elle a construit autour
ce modèle...
Et l’extension des zones vulnérables tombe à pic pour catalyser la colère paysanne.
Il faut dire que, lorsque le revenu s’effondre, tout le monde se pose des questions...
Alors que le modèle de développement imposé par la Fnsea ne varie guère depuis plus de 40 ans, les
paysans sont en droit d’émettre quelques réserves !
Toujours plus de poulets, de canards, de dindes, de cochons... sur les exploitations pour tenter de
compenser la baisse des prix imposée par les transformateurs et la grande distribution qui, main dans
la main, mènent la danse.
À écouter les responsables de la Fnsea, il n’y a pas d’autres choix possibles en matière de développement économique ! D’autant plus que, bien souvent, ce sont des responsables Fnsea qui sont à la tête
des unités de transformation...
Un sacré développement en effet qui conduit à éliminer 25 % des paysans tous les 10 ans, qui concentre
la production entre les mains de quelques-uns tellement bien que l’environnement s’en retrouve
inévitablement impacté... La Bretagne en est le parfait exemple.
Pris dans cet engrenage quasi doctrinal du productivisme, le président de la Fnsea se retrouve dans une
situation de pompier-pyromane lorsqu’il dénonce les difficultés des producteurs de poulets Bretons...
quand on sait que l’entreprise Farmor, située dans les Côtes d’Armor, importe 90 % de sa production du
Brésil. Cette entreprise fait partie du groupe Glon Sanders, elle-même propriété de Sofiprotéol, présidée
par Xavier BEULIN !
Que penser des investissements de nos coopératives locales en Ukraine ou en Chine ? À quand la
transparence sur ces investissements et leurs retombées économiques pour les adhérents ?
L’idéologie productiviste aveugle nos dirigeants à un point tel qu’ils ne s’aperçoivent pas du déclin dans
lequel ils entraînent le monde agricole...
Il est plus facile pour la Fnsea d’appeler à manifester contre l’extension des zones vulnérables plutôt
que que d’aller devant les grilles de Maisadour ou d’Euralis pour demander une revalorisation des prix
payés aux producteurs !...
Christophe MESPLÈDE, président du Modef des Landes
en b ref...
Terres agricoles
LA COMMISSION MET EN DEMEURE LA
HONGRIE
La Commission européenne a engagé une
procédure d’infraction à l’encontre de la
Hongrie qui a restreint depuis 2013 le droit
des investisseurs transfrontaliers à utiliser
leurs terres agricoles.
DISPOSITIONS CONTESTÉES
La première disposition litigieuse a mis fin à
certains contrats d’usufruit à compter du 1er
mai 2014, n’accordant qu’une brève période
de transition de 4,5 mois aux usufruitiers.
Jusqu’à présent, la législation prévoyait une
période de transition de 20 ans.
Bruxelles conteste une seconde disposition
qui permet la résiliation unilatérale, avec un
préavis très court, de certains contrats de
location de terres conclus il y a plus de 20 ans.
La Commission européenne a adressé une
lettre de mise en demeure le 16 octobre,
première étape de la procédure d’infraction
de l’Union européenne.
LE DROIT DE SE PROTÉGER
Comme d’autres pays d’Europe centrale
ayant rejoint l’UE, la Hongrie a été autorisée
à une période de transition (qui a pris fin en
mai 2014) avant de devoir ouvrir son marché
foncier aux investisseurs européens.
Le parti conservateur au pouvoir en Hongrie
recherche un moyen de garder pour le pays
lui-même les richesses qui peuvent être
extraites de ses fertiles terres agricoles.
�
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LES INFORMATIONS AGRICOLES
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Informations Agricoles
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LES INFORMATIONS AGRICOLES
L’HEBDOMADAIRE AGRICOLE ET RURAL DU SUD-OUEST
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Directeur de Publication : M. Christophe MESPLÈDE
Responsable de la Rédaction : M. Alain HARAMBAT
Hebdomadaire édité par la SARL
“LES INFORMATIONS AGRICOLES”
Créée le 22 février 1971 pour une durée de 99 ans au capital de 300 €
N° Registre du Commerce : 07640522599445 71 B 17
Représentant légal M. Christophe MESPLÈDE
Associé principal
Fédération des Syndicats Agricoles MODEF des Landes
Abonnement 1 an : 80 €
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Dépôt légal à parution
2
Vendredi
novembre
2014
2820
Vendredi710
août 2012
- N°- N°
2709
ho r izo n
Grande distribution
LE GOUVERNEMENT VEUT SANCTIONNER LES ABUS
Depuis quelques temps, la guerre des prix fait rage parmi les grandes enseignes, pénalisant toujours
plus les fournisseurs. Pouvoirs publics, agriculteurs et industriels se sont élevés face à cette offensive pour demander un apaisement des tensions avant le début des négociations 2015. Alors que se
tenait le Salon de l’industrie agroalimentaire (Sial) à Paris du 20 au 23 octobre, Emmanuel MACRON,
ministre de l’économie et Manuel VALLS, Premier ministre ont annoncé leur volonté de renforcer les
contrôles et sanctions à l’attention de la grande distribution.
CONCILIATION
La réunion du 23 octobre sur les relations
commerciales organisée par les ministres de
l’agriculture, de l’économie et du commerce s’est
déroulée dans un climat de conciliation entre
fournisseurs alimentaires et distributeurs. Ce
constat établi par l’ensemble des participants,
découle très probablement des récentes
déclarations du ministre de l’économie.
PLUS DE CONTRÔLES
Emmanuel MACRON souhaite en effet que la
DGCCRF (Direction générale de la concurrence)
renforce les contrôles sur l’application de la loi
HAMON, censée garantir l’équilibre des relations
entre producteurs et distributeurs en encadrant les
négociations commerciales.
Une campagne de contrôles menée cet été chez
les distributeurs fera l’objet d’un rapport rendu
au ministre à la mi-novembre. Les distributeurs
craignent les sanctions.
LES CENTRALES DANS LE COLLIMATEUR
Le ministre entend également surveiller les récents
regroupements de centrales d’achat (Auchan
et Système U, Intermarché et Casino). Lors de la
visite de son président au SIAL, la commission
des affaires économiques du Sénat a été alertée
des déséquilibres persistant dans les rapports de
forces économiques entre acteurs, au détriment
des producteurs de produits agro-alimentaires.
La commission a donc décidé, à l’unanimité, le
29 octobre de solliciter l’avis de l’Autorité de la
concurrence, afin de mieux identifier l’impact de
la concentration des centrales d’achat de la grande
distribution sur le marché d’approvisionnement
en produits agro-alimentaires.
PROTÉGER L’EMPLOI
Enfin, troisième élément qui intéresse Emmanuel
MACRON : l’application du CICE (Crédit d’impôt
compétitivité emploi). Certains distributeurs
feraient baisser les prix sous prétexte que leurs
fournisseurs bénéficient du crédit d’impôt. « Le
CICE est fait pour développer l’emploi et pas pour
baisser les prix », a déclaré clairement Emmanuel
MACRON.
COMITÉ DE SUIVI
Ces décisions, bien que salutaires, n’auront sans
doute qu’un effet temporaire lié à la « peur du
gendarme » comme l’explique Hervé PAGNOL dans
l’édito d’Agrapresse. Les fournisseurs attendent en
revanche beaucoup plus de l’instauration d’un
comité de suivi des relations commerciales comme
l’ont annoncé les ministres le 23 octobre.
LE PREMIER MINISTRE SUIT
Lors de sa visite au Salon de l’industrie
agroalimentaire, le premier ministre Manuel VALLS
avait lui-même évoqué la nécessité pour la filière
alimentaire d’avoir des relations responsables. Il
est même allé jusqu’à parler de « sanctionner les
pratiques commerciales abusives ».
Pour le ministre la guerre des prix qui a lieu au
sein de la grande distribution pèse sur l’amont. Il
parle de « spirale perdant-perdant » qui « menace
l’emploi ».
Le gouvernement est déterminé à faire appliquer
la nouvelle loi de consommation, la loi HAMON.
RASSURÉS MAIS PAS DUPES
L’organisation des coopératives agricoles salue
le « discours des ministres en faveur d’une
application stricte de la loi, un renforcement des
contrôles et des sanctions, mais également la
mise en place d’un dialogue, visant à apaiser les
relations commerciales ».
Le président de Coop de France, Yves MANGIN,
attend des pouvoirs publics un soutien pour aider
les producteurs à s’organiser en filières structurées
et plus compétitives.
Avec la baisse des prix des matières premières
agricoles, les charges des éleveurs devraient
baisser, impliquant une baisse des coûts pour
les industriels. Nous verrons alors si les grandes
surfaces en profitent pour continuer le jeu de la
baissedesprixousilesmenacesgouvernementales
auront eu raison de leurs ardeurs commerciales.
Ogm
NOUVEL HERBICIDE CONTRE SUPER-RÉSISTANTS
L’apparition d’adventices super-résistantes aux produits phytosanitaires a conduit les ÉtatsUnis à autoriser un nouvel herbicide pourtant controversé. À base de glyphosate et de 2,4-D,
il est désormais applicable sur les cultures OGM de maïs et soja tolérantes.
UNE MISE EN MARCHÉ CONTROVERSÉE
Du fait de l’utilisation massive du glyphosate ces
dernières années, les cultures de maïs et soja
OGM tolérantes aux herbicides doivent faire face
à l’apparition de mauvaises herbes devenues
incontrôlables.
Aussi le 15 octobre, l’Agence américaine de
l’environnement (EPA) a annoncé l’autorisation
de mise en marché d’un nouvel herbicide, l’Enlist
Duo, qui contient à la fois du glyphosate et du
2,4‑D, un composant de l’Agent orange, utilisé
durant la guerre du Vietnam.
Un groupe d’agriculteurs, de consommateurs et
d’organisations environnementales ont porté
l’affaire en justice pour demander l’annulation de
cette décision, estimant que l’analyse d’impact n’a
pas été menée correctement par l’EPA.
DES MESURES DE SURVEILLANCE
Pourtant l’Agence assure que « l’herbicide répond
aux normes de sécurité pour l’homologation des
pesticides » et qu’ « il sera sûr pour le public,
les travailleurs agricoles et les espèces cibles, y
compris en voie de disparition ». Afin d’éviter
une utilisation croissante de la molécule et une
apparition « trop rapide » de mauvaises herbes
résistantes, l’EPA a mis en place un ensemble de
mesures comprenant un plan de surveillance,
la formation des agriculteurs, une déclaration
d’utilisation…
En parallèle, le département américain de
l’agriculture a lancé un plan de lutte contre
l’apparition des résistances et prévoit des
mesures de promotion de bonnes pratiques et
des aides financières pour la mise en place de
formations et de systèmes de lutte intégrée.
ho ri z o n
Versement anticipé des aides
Technologie végétale
UNE AMÉLIORATION DES RENDEMENTS ?
Qu’il s’agisse de l’utilisation de maïs transgénique ou de semences traitées de soja, quel
est vraiment le bénéfice que retirent les exploitations qui font appel à la technologie du
végétal ? Certains scientifiques se sont penchés sur la question.
NÉONICOTINOÏDES INUTILES SUR LE SOJA
L’Agence américaine de l’environnement a publié
le 16 octobre une étude montrant qu’ « il n’y a peu
ou pas d’augmentation des rendements de soja du
fait de l’utilisation de semences traitées avec des
néonicotinoïdes par rapport à une culture sans
aucun insecticide ». Des alternatives sont d’ailleurs
disponibles sur le marché pour une efficacité et un
coût équivalent.
BILAN POUR LE MAÏS OGM AMÉRICAIN
Dans Le Figaro, Luc Ferry parlait du « triomphe
d’un obscurantisme aveugle sur la logique de la
science ». Les adeptes des plantes transgéniques
estiment que l’Europe perd gros à mettre en avant
systématiquement les dangers, en occultant les
bénéfices réels de cette avancée technologique.
Que perd vraiment l’Europe ? Jack Heinemann
de l’Université de Canterbury en NouvelleZélande et son équipe d’agronomes ont comparé
les productions agricoles étasuniennes et
européennes.
Les résultats, publiés début 2014 dans l’International
Journal of Agricultural Sustainability (Journal
international de la durabilité agricole), montrent
que l’introduction de variétés transgéniques aux
États-Unis dans les années 1990 n’a eu d’impact
positif ni sur les quantités de pesticides utilisés, ni
sur les rendements.
Les rendements qui sont historiquement
comparables des deux côtés de l’Atlantique, ont
même tendance à plus augmenter en Europe de
l’ouest.
Pour Jack Heinemann et son équipe, les OGM ont
surtout conduit à l’augmentation de la taille des
exploitations et à la réduction du nombre d’emplois
agricoles !
Sources : Agra-Presse et Stéphane FOUCART, Le Monde, 26-27 octobre 2014
Journées maïs
RÉAJUSTEMENT À DES NIVEAUX PLUS HABITUELS
L’union française des semenciers (UFS) prévoit l’an prochain un réajustement de la sole en
maïs semences à « des niveaux plus habituels » après le record de 2014. Du côté de la surface
totale en maïs, il est prévu un maintien ou une légère baisse des semis en 2015. Par ailleurs, la
confédération européenne des producteurs de maïs (CEPM) renforce son lobbying à Bruxelles.
93 500 HA DE SEMENCES
En France, les surfaces en maïs semences ont atteint 93 500 ha en 2014, soit 19 % de plus qu’au
précédent programme de production. À noter que
pas moins de 2 490 variétés ont été multipliées.
L’Hexagone a produit 47 % des surfaces européennes de maïs semences (199 100 ha de
semences dans l’UE à 28).
Le vice-président de l’UFS estime qu’à terme, « il
faut plutôt viser 60 à 70 000 ha ».
Au nord et à l’est, de nouvelles régions se sont
lancées dans la production de semences de maïs.
Et dans les régions historiques du Sud-Ouest, Pays
de Loire, basse vallée du Rhône et Limagne, une
densification s’est opérée.
Le nombre d’agriculteurs multiplicateurs a progressé de 12 % (4 130 en 2014) et la surface moyenne par
exploitation s’est accrue de 6 % (20,1 ha).
UNE PAUSE
De bonnes récoltes sont attendues dans presque
toute l’Europe. Cela doit permettre de reconstituer
les stocks de report au-delà du seuil de 50 % des
ventes.
L’UFS prévoit un maintien ou une légère baisse
des semis de maïs en 2015, à l’instar de ce qui est
observé dans l’Europe élargie, à savoir une légère
diminution de – 0,5 % des surfaces en 2014 après 5
années de forte croissance (+ 30 %).
Le marché est tiré par la Russie (+ 8 % en 2013-2014),
l’Allemagne (+ 3,4 %) où la croissance est soutenue
par la production de biogaz. En France, les surfaces affichent une baisse (- 3,5 %) après 3 années
d’augmentation des ventes de doses.
RENFORCER LE LOBBYING
La modification des processus décisionnel de
l’UE implique une reconception des stratégies
d’influence. Aussi, pour renforcer son lobbying auprès des instances européennes, la confédération
européenne des producteurs de maïs (CEPM) possède un bureau permanent à Bruxelles en partenariat avec le cabinet Pact European Affairs.
La CEPM organisera le 9 décembre une conférence
concernant les biotechnologies. Outre « exister
médiatiquement », avec cet événement, il s’agit de
peser dans le débat sur la révision de la directive
OGM », explique l’AGPM.
En effet, parmi la liste prioritaire, figurent les sujets suivants : le verdissement (mulching, couverture hivernale), les OGM, l’ILLUC (changement
d’affectation des sols indirect) et les pesticides.
L’action de lobbying est envisagée dans une
logique de filière, des acteurs de la Commission européenne jusqu’aux consommateurs.
Entreprise
LABEYRIE JOUE LA CARTE SUD-OUEST
Le leader du marché français en foie gras veut aller au-delà de l’IGP « foie gras du SudOuest » pour faire valoir la spécificité du terroir et les savoir-faire de ses éleveurs.
LE SECTEUR FOIE GRAS
L’activité « palmipèdes à foie gras » représente 54 %
des ventes de la société Labeyrie. Cette année, 7,3
millions d’euros ont été investi dans l’abattoir de
Came pour sa rénovation et son extension. L’outil
peut désormais traiter 12 000 canards par jour.
L’approvisionnement est organisé par la coopérative Lur Berri auprès de 237 producteurs.
L’IMAGINAIRE POSITIF
L’entreprise Labeyrie entend s’appuyer sur le savoir-
en bref ...
faire des éleveurs, sur des produits sûrs et sur
l’imaginaire positif associé au Sud-Ouest et parmi
lequel l’assurance d’un maïs produit dans la région
et sans OGM. Grâce à une stratégie axée sur la mise
en valeur « d’un terroir spécifique, des gammes
authentiques et des produits festifs », le directeur
de la qualité entend se distinguer d’autres marques
françaises qui offrent des foies gras d’autres régions
(Pays de la Loire) ou en élaborent même en Chine.
Source : Les échos, 24 & 25 octobre 2014.
PRESQUE 100 % ?
Il semblerait que, suite aux nombreuses
remontées du terrain et à l'intervention du
Modef (auprès du ministère notamment via
la confédération nationale), un plus grand
pourcentage d'agriculteurs pourra bénéficier
du paiement anticipé des aides Pac.
FORTE MOBILISATION DES SERVICES
La DDTM des Landes s'est organisée pour
clôturer fin octobre le contrôle des dossiers
restés en souffrance.
Aussi, contrairement à ce qui avait été
initialement annoncé, les dossiers landais
instruits fin octobre seront mis en paiement au
fur et à mesure.
Concrètement, un plus grand nombre
d'exploitations devrait percevoir l'acompte
début novembre au plus tard. Le solde sera
versé, comme prévue, à partir du 1er décembre
2014.
Dans son second communiqué de presse sur
le sujet, le ministre de l'agriculture salue la
« forte mobilisation » des services du ministère
et de l'ASP.
En cas de difficulté persistante, les adhérents
concernés sont invités à le signaler au Modef
des Landes.
Pétition Adraf-Modef
900 SIGNATURES, OBJECTIF 1 000
Le Modef et l'Adraf des Landes ont collecté
quelque 900 signatures de la pétition contre
la suppression des aides Pac aux retraités
exploitant leur parcelle de subsistance et aux
pluriactifs.
Les militants sont encore invités à informer
et sensibiliser autour d'eux les collègues
agriculteurs ou non-agriculteurs de sorte à
atteindre l'objectif de 1 000 signatures.
Les pétitions sont à retourner au siège Modef
des Landes.
Un grand merci à tous ceux qui s'impliquent
avec énergie dans cette action.
Jeu concours
UNE PHOTO D'AFFLUENCE
Les informations agricoles offrent un an
d'abonnement gratuit à la personne qui
sera en mesure de leur faire parvenir une
photo illustrant l'affluence dont se félicitent
les organisateurs de la plus grande fête
agricole en plein air d'Europe.
Voulant se faire une idée du bilan de la
manifestation à 3,5 millions d'euros, les
informations agricoles ont parcouru plusieurs
articles de presse publiés après Terres de Jim.
Jusqu'à présent aucune photo ne témoigne de
la grande affluence, évaluée à 200 000 visiteurs
par le CNJA.
Les Informations agricoles lancent donc un
concours : qui a la photo qui témoigne du
succès de l'opération ?
Remarque importante : Sont hors concours les
photos prises autour des ministres Stéphane
Le Foll et Manuel Valls.
La photo est à envoyer à :
Informations agricoles - Jeu concours - BP 607
40006 Mont de Marsan cedex
Premier prix : Un an d'abonnement gratuit aux
Informations agricoles.
Vendredi 7 novembre 2014 - N° 2820
3
en b ref...
Historique
LES MARGES EN WAXY
Comment évolue la marge brute maïs waxy
irrigué, non-irrigué et waxy pro irrigué sur
les huit dernières années ?
MAÏS WAXY EN SEC
MB Waxy
MB Maïs
474 €
451 €
2006
1 100 €
1 249 €
2007
247 €
336 €
2008
-22 €
113 €
2009
546 €
668 €
2010
1 314 €
1 360 €
2011
931 €
809 €
2012
272 €
260 €
2013
Source : Résultats des travaux de la Fdgeda des Landes publiés dans le
bulletin “Les 4 saisons de mars 2014”
Toutes les marges brutes mentionnées dans
ce dossier sont calculées hors aides Pac.
En sec, malgré la prime d’une trentaine d’euros
par tonne en faveur du Waxy, sur la période,
l’avantage est plutôt au maïs sec.
La marge brute moyenne en maïs waxy s’élève
à 608 € contre 656 € pour le maïs grain.
En matière de prix, pour la campagne 2013,
la comparaison entre les ventes récolte et les
ventes sous contrat font apparaître un boni de
16 € en faveur des ventes sous contrats.
Mode
Volume
47%
Contrat
53%
Récolte
Source : Les 4 saisons, mars 2014
Prix moyen
167 €
151 €
MARGES WAXY IRRIGUÉ
MB Waxy
671 €
2006
1 353 €
2007
395 €
2008
279 €
2009
973 €
2010
1 466 €
2011
1 497 €
2012
537 €
2013
Source : Les 4 saisons, mars 2014
MB Maïs Irrigué
722 €
1 467 €
308 €
277 €
1 088 €
1 427 €
1 471 €
562 €
Sur le plan économique, il ressort que la
marge brute moyenne waxy irrigué des 8
dernières campagne s’établit à 896 €/ha
contre 915 €/ha pour le maïs grain irrigué. Ces
deux productions sont donc comparables sur
ce plan là.
Mode
Contrat
Récolte
Soudure
Source : Les 4 saisons
Volume
71%
26%
3%
Prix moyen
166 €
151 €
177 €
Même remarque que précédemment car la
plus-value observée sur le prix soudure ne
concerne que 3 % du tonnage.
WAXY PRO IRRIGUÉ
2009
2010
2011
2012
2013
Source : Les 4 saisons
MB Waxy pro
407 €
1 221 €
1 498 €
1 835 €
683 €
MB Maïs Irrigué
277 €
1 088 €
1 427 €
1 471 €
562 €
Sur les 5 dernières, la marge brute moyenne
waxy pro irrigué est de 1 129 €/ha. En maïs
grain irrigué, elle atteint 965 €/ha et en waxy
irrigué, elle s’élève à 950 €/ha. Sur la durée,
le waxy pro s’avère la production la plus
rémunératrice des trois.
CO UP DE P R O J ECTEUR
Gestion
LES MARGES MAÏS 2014
260 euros/tonne mi-novembre 2012, 135 euros/tonne fin octobre 2014. Les producteurs
de maïs se sont accoutumés aux fortes fluctuations du marché. Dans ce premier article du
coup de projecteur consacré à la dimension économique du maïs, nous allons donner des
repères en termes de marges brutes et de coûts de production. Les Informations agricoles
remercient vivement Daniel PASSICOUSSET de l’AGC-Cogéré, qui nous a accompagné dans
l’élaboration de ce dossier.
LES CHARGES OPÉRATIONNELLES
En maïs sec :
Charges
Semences, engrais, phytos
Assurance spécifique
Récolte + broyage
Total
€/ha
650 €
60 €
100 €
810 €
En maïs irrigué (en réseau irrigation) :
Charges
Semences, engrais, phytos
Énergie irrigation
Assurance et récolte
Total
€/ha
680 €
100 €
160 €
940 €
LA MARGE NETTE
Pour évaluer la marge nette, nous avons estimé les
charges de structures d’une exploitation de grandes
cultures, de 100 ha, plutôt en croisière : charges
de bâtiment-foncier, charges de mécanisation,
cotisation sociale (retraite facultative incluse)
et charges diverses générales. Cette estimation
relativement sommaire (nous en convenons)
donne un montant de 790 € par ha.
Remarque : Dans le cas de figure retenu,
l’exploitation n’est pas en réseau irrigation. Selon
les caractéristiques du réseau, le coût hectare peut
varier entre 80 et 280 €/hectare.
COUVERTURE DES COÛTS
Si on se place dans la situation d’une exploitation
d’une centaine d’hectares en maïs irrigué, en
fonction du rendement, à quel prix net du maïs les
charges sont-elles couvertes ? Précisons que ce n’est
qu’au-delà de ce prix net que l’agriculteur rémunère
son travail.
Le coût total de production d’un hectare de maïs
(charges opérationnelles et charges de structures)
s’élève donc à 1 730 € (940 € + 790 €) par hectare.
On considère que le DPU moyen est de 350 €/ha.
Rendement/ha
90 q
100 q
110 q
120 q
130 q
Prix net/t
153 €/t
138 €/t
125 €/t
115 €/t
106 €/t
À titre de comparaison, le prix Agritel du 30 octobre
2014 était à 145 €. Pour obtenir le prix net au
producteur, on déduit 20 € pour les intermédiaires
et 15 € pour le séchage et transport. Soit 110 €/tonne.
À ce prix, les coûts de production avant
rémunération du producteur sont couverts à partir
d’un rendement de 125 qx/ha.
LA RÉMUNÉRATION
Si on intègre une rémunération à hauteur d’un Smic,
dans notre exemple, cela représente 156 €/ha.
En cas de vente à un prix net de 110 €/t, la
rémunération est acquise à partir de 14 qx
supplémentaires par hectare.
Cet exemple confirme, si besoin était, qu’une
exploitation de dimension moyenne a besoin d’une
activité qui valorise les céréales produites.
LES MAÏS MIEUX VALORISÉS
Dans la « vraie vie », une exploitation de ce type
recherche des productions végétales mieux
rémunérées, par exemple des cultures sous contrat.
Signalons à cet égard que des contrats de production
de maïs Waxy améliorent le produit de la vente.
Selon le type de production (Waxy, Waxy Pro,
etc.), au prix de base Agritel du jour – 20 € pour les
intermédiaires, s’ajoute un supplément de l’ordre
de 30 ou 40 €. Toutefois, les travaux des GDA font
apparaître que, dans la durée, les marges waxy ne
sont pas nécessairement meilleures, hormis dans le
cas du Waxy Pro (Lire la brève de la p.4).
Dans l’exploitation décrite ci-dessus, avec 50 % de la
sole en maïs waxy payé 32 € de plus que le prix de
base1, les coûts de production (avant rémunération)
sont couverts à partir de 98 qx/ha. Pour rémunérer
un Smic, il faut un rendement moyen de 109 qx/ha.
1 – Prix Agitel du 30 octobre, soit 145 €/tonne.
Économie de l’exploitation
AI-JE INTÉRÊT À AUTOCONSOMMER MON MAÏS ?
Tant que le prix de vente ne donne pas satisfaction au regard des coûts de production engagés et dans la mesure où la trésorerie de l’exploitation n’oblige pas l’agriculteur à vendre sa
récolte de maïs tout de suite, le producteur peut examiner deux pistes : stocker en attendant
que le prix du marché remonte à un niveau plus rémunérateur (sans élevage) ou intégrer une
partie du maïs produit dans la ration des animaux élevés. Daniel PASSICOUSSET déroule le fil
du raisonnement à tenir pour évaluer l’intérêt d’utiliser son maïs pour nourrir ses animaux.
LE RAISONNEMENT
Faire intégrer le maïs produit par l’exploitation
dans l’aliment a pour effet de diminuer le coût de
l’aliment.
L’agriculteur paiera l’aliment complémentaire et les
frais de fabrication.
On peut donc calculer la valorisation du maïs par
différence entre le coût de l’aliment sans son maïs
et le coût de l’aliment avec son maïs.
Exemple :
Paul achète l’aliment complet 280 €/tonne.
Il prévoit d’intégrer dans la ration 50 % de son maïs.
Il faut alors se tourner vers son opérateur
« aliments » pour connaître à quel prix sera facturé
cet aliment (fabrication et livraison incluses).
Admettons que le prix facturé soit 200 €/tonne.
Pour 10 tonnes d’aliment :
Aliment facturé
Maïs agri.
Total
Sans son maïs
Avec son maïs
2 800 €
2 000 €
0€
800 €
2 800 €
2 800 €
Dans cet exemple, l’agriculteur valorise ses 5 tonnes
de maïs à 800 € soit 160 €/ tonne. Ce montant est à
rapprocher du prix de vente que l’agriculteur peut
espérer.
Suite page 5
4
Vendredi
novembre
2014
2820
Vendredi710
août 2012
- N°- N°
2709
en bref ...
CO UP DE P R OJ E C T EUR
LES CONSEILS
Si la valorisation du maïs est favorable par rapport
à la vente, l’agriculteur pourra prévoir de conserver
le volume de son maïs nécessaire pour l’élevage
jusqu’à juin 2015 ou la prochaine récolte.
Exemple : Paul a besoin de 320 T d’aliments par an,
soit avec 50 % de son maïs, il pourra autoconsommer
jusqu’à la prochaine récolte 160 T de son maïs. Son
maïs sera déstocké au fur et à mesure.
Pour être complet, l’agriculteur demandera aussi à
son organisme stockeur le coût du stockage de cette
hypothèse.
Remarque : Une partie de l’économie réalisée par le
moindre coût des achats d’aliment sera mobilisée
Court-Circuit
pour solder au fur et à mesure (chaque mois) une
partie de l’ouverture de crédit.
RÉVERSIBLE
Dans un contexte fluctuant, il est utile d’ajouter
que, si les cours s’amélioraient nettement, rien
n’empêche l’agriculteur de changer de stratégie en
fonction de l’évolution du prix de l’aliment et du
prix du complémentaire. L’agriculteur pourrait par
exemple juger qu’il est plus intéressant de vendre
son maïs et de se fournir à nouveau en aliment
complet.
Pour analyser la situation propre à votre
exploitation, rapprochez-vous de votre centre de
gestion, de votre fournisseur d’aliment et votre
organisme stockeur.
Historique
RETOUR SUR LES 10 DERNIÈRES ANNÉES
Ne pouvant comparer que ce qui est comparable, pour apprécier le niveau de marge brute
sur les 10 dernières campagnes en maïs sec et irrigué, nous nous référons au travail de la fédération des GDA des Landes1. En maïs irrigué, la variation va de 1 à 5. En fonction du montant de ses charges de structures à l’hectare et de son DPU moyen, chacun peut en déduire,
combien d’années sur la dernière décennie la marge brute moyenne de « l’échantillon
GDA » couvre le total des coûts de production (charges opérationnelles + structures).
EN IRRIGUÉ
Sole moy.
Rdnt
Prix maïs
Ind grêle
Pac
Produit
Appros
Irrig énerg.
Assurance & div
Récolte
Ch Opé
M Brute hors Pac
2004
47,3
119
86
8
555
1 594
419
69
60
76
624
416
2005
40,7
119
97
38
538
1 730
441
87
42
81
651
542
2006
41,7
118
116
18
139
1 527
469
80
25
78
652
722
2007
31,2
116
185
8
139
2 301
510
66
39
80
695
1 467
2008
27,6
119
97
3
139
1 296
630
78
46
92
846
308
2009
25,7
115
94
7
139
1 233
619
76
40
82
817
277
2010
37,8
117
154
22
0
1 826
518
86
44
91
739
1 088
2011
41,2
127
174
2
0
2 228
583
80
48
89
800
1 427
2012
44,8
123
188
29
0
2 349
657
92
45
84
878
1 471
2013
36,0
100
137
90
0
1 472
675
98
45
92
910
562
La marge brute hors aides Pac varie de 1 à 5 allant de 277 €/ha à 1471 €/ha. Si on exclut la meilleure et la plus
mauvaise marge brute, la moyenne de la période 2004/2013 s’établit à 816 €/ha.
À noter que les marges brutes inférieures à 700 € se caractérisent par un prix net du maïs inférieur à 115 €/
tonne.
EN MAÏS SEC
Rdnt
Prix maïs
Ind grêle
Pac
Produit
Appros
Assurance
Autres ch.
Ch Opé
M Brute hors Pac
2004
96,3
79,6
13
420
1 231
375
2005
72,5
93,1
11
450
1 122
373
2006
79,1
117,7
20,3
436
1 065
395
2007
103,4
173,5
0
112
1 909
441
2008
103,4
94,3
3
112
1 088
522
97
472
310
92
465
221
107
502
451
106
547
1 249
118
640
336
2009
78,1
93,9
35
112
873
523
26
98
647
113
2010
77,0
159
35
0
1 267
478
28
93
599
668
2011
113,7
176,2
17
0
2 027
545
30
92
667
1 360
2012
78,8
191,4
68
0
1 577
616
37
93
746
831
2013
66,0
137,5
101
0
1 009
622
29
98
749
260
En sec, l’amplitude de marges brutes est plus importante allant de 1 à presque 7. Si on écarte la meilleure et la
plus mauvaise année, la moyenne sur la période 2004/2013 s’établit à 541 €/ha.
À noter que depuis 2009, et contrairement aux années antérieures, le prix moyen payé au groupe « maïs sec »
est légèrement supérieur au prix moyen payé au groupe « maïs irrigué ». Volumes plus petits donc mieux
négociés ? Ici, la valorisation du maïs par un élevage s’avère incontournable.
1 – Bulletin de la Fdgda, « Les 4 saisons » de mars 2014
VENDRE SON MAÏS À UN ÉLEVEUR
Vendre du maïs à un collègue agriculteur
est autorisé sous réserve de s’acquitter des
taxes obligatoires.
LE CADRE RÉGLEMENTAIRE
Afin que les taxes et cotisations obligatoires
puissent être prélevées sur la transaction, en
pratique, la céréale passera par l’intermédiaire
d'un organisme collecteur déclaré. L'emploi
d'instrument de mesure normé pour le
pesage, l'humidité, etc. garantit la loyauté de
la transaction. En outre, dans le cas du maïs, la
céréale devra être séchée.
Le collecteur agréé établit la facture au prix
qu’auront convenu les deux agriculteurs.
Les taxes et CVO1 obligatoires s'élèvent à
1,57 €/tonne pour le maïs, sorgho, blé tendre,
orge, avoine, triticale, seigle.
L'organisme stockeur facturera en sus des frais
de facturation (de l'ordre de quelques euros).
Remarque : Une tolérance est accordée si la
transaction porte sur moins de 5 quintaux par
transport, que l'échange est réalisé de manière
occasionnelle et entre agriculteurs voisins.
L'OPPORTUNITÉ
Reste la question de l'opportunité de l'échange
direct entre céréalier et éleveur. L'échange est
intéressant dans le mesure où le producteur
(céréalier) et l'acheteur (éleveur) y trouvent
de meilleures conditions de prix. Cela est donc
pertinent quand il existe un écart entre le prix
de vente et le prix d'achat du maïs en vrac.
Exemple : En vendant à un organisme, le
producteur A pense obtenir un prix net de
106 €/tonne.
Admettons que l'éleveur B paye le maïs en
vrac 188 €/tonne.
S'ils « coupent la poire en deux », la vente
pourrait se négocier autour de 147 €/tonne.
Même si quelques frais de transport,
facturation et taxes s'ajoutent (ex : 6 €/tonne),
dans notre exemple, le vendeur A et l'acheteur
B gagnent 38 €/tonne chacun. Pour A : [147
-(106 + 3)] et pour B : [188 – (147+3)].
1 - Rappel : La cotisation Agpm de 0,18 €/tonne est
facultative. Pour qu'elle ne puisse être prélevée,
l'agriculteur doit indiquer son refus à l'organisme
stockeur.
Arvalis-Agpm
COUVERTURE DES COÛTS AVEC UN MAÏS
à 160 ET 180 €/T
S'appuyant sur les résultats de la
fermothèque Arvalis, l'AGPM a chiffré le
prix minimum du maïs qui est nécessaire
pour couvrir les coûts de production du
maïs. Nous rappelons ici les résultats qui
ont présentés en novembre 2013.
FOURCHETTE PAR CAMPAGNE
Le bâton représente la fourchette de prix
qui, par année, permet de couvrir les coûts
de production, rémunération main d’œuvre
Feuille1
familiale incluse.
Prix du maïs nécessaire (en €/tonne)
210
195
170
160
150
180
160
175
160
140
110
60
2010
2011
2012
2013*
2013* : Projection
Source : Bilan maïs grain 2013, Arvalis-Agpm, 11 décembre 2013
Vendredi
7 novembre
2014-- N°
Vendredi
10 août 2012
N° 2820
2709
5
en b ref...
Code rural
L'ACTIVITÉ AGRICOLE
Le code rural (Art L311-1) qualifie d'agricoles
toutes les activités correspondant à la maîtrise
et à l'exploitation d'un cycle biologique de
caractère végétal ou animal et constituant
une ou plusieurs étapes nécessaires au
déroulement de ce cycle ainsi que les activités
exercées par un exploitant agricole qui sont
dans le prolongement de l'acte de production
ou qui ont pour support l'exploitation.
Les activités de cultures marines sont réputées
agricoles (…). Il en est de même des activités
de préparation et d'entraînement des équidés,
à l'exclusion des activités de spectacle.
Il en est de même de la production et, le cas
échéant, de la commercialisation, par un ou
plusieurs exploitants agricoles, de biogaz,
d'électricité et de chaleur par la méthanisation,
lorsque cette production est issue pour
au moins 50 % de matières provenant
d'exploitations agricoles.
(...)
Toutefois, pour la détermination des critères
d'affiliation aux régimes de protection sociale
des non-salariés et des salariés des professions
agricoles, sont considérées comme agricoles
les activités mentionnées respectivement aux
articles L. 722-1 et L. 722-20.
Sur la Route de la bio
LES ÉVÉNEMENTS LANDAIS
Dans le cadre de Sur la Route de la bio,
événement aquitain organisé par Bio
d’Aquitaine, 4 rendez-vous sont proposés
dans les Landes pour découvrir l’agriculture
bio à travers des journées d’information,
visites de fermes et d’entreprises.
MARAÎCHAGE ET ÉLEVAGE
Le 14 novembre : Les points clés pour
s’installer en maraîchage bio, à la ferme
de Stéphanie RAILLARD à Saint-Geours
de Maremne de 9h30 à 12h30 et chez
Jean-Bernard CAMIADE à Pey de 14h à
17h. Intervention de Maite GOIENETXE,
technicienne bio à BLE.
Le 20 novembre : Gestion des prairies multiespèces et entretien, chez étienne CASTéRA
à Labatut de 14h à 17h30. Intervention de
Ekaitz MAZUSTA, technicien d’élevage à BLE.
Le 27 novembre : Gestion des matières
organiques, optimisation des fumiers,
chez Jean-Michel LATAILLADE à Port de
Lanne de 14h à 17h30. Intervention de Yannis
ARRAGUAS, agronome.
Le 16 décembre : Formation sur la gestion
sanitaire en élevage de poulets et canards,
en salle à Geours de Maremne le matin et sur
la ferme de Christian LESGARDS à Saubusse
l’après-midi. Intervention du Dr DEFFREIX de
Bio’Vet Santé Animale.
PARTICIPER
Les visites d’exploitations sont gratuites, seule
la formation en salle du 16 décembre est
payante.
Pour vous inscrire, contacter le Civam Bio des
Landes au 05 58 98 71 92 ou civambio40@
wanadoo.fr
Le programme régional sur le site internet
www.bio-aquitaine.com
6
Vendredi 7 novembre 2014 - N° 2820
,
déba t
Regards croisés
UN AGRICULTEUR PEUT-IL ÊTRE SALARIÉ ?
La loi d'avenir crée un registre des actifs agricoles qui sera administré par l'APCA (les chambres
d'agriculture). La définition des actifs agricoles pourrait avoir un impact très direct sur qui aura le
droit de percevoir les aides Pac. Entraid'Oc d'octobre aborde un autre pan du débat : Un agriculteur
peut-il être salarié ?
QUE DIT LA LOI D'AVENIR (Art. L. 311-2) ?
Il est tenu, dans des conditions fixées par décret,
un registre des actifs agricoles où est inscrit
tout chef d'exploitation agricole répondant aux
critères suivants :
• Il exerce des activités réputées agricoles au sens
de l'article L. 311-1 (Cf. brève 1), à l'exception des
cultures marines et des activités forestières ;
• Il est redevable de la cotisation due au titre de
l'assurance contre les accidents du travail et
les maladies professionnelles, mentionnée à
l'article L. 752-1, ou bien il relève des 8° ou 9°
de l'article L. 722-20 et détient, directement ou
indirectement, la majorité du capital social de
la société.
Les informations contenues dans ce registre
sont regroupées au sein d'une base de données.
Pour l'alimenter, les caisses de MSA ainsi que
les centres de formalités des entreprises (CFE)
fournissent les informations requises qu'ils
possèdent.
L'inscription au registre des personnes
remplissant les critères est automatique.
Un décret en Conseil d’État peut limiter le bénéfice
de certaines aides publiques aux personnes
physiques inscrites au registre des actifs agricoles
ou aux personnes morales au sein desquelles de
telles personnes exercent leur activité.
L'APCA établit annuellement un rapport sur le
contenu du registre des actifs agricoles.
GAEC ET SOCIÉTÉS
Gaec et sociétés est une organisation fondée
par la Fnsea, le Cnja, l’Apca et la Cnmcca (Crédit
agricole, MSA et coopération agricole).
Gaec et sociétés met en avant 6 critères cumulatifs
pour définir l'agriculteur :
• Exercer une activité agricole au sens du code
rural,
• Avoir une maîtrise directe ou indirecte de l'outil
de production,
• Ne pas être subordonné dans l'exercice de
l'activité et exercer des fonctions de direction,
• Avoir un certain volume d'activité,
• être titulaire d'une diplôme ou d'une
expérience professionnelle suffisante,
• Être inscrit sur le registre de l'agriculture.
LES DIRIGEANTS DE SOCIÉTÉ SALARIES
Gaec et sociétés évalue à quelque 20 000 le
nombre d'exploitations françaises ayant la
forme juridique de la SAS (société par actions
simplifiée). Dans les SAS, le président (le
responsable) relève obligatoirement du régime
général de la sécurité sociale.
Gaec et sociétés constate que, jusqu'à présent,
les chefs d'exploitations salariés d'une société
ne pouvaient pas bénéficier d'une grande
partie des aides alors qu'il est maître de son
outil de production et ne subit aucun lien de
subordination.
Gaec et société a réfléchi à la définition
indiquée ci-dessus de sorte à « ne pas exclure
ces personnes qui ont opté pour de nouveaux
schémas, mais qui réalisent le même travail que
leurs voisins ».
L'ENTREPRISE PARTAGÉE
Créé en mars 2012, le Réseau National des
Espaces-Test Agricoles (RENETA) a pour objet
la promotion du test d’activité pour favoriser
l’installation agricole. Le test d’activité consiste
à développer une activité agricole de manière
autonome en grandeur réelle, sur une durée
déterminée et dans un cadre qui limite la
prise de risque. Ensuite, le jeune peut décider
de poursuivre son projet, de l’ajuster ou de
l’abandonner.
Logiquement, les membres du réseau
s'intéressent à la notion d'entreprise partagée en
agriculture à l'instar des coopératives d'activités
et d'emploi (CAE) créées dans d'autres secteurs.
Aussi, le Reneta -qui s'inscrit dans le mouvement
de l'économie sociale et solidaire- regrette que
seule l'approche individuelle soit envisagée car
les sociétés agricoles avec un dirigeant salarié
sont très souvent motivées par l'optimisation
sociale ou fiscale.
Pour sa part, le Reneta entend réfléchir au
renouveau de la coopération de production
agricole.
Source : Entraid'Oc, Repères Débat (octobre 2014)
Zoom
POURQUOI LA SAS SÉDUIT ?
La société par actions simplifiée (SAS) se caractérisée par une très grande liberté contractuelle,
ce qui fait de cette forme sociale une structure très prisée, notamment en raison de la souplesse
des règles d'organisation de sa direction.
En effet, cette société est dirigée selon les
règles statutaires que les associés se donnent
librement.
Fiscalement, la rémunération du président est
imposée dans la catégorie des salaires.
La présidence d'une SAS présente de
nombreux avantages : les règles de limite d'âge
prévues dans les SA ne sont pas applicables,
la présidence d'une SAS n'est pas décomptée
parmi les mandats soumis aux règles de cumul
applicables dans les SA, la rémunération du
président n'est pas soumise à publicité, le
contrôle des conventions réglementées est
moins lourd que dans une SA, même s'il n'est
pas inexistant…
a nno n c e s
Chambre d’agriculture
FORMATION PAC
La chambre d’agriculture propose une formation « Réforme de la PAC, première approche » le 11 décembre 2014 à Mont de
Marsan.
En fonction des demandes, une nouvelle session pourrait être programmée dans le premier trimestre 2015.
Renseignements
et
inscriptions
au
05 58 85 45 14 ou 44 48.
AGRICULTEUR EN DIFFICULTÉ
Pour tout renseignement, l’association pour
l’accompagnementetlesuividesagriculteurs
en difficulté se tient à votre disposition
au 05 58 85 43 96.
prévention
L’heure d’hiver accroît la période d’obscurité
aux heures de pointe. Chaque année lors du
passage à l’heure d’hiver, on enregistre un pic
d’accidentalité et de mortalité des piétons à
l’aube (8h-10h) et au crépuscule (17h-19h).
Quelques règles de prudence aux usagers de
la route, piétons ou cyclistes à l’occasion du
changement d’heure qui aura lieu le 26 octobre.
Piétons, rendez-vous visibles !
La nuit et au crépuscule la visibilité est très réduite
pourlesconducteurs.Auxheurescritiques,l’éclairage
des véhicules et des lampadaires aux abords et
dans les villes est parfois insuffisant. Un piéton
n’est visible qu’à 30 m lorsqu’il porte des vêtements
sombres… Pour être visible, il est préférable d’opter
pour des vêtements clairs, ou mieux encore, assortis
de bandes rétro-réfléchissantes.
Pour les enfants, il faut non seulement équiper
leurs habits mais aussi leur cartable de bandes ou
stickers rétro-réfléchissants qui les rendent visibles
à 150 m au lieu de 30 m.
Pour que votre enfant soit visible sous tous les
angles, notamment quand il traverse la rue, n’oubliez
pas de coller aussi des éléments rétro-réfléchissants
sur les deux bretelles, sur les deux côtés et le dos du
sac. Privilégiez des vêtements de couleurs claires,
chaussures et cartables déjà équipés d’éléments
rétro-réfléchissants dès leur fabrication.
SAFER
AVIS DE RÉTROCESSIONS
Chaque semaine, les informations agricoles
publient les « avis Safer ».
La SAFER se propose, sans engagement de sa part,
d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution
tout ou partie des biens suivants :
Commune d’ESTIBEAUX :
14 ha 83 a 90 ca
Latéoulère Est : ZE-25-66[26]-67[26] (sans bâtiment)
Commune de LACAJUNTE :
3 ha 33 a 22 ca
Marlat : D-206-207-208 – Pape : D-227 – Sanchot :
D-23[P1]-30 (sans bâtiment).
Les personnes intéressées devront manifester leur
candidature par écrit au plus tard le 24 novembre
à Safer Aquitaine-Atlantique, 584 Avenue du Corps
Franc Pommiès 40280 Saint-Pierre-du-Mont. Des
compléments d’information peuvent être obtenus
au 05.58.46.59.59.
P er m a n en ces
MODEF SYNDICALES
Mont-de-Marsan, les mardis et vendredis de
10 h à 12 h (sauf réunion à l’extérieur), au bureau
du MODEF, 86 avenue de Cronstadt.
SAFER - CDOA - TPBR
Le comité technique départemental SAFER se
réunira le mercredi 19 novembre.
L'audience du tribunal paritaire des baux ruraux
est fixée au mardi 25 novembre.
La prochaine réunion de la section « économie et
structures des exploitations » de la CDOA aura lieu
le jeudi 4 décembre.
Si vous souhaitez être conseillé ou défendu
par le syndicat, contacter Philippe LACAVE
(Prendre RV au 05.58.75.02.51).
Passage à l’heure d’hiver : piétons, cyclistes…
Sur la route, rendez-vous visibles !
Apprenez à votre enfant à marcher le plus loin
possible de la chaussée et, s’il n’y a ni trottoir ni
accotement, sur le côté gauche de la chaussée pour
bien voir les véhicules qui arrivent face à lui.
lors d’une chute ou d’un accident. Par ailleurs,
mettre un casque lorsqu’on est un adulte sert aussi
à montrer l’exemple aux enfants pour qui le casque
est réellement indispensable.
Automobilistes, soyez vigilants !
Groupama l’info en +
Le soir les automobilistes doivent redoubler de
vigilance, en particulier lors des passages d’une
zone éclairée à une zone plus sombre.
Il est important d’adapter sa vitesse, de sécher et
désembuer les vitres du véhicule, de rouler, par
précaution, à au moins un mètre des trottoirs.
Cyclistes, vérifiez vos équipements et
adoptez le fluorescent !
En ville, les cyclistes risquent aussi de ne pas être vus
par les autres usagers de la route. Le gilet de sécurité
rétro-réfléchissant est obligatoire la nuit pour les
cyclistes qui circulent hors agglomération, et le
jour, lorsque la visibilité est faible et il est fortement
conseillé de le porter aussi en ville.
Tous les vélos circulant sur la voie publique doivent
être équipés :
• de dispositifs réfléchissants (catadioptres) de
couleur blanche à l’avant, rouge à l’arrière et
orange sur les côtés.
• de catadioptres de couleur orange dans les
pédales sauf si elles sont rétractables.
• d’un feu de position avant, jaune ou blanc, et
d’un feu arrière rouge, la nuit ou le jour lorsque la
visibilité est réduite.
• d’un avertisseur sonore (timbre ou grelot) : il doit
pouvoir être entendu à 50 mètres au moins.
L’usage d’un écarteur de danger est très
recommandé. On constate qu’en général, les
automobilistes laissent plus d’espace quand
ils doublent un vélo muni d’un écarteur. Portez
un casque homologué, adapté à votre taille et
correctement attaché ! La tête est l’une des parties
du corps la plus fragile… et la plus souvent touchée
Dans la plupart des cas, les contrats d’assurance
ne couvrent les accidents corporels que s’il y a un
tiers responsable. Et même en présence de tiers, il
faut prouver la responsabilité de celui-ci pour être
dédommagé.
Les procédures sont longues, compliquées et
coûteuses avant d’obtenir une indemnisation…
si le tiers est identifié, solvable et si les recours
aboutissent !
La Garantie des Accidents de la Vie indemnise la
personne même lorsqu’elle est responsable de
l’accident qui lui arrive.
Chaque année, 11 millions de personnes sont
victimes d’accidents de la vie privée(1). Le contrat
GAV de Groupama couvre tous les accidents du
quotidien : domestiques, loisirs (chute de vélo
par exemple), médicaux, scolaires, agressions et
attentats qui peuvent entraîner une invalidité
permanente ou un décès.
Pour en savoir plus sur la Garantie des
Accidents de la Vie de Groupama contactez
votre Conseiller.
(1) Source : Ministère de la Santé 2010.
Retrouvez plus d’infos prévention sur
www.groupama.fr
et sur www.vivons-prevention.com
Pour nous adresser vos questions,
écrivez-nous à :
[email protected]
Vendredi
7 novembre
2014-- N° 2820
Vendredi
10 août 2012
2709
7
en b ref...
Alpad
AG LE 21 NOVEMBRE
L’assemblée générale de l’Alpad aura lieu le
vendredi 21 novembre à partir de 10 h, à Rion
des Landes.
Après la partie statutaire le matin, l’après-midi sera
consacré à la visite d’une fabrique d’aliment à la
ferme chez Dominique LOLLIVIER.
Renseignements : 05 58 75 02 51
Alpad
rur a l o s co p e
Portraits
INSÉMINATRICE, INSÉMINATEUR
Dans les élevages qui pratiquent l'insémination artificielle (IA), l'inséminateur est un
interlocuteur des éleveurs. Connaissant à la fois les objectifs de l'éleveur et les index
des taureaux, outre féconder les vaches, il (ou elle) est à même de conseiller le meilleur
accouplement possible, de faire de l'appui technique en génétique. Aurélie, Guillaume et
Jean-Marc, tous trois inséminateurs de la coopérative Génadour, présentent le quotidien
de leur métier et leur perception de l'évolution de l'élevage bovin dans les Landes.
BIENTÔT RECONNUE À
L’INTERNATIONAL ?
Bordeaux Sciences Agro travaille actuellement
en collaboration avec la Serbie sur la durabilité
des exploitations agricoles. Dans le cadre de ce
programme, Bernard DEL’HOMME, maître de
conférence à l’école d’ingénieurs et sa collègue
serbe Mirjana, en cours de thèse sur l’agriculture
durable et familiale, ont souhaité rencontrer
l’Alpad pour une présentation de l’agriculture
durable et son illustration sur le terrain.
VISITE CHEZ ÉRIC LABASTE
Quoi de plus concret et de plus parlant, que la visite
d’une l’exploitation et le témoignage d’un adhérent
de l’association pour montrer ce qu’est l’agriculture
durable.
C’est donc Éric LABASTE qui s’est prêté à l’exercice
(et en anglais !).
CHOYER LES VERGERS
La visite a commencé par un tour des vergers de
kiwis où Eric a pu expliquer l’importance d’avoir des
variétés adaptées au climat pour lutter contre les
maladies plutôt que d’appliquer des traitements
phytosanitaires systématiques.
Une réflexion autour de la mécanisation dans les
vergers est en cours. Éric souhaite alléger les engins
agricoles pour limiter le tassement du sol, et favorise
l’emploi de main d’œuvre pour les travaux délicats.
Il a également présenté sa station météo, qu’il utilise
pour un pilotage précis de l’irrigation des vergers.
DIVERSIFICATION ET ROTATION
Puis l’animatrice de l’association a détaillé aux
visiteurs le travail de l’Alpad sur la diversification et
la rotation des cultures, en présentant notamment
la vitrine d’essai en soja bio implantée chez Éric en
2014.
Une discussion s’est engagée sur l’introduction des
oléagineux dans les rotations, et leur valorisation en
huile et tourteaux pour les élevages. L’autonomie
protéique des exploitations est un sujet mis en
avant dans l’agriculture durable, un point qui a
semblé essentiel à Mirjana.
MAÎTRISER L’INVESTISSEMENT MATÉRIEL
La visite s’est poursuivie par une présentation du
parc matériel de l’exploitation, de l’intérêt des Cuma
pour la mécanisation, et de l’avantage de pouvoir
utiliser le même matériel pour conduire différentes
cultures.
CÔTÉ TRADITION
L’après-midi de visite s’est achevée autour du parc
à canetons. Pas facile à ce moment-là de couper
au débat sur le gavage ! Même si le foie gras n’a
peut-être pas convaincu, Mirjana a pu rentrer avec
quelques kiwis jaunes et surtout des informations
précieuses pour sa thèse.
8
Vendredi 710
novembre
2014
2820
Vendredi
août 2012
- N°- N°
2709
AURÉLIE
Aurélie, l'une des deux inséminatrices de la
coopérative, a 23 ans. « Fille d'agriculteurs,
j'aime les vaches et la génétique. Ce qui me plaît
dans ce métier c'est le travail avec des animaux
et le contact avec les éleveurs. En raison de
notre rôle de conseil et d'appui technique, je
me tiens au courant de l'actualité en génétique.
Mes parents étant encore jeunes, je ne pouvais
pas m'installer immédiatement sur la ferme »,
explique-t-elle. Originaire du Pays Basque, elle
relève également l'intérêt de mieux connaître
l'agriculture d'un autre département.
GUILLAUME
Guillaume, 29 ans, est également fils d'éleveurs
dans les Landes. « En plus d'avoir une relation
privilégiée avec les éleveurs et les animaux, la
patience et l'écoute sont nécessaires dans notre
activité », insiste-t-il.
Guillaume aussi a le projet de s'installer
à terme. En attendant, ce travail lui
permet d'aller voir ailleurs, de se former.
« Je voulais absolument travailler dans les
vaches. Après plusieurs boulots dans d'autres
filières, le travail d'inséminateur me convient
bien », continue Guillaume.
Dans l'optique d'une installation, Guillaume
espère pouvoir empiler les deux activités
« même si cela est compliqué compte tenu de
la grande l'amplitude horaires dans ces deux
métiers. On sait à quelle heure on part le matin,
mais pas à laquelle on rentrera le soir ».
JEAN-MARC
Jean-Marc n'avait pas encore 20 ans quand il a
commencé et ses parents, exploitants agricoles,
étaient très jeunes.
Étant un des plus anciens dans la fonction, il
forme les jeunes.
Il aime à souligner que « la génétique n'est pas
une science exacte. 1 + 1 ne fait pas toujours 2 ! ».
Le service apporté par les inséminateurs est un
service de proximité. Il est assuré 360 jours par an.
LE MÉTIER AU QUOTIDIEN
Le nombre de troupeaux laitiers est tombé en
deçà de 200.
Les troupeaux allaitants se spécialisent et
s'agrandissent. Dans ces derniers, les éleveurs
trouvent parfois plus pratique et plus simple
d'avoir un taureau à la ferme.
Peu de jeunes reprennent les élevages et la
cessation d'activité chez les petits troupeaux
risque de s'intensifier encore avec la
suppression de la PMTVA pour les moins de 10
vaches.
Bref, la densité des élevage s'amenuise et il faut
faire de plus en plus de kilomètres.
Si les pointes saisonnières de travail ont
tendance à se lisser, la journée de travail s'étire :
passer le matin et en fin de journée est très
demandé.
Au contact des animaux, malgré l'expérience,
l'inséminateur n'est pas à l'abri d'un coup de
pied lors de ses interventions. La présence de
l'éleveur réduit la part de risque. Toutefois, elle
est moins systématique.
L'ATOUT DE L’ÉQUIPE
Dans la discussion, Aurélie insiste fortement
sur l'importance d'un bon esprit de groupe.
Tous les matins, avant de partir en tournée,
les inséminateurs se réunissent et discutent.
« Le travail en équipe est enrichissant, plus
intéressant. Tous les jours, on parle de la veille,
cela nous permet d'échanger les informations »,
glisse-t-elle.
Pour renforcer la dimension du travail en
équipe, chaque inséminateur n'a pas d'éleveurs
« attitrés ». Tout inséminateur du groupe peut
intervenir.
ÉVOLUTION DU MÉTIER
Le métier a évolué. « Avant on nous demandait
uniquement de féconder la vache. Maintenant,
on apporte un appui technique, des conseils
et des services sur tout ce qui se rapporte
à la reproduction : synchronisation des
chaleurs, constat de gestation par échographie
ou par palper rectal, monitoring, étude de
transplantation embryonnaire... La coopérative
propose une gamme de produits que nous
commercialisons », développent les trois
inséminateurs.
Par ailleurs, le métier change aussi parce que,
très souvent, les éleveurs savent ce qu'ils
veulent et les spécialisés s'impliquent dans la
génétique.
Le métier qui est apparu dans les années 40 sera
probablement bouleversé par la généralisation
de la génomique.
« Actuellement, par le génotypage, on sait ce
qu'un veau de 8 jours va transmettre alors
qu'avant il fallait au moins 3 années pour savoir
ce que vaut un mâle », fait observer Jean-Marc.
24 INSÉMINATEURS
Aurélie, Guillaume et Jean-Marc travaillent
à Génadour, la coopérative d'insémination
qui couvre les Landes, le Gers et le PaysBasque.
24 inséminateurs sont répartis sur le
territoire : 6 dans les Landes, 8 dans le Gers
et 10 en Pays-Basque.