FRERE JACOB Parmi toutes les histoires que je connais, il y en une qui m’a glacé le sang. D’ordinaire, on me dit que le personnage principal est Hitler, Staline ou peut-être la comtesse Elisabeth Báthory pour ceux qui connaissent son histoire mais ce ne sont pas eux. D’autres me disent qu’il doit être peu connu pour ne pas trouver son nom et cela est vrai, cet homme est connu sous de nombreux noms mais son histoire demeure la même : celle d’un homme sanguinaire qui n’hésite pas à tuer ses ennemis de l’une des façons les plus barbares qui existe c’est-à-dire l’empalement. Un monstre pareil a bel et bien existé, il s’agit de Vlad Tepes, le prince de Valachi, l’actuelle Roumanie, plus connu sous le nom de Vlad l’empaleur ou encore Dracula, qui signifie « fils du diable »en roumain, ce nom lui fut donné grâce au célèbre roman écrit quelques siècles après sa mort. Nous allons le suivre de sa plus tendre enfance jusqu’au moment où il a gracié le seul témoin vivant de sa barbarie : un moine appelé frère Jacob. Dracula est considéré comme le vampire le plus célèbre de tous les temps mais pas comme le premier. Par contre, l’écrivain qui a écrit l’histoire de Dracula a pris un homme sanguinaire pour en faire le parfait vampire mais le vrai Vlad Tepes n’était pas un vampire. Je vais vous raconter cette histoire pas très gaie mais qui fait réaliser de la folie des hommes. Toute cette histoire commence sous le règne de son père, Vlad Dracule. Ayant perdu une guerre contre l’empire Ottoman qui menace la chrétienté de la Valachi, Vlad est obligé de donné ses deux fils aux turcs, ils y seront violés à de nombreuses reprises. À l’âge adulte, en 1462, Vlad prit le pouvoir de son pays d’origine en faisant empaler ses rivaux. Empaler ? Il s’agit d’un des pires supplice de l’Histoire, le but est très simple, deux hommes commencent par immobiliser la victime en lui enlevant ses bas, pendant ce temps une troisième personne prend une pique, de préférence au bout assez arrondi, de trois mètres de haut, enduit le bout de graisse et l’enfonce le plus profondément dans l’anus de la victime. Ensuite, on lève la pique vers le ciel et la victime glisse lentement le long du pieu, elle meurt car le sang arrête de couler dans ses veines. Un jour, Vlad a déjeuné devant des empalements et disait « Voilà un beau spectacle ! Certes un capharnaüm, mais un élégant capharnaüm ! »Mais un serviteur ne put cacher son dégoût pour cette scène, Vlad vit cela et le fit empaler avec les autres. Un autre jour, le prince de Valachi tua sa maitresse qui lui avait fait croire qu’elle était enceinte. Dracula n’avait aucune limite. Si bien qu’un jour, alors que l’armée turque marchait sur son pays, l’empaleur imagina une forêt d’empalés pour faire partir les turcs car leur armée était plus grande et plus puissante que la sienne. Mais le peuple du tyran, par peur pour leur vie, quitta le pays. Pendant leurs migrations, les voyageurs s’arrêtaient dans des auberges ou encore des monastères. Parmi eux, dans un petit monastère au bord de la Volga, le grand fleuve de Russie, il y avait un jeune moine novice qui allait être muté dans le pays le plus redouté d’Europe. Le jour de son départ, il vit beaucoup de personnes lui disant qu’il était fou de ne pas faire demi-tour mais il n’y prêtait pas attention et continua sa route. Seulement, à peine était-il arrivé dans le pays sanglant qu’il fut frappé derrière sa tête blonde comme la paille fraîchement coupée. Quand il se réveilla, il était enchainé à un mur et un autre moine était avec lui. « Qui êtes-vous ? Où sommes-nous ? dit le jeune moine. - Nous sommes au château de Dracula, répondit l’autre. Je suis le frère Mickaël et voici le frère Jean. Et toi, qui es-tu ? - Je suis le frère Jacob, se présenta le jeune novice pendant que le troisième moine sortait de la pénombre. Avec ses beaux yeux bleus, Jacob regarda autour de lui, la cellule était sombre, petite et avait une odeur fétide, il avait du mal à distinguer les traits de visages de ses compagnons de cellule mais pouvait voir trois pieux fabriqués pour empaler, cela lui donna froid dans le dos. Soudain, il entendit une clé dans une serrure. Une voix leur dit de les suivre. Les moines papillonnèrent sur les marches jusqu’à arriver à la salle du trône où se trouvait Dracula. Le prince leur posa une question pour le moins inattendue qui les plongea tous dans un choix cornélien. -Dites-moi, hommes d’Eglise, s’exclama-t-il, où irai-je quand je mourrai ? Toi avance- toi et dis-le-moi. Il désigna le frère Jacob qui n’eut pas le temps de répondre car le frère Mickaël lui coupa la parole. -Vous irez au paradis, monseigneur, car si vous faites tous ces actes, c’est au nom de Dieu. Dieu est bon, il a déjà une place pour vous au ciel pour y avoir le repos éternel ! Mais Vlad le fit arrêter car il savait que le moine lui mentait et redemanda la même question à Jacob mais Jean s’interposa et dit : -Monseigneur, vous irez en enfer pour l’éternité et je pense que même le diable ne voudra jamais de vous en enfer ! Vous êtes tellement inhumain que vous brulerez dans la forge la plus chaude de l’enfer jusqu’à la fin des temps ! Vlad commença par vouloir le faire empaler sur- le-champ mais le moine Jean criait comme un fou qu’il remerciait Dracula de le tuer car il irait au ciel mais le prince lui transperce les entrailles avec son poignard poignard et, rouge de colère, posa à nouveau la même question. Alors Jacob répondit de lui-même et il fut libre. Personne d’autre que Dracula et Jacob ne surent ce que ce dernier avait répondu mais plus tard Jacob témoigna de ces jours passés au château de Dracula, Jacob fut le seul témoin vivant de Vlad Tepes, prince de Valachi et le plus célèbre vampire de tous les temps. Avant sa mort, Jacob a déclaré en faisant allusion à son témoignage « et ce n’était que le début ». Inspiré d’une histoire vraie. Fiona CAPUT 3A
© Copyright 2025 ExpyDoc