sainte-marie-aux-mines - DOM Éditions

VAL D'ARGENT
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Q SAMEDI13SEPTEMBRE2014
EN RELIEF
SAINTE-MARIE-AUX-MINES Publication d’un roman
STE-MARIE/MINES
Celui qui écrivait des livres
Val Avenir vend
des vêtements
L’association Val Avenir
organise une vente de vêtements d’occasion dans le
local de Val Avenir au 60,
rue Wilson de 10 h à 18 h
sans interruption pendant le
carrefour Européen du Patchwork le 17, 18, 19 et
20 septembre ainsi que
pendant les journées du
Salon Mode et Tissus le 23,
24 et 25 octobre.
L’AGENDA
SAINTE-MARIE-AUX-MINES
Sens de circulation
inversé
Q DÈS LUNDI 15 SEPTEMBRE.
En raison de la réfection du
pont situé place Prensureux,
le sens de circulation de la
rue Stollenbrücke sera inversé à partir du 15 septembre
jusqu’à la fin des travaux.
FOOTBALL
COUPE D’ALSACE
Sainte-Marie-aux-Mines –
Zellwiller
Evoluant en division 3, le club
de football US Sainte-Marieaux-Mines reçoit l’équipe de
Zellwiller de division 1. Le coup
d’envoi du match aura lieu ce
dimanche 14 septembre à 16h
au stade municipal de SainteMarie-aux-Mines. Avec un nouvel entraîneur et une équipe
renouvelée de moitié, SainteMarie-aux-Mines compte bien
ne pas démériter face à l’équipe
de Zellwiller. Ayant perdu ses
deux premiers matches de
rentrée, l’équipe de Zellwiller
aura certainement à cœur de
tout faire pour remporter ce
match face aux Sainte-Mariens.
Il devrait donc y avoir du sport
ce dimanche…
L’ÉTAT CIVIL
SAINTE-MARIE-AUX-MINES
Publication de Mariages
Denis Jacques Fernand Grandgeorge, maître
d’hôtel à Sannois (Val d’Oise), et Marie-Josèphe Lier, agent des services hospitaliers à
Sainte-Marie-aux-Mines.
Mariage
Le 30 août : Fabien Kreiss, moniteur
d’atelier et Muriel Marie-Claire Weiller,
aide-soignante, les deux à Sainte-Marie-auxMines.
Naissances
Le 1er août : Coralie Anne-Marie Brigitte, de
Christophe Voegele et de Cindy Hélène
Schramm à Sélestat.
Le 17 août : Eva, de Yannick Humbel et de
Lætitia Léone à Sélestat.
Le 26 août : Lucie Maud Clémence, de
Benoît Boitelet et de Nathalie Leonhardt à
Sélestat.
Le 27 août : Esra, de Muhsin Adam et de
Dilek Sargin à Sélestat.
Le 28 août : Mina, de Jean-François Vizvari
et de Caroline Schwartzwalder à Sélestat.
Décès
Le 18 août : Claude Marie Denise Laurent,
70 ans, confectionneuse retraitée, épouse
de Gilbert Marchal.
Le 30 août : Grazia Spingola, 87 ans, sans
profession, veuve de Ferdinando Léone.
Décès hors commune
Le 8 août : Édouard Auguste Hassenfratz,
88 ans, forgeron mécanicien retraité, veuf
de Denise Marie Hertz, décédé à Sélestat.
F09-LSM 01
L’auteur sainte-marien Gérard Freitag publie son nouveau livre « Celui qui attendait le retour de l’herbe »,
conte philosophique évoquant la quête de vérité d’un jardinier semi-naïf épris des grands espaces.
S
ur les hauteurs de
Sainte-Marie-aux-Mines, l’aurore se lève à
peine. Dans sa ferme
encore endormie de PetiteLièpvre, Gérard Freitag aime
s’installer derrière son bureau pour laisser divaguer librement son esprit au travers
de l’écriture. Le calme. Le silence. Aucun bruit ne doit venir perturber l’agencement
des mots, la musicalité des
phrases. Dans quelques heures, le façonneur d’histoire
quittera sa table pour se consacrer aux tâches quotidiennes. Elles lui prendront une
grande part de sa journée. Le
travail ne manque jamais
dans une ferme… Son labeur
achevé, Gérard Freitag pourra
reprendre le fil de l’écriture
dans le courant de la soirée.
Nature et écriture sont les
deux passions animant ce
Sainte-Marien d’adoption.
L’une nourrit l’autre.
Une recherche littéraire
autour des questions
d’identité
Dans sa recherche littéraire,
Gérard Freitag est mû par une
idée fondamentale. « La question des d’identités me taraude. Nous menons une existence qui est une parmi d’autres
possibles. Par des aspects
coercitifs, nous rentrons sur
des voies imposées par les circonstances. C’est l’idée culpabilisante que l’on ne mène
pas l’existence dans ces
vraies dimensions. J’aime entrer dans des couches occultées pour tenter de les décrypter. »
Gérard Freitag s’est inconsciemment appliqué cette
théorie des états. Ce Mulhousien d’origine mène une carrière de garde forestier au
sein de l’Office national des
forêts durant dix ans.
moment, son titre est « Les
papillons d’Alfred Bindler ».
Au travers de sa collection de
papillons, l’homme retrouve
les différentes étapes de sa
vie. L’histoire a déjà fait 400
pages, puis 350, puis seulement 200… Je ne sais pas
comment m’en sortir. »
Un conte philosophique
autour d’un jardinier
enquêteur
Gérard Freitag est l’auteur du roman "Celui qui attendait le retour de l’herbe".
« J’avais un petit bagage universitaire. » Et encore l’âge
des possibles. Il décide de bifurquer en reprenant ses études. Obtient une licence, une
maîtrise, puis le Capes. Et
s’engage dans une carrière
dans l’enseignement. L’agrégation de lettres viendra couronner son parcours dans
l’Education nationale.
La théorie des états
Au début des années 90, un
brin nostalgiques des années
passées au grand air dans la
vallée de Guebwiller, Gérard
Freitag et son épouse souhaitent acquérir une fermette.
Leur décision de s’installer
dans le Val d’Argent sera prise
en une demi-heure. Le couple
prend un nouveau chemin. Il
mettra quinze ans à retaper
cette bâtisse.
Gérard Freitag est un grand
lecteur. Dans sa bibliothèque,
les œuvres de Kafka côtoient
Tolstoï, Dostoïevski, Proust,
Stendhal ou Faulkner. Musil y
tient une place à part. « Son
œuvre m’aide beaucoup dans
la théorie des états. Un même
individu peut vivre plusieurs
vies. Je ne suis ni un auteur
du fantastique ni de la réalité
mais de l’étrange. J’essaye de
mettre à jour l’aspect le plus
insoupçonnée de la réalité. »
« L’écriture n’est pas
un exercice
franchement agréable »
L’écriture viendra à nouveau
chatouiller Gérard Freitag.
« J’avais déjà publié de la poésie il y 36 ans. Etant dans
l’enseignement, je voulais
PHOTO DNA
éviter la confusion des genres. L’écriture est aussi quelque chose qui me demande
beaucoup de temps. L’écriture
n’est pas un exercice franchement agréable. Il est même
parfois pénible. C’est une exigence. Chaque mot doit être à
sa place. Les phrases doivent
être fluides. »
Sa première publication sort
des presses en 2008. L’auteur
est prolifique. Quatre livres
paraissent en six ans.
Gérard Freitag jongle continuellement entre plusieurs
projets. En ce moment, deux
romans, une commande de
textes courts et d’un recueil
de poésie sont en cours de
rédaction. La maturation peut
néanmoins être longue.
« Je me casse la tête depuis
trois ans sur un récit. Pour le
Son dernier ouvrage « Celui
qui attendait le retour de
l’herbe » s’apparentant à un
conte philosophique vient de
sortir des presses.
« Le personnage est un jardinier semi-naïf. Il s’adresse directement au lecteur instaurant un dialogue fictif. Le
personnage est attiré par les
plantes. L’herbe exerce une
fascination particulière sur
lui. « Arracher des mauvaises
herbes est comme une éradication symbolique, c’est un
peu comme tout ce qu’on s’enlève à soi-même pour favoriser certains aspects de sa personnalité. Ce jardinier, épris
de grands espaces et rêvant
d’y voyager, habite chez une
vieille dame impotente. Lorsque sa logeuse s’éteint, il sait
qu’une liasse d’argent est cachée dans un tiroir. Peu à peu,
les billets disparaissent. Le
narrateur mène une enquête
pour découvrir le coupable.
L’herbe invasive est une métaphore. Elle recouvrira tout
comme le feu purificateur. »
Ou comme un feu qui nourrit
l’imaginaire.
R
Q « Celui qui attendait le retour
de l’herbe ». Dom éditions.
204 pages. Format poche. 8 €.
Site internet : www.gerardfreitag.fr Extrait du roman sur le
site de l’éditeur :
http://domeditions.free.fr/topic/i
ndex.html
SAINTE-MARIE-AUX-MINES Chapelle Saint-Blaise
Les patients rénovateurs
Depuis quelque temps, les
bénévoles de l’association
pour la rénovation de la
chapelle Saint-Blaise ont
remis « le bleu de chauffe »
pour une troisième phase de
restauration, dans ce lieu de
culte chargé d’histoire.
Une boiserie identique à celle
de l’église Saint-Pierre sur
l’Hâte.
De magnifiques murs de pierres qui, débarrassé de cette
armure de panneaux compressés, respirent à nouveau
l’air libre.
Au rythme de l’ouverture
de la déchetterie
DEPUIS DES LUSTRES, Yves
Motsch, Jean François Bouvier
et Hugues Schwieg, ont au travers de leurs engagements notamment à la confrérie des
mineurs d’Echery, à l’Asepam,
démontré leur passion pour
l’histoire locale. Une passion
qui transforme ces ambassadeurs du Val d’Argent en rénovateurs de vieilles pierres. Ils
ont quitté l’uniforme d’apparat, les costumes du XVIe siècle, pour revêtir « le bleu de
chauffe » et redonner à la chapelle protestante de SaintBlaise son aspect original.
Redonner son aspect
primitif au chœur
Ce travail de longue haleine a
débuté par la restauration extérieure menée à bien avec
l’aide de la ville de Sainte-Marie-aux-Mines et de la Fondation du patrimoine. Dans
l’édition des DNA du 19 février
2012, Yves Motsch s’insur-
Noir de poussière et blanc de plâtre : "l’uniforme de travail" de
Jean-François Bouvier (à gauche) et Yves Motsch. PHOTO DNA
geait alors, sur les tentatives
de restauration menées en dépit du bon sens avec la construction de faux murs et plafonds, ou de cloisonnements
inappropriés.
Du « grand n’importe quoi »
au détriment du cachet, du
style Gothique renaissance, de
l’âme même de cette chapelle
qui fut le témoin des siècles
durant de la vie d’un monde
de mineurs, de paysans,
d’ouvriers et depuis la seconde moitié du XVIe siècle un
lieu de culte luthérien pour
les habitants de Saint-Blaise.
Après avoir abattu les faux
murs, redonné la hauteur
d’origine à la petite salle –
redonnant son aspect primitif
au chœur de cette église avec
ses poutrages et ses pierres
apparents – et rouvert au soleil les hautes fenêtres rectangulaires, l’équipe de bénévoles s’est attaquée cet été à la
Nef, à la tribune, jetant à bas
les plâtres et toutes ces plaques inadéquates. On découvre dans cette salle un plafond de poutres apparentes.
Tout à la fois noirs de poussière et blancs de plâtre, casqués,
souvent un mouchoir noué devant la figure – non pour se
cacher comme les célèbres
« Daltons » chers à Morris et
Goscinny, mais pour se protéger de la poussière – ces passionnées travaillent les jours
d’ouvertures de la déchetterie.
Ils confirment : « cela ne sert
à rien de tout abattre en une
fois. Nous trions les gravats et
ôtons les clous. Nous lions les
traverses en bois et apportons
au fur et à mesure le volume
que peut transporter notre utilitaire. Nous les déposons à la
déchetterie. » Il aurait pu
ajouter (mais pour ces rénovateurs cela tombe sous le sens)
qu’après chaque séance de
travail l’ouvroir est dégagé,
voire propre. On retrouve là, la
marque de l’ancien chef de
cuisine ou des fervents archéologues.
Plus de bras ?
Le chantier est cependant loin
d’être terminé, quelques bras
supplémentaires seraient les
bienvenus, tout comme cette
manne sonnante et trébuchante qui ne tombe pas du
ciel mais du généreux portefeuille des donateurs.
Une fois de plus, Yves Motsch
part pour une croisade toute
pacifique. « Il y aura encore
bien de l’ouvrage quand tous
les « gros travaux » de déblaiement seront terminés, il
nous faudra mettre l’installation électrique et le chauffage
en conformité. Nous comptons une fois de plus sur la
générosité de nos donateurs. » Et d’ajouter : « On
peut aussi nous aider et partager notre engagement pour redonner à la chapelle tout son
cachet et en refaire un lieu de
vie aussi bien cultuel que culturel en adhérant à notre association “pour la rénovation de
la chapelle Saint-Blaise “».
L’association a été officialisée
à l’automne 2011. Le bureau
est composé de Yves Motsch,
président, Hugues Schwieg,
vice-président, le pasteur
Amaury, secrétaire et André
Slisse, trésorier.
J.L.K.
R