LA REVUE DENTAIRE SUISSE ROMANDE | www.dental-suisse.ch | Numéro 21 ° printemps 2014 Médecins-dentistes La revue pour la salle d’attente et les professionnels La profession est à la croisée des chemins Microbiome oral Une étude pour le cerner DENTAL 2014 Le futur sur 12 000 m2 Dental 2014_Cartouche_60x60mm.indd 1 21.3.2014 16:25:32 Uhr Venez visiter dental sur le stand F 20 ! e n r e B l a n t e d n a r de by cu de Foire eB d e r i nta v u o c dé er 014 2 i a 24 m / 3 /2 2 2 , ne r t o v re z rne e Be nou r i n e e av vo ns s n ‘a que d a i re t n e d s. F o i re o u r v o u a 0 l A sp l e 3. l e a s i h r r la sur p u eilli i te à c s c i a v y nous ous v z e e d Re n d sons s i u jo u s ré o n Nous ran de g des 2|3 Jean-François Thilo Jean-Jacques Frutiger Sommaire Le choix. Les choix. 4 Les photos de Max Halbritter figent un instant de grâce 9 Un des défis de la profession: être la moins invasive possible 12 Comment répondre au vieillissement de la population 15 Dental Berne: la plus grande manifestation dentaire est prête 16 Une étude pour comprendre le microbiome oral 18 Ne pas négliger les infections bucco-dentaires 23 Assurance: les dentistes vaudois montent au front 28 Comment soulager la poussée dentaire des bébés 34 Le plaisir de la reconstruction de vrais cabinets 36 Des applications iPad pour les médecins-dentistes 38 Mode: l’art de se maquiller au fil dentaire Informez la rédaction de dental: Trouvez-y les reflets majeurs du monde dentaire romand La profession est à un tournant. Vieillissement de la population, nouvelles technologies, approches non-invasives... : le médecindentiste d’aujourd’hui ne ressemble plus à celui qu’ont connu les précédentes générations. Un nouveau paramètre, si l’on ose l’écrire ainsi, est entré dans la ronde: le patient. Et avec lui, l’humain et son corps. Désormais, c’est dans une relation de confiance, de discussion, d’explications, que l’on travaille en cabinet. Idéalement dit-on, d’ailleurs, on ne devrait plus y soigner, ou le moins possible. Mais conseiller, prévenir, suivre... Les médecinsdentistes suisses auraient-ils entamé la longue marche des médecins de la Chine ancienne: payés seulement quand tout va bien? Au-delà de la boutade, il y a ce nouveau visage qui se dessine: la santé bucco-dentaire n’est plus cette vieille dame sur laquelle se penche un patriarche entouré de sa cours. Aujourd’hui, tous les acteurs de la branche doivent travailler en ligne: cabinets, laboratoires, hygiénistes, chercheurs... Tous leurs efforts convergent vers ces deux objectifs: conserver des crocs en bonne santé, et n’intervenir qu’en cas de nécessité incontournable. Prophylaxie, encore, toujours... : tel est l’enjeu. Qui, hélas!, n’est pas des mieux compris: pour certains, les dents représentent le cadet de leurs soucis. Car chez une part de la population, la facture dentaire reste élevée. Surtout quand on sait que ce sont les gens à revenus les plus faibles qui négligent le plus leurs dents, qui auraient le plus besoin de soins, mais qui ne peuvent que difficilement se les offrir. On parle donc de créer une assurance dentaire. Mais est-ce un bon choix, vraiment? Ne faudrait-il pas au contraire offrir brosses, pâtes dentifrices, détartrages et contrôles réguliers, plutôt que de rembourser des traitements qui auraient pu ainsi être évités? Payer, oui, mais pour que tout continue à bien aller... www.dental-suisse.ch 4|5 PORTOFOLIO «Les photos figent un instant de grâce» Marc Halbritter, photographe et dentiste, joue entre courbes et lignes Lavaux | 2012 New York | 2012 L’harmonie des formes, c’est peutêtre l’image qui définit le mieux Marc Halbritter, médecin-dentiste et photographe. Ou plutôt: photographe et médecin-dentiste. Recherche de l’harmonie des formes, de la précision de l’ombre et de la lumière. Ses photographies sont autant de tableaux qui expriment une attraction pour la courbe et la ligne. De Montreux, sa «base», Marc Halbritter s’en est allé arpenter presque toute la planète. Plus de 120 000 clichés... Ses images, il les construit comme des plans superposés, créant un travail qui se veut très graphique. Il traque les paysage jusqu’à la limite de l’abstraction. Il y concentre la lumière par «flashes», se jouant du soleil, de l’ombre, et même des contre-jours. Cette lumière, si difficile à maîtriser, fait naître des images pures et fortes. Entre ciel et mer, avec des blancs plus blancs qu’ailleurs, ou des terres rouges et généreuses accablées de soleil ou encore des arbres presque noirs... La météo lui dit où poser son appareil pour lui faire au mieux dévoiler l’ambiance. Quitte à y passer la journée. Marc Halbritter est né en 1951 à Montreux, où il réside et pratique son art. Photographiant depuis son enfance, il s’inscrit dans une lignée de photographes inspirés par la recherche de l’authenticité dans l’instant figé. Constamment intrigué par la magnificence de la Création, c’est le plus souvent dans le paysage et sa représentation qu’il s’exprime, entre figuration et abstraction. De son arrière-grand-père (Karl Bucher, l’un des premiers photographes de la Riviera vaudoise), il a héri- «Les photos sont des cadeaux, elles figent un instant de grâce que nous pouvons revivre et partager». C’est sans aucun doute ce qu’évoquent les œuvres prises par Marc Halbritter. Ses yeux insufflent une vitalité jamais démentie et une patience à l’épreuve du temps. [suite pages suivantes] té cette patience, cette recherche du juste moment, du contraste parfait entre ombres et lumière. De nombreuses expositions et des ouvrages d’art, livres et calendriers, jalonnent sa vision de la photographie conçue comme une exaltation de la Beauté, un message de Vie et d’Amour. [extrait du site: http://halbritterphoto.com] Japon | 2010 «Cette beauté me frappe» Islande | 2012 «J’ai une vision spirituelle des choses. Etait-ce même un appel?» C’est ainsi que Marc Halbritter répond, quand on lui demande ce qui l’a amené à se lancer dans deux arts auxquels il rêvait depuis son enfance. «Ma volonté de devenir dentiste, je l’ai eue à l’âge de 4 ans. Une véritable vocation. Et je n’ai jamais changé d’avis. Quant à la photographie, j’ai commencé à 7 ans.» Georges Glatz [suite de la page 5] Côté cours, après une maturité classique et son diplôme de médecin-dentiste en poche, il se spécialise dans l’infiniment petit, optant pour la microchirurgie endodontique et parodontale, puis en développant une approche particulière de la myoarthropathie, notamment en ce qui concerne les troubles masti- catoires, et enfin en musicothérapie. Une formation qui le fait connaître bien au-delà des frontières vaudoises, et même suisses. Mais côté jardin, c’est l’explosion. De hobby de jeunesse, la photo est devenue sa seconde profession. «Mais je suis totalement autodidacte», précise-t-il. Vers 15 ans, il passe ses loisirs dans un labo. Son premier «reflex», il l’acquiert pour ses 20 ans. Mais le véritable déclic viendra en 1973. «J’ai ressenti un choc esthétique: la lumière grecque.» Il a 22 ans, et c’est le tournant de sa «carrière» de photographe. Toutefois, il faudra attendre 1991 pour que Marc Halbritter accepte de dévoiler son travail. Avec Gérard Bon- Lavaux | 2012 net, autre «photographe-voyageur», il monte ses premières expositions, à Villars-sur-Oll on et à Montreux. Le public plébiscite. La suite vient tout naturellement. Un premier livre en 2001, sur la Grèce, son thème de prédilection des années durant. Il arpentera aussi moultes fois l’Italie, la Toscane surtout, la Russie, le Japon, New-York, et finalement l’Islande... Sans oublier son coin de terre, Lavaux, qu’il aime particulièrement. Une quinzaine de livres naîtront de ces pérégrinations. «J’ai le sens des couleurs, aime-t-il à dire. J’ai une vision colorée, que je fais passer dans mes photos. Je travaille à l’instinct. Mais je traque la forme, aussi. En fait, ce que je veux, c’est rendre hommage à la Création.» L’œil du photographe saisit des paysages inconnus, provoquant des compositions déconcertantes de géométrie et de luminosité, parfois à la limite de l’abstrait. Et c’est pourquoi Marc Halbritter privilégie avant tout les paysages. Très peu d’humains sur ses photos. «Mais j’apprécie aussi ce qu’on peut voir de l’influence humaine sur un paysage». Des portraits? «Rarement. Je ne pourrais pas être reporter, j’aurais l’impression de voler le personnage. Mais j’en fais parfois, quand je connais vraiment la personne; j’ai aussi réalisé des photos volées, en Russie par exemple. Mais d’abord, je veux enregistrer la beauté du monde, cette beauté qui me frappe. C’est un besoin.» jft « Je veux rendre hommage à la Création. » La 3D: une révolution médicale et dentaire Les imprimantes 3D vont révolutionner la dentisterie, avec une application directe en implantologie et en orthodontie. Le premier avantage est de permettre à l’implantologue d’avoir la main plus sûre. Un second est de lui permettre de réduire, voire supprimer, le risque de perforer le canal dentaire et de léser le nerf dentaire quand on implante à la mâchoire du bas: les imprimantes 3D permettent de réaliser des maquettes intégrant la position précise des nerfs et artères du patient. Le même principe peut s’appliquer pour les dents de sagesse, également délicates à cause de la proximité du nerf dentaire. primées à partir d’une empreinte optique ultra-précise garante d’une adaptation au centième de millimètre près. Mais ces nouvelles techniques ouvrent aussi de nombreux horizons aux traitements orthodontiques. Grâce à un scanner optique 3D, il est possible de numériser l’ensemble de la dentition du patient. Ensuite, l’orthodontiste devient un programmateur d’informations cliniques transmises à un ordinateur qui fait tous les calculs et les simulations possibles afin de proposer aux patients une solution la plus proche de ses désirs et de son budget. Une seule consultation suffit pour faire un diagnostic complet et montrer quelles sont les solutions à disposition. S’il est aujourd’hui possible de fabriquer des implants sur mesure pour réparer des os, on peut imaginer dans un proche avenir des implants dentaires réalisés sur-mesure à partir de l’empreinte optique numérisée de l’alvéole dentaire du patient, une fois la dent extraite. On obtiendrait ainsi un implant parfaitement intégré à la mâchoire sur le plan biomécanique avec un risque réduit de léser des structures anatomiques voisines. Pas d’adaptation de la couronne à la dent, mais directement im- Avec l’apparition de l’orthodontie interne, le secteur avait déjà fait beaucoup de progrès dans le confort esthétique des traitements. Mais à l’heure actuelle il est possible de traiter au moyen de petites gouttières transparentes, invisibles et esthétiques. Celles-ci peuvent même être enlevées deux heures par jour. δ ® ZaWin4 : la nouvelle génération est là. Visitez-nous pour en savoir plus : – au congrès de la SDS, les 15 et 16 mai 2014 à Bulle – au DENTAL BERNE 2014, du 22 au 24 mai 2014 à Berne, halle 3.0, stand E42 ZaWin vous offre ce que vous pouvez attendre du leader des logiciels de gestion destinés aux cabinets dentaires: un soutien optimal pour tous les aspects de la gestion de votre cabinet. ZaWin vous offre une grande compétence et des possibilités modulables pour des solutions entièrement personnalisées à vos besoins et à votre image! 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Un des thèmes du prochain congrès, d’ailleurs, va plus loin encore, en abordant un aspect quasi philosophique de la dentisterie contemporaine: la micro-invasivité. Son postulat: l’augmentation de l’espérance de vie, qui dépasse 80 ans dans les pays développés, nécessite d’étendre et de renforcer les mesures de prévention bucco-dentaire pour conserver le capital dentaire durant toute la vie. Aussi est-il est impératif de limiter au maximum le sacrifice tissulaire, à chaque intervention et à chaque ré-intervention. Cet objectif est aujourd’hui à la portée de tous les praticiens, en réalisant des interventions dentaires miniaturisées avec de nouveaux matériaux adhésifs et/ou bioactifs pour reminéraliser, sceller, et réparer les pertes de substance amélo-dentinaires. Cependant, pour obtenir des résultats cliniques durables et de qualité, les concepts, les indications et les règles d’application de la dentisterie a minima seront les enjeux de cette séance pluridisciplinaire consacrée à la médecine bucco-dentaire préventive et micro-invasive. «C’est une nouvelle approche du concept de notre profession, confirme le docteur Olivier Marmy, membre du comité central de la SSO et chef du département Information. Cette approche a une sorte de slogan, «less is more», qui peut se traduire par «faire mieux avec moins». En fait, notre approche actuelle consiste à intervenir le moins possible et en utilisant le mieux possible les ressources dont nous disposons. Dans la pratique, cela se traduit par un recours moins systématique à des checkups complets, à des radios réalisées à chaque séance, etc.» Olivier Marmy rappelle que plusieurs outils permettent cette approche: les diagnocam par exemple, qui offrent des images supplémentaires, immédiatement et sans rayons X des dents, contribuant ainsi à accroître la sécurité du diagnostic, en exploitant la structure de la dent et utilisant cette dernière comme guide optique; la radio 3D, qui donne en 10 secondes les informations les plus détaillées possibles pour un diagnostic plus précis et une meilleure précision dans le traitement et fournit une vue plus com- Fluorure, c’est bien. Encore mieux: Éliminer correctement la plaque dentaire. BE TTE R OR AL HEALTH FOR ALL CURADEN International AG | 6011 Kriens www.curaprox.com 10 | 11 THEMA Mot clé: qualité de vie plète de l’anatomie faciale; des techniques de dépistage tel le diagnodent, un appareil émettant un rayon laser afin de détecter la carie dans les puits et fissures des dents. «Ces méthodes, à l’exeption de la 3D, laquelle doit être utilisée avec parcimonie, visent à réduire l’exposition du patient à des rayonnements, car nous sentons que ceux-ci induisent de plus en plus de réticences.» L’Office fédéral de la Santé publique, relayé par la Société suisse de radiologie dentaire, vient d’ailleurs de publier une mise en garde à propos des risques de surexposition. «Il faut donc adapter nos intervention, et ne pas les systémiser.» C’est une approche qui se veut psycho-sociale, qui remet le patient dans ses attentes et qui tient compte de son profil de risques. Qui englobe aussi l’évolution tant de la mentalité des gens que de la société en général. Les gens vivent plus longtemps, et conservent leurs dents plus longtemps également. Ils se sentent aussi davantage responsables de leur corps. «Notre mot clé, c’est la qualité de vie. Le monde médical n’est plus sur un piédestal, la notion de paternalisme des générations précédentes a mené à un cul-de-sac. Internet, curiosité, ou méfiance, font qu’on ne se laisse plus mener par le bout du nez. Le rapport économique a aussi changé; les patients paient, donc ont un droit. Nous sommes persuadés d’ailleurs que c’est sous angle qu’il faut considérer la problématique des coûts et tarifs, toujours d’actualité. Ce qui se répercute favorablement sur le prix de la santé dentaire, qui reste maîtrisé.» Implants en 15 minutes Classiquement, avant de forer le logement de l’implant, il faut inciser la gencive et en découper une surface relativement importante. Les implants non-invasifs proposent de forer directement au travers de la gencive, sans l’inciser. Ils évitent également de la suturer après. L’intérêt est évident: 1) La chirurgie est moins traumatisante, mieux acceptée par le patient; 2) Le saignement est très limité; 3) Les infiltrations bactériennes sont limitées. De plus, la gencive quasiment intacte est un meilleur rempart contre les bactéries toujours présentes; 4) L’absence de points de suture, qui sont un lieu de prédilection pour l’accumulation de débris alimentaires et la prolifération bactérienne, favorise l’hygiène dentaire; 5) Il faut moins d’un quart d’heure par implant; 6) Les temps d’attente qui suivent l’intervention sont diminués et permettent donc de poser plus vite la prothèse définitive. δ « Une approche psycho-sociale. » Cette évolution de la profession se fonde aussi sur les nouvelles technologies disponibles, qui non seulement optimisent les travaux, mais permettent désormais de mieux les planifier. La 3D, par exemple, est devenue précieuse en implantologie, mais aussi en orthodontie. «Dans le grand public, on associe ces soins de pointe à des coûts plus élevés. Or, ça n’est pas toujours le cas.» Car le gain de temps occasionné se répercute aussi sur la facture. «Ces vingt dernières années, explique Olivier Marmy, les gros cas prothétiques ont quasi disparu. L’implantologie a pris la relève. Et nous recourrons autant que possible aux facettes en lieu et place des couronnes, toujours selon ce principe d’intervenir le moins Découvrez les avantages de la mobilité Pour vous prémunir contre le manque de liquidités, le mieux est encore de pouvoir les gérer en tous lieux. THEMA «Il nous faut pens Comment répondre au vieilli lourdement possible, de sacrifier le strict minimum.» Mais c’est la génération «empowerment» aussi: rendre les gens compétents, responsables. L’amélioration de l’hygiène bucco-dentaire et la prophylaxie individuelle en font partie. «La tendance est au suivi et aux conseils. Les grands défis, aujourd’hui, ce ne sont plus les dentitions cariées ou incomplètes. Les patients veulent conserver leurs dents, et pour toujours si possible. Déchaussement avec les caries radiculaires associées, ainsi que d’autres soins très spécifiques, voire palliatifs, voilà qui nous force à penser autrement.» «La nouvelle application ‹Crediflex› de la Caisse pour médecins-dentistes SA vous donne littéralement plus de liberté de mouvement en matière de gestion des débiteurs. Peu importe votre emplacement, cette application vous permet de consulter les échéances de paiement de vos honoraires et de les modifier en fonction de vos besoins de liquidités. Grâce à cette innovation, le module ‹Préfinancement› de la Caisse pour médecins-dentistes SA – qui vous propose pas moins de 85 formules de versement – vous donne toute latitude pour planifier vos liquidités». Heidy Forzinetti, conseillère à la clientèle Liquidités – Détente cmdsa.ch /oxygene-details 2014 Congrès SDS 14 20 L DENTA 0 Stand 3.0/C6 CH-1002 Lausanne Rue Centrale 12 –14 Case postale Tél. +41 21 343 22 11 Fax +41 21 343 22 10 CH-8820 Wädenswil Seestrasse 13 Postfach Tel. +41 43 477 66 66 Fax +41 43 477 66 60 CH-6900 Lugano Via Dufour 1 [email protected], www.cmdsa.ch [email protected], www.zakag.ch [email protected], www.cmdsa.ch Tel. +41 91 912 28 70 Fax +41 91 912 28 77 Une population vieillissante, mais avec une bouche en bonne santé? Oui dans l’ensemble, mais avec de nombreuses nuances. Avec les années, l’hygiène dentaire se relâche. De nombreux patients perdent leur mobilité et se rendent donc plus rarement chez leur dentiste. Pour ces personnes, un suivi adapté doit être mis en place. Et c’est là un autre défi que la SSO dont remporter ces prochaines années. La tendance: préserver l’inté Le modèle médical non invasif considère la carie comme une maladie infectieuse dont les lésions sont traitées par l’instauration de mesures. Celles-ci ne sont que les signes et les symptômes, qui apparaissent longtemps après la primo-infection et l’initiation du processus pathologique, lorsque la prévention n’a pas été instituée ou a échouée. La gestion médicale de la maladie est basée sur le diagnostic de l’activité carieuse, l’instauration de mesures prophylactiques individualisées visant à la reminéralisation des lésions, le suivi médical des lésions (monitoring) jusqu’à confirmation de la reminéralisation, les traitements restaurateurs étant réservés aux lésions avec cavitation. Ce modèle médical, non invasif a pour but de préserver l’intégrité de la dent et donc d’augmenter les chances de conservation sur l’arcade, pendant toute la vie des sujets, 12 | 13 er autrement» ssement de la population «Nous avons constitué une task force avec des spécialistes de tout le pays pour aborder ce problème, révèle Olivier Marmy. Des pistes? Que chaque home ait un dentiste répondant et que la formation des employés englobe aussi un volet dentaire.» Fribourg s’y est déjà mis; Vaud a élaboré une charte entre homes et dentistes, qui assure un contrôle et un suivi; des projets de bus dentaires sont en cours. «Des propositions concrètes seront faites au comité central cette année encore, lequel devra ensuite émettre des lignes directrices. Nous espérons que tout soit en place dès l’an prochain.» jft Olivier Marmy: «La SSO veut rester représentative de la grande majorité de la profession. Nous Almedica AG Guglera 1 Tél. 026 672 90 90 1735 Giffers offi[email protected] allons aborder les cliniques pour que les jeunes médecins-dentistes rejoignent nos rangs dès leur sortie d’études.» grité de la dent dont la durée moyenne est en constante augmentation. Trois raisons fondamentales sont mises en avant dans cette nouvelle approche: les raisons éthiques, les raisons économiques et la nature des matériaux et des techniques de restauration. Ces protocoles opératoires peu invasifs, c’est-à-dire conçus pour détruire le minimum de structure dentaire lors de l’élimination de la lésion carieuse, relèvent d’une philosophie préventive. Ils doivent également supplanter progressivement l’acte d’intervention conventionnel. Seuls les tissus cariés sont éliminés. Votre partenaire pour toutes les questions d’hygiène: • Cours d’hygiène 2014 pour les personnes du domaine médical Fribourg: 08. mai | 16. octobre • Cours d’hygiène intensif Giffers: 15.–16. mai | 11.–12. septembre • Audits • Requalification de stérilisateurs Les tissus qui ne sont que déminéralisés sont conservables et les restaurations doit favoriser leur reminéralisation. Les récidives de carie sont prévenues par une maintenance prophylactique individualisée. δ Produits actuels et offres spéciales dans notre shop internet sous www.almedica.ch «La qualité suisse reste bien supérieure» L’édition 2014 de Dental Berne sera légèrement différente de celle de 2012. Son président, Ueli Breitschmid, note une présence accrue de petits stands, et les grandes sociétés ont réservé des surfaces plus modestes. Mais cela ne se fera pas au détriment de la qualité. «Je pense que les principales nouveautés de ce salon se situent dans le secteur dit «IT», comme les «Google glass», avec reconnaissance de voix. Notons aussi les innovations dans le domaine des scanners intra-oraux. On parle aussi de loupes d’opération conçues sur mesure, des plateformes adaptées au management, etc... D’aucuns estiment qu’il y a une tendance de plus en plus marquée en Suisse à acheter à l’étranger. En quoi le salon Dental peut-il inverser cette tendance, si elle se vérifie? Ueli Breitschmid ne partage pas cette crainte: «Non, en effet. Cela est dû au fait que d’une part, les prix en Suisse ont baissé, et que d’autre part, la qualité des services reste bien supérieure à celle des sociétés étrangères, surtout en ce qui concerne le service après-vente et les prestations de garantie. Au fond, les dentistes Suisses préfèrent le prix tel que proposé à l’étranger, mais des prestations comme on en a l’habitude en Suisse... Autre tendance dont on a plusieurs fois parlé: celle d’acheter ses équipements ou ses consommables à l’étranger. Là aussi, Ueli Breitschmid nuance: «C’est vrai que tant la tendance à se faire traiter à l’étranger que celle des dentistes et des laδ boratoires à s’approvisionner à l’étranger reste forte. Mais à mon avis, elle ne se renforce plus. jft Endo Easy Efficient® Technique mono-cône confortable Gutta-percha chaude H 60/halle 2.0 L’innovation, c’est de combiner les avantages Obturation canalaire en 3D avec un obturateur composé exclusivement de gutta-percha • Séparation du manche sans l’aide d’un autre instrument • Préparation simplifiée du logement du tenon • Insertion précise de l’obturateur dans le canal radiculaire avec les doigts ou une précelle www.vdw-dental.com avec manche pratique pour précelle GUTTAFUSION ® 14 | 15 DENTAL 2014 BERNE Le futur: 12 000 m2 et 150 exposants La plus grande manifestation de la branche en Suisse est prête Le plus grand salon dentaire de Suisse propose, sur plus de 12 400 m2 et pendant trois jours, une expérience particulière aux professionnels de la branche dentaire. L’environnement que Berne garantit pour ce salon, avec des offres attrayantes, attirera plus de 6000 visiteurs, y compris des pays voisins, ce qui augmentera le plaisir d’acheter, mais aussi et surtout de découvrir et de se tenir informé. De par sa position géographique, Berne est accessible rapidement et aisément de toute la Suisse. Une fois de plus, les technologies les plus contemporaines seront à l’honneur. Car les avancées modernes dans le secteur et les procédures nouvelles qui en découlent ont rendu la tâche plus facile pour le médecin-dentiste. D’autre part, les patients en bénéficient aussi. Le trend va de plus en plus vers une approche sans douleur lors des traitements des problèmes dentaires communs. Les méthodes de remplacement des dents ont également été améliorées par des implants dentaires de nouvelle génération et par la recherche. jft Congrès SSO: relever les nouveaux défis Limiter au maximum le sacrifice tissulaire, à chaque intervention et à chaque ré-intervention. Cet objectif est aujourd’hui à la portée de tous les praticiens, en réalisant des interventions dentaires miniaturisées avec de nouveaux matériaux adhésifs et/ou bioactifs pour reminéraliser, sceller, et réparer les pertes de substance amélo-dentinaires. Comment obtenir des résultats cliniques durables et de qualité: les concepts, les indications et les règles d’application de la dentisterie a minima seront au centre du prochain congrès de la SSO, à Berne, du 22 au 24 mai; la majeure partie des conférences est consacrée à la médecine bucco-dentaire préventive et micro-invasive. En tout, plus de vingt interventions sont au programme. Car les moyens, désormais, sont bel et bien là. Dans les cas où la quantité et la qualité osseuse est favorable, la mise en place d’implants peut se faire en recourant à une technique mini invasive. Il s’agit d’un procédé chirurgical qui requiert du praticien une très grande expérience et qui consiste à ouvrir une petite fenêtre dans la gencive, à travers laquelle sont placés les implants dentaires. Il s’agit d’une technique simple et rapide, qui n’exige pas de sutures et qui procure au patient un post-opératoire très confortable, rendant ainsi l’intervention chirurgicale imperceptible. jft RECHERCHE Une nouvelle étude permet de mieux compr Les bactéries de la bouche s’attaquent aux artères et provoquent de l’athér Voici l’ennemi dentaire public No 1: le Streptococcus mutans. C’est la bactàérie à l’origine de la destruction de l’émail des dents et des caries. Elle fait partie de la flore commensale de la cavité buccale. Comme Streptococcus sanguinis, S. mutans ne s’installeδdans la bouche qu’après la naissance des dents. 16 | 17 endre le microbiome oral osclérose À ce jour, plus de 60 pour cent des bactéries orales n’ont jamais été classées parce qu’elles ne sont pas cultivées dans un laboratoire. Des chercheurs de l’Ohio State University, aux États-Unis, ont séquencé le génome d’une bactérie, auparavant non cultivée, qui peut jouer un rôle important dans le développement de la maladie des gencives. rences des gènes que nous avons trouvé dans cette étude sont importantes, mais le rôle de chacun n’est pas encore clair et nous ne savons donc pas pourquoi certaines bactéries de la parodontite sont pathogènes», a déclaré le Dr Clifford J. Beall, auteur de l’étude et professeur assistant de recherche dans le département de biologie orale de l’université. Dans l’étude, les chercheurs ont recueilli de la plaque sous-gingivale sur un sujet en bonne santé et ont isolé des cellules bactériennes. Grâce à cette méthode, ils ont réussi à séquencer Tannerella BU063, le plus proche parent de l’agent pathogène parodontal Tannerella Forsythia. L’étude a aussi permis d’identifier une grande diversité de la souche de cette espèce dans la bouche d’un seul individu, ce qui suggère que le microbiome oral est un écosystème plus complexe qu’on ne le pensait. Les 12 cellules d’une seule personne représentaient huit « Seules certaines de ces bactéries sont pathogènes. » Cependant, l’étude a révélé des différences significatives entre les deux bactéries, y compris une différence de 44% dans leur constitution génétique. Par exemple, plusieurs gènes de virulence identifiés de T. Forsythia sont introuvables dans BU063. Selon les chercheurs, l’absence de ces gènes peut expliquer le manque de pathogénie parodontale chez BU063. Ils pourraient également fournir une nouvelle base pour étudier et comprendre les mécanismes des microbes de la cavité buccale, étroitement liés, mais avec un potentiel de pathogénicité différent. «Nous pensons que certaines des diffé- souches différentes d’espèces de bactéries BU063. BU063 est la bactérie la plus étudiée par le Human Microbiome Project, un programme américain visant à caractériser les communautés microbiennes trouvées dans différents endroits du corps humain, pour identifier les corrélations entre les changements dans le microbiome et la santé humaine. L’étude, intitulée Single Cell Genomics of Uncultured, Health-Associated Tannerella BU063 (Oral Taxon 286) and Comparison to the Closely Related Pathogen Tannerella Forsythia, a été publié en ligne en14 février, dans la revue Plos One. δ Nouvelles stratégies contre la carie 1,9: c’est la diminution, en l’espace de 33 ans, du nombre moyen de dents atteintes par la carie chez les enfants de 7 ans; ce nombre est passé de 3,4 (1976) à 1,5 (2009). Ces données révèlent la qualité de la prévention dentaire en Suisse, due en particulier à la systématisation du contrôle dentaire dans le cadre scolaire. L’essor de la prévention par l’hygiène dentaire et le brossage au moins deux fois par jour, et surtout l’apport en fluor, par voie générale chez les enfants à risque ou par voie topique, grâce au dentifrice. Mais selon plusieurs experts, il reste une marge de progrès pour réduire encore l’impact de la carie chez l’enfant. Le dépistage et le traitement des hypominéralisations des molaires et des incisives devrait être plus attentif. Plus connu sous le nom de MIH, ce défaut de minéralisation touche les enfants de 6 ans lorsque apparaissent les molaires puis les incisives définitives. Il est en augmentation, avec 5 à 15% des enfants atteints en Europe, beaucoup plus dans certains pays. Or, les MIH font le lit des caries. Ces dents présentent une anomalie de structure, parfois repérable dès qu’elles percent la gencive. Moins minéralisé, leur émail est moins résistant, ce qui favorise la carie. Elles sont aussi hypersensibles, donc plus difficiles à soigner. La sévérité de l’atteinte varie d’un enfant à l’autre, d’une dent à l’autre. Celle-ci peut se limiter à quelques taches, mais l’émail peut aussi être presque inexistant et la dent avoir tendance à s’effriter. Plus les molaires sont atteintes, plus les incisives le seront. C’est une maladie mutifactorielle dont on connaît mal les causes. 80% des enfants qui ont souffert d’hypoxie à la naissance et 60% des prématurés de petit poids sont atteints. L’environnement de l’enfant après la naissance semble aussi déterminant. Les polluants environnementaux, dont certains passent aussi dans le lait maternel, les maladies infectieuses de la petite enfance, les carences en calcium et en vitamine D, les rhinites ou otites à répétition, sont associés à un risque accru. Les dents abîmées doivent être traitées dès leur apparition: il s’agit de les désensibiliser et de les reminéraliser au moyen d’un vernis à haute teneur en fluor. La prévention des caries repose sur le brossage avec une brosse souple et un dentifrice fluoré adapté, ainsi que sur l’obturation des sillons dentaires, points de fragilité. Autre facteur, les appareils d’orthodontie multibagues: ils multiplient par 30 le risque de carie et justifient une surveillance renforcée. Le staphylocoque doré, grand responsable de la carie, va aussi proliférer dans des conditions favorables. Or le sucre favorise sa croissance, donc sa production de métabolites qui vont amorcer la déminéralisation de la dent et le processus de carie. Le problème − du moins, dentaire − n’est pas que les enfants mangent du sucre: c’est qu’ils doivent se brosser ensuite les dents pour l’éliminer et empêcher l’adhésion, la prolifération de cette bactérie. Préserver cet écosystème buccal, c’est aussi choisir un dentifrice adapté. Donc surtout pas de dentifrice très antibactérien ou contenant des produits actifs si la bouche est saine, pour ne pas le modifier. L’essentiel est la qualité du brossage, avec une brosse qui se change souvent. δ SANTé Ne pas néglig Traiter ces infections est Virus, levures, bactéries… La bouche héberge une diversité infinie de micro-organismes. Parmi eux, quelques agents pathogènes dont toute rupture d’équilibre de la flore buccale va favoriser la prolifération. La maladie parodontale, la plus fréquente, touche 60% à 80% de la population dans sa forme mineure, la gingivite. C’est une maladie inflammatoire chronique en réaction à la plaque dentaire, le biofilm bactérien résistant qui colonise la dent et la gencive. Elle est favorisée par certains facteurs, le tabac surtout, mais aussi par diverses maladies et par le stress. Une étude récente a montré que l’hormone du stress, le cortisol, stimule la prolifération d’un des principaux agents de la maladie parodontale, la bactérie Porphyromonas gingivalis. La forme habituelle se déclare vers 35-40 18 | 19 er les infections bucco-dentaires un facteur de protection contre nombre de maladies plus graves ans, conséquence d’une exposition prolongée aux bactéries et au tartre. Mais une forme plus agressive peut débuter à l’adolescence et affecte surtout les incisives et les premières molaires. La gingivite ne se manifeste que par des saignements des gencives, trop souvent négligés. Or, la plaque dentaire s’insinue en profondeur entre la dent et la gencive. Elle crée une poche favorisant la prolifération des bactéries pathogènes et l’évolution dans 15% des cas vers la parodontite. Plus sévère, cette dernière aboutit à la destruction des tissus de soutien de la dent, de la gencive, du ligament et de l’os alvéolaire. La gencive se rétracte, la dent perd son attache, devient mobile, et par tombe. Des gencives qui saignent au brossage, c’est le signe d’une inflammation, d’une gingivite qui doit conduire chez le dentiste, d’autant qu’elle est alors encore réversible. Quand la dent devient mobile, le tiers de l’os alvéolaire a déjà disparu. Les antibiotiques sont pratiquement inefficaces sur le biofilm. Seule une action mécanique permet d’éliminer la plaque dentaire par un brossage biquotidien allant de la gencive vers la dent, en nettoyant aussi au fil ou à la brossette l’espace interdentaire. Le détartrage est indispensable. La vitesse d’évolution vers la parodontite dépend de l’importance de l’accumulation bactérienne et de la proportion de bactéries pathogènes. La maladie impose un traitement odontologique de fond pour la stopper: décontaminer la surface des racines à l’aide d’instruments introduits en profondeur dans les poches. La chirurgie permet parfois de corriger les séquelles de la parodontite. Des biomatériaux inertes poreux − biocéramiques, bioverres, corail, ou d’origine bovine − peuvent aider à la reconstitution de l’os, avec des résultats variables selon les patients et la forme des lésions. La recherche s’oriente vers l’utilisation de molécules anti-inflammatoires, les résolvines. Et à bien plus long terme, vers l’utilisation des cellules souches. L’autre grande maladie infectieuse, la carie, a beaucoup régressé, surtout grâce aux dentifrices fluorés. Les progrès les plus récents viennent de leur détection très précoce au moyen de techniques de fluorescence, de l’imagerie 3D pour visualiser les lésions carieuses dans l’espace, et de l’utilisation du laser pour limiter strictement la partie ôtée à la lésion. Lorsque la carie est profonde, des matériaux de comblement bioactifs pourraient favoriser une certaine régénération de la dentine. δ δ Un entretien de CURAPROX avec: Matthias Mütsch, Dr ès sc. nat. EPFZ «Nombre de personnes souffrent moins d’aphtes» Matthias Mütsch, Dr ès sc. nat. EPFZ, dirige le département R&D de Curaden International SA. C’est depuis le siège principal de Kriens, près de Lucerne, que l’équipe commercialise les marques suisses Curaprox, Vital Body & Mind, ainsi que Swiss Smile, dans une quarantaine de pays. durée de vie d’une pâte dentifrice. Nous pouvons l’obtenir en utilisant diverses techniques. La structure de base des enzymes, les stabilisateurs, le choix du bon pH ainsi que l’absence d’oxygène jouent un rôle important. Il est aussi primordial de les ménager pendant tout le processus de production, car les enzymes étant des protéines, elles sont sensibles à la chaleur. La marque suisse Curaprox lance simultanément sur le marché trois pâtes dentifrices, toutes fabriquées en Suisse. Quelle sont leurs caractéristiques? Matthias Mütsch, Dr ès sciences naturelles EPFZ, qui en est leur concepteur, nous livre la réponse. Le LSS est l’un des agents moussants les plus éprouvés qui soit. De nombreux consommateurs attendent d’une pâte dentifrice qu’elle mousse. Le LSS répond à cette attente. Seulement, le LSS est aussi un émulgateur puissant qui peut déstabiliser les structures biologiques et même détruire les cellules de la muqueuse buccale. On pense aussi que le LSS est source de risque pour la formation d’aphtes. C’est une des raisons qui nous font renoncer à l’utiliser. Il existe d’autres agents moins nocifs et tout aussi bons. C’est vrai que notre pâte dentifrice enzycal ne mousse pas particulièrement. Mais les échos que nous en avons sont positifs: de nombreuses personnes assurent qu’elles ont moins d’aphtes, ou que celles-ci se résorbent nettement plus vite. Vous avez, en tant que responsable R&D de la société Curaprox International SA, développé de nouvelles pâtes dentifrices. Quelle sont leurs spécificités? Les pâtes dentifrices forment une famille. Toutes ont en commun le fait de contenir un système d’enzymes qui renforce le mécanisme de défense naturel de la salive contre les bactéries. Nous attachons aussi beaucoup d’importance à ce que nos pâtes dentifrices ne contiennent aucun agent artificiel susceptible d’être nocif à la santé ou à l’environnement. Nous renonçons également et résolument au LSS (laurylsulfate de sodium). Ainsi qu’il a été récemment possible de le découvrir dans les médias, nos produits ne contiennent également aucune particule de plastique (microbilles). Vous évoquez un système d’enzymes. De quoi s’agit-il? Il s’agit du système lactoperoxydase, qui se compose de trois enzymes différentes qui interagissent entre elles. L’enzyme principale est la lactoperoxydase, une enzyme extraite du lait. Toutes ces enzymes existent aussi dans notre salive. Elles produisent des substances préjudiciables pour les bactéries présentes dans la bouche. En plus de l’effet résultant du nettoyage mécanique dû à la brosse à dents, les enzymes freinent l’action des bactéries et évitent ainsi la formation de caries. Il ne doit pas être très facile de maintenir les enzymes en état de fonctionnalité. Comment faites-vous? C’est juste. Des enzymes sont présentes en grand nombre dans notre corps et ont de multiples fonctions. Elles veillent à notre bon équilibre chimique. Comme elles sont instables, elles doivent être générées en permanence. Pour nous, le premier défi important a été d’utiliser des enzymes qui restent stables pendant toute la Vous dites que vos pâtes dentifrices ne contiennent pas de LSS. Quel est le problème du LSS? Le LSS est également un tensioactif puissant, donc un agent de nettoyage. On prétend que l’industrie l’utilise pour dégraisser des machines ou nettoyer des sols de garage recouverts d’huile. Estce vrai? Je ne peux pas confirmer que le LSS soit vraiment utilisé dans l’industrie à de telles fins. Mais oui, le LSS est non seulement un bon émulgateur, mais aussi un très bon agent dégraissant. Le LSS peut être utilisé comme réactif chimique. Ses caractéristiques techniques le destinent à de nombreux usages. Je pense toutefois que son usage dans la cavité buccale est à modérer. Et lorsque l’on souffre d’irritations des muqueuses buccales, telles des aphtes, il faut essayer une pâte dentifrice sans LSS. Nombreux sont ceux qui s’en disent satisfaits. Vous disposez désormais de trois pâtes dentifrices sans LSS dans votre assortiment. Quelles en sont les différences? Nous proposons enzycal 1450, enzycal 950 et enzycal Zero. Ces désignations reflètent la teneur en fluorure de ces pâtes dentifrices. Enzycal 1450 contient 1450 ppm de fluorure (taux de concentration du fluorure), soit une concentration similaire à celle de nombreuses autres pâtes dentifrices. Elle est la pâte dentifrice standard de «Monsieur-tout-le-monde». Les enzymes renforcent l’effet du fluorure. Au cours des dernières décennies, le fluorure s’est révélé 20 | 21 Matthias Mütsch, Dr ès sc. nat. EPFZ, responsable du département R&D de Curaden International SA, en compagnie du propriétaire et CEO du groupe, Ueli Breitschmid. être un agent éprouvé contre les caries. Enzycal 950 est le reflet notre propre recommandation. Sa teneur plus faible en fluorure se justifie pour les personnes soucieuses d’une hygiène buccale parfaite alliée à une bonne technique de brossage mécanique. Et justement, nos autres produits, comme nos brosses à dents ultra-douces et nos brossettes interdentaires, permettent d’atteindre cet objectif. Exempte de fluorure, enzycal Zero est une pâte dentifrice spéciale répondant à des besoins particuliers. La Zero est destinée aux clients qui, par principe, renoncent à l’utilisation du fluorure. Pour eux, le fluorure est un poison, et ils préfèrent utiliser uniquement des produits naturels. La Zero a été également conçue pour les patients qui optent pour des soins homéopathiques ou ne souhaitent pas utiliser une pâte dentifrice conventionnelle à cause des agents aromatiques. Cependant, je tiens à souligner que, sans fluorure, le risque de formation de caries est nettement plus élevé. Une très bonne hygiène buccale est indispensable. En outre, nous sommes aussi très fortement axés sur l’export, et notamment vers des pays qui, comme la Russie, ajoutent du fluorure à l’eau potable. Dans ces pays, nombreux sont ceux qui affirment que des pâtes dentifrices à base de fluorure ne sont plus nécessaires. de ces pâtes dentifrices n’est conçue pour combattre la gingivite. Quelle en est l’explication? Cela est dû à notre propre histoire. Nous avons focalisé notre attention sur la prophylaxie dentaire mécanique, qui préconise des aides au nettoyage comme les brosses à dents et les brossettes interdentaires. Cela découle du fait que le nettoyage mécanique est la seule méthode pour conserver des dents et des gencives saines. Il n’y a donc pas besoin de pâtes dentifrices, si ce n’est comme support de fluorure ou pour avoir un bon goût dans la bouche. Aucune pâte dentifrice ne peut empêcher la gingivite, contrairement aux brosses à dents, aux brossettes interdentaires et/ou au fil dentaire. Alors, pourquoi produire des pâtes dentifrices? Il est agréable d’utiliser une pâte dentifrice, même si nombre d’entre elles contiennent des composants plus ou moins préoccupants, tels le LSS ou le Triclosan. Curaprox est le spécialiste de l’hygiène bucco-dentaire permettant aux patients de disposer de produits exempts de risques et inoffensifs. De plus, ils peuvent compter sur des améliorations concrètes que sont le système lactoperoxydase ou le choix du fluorure de sodium. Vous avez choisi le fluorure de sodium et non le fluorure d’amine... Pourquoi produisez-vous les pâtes dentifrices en Suisse? Nous n’avons pas d’affinité avec le fluorure d’amine, contrairement à d’autres fabricants, et d’un point de vue scientifique, le type de fluorure utilisé est insignifiant. C’est pourquoi notre choix s’est porté sur le simple fluorure de sodium. Nous sommes une entreprise suisse et la reconnaissance de la qualité de notre industrie est importante pour nous. Nous exportons dans de nombreux pays et partout, la qualité élevée et spécifiquement suisse y est très appréciée. Pour nous, c’est un facteur essentiel de notre succès, surtout à l’étranger. Curaprox est connu pour proposer des agents efficaces contre la gingivite, soit contre les inflammations des gencives. Or, aucune Vous trouverez cet entretien sur www.curaprox.com Congrès SSO Bern 2014 DC Technique SA Siège principal Crêt St-Tombet 15, 2022 Bevaix Tél. : +41 32 847 95 95 Fax. : +41 32 847 95 99 [email protected] www.dctechnique.com Succursale de Genève Bd de la Cluse 61, 1205 Genève Tél. : +41 22 329 26 34 Fax. : +41 22 781 08 01 [email protected] www.dctechnique.com 22 | 23 Assurance dentaire Les dentistes vaudois montent au front Ils estiment qu’il faut élargir et mieux cibler les aides actuelles «2014 sera l'année du débat sur le thème de l'assurance dentaire pour tous.» Ainsi s’exprime le Dr Bertrand Dubrez, président de la SVMD, sur le site de la société. Certes, «la perspective d'une telle assurance est très tentante. Les techniques de traitement ont évolué ces dernières années, suivant en cela l’évolution générale de la médecine et ces soins coûtent cher. Nous, médecinsdentistes SSO-Vaud soucieux de la santé de nos patients, sommes les premiers à souhaiter que chacun puisse en bénéficier.» Alors, l’initiative pour une assurance dentaire n’est-elle pas une opportunité à saisir? «Nos agendas se rempliraient à loisir et nous serions quasiment au bénéfice d’une certitude d’encaissement.» Pourquoi donc s’opposer à cette initiative? «Parce que n’avons pas vocation de commerçants, mais que nous tenons à la dimension médicale de notre profession», répond Bertrand Dubrez, soulignant que la réalité est complexe. Les pays voisins qui ont adopté une telle solution ont vu sans exception, assure-t-il, apparaître une médecine-dentaire à deux vitesses «tant il est vrai qu’une assurance offrant des soins de pointe à tous est une chimère». Il estime aussi que la prophylaxie perdrait en efficacité: les jeunes en Suisse sont actuellement les champions du monde de la brosse à dents et que la prévalence de caries a baissé de plus de 90% entre 1964 et 2006. «Nous sommes dans le peloton de tête des pays présentant le meilleur pourcentage de personnes sans carie. C’est le résultat d’une responsabilisation individuelle, couplée à une action sans relâche des professionnels. «A quoi bon ces efforts si, de tout façon et quoi qu’il arrive, une assurance déliera les cordons de sa bourse?» Et d’avancer des chiffres: selon l’Office fédéral de la statistique, chaque ménage en Suisse sort de sa poche, en moyenne, 64 francs par mois pour les soins dentaires, somme qui a peu augmenté ces dernières années et qui ne suit pas l’augmentation constatée dans les autres domaines de la santé. «Est-il alors vraiment judicieux d’ajouter des frais administratifs à ce montant, certes non négligeable, mais raisonnable? Mais alors, comment permettre à ceux qui n’en ont pas les moyens d’accéder aux soins? En renforçant et élargissant les aides ciblées actuelles. «Cette solution a pour avantage de s’appuyer sur des rouages administratifs existants; de plus, elle est modulable, adaptable. Notre association se mobilise depuis de nombreuses années pour soutenir ce pan social de la médecine-dentaire, souvent méconnu. Le canton de Vaud consacre à l’heure actuelle un budget annuel de l’ordre de 30 millions de francs pour soutenir ce dispositif. Les médecins-dentistes membre de la SSO-Vaud y participent en acceptant entre autres d’appliquer, dans ce contexte, un tarif qui est resté inchangé depuis 20 ans. jft L’assurance coûterait entre 254 et 355 mios La gauche vaudoise, appuyée par les syndicats, en lançant son initiative «Pour le remboursement des soins dentaires», propose de mettre en place une assurance publique cantonale couvrant les soins de base pour l’ensemble de la population, soulignant que les soins bucco-dentaires sont aujourd’hui, pour l’essentiel, à la charge des ménages. Pour beaucoup d’habitants, ils relèvent du luxe, affirment les initiants, pour lesquels il faut accélérer l’accès aux soins et la politique de prévention. Leur crédo: la santé buccale des classes défavorisées serait plus mauvaise que celle des classes moyennes et aisées. Chez les 5059 ans, les sujets à faibles revenus auraient en moyenne trois dents de moins que dans le groupe aisé. Le financement serait assuré par un prélèvement paritaire sur les salaires soumis à l’AVS, payé pour moitié par les employés et pour moitié par les employeurs. Selon une estimation, le coût devrait s’établir entre 254 et 355 millions par an et le taux de cotisation osciller de 0,47 à 0,65%. Et de rappeler qu’en Allemagne, les soins dentaires sont payés par l’assurance-maladie, ce qui représente environ 300 francs par personne et par an. Ces montants permettraient de couvrir les traitements de base, y compris les frais de prévention et d’orthodontie, assurent les initiants. Les soins purement esthétiques ou de confort ne seront pas remboursés. Les tarifs des actes médicaux seront négociés. L’initiative prévoit aussi la création d’un réseau de policliniques dentaires régionales. Il en faudrait au moins quatre, une par région. Actuellement, seule Lausanne en possède une. jft stérilisation et le suivi des instruments deviennent inutile car chaque instrument est neuf et n’a jamais subi de contraintes. Depuis que j’utilise RECIPROC®, j’ai plus de plaisir avec l’endo !“ Dr. méd. dent. Claudius Gmür, Kloten, Suisse Une communication du Dr Bernard E. Thilo DMD, CFP SSO en Endodontie one file endo www.vdw-dental.com Traitement de racine avec la technique Reciproc: Depuis 3 ans je travaille avec des systèmes réciproques. Après avoir essayé plusieurs techniques, ma préférence s’est portée sur le système Reciproc de VDW, quiRZ_Anzeige_Rec_FR_105x297_100314_Gmü remplit le mieux mes exigences r.indd en matière de traitements endodontiques. J’apprécie la mise en forme du canal radiculaire avec un seul instrument à usage unique. De plus, la réciprocité, qui est un mouvement alternatif, une rotation anti-horaire puis un plus petit mouvement horaire permettant de relâcher le couple de torsion de la broche, offre l’avantage de minimiser les fractures d’instruments. La réciprocité et la forme des instruments sont prévues pour exploiter au mieux les caractéristiques physiques du Nickel Titane. Avec cette méthode j’ai traité plus de 800 canaux radiculaires. 1 11. Mon protocole de traitement avec la technique Reciproc, utilisation de l’instrument R25 Exploration du canal Après ouverture de la couronne selon les principes des cavités d’accès endodontiques et de localisation des canaux, on procède à l’exploration du canal à traiter, avec une broche No 10, en introduisant cette dernière avec des mouvements alternatifs jusqu’à 2mm de la longueur de travail (LT) estimée. La broche ne doit pas travailler contre les parois, il s’agit de vérifier la perméabilité du canal. En effet, l’instrument R25 n’est utilisable que si la broche glisse passivement jusqu’à la LT. Dans le cas contraire ou si la broche sort courbée, il faut aléser avec une broche de 15 et ou 20 jusqu’à la LT pour créer un «Glide Path», puis utilisation normale du R25. En cas de courbure abrupte du canal ou en cas de double courbure de la racine, il faut aléser le canal manuellement. Les broches Reciproc ne peuvent être employées que jusqu’à la courbure. Irrigation avec du NaClO L’irrigation est un point important dans la réussite d’un traitement de racine. On procède au rinçage avec du NaClO 3 à 5%. L’irrigation se répète entre chaque étape. Le NaClO est chauffé avec la pointe d’un «heat carrier», 3-4 secondes de chauffe puis 3-4 secondes de pause. Le pouvoir désinfectant et dissolvant des tissus par le NaClO est fortement augmenté. Instrumentation avec R25 (taper total 4% et diamètre 25 à la pointe, taper de 8% sur les 3 premiers mm) selon la technique «crown down». L’instrumentation avec la broche à bague rouge de Reciproc R25 se fait par des mouvements de «pecking». On place l’instrument dans le canal sans force et on le retire dès qu’il s’engrène. Pas plus de 3 peckings de suite ne doivent être faits, l’instrument est alors retiré. Ne jamais mettre de pression sur l’instrument. Si la progression est stoppée, n’insistez pas, retirez l’instrument, rincez, vérifiez la perméabilité. Mesure électronique de la LT avec la broche de 10 La LT se mesure jusqu’à la constriction apicale. Sur le dentomètre, qui est intégré au VDW Gold, le voyant lumineux ne doit pas être rouge. En général la mesure est à 0.25 mm de l’apex. Instrumentation jusqu’à la LT Le «pecking» est répété jusqu’à la LT toujours par épisode de 3 mouvements. L’instrument est nettoyé et un rinçage avec NaClO est fait entre chaque épisode. Après l’irrigation, une révision de la LT avec la broche de 10 est nécessaire. Tous les instruments, rotatifs ou réciproques, sont très efficaces, mais ne pas les laisser tourner plus de 3 fois à l’apex, sinon on a une ovalisation de l’orifice apical. Rinçage final Pour une irrigation efficace, du NaClO et de l’EDTA 17% sont alternés, le dernier rinçage étant toujours de l’EDTA. L’EDTA à l’avantage d’ouvrir les tubulis dentinaires, de neutraliser le NaClO et de laver des facteurs de croissance présents dans la dentine qui favorisent la guérison péri apicale. Pour potentialiser le Avantages du système Reciproc. • Réalisation d’une préparation cana- laire avec 1 seul instrument. • Très peu de fractures d’instruments, la réciprocité et la forme des instruments étant prévues pour exploiter au mieux les caractéristiques physiques du Nickel Titane. (Kiefner P , Ban M, De-Deus G. Int Endod J. 2013 Jul 12. Is the reciprocating movement per se able to improve the cyclic fatigue resistance of instruments?) • Grande efficacité de travail des instruments Reciproc. • Pointe non coupante, pas de risque de perforation. • Instruments prévus pour un usage unique, sécurité biologique et pas de nettoyage. • La forme des instruments, angle final de 4°, respecte les tissus den- 24 | 25 mise en forme avec un seul instrument .03.14 10:53 NaClO on le chauffe avec un «heat carrier» et on l’active avec les ultrasons ou un Endoactivator® selon un protocole précis. Avec une loupe ou un microscope, on contrôle que le liquide reste transparent après activation, ce qui signifie que le canal est débarrassé des débris. Séchage final On utilise des pointes de papier calibrées, elles s’insèrent précisément à la LT de l’instrument R25. Obturation avec un cône gutta qualibré Reciproc R25 Essai du cône: celui-ci doit aller jusqu’à la LT déterminée. Si l’on note un dépassement, il faut le raccourcir jusqu’à la LT. On applique un peu de ciment à l’entrée du canal puis on le répartit sur les parois soit avec une mèche papier, soit avec l’instrument Reciproc en rotation horaire en utilisant le programme des forets Gates. Ou procède alors à l’insertion du cône et à la condensation verticale, avec des fouloirs à bout plat, du cône de gutta préalablement ramolli par la chaleur du Heat Carrier, Concordance des cônes de gutta et mèches papier avec R25. Le système Reciproc est étudié pour que les cônes de gutta et les mèches papier s’insèrent sans difficulté dans le canal préparé avec l’instrument R25. La concordance entre instruments, mèches papier et cônes gutta existe aussi pour les instruments R40 et R50, les 2 autres dimensions des broches Reciproc. Utilisation des R40 et R50. Le protocole est le même que pour R25, les broches à insérer passivement sont de diamètre 20 pour R40 et 30 pour R50. Il faut noter que ces dimensions sont beaucoup moins utilisées que le R25, seul des gros canaux droits et le canal distal des molaires inférieures nécessitent parfois un diamètre supérieur à R25. taires dans la partie coronaire du canal. Il y a moins d’ablation des tissus qu’avec des instruments avec un angle de 6°. La dent est moins affaiblie, limitant ainsi les risques de fractures des racines. • L’adéquation de la concordance des cônes de gutta, Guttafusion et mèches papier avec les instruments Reciproc, non seulement facilite le travail mais améliore également la qualité du traitement de racine. • La méthode Reciproc offre un gain de temps lors de la préparation des canaux ce qui permet de passer plus de temps pour le nettoyage chimique avec le NaClO et l’EDTA, augmentant ainsi le succès des traitements de racines. www.endodonticcourses.com Obturation avec GuttaFusion Après la mesure à la LT et le chauffage de la pointe GuttaFusion, on introduit la pointe dans le canal radiculaire préalablement enduit de ciment. Le manche de la pointe GuttaFusion se sépare aisément en le pliant à angle droit et en le tournant. L’obturateur et son tuteur sont entièrement en gutta-percha, ce qui facile la séparation et la préparation d`un espace pour le tenon. La gutta enrobant la tige centrale, ramollie par la chaleur, est condensée verticalement dans le tiers coronaire du canal radiculaire. Cas Cliniques Exemple de traitements de racines dents #44,45 faits avec une broche de 10 et un Reciproc R25, obturation avec des pointes GuttaFusion. Ciment AH+ A droite: traitement de racine de la dent #36 fait avec une broche de 10 et un Reciproc R25, obturation avec des pointes Gutta et condensation verticale. Ciment AH+. Notons la préservation des tissus dentaires dans la partie coronaire des canaux. 6 8 10 11.5 13 16 3.3 4.1 4.8 5.7 24h 26 | 27 GESTION APEX: un logiciel adapté aux cabinets Prenez contact avec APEX CONSULTING! Nous sommes à l’écoute de vos besoins. Téléphone: 0848 010 010 www.apex-consulting.ch • Vous avez déjà un programme mais il ne vous donne pas entière satisfaction • Vous souhaitez avoir un programme simple mais complet, capable de lier la radiologie numérique, la gestion des photos et le dossier patient complet en 1 clic de souris • Vous souhaitez bénéficier d’une assistance compétente à la hauteur de vos attentes • Vous souhaitez utiliser le programme sur lequel sont formées toutes les hygiénistes en Suisse romande • Vous voulez suivre vos dossiers mais confier la facturation à la caisse pour médecins dentistes (option gratuite) • Vous souhaitez avoir un programme facile et intuitif avec formation à votre convenance • Vous souhaitez avoir la possibilité de suivre des cours à votre rythme dans une école avec certificat d’heures de formation • • Vous souhaitez une formation ad hoc pour votre personnel Vous voulez faire partie des nombreux cabinets utilisant APEX, programme de gestion de cabinet graphique leader en suisse romande L’Ecole d’hygiénistes dentaires de Genève a choisi le logiciel de gestion de cabinet dentaire APEX. Implant Direct lance sa dernière innovation: InterActive™ Grâce à la connexion conique, un porte implant «à deux étages» doté d’un pilier modifiable (qui peut être raccourci de 2 mm) et à un pilier au profil anatomique, InterActive™, est maintenant disponible en 3.2, 3.7, 4.3 et 5.0 mm de diamètre, ainsi qu’en 6 mm de longueur. Ce nouveauté produit est compatible avec NobelActive® de Nobel Biocare™ et NobelReplace® CC. Avec cet implant, vous avez tout ce dont vous avez besoin pour obtenir d’excellents résultats. Le All-in-One packaging inclut: implant, vis de couverture, bague de cicatrisation, porte-implant/transfert d’empreinte et pilier définitif en titane. Offre d’essai gratuit sur la boutique en ligne: www.implantdirect.ch ou au 00800 4030 4030. Contacts Implant Direct Romandie: Régis Combalbert Territory Manager Romandie +41/ 79 843 2100 | [email protected] TRAITEMENTS Quand les dents d La poussée dentaire est un p C’est à partir de l’âge de quatre mois que les dents, appelées dents de lait, apparaissent chez les tout-petits. Les deux incisives du bas sont les premières dents à percer la gencive, suivies de celles du haut vers huit mois. Les autres dents transpercent la gencive progressivement. Les premières molaires prennent place puis les canines suivent et enfin les secondes molaires. Vers l’âge de 30 mois, votre enfant possède une vingtaine de dents. «Ce calendrier reste toutefois aléatoire. L’ordre et le rythme varient selon les enfants», explique un pédiatre et infectiologue, le Dr Robert Cohen. Biologique & Conservateur Chez certains bébés, l’éruption des dents ne se déroule pas sans peine. Elle s’accompagne de pleurs, de rougeurs des joues et des fesses ou encore d’une perte d’appétit manifestant la douleur ressentie par les tout-petits. «C’est cette douleur que les parents doivent traiter», ajoute Robert Cohen. Selon le spécialiste, seuls deux moyens sont efficaces. L’anneau dentaire froid, préalablement conservé dans un réfrigérateur, permet de calmer la douleur. Ou bien, un médicament antidouleur, tel le paracétamol. D’autant plus que «ces méthodes ont peu d’effets indésirables», ajoute-t-il. Quant aux gels gingivaux ayant pour objectif d’anesthésier la douleur, leur application convainc moins le pédiatre. «Il n’y a aucune preuve d’efficacité et quelques doutes sur des effets secondaires». Selon lui, la poussée dentaire est un phénomène physiologique sur lequel il vaut mieux éviter d’agir. FKG Dentaire SA www.fkg.ch Associer des maladies comme la gastro-entérite, l’otite ou encore la rhinopharyngite, à l’éruption dentaire est une croyance fortement répandue dans l’esprit des parents. En fait, ces maladies sont plus fréquentes entre 4 mois et 2 ans, âge ou toutes les dents sortent, d’où 28 | 29 e bébé poussent, comment soulager la douleur hénomène physiologique incontournable, mais que faire pour le réduire? les coïncidences temporelles. L’idée reçue doit être bannie. «Ces maladies ne sont pas dues à la poussée dentaire: elles nécessitent un diagnostic et un traitement spécifique», avertit le pédiatre. Dans ce cas de figure, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin et ne pas se contenter de l’apparition des dents comme cause des symptômes. Une autre idée reçue est également ancrée dans l’esprit des parents. Il s’agit de la fièvre manifestée pendant la période de la poussée dentaire. Elle, non plus, n’est pas un symptôme. Elle peut être due à une autre maladie. «Lorsque les enfants ont de la fièvre, durant cette période, les parents doivent faire abstraction de l’éruption dentaire. Et s’interroger sur d’autres facteurs», assure-t-il. «Il faut donner un médicament contre les symptômes qui accompagnent la fièvre en fonction des besoins selon une dose adaptée au poids et à l’âge de l’enfant et ne pas hésiter à consulter si la fièvre est élevée ou si elle se prolonge au-delà de quelques jours». Certaines traditions appellent à frotter la gencive avec du sucre pour faciliter la percée de la dent. La méthode est douloureuse, mais surtout augmente considérablement le risque de caries. Enfin, dès l’éruption de la première dent, vous pouvez emmener votre enfant chez un dentiste ou pédodontiste. Celui-ci pourra vous donner de précieux conseils pour accompagner les poussées dentaires. δ Endo Easy Efficient® POLéMIQUE Envoyés chez le De plus en plus de Suisses De plus en plus de Suisses souhaitent embellir leur dentition pour augmenter leur succès professionnel. Certains chefs vont même jusqu‘à demander à leurs employés de le faire, relate le quotidien 20 Minutes. Diverses études ont démontré qu‘une apparence soignée aidait à avoir du succès, tant dans sa vie privée que professionnelle. Depuis quelques années, certaines cliniques dentaires suisses constatent une hausse des interventions pour des raisons esthétiques. H 60/halle 2.0 RECIPROCATE and SMILE „Avec RECIPROC® je peux préparer des canaux radiculaires efficacement et en toute confiance, sans avoir peur des fractures instrumentales. Le mouvement de réciprocité m’en donne la sécurité. J’aime le fait que ce système soit stérile et à usage unique : ainsi le nettoyage, la stérilisation et le suivi des instruments deviennent inutile car chaque instrument est neuf et n’a jamais subi de contraintes. Depuis que j’utilise RECIPROC®, j’ai plus de plaisir avec l’endo !“ Dr. méd. dent. Claudius Gmür, Kloten, Suisse one file endo www.vdw-dental.com «Depuis cinq ans, nous avons de plus en plus de patients qui viennent nous voir pour avoir davantage de succès dans le monde du travail», confirme Umberto Schläpfer, membre du Dental Center Limmattal à Dietikon (ZH). Selon lui, certaines personnes viennent même se faire blanchir ou redresser les dents à la demande de leur patron. Andrea Della Chiesa, de la Dent Care Clinic à Liestal (BL), a lui aussi déjà traité plusieurs patients dont le chef souhaitait une plus belle dentition. «La plupart de ces personnes travaillent dans des banques et ont un contact direct avec la clientèle. Il est apparemment très important d‘avoir une apparence soignée dans ce milieu», explique le dentiste. Il ne suffit pas d‘avoir de belles dents pour faire carrière, tempère pour sa part Christoph Hickert, coach professionnel diplômé: «C‘est le tout qui compte!» De l’avis de nombreuses personnes, un patron n‘a par ailleurs pas le droit de discriminer quelqu‘un à cause de ses dents, de forcer un employé à aller chez le dentiste ou de licencier un collaborateur pour son apparence physique: «Tant que la personne est soignée, le chef n‘a pas le droit de se focaliser sur des détails esthétiques», explique Rainer Mössinger, du service juridique de la société suisse des employés de commerce. δ 30 | 31 dentiste par leur patron souhaitent ou doivent embellir leur dentition pour raison professionnelle La gouttière antironflements bientôt remboursée? Les spécialistes demandent depuis des années que les gouttières anti-ronflement, moins invasives que le masque à air, soientt également pris en charge par l’assurance de base. Sans résultat pour l’heure. Cette gouttière qui se glisse entre les dents, avance la mâchoire et laisse passer l’air, est utilisé pour soulager les gros ronfleurs ou ceux qui font de l’apnée du sommeil. C’est la troisième fois en trois ans que les médecins du sommeil, pneumologues, neurologues, ORL, chirurgiens maxillo-faciaux et dentistes reviennent à la charge ils souhaitent que les orthèses d’avancement mandibulaires soient inscrites sur la liste dite LIMA (liste des appareils obligatoirement pris en charge dans le cadre de l’assurance obligatoire des soins). On leur a déjà dit non deux fois, ils espèrent que l’Office fédéral de la santé publique dira oui cette fois. C’est que l’alternative, le masque à air, est plus invasive et moins bien tolérée – 20 à 25% des utilisateurs y renoncent. De plus, plusieurs de pays voisins, comme la France, l’Allemagne ou la Belgique par exemple, remboursent déjà ce dispositif. «C’est regrettable, d’autant que ce dispositif est plus économique: il coûte environ 1300 francs et dure trois ans, alors que la location d’un masque à air revient à environ 100 francs par mois, ce qui fait 3600 francs sur la même période», constate le Dr Raphaël Heinzer, médecin responsable du Centre d’investigations et de recherche sur le sommeil au CHUV. δ OUVEAU! N o uv e au ! Dentai re R T D EAv rt N TA I R E o u s p ro p o se OUS PROPOSE A R T D E N TA I R E S A L A B O R AT O I R E T E C H N I Q U E D E N TA I R E pr o m ot i o n 2014 Tout savoir sur les progrès en implantologie O Mnumériser O T I O N 2 0 1| 1scanner | imprimer | fraiser Les 3 et 4 avril derniers, le Congrès Euro Implanto a abordé le thème « Innover pour progresser ». Pour cette seconde édition, des centaines de congressistes se sont rendus à Nice. Le concept de ce congrès impose aux conférenciers un exposé court de 20 minutes pour aller à l’essentiel. Cette dynamique permet aux participants d’assister à une multitude de conférences (43 en 2 jours) qui vont témoigner de la multiplicité des systèmes. La première édition, il y a deux ans, sur le thème «L’expérience clinique confrontée aux dogmes: aller à l’essentiel», s’était déroulée avec brio. Le second Euro Implanto s’est inscrit dans la dynamique des nouvelles technologies: proposer un congrès avec un thème ouvert sur les progrès en implantologie tout en conservant un débat de haut niveau. Les organisateurs se sont attendus à un très grand engouement. Cette année, le congrès était également ouvert aux prothésistes dentaires, assistantes et étudiants. Cette édition était notamment soutenue par tous les grands laboratoires. Sa mission: faire progresser sensiblement la science et la qualité de la pratique de l’implantologie dentaire et maxillo-faciale. Invitié «star» d’Euro Implanto: Carl Misch (USA), le «numéro 1» mondial de l’implantologie. Il a apporté sa vision sur la controverse concernant le nombre d’implants pour les prothèses complètes implanto-portées. Autre thème majeur: sur le plan biologique, la réponse du tissu osseux autologue à partir de greffe de dentine autologue, démarche extrêmement prometteuse et économiquement avantageuse pour les patients. Les ostéotenseurs matriciels qui optimisent le site osseux du patoute greffe en 0 matière A R T D E N T A I R E S A | R U Etient L Lavant E V AU T Iou E pose R 5d’implants | C A Sont E complètement P O S T A changé L E 1la5donne |14 0 Y de V prédictibilité, ERDON δ H|024 426 75 25 significative I N F O @ A R T D E N T A I en R augmentant E . C H | de Wfaçon WW . A R T leDsuccès E N thérapeutique. TAIRE.C Venez découvrir la cerec X5 et l’apollo DI engagement ELLITESdémonstration NUMÉRISÉSgratuite COULÉSsans DÈS CHF 300.− D E N TA I R E S A | 1 5 | 1 4 0 0 YVERDON- LES- BAINS | W W W . A R T D E N TA I R E . C H | 0 2 4 4 2 6 7 5 2 5 R U E L L E VA U T I E R I N F O @ A R T D E N TA I R E . C H 5 | C A S E P O S TA L E Dental + Expérimentez l’avenir de la technique dentaire sur notre stand. Hall 3.0, Stand A40 + Digital Solutions Cendres+Métaux SA Rue de Boujean 122 CH-2501 Biel/Bienne Phone +41 58 360 20 00 Fax +41 58 360 20 11 [email protected] + Pekkton® www.cmsa.ch/dental 32 | 33 ACTUALITé Parents en cabinets Fribourg revoit sa loi dentaire scolaire Dès 2016, tous les parents fribourgeois pourront accompagner leurs enfants en âge de scolarité dans les cabinets dentaires. Aujourd’hui, ce n’est pas toujours possible lorsque les soins sont prodigués dans les deux cliniques mobiles du Service dentaire. Un projet de refonte de la loi cantonale sur la médecine dentaire scolaire sera discuté en automne prochain. S’il passe la rampe, tous les soins seront alors donnés dans des cliniques fixes. Cela permettra aux dentistes de mieux sensibiliser les parents aux mesures prophylactiques recommandées. Surtout, l’évolution technologique des soins dentaires impose des adaptations et les cliniques mobiles ne sont plus équipées pour tous les soins. Selon l’avant-projet qui vient d’être publié, la prophylaxie et les contrôles obligatoires annuels durant toute la scolarité sont maintenus. Il maintient aussi l’autonomie des communes qui peuvent soit créer leur propre service dentaire (ce n’est le cas d’aucune d’elle), soit passer une convention à un tarif librement négocié avec un cabinet privé, soit recourir au Service dentaire scolaire (c’est le cas pour les quatre cinquièmes). LIVRES Les restaurations temporaires Le rôle des restaurations temporaires n’est plus à démontrer. Mais leur réalisation temps par temps n’a jamais été bien codifiée, ni détaillée : matériels, matériaux et protocoles de fabrication sont présentés en fonction des objectifs esthétiques, parodontaux, pulpaires, fonctionnels, etc. Présentées sous la forme de nombreuses situations cliniques illustrées, toutes les techniques de confection de prothèse provisoires de longue durée (depuis l’auto-moulage au fauteuil jusqu’à la réalisation au laboratoire) permettent la meilleure gestion de l’environnement clinique et psychologique de vos patients. PARIS J.-C., FAUCHER A., BROUILLET J.-L., ORTET S., RICHELME J., CAMEONTE G. Quintessence international | 120 p. ISBN: 978-2-36615-006-3 L’avant-projet conserve les quatre piliers sur lesquels repose la médecine dentaire scolaire fribourgeoise: la prophylaxie, la pédodontie et le dépistage. Les parents gardent cependant le libre choix du dentiste traitant. De même, une aide financière des communes aux parents à revenu modeste est maintenue. L’avant-projet ancre aussi le principe de subsidiarité de l’Etat par rapport aux cabinets privés. «L’Etat n’est pas concurrent des privés mais complémentaire», souligne Alexis Overney. Ce principe de subsidiarité s’applique en particulier en orthodontie car, dans ce domaine, il y a pénurie d’orthodontistes. L’Etat a aussi comme mission de tenir des statistiques qui, curieusement, font défaut dans le domaine de la médecine dentaire scolaire. δ Traitements orthodontiques invisalign Le concept «invisalign» (une succession de gouttières transparentes) représente une approche orthodontique innovante pour l’omnipraticien comme pour l’orthodontiste confronté à l’aspect inesthétique de la plupart des mécaniques utilisées. Description très détaillée des protocoles cliniques par l’un des spécialistes français. BOUCHEZ R. Quintessence International | 144 p. IISBN : 978-2-912550-65-1 ©Eric Le Roux/Communication/UCBL ESCAPADE Le Musée dentaire de Lyon: le plaisir de la re L’histoire de l’art dentaire est suffisamment riche pour que la conservation d’éléments significatifs soit assurée et qu’un lieu spécifique lui soit consacré et surtout. En 1979, trois dentistes lyonnais, François Brunner, François Dewars et François Emptoz, emportés par leur passion de l’histoire, créèrent le Musée dentaire de Lyon à une époque où la modernisation rapide des cabinets entraînait le renouvellement du matériel tombé en désuétude. Depuis cette date, le musée est hébergé par la Faculté dentaire de Lyon, grâce au soutien constant des doyens qui s’y sont succédé. Une remarquable série de fauteuils et Units (du XIXe siècle à nos jours) permet de suivre l’évolution de l’ergonomie des cabinets. Une vingtaine de vitrines exposent les instruments de dentisterie, de chirurgie, la prothèse, la radiologie dentaire, etc.... Ce musée restitue l’ambiance du cabinet dentaire de la fin du XIXe siècle, période où naquit réellement la dentisterie moderne, toute imprégnée des technologies de son temps, avec la fée électricité et l’appropriation de matériaux nouveaux comme le caoutchouc ou l’aluminium, ainsi que l’amélioration de techniques plus anciennes comme la métallurgie et la céramique. δ www.univ-lyon1.fr/recherche/patrimoine-scientifique/musee-dentaire-de-lyon-197654.kjsp ©Eric Le Roux/Communication/UCBL Le Musée et sa bibliothèque comprennent des collections d’objets datant du XVIIIe siècle à nos jours, de nombreux ouvrages anciens et de nombreux documents divers. 34 | 35 ©Eric Le Roux/Communication/UCBL constitution de vrais cabinets Le Musée dentaire de Lyon est situé dans les locaux de la Faculté d'odontologie. Il est incontestablement un des plus importants et plus riches musées de la spécialité au niveau international. Il est en effet assez rare de trouver à la fois une collection très complète tant en gros matériel qu’en petite instrumentation, avec en plus des pièces exceptionnelles. Toutes les spécialités et techniques plus ou moins récentes y sont représentées. Parallèlement aux collections est adjoint un centre de documentation spécifique à l'histoire de l'Art dentaire absolument remarquable. N'oublions pas les importantes réserves de ce musée. Les collections sont présentées dans de grandes vitrines au milieu de reconstitutions de cabinets dentaires et présentations d'équipements permettant de suivre chronologiquement l'évolution des cabinets de 1860 à 1960. δ High tech Applications iPad pour dentistes La communication en cabinet monte dans le train des smartphones Depuis l'arrivée des iPads, bon nombre de praticiens ont pris conscience qu'une nouvelle approche dans la communication avec le patient s'ouvrait. Voici une sélection non exhaustive d'applications en français. Explaneo Explaneo propose une application iPad spécialement conçu pour la présentation au patient. Le cœur de ce logiciel consiste en des animations 3D commentées de haute qualité. Accessibles très facilement grâce à une navigation intuitive, les animations visualisent les soins dentaires proposés au cabinet. Ludiques, informatives, concises, les animations sont classées par thèmes et expliquent d’une façon simple les plans de traitement même les plus complexes. La visualisation est sans scalpel, sans foret, sans seringue. La communication avec le patient devient plus facile et rapide: animations 3D commentées, présentation de cas cliniques avant/après, fiches conseil explicatives, mode dessin tactile, accès aux radios panoramiques... Les implantologues ou parodontologues ne sont pas en reste, avec des applications comme iMuco-récessions gingivales ou IChiroPro. iMuco-récessions gingivales iMuco-récessions gingivales (Carcuac-Elharar 2011, 2012) est une application pour iPad disponible sur l'AppStore. Cet outil d'aide au traitement des récessions gingivales est basé sur les preuves scientifiques actuelles. L'application aide l'opérateur dans cette analyse pré-chirurgicale et guide ce dernier vers le choix de la technique de chirurgie plastique appropriée au défaut gingival à traiter. Le contenu de la trousse micro-chirurgicale adaptée à la chirurgie muco-gingivale est présenté en détail dans l'application. IChiro PRO IChiro PRO (Bien-Air) permet de piloter sa console d’implantologie via une interface conviviale sur iPAD. Simple d’utilisation, on y retrouve les programmes de poses d’une quinzaine de marques d’implants sur le marché avec la possibilité d’en ajouter de nouvelles. Types d’instruments, vitesses, couples, tout est prévu pour rendre l’usage du i Chiropro élémentaire et ergonomique. Les paramètres d’opérations sont modifiables en direct: vitesse, couple, sens de rotation, débit de l’irrigation, activation de l’enregistrement des données, etc. Il est possible d'accéder en tout temps au dossier du patient et même d’imprimer et d'exporter les données relatives au traitement du patient. Deux applications (implantologie et chirurgie) sont disponibles et téléchargeables gratuitement sur l’Apple Store dcstory L'application dcstory pour Ipad semble assez intéressante pour communiquer sur une panoramique: on peut effectuer des schémas sur les panoramiques, rajouter des implants, effectuer un dessin de soulevé de sinus, écrire des informations sur la panoramique, puis envoyer le tout au patient, sauvegarder... Dentalpad Webdentiste propose désormais une application Dentalpad pour renseigner et conseiller les patients en expliquant les plans de traitement grâce à une présentation positionnant les diverses reconstitution prothétiques sur une panoramique ainsi que d'enregistrer des vues avant/ après. L'application permet également de planifier et illustrer des devis ainsi que d'envoyer une commande à son laboratoire. δ 36 | 37 RELATIONS PATIENTS-DENTISTES (17) 30 000 images pour faciliter la relation entre patients et médecins Contenant plus de 30 000 images, l’application Natom viewer permet de visualiser des planches anatomiques regroupées par spécialités médicales. Conçue pour servir d’outil d’éducation thérapeutique, elle ambitionne d’améliorer la qualité de l’information médicale et de la relation patient/médecin. Chaque planche est créée par un illustrateur médical dont les images, mises à jour régulièrement, sont validées par un spécialiste. Dans l’application, le médecin ou le patient peuvent ouvrir l’image correspondant à la pathologie qu’ils souhaitent. Elle peut être annotée, envoyée par mail ou stockée dans un dossier patient. Le coût d’un pack médical varie entre 1,79 € pour la spécialité athérosclérose avec 10 planches à 3,59 euros pour la spécialité dentaire en 31 planches. L’utilisation des images est libre de droit, elles peuvent être employées pour créer des supports de communication ou d’information. Cette application a été mise au point par une agence digitale santé, installée près de Montpellier. δ Capture d’écran met en Un dentiste atient: garde son p tort de - Vous avez re mon ne pas suiv vous allez traitement, os dre toutes v r e p t tô n ie b dents. - E t après? us vous en - Après? Vo s doigts. mordrez le Venez nous retrouver à Dental 2014 | stand F 20 VITE DIT L’art de se maquiller au fil dentaire... Pour coller à l’esprit 80′/post-punk d’un créateur belge qui a le vent en poupe, Versace lui a confié la direction artistique de sa capsule Versus pour la prochaine saison. Tom Pecheux, le maquilleur-star et creative make-up director pour Esthée Lauder, dévoile ses partis pris: «La mode d’Anthony Vaccarello incarne la Française saine et sophistiquée. Nous avons commencé par composer un teint lisse, très naturel, sur lequel nous avons apposé des stries de couleur au fil dentaire.» Une double ligne d’eyeliner noir autour des yeux, loin du contour, et des «griffes» rouges, appliquées avec du rouge à lèvres. L’idée lui est venue chez le dentiste, d’utiliser ce fil pour tracer des lignes droites et volontairement imprécises. Le make-up artist précise que lorsqu’il a mis cette technique au point il y a 15 ans, le fil dentaire n’était pas ciré, la méthode était plus radicale et plus artisanale encore (si on peut dire). On commence par enrouler solidement un morceau de fil d’une trentaine de 30 cm autour des deux index. Puis on demande la complicité de quelqu’un pour enduire le fil tendu de la teinte souhaitée. On appuie ensuite le fil sur la paupière, le haut de la joue, ou finalement la partie souhaitée du visage. Une fois ou plusieurs, en déplaçant le fil ou non selon l’épaisseur de trait voulue. Migraines? Stop au chewing-gum Les résultats d’une l’étude menée par l’Université de Tel Aviv (TAU) sont sans appel: 87% des adolescents qui cessent l’usage du chewing-gum sont soulagés de leurs migraines. Publiée dans la revue Pediatric Neurology, l’étude explique comment l’arrêt de cette mastication peut soulager de nombreux cas de migraines et de céphalées de tension chez les adolescents sans avoir recours aux médicaments. Les maux de tête sont fréquents dans l’enfance et plus encore à l’adolescence, en particulier chez les filles, rappelle le Dr Nathan Watemberg de la TAU. Stress, fatigue, manque de sommeil, chaleur, jeux vidéo, bruit, lumière du soleil et des écrans, tabagisme, alimentation irrégulière et premières règles sont autant de facteurs typiques de déclenchement de la migraine chez les jeunes. On avait tout envisagé sauf le chewing-gum. δ dental la lecture pour votre salle d’attente Mots 6 lettres dentée Mots 7 lettres dentale dentier dentine denture Mots 8 lettres dentaire dentelai denteler dentelle dentiste Mots 9 lettres dentelais dentelure denticule dentition Mots 10 lettres dentelaire dentifrice Mots 11 lettres dentellerai dentellerie dentellière dentisterie Trouvez les mots commençant par «dent»! c e v a z e u o e c J n e m m o c Tout . . . t n e d e n par u 38 | 39 Ultra douce? Ultra samba! Toute la joie de vivre brésilienne dans un produit suisse? Oui, c’est l’effet de notre brosse à dents CS 5460 ultra soft dans sa robe haute en couleurs édition spéciale. Tout est prêt pour l’été à Copacabana y compris samba et lambada: Du sable glissant entre les doigts de pied et un sourire aux lèvres, sans soucis et détendu. Que ce soit à Renens ou à Rio de Janeiro. Et, bien sûr, en double pack. B E T T E R OR AL HE AL T H FOR AL L CURADEN International AG | 6011 Kriens www.curaprox.com
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