L’ E S T R É P U B L I C A I N | M A R D I 1 5 J A N V I E R 2 0 1 3 NANCY Politique Justice Réméréville a un maire K Dominique Mouginet a les clés de la commune. RÉMÉRÉVILLE a un maire depuis hier soir. « Encore ? » pourraiton s’étonner, tant la vie politi que de cette petite commune est perturbée. Après la démission de Françoise Schlauder, puis celle de son successeur Do minique Duresne qui jetait l’éponge en novembre 2012 avant que le préfet n’accepte son départ en décembre, la localité a de nouveau un premier magistrat : Domini que Mouginet. 1er adjoint depuis mars 2012, il a été porté dans son fauteuil par une majori té de 7 voix sur les 10 possi bles. Les votants auraient pu être 11. Françoise Schlau der, toujours conseillère mais qui ne siégeait plus aux réunions, est restée cohé rente en ne participant pas à l’élection lancée un peu après 20 h dans la fraîcheur de la salle polyvalente. Si les relais des votants dans l’isoloir dressé au fond de la salle ont été une forma lité pour l’élection du maire, la désignation de ses trois adjoints a tenu du semima rathon. L’échauffement commen ce avec le poste de premier adjoint dont le maire pré vient « qu’il aura fort à fai re » pour le seconder dans la conduite des affaires com munales et la représentation de Réméréville à une foule de réunions que Dominique Mouginet, sans don particu Nous contacter Rédaction de Nancy Photo ER lier d’ubiquité, ne peut assu rer seul. Surprise, pas un nom n’émerge au premier tour de scrutin. Il n’en sort pas plus au second et il faut donc repartir pour une troi sième et dernière ronde vers l’isoloir qui ne parvient pas à départager Olivier Maillot et Claude Goudot. Ce dernier va finalement l’emporter au bénéfice de l’âge. C’est la rè gle en pareil cas. Il va falloir de nouveau l’appliquer dans l’élection du second adjoint où se ré pète le jeu précédent. Cette fois, le bénéfice de l’âge vaut à Christelle L’Homel de rem porter le fauteuil. Et pour le troisième adjoint ? Les pro nostics en faveur d’une nou velle course aux bulletins sont déjoués. Dominique Jullier passe au premier tour et retrouve une fonction qu’il occupait déjà. Dominique Mouginet est bien décidé à rester en place jusqu’en mars 2014 et invite la population à partager la galette le 27 janvier. Aussi bien celle plus symbolique de ses projets pour la localité dont il fera part aux convives que la véritable douceur à la frangipane. Douceur dont il reste à espérer que l’effet se prolongera jusqu’à la fin du mandat. Il reste étonnant de constater que, dans une pe tite localité lassée du trouble et du déséquilibre, il a été si difficile de trouver les plus proches collaborateurs du maire. Frédéric CLAUSSE TV Magazine, tél. 03.83.59.08.40. rue Renaudot, Houdemont, 54185 Heillecourt cedex. Insérer une petite annonce : Tél. 03.83.59.80.54 ou 03.83.59.08.04. 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La victime a fait une chute de 8 m dans une gaine d’aération verticale. « Six ans après les faits, mon client ne retravaille toujours pas… » a précisé l’avocat de la victime, Me Pascal Bernard, qui s’est étonné que l’employeur de son client ait été le seul à avoir été poursuivi en cor rectionnelle, lors d’un pre mier procès, il y a quelques mois. « Un petit soustrai tant, un lampiste finalement relaxé par le tribunal », a ajouté Me Bernard. Une inspectrice du travail entendue Le parquet a fait appel de cette relaxe, mais entre temps, l’avocat a fait citer en correctionnelle la ville de Nancy, ainsi que l’entreprise principale détentrice du lot des travaux électriques. Me Bernard a également appelé un témoin à l’audien ce : une inspectrice du tra vail ayant rendu un rapport accablant sur les mesures de sécurité en place sur le chantier. Document rédigé K Le centre des musiques actuelles aujourd’hui. Photo d’archives Patrice SAUCOURT un mois seulement avant l’accident… « J’ai constaté de nom breuses infractions sur ce chantier, notamment des in suffisances sur les protec tions collectives. Une lettre a été adressée au maire de Nancy ». L’inspectrice a pré cisé que la ville, en tant que maître d’ouvrage, avait une obligation générale de sécu dent du tribunal. Me Bernard a affirmé que « la ville aurait dû fermer le chantier du centre des musiques actuel les tellement il y avait d’in fractions à la sécurité ! » Le procureur Nativel a es timé, lui aussi, que la res ponsabilité de la ville de Nancy était engagée, ainsi que celle de l’entreprise dé tentrice du lot des travaux. rité. « La ville n’a pas réagi aux alertes du coordinateur de sécurité du chantier, qui avait en fait un problème d’autorité sur les entrepri ses… » atelle poursuivi. « Vous dites que la ville aurait dû taper du poing sur la table pour rappeler les entreprises à leurs obliga tions, et qu’elle ne l’a pas fait ? » a interrogé le prési Le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis et 8.000 € d’amende contre la ville, et trois mois de prison avec sursis et 5.000 € d’amende contre l’entrepri se. Me Robinet, avocat de la ville de Nancy, n’était évi demment pas de cet avis. « L’employeur de cette mal heureuse victime aurait dû lui communiquer les condi tions de sécurité du chantier, ce qu’il n’a pas fait. La cour d’appel infirmera le juge ment de premier ressort ». Me Robinet a par ailleurs estimé que la ville avait don né à son coordinateur l’auto rité nécessaire pour assurer sa mission. Ajoutant que « la ville est toujours restée at tentive à la sécurité. Le 21 novembre, avant l’acci dent, une lettre a été en voyée aux entreprises ! » Me Robinet a plaidé que la responsabilité de la ville de Nancy ne peut être engagée que s’il existe une faute du coordinateur de sécurité. « La partie civile aurait dû commencer par le mettre en cause… » Et de réclamer la relaxe de la ville. L’avocat de l’entreprise détentrice du lot des travaux d’électricité a également demandé une re laxe. Délibéré le 28 janvier. Philippe MERCIER Informatique Le logiciel que la société développe au Pôle de l’Image d’Epinal ne manque pas d’ambition Xilopix sur les pixels de Google LA SALLE de l‘Atilf est pleine d’universitaires, chercheurs, chefs d’entreprise, hauts fonc tionnaires et responsables d’organismes publics. Tous sous le charme de la puissance de conviction d’Eric Mathieu, concepteur et cofondateur d’un moteur de recherche baptisé comme la société qui le développe, Xilopix. « Au départ, nous étions quatre, à Paris. Aujourd’hui, nous avons déménagé en Lor raine, à Epinal, en 2008 et nous sommes 16, dont la plu part ont le niveau ingénieur. Même le directeur commer cial sort de Supelec. » A la limite, le moins capé est encore l’inventeur du concept, transformé en réalité par son complice Cyril March, le se cond et dernier cofondateur de la « startup ». Eric Mathieu a une simple licence. Mais l’in telligence de ses vues a non seulement convaincu ses col laborateurs de l’intérêt de son concept, mais aussi des labo ratoires aussi pointus que l’ATILF, laboratoire du CNRS qui numérise le Trésor de la Langue française, la plus gros se base lexicale numérique en français, dont le siège est à Nancy. Un laboratoire de re nommée mondiale dans l’in formatique, le Loria, toujours à Nancy, et le pôle de l’Image à Epinal. « Avec eux, nous tra vaillons en mutualisation, ain si qu’avec le laboratoire LIP6 de Paris, spécialiste en analyse visuelle. En quoi consiste Xilopix ? C’est le premier état d’un moteur de recherche au prin cipe totalement inédit, et qui se propose ni plus ni moins de venir concurrencer Google par une porte d’accès à l’infor mation à laquelle personne n’avait encore songé, l’image. « Aujourd’hui, quand vous commencez une recherche et qu’elle n’aboutit pas, vous changez de motsclés pour approcher au mieux votre de mande. Mais en faisant cela, vous lancez en réalité une nouvelle recherche. Notre lo giciel est capable d’absorber ce que vous lui demandez et en même temps d’affiner la recherche ». Icônes d’aéroports Plus d’aller et retours, et sur tout, gain de temps. « l’image parle au cerveau soixante mil le fois plus vite que le texte. Voyez les aéroports. Pas be soin d’écrire dans toutes les langues « embarquement », une icône avec un avion qui décolle suffit. » Bien entendu, on peut se servir du logiciel pour organiser, classer des ar chives en images, mais il peut aussi déboucher sur les mê mes recherches de textes que les autres moteurs. « Le texte est sous l’image ». Et bientôt la vidéo. L’image a un autre puissant intérêt. « Elle n’a pas besoin d’être traduite. Google par K Eric Mathieu veut concurrencer Google avec Xilopix. exemple est largement leader en Europe, mais seulement là. En Chine, c’est un moteur de recherche chinois. » Xilopix ambitionne ainsi de franchir la barrière de la langue au profit de l’universalité de l’image. Pour l’instant, le logiciel sert surtout pour les entreprises, les premiers contrats com mençant à être engrangés. Mais le grand saut sera pour ce printemps, quand le mo teur de recherche grand pu blic sera lancé. « C’est le bon moment. Jusqu’à présent, de puis quatre ans, nous tra vaillons uniquement en re cherche et développement, mais nous avons eu aussi de la chance. Beaucoup de gens nous ont fait confiance en Lor raine, y compris les politiques de droite comme de gauche, Photo Patrice SAUCOURT comme JeanYves Le Déaut, ou la Région, l’Université de Lorraine… Et qu’on ne croie pas que l’homme qui s’attaque à Goo gle est un fort en gueule. Au contraire, sa voix douce et égale déroule l’implacable lo gique d’une tête aux rouages bien huilés. Un vrai moteur de recherche, cette tête bien fai te ! GuillaumeMAZEAUD Haltères La salle de sport du commissariat du boulevard Lobau ne désemplit pas Un an de musculation déjà LA SALLE de musculation MarcelMaupoix inaugurée en fin d’année 2011 au com missariat du boulevard Lo bau à Nancy en présence de M. Razurel, directeur dépar temental, et de ses proches collaborateurs, fait le bon heur sportif des policiers lo caux. Le bilan avancé par le pré sident de l’Association spor tive de la police de Nancy, le commandant Michel Luthi, est élogieux : « La création de cette structure a permis à l’ASP de voir bondir le nom bre de ses adhérents : 225 en 2012, du jamais vu aupara vant. » Le matériel et l’encadre ment proposés sont profes sionnels pour la satisfaction K 225 sportifs fréquentent la salle MarcelMaupoix. de tous : « Je tiens à remercier particulièrement nos autori tés, ainsi que les partenaires de l’Association sportive de la police de Nancy, sans qui cet objectif n’aurait pas pu être atteint. Merci donc à Didier Malinowski et la MGP, à Lu cien Roos et la BFM et à la Ligue Est FSPN sans qui le projet n’aurait pas pu être concrétisé. »
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