Carrefour des orchestres (II) - Orchestre national de Lille

février 2014
Carrefour
des orchestres (II)
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samedi 22 18.30 Lille Nouveau Siècle
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Victoria Borisova-Ollas (née en 1969)
Open ground (10’)
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour violon et orchestre, en ré majeur, op.61 (42’)
entracte
Paul Hindemith (1895-1963)
Symphonie “Mathis der Maler” (27’)
Orchestre National de Belgique
Direction Andrey Boreyko
Violon James Ehnes
Violon solo Alexei Moshkov
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Retrouvez James Ehnes à l’entracte dans le hall
du Nouveau Siècle pour une séance de dédicaces
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Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté
Bar accessible à partir de 19h15 et à l’entracte
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
Victoria Borisova-Ollas
Open ground
Née en 1969, la compositrice russe Victoria Borisova-Ollas
utilise dans ses œuvres un langage musical original et novateur
qui crée des espaces acoustiques d’une intense beauté, captivant
aussi bien le mélomane averti que l’auditeur moins expérimenté.
Installée aujourd’hui en Suède après avoir étudié à Moscou,
Londres et Malmö, la musicienne cherche à exprimer une forme
d’universalité et à faire partager des images et des sensations
au-delà des seules préoccupations musicales et techniques.
Ainsi, son message est souvent d’ordre religieux, trouvant
principalement ses sources dans le Livre des Psaumes.
La compositrice s’inspire également de peintres comme
Malevitch ou Chagall, et d’écrivains tels que Nabokov ou
Shakespeare. Sa pièce pour orchestre Open Ground, écrite en
2006, est directement inspirée du livre de Salman Rushdie The
ground beneath her feet (La terre sous ses pieds) publié en 1999.
Premier roman d’amour de l’écrivain britannique originaire de
Bombay, le livre évoque la passion éternelle entre un musicien
et une “rock star” indienne qui disparaît mystérieusement lors
d’un tremblement de terre, fable moderne du mythe d’Orphée
et Eurydice. L’œuvre commence comme un soupir venu des
entrailles de la terre, et se développe peu à peu en une sorte de
thriller musical où le “monstre” orchestral se réveille en cascades
impulsives, pour être finalement enseveli dans les décombres.
Une pièce éblouissante et poétique à la fois, servie par une
orchestration d’une grande virtuosité.
Ludwig van Beethoven
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 61
Composé dans le prolongement de ses deux Romances pour
violon et orchestre de 1799 et 1802, l’unique concerto pour
violon de Beethoven fut créé le 23 décembre 1806 à Vienne,
au Theater an der Wien, par le fameux virtuose Franz Clément.
Ce dernier, qui avait conseillé Beethoven lors de la composition
de son opéra Fidelio, et qui était alors réputé pour ses aigus
mélodieux, accepta de créer ce concerto à deux conditions : que
Beethoven reprenne un de ses propres thèmes (ce sera le célèbre
refrain du rondo final) et qu’il puisse interpréter, entre les deux
premiers mouvements, une sonate de son cru, comme cela se
faisait couramment à l’époque. La légende veut que Beethoven
ne termina sa partition que fort peu de temps avant sa création,
ce qui obligea le soliste à déchiffrer sa partie “à vue” lors de
la première exécution ! On dit également que le compositeur
aurait été inspiré par son idylle avec Thérèse von Brunswick,
dont les échos amoureux transparaîtraient dans cet opus plein
de grâce et de charme. Néanmoins, le public d’alors ne fut
pas immédiatement enthousiaste, et il faudra attendre 1844,
et l’interprétation de la partition par le jeune Josef Joachim au
violon et Félix Mendelssohn à la baguette, pour que l’œuvre soit
pleinement appréciée. En trois mouvements, le Concerto pour
violon tisse une relation privilégiée entre un orchestre chatoyant
à la riche texture sonore et un soliste virtuose et chantant.
À l’ample premier mouvement (une vaste forme sonate), qui à
lui seul occupe en durée plus de la moitié de l’œuvre, répond un
deuxième mouvement recueilli et intime. Le finale, en forme de
rondo, est illuminé par un joyeux refrain aux accents populaires.
Paul Hindemith
Symphonie “Mathis der Maler”
En pleine ascension du nazisme, le compositeur allemand Paul
Hindemith s’attelle à l’écriture d’un opéra, Mathis der Maler,
dont il est à la fois le librettiste et le compositeur. Esquissé
dès 1932, cet ouvrage lyrique met en scène le peintre Matthias
Grünewald, auteur du fameux retable d’Issenheim (1512-1516),
et qui, sympathisant de la Réforme, fut pris dans les tourments
de la terrible guerre des Paysans. On peut aisément tracer le lien
entre l’action de l’opéra et les événements politiques des années
1930, Hindemith voulant figurer le “drame des rapports entre
l’artiste et le peuple”. L’accusant de “pervertir de la manière la
plus vile la musique allemande”, Hitler prend personnellement
position contre le compositeur, dont il interdit l’exécution
de l’œuvre. L’opéra, créé en 1938 à Zürich, ne sera joué en
Allemagne qu’après la guerre, en 1946.
Entretemps, Hindemith extrait trois scènes de son opéra en
vue de former une pièce symphonique en trois mouvements.
Chacun d’eux porte un titre correspondant à un des panneaux
du retable de Grünewald. Le premier mouvement, Concert
d’anges, est tiré du prélude de l’opéra, le thème du choral “Trois
anges chantaient une douce mélodie” étant confié aux vents. Le
deuxième mouvement, La mise au tombeau, véritable déploration
funèbre, renvoie à l’interlude du septième tableau de l’opéra et le
dernier mouvement, La Tentation de saint Antoine, s’inspire du
sixième tableau, où Saint Antoine est appelé à dédier son œuvre à
Dieu. Un Alléluia glorieux “chanté” par les cuivres vient clore la
symphonie, lueur d’espoir de l’artiste dans un monde hostile.
Laure Lalo
Orchestre National de Belgique
Depuis plus de 75 ans, l’ONB interprète avec passion les grands
classiques du répertoire symphonique et soutient avec la même
vigueur la musique de son temps. Andrey Boreyko est son
nouveau directeur musical et succède ainsi à des chefs aussi
inspirés qu’André Cluytens, Michael Gielen, Mikko Franck ou
Walter Weller. L’orchestre est un partenaire privilégié du Palais
des Beaux-Arts de Bruxelles et se produit régulièrement auprès
des trois communautés de Belgique à travers l’ensemble des
provinces du pays.
© Wim Van Eesbeeck
Il collabore étroitement avec le Concours Reine Elisabeth,
accompagne les plus grandes voix de l’opéra, développe de
nombreux projets éducatifs à destination des jeunes. Sa réputation
internationale ne cesse de se renforcer, par les concerts et sa série
de disques primés chez Fuga Libera.
Andrey Boreyko Direction
Né en 1957 à Leningrad, Andrey Boreyko est le nouveau
directeur musical de l’ONB pour cinq ans. Actuellement, il est
directeur musical du Düsseldorfer Symphoniker et premier chef
invité du Radio-Sinfonieorchester Stuttgart et de l’Orquesta
Sinfónica de Euskadi de San Sebastian. Il s’est déjà produit
comme chef invité à la tête des Berliner Philharmoniker, du
Gewandhausorchester de Leipzig, du Concertgebouworkest
d’Amsterdam ou encore du London Symphony Orchestra, ainsi
qu’avec les plus grands orchestres américains dont ceux de New
York, Boston, Philadelphie, Cleveland, Los Angeles et Chicago.
© Archiv Kunstler
En tant que chef principal de la Jenaer Philharmonie, il a reçu
trois années de suite le prix de la programmation musicale la
plus innovante d’Allemagne. Il s’intéresse particulièrement à
la musique postérieure à 1900. Il a notamment collaboré avec
Górecki, Gubaidulina et Pärt, dont il a enregistré certaines pièces,
et a également gravé des œuvres de Takemitsu, Silvestrov et
Chostakovitch.
James Ehnes Violon
Né en 1976 à Brandon au Canada, James Ehnes, qui allie une
virtuosité stupéfiante, un lyrisme serein et une extraordinaire
musicalité, est l’invité des plus grands chefs tels que Vladimir
Ashkenazy, Sir Andrew Davis, Charles Dutoit, Iván Fischer,
Paavo Järvi, Lorin Maazel ou Gianandrea Noseda, et des
orchestres les plus prestigieux comme ceux de Boston, Chicago,
Cleveland, Philadelphie, Los Angeles, Pittsburgh ou New York
ainsi que du London Symphony Orchestra ou du NHK Symphony
Orchestra. En récital, il se produit entre autres aux festivals de
Montreux, de la Chaise-Dieu et de Salzbourg. Il crée en 2007
une œuvre de Aaron Jay Kernis aux BBC Proms de Londres.
© Harald Hoffman
En tant que chambriste, il collabore avec des musiciens tels
que Renaud Capuçon et Yo-Yo Ma, et crée en 2010 le Quatuor
Ehnes avec lequel il se produit au Wigmore Hall de Londres et
à l’Auditorium du Louvre à Paris. Il est actuellement directeur
artistique de la Société de musique de chambre de Seattle.
Sa discographie est riche et a reçu de nombreuses distinctions
internationales. Il a commencé le violon à l’âge de quatre ans,
et est sorti diplômé de la Juilliard School de New York en 1997.
Il joue un Stradivarius-Marsick de 1715.
les musiciens de l’Orchestre National de Belgique
Konzertmeister Alexei Moshkov
Premier violon Sophie Causanschi**, Isabelle Chardon *, Sarah Guiguet*,
Maria Elena Boila, Nicolas de Harven, Françoise Gilliquet, Akika Hayakawa,
Ariane Plumerel, Claudine Schott, Serge Stons, Dirk Van de Moortel,
Yolande Van Puyenbroeck, Gayané Grigoryan, Geneviève Ernauld
Second violon Filip Suys **, Sylvia Huang *, Nathalie Lefin*, Brigitte
Bourdon, Sophie Demoulin, Isabelle Deschamps, Hartwig D’Haene,
Pierre Hanquin, Marie-José Rijmenants, Ana Spanu, Marie-Daniëlle Turner,
Isabelle Liagre
Alto Marc Sabbah*, Mihoko Kusama*, Dmitri Ryabinin*, Peter Pieters,
Sophie Destivelle, Marinella Serban, Silvia Tentori Montalto, Edouard
Thise, Patrick Van Netelbosch
Violoncelle Olsi Leka**, Tine Muylle*, Philippe Lefin, Lesya Demkovych,
Harm Van Rheeden, Taras Zanchak, Xhafaj Vloren, Aude Dubois
Contrebasse Robertino Mihai**, Svetoslav Dimitriev*, Sergej Gorlenko*,
Ludo Joly*, Dan Ishimoto, Miguel Meulders
Flûte Baudoin Giaux**, Laurence Dubar* (& piccolo), Jéremie Fèvre*
(& piccolo)
Hautbois Arnaud Guittet*, Martine Buyens*, Bram Nolf* (& cor anglais)
Clarinette Jean-Michel Charlier**, Julien Beneteau * (& clarinette
basse), Massimo Ricci* (& clarinette mi B)
Basson Luc Loubry**, Filip Neyens*, Bert Helsen *
Cor Ivo Hadermann**, Anthony Devriendt*, Bernard Wasnaire*,
Jan Van Duffel*, Katrien Vintioen*
Trompette Davy Taccogna*, Jean-Luc Limbourg*, Ward Opsteyn*
Trombone Bruno De Busschere*, Guido Liveyns*, Philippe Bourin*
(& trombone basse)
Tuba Jozef Matthessen*
Harpe Annie Lavoisier**
Percussion Guy Delbrouck**, Katia Godart*, Nico Schoeters,
Luc D’Hondt
** Chef de pupitre / * Soliste