Applications Modèles DSGE Afrique

 Les modèles d’équilibre général dynamique stochastique et leurs
applications en Afrique : Une revue de littérature
Jean-Paul K. Tsasa Vangu
[email protected]
Laboratoire d’Analyse-Recherche en Economie Quantitative [LAREQ]
http://www.lareq.com
Makroeconomica Working Paper, No Q1 – 001
http://www.makroeconomica.org
Dernier draft : March 03, 2014
RESUME. Cet article passe en revue la littérature récente sur les modèles d’équilibre général
dynamiques stochastiques, considérés comme le dernier stade du développement de la
modélisation macroéconomique depuis la théorie générale de Keynes. L’objectif fixé est (i)
de recenser les différents projets concernant leurs applications dans les économies africaines,
(ii) documenter les régularités empiriques caractérisant les économies africaines, (iii)
d'apprécier la valeur et l'utilité de l’approche DSGE tant dans la compréhension de la cyclicité
des économies africaines, que dans la conduite de la politique macroéconomique.
Mots-clés: DSGE, Afrique, Régularités empiriques, Politique macroéconomique
On Applications of DSGE Models in Africa: A Review
ABSTRACT. This article reviews the recent literature on Dynamic and Stochastic General
Equilibrium Models, with the objective (i) to identify the various projects on their
applications in African economies, (ii) to document the empirical regularities characterizing
African economies, (iii) to discuss the value and usefulness of the DSGE approach to the
analysis of macroeconomic implications of monetary, fiscal, real and external impulses.
Keywords: DSGE - Africa - Stylized Facts - Macroeconomic Policy
Classification JEL: E32, E58, E62, F41, N17, O55
2 “Une des fonctions de la macroéconomie théorique moderne, est de fournir un système
économique artificiel entièrement cohérent, qui peut servir de laboratoire dans l’objectif
d’expérimenter à faibles coûts, les politiques et programmes qui seraient trop coûteux à
appliquer dans les économies réelles.” Robert E. Lucas, Jr [1980]
1. Introduction
Cet article passe en revue la littérature récente sur les applications des modèles d’équilibre
général dynamiques stochastiques (DSGE) dans les économies africaines. Contrairement aux
économies du Nord, où l’on compte plus d’un papier proposant des revues de modèles DSGE
appliqués à l’économie américaine ou aux économies avancées (e.g. King et Watson [1996] ;
Chari et Kehoe [2006] ; Fernández-Villaverde [2010] ; Milani [2012] ; etc.), l’article de
Naoussi et Tripier [2012] est le seul ou sinon parmi les rares qui, à ce jour, propose une
lecture détaillée de différents modèles DSGE appliqués aux pays d’Afrique sub-saharienne.
En effet, l’objectif poursuivi par Naoussi et Tripier [2012] est essentiellement double : (i)
documenter les facteurs spécifiques susceptibles d’expliquer la forte instabilité caractérisant
les économies d’Afrique sub-saharienne ; (ii) évaluer les politiques monétaires et fiscales
adéquates face à ces facteurs.
Suivant la même logique, le présent article entend plutôt contribuer à enrichir cette
documentation de quatre façons. Nous nous proposons : (i) tout d’abord, d’étendre le champ
d’investigation à l’échelle africaine, à l’effet de compléter l’analyse de Naoussi et Tripier
[2012] qui considère uniquement le cas des économies sub-sahariennes ; (ii) ensuite, de
recenser la quasi-totalité des études mais aussi des projets en liens avec les applications des
modèles DSGE en Afrique, alors que Naoussi et Tripier [2012] se concentrent sur un
échantillon limité et sélectif ; (iii) de caractériser les régularités empiriques telles que mises
en évidence dans la littérature consacrée à la macroéconomie du développement, et les
confronter aux faits stylisés observés dans les économies avancées ; (iv) enfin, d’apprécier la
valeur et l'utilité de l’approche DSGE à la fois, dans la compréhension de la cyclicité et dans
la conduite de la politique macroéconomique en Afrique.
Ainsi, dans la section deuxième, nous présentons les régularités empiriques observées dans
les économies africaines. Dans la troisième, nous recensons les différents projets sur les
applications des modèles DSGE, puis apprécions les performances de cette classe de modèles
à reproduire les faits stylisés propre à ces économies. Et dans la quatrième, nous discutons de
la légitimité du recours à la modélisation DSGE en Afrique.
2. Caractérisation de la cyclicité dans les économies africaines
Dans la conception des politiques économiques appropriées, Lucas [1983] estime que la
compréhension des cycles économiques doit normalement être la première étape. De ce fait,
étant donné que les économies africaines comprennent des régularités empiriques quasidistinctes de celles des économies avancées, il semble impératif de les prendre en compte
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 3 dans les modèles DSGE qui leurs sont dédiés. D’où, la nécessité de les identifier et de les
caractériser.
Plusieurs travaux dans la littérature économique ont été consacrés à l’analyse des faits
stylisés dans les économies en développement. Par exemple, Hoffmaister et al. [1998]
examinent les sources de fluctuations dans vingt-trois pays de l’Afrique sub-saharienne, en
distinguant d’une part, huit pays de la zone CFA et de l’autre, quinze pays n’appartenant pas à
la zone CFA. Il ressort de cette étude que les chocs extérieurs, particulièrement les chocs de
termes de l’échange, exercent un impact significatif sur les fluctuations de l’output et du taux
de change réel dans les pays de la zone CFA. Par ailleurs, les fluctuations macroéconomiques
dans les pays n’appartenant pas à la zone CFA, semblent plus similaires à celles observées
dans les pays en développement de l’Amérique latine.
Par ailleurs, Agénor et al. [2000] se proposent de documenter les principaux faits stylisées
des fluctuations macroéconomiques pour douze économies en développement dont le Maroc
et le Nigeria, en s’attelant d’une part, à l’analyse des corrélations croisées entre la production
industrielle nationale et treize variables macroéconomiques notamment, les variables
financières, les salaires, l'inflation, la monnaie, le crédit, le commerce, et les taux de change,
et d’autre part à l’étude des effets de la conjoncture économique des pays industrialisés sur les
fluctuations de la production dans les pays en développement. Les résultats obtenus par les
auteurs révèlent de nombreuses similitudes entre les fluctuations macroéconomiques dans les
pays industrialisés et celles observées dans les pays en développement, e.g. la variation
procyclique des salaires réels ou la variation contracyclique des dépenses publiques, mais
aussi des différences importantes entre les deux groupes de pays, e.g. la variation
contracyclique de la vitesse des agrégats monétaires.
Rand et Tarp [2002] rassemblent une série de faits mettant en évidence les différences
entre les caractéristiques de fluctuations macroéconomiques dans les pays en développement
et dans les pays développés. Pour ce faire, ils constituent un échantillon de quinze pays, dont
cinq de l’Afrique sub-saharienne. Comparativement aux économies avancées, ils établissent
que les cycles économiques sont plus courts dans les pays en développement. Ainsi, les
stratégies de filtrage normalement appliquées pour les pays industrialisés ne doivent pas être
identiques à celles utilisées pour les pays en développement.
Pallage et Robe [2001] mobilise un échantillon de soixante-trois pays en développement,
dont trente-huit pays africains, à l’effet de caractériser les faits stylisés relatifs à l'aide
extérieure, y compris l'aide et les engagements multilatéraux et bilatéraux ainsi que les
décaissements. Ainsi, ils montrent, en considérant une période de trente ans, que le coût de
bien-être des fluctuations de la production dans les pays en développement est potentiellement
important. De plus, ils trouvent que l'aide représente une source importante de revenus pour
les pays bénéficiaires, de ce fait, son potentiel comme outil de stabilisation serait non
négligeable. Pour la grande majorité des pays africains bénéficiaires de l'aide, il ressort que
les versements d'aide sont procycliques, bien que ces derniers semblent ne pas fournir une
assurance contre les fluctuations d'output. En revanche, il n'y a pas de tendance claire de procyclicité entre l’aide et les cycles économiques des bailleurs de fonds.
Male [2010] se propose de caractériser les régularités empiriques observées dans les pays
en développement, en considérant en plus des Etats-Unis, du Royaume-Uni et du Japon, un
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 4 échantillon de trente-deux pays en développement, dont sept pays africains. De ce fait,
l’auteur trouve par exemple la monnaie cause les cycles dans de nombreux pays en
développement, et donc les chocs monétaires sont une source importante de fluctuations du
cycle économique et que le crédit domestique ne joue pas un rôle important dans la
détermination de l'investissement, et donc il a un effet quasi-neutre sur l'activité économique
dans les pays en développement. Par ailleurs, les fluctuations de la production sont
significatives et persistantes, cependant, l'ampleur de leur persistance est un peu plus faible
que pour les pays développés et que les prix et les salaires nominaux sont significativement
persistants dans presque tous les pays en développement.
Somme toute, s’appuyant sur les travaux de Hoffmaister et al. [1998] ; Agénor et al.
[2000] ; Rand et Tarp [2002] ; Pallage et Robe [2001] ; Bulir et Hamann [2001] ; Neumeyer
et Perri [2005] ; Aguar et Gopinath [2007] ; Male [2010], il ressort les principaux faits stylisés
pour les pays en développement :
⎯ les cycles économiques sont généralement plus courts et plus volatils que ceux des pays
industrialisés ;
⎯ l'output est plus volatil dans les pays en développement que dans les pays développés,
mais il y a un degré quasi-similaire de persistance dans les fluctuations de la production
dans les deux groupes de pays ;
⎯ la consommation est plus volatile que la production dans les pays en développement ;
⎯ l'activité des pays développés, mesurée par la production mondiale et le taux d'intérêt
réel, a une influence positive et significative sur la production dans la plupart des pays en
développement ;
⎯ les prix ne sont pas toujours contracycliques, comme pour les pays développés ;
⎯ l'inflation n'est pas toujours procyclique dans les pays en développement ;
⎯ la consommation, l'investissement, les salaires réels, les agrégats monétaires sont tous
généralement procycliques. Cependant, leurs corrélations sont généralement plus faibles
que celles observées dans les pays développés ;
⎯ alors que les taux d'intérêt réels sont généralement et légèrement procyclique dans les
pays développés, ils sont plutôt contracycliques dans les pays en développement, et par
ailleurs, conduisent les cycle ;
⎯ les taux d'intérêt réels sont plus volatils dans les pays en développement que dans les
pays en développés ;
⎯ il n'existe pas des relations claires en termes de dépenses publiques, taux de change
effectifs nominaux, taux de change effectifs réels, termes de l'échange et production dans
les pays en développement ;
⎯ les chocs de termes de l’échange qui expliquent en moyenne, près de la moitié de la
volatilité du PIB, sont nettement plus volatiles dans les pays en développement et par
ailleurs, sont à l’origine de la plus forte volatilité observée dans ces économies de la
production, la consommation et de la balance commerciale ;
⎯ la finance internationale, en tant que source d’impulsion, ne paraît pas jouer un rôle
déterminant dans les cycles économiques, cependant les contraintes d’accès à la finance
internationale constituent un puissant mécanisme de propagation.
Par ailleurs, alors que les faits stylisés dans les pays industrialisés semblent davantage
uniformes, Rand et Tarp [2002] constatent que cela n'est pas le cas pour les pays en
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 5 développement, où ils diffèrent selon les pays et selon les régions. Ci-après, nous proposons
quelques caractéristiques d’intérêt pour la modélisation DSGE dans un contexte africain.
Faits 1 : les économies africaines sont de petites économies ouvertes. Stiglitz et al. [2006]
montrent que les pays en développement africains dépendent fortement d’un secteur étranger
compétitif, de grande taille, dont les activités ont une incidence directe sur la dynamique
macroéconomique interne.
Graphique 1 : Degré d’ouverture des économies africaines
(Moyenne 2006-2010, en % du PIB)
120
100
80
60
40
20
Seychelles
Lesotho
Swaziland
Congo
Ile Maurice
Rép. Dém. du Congo
Ghana
Cap Vert
Guinée Equatoriale
Angola
Zimbabwe
Tchad
Gabon
Côte-d'Ivoire
Namibie
Botswana
Mozambique
Sao Tomé-et-Principe
Togo
Madagascar
Sénégal
Guinée
Gambie
Malawi
Mali
Nigeria
Kenya
Afriqu du Sud
Comores
Cameroun
Tanzanie
Niger
Burundi
Zambie
Ouganda
Sierra Leone
Guinée-Bissau
Bénin
Ethiopie
Rwanda
Burkina Faso
Rép. Centrafricaine
Erithrée
0
Le graphique ci-dessus illustre le degré d'ouverture, mesuré comme la somme des
importations et des exportations en pourcentage du PIB, de différentes économies africaines
pour une période de cinq ans (2006 – 2010). Ainsi, il ressort que le degré d’ouverture pour
l’ensemble de pays considéré est d’environ 40,23 % en moyenne et 34,94 % en médiane.
In fine, Kose et Reizman [2001] trouvent que les intrants intermédiaires importés jouent
un rôle important dans le processus de production locale ; et par ailleurs, Senbeta [2011]
constate que la contrainte qu’imposent les réserves de change sur la capacité d’importation
affecte la dynamique macroéconomique.
Faits 2 : les IDE ont un impact significatif. La plupart des études économétriques concluent
que l’IDE contribue à la fois à la croissance de la productivité des facteurs et à celle des
revenus dans les pays d’accueil, au-delà de l’incidence qu’aurait normalement un
investissement local (OCDE [2002]). En effet, Mallampally et Sauvant [1999] estiment que
l’IDE est une source importante de financement extérieur privé pour les pays en
développement. Ainsi, ils affectent la dynamique macroéconomique de ces pays, en
augmentant les capitaux disponibles, en servant de conduit au transfert des technologies de
production, des compétences (capital humain), des capacités d’innovation et des pratiques
d’organisation et de gestion, et en offrant aux installations locales l’accès à des réseaux
internationaux de commercialisation. Par ailleurs, Bouoiyour et al. [2007] montrent, sur base
de 63 pays en développement (1960 – 2004), qu’une augmentation de 1% du ratio entre IDE
et PIB génère en moyenne, une augmentation de l'ordre de 0,3% du taux de croissance du
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 6 PIB. Toutefois, plusieurs pré-conditions doivent être remplies à l’effet de garantir l’impact
attendu, notamment la capacité d’absorption, le stade de développement du marché financier,
le niveau d’infrastructure, le cadre fiscal.
Faits 3 : les aides étrangères ont généralement un impact plus faible que prévu dans les
économies africaines. Bien qu’il demeure difficile d’évaluer exactement l’effet de l’aide
publique au développement sur l’amélioration de la situation dans les pays aidés, Pallage et
Robe [2001], à l’aide d’un échantillon de soixante-trois pays en développement, dont trentehuit pays africains et pour une période de trente ans, trouvent que l’aide représente une source
importante de revenus pour les pays bénéficiaires. De ce fait, ils estiment que son potentiel
comme outil de stabilisation de cadre macroéconomie des pays pauvres serait non
négligeable.
Tableau 1 : Candidats bénéficiaires de l'aide au titre de l'initiative PPTE
Pays ayant dépassé le point d'achèvement
Bénin
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
République centrafricaine
République du Congo
Rép. Dém. du Congo
Comores
Côte-d'Ivoire
Ethiopie
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée-Bissau
Libéria
Madagascar
Malawi
Mali
Mauritanie
Mozambique
Niger
Ouganda
Rwanda
Sao Tomé-et-Principe
Sénégal
Sierra Leone
Tanzanie
Togo Zambie
Pays en phase intérimaire (entre les points de décision et d'achèvement)
Tchad
Pays n'ayant pas atteint le point de décision
Erythrée
Somalie
Soudan
Source : FMI [2014], Allégement de la dette au titre de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
Fiche technique (Mars 2014), p. 5.
Le tableau précédent, reprend la liste des pays africains qui ont rempli les conditions
requises pour bénéficier de l'aide au titre de l'initiative PPTE, qui y sont (potentiellement)
admissibles ou qui souhaitent recevoir cette aide.
Faits 4 : en moyenne, les économies africaines comprennent un secteur primaire
important, à forte vocation exportatrice. Dans la réalité, les pays en développement sont
des économies principalement concentrées sur les produits de base (production agricole et/ou
industries minières), avec de taux de croissance et de taux d'inflation fortement liés à ces
secteurs. Une telle structure accroit la vulnérabilité de ces pays aux chocs exogènes. En effet,
les prix des produits bruts ou agricoles et des matières premières sont généralement
déterminés au niveau mondial par de grandes bourses de marchandises, et sont soumis à des
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 7 amples fluctuations, qui n'ont rien à voir avec les coûts de production dans les pays
déterminés. De ce fait, compte tenu de l'importance du secteur des matières premières dans
ces économies, l'inflation et le taux de change sont susceptibles d'être entraîné dans une
certaine mesure, par les cours mondiaux des matières premières. Une telle situation ne peut
qu’accroitre leur degré de vulnérabilité et le risque de détérioration des termes de l’échange
(Mendoza [1995]).
Faits 5 : le développement du secteur bancaire est faible. En mesurant le développement
du secteur bancaire par le pourcentage d’adultes détenant un compte bancaire ouvert dans une
banque commerciale, on obtient les résultats suivants par région.
Graphique 2 : Taux de bancarisation par région
44
28
27
24
18
Europe et Asie
centrale
Amérique latine &
Caraïbes
Asie de l'est &
Pacifique
Moyen-Orient &
Afrique du Nord
Afrique
Subsaharienne
Source : PERIOU C. (eds) [2013], Evolution du secteur bancaire africain : Nouveaux acteurs, nouveaux modèles ?
Revue de PROPARCO, Secteur Privé & Développement (Mai 2013), 16, p. 17.
Ainsi, l’Afrique se situe en dernière position, avec un taux de bancarisation de 18
pourcents.
Fait 6 : les économies africaines sont fréquemment confrontés aux contraintes
d'emprunt et aux problèmes de mobilisation des recettes fiscales. D’une part, les revenus
tirés des ressources naturelles constituent une précieuse source de financement des dépenses
publiques, et d’autre part, bien que la moyenne des recettes fiscales en pourcentage du PIB est
en augmentation depuis le début des années 1990 dans l’ensemble de pays en Afrique
(Mubiru [2010]), le niveau élevé de l’informel et la capacité limitée des administrations
fiscales affectent négativement la qualité de la politique fiscale en Afrique.
Faits 7 : Une grande partie des dépôts bancaires sont faits en termes de devises
étrangères. Etant donné qu’une grande partie des dépôts bancaires sont généralement faits en
termes de devises étrangères, les changements intérieurs du taux d'intérêt exerceraient un
impact limité, réduisant de ce fait, le rôle de l'intermédiaire financier dans le processus de
transmission de la politique macroéconomique.
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 8 Faits 8 : la prédominance du secteur informel. Le secteur informel n’est pas une spécificité
des économies africaines. Cependant, les caractéristiques et l’importance économique et
sociale de ce secteur en Afrique lui confèrent un caractère singulier (Charmes [2009] ; OCDE
[2009]). Ainsi, Yatta [2006] estime que l’économie informelle participe significativement au
processus d’urbanisation, en offrant des emplois et de modestes rémunérations à un flux de
nouveaux urbains, au prix d’une productivité faible et quasi-stagnante. De ce fait, le secteur
informel s’impose comme le principal pourvoyeur d’emplois, regroupant entre 65% et 80%
de l’emploi urbain.
Tableau 2 : Secteur informel par région
Part du secteur informel
(en % du PIB)
54,7
37,7
23,9
30,6
22,2
21,7
Afrique Subsaharienne
Afrique du Nord
Asie
Amérique latine
Caraïbes
Economies en transition
Secteur informel en % du PIB
(hors agriculture)
23,7
26,3
21,5
23,4
19,7
11,8
Par ailleurs, Kose et Reizman [2001] précisent que les économies africaines sont très
dépendantes du commerce extérieur, avec des exportations constituées essentiellement des
biens primaires, très fluctuantes à cause de la volatilité de leurs prix, et des importations
constituées principalement des biens intensifs en capital et des biens intermédiaires.
Faits 9 : les mouvements de migrations entre zones urbaines et rurales. En plus de la
prédominance du secteur informel, les mouvements de migration et d’exode entre zones
urbaines et rurales, comme le signalent également Naoussi et Tripier [2012], sont des
éléments cruciaux en économie du développement, et de ce fait, joueraient un rôle
déterminant tant dans la compréhension du processus de transmission des chocs dans les pays
en développement que dans la caractérisation et la formalisation de leur cyclicité.
Graphique 3 : Dynamique de la population urbaine et rurale en Afrique
68,74
60,00
55,93
44,07
40,00
31,26
1990
2014
Population urbaine
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 2050
Population rurale
9 En effet, le graphique précédent révèle une inversion de la prépondérance entre population
urbaine (55,93%) et population urbaine (44,07%) d’ici 2050 en Afrique. Au passage du
temps, une telle tendance devrait normalement affecter la dynamique macroéconomique. En
désagrégeant les données du graphique ci-dessus, il suit que la constatation mise en évidence
demeure la même dans toutes les régions d’Afrique.
Tableau 3 : Dynamique de la population urbaine et rurale en Afrique
Population urbaine (en %)
Afrique Subsaharienne
Afrique du Nord
Afrique de l’ouest
Afrique centrale
Afrique de l’est
Afrique australe
1990
27,13
45,72
30,22
32,24
17,93
48,84
2014
37,38
51,39
44,38
43,51
25,17
61,16
2050
54,80
63,30
62,68
60,77
43,57
74,33
Population rurale (en %)
1990
72,87
54,28
69,78
67,76
82,07
51,16
2014
62,62
48,61
55,62
56,49
74,83
38,84
2050
45,20
36,70
37,32
39,23
56,43
25,67
Source : NATIONS UNIES, Division de la population du Département des affaires économiques et sociales
[2014], World Urbanization Prospects, pp 20 – 21.
Faits 10 : Le faible niveau de revenus par habitant et les contraintes liées à l’accès au
marché de crédit empêchent certains ménages de recourir à l’exercice d’optimisation. Il
est important de remarquer que dans les économies en développement, l’on compte un certain
nombre de ménages qui, d’une part, sont incapables d’épargner et de l’autre, accèdent
difficilement au marché de crédit. De tels ménages sont dits non ricardiens. Ainsi, du fait de
leur faible niveau de revenu à chaque instant du temps, un tel ménage est contraint d’allouer
toutes ses ressources à la consommation. De ce fait, ce dernier ne dispose donc d’aucuns
moyens nécessaires pour lisser sa consommation.
Faits 11 : la problématique de la soutenabilité de la dette publique n'est pas sans
moindre importance. La viabilité de la dette est généralement définie comme la capacité
d’un pays à honorer ses obligations de dette sans requérir d’allégement de la dette ni
accumuler d’arriérés. Cependant, les faibles rentrées fiscales et les problèmes institutionnels
(corruption, détournements ou fraude) dans les pays en développement, empêchent le respect
de cette dernière définition. En effet, selon l’initiative PPTE renforcée, il vient qu’une dette
est soutenable si un les critères suivant sont respectés : (i) le ratio Valeur actuelle nette du
stock de la dette et Exportations de biens et service est inférieur à 150% ; (ii) le ratio Service
de la dette et Exportations de biens est inférieur 15%, ou (iii) le ratio Valeur actuelle nette du
stock de la dette et Recettes budgétaires est inférieur à 250% (Bougoin et Raffinot [2002]).
Formellement, cette problématique peut être modélisée comme un système d’équations
différentielles comprenant une équation comptable qui représente la contrainte budgétaire de
l’État et une équation comportementale, décrivant la réaction fiscale (fonction de réaction) en
réponse à une déviation du déficit budgétaire et de la dette publique par rapport à leurs cibles
respectives. Ainsi, en référence à Collignon [2012], la dette est dite soutenable, s’il existe des
conditions sur les paramètres de cette fonction de réaction, telles que le système est stable, et
si ces conditions sont satisfaites.
Faits 12 : L’instabilité politique et le « biais » de gouvernance réduisent l’efficacité de la
politique macroéconomique. Au regard des travaux de Kaufmann, Kraay et Zoido-Lobaton
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 10 [1999, 2002] ; Kaufmann, Kraay et Mastruzzi [2003], la littérature distingue généralement six
aspects de la gouvernance : (i) le caractère démocratique des institutions politiques ; (ii)
l’instabilité politique et la violence ; (iii) l’efficacité des pouvoirs publics ; (iv) le poids des
réglementations, (v) la primauté du droit, et (vi) la lutte contre la corruption.
Figure 1 : Visualisation de l’instabilité politique par régions
Source : Economist Intelligence Unit, 2007 – 2012.
En moyenne, les performances macroéconomiques sont fortement biaisées par l’instabilité
politique, e.g. la R.D. Congo en Afrique centrale, la Côte-d’Ivoire en Afrique de l’ouest,
l’Egypte en Afrique du Nord, la Somalie en Afrique de l’Est ou encore le Zimbabwe en
Afrique australe. En effet, le risque associé à l’instabilité politique affecte sensiblement la
gouvernance, l'efficacité de l’investissement public et l’objectivité dans les choix stratégiques
(lutte contre la corruption, primauté de droit, réglementations, etc.).
Par ailleurs, les institutions politiques ne sont pas très crédibles, et sont sensiblement non
indépendantes de l'influence du gouvernement et des leaders politiques. De ce fait, un tel
environnement réduit l'efficacité de la politique macroéconomique. Ainsi, les aspects liés à
l'indépendance et/ou à la crédibilité des institutions doivent également être pris en compte
dans le cadre théorique des modèles DSGE dédiés aux pays en développement.
3. Panorama des modèles DSGE appliqués aux économies
africaines
Les travaux pionniers ayant proposé les premiers modèles DSGE calibrés et estimés à
partir des données des économies africaines ont été réalisés notamment par Mendoza [1995],
Kose et Riezman [19998, 1999, 2001] et Kose [2002]. En effet, Mendoza [1995] développe
un modèle DSGE d’une petite économie ouverte, en considérant deux groupes de pays, d’une
part, sept pays industrialisés et d’autre part, vingt-quatre pays en développement dont cinq
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 11 économies d’Afrique subsaharienne. Dans ce papier, l’auteur examine la relation entre les
termes de l’échange et les cycles économiques. Les résultats obtenus indiquent que les chocs
de termes de l’échange qui expliquent en moyenne, près de la moitié de la volatilité du PIB,
sont nettement plus volatiles dans les pays en développement et par ailleurs, sont à l’origine
de la plus forte volatilité observée dans ces économies de la production, la consommation et
de la balance commerciale.
Par la suite, Kose et Riezman [2001] se propose également de construire un modèle DSGE
multisectoriel, en considérant le cas d'une petite économie ouverte, à l’effet d’examiner le rôle
des chocs exogènes dans l'explication des fluctuations macroéconomiques dans les pays
africains. Dans le modèle en cause, les chocs exogènes sont essentiellement constitués, d'une
part par les chocs commerciaux, modélisés comme les fluctuations des prix des produits de
base exportés, les biens d'équipement importés et les intrants intermédiaires, et d'autre part, un
choc financier, modélisé comme les fluctuations du taux d'intérêt réel mondial. Les résultats
obtenus après calibration indiquent que, bien que les chocs commerciaux représentent environ
45% des fluctuations économiques dans la production globale, les chocs financiers ne jouent
qu'un rôle limité. Ils constatent également que les chocs négatifs sur le commerce induisent
des récessions prolongées.
Kose [2002] analyse le rôle de la flambée des prix mondiaux, notamment les fluctuations
des prix du capital, des biens intermédiaires, des produits primaires, et de taux d'intérêt réel
mondial. Pour ce faire, l'auteur construit un modèle DSGE multisectoriel en considérant le
cadre d'une petite économie ouverte. Pour évaluer quantitativement l'impact des chocs sur les
prix mondiaux, il utilise des méthodes de décomposition de la variance. Les résultats
indiquent que les chocs des prix mondiaux représentent une fraction importante de la
variabilité du cycle économique dans les pays en développement.
A partir de ces dernières références, plusieurs autres papiers ont été élaborés, notamment
par : Peiris et Saxegaard [2007] pour la Mozambique ; Olekah et oyaromade [2007] pour le
Nigeria ; Gupta et Liu [2007] pour l’Afrique du Sud ; Diop et Fame [2007] pour le Sénégal ;
Arellano, Bulir, Lane et Lipschitz [2009] pour la Côte-d’Ivoire ; Dagher, Gottschalk et
Portillo [2010] et Houssa, Otrok et Puslenghea [2010] pour le Ghana ; Moursi et El
Mossallamy [2010] pour l’Egypte ; Mwabutwa, Viergi et Bittencourt [2012] pour le Malawi ;
Tsasa [2012, 2014] pour la République démocratique du Congo (RDC) ; Samake, Muthoora
et Versailles [2013] pour le Cameroun ; Berg, Portillo, Yang et Zanna [2012, 2013] pour la
CEMAC et l’Angola.
Comme le note Fernández-Villaverde [2010], le développement des méthodes de
résolution numériques et de simulation de plus en plus puissantes a, d’une part, facilité
l’émergence d’un grand ensemble de techniques et de procédures d’implémentation des
modèles DSGE, et d’autre part, conditionné l’émergence d’un domaine de recherche de plus
en plus sémantique. La validité de ce constat semble universelle. Par exemple, pour le cas de
la République sud-africaine, on compte les travaux de : Gupta, Liu et Schaling [2007, 2008,
2009, 2010] ; Mathuloe et Steinbach [2008) ; Mathuloe, Smit et Steinbach [2009) ; Gupta et
Kabundi [2010, 2011] ; Alpanda, Kotzé et Wolglom [2010, 2011] ; Chama-Chiliba, Gupta,
Nkambule et Tlotlego [2011] ; Balcilar, Gupta et Kotzé [2013] ; Gupta et Steinbach [2013] ;
Gupta, Kanda, Modise et Paccagnini [2013] qui proposent d’estimer des modèles DSGE, en
s’inspirant essentiellement des cadres d’analyse développés par Rotemberg et Woodford
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 12 [1997] ; Clarida, Gali et Gertler [1999] ; Smets et Wouters [2003, 2005] ; Christiano,
Eichenbaum et Evans [2005] ; Ireland [2005] ; Gali et Monacelli [2010] ; Gertler et Kiyotaki
[2010]. L’économie sud-africaine étant émergente, les spécifications généralement retenues
pour les différents types des modèles implémentés, peuvent être moyennement justifiées.
Cependant, les transposer dans les cas des autres pays africains nécessiterait davantage de
prudence.
Arellano, Bulir, Lane, Lipschitz [2009] examinent les effets de l'aide et sa volatilité sur la
consommation, l'investissement et la structure de la production à l'aide d'un modèle DSGE bisectoriel, calibré sur données des pays dépendant de l'aide en Afrique, en considérant
particulièrement le cas de la Côte-d'Ivoire. Ils montrent qu'un flux permanent d'aides, finance
principalement la consommation plutôt que l'investissement. Contrairement aux résultats de
Mendoza [1995] et Kose et Reizman [2002], Arellano, Bulir, Lane, Lipschitz [2009]
établissent que les chocs de productivité expliquent la quasi-totalité des cycles économiques.
Pour le cas des économies africaines à faible revenu, Peiris et Saxegaard [2007] proposent
un modèle DSGE suivant l’approche de Adam, Buffie, O’Connell et Pattillo [2004] ; AttaMensah et Dib [2003] et Kollmann [2002], et l’estiment sur données de l’économie
mozambicaine. Le modèle dérivé prend en compte les sources de chocs exogènes majeurs et
le niveau de développement financier. Après simulations, ces modèles révèlent que dans
l'objectif de stabiliser l'économie réelle, une stratégie de ciblage du taux de change est
beaucoup moins efficace que celle d'inflation, en raison de la hausse de la volatilité des taux
d'intérêt. D'amblée, il sied de remarquer que ces résultats est identique à ceux obtenus, pour
les pays industrialisés et les marchés émergents.
Diop et Thiaw [2010], puis Diop [2011] proposent un modèle DSGE respectivement pour
l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) et pour l’Union économique et monétaire ouestafricaine (UEMOA) 1 . Dans la première étude, les auteurs se proposent d’identifier les
principales sources de fluctuations du différentiel d’inflation au sein de l’UMOA, en
considérant l’économie sénégalaise comme cadre de référence (économie domestique). Pour
ce faire, ils estiment à l’aide des techniques bayésiennes, un modèle DSGE, en se référant au
cadre d’analyse développé par Duarte et Wolman [2002] ; Smets et Wouters [2003] ;
Pytlarczyk [2005] ; Kolasa [2009] ; Rabanal [2009]. Dans la seconde étude, l’auteur cherche à
caractériser l’inflation à moyen terme pour l’UEMOA, en s’inspirant essentiellement des
travaux de Medina et Soto [2007] ; Smets et Wouters [2003, 2007]. Par ailleurs, Diop et Fall
[2011] se servent également d’un modèle DSGE, pour discuter de la problématique du choix
du régime de change dans les pays de la CEDEAO.
Pour le Cameroun, Samake, Muthoora et Versailles [2013] se proposent d’évaluer les
effets de l'utilisation des recettes pétrolières à des fins d’investissement public sur la
croissance et la viabilité budgétaire. Pour ce faire, ils construisent un modèle DSGE pour
analyser l'impact de l'investissement public sur la croissance et sur la trajectoire des
principaux indicateurs budgétaires, notamment le déficit primaire non pétrolier et la dette
publique. Les résultats obtenus montrent que les gros besoins d'infrastructure du Cameroun et
le niveau actuel relativement bas de sa dette pourraient justifier de s'écarter temporairement
L’UMOA, créée le 12 mai 1962, était une zone monétaire regroupant sept pays d'Afrique de l'Ouest
(Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal). Le 10 janvier 1994, elle fut
1
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 13 de la recommandation traditionnelle qui pose qu’une partie des recettes pétrolières soit
épargnée pour lisser progressivement les dépenses. De plus, l’exercice des simulations du
révèlent qu'un degré relativement élevé d'efficience dans l'investissement public est nécessaire
pour qu’il contribue sensiblement à la croissance sans compromettre la viabilité budgétaire.
En parallèle, on note aussi le papier de Kame Babilla et Kendo [2014] qui propose, en
référence aux travaux de Badarau et Levieuge [2011] et Suh [2014], un modèle DSGE à
l’effet d’évaluer les implications macroéconomiques des entrepreneures face aux contraintes
d’accès au crédit.
Lahouel, Slimane et Tahar [2012], en se basant sur les travaux de Barro [1981] ;
Christiano et Eichenbaum [1992] ; Baxter et King [1993], se sont proposé d’évaluer, pour le
cas de la Tunisie, les effets de chocs des dépenses publiques dans un modèle de type RBC
(Real Business Cycle), en établissant une distinction entre la consommation et les dépenses du
gouvernement.
Saâd, Mohammed et Zakaria [2011], à l’aide d’un modèle DSGE avec frictions
financières, sont parvenus à reproduire assez correctement certaines caractéristiques
fondamentales de l’économie marocaine. Par ailleurs, Said, Aziz et Zakaria [2012] ont établi
sur base des travaux de Devereux [2000, 2004, 2006] et Devereux, Lane et Xu [2006], que la
règle de Taylor standard et la règle de Taylor avec taux de change sont mieux adaptées à
l’économie marocaine, cependant la dernière règle permet d’assurer un cadre
macroéconomique plus stable. En parallèle, suivant les travaux de Smets et Wouters [2003,
2007] et Christiano, Eichenbaum et Evans [2005], l'article de Anas [2013] se propose
d'analyser les implications macroéconomiques de politiques monétaire et budgétaire au
Maroc. Les résultats obtenus, après estimations d'un modèle DSGE, suggèrent qu'un choc de
politique monétaire positif génère une diminution de la consommation, de l'investissement, de
la production et de l'inflation. Par ailleurs, un choc positif sur les dépenses publiques entraîne
une augmentation de la production et des salaires, mais génère une baisse de la consommation
privée et de l'investissement en raison d'une hausse de l'inflation et des taux d'intérêt. Enfin,
un choc positif sur l'impôt sur le capital produit une diminution des investissements et de ce
fait, de la production. En général, la durée de choc monétaire est plus courte que le choc
budgétaire. En effet, alors que le premier disparaît après environ dix trimestres, et le dernier
est plus persistant et dure plus de 15 trimestres.
Arbatli et Moriyama [2011] étendent au cas de l’Egypte le GPM+ (Global Projection
Model) du FMI, dans l’objectif de caractériser la dynamique de l’inflation et de la production.
En effet, le GPM+ comprend cinq équations comportementales de forme réduite, tirées
essentiellement du modèle DSGE développé par Gali et Monacelli [2005]. Les auteurs
établissent que le canal du taux d’intérêt est relativement faible, ce qui rend quasi-inefficace
le recours au taux d’intérêt comme objectif de la politique monétaire en Egypte. En parallèle,
Moursi et El Mossallamy [2010], sur base du cadre d’analyse confectionné par Rabana et
Rubio-Ramírez [2005, 2008] ; Burriel, Fernández-Villaverde et Rubio-Ramírez [2010],
examinent quatre versions du modèle DSGE néo-keynésien afin d’analyser la politique
monétaire et de mesurer ses effets sur l’inflation et la croissance économique. Les résultats
obtenus révèlent notamment que, dans le cas de l'Egypte, l’intégration des rigidités sur les
prix et l'indexation des salaires semblent ne pas améliorer le pouvoir prédictif du modèle. Et
par ailleurs, ils trouvent que l'effet des chocs monétaires sur la production semble plus
prononcé par rapport à celle de l'inflation.
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 14 Pour le cas de la République démocratique du Congo, Tsasa [2012], suivant les travaux
Clarida, Gali et Gertler [1999, 2000] ; Ambler, Dib et Rebei [2003] et Ambler, Guay et
Phaneuf [2012], développe un modèle DSGE comprenant trois relations macroéconomiques
standards ; six catégories d’agents économiques ; trois types de rigidités nominales en plus
des rigidités réelles introduites via les habitudes de consommation. Les résultats obtenus à
l’issue des investigations révèlent notamment, que l’écart de production en République
démocratique du Congo est moins sensible aux variations du taux d’intérêt, ce qui réduit
l’impact des effets réels de chocs de la politique monétaire sur la demande globale, et que par
ailleurs, l’inflation courante pendant la décennie 2000 a été plus sensible à l’inflation future
anticipée qu’à son niveau passé.
Pour le cas de la CEMAC et de l’Angola, Berg, Portillo, Yang et Zanna [2012, 2013]
développent un modèle DSGE pour les petites économies ouvertes dans l'objectif d'analyser
les effets macroéconomiques des décisions d'investir les revenus des ressources naturelles.
Dans ce modèles, les auteurs mettent en évidence quelques caractéristiques fondamentales
observées dans les pays en développement telles que l'inefficacité des investissements publics,
les contraintes de capacité d'absorption, le syndrome hollandais, les besoins de financement
nécessaires pour soutenir la dynamique du capital, etc. Ainsi, ils parviennent à montrer
comment qu’il est possible de combiner les investissements publics avec les fonds générés par
les ressources naturelles afin de résoudre les problèmes macroéconomiques liés notamment à
la volatilité des revenus et à la question du caractère épuisable des ressources.
Mwabutwa, Viergi et Bittencourt [2012] développent un modèle DSGE pour étudier la
réponse de la politique monétaire à court terme à l'augmentation des flux d'aide au Malawi.
Après implémentation, ils remarquent que les autorités monétaires réagissent à l'augmentation
des flux d'aide étrangère de la même manière comme cela a été expérimenté dans d'autres
pays africains (Sackey [2001]). Leur modèle révèle par ailleurs, qu'il n'existe pas des menaces
de syndrome hollandais (Fielding et Gibson [2012] ; Adenauer et Vagassky [1998]),
contrairement à ce qui a été établi pour le cas de la Mozambique. En outre, les auteurs
trouvent que l'impact des flux d'aide sur la dépréciation et l'inflation, est davantage plus petit
lorsque les autorités monétaires se livrent à une stratégie de ciblage autre que celle de Taylor.
Özbilgin [2010] explore les implications de la participation limitée aux marchés financiers
sur un modèle de cycle d'affaires standard de petite économie ouverte. Ce modèle permet
d'expliquer deux caractéristiques importantes de faits du cycle économique des pays en
développement : (i) une grande volatilité de la consommation ; (ii) une grande corrélation
négative entre la balance commerciale et de la production. Par ailleurs, l'auteur se propose
également d'analyser dans le même modèle, les effets du développement financier et de la
comptabilité de la volatilité macroéconomique. Après étalonnage, il vient que le
développement financier et l'intégration sont associés à des investissements et à une volatilité
de la production plus élevés.
Plusieurs autres modèles DSGE incluant des spécificités propres aux pays en
développement telles que les ressources naturelles, ont également été proposés
notamment par : Olayeni [2009], Alege [2009, 2012], Adebiyi et Mordi [2010, 2011a, 2011b],
Garcia [2010], Iklaga [2010], Olayeni et Olabode [2013] pour le Nigeria ; Dagher, Gottschalk
et Portillo [2010, 2012], Houssa, Otrok et Puslenghea [2010], Bartolomeo, Bondzie et Fosu
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 15 [2014], Bondzie, Fosu et Obu-Cann [2014] pour le Ghana ; Allegret et Benkhodja [2011] pour
l’Algérie ; Bangara [2013] pour le Malawi ; Kame Babilla [2013] pour la BEAC ; Baldini,
Benes, Berg, Dao et Portillo [2014] pour la Zambie ; Batté, Bénassy-Quéré, Carton et
Dufrénot [2010] pour les pays de l’Afrique de l’ouest (Nigeria et UEMOA). Dans ce cadre,
on compte également les contributions de :
⎯ Adam, O’Connell, Buff et Pattillon [2007a, 2007b, 2008] qui proposent d’analyser la
problématique de la volatilité de l’aide en Afrique, ainsi que les réponses de la politique
monétaire aux chocs d’aide ;
⎯ Tang et Vines [2007] qui analysent les effets des chocs de l'inflation, de la demande, et
de l'aide sur les économies à faible revenu, les économies de marché quasi-émergentes,
et expliquent comment la politique monétaire peut être utilisé pour gérer ces différents
effets ;
⎯ Andrle, Berg, Morales, Portillo, Vlcek [2013] qui développent un modèle néokeynésienne semi-structurel d'économie ouverte, en distinguant d'une part l'inflation
alimentaire et d'autre part, l'inflation non alimentaire, dans l'objectif d'analyser la
politique monétaire dans les pays à faible revenu, en considérant le cas spécifique de
l'économie kenyane ;
In fine, il vient que l’ensemble de travaux sur les applications des modèles DSGE en
Afrique, révèle la capacité de la modélisation macroéconomique, d’une part, à caractériser les
régularités empiriques propres aux pays en développement, plus particulièrement aux
économies africaines et d’autre part, à faciliter la formulation des recommandations de
politiques économiques compatibles aux réalités endogènes de ces économies, dominées
essentiellement par les risques de volatilité et d’instabilité macroéconomique.
Toutefois, malgré ce succès, quelques inquiétudes sur les différentes applications des
modèles DSGE en Afrique demeurent encore, notamment : (i) la faible qualité des données à
haute fréquence ; (ii) la quasi-absence des données sur le marché du travail ; (iii) la légitimité
des hypothèses fondamentales et de la structure des modèles DSGE.
Au regard de ce dernier point, Acemoğlu [2010] soutient que, dans les pays en
développement, la théorie économique devrait jouer un rôle central tant dans la formulation
des modèles que dans leurs calibrations et estimations. En effet, en utilisant des exemples de
travaux récents en économie du développement et en économie politique, Acemoğlu [2010]
montre qu'une analyse contrefactuelle sur base des micro-données qui ignorerait les
considérations de l'équilibre général et les questions d'économie politique aboutirait
facilement à des conclusions erronées. Ainsi, ces arguments renforcent davantage l’intérêt du
recours aux modèles DSGE pour les cas des économies africaines, cependant, avec plus de
prudence et plus d’attention sur leurs fondements théoriques, à l’effet de préserver leur
pertinence, leur validité et surtout leur robustesse face aux différentes vagues de critiques.
4. Légitimité de la modélisation DSGE pour les économies
africaines
Comme illustré précédemment, une pratique répandue en macroéconomie moderne, à la
suite des contributions séminales notamment de Lucas [1972, 1976] ; Sargent et Wallace
[1975] ; Barro [1976] ; Kydland et Prescott [1977, 1982] ; Hansen et Sargent [1980], consiste
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 16 à construire des modèles d’anticipations rationnelles avec microfondements afin de
documenter et de caractériser les faits stylisés observés dans les données fournies par la
comptabilité nationale2. De ce paradigme, on note les caractéristiques principales :
⎯ Tout d’abord, par construction, les différentes hypothèses soutenant la plupart de
modèles DSGE canoniques sont davantage adaptées aux réalités de l’économie
américaine, à celles des économies de l’OCDE ou à celles de la zone Euro ;
⎯ Malgré les tentatives sérieuses notamment de Aiyagari et al. [1992] ; Baxter et King
[1993] ; McGrattan [1994] ; Chari et al. [1996] ; McGrattan et al. [1997] ; Chari et
Kehoe [1999] ; Galí et al. [2004, 2007], ou tout récemment de Drautzburg et Uhlig
[2011] ; Christiano et al. [2011] ; Ravn et al. [2012], il ressort que, dans cette classe de
modèles, la politique budgétaire semble ne pas occuper assez de places dans les débats
(Solow [2002] ; Linnemann et Schabert [2003], Uhlig [2010]) ;
⎯ De plus, la prise en compte de la politique budgétaire dans les modèles standard implique
généralement des effets ambigus sur les variables d’intérêt telles que la consommation
privée et les heures de travail (Cogan et al. [2009]).
De ce fait, une telle configuration ne facilite pas une application convenable des modèles
DSGE canoniques dans les pays en développement ou dans les économies africaines.
En parallèle, il sied de noter tout de même des avancées majeures dans l’effort de rendre les
modèles DSGE davantage proche de la réalité tant dans les milieux académiques que
professionnels. Ainsi, par exemple, suivant Campbell et Mankiw [1989], Mankiw [2000] s’est
proposé d’améliorer les fondements soutenant le cadre d’analyse des implications
macroéconomiques des impulsions fiscales.
De cette contribution séminale, Erceg et al. [2006], Galí et al. [2004, 2007] et Ratto et al.
[2009] ont développé des modèles DSGE, en éclatant l’agent consommateur en ménages
ricardiens et ménages non ricardiens, afin de générer des effets observés notamment sur la
consommation ou les heures de travail, en réponse aux chocs des dépenses publiques.
Aussi, des modèles prenant en compte l’hypothèse de petite économie ouverte ont également
été développés ces dernières années. Une telle spécification facilite par exemple, la
transposition des modèles dans le cas des pays en développement.
De ces avancées, plusieurs institutions se sont proposé d’intégrer l’hypothèse de
l’ouverture économique, de modéliser la politique budgétaire et la politique monétaire dans
un cadre unique ou de prendre en compte les ménages non ricardiens dans le modèles
d’analyse. C’est le cas notamment du FMI (GIMF, Global Integrated Monetary and Fiscal
Model, cf. Laxton et Pesenti [2003]) ; de la Réserve fédérale (SYGMA model, cf. Erceg,
Guerrieri et Gust [2006]) ; de la Banque centrale européenne (NAWM, New Area-Wide
Model) ; de la Commission européenne (QUEST III, cf. Ratto, Roeger et Veld [2009]) ; etc.
Par ailleurs, bien que certaines variables de malaise socio-économique, e.g. le chômage, la
corruption ou encore les contraintes de crédit, aient été intégrées dans les modèles DSGE
(Gertler et al. [2008] ; Blanchard et Gali [2010] ; Christiano et al. [2011] ; Gali et al. [2012]),
Pour plus de détails, cf. King et Watson [1996] ; Chari et Kehoe [2006] ; Fernández-Villaverde
[2010] ; Milani [2012].
2
Tsasa, Jean-­‐Paul K. @Mail: [email protected] © 2014 Lareq — http://www.lareq.com 17 il vient que jusqu’à ce jour, les frictions institutionnelles et les paramètres de vulnérabilité
macroéconomique propres aux pays en développement ne sont pas suffisamment pris en
compte ou de fois, demeurent quasi-absents dans les modèles canoniques.
En même temps, la littérature macroéconomique révèle l’existence d’un nombre
considérable d’études sur les économies africaines, recourant au paradigme DSGE. Dans la
plupart de cas, la contribution principale de ces différents modèles, réside dans l'utilisation
des données provenant des économies africaines pour estimer les modèles DSGE canoniques,
conçus initialement pour les économies avancées. En effet, d’une part, force est de constater
que ces modèles sont essentiellement : (i) soit des duplications des modèles canoniques
existant, (ii) soit de transpositions dans le contexte des pays en développement, des modèles
conçus pour les économies avancées telles que les Etats-Unis, le Canada, la zone Euro ou les
pays de l’OCDE.
D’autre part, ces modèles se focalisent sur l’analyse de la politique monétaire, de la
politique budgétaire ou de l’ouverture économique, tout en isolant la question de l’incidence
de la crédibilité des institutions sur l’efficacité de la politique macroéconomique.
En conséquence, puisqu’il découle que les économies avancées et les pays en
développement se distinguent par l’existence des facteurs endogènes affectant les mécanismes
de propagation des impulsions macroéconomiques, dès lors il serait nécessaire de prendre
plus sérieusement en compte la proposition d’Acemoğlu [2010] évoquée précédemment, dans
l’objectif de construire des modèles DSGE avec des équations peignant assez convenablement
le contexte africain. Ainsi, plutôt que de s’atteler uniquement sur la lecture et la validité des
résultats des simulations après modifications, étalonnage ou estimation des modèles
canoniques, il s’avère d’autant important de revenir sur les « fondations » à l’effet de
reproduire le plus convenablement possible, sur base des données disponibles, les faits
stylisés propres aux économies africaines tels qu’identifiés tout au long du texte et donc, de
préserver les parts respectives de la réalité et de la rigueur dans la dérivation des fondations
microéconomiques des modèles DSGE leur dédiés.
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