12è édition Jeudi 19 juin 2014 Le prix du livre d’histoire sur le site Internet du Sénat http://www.senat.fr/evenement/livre_histoire_2014/index.html 1 2 Prix du Sénat du livre d’histoire 2013 ©Le Sénat Depuis 2003, le Prix du Sénat du Livre d’Histoire rend hommage aux historiens, jeunes auteurs, chercheurs ou historiens confirmés. Présidé par M. Jean-Noël JEANNENEY, Professeur émérite des universités, ancien ministre et le jury, composé d’éminents historiens, ont la tâche de choisir, parmi les très nombreux ouvrages publiés dans les 12 derniers mois, le lauréat ou la lauréate qui se verra remettre son prix par M. Jean-Pierre BEL, Président du Sénat, en présence des Sénatrices et de Sénateurs ainsi que d’un très large public d’historiens, de personnalités et d’amateurs d’Histoire. M. Jean-Louis BRUNAUX, Lauréat du prix 2013 © Le Sénat 3 En organisant ce prix et en décernant cette récompense, le Sénat, assemblée parlementaire, réaffirme l’utilité civique de la réflexion historique au service de l’ensemble de nos concitoyens. Le jury a examiné cette année encore, au cours de plusieurs réunions de travail, près de 150 ouvrages aux formes multiples (essais, récits, enquêtes, mémoires ou biographies) et aux sujets relevant de genres et d'époques historiques très différents. S’associant pleinement aux commémorations du centenaire de la Première guerre mondiale, le Sénat remettra en 2014 un Prix spécial du jury, dédié à la Grande Guerre. 4 Le jury 2014 est composé Président : M. Jean-Noël JEANNENEY, Professeur émérite des Universités, ancien ministre Mme Hélène AHRWEILER, Historienne M. Jean-Pierre AZÉMA, Historien M. Jean CABANNES, Directeur du Secrétariat du Bureau, du Protocole et des Relations internationales du Sénat M. Philippe-Jean CATINCHI, Historien, Journaliste au Monde M. Marc FERRO, Historien M. Jean GARRIGUES, Historien Mme Valérie HANNIN, Historienne, Directrice de la rédaction du magazine L'Histoire M. Alain MÉAR, Conseiller d’État Mme Claude MOSSÉ, Historienne M. Jean-Pierre RIOUX, Historien, Directeur de Vingtième Siècle (revue d'histoire) M. Maurice SARTRE, Historien M. Benjamin STORA, Historien M. Laurent THEIS, Historien, Conseiller pour l'histoire au Point Mme Annette WIEVIORKA, Historienne Contacts: Bertrand Pellé 01 42 34 24 35, [email protected] Yvelise Lapasin 01 42 34 22 90, [email protected] 5 Le Président : Jean-Noël JEANNENEY Jean-Noël JEANNENEY est un ancien élève de l'École Normale Supérieure, diplômé de l'Institut d'Études Politiques, agrégé d'histoire et docteur ès lettres. Il est professeur émérite des universités à l’Institut d’Études Politiques depuis 1977. Il a présidé Radio France et Radio France internationale de 1982 à 1986 et la Mission du Bicentenaire de la Révolution française en 1988-1989. Il a été Secrétaire d'État au Commerce extérieur (1991-1992) et à la Communication (1992-1993) et président de la Bibliothèque nationale de France de 2002 à 2007, où il a mené le combat pour la création d’Europeana, bibliothèque numérique européenne. Il préside actuellement le Conseil scientifique des Rendezvous de l’Histoire de Blois, les Rencontres de la photographie d’Arles, le jury du Prix du livre d’Histoire du Sénat. Il est président d’honneur du festival international du Film d’Histoire de Pessac. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages historiques et films documentaires pour la télévision, d’une pièce de théâtre (L’un de nous deux, Blum et Mandel) et notamment d’un essai en cours sur la commémoration « La Grande guerre, si loin, si proche, réflexions sur un Centenaire » (Le Seuil) et d’un recueil de photographies « Jours de Guerre 1914-1918 » (Les Arènes) qui a inspiré l’exposition du Jardin du Luxembourg actuellement proposé au public. Il produit chaque samedi matin l'émission « Concordance des temps » sur France Culture. 6 Hélène AHRWEILER est une universitaire française née à Athènes (Grèce). Diplômée de l’Institut anglais, de l’Institut français et de l’université d’Athènes. Diplômée de l’Ecole pratique des Hautes Études de Paris. Docteur ès lettres. Docteur en histoire. Chercheur, puis maître de recherche au CNRS (1955-1966). Elle est professeur à la faculté des lettres de l’Université Paris-I Sorbonne (depuis 1967), directeur du département d’histoire et président de la commission recherches (1969-1970), premier vice-président (19701973), président (1976-1981), puis président honoraire (depuis 1982). Recteur d’académie et chancelier des universités de Paris (1982-1989), Secrétaire général du Comité international des sciences historiques (1980-1990). Président de l’université de l’Europe, Vice-président, puis Président honoraire du comité d’éthique pour les sciences. Vice-président du conseil de la Maison des sciences de l’homme, puis président (19821989), Vice-président du Conseil supérieur de l’éducation nationale (1983-1989). Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou : vice-président du conseil d’orientation (1976-1989), puis président (1989-1991), Président du centre culturel européen de Delphes (Grèce). Président du théâtre national d’Athènes. Commandeur de l’ordre de la Légion d’honneur, Grand Officier de l’ordre national du Mérite. Officier de l’ordre des Palmes académiques. Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. *** Jean-Pierre AZÉMA Professeur des Universités émérite, agrégé d’histoire et docteur ès-lettres, enseignant à l’Institut d’Études Politiques de Paris à partir de 1971. Il est spécialiste d’histoire politique de la France au XXème siècle et de la Seconde guerre mondiale. Membre de la Commission Rémond sur « Paul Touvier et l’Eglise » et sur « Le fichier juif ». Il est également conseiller historique de la série télévisée « Un village français ». - La Troisième République (en collaboration avec Michel Winock ; Calmann- Lèvy, 1970 réédité en 1991) - De Munich à la Libération : 1938-1944 (Le Seuil, 1979, réédité en 2002) - Edition annotée de Déposition de Léon Werth (Viviane Hamy) -1938-1948 : les années de tourmente, Dictionnaire critique (en coédition avec François Bédarida ; Flammarion, 1995) - Vichy (1940-1944) en collaboration avec Olivier Wieviorka (Perrin, 1997) - Jean Moulin, le rebelle, le politique, le résistant (Perrin, 2003) - 1940, l’année noire (Fayard, 2010) - L'Occupation expliquée à mon petit-fils (le Seuil, 2012) - Vichy-Paris, les Collaborations (André Versaille éditeur, 2012) 7 *** Jean CABANNES est directeur du Secrétariat du Bureau, du Protocole et des Relations Internationales du Sénat. Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, titulaire d’un diplôme d’études approfondies de droit social, docteur d’État en droit, Jean Cabannes fut reçu au concours d’administrateur du Sénat en 1978. Il fut affecté au service des impressions de la documentation parlementaire et de l’informatique de 1978 à 1982. Il fut ensuite administrateur à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées de 1982 à 1990, puis au service du personnel du Palais du Luxembourg de 1990 à 1992, étant parallèlement chargé d’enseignement en droit constitutionnel à la faculté Jean Monnet (Université Paris-Sud XI) de 1980 à 1992. Conseiller, responsable du secrétariat de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat de 1992 à 1999, Jean Cabannes fut de décembre 1999 à décembre 2005 directeur de l’informatique et des technologies nouvelles du Sénat. Nommé directeur du Cabinet du Président du Sénat en décembre 2005, il occupa ces fonctions jusqu’au 1er octobre 2008. Il fut ensuite directeur du Service du Secrétariat Général de la Présidence d’octobre 2008 à janvier 2011. Il exerce depuis cette date les fonctions de directeur du Secrétariat du Bureau, du Protocole et des Relations Internationales du Sénat. *** Philippe-Jean CATINCHI. Cap corsin, né au sein d'une famille de musiciens, Philippe-Jean Catinchi est, par ordre alphabétique, adepte de la course d'orientation et de la course en montagne, admirateur de Vladimir Nabokov et d'Italo Calvino, agrégé d'histoire, auteur de livres pour la jeunesse et d'un essai sur les polyphonies corses, escrimeur, client inconditionnel de Lubitsch, Kurosawa et Tarkovski, disciple autoproclamé de Philippe Ariès et de Robert Mandrou, fan d'Isabelle Adjani, d'Ava Gardner et de Greta Garbo, journaliste au "Monde" (il faut bien vivre), médiéviste impénitent (membre du jury du Prix de la Dame à la Licorne de Cluny), père de trois enfants (il faut bien les nourrir) et grand-père dans le mouvement, spécialiste de Marguerite Yourcenar et... soucieux d'éviter les étiquettes réductrices. Une gageure, en somme. Depuis l’automne 2009, il dirige les Presses Universitaires de Lyon. 8 *** Marc FERRO Directeur d'études à l'EHESS (1964) et co-directeur des Annales depuis 1970. * Honoris Causa de la RGGU de Moscou, 1998. * Honoris Causa de l’université de Bordeaux, 2003. * Honoris Causa de l’université de Santiago du Chili, 2006. * Membre de l’Academia Europaea (The Academy of Europe) depuis 2009. Ses principaux ouvrages portent sur la Révolution de 1917, la colonisation et les indépendances, Cinéma et histoire, l'Histoire sous surveillance, Pétain, l'Histoire de France, le ressentiment dans l'Histoire, le choc de l'Islam et sur l'enseignement de l'Histoire (traduits en 19 langues). Il a animé « Histoire parallèle » sur Arte de 1989 à 2001. Il a reçu le prix Saint Simon de l’Institut de France en 2011. *** Jean GARRIGUES Ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay Saint-Cloud, Jean Garrigues est Professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans et à Sciences Po Paris. Ses recherches portent sur la vie politique en France et en Europe du milieu du XIXe siècle à nos jours, notamment sur les relations entre pouvoir économique et pouvoir politique, les centres, les libéraux, la vie parlementaire, les contre-pouvoirs et les groupes de pression, les scandales et les mythologies politiques. Ses principaux ouvrages sont : Le général Boulanger (Olivier Orban, 1991, réédition Perrin 1999), La République des hommes d'affaires, 1870-1900 (Aubier, 1997), Les patrons et la politique. De Schneider à Seillière (Perrin, 2002, réédition 2011), Les groupes de pression dans la vie politique contemporaine en France et aux États-Unis de 1820 à nos jours (Presses Universitaires de Rennes, 2002), Les Scandales de la République (Robert Laffont, 2004, réédition Nouveau Monde, 2010 et 2013), Les Grands discours parlementaires de la Troisième République (Armand Colin, 2006), Les Grands discours parlementaires de la Cinquième République (Armand Colin, 2006), Histoire du Parlement de 1789 à nos jours (Armand Colin, 2007), La France de la Vè République. 1958-2008 (Armand Colin, 2008), Les Hommes providentiels, Histoire d'une fascination française (Le Seuil, 2012), Le Monde selon Clemenceau (Tallandier, 2014). Depuis 2002, il préside le Comité d'histoire parlementaire et politique (CHPP) et dirige la revue Parlement(s), Revue d'histoire politique ainsi que les collections d'histoire politique "Cliopolis" et « Polen », publiées aux éditions Classiques Garnier. Il est par ailleurs viceprésident de la Commission internationale d'histoire des Assemblées d'État. Il est membre du jury du prix de thèse de l'Assemblée Nationale et du prix Jean Zay, du conseil scientifique des « Rendez-Vous de l'Histoire » et du Comité d'histoire de la Ville de Paris, ainsi que du conseil d'administration de la Société d'histoire de 1848. 9 *** Valérie HANNIN Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, agrégée d’histoire, Valérie Hannin est actuellement en poste au lycée Racine de Paris, directrice de la rédaction de la revue L’Histoire, membre du Conseil d’administration du Festival international du film d’histoire de Pessac et du Conseil scientifique des Rendez-vous de l’histoire de Blois. *** Alain MÉAR Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris (1970), Diplômé d’études supérieures de droit public (1972), Diplôme d’études supérieures de sciences politiques (1974). Carrière à l’extérieur du Conseil d’Etat 1976-1981 Administrateur des services du Sénat, service de la trésorerie 1982-1986 Responsable du secteur des collectivités locales et du droit rural à la commission des lois du Sénat 1986-1987 Conseiller auprès du secrétaire d’Etat chargé des collectivités locales puis Conseiller technique au cabinet du ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, chargé des affaires européennes 1987-1989 Responsable de la division des lois au service de la séance du Sénat 1989-1992 Administrateur principal à la commission des finances du Sénat 1992-1997 Conseiller Responsable du secrétariat administratif de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation 1998-1998 Directeur du service des collectivités territoriales du Sénat 1998-2005 Directeur du cabinet du Président du Sénat 2005-2007 Conseiller d’État Section du contentieux 2007- 2013 Membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel 2013 Conseiller d’État, section du contentieux 10 *** Claude MOSSÉ Agrégée d’Histoire. Docteur d’Etat. A enseigné comme assistante à la Faculté des Lettres de l’Université de Rennes de 1950 à 1956. Après deux années de détachement au CNRS, elle a été nommée maître de conférences puis Professeur à la Faculté des Lettres de l’Université de Clermont-Ferrand (1958-1968). A participé à la création en janvier 1968 du Centre Universitaire expérimental de Vincennes, devenu Université de Paris VIII à Vincennes, puis à Saint-Denis où elle a enseigné jusqu’à sa retraite en septembre 1993. Elle a participé avec J.P. Vernant et P. Vidal-Naquet à la création du Centre de Recherches comparées sur les sociétés anciennes, devenu Centre Louis Gernet, et à ce titre assuré un séminaire à l’EHESS. A publié un certain nombre d’ouvrages depuis sa thèse, La Fin de la démocratie athénienne (PUF, 1962), les uns destinés à un public étudiant, les autres à un public plus large, qui ont bénéficié de nombreuses traductions. On citera en dernier lieu deux biographies : Alexandre, la destinée d’un mythe (Payot, 2001) et Périclès, l’inventeur de la démocratie (Payot, 2005) et un recueil d’articles ; D’Homère à Plutarque (Bordeaux, Ausonius, 2007). *** Jean-Pierre RIOUX Agrégé d’histoire, spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la France contemporaine, Jean-Pierre Rioux a été professeur de lycée, universitaire (Paris X-Nanterre), directeur de recherche au CNRS (Institut d’histoire du temps présent), enseignant et chercheur à Sciences Po Paris, inspecteur général de l’Éducation nationale. Directeur de Vingtième Siècle. Revue d’histoire (Presses de Sciences Po), ancien conseiller de la direction de L’Histoire, il collabore à La Croix et participe à la direction scientifique des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, aux travaux de la Fondation Charles de Gaulle et de l’Institut Pierre Mendès France. Il préside la Rencontre des mémoires de Strasbourg. Auteur et directeur d’une quarantaine d’ouvrages depuis La Révolution industrielle (le Seuil, 1971), il a notamment publié De Gaulle. La France à vif (Pluriel, 2000), Au bonheur la France (Perrin, 2004), Jean Jaurès (Perrin, 2006), La France perd la mémoire (Perrin, 2006), Les centristes : De Mirabeau à Bayrou (Fayard, 2011), La France coloniale sans fard ni déni : De Ferry à de Gaulle en passant par Alger (André Versaille, 2011) et tout récemment La mort du lieutenant Péguy : 5 septembre 1914 (Tallandier, 2014). 11 *** Professeur émérite d'Histoire ancienne à l'Université François-Rabelais (Tours) et membre senior de l'Institut Universitaire de France, Maurice Sartre consacre ses travaux à l'histoire de la Méditerranée orientale et du ProcheOrient entre la conquête d'Alexandre et la conquête islamique. Spécialiste des inscriptions grecques et latines de la Syrie et de la Jordanie, dont il a publié plusieurs volumes, il a donné en 2001 (2e édition 2003) une première synthèse sur l'histoire de la Syrie gréco-romaine (D'Alexandre à Zénobie. Une Histoire du Levant antique, IVe s. av. IIIe s. ap. J.-C., Fayard). Il a également consacré une partie de ses recherches à l'histoire de l'Asie Mineure (L'Asie Mineure hellénistique, Armand-Colin, 2003), à l'ensemble de la Méditerranée (L'Orient romain, Le Seuil, 1991). D'une manière générale, il s'intéresse à tous les phénomènes culturels et politiques issus de la conquête d'Alexandre, embrassant aussi bien l'ensemble de l'histoire du monde grec (Histoires grecques, Le Seuil 2006, éd. poche, 2009) que des aventures plus individuelles (Zénobie. De Palmyre à Rome, Perrin 2014 avec Annie Sartre). Soucieux de la diffusion de la recherche historique auprès d'un large public, il a participé à la création des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois et est membre du comité de rédaction de L'Histoire. Il dirige par ailleurs la revue Syria, organe de l'Institut Français du ProcheOrient, et a présidé de 2001 à 2009 l'Institut Européen d'Histoire et des Cultures de l'Alimentation. Maurice SARTRE *** Benjamin STORA est Professeur des universités, et Inspecteur Général de l'Éducation Nationale (IGEN). Il a enseigné à l’Université Paris 13 et l'INALCO, l’histoire du Maghreb contemporain (XIXe et XXe siècles), les guerres de décolonisations, et l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe. Docteur en sociologie (1978), et docteur d’État en Histoire (1991), il a été le fondateur en 1991 de l’Institut Maghreb-Europe. Membre de l’École Française d’Extrême-Orient (EFEO), il poursuit en 1995 et 1996 des recherches au Vietnam. Il vit alors à Hanoi, pour une étude portant sur les imaginaires de guerres Algérie-Vietnam. Puis, il a été Professeur invité à la Freï universität de Berlin (2011), à l’université de New York (NYU, 1998), et chercheur trois années à Rabat, au Maroc (1998-2001) pour une recherche sur les nationalismes marocains et algériens (publié sous le titre : Maroc, Algérie, histoires parallèles, destins croisés, Ed Maison neuve et Larose, 2002). Il a publié plus d’une trentaine d’ouvrages, dont les plus connus sont une biographie de Messali Hadj (réédition Hachette Littérature-poche, 2004) ; La gangrène et l’oubli, la mémoire de la guerre d’Algérie (La Découverte, 1991) ; Appelés en guerre d’Algérie (Gallimard, 1997) ; Algérie, la guerre invisible (Éditions Presses de Sciences Po, 2000). Il a dirigé avec Mohammed Harbi l’ouvrage collectif, La guerre d’Algérie, aux éditions Robert Laffont (en 12 poche, Hachette Littérature, 2006). En 2006, Benjamin Stora publie : Les Trois exils. Juifs d’Algérie, nommé pour le Prix Renaudot Essais. En 2007, il codirige avec Émile Temime un ouvrage sur l’histoire des immigrations en France, Immigrances, et publie un essai sur son parcours intellectuel, Les guerres sans fin. Un historien, la France et l’Algérie, (Éditions Stock, 2008). En 2009, son livre Le Mystère De Gaulle, son choix pour l’Algérie (Robert Laffont, 2009) rencontre un grand écho dans la critique française et algérienne. Dans le domaine des images, Benjamin Stora a été le conseiller historique du film Indochine, Oscar du meilleur film étranger (1993), le commissaire des expositions La France en guerre d’Algérie (Musée des Invalides, 1992), avec Jean-Pierre Rioux. Il est l’auteur, avec Bernard Favre, du documentaire Les années algériennes (quatre fois une heure) diffusé en 1991 sur France 2. Puis, avec Jean-Michel Meurice, il a réalisé le documentaire Été 62 en Algérie, l’indépendance aux deux visages diffusé le 7 juillet 2002 sur France 5. Il est le conseiller historique, en 2010, du film Le Premier homme, adaptation au cinéma du roman d’Albert Camus, par le cinéaste italien Gianni Amelio. Son documentaire "La déchirure" diffusé sur France 2 en 2012, a obtenu le Grand Prix Méditerranée de l'audiovisuel. *** Laurent THEIS est ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en histoire. Après avoir enseigné l’histoire du Moyen Âge à la Sorbonne, il devient haut fonctionnaire à l’Assemblée nationale, tout en poursuivant des activités d’éditeur et de critique. Président (1997-2002) puis président honoraire de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, il est membre du Comité de rédaction du Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, de la revue L’Histoire et de la revue Commentaire. Collaborateur régulier de l’hebdomadaire Le Point, il siège au jury du prix Guizot, du prix de la Biographie du Point, du prix ProvinsMoyen Age, et des prix de la Fondation Napoléon. Il est l’auteur d’ouvrages d’histoire parmi lesquels La guerre d'Algérie ou le temps des méprises (En coll. avec Philippe Ratte, Mame, 1974). Dagobert, un roi pour un peuple, (Fayard, 1982) et L'avènement d'Hugues Capet (coll. Trente journées qui ont fait la France, Gallimard, 1984). L'héritage des Charles, de la mort de Charlemagne aux environs de l'an mil,Vol. 2 de Nouvelle histoire de la France médiévale (Seuil, 1990). Histoire du Moyen Âge français (Chronologie commentée, Perrin, 1992) ; Clovis, de l’histoire au mythe (Complexe, 1996) ; Robert le Pieux, le roi de l'an mil (Perrin, 1999, prix de la biographie historique de l'Académie française) ; François Guizot (Fayard, 2008). 13 *** est directrice émérite de recherche au CNRS (IRICE- Paris 1 Panthéon-Sorbonne), membre du Conseil supérieur des archives et du comité de rédaction de la revue L'Histoire. Elle préside la commission Histoire et Recherches de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Elle a publié et dirigé de nombreux ouvrages portant notamment sur la mémoire du génocide: Déportation et génocide. Entre la mémoire et l'oubli (Pluriel, 1991, prix Henri Hertz; L'Ere du témoin (Pluriel,1998), Auschwitz, soixante ans après (Robert Laffont, 2005); sur les procès du nazisme : Le procès du Nuremberg (Ouest-France, Mémorial de Caen, 1995) et Eichmann. De la traque au procès (André Versaille, 2011); sur le communisme : Ils étaient Juifs, résistants, communistes (Denoël, 1984), Maurice et Jeannette. Biographie du couple Thorez (Fayard, 2010, Prix d'Académie). Son itinéraire d'historienne est l'objet du livre d'entretiens avec Séverine Nikel : L'Heure d'exactitude. Mémoire, histoire, témoignage (Albin Michel, 2011). Elle vient de publier (en collaboration avec Michel Laffite) A l'intérieur du camp de Drancy (Albin Michel, 2012). Annette WIEVIORKA 14 Prix du Sénat du livre d’histoire 2014 Le jury du Prix du Sénat du livre d'histoire, présidé par M. Jean-Noël JEANNENEY, professeur des universités, ancien ministre, a retenu l’ouvrage suivant : Le procès de Socrate est une des images les plus célèbres de l'histoire de l'Athènes classique. Les guerres médiques ou les marbres du Parthénon en offrent le versant lumineux, la condamnation du maître de Platon, elle, en incarne la légende noire. Le plus souvent, l'événement est présenté comme la faute impardonnable de la démocratie athénienne, la preuve d'une cité intolérante, persécutant ses élites intellectuelles. À l'opposé, les défenseurs de la démocratie athénienne s'évertuent à en relativiser la portée, en le réduisant à un incident, voire en justifiant la condamnation du philosophe. C'est ainsi qu'au fil des âges, le procès de Socrate s'est transformé en procès de la démocratie athénienne - et par extension, de la démocratie elle-même. Ce livre entreprend d'écrire une histoire de cette démocratie à la lumière du procès de 399, mais il va plus loin en étudiant les différentes facettes de la subversion socratique, qui tiennent non seulement à la philosophie politique de Socrate, mais à ses mœurs et à l'originalité de sa pédagogie. Enfin, le procès est inséparable des multiples relectures qui l'accompagnent depuis les premiers temps de l'ère chrétienne. Des Pères de l'Église qui faisaient du philosophe un précurseur du christianisme au "Socrate sans-culotte" de la Révolution française, en passant par le "Saint-Socrate" d'Érasme ou le "patron des philosophes" construit par la pensée des Lumières, c'est l'histoire de notre propre rapport à la démocratie athénienne qui s'écrit. 15 Je suis né le 8 janvier 1978 à Paris. J’y ai fait toute ma scolarité avant de partir à Strasbourg juste après le bac, en 1995, pour entrer au lycée Fustel de Coulanges en classe préparatoire littéraire, dans l’idée, à cette date, de faire de la philosophie. Mais c’est en histoire que j’ai intégré l’École Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (aujourd’hui ENS Lyon) en 1998 – j’y ai d’ailleurs eu comme professeur Patrick Boucheron. Après avoir consacré une maîtrise en histoire et cinéma au travail d’Eisenstein, j’ai passé l’agrégation d’Histoire. C’est le programme d’histoire ancienne cette année-là au concours qui m’a « converti » à l’histoire grecque, et je me suis inscrit à l’université Paris 1 avec Pauline Schmitt Pantel pour réaliser un DEA en 2002-2003. Je suis devenu l’année suivante Allocataire Moniteur Normalien à Paris 1 pour trois ans, puis ATER (de 2006 à 2008). Durant ces mêmes années, j’ai participé avec quelques amis aux premiers pas de la revue interdisciplinaire Geste, et c’est dans ce contexte que j’ai rencontré, en 2004, Daniel Cordier. Après avoir été deux ans durant ATER à l’université Paris Est Marne la Vallée (de 2008 à 2010), j’ai été élu maitre de conférences en histoire grecque à Paris 1 en 2010. Durant la fin de ma thèse (réalisée sous la direction de Pauline Schmitt), j’ai rédigé un petit ouvrage de chronologie grecque à destination des étudiants : Chronologie de la Grèce ancienne, paru en 2009 aux éditions Points-Seuil. Le livre issu de ma thèse a été quant à lui publié aux Publications de la Sorbonne en 2010 sous le titre suivant : La cité des réseaux. Athènes et ses associations, VIe-Ier siècles avant J.-C. Consacré au phénomène associatif public et privé dans la cité classique et hellénistique (analysé ici en termes de 16 réseaux), cet ouvrage s’inscrit en grande partie dans le sillage des études sur le politique en Grèce ancienne, telle qu’elles ont pu être conduites par Pierre Vidal-Naquet, Claude Mossé ou Pauline Schmitt. Au sein de mon équipe de recherches ANHIMA (Anthropologie et histoire des mondes anciens), j’ai organisé à partir de 2009 un programme de recherches consacré justement au politique en Grèce ancienne. C’est dans ce cadre que nous avons édité, avec Vincent Azoulay, les actes d’un colloque international : Clisthène et Lycurgue d’Athènes. Autour du politique dans l’Athènes classique, Paris, 2011. Au sein d’ANHIMA, je m’occupe désormais d’un axe d’étude consacré au droit grec, et suis secrétaire de rédaction d’une des revues scientifiques du centre, Les Cahiers des mondes anciens. L’événement Socrate a eu pour point de départ un cours de licence 3ème année que j’ai pu dispenser à Paris 1 en 2011 et 2012. À la fin de l’année 2012, parallèlement à la fin de cet ouvrage – et dans l’urgence – j’ai réalisé un livre d’entretiens avec Daniel Cordier, consacré à son travail d’historien et de mémorialiste : De l’Histoire à l’histoire, Gallimard, 2013. En 2013, je suis parti pour un séjour de recherche de six mois au Center For Hellenic Studies (Harvard University) de Washington D.C., pour travailler sur un nouveau projet : les esclaves publics des cités grecques à l’époque classique et hellénistique. Le livre issu de ce travail devrait paraître en 2015. 17 **** Prix Spécial du jury dédié à la commémoration de la Grande Guerre Le jury du Prix du Sénat du livre d'histoire, présidé par M. Jean-Noël JEANNENEY, professeur des universités, ancien ministre, a retenu l’ouvrage suivant : Figure majeure de l’histoire française et européenne, personnage central de la République et du socialisme, premier mort de la Grande Guerre par son assassinat le 31 juillet 1914, héros du Panthéon depuis 1924, Jean Jaurès (1859-1914) ne bénéficie pourtant pas d’une biographie à la hauteur de sa place dans l’histoire contemporaine. C’est chose faite aujourd’hui avec l’ouvrage des historiens Gilles Candar et Vincent Duclert, qui orchestre les sources les plus vastes tout en restituant les acquis les plus récents de la recherche. Se dessine un portrait passionnant de ce brillant normalien, philosophe, professeur, plus jeune député de France, grand orateur et journaliste pénétrant, patriote internationaliste, fondateur du socialisme démocratique, aux avant-postes de la République. Son attention constante à la question sociale l’amène à s’engager dans de très nombreuses luttes ouvrières, paysannes, syndicales, intellectuelles. Ses écrits innombrables témoignent de ce choix de la justice et de la cause de l’humanité. Ce livre défend une interprétation de l’homme et de son action dans l’étude du combat politique, intellectuel et moral qui entraîna Jaurès tout au long de son existence, et même par-delà sa mort puisque sa mémoire continue d’agir puissamment sur les représentations contemporaines. Jaurès est un symbole pour les sociétés, un emblème à gauche, parfois disputé à droite, une icône aussi pour des générations de militants, un objet d’étude enfin, sans cesse renouvelé. 18 Gilles Candar Né le 16 janvier 1954 à Paris 14e, collégien et lycéen à Lakanal (Sceaux) où il a notamment comme professeurs d'histoire Georgette Haas, Yves Gauthier et André de Moura, élève-professeur aux IPES (1972-1976), professeur agrégé d'Histoire (1976) a enseigné dans des établissements variés : collèges, lycées classiques et techniques, ZEP, CPGE à Arras (lycée Guy Mollet), au Kremlin-Bicêtre (lycée Darius Milhaud), à Champignysur-Marne (collège des Boullereaux), L'Haÿ-les-Roses (lycée Gustave Eiffel), Cachan (collège Ronsard), Paris (lycée François Villon) et Nantes (lycée Guist'hau). Il est actuellement professeur de chaire supérieure en histoire au lycée Montesquieu du Mans. De 1995 à 2003, il a été responsable du secteur éducatif du musée d'Orsay. Il a préparé et soutenu une thèse en histoire dirigée par Madeleine Rebérioux (Paris VIII) sur Jean Longuet. Socialisme et internationalisme. Présidé par Maurice Agulhon, son jury de thèse comprenait en outre Jean-Marie Vincent, Jean-Jacques Becker et Gilles Le Béguec. Il participe depuis 1981 à l'animation de la Société d'études jaurésiennes : secrétaire et directeur du Bulletin, responsable des comptes rendus, puis directeur des Cahiers Jaurès, président depuis 2005 à la suite de Madeleine Rebérioux. il est membre aussi du comité de rédaction de Mil Neuf Cent, revue d'histoire intellectuelle et membre du conseil d'administration d'Ent'revues qui publie La Revue des revues. Adepte du travail collectif, il a publié de nombreux articles d'histoire politique, culturelle ou sociale et participé à plusieurs équipes éditoriales, colloques, séminaires et rencontres. Il a édité avec Jacqueline Pluet-Despatin les Lettres de Lucien Febvre à Henri Berr (Fayard, 1997), les Carnets de Marcel Cachin avec Christophe Prochasson, Nicolas Werth et Brigitte Studer, sous la direction de Denis Peschanski (1993 et 1995), les Souvenirs de Charles Bonnier, un recueil de textes de Paul Lafargue avec Jean-Numa Ducange, de nombreuses anthologies de Jaurès, seul ou avec Madeleine Rebérioux, Guy Dreux, Christian Laval, Catherine Moulin, Antoine Casanova (...) Il a publié plusieurs notes et essais pour la Fondation Jean Jaurès qui l'a choisi comme co-commissaire de l'exposition Jaurès organisée aux Archives nationales hôtel de Soubise en 2014. Auteur d'une Histoire politique de la IIIe République (La Découverte, "Repères", 1999), il a 19 codirigé avec Jean-Jacques Becker l'Histoire des gauches en France (XIXe-XXe siècles), la Découverte (2004 et 2005). Avec Madeleine Rebérioux, il dirige depuis 2000 une édition scientifique des Œuvres de Jean Jaurès en dix-sept volumes chez Fayard placée sous la responsabilité de la Société d'études jaurésiennes qui permet un renouvellement de la connaissance et de la compréhension de la vie et de l'œuvre de Jean Jaurès et des socialistes de son temps. Vincent Duclert Vincent Duclert est un historien de la politique en France et en Europe. Il est spécialiste de la République et de l’affaire Dreyfus. Il a notamment publié la première biographie du capitaine Dreyfus (Fayard, 2006), le volume 1870-1914 de l’Histoire de France (La République imaginée, 2010), et un essai, L’avenir de l’histoire (Armand Colin, 2010). Il a codirigé le Dictionnaire critique de la République (Flammarion, 2002 rééd. 2007) et The French Republic. History, Values, Debates (Cornell University Press, 2011). Il anime depuis 2008 la collection « Nouvelles biographies historiques » aux éditions Armand Colin. Enseignant-chercheur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Cespra), secrétaire de la Société d’études jaurésiennes (1995-1999), il contribue au centenaire de la mort de Jaurès par ses travaux dont Jean Jaurès écrit avec Gilles Candar (Fayard, 2014), Jean Jaurès, la politique et la légende (Autrement, 2013), Jean Jaurès. La République (Privat, 2014), et par l’exposition dont il est chargé au Panthéon, « Jaurès contemporain » (25 juin 11 novembre 2014). En lien avec ses travaux sur l’affaire Dreyfus, sur Jaurès et sur l’histoire européenne, il prépare une étude sur la France devant le premier génocide du XXe siècle. **** 20 Les lauréats des précédentes éditions 2013 – Jean-Louis Brunaux : Alésia, 27 septembre 52 av JC (Gallimard) 2012 – Ivan Jablonka : Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus (Seuil) 2011 – Vincent Azoulay : Péricles. La démocratie athénienne à l’épreuve du grand homme (Armand Colin) 2010 - Jean-Louis Crémieux-Brilhac : Georges Boris, trente ans d'influence Blum, de Gaulle, Mendès France (Gallimard) 2009 - Grégoire Kauffmann : Edouard Drumont (Perrin) 2008 - Denis Lacorne : De la religion en Amérique - essai d’histoire politique - (Gallimard) 2007- Paul Veyne : Quand notre monde est devenu chrétien (312-394) (Albin Michel) 2006 - Mona Ozouf : Varennes : la mort de la royauté, 21 juin 1791 (Gallimard) 2005 - Olivier Pétré-Grenouilleau : les traites négrières (Gallimard) 2004 - Colette Beaune : Jeanne d’Arc (Perrin) 2003 - François Azouvi : Descartes et la France (Fayard) 21 22
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