PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:49 Page 1 MAI 2014 Les projets pilotes pompes IV : une saine concurrence et une bonne dose de fierté PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:49 Page 2 Partageons pour de meilleur soins V Projet pilote : un partenariat pour améliorer l’accès aux pompes IV ous trouvez embarrassant de perdre vos clés ? Imaginez la frustration des travailleurs de la santé qui perdent leur temps à chercher l’équipement médical dont ils ont besoin. D’autant plus que tenter de trouver une pompe IV en cas d’urgence, c’est bien plus que perdre son temps, c’est risquer de compromettre la santé d’un patient. Un sondage mené par le Comité Optimisation IV a démontré que les infirmières et les infirmiers de l’HGJ ont souvent des problèmes à localiser les pompes IV pour leurs patients. S’il leur est impossible de trouver une pompe disponible sur l’étage, il faut qu’ils aillent en chercher une dans une autre unité. « Le temps que les employés passent à chercher des pompes, les patients sont privés de leurs soins, soutient la coprésidente du comité Erin Cook, infirmièrechef à la Clinique d’oncologie du Centre du cancer Segal. Il arrive que nous n'ayons pas de pompe IV pour un patient et cela entraîne un retard dans son traitement. » « Le temps que les employés passent à chercher des pompes, les patients sont privés de leurs soins. E rin C ook Cherchant des moyens d’améliorer l’accès aux pompes IV, Mme Cook et la coprésidente Sophie-Line Kettenbeil ont mis sur pied ensemble un projet pilote de trois mois pour le partage des pompes. Elles ont identifié deux unités voisines – 8 Nord-ouest et 8 Ouest – qui, à compter de l’été, auront un espace centralisé commun pour entreposer leurs 40 pompes. « Pour renforcer ce partenariat, nous comptons réunir tous les travailleurs de la santé qui manipulent des pompes dans les deux services afin de discuter des objectifs du besoin ». Pour veiller à ce que le personnel trouve toujours une pompe IV, les pompes du projet pilote seront identifiées à l’aide de marqueurs fluorescents au nom des unités, et entreposées dans des armoires fermées à clé. Le programme est conçu en vue d’une meilleure utilisation des ressources de l’hôpital, dit Mme Kettenbeil. Il est plus rentable d’optimiser l’utilisation des fournitures existantes que de remplacer les pompes égarées en en achetant de nouvelles. « Sophie-Line Kettenbeil (à gauche) et Erin Cook programme. Nous aborderons aussi les aspects pratiques comme les endroits où récupérer et rapporter les pompes et les façons de procéder », explique Mme Kettenbeil, infirmière clinicienne spécialisée en otorhinolaryngologie et chirurgie thoracique. Stratégie de la ligne dure pour les pompes «balladeuses » « Nous espérons que cet arrangement générera également un bénéfice secondaire en permettant d’accroître l’utilisation des pompes, qui ont tendance à « se promener » d’un service à l’autre dans l’hôpital et à disparaître dans la nature, dit Mme Cook. Actuellement, quarante pour cent des pompes de l’hôpital sont sous-utilisées parce qu’elles sont cachées dans des armoires ou des chambres de patients par des travailleurs de la santé qui craignent de ne pas trouver une pompe disponible quand elles en auront Directeur, Rédacteur sénior, Pour nous joindre : & Communications Henry Mietkiewicz Sainte-Catherine, Bureau A-811 Gestion de Dana Frank 3755 chemin de la Côte Montreal, (Québec) H3T 1E2 514 340-8222, poste 5818 [email protected] jgh.ca Affaires publiques Glenn J. Nashen communications Stephanie Malley Rédactrice en chef Laure-Elise Singer Arlette Leveillé Contributeurs Photographies Eliot Edwards Imprimerie TLC Global Impression S ophiE -L inE k EttEnbEiL Le comité a étiqueté toutes les pompes de l’hôpital à l’aide d’un dispositif pouvant retracer leurs mouvements et permettant d’identifier qui programme la librairie des médicaments encodée dans chacune des pompes, une fonction qui réduit les risques d’erreurs médicales dans l’administration des médicaments aux patients. « L’adhérence à l’utilisation de la librairie des médicaments varie d’une unité à l’autre, explique Mme Kettenbeil. Les obstacles à une meilleure utilisation, aux dires des unités, sont l’accès limité aux pompes et le temps perdu à les chercher, ce qui laisse peu de temps pour programmer la pompe. Avec la création d’un programme de collaboration entre les services, le personnel aura plus de temps à consacrer à des pratiques qui aident à améliorer la sécurité, et nous espérons que cela se traduira par de meilleurs résultats pour nos patients. » Traduction Publications Infographiste Avec la création d’un programme de collaboration entre les services, le personnel aura plus de temps à consacrer à des pratiques qui aident à améliorer la sécurité. Geneviève Guindon JGH Audio Visual Services Laure-Elise Singer Photo de couverture Felipe Argaez JGH Audio Visual Services Publique : twitter.com/HGJ-JGH Recherche : twitter.com/ladydavisjgh Personnel : twitter.com/jghstaff facebook.com/HGJ.JGH jgh.ca/tvhgj JGHTV Au moment de mettre sous presse, toute l’information dans cetter publication était, à notre connaissance, exacte. Pulse : En troisième place du programme de prix de l'Association des relations publiques des soins de la santé du Canada (HCPRA) dans la catégorie bulletin interne 2013. PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 3 Amélioration de la performance pour la programmation des pompes Q ui donc penserait à utiliser une bibliothèque où il n’y a pas de livres ni d’endroit pour s’asseoir et se prélasser ? Il s’avère que les infirmières de l’HGJ vont de plus en plus à cette bibliothèque qui, assez curieusement, tient dans un espace de quelques pouces carrés : la bibliothèque de la pompe IV, tout simplement. Pour encourager une adhésion toujours meilleure à la programmation de la bibliothèque des médicaments dans les pompes IV, le Comité Optimisation IV a mis sur pied une série d’initiatives l’automne dernier, dont le point culminant a été une campagne d’affiches lancée à la fin de l’année. Deux affiches ont circulé dans l’hôpital, chacune s’installant dans une unité différente pour un mois : l’une d’elles est décernée à l’unité qui obtient le meilleur taux d’adhésion à la programmation, et l’autre, à l’unité(s) qui enregistre la plus forte amélioration sur le plan de l’adhésion. « Pour promouvoir le changement, nous trouvons plus efficace de motiver les employés en suscitant un sentiment de fierté au moyen de notre publicité sous forme d’affiches, plutôt qu’en pénalisant ceux qui ne se conforment pas aux objectifs, dit la coprésidente du comité Optimisation IV, Sophie-Line Kettenbeil. Les affiches sont très efficaces parce que les employés sentent qu’ils participent à une saine compétition. Les infirmières-chefs rêvent d’obtenir l’affiche et font tout pour motiver leur équipe : Nous aussi, nous l’aurons ! » « Selon nous, pour promouvoir le changement, il est plus efficace de motiver les employés en suscitant un sentiment de fierté. S ophiE -L inE k EttEnbEiL Depuis le début du programme, il y a six mois, l’observance globale de la programmation des pompes dans l’hôpital est grimpée à 81,9 %, soit une amélioration de 14,5 %. Le comité étudie les rapports d’observance de chaque unité et transmet les résultats une fois par semaine aux infirmiers et infirmières-chefs, aux infirmières cliniciennes et aux directeurs associés/directrices associées en soins infirmiers. « Nous envoyons aussi les résultats tous les mois par courriel à tous les étages, en annonçant l’unité gagnante pour l’amélioration la plus marquée, et en encourageant les autres à persévérer :… telle Sophie-Line Kettenbeil (à droite) en compagnie de l’équipe du 6 Nord-ouest, Médecine Gériatrique. À partie de la gauche : Rita Di Girolamo, infirmière-chef; Josephine Flores, infirmière auxiliaire; Joanne Kalmar, Jestalin Ragbir, Geraldine Smith, Fribourg Jean et Bei Gu, infirmières et infirmier. Le 6 Nord-Ouest et le 6 Nord, Médecine familiale, se sont partagé l’affiche en février pour l’amélioration la plus importante. Le taux mensuel d’amélioration est indiqué sur l’affiche, une augmentation de 11,6 % dans ce cas-ci. Le résultat est fixé à l’affiche avec du velcro, ce qui permet de la mettre à jour sans coût additionnel et de la transporter dans d’autres unités au besoin. ou telle unité n’est pas loin derrière, qui sera la prochaine ? » explique Erin Cook, qui préside le comité avec Mme Kettenbeil. Le personnel infirmier du 3 Ouest : un modèle d’adhésion à suivre Jusqu’à maintenant, le titre n’a été remporté que par le 3 Ouest, où l’affiche est entrée pour ne plus repartir depuis les trois mois que dure le programme. L’infirmière-chef de l’unité de récupération, Diane Brault, parle du succès de l’équipe. « L’unité démontrait déjà une forte adhésion au moment où je suis arrivée comme infirmière-chef, en janvier 2011, mais comme je possède des antécédents dans le domaine de la qualité, j’ai insisté pour qu’il y ait encore des améliorations, explique-t-elle. Il y a toujours des milliers de choses que l’on peut améliorer, il s’agit de déterminer les priorités. Les choses sont claires pour mon personnel : c’est quelque chose qui me tient à cœur. C’est incontournable, si l’outil est là et qu’il a un impact sur la sécurité des patients, alors c’est mon devoir de l’utiliser. » Chaque semaine, l’équipe du 3 Ouest prend le temps d’évaluer son adhésion. Tout résultat à la baisse entraîne une discussion. « Toutes nos infirmières veulent utiliser la bibliothèque; si elles la contournent, c’est qu’il y a une raison », soutient Mme Brault. Par exemple, si le Service de Pharmacie introduit un nouveau médicament antibiotique, il peut arriver qu’il ne soit pas encore dans l’appareil parce que les mises à jour de la bibliothèque sont périodiques, elles ne se font pas tous les jours. « Je donne à l’équipe notre taux d’adhésion et elle sait où nous en sommes. En ce moment, nous sommes à 94,5 %. Je leur dis, c'est excellent, maintenant allons-y pour 95 %. Je les pousse du mieux que je peux, mais ce n’est pas moi qui programme la pompe; tout le monde doit être motivé pour le faire. Le personnel infirmier doit comprendre l’impact que ça a sur la sécurité des patients. » L’infirmière-chef adjointe du 3 Ouest, Jackilyn Guingab, soutient la bibliothèque avec énergie auprès de ses collègues : « C’est devenu une source de fierté pour notre unité et c’est entré dans notre culture partout sur l’étage. Nous avons réalisé que le renforcement positif est ce qui fonctionne le mieux. Je félicite toujours les employés, mais je leur dis que c’est un travail d’équipe et qu’il faut travailler encore plus fort. « Les choses sont claires pour mon personnel : c’est quelque chose qui me tient à cœur. Si l’outil est là et qu’il a un impact sur la sécurité des patients, alors c’est mon devoir de l’utiliser. D iAnE b rAuLt L’infirmière-chef adjointe Marie-Claude Dumas, une autre championne au 3 Ouest, nous confie une de ses tactiques : « Personnellement, un petit rappel discret, un petit chuchotement à l’infirmière en lui demandant d’ajouter le nom du médicament, est souvent tout ce qu’il faut. Les quelques secondes de plus nécessaires à son utilisation ne sont rien comparativement à la sécurité qu’elle nous apporte. PULSE 3 PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 4 Pâtisserie palliative L 'Unité de soins palliatifs de la famille Larry et Cookie Rossy de l’HGJ prend très à cœur l’évaluation par les pairs. À l’occasion de la Saint-Valentin, les employés ont évalué leurs collègues pour les résultats obtenus dans le mélange harmonieux des saveurs, l’obtention d’une texture veloutée, et l’assemblage de formes symétriques. Des prix sont allés aux trois meilleurs des huit boulangers amateurs qui avaient cuisiné des « gâteaux d’amour » pour le deuxième concours annuel de pâtisserie de l’unité, mais c’est tout le monde qui était gagnant sur l’étage – les employés, les patients et leurs proches. Un panel de sept juges était sur place pour goûter aux gâteaux : des médecins, des infirmières et infirmiers, des techniciens en nutrition et des résidents en médecine. Chacun devait remplir avec soin les feuilles de pointage portant sur quatre critères : apparence, représentation du thème, saveur et texture. « Le caractère interdisciplinaire de notre équipe se reflète dans notre concours de pâtisserie, où l’on a une variété de professionnels et de soignants qui participent à tous les aspects de l’activité, de la cuisson des gâteaux à l’appréciation des résultats, et même à la dégustation des restes », affirme l’infirmière-chef Bessy Bitzas. C’est Suzie Mlakar, infirmière aux Soins palliatifs, qui a eu l’idée du concours de pâtisserie lorsqu’elle s’est rendu compte que beaucoup de ses collègues aimaient bien préparer des gâteaux. Même si la compétition est tout ce qu’il y a de plus sérieux, avec formulaire d’inscription, sorbet pour nettoyer le palais entre les dégustations et jury multidisciplinaire, tout se fait dans un esprit festif. « Le concours est une activité très ludique. Il apporte un regain d’énergie au personnel en nous donnant une occasion de nous rapprocher au-delà des liens professionnels, soutient Mme Bitzas. C’est aussi un excellent exercice de consolidation d’équipe. En équipe, nous aimons bien trouver des moyens pour rendre le milieu de travail positif, agréable et stimulant. » Les gagnants ont été désignés pour leurs talents culinaires ‘olympiques’ : la médaille de bronze a été décernée au chef des Soins palliatifs, le Dr Bernard Lapointe, pour sa création ornée de pensées, et l’argent est allé à Mona Rutenberg, art-thérapeute de l’HGJ, qui avait parsemé son gâteau de petits cœurs autour d’un baiser en chocolat. Mme Bitzas, qui participait au concours pour la deuxième fois, a remporté l’or pour sa production agrémentée de paroles d’airs populaires. « C’est un formidable exercice de consolidation d’équipe. nous aimons trouver des moyens pour rendre le milieu de travail positif, agréable et stimulant. b ESSy b itzAS Vivienne Myron, travailleuse sociale aux Soins palliatifs et lauréate du concours inaugural, a souligné qu’il est tout à fait normal que les employés puissent partager leurs talents particuliers avec leur « deuxième famille » à l’HGJ. Quant aux proches des patients, parmi lesquels l’équipe des Soins palliatifs avait pris soin de recruter des juges, « ils sont heureux de vivre un moment joyeux en dehors de la chambre de leur être cher, a rappelé Mme Myron. Le concours leur permet de prendre une pause dans leurs responsabilités d'aidantes et d'aidants. » Mme Bitzas a conclu en ajoutant : « les membres des familles qui ont participé nous ont dit à quel point il était important pour eux de voir les personnes qui prennent soin de leurs proches s’occuper aussi les uns des autres. » Les pâtissières et pâtissiers de l’Unité de soins palliatifs, debout à partir de la gauche : Nadia Conte, adjointe administrative; les infirmières Suzy Mlaker et Sophie Tran; Mona Rutenberg; Fotini Bokolas, adjointe administrative et maîtresse de cérémonie du concours; Bessy Bitzas; le Dr Bernard Lapointe; Vivian Myron et Shaindy Lapides, étudiante en sciences infirmières. Et les juges, assis, à partir de la gauche : David Wright, infirmier, et Areti Anastassopoulos, infirmière; Matthew Goodmurphy, étudiant en médecine; Heather Halal, infirmière; le Dr Harvey Chang (traitant); et la Dre Marcia Gillman. 4 PULSE PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 5 | jgh.ca/audeladesoins | Trois employées de longue date nommées par des collègues pour être allées Au-delà des soins L es trois dernières récipiendaires du prix Au-delà des soins ont connu une longue carrière à l’HGJ, et elles ont toujours fait preuve d’une énergie inlassable pour aider les patients. Thi Hoang, infirmière clinicienne à la Division de radio-oncologie depuis 2002 et employée de l’hôpital depuis 1988, travaille comme infirmière depuis près de 30 ans. Elle a été nommée par sa collègue Judy Bridgwater-François, elle-même infirmière clinicienne, pour les soins exceptionnels qu’elle prodigue à ses patients. « Thi donne toute son attention aux patients et à leurs proches. Non seulement elle prend le temps de les écouter, mais elle s’assure de bien comprendre leurs préoccupations. » « Prendre soin des patients a toujours été ma passion, je le fais avec amour », a dit Mme Hoang en recevant son prix Au-delà des soins, le 13 janvier. Touchée par le nombre impressionnant de personnes présentes, elle a tout de suite Thi Hoang ajouté qu’il fallait surtout reconnaître l’excellence de tous les membres du personnel. « Les techniciens de la radiologie, les nutritionnistes, les travailleurs sociaux donnent le meilleur d’euxmêmes, avec tout leur cœur, pour les patients ». Si les membres de l’équipe ne s’entendent pas sur un point, a souligné Line Bourgeois, infirmière clinicienne spécialisée de la Division d’hématologie, c’est Mme Hoang qui « essaie de parvenir à une solution en examinant la situation du point de vue de chacun et chacune pour trouver un consensus. » Chantal Paquet, infirmière en radiooncologie, a ajouté : « Ce prix, vous le méritez vraiment. Je travaille avec vous depuis 15 ans et c’est un véritable privilège. » Mme Paquet a aussi rappelé qu’en arrivant quelque part Mme Hoang (dont le prénon se prononce « tea ») se présente toujours en disant « Bonjour, je m’appelle Thi, comme si elle était une tasse de thé. En fait, elle est vraiment comme une tasse > de thé – chaude, douce et réconfortante. » Si la présence de Mme Hoang est apaisante, on peut dire que Martha Pelletier -- Marti pour ses collègues de travail – possède « une personnalité attachante et un enthousiasme communicatif », a écrit Diane Martha Pelletier Holmes, adjointe administrative et standardiste à l’Institut de psychiatrie communautaire et familiale, en soumettant la candidature de l’infirmière en psychiatrie pour le prix Au-delà des soins. « Tous ceux et celles qui connaissent Marti l’aiment beaucoup. C’est une infirmière dévouée et travaillante, les patients apprécient le soutien qu’elle leur apporte et ils sont sensibles à ses encouragements et à son empathie. » Mme Pelletier a été prise sur le fait… alors qu’elle amenait un patient prendre un café et qu’elle achetait des bouchons d’oreille à ses patients pour leur permettre de passer une bonne nuit malgré les bruits de l’hôpital. Elle est infirmière à l’HGJ depuis 20 ans, dont une grande partie à l’urgence psychiatrique. Lors de la cérémonie où on lui a présenté son prix, le 5 mars dernier, Mme Pelletier a dû passer une demi-boîte de papiers mouchoir. Elle a tenu à souligner l’appui de ses collègues en désignant d’un geste de la main tous ceux qui s’étaient rassemblés pour lui rendre hommage : « Je suis flattée, mais sans tous ceux et celles qui sont ici, je serais bien incapable de faire ce que je fais ». Puis elle a terminé en parlant de son profil « hypomaniaque », ce qui a bien fait rire ses collègues qui n’ont pas manqué de confirmer le diagnostic. « Je connais Marti depuis que je suis ici, et elle a toujours manifesté beaucoup de compassion et d’énergie, toujours prête à aider les autres. Elle est une inspiration pour nous tous », a dit Soham Rej, résident en Psychiatrie. La Dre Viviane Zicherman, psychiatre, a profité de l’occasion pour faire l’éloge de « l’excellent partenariat qui existe avec le personnel infirmier dont les membres sont particulièrement compétents, qualifiés et talentueux, comme Mme Pelletier », et pour souligner sa remarquable gentillesse et son humilité, elle qui s’empresse souvent de dire sa reconnaisssance pour ses collègues. Après 27 ans à l’HGJ, Marina Ziskin « connaît parfaitement l’hôpital, a affirmé le Dr Michael Pollak, oncologue. « Elle a bâti un réseau qui nous est maintenant d’un grand secours pour surmonter bien des obstacles ». Il n’y a pas que les médecins qui profitent du travail de Mme Ziskin, a ajouté le Dr Gerald Batist, chef de l’oncologie, les patients et leurs familles en bénéficient également. « Il y a toujours plein de monde autour de son bureau, il est clair que les gens savent où aller pour trouver de l’aide. » L’adjointe administrative a été honorée et elle a reçu un prix Au-delà des soins le 5 mars au cours d’une présentation au Centre du cancer Segal. La candidature de Mme Ziskin a été soumise par Gregory Ginzburg, gérant des Services alimentaires pour Les Auxiliaires. M. Ginzburg a souligné ses efforts constants pour améliorer le confort et le bien-être des patients. Mme Ziskin a organisé un service de coupons gratuits pour faciliter le retour des patients à la maison en taxi après un traitement, et elle a obtenu des mini tablettes qui sont mises à la disposition des patients près des fauteuils de traitement pour les aider à se détendre pendant leur Marina Ziskin traitement. Mme Ziskin a parlé des difficultés engendrées par le cancer, qu’elle décrit comme une maladie pénible. « C’est une maladie qui exige énormément du patient, de ses proches et de l’équipe médicale. Tous les membres de l’équipe apportent leur contribution, et pour être fort il faut absolument travailler en équipe », a-t-elle insisté, en ajoutant aussitôt : « Tous les matins, je suis heureuse d’aller travailler parce que je sais que nous aidons les patients. » Pour proposer le nom d’un employé qui va au-delà des soins, remplissez un formulaire en ligne, ou rendez-vous au C107 ou A-112. PULSE 5 PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 6 RécePTIon PouR célébReR le P Q uand les adjointes administratives de l’HGJ se sont mis une note pour midi le 14 février, ce n’était pas pour un rendez-vous chez le médecin ou pour réserver l’examen médical d’un patient. Cette fois, c’est dans leur agenda personnel qu’elles ont inscrit la date pour un lunch en leur honneur. Cette année, l’événement s’est tenu le jour de la Saint-Valentin et ce fut un hommage rendu à ces travailleurs de première ligne qui sont essentiels au bon fonctionnement des unités et de nos cliniques, a souligné Rosalie Johnson, coordonnatrice du Centre de ressources en soins infirmiers. La conférencière invitée, l’ergothérapeute Gaby Rosberger, a partagé des conseils sur la prévention des blessures au travail en modifiant les comportements, en améliorant la posture et en faisant des ajustements à l’équipement de bureau. Après le repas, des cadeaux et des prix ont été remis au personnel. « nous savons qu’il serait difficile pour nous de faire notre travail si elles ne faisaient pas le leur. roSALiE J ohnSon « Le nombre de patients est en augmentation constante à l’hôpital depuis les dernières années, ce qui rend l’accès et la circulation des patients d’autant plus importants pour la satisfaction des patients », a souligné Mary Lattas, coordonnatrice des cliniques ambulatoires, qui avait organisé l’événement avec Mme Johnson. « Les secrétaires médicales, au nombre d’environ 150, sont nos protectrices : elles voient à ce que les consultations aient lieu, elles gèrent les listes d’attente et les horaires des patients dans les cliniques pour que le temps soit réparti également – nous tenions à les remercier pour leur excellent travail et leur dévouement. » « Nous savons qu’il serait difficile pour nous de faire notre travail si elles ne faisaient pas le leur, a ajouté Mme Johnson, en nommant quelques-unes des nombreuses tâches effectuées par les quelque 150 agentes d’administration à l’HGJ : réservations pour les examens et les analyses, création des dossiers pour l’admission ou les congés, et communication étroite avec le Service d’admission pour la coordination des lits. Elles sont réellement au cœur des activités de l’unité ». 6 PULSE Maria Ciccone, coordonnatrice en oncologie cervicofaciale, a assisté à de nombreux dîners annuels en l’honneur des secrétaires médicales. Cette année, elle a partagé ses réflexions sur le rôle de sa coordonnatrice. « Mary [Lattas] a énormément de pain sur la planche, mais cela ne l’empêche pas de faire de la place à tout le monde. Elle nous connaît tous par notre prénom. C’est merveilleux d’avoir quelqu’un qui honore et qui respecte le travail que l’on fait, même s’il n’y a pas de titres après notre nom. » Qu’est-ce qu’on fait ? Rona Lis secrétaire médicale Orthopédie S’est jointe à l’équipe d’orthopédie il y a cinq ans Qu’est-ce qui distingue notre service ? Ce sont les gens, les soins, et la sensibilité. Nos personnes âgées, je les appelle pour voir si tout va bien. Les patients âgés sont parfois craintifs, nous voulons qu’ils soient à l’aise et nous leur offrons notre aide. S’ils sont seuls, nous devenons leurs confidents, leur famille. Nous parlons à nos patients, nous comprenons leurs frustrations, et nous leur offrons un environnement chaleureux. Nous les faisons rire, nous les aidons à passer le temps, nous voyons à ce que les préposés soient disponibles pour les aider à se rendre aux sorties. Et ils sont bien reconnaissants. Ce qui fait de nous une équipe vraiment spéciale On s’entend tellement bien, l’ortho est une équipe formidable. Nous avons un bel esprit d’équipe, parfois nous travaillons tard s’il le faut – si le médecin doit rester, nous restons. Tout ça commence par le haut, nous avons un très bon leader [Dr David Zukor, Chef d’orthopédie], et il y a beaucoup de respect entre nous. Mindy Landsman adjointe administrative Urgence psychiatrique Avec l’équipe de l’Urgence psychiatrique depuis cinq ans Pourquoi elle aime son travail Il me garde en alerte. C’est un endroit très occupé, où il y a toujours de nouveaux défis. Le nouveau Service de l’urgence L’ambiance est relativement calme au Pavillon K, et c’est plus agréable pour les patients atteints de maladie mentale. Je trouve que ça leur redonne leur dignité. Mary-Ellen Angelopoulos agente d’unité Soins intensifs S’est jointe à l’équipe de l’USI il y a sept ans, après 13 ans passés dans différentes unités incluant Orthopédie, Psychiatrie, Urgence et Médecine. Ses tâches Le téléphone, les admissions et les congés. Dans les situations d’urgence, je n’arrête jamais et je vais au-devant des besoins des patients. Il faut prévoir beaucoup de choses à l’avance afin d’être toujours prêts et de ne pas perdre de temps. Si le patient a besoin de sang ou doit passer des examens, j’ai déjà fait le nécessaire; tout est prêt avant que le médecin ne le demande. Pourquoi elle aime son travail C’est vraiment intense, mais je reçois tellement en retour. La moindre chose que je fais pour aider quelqu’un prend une valeur inestimable. Certains de nos patients et de leurs proches ne sont jamais allés à l’hôpital, ils arrivent complètement désorientés et ils vivent beaucoup de stress. Nous sommes ici pour les apaiser, les accueillir et les réconforter d’une voix douce. Parfois, même le silence et la présence suffisent. PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 7 PeRsonnel de PRemIèRe lIGne Maria Ciccone coordonnatrice, Oncologie cervicofaciale S’est jointe à l’HGJ en1997, et à l’ORL l’année suivante Ses tâches Elle s’occupe de dix secrétaires, onze médecins (dont six à plein temps), et des résidents, pour qui elle gère les horaires et la distribution du temps à la salle d’opération, et elle surveille leurs cliniques pour les avertir lorsqu’elles sont trop remplies, ou pas assez. La consolidation de l’équipe J’organise des sorties récréatives pour le personnel d’ORL, comme les dîners mensuels pour les secrétaires. C’est important d’avoir une ambiance dans laquelle le personnel de soutien se sente bien. Nous sommes un groupe multidisciplinaire très uni. Si je décèle une animosité quelconque, je convoque une réunion pour faire le point. Je soutiens tous les membres de l’équipe, mais je m’attends aussi à l’excellence de leur part. Anna Pioselli agente d’unité, Médecine interne Avec l’HGJ depuis 21 ans, elle a travaillé « partout », avant de s’installer finalement au 7 Ouest il y a 13 ans. Ses tâches Assurer la coordination pour le personnel médical, les patients et les familles, et les autres services La camaraderie au sein de son équipe Dans l’unité, j’ai toujours travaillé avec des gens sympathiques. Les préposés, le personnel infirmier et les médecins, ici personne ne prend l’autre trop au sérieux. La meilleure façon d’aider les patients et leur famille Essayer de leur expliquer comment le système fonctionne. Ils se sentent démunis et leurs attentes sont très élevées en terme de ce que nous pouvons faire pour les aider. Nous faisons tout ce que nous pouvons ici pour leur donner les meilleurs soins possible, mais il reste que certains services ne sont pas disponibles dans la communauté. Un sage conseil aux agents d’unité débutants Vous faites du mieux que vous pouvez, mais vous aimeriez toujours en faire plus pour aider les gens. Il faut apprendre à tout oublier et à vous détendre quand vous sortez d’ici. Bridget Teoli secrétaire administrative Gastroentérologie S’est jointe à l’HGJ en juin 1989 et à la Division de gastroentérologie deux ans plus tard Ses tâches En plus des tâches de secrétariat comme la gestion de la réception, ainsi que l’accueil des patients, elle assume certaines fonctions administratives telles que la préparation des horaires de garde, du Service de gastroentérologie et d’endoscopie. Elle compile les statistiques pour le service et sert de liaison avec le Service de médecine et l’administration de l’hôpital. Ce qui fait de nous une équipe vraiment spéciale La médecine et la technologie ne cessent d’évoluer, ce qui nous permet de progresser et d’apprendre. Les médecins prennent le temps de bien renseigner les secrétaires pour nous impliquer dans les soins aux patients. Au fil des ans, j’ai eu le plaisir de travailler avec le Dr Albert Cohen [directeur, Division de gastroentérologie], qui me confiait régulièrement de nouveaux défis et qui m’a aidée à gagner en autonomie. PULSE 7 PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 8 | jgh.ca/tvhgj | Lettre ouverte de la chef du Service de diététique Norma Ishayek à son équipe Recette pour un jour de tempête le service de diététique de l’HGJ, c’est une équipe nombreuse qui répond aux besoins d’une vaste clientèle. son personnel compte des professionnels, des techniciens et des préposés qui travaillent non seulement auprès des patients ayant des préférences et des besoins nutritionnels complexes, mais aussi des employés et du public qui fréquentent la cafétéria de l’hôpital. nous sommes en activité sept jours par semaine, et tous nos services sont offerts dans un environnement casher, ce qui ajoute un niveau de planification et de complexité additionnel. bien avant que les cuisiniers sortent leurs couteaux, leurs casseroles et leurs plateaux, l’équipe de diététique s’emploie à planifier les repas. les diététistes évaluent l’état nutritionnel des patients, les techniciens en diététique créent des profils de menu à partir de cette évaluation, l’équipe de production prépare des menus composés de plats nutritifs à un coût avantageux en utilisant des recettes éprouvées, et l’équipe de distribution assemble et livre les repas. en plus des trois repas par jour, nous fournissons aussi des collations nutritives entre les repas, et de l’eau. enfin, il y a la préparation de l’alimentation par sonde pour les patients incapables de s’alimenter par la bouche, selon les recommandations des diététistes cliniciens. malgré sa complexité, le processus se déroule sans heurts et en toute sécurité grâce à une adhésion rigoureuse aux procédures, à des communications rapides et à l’attention au moindre détail. Pendant ce temps, les superviseurs et les directeurs travaillent sans relâche pour coordonner cet important volume d’activité. le dévouement de notre personnel a été largement démontré l’hiver dernier quand la cuisine principale de l’hôpital a été inondée, un samedi matin, à cause de tuyaux gelés à cause d’une vague de froid intense. les superviseurs qui étaient sur les lieux ont donné rapidement aux directeurs de services un compte rendu détaillé de l’inondation qui affectait la zone d’assemblage des plateaux. des discussions se sont poursuivies activement pour trouver une solution au problème, et tout le monde a proposé des idées pour servir les repas aux patients dans ces conditions difficiles. Voyez l’équipe du Service de diététique en pleine action sur TV HGJ. le superviseur en service a fait preuve de créativité et il a vite réagi en proposant une ligne d’assemblage improvisée, les préposés au service des repas ont rapidement déplacé l’équipement et aménagé des stations de distribution dans un espace réduit. le personnel de production s’est adapté en apportant la nourriture à ces nouveaux endroits et en s’occupant de les réapprovisionner. le personnel clinique est resté en communication constante avec les unités de soins pour les tenir au courant et les rassurer -- les patients allaient bien recevoir leurs repas. et c’est ce qui est arrivé, avec très peu de retard. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon équipe, qui a compris que les efforts de chacun et le travail d’équipe profitaient aux patients. Il y aura toujours des défis qui nous tiendront en haleine et nous aideront à faire encore mieux. 8 PULSE PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 9 La Soirée portes ouvertes des Soins infirmiers accueille des recrues LE LIEU : Auditorium Samuel S. Cohen. L’ASSISTANCE : près de 300 étudiantes et étudiants en sciences infirmières. Voyant la longue file qui longeait le corridor principal de l’hôpital, l’infirmière-chef de chirurgie Mona Abou-Sader s’exclama : « Je me sens comme une vedette rock ! » Une délégation de 14 étudiantes en sciences infirmières du Japon ont visité l’HGJ le 24 mars. Elles ont eu pour guide Geneviève Dorris, coordonnatrice des stages en soins infirmiers (dernière rangée, troisième à partir de la droite). Les étudiantes ont d’abord été amenées au nouveau Service d’Urgence, puis divisées en groupes pour visiter différentes unités. Elles ont appris que l’HGJ, hôpital d’enseignement affilié à l’Université McGill, offre des stages à 900 étudiantes et étudiants en sciences infirmières chaque année. Une étudiante a mentionné qu’elle aimerait en savoir plus sur les infirmières ressources de l’Unité postpartum, un rôle qu’elle n’a pas eu l’occasion de voir dans son pays natal. Une autre étudiante se disait impressionnée par l’environnement collaboratif dans l’Unité des soins palliatifs, ajoutant que la pratique des réunions d’équipe hebdomadaires pour discuter des soins des patients était quelque chose de nouveau pour elle. La directrice adjointe des Soins infirmiers Valerie Frunchak, responsable de la dotation et du maintien des effectifs infirmiers, lui a expliqué que les infirmières de l’HGJ sont des membres appréciés des équipes de soins, qu’elles participent à l’élaboration des politiques sur d’importants comités décisionnels et prennent part aux discussions sur les soins des patients et sur le fonctionnement de leur unité. L e 5 février, des infirmières-chefs et des infirmières cliniciennes spécialisées de tous les secteurs de l’hôpital étaient sur place à la soirée portes ouvertes annuelle des soins infirmiers pour rencontrer les candidates et les candidats désireux d’en savoir plus sur les possibilités professionnelles offertes à l’HGJ. Des infirmières qui recrutent des infirmières, c’est une approche très efficace pour l’embauche, souligne Isabelle Bilodeau, coordonnatrice en soins infirmiers Programme de dotation en personnel et de maintien des effectifs infirmiers. Les infirmières-chefs qui organisent l’événement rencontrent les candidates individuellement et peuvent les évaluer sur place. « En fait, les rencontres préliminaires permettent de gagner du temps avant les entrevues de présélection », explique Mme Bilodeau. Avec 24 unités représentées à la Soirée portes ouvertes, les candidates en soins infirmiers ont aussi l’occasion de découvrir sur place un large éventail de disciplines grâce aux dirigeantes des soins infirmiers qui échangent des réflexions sur le fonctionnement pratique de leurs unités. Les étudiantes peuvent se faire une meilleure idée des domaines cliniques qui pourraient les intéresser. « Dans nos tentatives de placement, nous faisons tous les efforts possibles pour assortir la passion clinique des candidates à nos besoins, » dit Mme Bilodeau. Nous ne faisons pas que combler un poste vacant. Nous essayons de déterminer ce que la personne est vraiment ‘intérieurement’, par exemple, il arrive que l’on se dise « ah oui, c’est une infirmière de l’urgence ! » Mme Bilodeau ajoute que les étudiantes en sciences infirmières à la recherche d’un stage, la plupart en troisième année, connaissent souvent la réputation de l’hôpital par leurs enseignants en sciences infirmières dans le réseau des établissements d’enseignement. « Elles nous perçoivent comme étant à jour concernant les nouvelles politiques et procédures, et au fait des dernières publications et des meilleures pratiques, faitelle remarquer. Les infirmières de l'HGJ ont un pied dans la réalité clinique et un pied dans la réalité universitaire, tout en gardant à l’esprit les soins centrés sur le patient. C'est très intéressant pour ces jeunes infirmières prêtes à entamer leur carrière, puisqu’elles entrevoient les nombreuses possibilités de développement professionnel. » Du manuel scolaire aux malades : Les étudiantes infirmières visitent les unités Pour les étudiantes désireuses de découvrir l’hôpital « sur le terrain », le personnel infirmier s’était porté volontaire pour servir de guide, et cinq tournées ont été organisées sur plusieurs étages. Les infirmières leur ont tracé l’histoire de l’hôpital, ont parlé de leurs expériences de travail et répondu à leurs questions. « Les infirmières de chevet de l’HGJ sont nos meilleures ambassadrices », affirme Mme Bilodeau. Sylvain Lecours aurait passé pour un ambassadeur assez improbable pour les soins infirmiers lorsqu’il a commencé sa carrière – en tant qu’administrateur de réseau informatique. Mais il a changé de direction professionnelle par la suite en réalisant qu’il « avait besoin d’aider les gens ». Il a fait du bénévolat au Service d’urgence de l’HGJ les fins de semaine pendant quelques années et s’est joint au personnel comme préposé aux patients en 2005. En parlant de sa vie à l’hôpital, il dit que « C’était comme un appel. Je me sens bien quand j’aide les personnes malades. En fait, j’aimais tellement cela que je suis retourné à l’École de sciences infirmières et j’ai obtenu mon diplôme en 2010 », explique M. Lecours, qui a fait le tour de l’hôpital d’abord comme infirmier à l’urgence, ensuite en psychiatrie, en chirurgie cardiaque et en neurochirurgie, avant de s’établir à l’Unité des soins intensifs. Comme il connaît si bien plusieurs secteurs de l’HGJ, il a dirigé trois tournées de recrutement en complément de la Soirée portes ouvertes. « J’adore mon travail. Je voudrais que les jeunes infirmières et infirmiers viennent au Jewish, dit M. Lecours. Je leur dis qu’ici les relations sont bonnes entre les différents niveaux de personnel. Nous sommes tous dans la même équipe et nous ne sentons pas autant la hiérarchie dans cet hôpital. Nous prenons soin des patients ensemble. Nous remuons ciel et terre pour essayer de les sauver. » « C’est amusant de promouvoir l’HGJ, conclut M. Lecours. Le Jewish, ce n’est pas seulement l’hôpital où je travaille, c’est mon hôpital et c’est ici que je vais bâtir mon avenir. » PULSE 9 PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 mission P ...et tout est ok! lanifiée à la minute près, l'opération n’a duré que quelques minutes. Toutes les précautions avaient été prises pour le transfert sécuritaire des patients à la nouvelle Urgence, le 16 février. Après les longs mois consacrés à la préparation du déménagement, la seule chose que le groupe de travail sur le transfert des patients ne semblait pas avoir prévue, c’est l’efficacité avec laquelle tout allait se dérouler : il ne restait que cinq patients dans l’ancienne urgence au moment du déménagement, et au bout de 12 minutes, ils étaient tous installés dans leur nouvelle chambre dans l’Urgence du Pavillon K. « La plupart de nos plans n’ont pas eu à être exécutés à cause de tout ce qui a été fait pour réduire le nombre de patients le plus possible, a expliqué Kristeen Foley, infirmière-chef adjointe de l’Urgence. Les unités ont volontiers accepté nos patients, et l’Admission s’est assurée qu’il y ait des lits disponibles pour eux. » 12:50 Page 10 Accomplie L e s m e i l l e u re s p l a n s . . . insérés entre les patients plus stables. Une fois les patients prêts, ils recevaient leur « passe d’embarquement » de Mme Bubolic. « Ils étaient accompagnés, si nécessaire, par une infirmière ou une inhalothérapeute, explique Mme Foley. Leur transfert s’est effectué en toute sécurité et comme ils étaient si peu nombreux, ils ont même eu droit à un traitement spécial puisque les membres de leur famille ont pu se joindre à eux ». Dans la nouvelle Urgence, les patients étaient reçus par Mme Foley qui veillait à ce que leur arrivée soit notée dans l’ordinateur par le coordonnateur à l’administration Pierre Bernardi. Pendant ce temps, l’infirmière-chef adjointe responsable de nuit, Bess Muhlstock, « nous étions surpréparés, et nous nous sommes fait pleinement confiance mutuellement. n ADinE b uboLiC « Cela a fait toute une différence », a renchéri Nadine Bubolic, infirmière-chef adjointe à l’Urgence, qui était responsable de la coordination du transfert des patients avec sa collègue Mme Foley. Ceux qui n’avaient pas été admis à l’hôpital ont profité des mois de planification de Mmes Bubolic et Foley, qui avaient organisé des simulations pour « déceler tous les incidents de parcours possibles », comme l’explique Mme Foley. Elles avaient aussi planifié les trajets susceptibles d’apporter le moins de stress, et déterminé quelle serait la meilleure séquence pour le déménagement : d’abord les patients psychiatriques, afin de pouvoir les installer en toute sécurité dans la zone qui leur est réservée, et ensuite les patients qui allaient dans les unités les plus éloignées géographiquement. Les jours précédant le déménagement, une infirmière responsable de nuit, l’infirmièrechef adjointe Barbara Vezina, a préparé la liste, en indiquant les patients qui auraient besoin d’être branchés à un réservoir d’oxygène ou un moniteur cardiaque pendant le transfert. Les patients très malades seraient 10 PULSE L’accueil des patients au Service d’urgence du Pavillon K s’occupait de confirmer les lits disponibles pour les patients qui arrivaient. Les simulations ont aussi aidé à prévoir le temps nécessaire au déménagement de chaque patient (deux minutes), et le nombre d’équipes de transport requises (neuf équipes de deux préposés, lesquels avaient pu se familiariser avec le nouvel espace avant le grand jour). Comme l’a souligné Mme Bubolic, « Le matin du déménagement, les préposés ont fait preuve de calme et d’un esprit d’équipe hors pair. Tout le monde était enthousiaste à l’idée d’être impliqué dans ce déménagement historique. Nous étions surpréparés, et nous nous sommes fait pleinement confiance mutuellement ». Un conseil des coordonnateurs pour les services qui planifient leur déménagement au Pavillon K ? Mme Foley leur dit de « rappeler à tous les membres de l’équipe multidisciplinaire à quel point ils sont importants dans le processus et que leur opinion compte. » Cela devrait aider à diminuer le malaise qu’ils peuvent avoir à travailler dans un nouvel environnement. Quant à Mme Bubolic, elle encourage le personnel de l’HGJ à « profiter de toutes les occasions possibles pour visiter les lieux, se renseigner et poser des questions. Planifiez avec soin et impliquez-vous ! » L’Entreposage livre la marchandise Un espace de 80 000 pieds carrés à équiper, ce n’est pas une mince affaire. Selon Allen McCavour, coordonnateur de l’équipe logistique qui s’est occupé de tout le nouveau matériel à livrer à l’Urgence du Pavillon K, la faculté d’adaptation fut un élément essentiel. « Nous avons rencontré régulièrement les 11 services qui avaient commandé des fournitures. Mais comment faire avec un aussi grand nombre de services qui ont inévitablement des besoins concurrents ? » demande M. McCavour, qui est également superviseur adjoint, Entreposage et Réception. Voici sa recommandation : « Il n’y a pas de solution toute faite pour chaque problème, il faut être très flexible et les regarder un à la fois. » Le rôle de l’équipe consistait à organiser la livraison de tout le matériel acheté spécialement pour la nouvelle Urgence : meubles, équipement biomédical et ordinateurs. Ils ont coordonné la livraison afin d’éviter tout dédoublement avec les articles apportés de l’ancienne urgence, et se sont assurés d’avoir suffisamment d’espace d’entreposage et de livraison pour tout (l’aire des ambulances du Pavillon K a été aménagée comme aire de réception pour le projet). Ils ont aussi pris soin de voir à ce que l’espace requis à l’Urgence pour le nouvel équipement soit adéquat. Une des tactiques utilisées par l’équipe fut de s’organiser pour faire livrer le plus tôt possible tous les articles qui étaient disponibles. Ainsi, l’équipe biomédicale aurait le temps d’installer et de calibrer le matériel de réanimation, et les meubles pourraient être disposés à l’avance aussitôt que l’espace serait prêt à l’urgence. « En collaborant étroitement avec les services d’ingénierie biomédicale, les achats, PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 11 les TI, Enviro, l’équipe de transition, la sécurité, les équipes de l’urgence et autres, nous avons dû trouver des solutions pour concilier des priorités souvent concurrentielles », a soutenu M. McCavour. Il a aussi profité de l’occasion pour souligner que le déménagement à la nouvelle urgence peut être considéré comme une répétition pour les phases deux et trois (quand ce sera au tour des autres services transférés au Pavillon K d’organiser leur déménagement). « Il sera encore plus important de coordonner les besoins de chacun puisqu’il y aura alors beaucoup plus de services impliqués. La meilleure stratégie consiste à identifier les personnes les mieux placées pour prendre des décisions et à communiquer avec elles régulièrement. » Propreté impeccable et calme ambiant Le personnel de l’entretien ménager du nouveau Service d’urgence reçoit le feu vert pour nettoyer les chambres des patients qui ont leur congé. Préparer la chambre d’un nouveau patient n’a rien d’une tâche nouvelle pour les Services Enviro. Mais il faut dire qu’à l’Urgence du Pavillon D, la priorité est non seulement de garder l’environnement propre, mais aussi le plus silencieux possible. Au lieu d’appeler l’entretien par l’interphone – une pratique bruyante et dérangeante que l’on a laissée à l’ancienne urgence – l’infirmière ou le préposé n’ont qu’à appuyer sur un bouton vert au moment du départ, ce qui allume une lumière verte à l’extérieur de la chambre du patient. Cette lumière indique que la chambre est prête à être nettoyée. Un message est aussi transmis par téléavertisseur à l’équipe de l’entretien, leur donnant la couleur du pod ainsi que l’emplacement et le numéro de la chambre, pour que le personnel sache exactement où le service est requis. Une fois que la chambre a été nettoyée, la lumière est désactivée pour indiquer au personnel infirmier que la chambre est prête pour un nouveau patient. « identifiez les personnes les mieux placées pour prendre des décisions et communiquez avec elles régulièrement. A LLEn M C C Avour « Nous avons dû offrir une nouvelle formation individuelle à tous nos employés sur ces nouveaux systèmes et leur faire connaître le nouvel aménagement, explique Eric New, chef de secteur hygiène et salubrité des Services Enviro. « Comme on ne nous appelle plus par interphone, non seulement c’est maintenant plus silencieux, mais pour nous tout est plus clair. La précision du système nous permet de trouver la chambre rapidement, malgré l’espace plus vaste du nouveau Service d’urgence, ce qui élimine Préposé Vance Davis une grande partie du temps d’attente. » Les services Enviro ont tout fait pour qu’il leur reste le moins de choses à régler le matin du déménagement. Des réunions avaient eu lieu régulièrement avec l’équipe de transition qui avait fourni le calendrier des travaux de nettoyage et de désinfection une fois la construction terminée. Un poste de nettoyage avait été installé dans le lien D du deuxième étage, explique M. New, un peu comme « un lave-auto ». Tout l’équipement et toutes les fournitures, des chaises et des poubelles jusqu’aux tiges pour intraveineuse et aux tensiomètres, tout ce qui déménageait de l’ancienne à la nouvelle Urgence le samedi et le dimanche y a été désinfecté par l’équipe. Le jour du déménagement, les préposés à l’entretien ont glissé des sacs doublures dans les poubelles, ils ont laissé des sacs pour matières contaminées là où c'était nécessaire, ils ont vérifié s'il y avait du savon et si les distributeurs pour Microsan étaient remplis, et confirmé que tout était en place pour le personnel. « Mon équipe s’est adaptée rapidement à la nouvelle Urgence, ajoute M. New. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les soins infirmiers et au bout de deux jours les employés se débrouillaient très bien et ils s’étaient déjà installés dans une nouvelle routine. Ils ont su relever le défi de façon admirable pour réorganiser leur emploi du temps et répondre à la demande. » Les TI sur appel au long cours Pendant la construction du Pavillon K, il fallait plus que des briques et du mortier. L’équipe des Technologies de l’information de l’HGJ a côtoyé les travailleurs de la construction sur le site afin de planifier le câblage à installer dans le nouveau bâtiment. « Nous avons réalisé toute l’ingénierie », explique Vincent Cantin, chef de l’équipe des TI. M. Cantin et les trois membres de son équipe étaient particulièrement bien placés, en tant qu’ingénieurs de formation, pour mener à bien le projet. « Pour nous, ce fut un marathon qui a duré deux ans. Dans la première phase, nous avons mis en place l’infrastructure pour l’ensemble du Pavillon K, en prévision de tous les services pour les systèmes de technologie de l’information ainsi que la téléphonie sans fil. Maintenant que les systèmes sont installés, il n’y aura plus qu’à faire copier-coller », ajoute-t-il en parlant des TI pour les services qui aménageront dans le nouveau pavillon dans les années à venir. M. Cantin explique que tous les processus informatiques sont conçus pour un espace physique donné et qu’ils doivent donc habituellement être reconfigurés quand il y a des changements dans l’environnement physique : « En déménageant le Service d’urgence dans un autre bâtiment, nous avons dû travailler à l’intérieur de l’infrastructure existante pour permettre les mises à niveau, et ensuite offrir au personnel la formation nécessaire pour utiliser les nouvelles technologies. Il ne s’agit pas seulement d’installer des ordinateurs. » Les TI ont collaboré étroitement avec l’équipe de transition du Pavillon K, sous la direction de Joanne Coté, et avec tout le personnel concerné, notamment les infirmières et les infirmiers, les médecins et le personnel biomédical, pour comprendre les besoins de chacun et leur façon de travailler. « Selon ma philosophie, il fallait créer un système adaptable, puisque les besoins allaient changer en cours de route, et ce, jusqu’au jour du déménagement. Encore maintenant, si on nous demande des modifications, c’est facile pour nous puisque la flexibilité est intégrée dans notre système », précise M. Cantin. Des représentants de tous les groupes de l’Urgence impliqués dans la planification de la transition, par exemple les coordonnateurs du transfert des patients ou de l’équipement, sont restés directement et régulièrement en contact avec les TI. M. Cantin a mentionné que les communications étaient bien plus faciles avec les personnes ressources. « C’est essentiel pour un déménagement de cette envergure, parce qu’il faut établir des priorités et répondre à des besoins conflictuels. » Par contre, il y avait un consensus clair pour une mise à niveau qui permettrait une efficacité améliorée pour tout le personnel clinique appelé à prodiguer des soins à l’Urgence : l’accès universel aux ordinateurs. Les TI ont satisfait cette requête en installant des ordinateurs standardisés partout dans le service. M. Cantin tient à féliciter son équipe qu’il décrit comme « vraiment dévouée » malgré « l’intensité » du travail à accomplir. « Le personnel des TI a pris le projet très au sérieux, ils ont compris son importance dès le début et ils voulaient en faire partie. L’engagement dont ils ont fait preuve pour fournir le soutien et la meilleure infrastructure de communications possible fut véritablement impressionnant. » PULSE 11 PULSE SPRING 2014 FRENCH (Q7):PULSE SPRING 2014 (Q7) 28/4/14 12:50 Page 12 | jgh.ca/compassion-par-essence | La compassion par essence L es gens se rendent à l’hôpital et mettent leurs vies entre nos mains. Mais une fois le seuil de la porte franchi, ces individus peuvent se sentir vulnérables, anxieux et peut-être même effrayés. Nous pouvons aider les patients et leurs familles à gérer leurs troubles physiques ou psychologiques, mais si le caractère humain manque à nos gestes, que contribuons-nous à l’expérience patient? À tout moment – que ce soit lors d’un appel téléphonique, une visite à la clinique, un test sanguin, une procédure chirurgicale ou une hospitalisation – c’est notre devoir de prendre soin des patients avec compassion. Alors que vous circulez dans l’hôpital au quotidien, imaginez que vous pouvez tirer du pouvoir de la compassion pour rétablir le sens de dignité et le bien-être d’un patient. En route vers votre bureau, soyez L aux aguets pour toute personne qui semble perdue. Avant de laisser la boîte vocale répondre à votre place, pensez bien à la personne qui attend peut-être désespérément que vous répondiez. Lorsque vous examinez un dossier médical avec un patient, prenez un moment pour lui demander comment il se sent et ce, chaleureusement et avec un sourire aux lèvres. Un geste aimable. Un mot d’encouragement. Un signe de réconfort. C’est peu, quand on y pense. Mais pour chaque personne, cela peut faire toute la différence entre un traitement ordinaire et une expérience patient exceptionnelle. Lawrence Rosenberg, M.D., Ph. D. Directeur général les droits des patients : notre devoir envers nos patients es plaintes — malgré nos efforts, impossible de les éviter. Il s’avère qu’il n’est pas recommandé de les éviter selon la personne qui en reçoit des centaines par année. Au lieu, nous devrions encourager les patients et les proches qui semblent insatisfaits de prendre la parole, parce que c’est ainsi que nous allons améliorer nos soins, fait valoir Rosemary Steinberg, Commissaire Locale aux Plaintes et à la Qualité des Services (connue plus couramment sous le nom d’ombudsman). « Si nous sommes réceptifs aux plaintes, cela démontre une ouverture et une transparence, tout en montrant notre volonté et notre engagement à l’amélioration. Nous devrions adopter une attitude constructive envers les services fondée sur la flexibilité. » Tant il peut être déplaisant être soi-même le sujet d’une plainte, il semblerait que les patients se plaignent rarement d’un membre du personnel dans le but d’exercer des représailles. Ils veulent plutôt s’assurer que leur plainte puisse bénéficier aux autres. « Voilà pourquoi notre processus de plainte met l’emphase sur l’amélioration de la qualité et non l’enquête ou la punition », ajoute Mme Steinberg. « Une plainte ne cible pas nécessairement quelque chose que l’on n’a pas fait correctement, mais simplement quelque chose que l’on peut mieux faire. » 12 PULSE Astuces pour fournir des soins d’encore meilleure qualité Rosemary Steinberg et le Dr Warshawsky offrent des suggestions pour améliorer l’interaction avec les patients et leurs familles dans les secteurs qui ont tendance à susciter des plaintes. • Tous les professionnels de la santé impliqués devraient présenter un plan unifié au patient, même si vous n’êtes pas tous d’accord. Tout conflit devrait être résolu en privé, entre vous, avant d’approcher le patient. Les patients et leurs proches sont souvent effrayés et donc très vigilants. Ils se sentiront davantage vulnérables s’ils reçoivent des informations inadéquates ou contradictoires au sujet de leur maladie. • Évitez de dénigrer ouvertement des collègues qui présentent une opinion différente de la vôtre. Ceci risque de déstabiliser le patient. • Une complication médicale n’est pas le résultat d’une erreur, mais bien un risque de certaines procédures. Il est donc meilleur d’avertir les patients « X risque de se produire ». Tout le monde en profite, parce qu’un patient informé est plus apte à remarquer les moindres signes d’une complication et d’en faire part à un professionnel de la santé. • Présentez-vous quand vous rencontrez les patients, dites-leur ce que vous comptez faire et expliquez tout changement en matière de leurs soins. • Faites ce que vous avez dit. Si vous ne pouvez plus le faire, revenez leur expliquer pourquoi. • Au lieu de parler aux proches par hasard quand vous les croisez au chevet du patient, consacrez une réunion au partage d’information, à l’obtention d’un consensus et à la présentation des recours qui s’offrent au patient. • Donnez l’opportunité au patient de réagir, de répondre et de se prononcer. • Ne reprochez pas un patient qui a porté plainte. Quelles que soient vos intentions, ils interprèteront peut-être votre geste comme étant une confrontation ou ils se sentiront visés. Par contre, s’ils vous informent qu’ils ont porté plainte, répliquez ainsi : « Merci, j’espère apprendre de cette situation. » Mme Steinberg était accompagnée du Chef de l’Unité des soins intensifs, le Dr Paul Warshawsky pour partager leurs perspectives aux conférences scientifiques des soins infirmiers et de médecine lors de la Semaine de l’humanisation des soins en février. À titre de médecin examinateur, le Dr Warshawsky doit examiner des plaintes au sujet de médecins, pharmaciens et dentistes. Parmi les plaintes les plus courantes, à sujet médical ou nonmédical : un manque de continuité des soins (ex. les médecins résidents et les médecins traitants en rotation continue); un accès téléphonique peu fiable; des laps en communication et en respect; la transmission d’informations contradictoires ou insuffisantes; et un manque d’avis préalable (ces ‘surprises’ redoutées). Mme Steinberg et le Dr Warshawsky comprennent que le personnel fait face à des défis considérables, tels que la prestation de soins à des effectifs très élevés de patients et ce, dans un environnement d’hôpital d’enseignement où il y a un taux élevé de rotation du personnel. « Nous sommes souvent appelés à gérer des situations difficiles. Le travail est effréné, nous sommes bombardés par des tâches et des responsabilités. Que la vie interfère avec nos bonnes intentions est inévitable », affirme Mme Steinberg. « Voilà pourquoi c’est au profit de tous de prendre un pas vers l’arrière, de réfléchir et de considérer si nous faisons notre travail de la façon dont nous voulons le faire. »
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