Sécurité des barrages en Limousin 28 janvier 2014 Dossier de presse SOMMAIRE 1. Plaquette des barrages en Limousin 2. Présentation "sécurité des ouvrages hydrauliques" par la DREAL Limousin 3. Le travail de l'inspecteur des Ouvrages Hydrauliques du service de contrôle de la DREAL Limousin 4. Synthèse du rapport d'inspection du barrage de Saint-Marc Contact presse : Léo RADEPONT, chargé de communication de la DREAL Limousin 05 55 12 93 10, [email protected] Les atouts de l’hydroélectricité Développement durable en Limousin C’est une énergie entièrement renouvelable, n’émettant aucun gaz à effet de serre ou polluant. A titre d’exemple, la production (environ 3 500 GigaWatts/heure) des barrages de la chaîne hydroélectrique de la vallée de la haute Dordogne permet d’éviter le rejet de : ªª 1 000 tonnes de poussières fines, 6 200 tonnes de composés soufrés, 9 300 tonnes de NOx, ªª 9 500 000 tonnes de CO2 Janvier 2014 En France, la production hydroélectrique représente environ 12 % de la production d’électricité. Au sein de l’électricité d’origine renouvelable, la place de l’hydroélectricité atteint en moyenne 70 %. Les barrages en Limousin Le nombre de barrages est particulièrement élevé en Limousin : plusieurs milliers si l’on compte les ouvrages de moins de 5m de hauteur. Les grands barrages, de hauteur supérieure à 10 m sont au nombre de 42. 80 % des ouvrages importants servent à produire de l’électricité. Une centrale hydroélectrique peut démarrer en quelques minutes au lieu de plusieurs jours pour une centrale thermique ou nucléaire. Aussi, l’hydroélectricité est un élément clé pour l’équilibre et la sûreté du service public de l’électricité. Ainsi, lors de la panne électrique générale qui a touché l’Europe le 4 novembre 2006 la situation a été rétablie en France, en moins d’une heure, et le « black-out » évité par augmentation de la production hydroélectrique (près de 5000 MégaWatts). Contexte réglementaire La législation relative à l’autorisation des ouvrages hydraulique est ancienne puisqu’elle s’appuie sur la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique. Le décret du 13 octobre 1994 fixe les modalités relatives à la concession et à la déclaration d’utilité publique des ouvrages utilisant l’énergie hydraulique. En fonction de la puissance unitaire de l’installation, on distingue le régime de la concession (puissance supérieure à 4,5 MW) ou d’autorisation (puissance inférieure à 4,5 MW). La loi de 1919 s’applique aux installations concédées, les autres installations relevant du code de l’environnement. Les aspects environnementaux ont été renforcés par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, puis par celle du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques. Cette dernière a inscrit dans le droit français les objectifs fixés par la directive européenne du 22 décembre 2000 (directive cadre sur l’eau). Le décret 2007-1735 du 11 décembre 2007, pris en application de la loi sur l’eau de 2006, a été intégré au code de l’environnement. Il a profondément modifié l’organisation du contrôle des ouvrages hydrauliques : ªª ªª ªª ªª ªª Création de 4 classes de barrages en fonction de la hauteur et du volume. Régime réglementaire adapté pour les ouvrages autorisés et concédés. Fourniture d’une étude de dangers pour les ouvrages de classe A et B (avant 2012 ou 2014). Revue de sûreté pour les ouvrages de classe A. Approbation des consignes d’exploitation et de crues. Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement du Limousin 22, rue des Pénitents Blancs CS 53218 - 87032 Limoges cedex 1 Tél : 05 55 12 90 00 - Fax : 05 55 34 66 45 Mél : [email protected] Directeur de publication/Pi : Pierre BAENA Chef de projet : Philippe DELORT Crédit photo : DREAL limousin, ONEMA Réalisation DREAL/Communication/Jean-Michel PLUMART A = H ≥ 20 m B = 20 m ≥ H ≥ 10 m C = 10 m ≥ H ≥ 5 m Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Limousin Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie www.limousin.developpement-durable.gouv.fr La sécurité autour des barrages : un enjeu incontournable Enjeux environnementaux Les barrages ont également un impact sur les milieux aquatiques et sur les différents usages de l’eau. Il est souvent très marqué, en fonction de la richesse environnementale à l’aval de l’ouvrage, du mode de gestion des débits, de l’importance de la retenue... Tout d’abord, un barrage constitue un stockage d’eau donc d’énergie, dont la libération brutale peut avoir des conséquences catastrophiques, comme le montre le tableau ci après. Barrage Pays Année Nombre victimes VAJONT Italie 1963 2 000 MACCHU Inde 1979 2 500 OROS Brésil 1960 1 000 MALPASSET France 1959 450 BOUZEY France 1895 100 Sans être exhaustif, plusieurs raisons à cela : Le barrage crée un obstacle physique à la circulation des espèces inféodées au milieu aquatique (poissons, invertébrés, loutre...). Il modifie les conditions d’écoulement de l’eau et le transport sèdimentaire. Barrage de Chastang sur la Dordogne (19) Des enseignements sont tirés des accidents survenus dans le monde : ªª Le tiers des ruptures se produit lors du premier remplissage (cas de Malpasset) et des premières années, puis l’âge influe peu ªª Le quart des ruptures a pour origine une crue, la moitié du temps par surverse sur les barrages en matériau meuble ªª D’autres sources de danger existent : les problèmes de fondation, l’érosion interne, les glissements de terrain dans la retenue (cas du Vajont) les dysfonctionnements d’évacuateurs de crues... ªª 35 ruptures ont fait plus de 100 morts et 7 ruptures ont fait plus de 1000 morts ªª Dans au moins 50 % des cas, il n’y a pas eu de victimes, les personnes ayant pu être évacuées à temps. Ceci traduit l’importance des mesures d’alerte et de protection. La sécurité est la responsabilité première du propriétaire ou de l’exploitant. Vu l’importance des enjeux pour les personnes, l’Etat s’assure, au moyen de contrôles adaptés, que le propriétaire ou l’exploitant assume correctement cette responsabilité. La conception du barrage doit faire l’objet d’études approfondies, soumises au contrôle de l’Etat. Une fois réalisé, le propriétaire ou l’exploitant devra mener un entretien et une surveillance permanents, afin d’être en mesure de détecter une évolution anormale du comportement de l’ouvrage. Sous cette éventualité, il devra réaliser les travaux de confortement nécessaires, après en avoir justifié le bien fondé auprès de l’État. La DREAL, sous l’autorité du Préfet de département, est chargé de ces contrôles. Ses agents vérifient par des inspections régulières l’état des ouvrages et le suivi assuré par le propriétaire ou l’exploitant. Écrevisse à pattes blanches (photo G.Martin) A l’instar de ce qui est pratiqué depuis plusieurs années dans différents domaines intéressant la sécurité des personnes et des biens, notamment le nucléaire, il a été mis en œuvre un dispositif de déclaration à l’administration des événements importants pour la sûreté hydraulique (EISH). Le décret 2007-1735 du 11 décembre 2007 impose la fourniture d’une étude de dangers pour les ouvrages de classe A et B (respectivement avant 2013 et 2015) ainsi que la tenue d’une revue de sûreté pour les ouvrages de classe A. Pour les ouvrages présentant les enjeux les plus importants pour la sécurité, des PPI (plans particuliers d’intervention) sont élaborés par les services de l’État. Ces plans déterminent les mesures de protection des populations dans l’éventualité de la survenue d’un accident majeur. La retenue, en fonction de sa profondeur, de sa capacité… agit sur la température, l’oxygène dissous… Elle peut ainsi développer des phénomènes d’eutrophisation (dégradation d’un milieu aquatique). En outre, elle accumule les sédiments issus du bassin versant amont qui peuvent présenter des caractéristiques dégradées. Sa vidange, lorsqu’elle est nécessaire, est généralement une cause de perturbations sur le cours d’eau situé à l’aval (mortalité, colmatage, disparition d’habitats…) Lorsqu’il s’agit d’ouvrages hydroélectriques, le tronçon court-circuité est alimenté par le seul débit réservé. Son débit est donc réduit et artificialisé. Il peut aussi subir des variations importantes. Il en résulte que la capacité biologique du milieu, en qualité et en quantité, est souvent fortement altérée. Les turbines qui équipent l’usine sont une source de mortalité pour les espèces animales qui sont entraînées avec le débit d’alimentation. N’oublions pas que les barrages ont aussi des effets positifs. Ils peuvent être à l’origine d’une activité économique locale (tourisme, nautisme, pêche,...) ou, de par les réserves d’eau qu’ils constituent, contribuer au soutien d’étiage (irrigation, alimentation en eau potable, préservation du milieu aquatique,...), à la lutte contre les incendies de forêts dans certaines régions. Enfin, en région Limousin, les barrages constituent une importante source d’énergie renouvelable et une sécurisation du service public de l’électricité. La prise en compte de l’accident majeur ne doit pas pour autant occulter d’autres évènements moins graves mais pouvant survenir plus fréquemment, tels que : ªª La rupture en 2006 d’une vanne sur le barrage de Tuilières (24) qui a entraîné une surélévation de 1 m de la Dordogne à Bergerac sans conséquences humaines. ªª L’accident survenu en 1996, où 7 personnes ont perdu la vie suite à une variation brutale du cours d’eau le Drac, à l’aval du barrage de Notre-Dame-de-Commiers (38). A la suite de l’accident du Drac, les circulaires interministérielles du 29 novembre 1996 et 13 juillet 1999 ont notamment permis le recensement des sites et des situations à risque pour l’ensemble des ouvrages. Elles ont également prévu trois catégories d’actions à mettre en œuvre pour améliorer la sécurité dans ces zones à risques : ªª Des adaptations de l’exploitation, notamment pour réduire les vitesses de variations de débit. ªª La possibilité d’interdire ou de réglementer divers usages dans la rivière à l’aval. ªª Des actions de prévention et d’information. DREAL Limousin Sécurité des ouvrages hydrauliques . DREAL Limousin 1 Sécurité : un enjeu incontournable NOM Pays Année Hauteur Victimes VAJONT Italie 1963 265 m Effondrement rive 2000 MACCHU Inde 1979 25 m rupture 2500 OROS Brésil 1960 35 m rupture 1000 MALPASSET France 1959 66 m rupture 437 BOUZEY France 1885 18 m rupture 100 Le DRAC France 1995 Variation de débit aval 9 2 DREAL Limousin 2 Les Risques : rupture du barrage 3 Les Risques : variation brusque du débit aval AVANT APRES 4 Sécurité des ouvrages hydrauliques Les Missions de la DREAL S’assurer que l’état du barrage et les conditions de son exploitation ne sont pas susceptibles de représenter un risque pour des tiers. Lorsque ce n’est pas le cas prendre les dispositions réglementaires afin d’obtenir que le propriétaire / l’exploitant fasse le nécessaire pour mettre un terme à cette situation. DREAL Limousin 5 Périmètre d'intervention SOH DREAL LIMOUSIN SPPRCT / SOH Compétence sur : 2 Régions intégralement Partiellement sur 3 autres Au total :220 barrages dont 42 classe A + B 4 inspecteurs 1 chef de cellule * barrages de classe D non pris en compte EN LIMOUSIN 108 barrages dont 25 classe A 6 Types d'ouvrages . DREAL Limousin 7 Types d'ouvrages . DREAL Limousin 8 Sécurité des ouvrages hydrauliques Comment ? Au bureau : En validant les dispositions prévues par le propriétaire / l’exploitant pour : La gestion de l’ouvrage en période de crue ➔ La surveillance du génie civil et des organes mobiles (vannes de vidange et vanne d’évacuation des crues notamment) ➔ l’analyse et les actions correctives prévues par le propriétaire / l’exploitant lors d’un EISH (évènements importants pour la sûreté hydraulique) ➔ En analysant les Études de Danger remises par le propriétaire / l’exploitant DREAL Limousin 9 Sécurité des ouvrages hydrauliques Comment ? Au bureau : En vue de l’ inspection annuelle ou décennale : En procédant à l'analyse des documents réglementaires remis à l'administration (rapport d'exploitation, rapport d’auscultation, études spécifiques demandées ...) Après l’inspection : En établissant un rapport concluant sur l’état de l’ouvrage et listant le cas échéant les actions demandées. DREAL Limousin 10 Sécurité des ouvrages hydrauliques Comment ? Sur le terrain : En réalisant des s’assurer que : inspections afin de I . Tous les « points sensibles » de l’ouvrage sont en bon état d’entretien et de fonctionnement. Tous les dix ans l’inspection porte également sur les « parties inaccessibles sans moyens spéciaux » et une vidange de la retenue peut être nécessaire. Inspection d’un barrage DREAL Limousin 11 Sécurité des ouvrages hydrauliques Comment ? Sur le terrain : II . Dans le cas des grands barrages : - en s’assurant que les mesures de réduction des risques identifiées dans l’étude de danger sont mises en œuvre; - en vérifiant que les parades identifiées dans l’étude de danger pour prévenir la survenue d’accident sont en place et aptes à fonctionner; Inspection d’un barrage DREAL Limousin 12 Les inspections d'ouvrages : un exemple d'organe de sécurité inspecté Lanau (Cantal) Contrôle : • s’assurer du bon état du génie-civil et des structures métalliques • Vérifier l’étanchéité des vannes • L’exploitant doit procéder à 1 essai annuel Paramètre sous surveillance : intensité, pression circuit hydraulique, temps de manœuvres, mode « énergie secourue » Le Saillant (Corrèze) Eguzon (Indre) DREAL Limousin 13 Les inspections d'ouvrages : un exemple des dispositifs d'auscultation inspectés DREAL Limousin 14 Les inspections d'ouvrages : un exemple de test de manœuvres d'exploitation Validation de la vitesse de démarrage des groupes d ’une usine par essai avec des mannequins DREAL Limousin 15 BILAN 2013 Région Limousin 3 objectifs principaux : 1) Réaliser un programme d’inspections adapté afin d’assurer une présence soutenue sur le terrain 48 inspections en région Limousin (96 sur tout le périmètre du SOH), un effort particulier a été mené sur les « petits ouvrages » un nombre important de demandes, notamment sur les « petits ouvrages ». 16 DREAL Limousin 16 BILAN 2013 Région Limousin Une inspection a conduit à ordonner la vidange immédiate de la retenue : 17 DREAL Limousin 17 BILAN 2013 Région Limousin 3 objectifs principaux : 2) Poursuivre l’examen des études de danger Fin 2013, sur 44 études reçues, 29 ont été traitées. A l’issue de cet examen, un rapport est adressé au préfet et un arrêté préfectoral est pris pour acter les mesures de maîtrise des risques qui découlent de l’étude de danger ainsi que le planning de leur mise en œuvre. 3) Développer l’information sur la sécurité Présentation d’un bilan d’activité en CODERST . Mise en ligne d’une synthèse des rapports d’inspection (en cours) Action presse 18 DREAL Limousin 18 19 DREAL Limousin 19 BILAN 2013 Région Limousin Faits marquants -travaux de remise en état de l’ouvrage principal d’évacuation des crues du barrage du Pas de la Mule (le Palais sur Vienne) -mise en sécurité par abaissement ou vidange totale de deux ouvrages en Creuse 20 DREAL Limousin 20 PROGRAMME 2014 Région Limousin Poursuite des objectifs 2013 avec : -un effort particulier sur l’examen des études de dangers et des diverses consignes (crue essentiellement) -une plus large communication notamment via internet tout en maintenant une présence forte sur le terrain, 21 DREAL Limousin 21 Le travail de l'inspecteur des Ouvrages Hydrauliques du service de contrôle de la DREAL Limousin Ses objectifs • • • • • • • • Vérifier l'organisation de l'exploitant et son aptitude à assurer la surveillance et l'entretien afin de garantir la sûreté de l'ouvrage, contrôler les documents de suivi (registre, consignes, rapports annuels...), contrôler le bon état des ouvrages et leur entretien (barrage, abords, dispositifs d'auscultation, organes hydrauliques), faire le point des travaux et actions en cours, améliorer sa connaissance de l'ouvrage, notamment par une discussion sur le comportement de l'ouvrage, point sur les autres obligations (Visite Technique Approfondie, RS, EDD...), s'assurer de la sécurité des tiers et du personnel, l'inspection n'est ni une tournée de mesures, ni une inspection du travail, ni une photographie détaillée de l'ouvrage. 1 - La preparation de l'inspection : Étude du dossier de l'ouvrage Cette phase intervient en amont de la visite d'inspection. Elle consiste à prendre connaissance des documents généraux sur l'ouvrage, des documents de suivi récents (rapport annuel, compte-rendu de la VTA, rapports de travaux...) et des événements survenus depuis la dernière inspection. Cette étude s'appuie également sur le dernier rapport d'inspection et le suivi des demandes. Pour les inspections décennales, elle est complétée par le bilan des demandes des 10 dernières années écoulées. 2 - Le déroulement de l'inspection 2-1 La visite de l'ouvrage La phase de visite permet à l'inspecteur d'appréhender l'état général apparent de l'ouvrage et de vérifier la qualité des prestations du concessionnaire dans la surveillance et l'auscultation de son ouvrage. Il ne s'agit pas de réaliser une expertise de l'ouvrage à la place de l'exploitant et c'est à l’inspecteur de décider du trajet de la visite et à imposer le rythme de la visite selon les points qu'il veut constater. A cette occasion, Il procède à l'examen visuel (non exhaustif) : couronnement, parements visibles, abords du barrage, galeries, ouvrages hydrauliques, dispositif d'auscultation, dispositif d'alerte (barrages à PPI 1). Il peut être amené à faire procéder à des essais particuliers (sous réserve d’une demande préalable et que l'exploitant garantisse qu'ils peuvent être menés sans risque). L’inspecteur vérifie la tenue à jour du registre du barrage et le vise. 1 PPI : Plan de Préparation d'Intervention Contact presse : Léo RADEPONT, chargé de communication de la DREAL Limousin 05 55 12 93 10, [email protected] 1/2 Pour les barrages soumis à PPI, l’inspecteur vérifie les installations liées au PPI et leur bon état de fonctionnement. Il peut faire procéder par l'exploitant aux essais de liaisons. L’inspecteur vise le registre d'alerte en indiquant les conclusions des essais. L’inspecteur peut être amené à vérifier les autres équipements de l'aménagement, notamment les conduites forcées. La prise de photos est jugée indispensable pour étayer le compte-rendu et suivre l'évolution des observations visuelles faites d'une inspection à l'autre. 2-2 La réunion La réunion entre l'inspecteur et le concessionnaire ou le propriétaire vise à dresser le bilan de la surveillance, de l’auscultation, de l'entretien et de l'exploitation de l'ouvrage depuis l’inspection précédente. Ce bilan se fonde sur l'analyse des documents faite au préalable par l’inspecteur et le cas échéant sur ses observations lors de la visite de l'ouvrage. Au cours de cette réunion, sont notamment examinées les suites données aux demandes formulées par l'inspecteur ( inspections précédentes, courriers,...). L’inspecteur conclut la réunion sur les principales observations relevées lors de la journée en tenant compte des réponses apportées par l'exploitant; il précise les suites qu'il compte y donner (recommandations ou demandes, arrêté préfectoral, sanctions,...). Le document d’enregistrement de l’inspection est constitué par le rapport d’inspection. 3 - Les suites de l'inspection Toute visite d’inspection doit être suivie, de la rédaction d'un compte-rendu qui est constitué : • d’un rapport qui contient au moins les éléments constitutifs de la visite, l'avis de l’inspecteur et ses éventuelles demandes formulées ; • des observations de l'exploitant ; • de l'avis définitif de la DREAL suite aux réponses apportées par le propriétaire ou l'exploitant. Contact presse : Léo RADEPONT, chargé de communication de la DREAL Limousin 05 55 12 93 10, [email protected] 2/2 Département : HAUTE VIENNE Rivière : LE TAURION Barrage de classe A : Saint Marc SYNTHESE DU RAPPORT DE L’INSPECTION ANNUELLE Du 12 septembre 2013 Avertissement : L’inspection des ouvrages hydrauliques n’a pas pour mission de connaître dans le détail et à chaque instant l’état et le fonctionnement de l’ensemble de l’aménagement. Ce rôle est dévolu au seul exploitant ou propriétaire, responsables de la sécurité de l’ouvrage. En revanche, l’inspection mène une action de contrôle, ciblée sur des enjeux identifiés (par exemple la capacité de passage des crues) ou effectuée par sondage, afin de s’assurer que l’exploitant ou le propriétaire dispose d’une bonne connaissance de l’ouvrage et met en œuvre les moyens nécessaires à la maîtrise des risques prévisibles. L’inspection s’assure également de la bonne réalisation ou de l’avancement conforme aux plannings prévus, des actions spécifiques déjà demandées par le service de contrôle. RESPECT des OBLIGATIONS Du PROPRIETAIRE/EXPLOITANT dans les DOMAINES SUIVANTS : I – GÉNIE CIVIL II - COMPORTEMENT MÉCANIQUE III – RÉSEAU DE DRAINAGE IV - DISPOSITIF DE VIDANGE V – EVACUATEUR DE CRUES VI–DISPOSITIF DE CONTRÔLECOMMANDE VII - DISPOSITIF D'AUSCULTATION Non contrôlé Respect de la réglementation, pas de dégradation ou d'anomalie, aucune prescription particulière, maintien des conditions actuelles d'exploitation et d'entretien Respect de la réglementation, dégradations ou anomalies mineures, maintien des conditions actuelles d'exploitation et d'entretien mais avec surveillance adaptée et remise en état Non respect de la réglementation et/ou constat de dégradations ou d'anomalies majeures; investigations, études et modification des conditions d'exploitation jusqu'à remise en état Constat de dégradation ou d'anomalie grave; arrêt immédiat de l'exploitation et sécurisation de l'ouvrage (abaissement rapide du plan d’eau notamment) CONCLUSIONS DU REPRÉSENTANT DE LA DIRECTION RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’AMÉNAGEMENT ET DU LOGEMENT DU LIMOUSIN ----------A) SURETE : • • • La présente inspection a permis de s’assurer que l’exploitant met en œuvre les mesures nécessaires au maintien à leur niveau de fiabilité et de robustesse décrits dans l'étude de dangers remise le 22 juillet 2009 des dispositifs concourant à la sécurité de l'ouvrage. L’examen des documents présentés a permis de s’assurer du respect des consignes réglementaires, de la traçabilité des interventions de l’exploitant et n’a pas mis en évidence d’élément permettant d’en remettre en cause les conclusions. Les constatations visuelles réalisées ce jour sur l’ouvrage n’ont pas révélé de désordre ou de dégradation significative. B) SECURITE AVAL : Aucun Événement Important pour la Sécurité Hydraulique (EISH) n’a été signalé sur le tronçon aval. C) REMARQUES PARTICULIERES : L’ensemble des vérifications et constats réalisés lors de l’inspection annuelle confirment les jugements favorables figurant dans les différents rapports de surveillance fournis par le concessionnaire. Deux demandes et trois remarques sont reprises dans le tableau figurant en page suivante. Limoges, le Les inspecteurs en charge du contrôle des ouvrages hydrauliques Vu et transmis avec avis conforme J’attire l’attention de EDF sur le fait que les présentes demandes sont formulées en application de l’article 45 du cahier des charges type annexé au décret n° 99-872 du 11 octobre 1999 et revêtent de ce fait un caractère réglementaire. Dans ce contexte le respect des délais notamment relatifs aux études prévues dans la RS est impératif et je vous demande instamment de mettre en œuvre les moyens adaptés. Le chef de la cellule Sécurité des Ouvrages Hydrauliques, RÉCAPITULATIF DES DEMANDES ET OBSERVATIONS FORMULÉES PAR LE SERVICE DE CONTRÔLE__________________ Numéro de la demande ou de la remarque Contenu Demande 2013-1 Ex Demande 2011-1 Demande 2013-2 Ex Remarque 2011-1 Transmettre impérativement le dossier de fin de travaux pour le CTPBOH Poursuivre la réalisation des actions programmées suite à la revue de sûreté (cf échéancier § D.5). Remarque 2013-1 Mettre en place dispositif de protection( garde corps) au droit accès échelle des conduits débits réservé(couronnement) Reprise étanchéité du cheminement du couronnement(réparation accès entrée) Fournir le système de référence altimétrique adopté pour le barrage de Saint Marc Fournir le planning d’évaluation du génie civil des coursiers Remarque 2013-2 Remarque 2013-3 Remarque 2013-4 Délai Immédiat Fin 2014
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