Dossier de presse

Sécurité des barrages
en Limousin
28 janvier 2014
Dossier de presse
SOMMAIRE
1. Plaquette des barrages en Limousin
2. Présentation "sécurité des ouvrages hydrauliques"
par la DREAL Limousin
3. Le travail de l'inspecteur des Ouvrages
Hydrauliques du service de contrôle de la DREAL
Limousin
4. Synthèse du rapport d'inspection du barrage de
Saint-Marc
Contact presse : Léo RADEPONT, chargé de communication de la DREAL Limousin
05 55 12 93 10, [email protected]
Les atouts de l’hydroélectricité
Développement
durable
en Limousin
C’est une énergie entièrement renouvelable, n’émettant
aucun gaz à effet de serre ou polluant. A titre d’exemple, la
production (environ 3 500 GigaWatts/heure) des barrages
de la chaîne hydroélectrique de la vallée de la haute
Dordogne permet d’éviter le rejet de :
ªª 1 000 tonnes de poussières fines, 6 200 tonnes de
composés soufrés, 9 300 tonnes de NOx,
ªª 9 500 000 tonnes de CO2
Janvier 2014
En France, la production hydroélectrique représente
environ 12 % de la production d’électricité.
Au sein de l’électricité d’origine renouvelable, la place de
l’hydroélectricité atteint en moyenne 70 %.
Les barrages en Limousin
Le nombre de barrages est particulièrement élevé en Limousin :
plusieurs milliers si l’on compte les ouvrages de moins de 5m
de hauteur.
Les grands barrages, de hauteur supérieure à 10 m sont au
nombre de 42.
80 % des ouvrages importants servent à produire de
l’électricité.
Une centrale hydroélectrique peut démarrer en quelques
minutes au lieu de plusieurs jours pour une centrale
thermique ou nucléaire. Aussi, l’hydroélectricité est un élément clé pour l’équilibre et la sûreté du service public
de l’électricité.
Ainsi, lors de la panne électrique générale qui a touché l’Europe le 4 novembre 2006 la situation a été rétablie
en France, en moins d’une heure, et le « black-out » évité par augmentation de la production hydroélectrique
(près de 5000 MégaWatts).
Contexte réglementaire
La législation relative à l’autorisation des ouvrages hydraulique est ancienne puisqu’elle s’appuie sur la loi du
16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique. Le décret du 13 octobre 1994 fixe les modalités
relatives à la concession et à la déclaration d’utilité publique des ouvrages utilisant l’énergie hydraulique. En
fonction de la puissance unitaire de l’installation, on distingue le régime de la concession (puissance supérieure
à 4,5 MW) ou d’autorisation (puissance inférieure à 4,5 MW). La loi de 1919 s’applique aux installations
concédées, les autres installations relevant du code de l’environnement.
Les aspects environnementaux ont été renforcés par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, puis par celle du 30
décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques. Cette dernière a inscrit dans le droit français les objectifs
fixés par la directive européenne du 22 décembre 2000 (directive cadre sur l’eau).
Le décret 2007-1735 du 11 décembre 2007, pris en application de la loi sur l’eau de 2006, a été intégré au code
de l’environnement. Il a profondément modifié l’organisation du contrôle des ouvrages hydrauliques :
ªª
ªª
ªª
ªª
ªª
Création de 4 classes de barrages en fonction de la hauteur et du volume.
Régime réglementaire adapté pour les ouvrages autorisés et concédés.
Fourniture d’une étude de dangers pour les ouvrages de classe A et B (avant 2012 ou 2014).
Revue de sûreté pour les ouvrages de classe A.
Approbation des consignes d’exploitation et de crues.
Direction régionale de l’Environnement,
de l’Aménagement et du Logement du Limousin
22, rue des Pénitents Blancs
CS 53218 - 87032 Limoges cedex 1
Tél : 05 55 12 90 00 - Fax : 05 55 34 66 45
Mél : [email protected]
Directeur de publication/Pi : Pierre BAENA
Chef de projet : Philippe DELORT
Crédit photo : DREAL limousin, ONEMA
Réalisation DREAL/Communication/Jean-Michel PLUMART
A = H ≥ 20 m
B = 20 m ≥ H ≥ 10 m
C = 10 m ≥ H ≥ 5 m
Direction régionale de l’Environnement,
de l’Aménagement et du Logement Limousin
Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
www.limousin.developpement-durable.gouv.fr
La sécurité autour des barrages :
un enjeu incontournable
Enjeux environnementaux
Les barrages ont également un impact sur les milieux aquatiques et sur
les différents usages de l’eau. Il est souvent très marqué, en fonction de
la richesse environnementale à l’aval de l’ouvrage, du mode de gestion
des débits, de l’importance de la retenue...
Tout d’abord, un barrage constitue un stockage d’eau donc
d’énergie, dont la libération brutale peut avoir des conséquences
catastrophiques, comme le montre le tableau ci après.
Barrage
Pays
Année
Nombre
victimes
VAJONT
Italie
1963
2 000
MACCHU
Inde
1979
2 500
OROS
Brésil
1960
1 000
MALPASSET
France
1959
450
BOUZEY
France
1895
100
Sans être exhaustif, plusieurs raisons à cela :
Le barrage crée un obstacle physique à la circulation des espèces
inféodées au milieu aquatique (poissons, invertébrés, loutre...). Il modifie
les conditions d’écoulement de l’eau et le transport sèdimentaire.
Barrage de Chastang sur la Dordogne (19)
Des enseignements sont tirés des accidents survenus dans le monde :
ªª Le tiers des ruptures se produit lors du premier remplissage (cas de Malpasset) et des
premières années, puis l’âge influe peu
ªª Le quart des ruptures a pour origine une crue, la moitié du temps par surverse sur les
barrages en matériau meuble
ªª D’autres sources de danger existent : les problèmes de fondation, l’érosion interne,
les glissements de terrain dans la retenue (cas du Vajont) les dysfonctionnements
d’évacuateurs de crues...
ªª 35 ruptures ont fait plus de 100 morts et 7 ruptures ont fait plus de 1000 morts
ªª Dans au moins 50 % des cas, il n’y a pas eu de victimes, les personnes ayant pu être
évacuées à temps. Ceci traduit l’importance des mesures d’alerte et de protection.
La
sécurité
est
la
responsabilité première du
propriétaire ou de l’exploitant.
Vu l’importance des enjeux
pour les personnes, l’Etat
s’assure, au moyen de
contrôles adaptés, que le
propriétaire ou l’exploitant
assume correctement cette
responsabilité.
La conception du barrage doit faire l’objet d’études
approfondies, soumises au contrôle de l’Etat. Une
fois réalisé, le propriétaire ou l’exploitant devra
mener un entretien et une surveillance permanents,
afin d’être en mesure de détecter une évolution
anormale du comportement de l’ouvrage. Sous
cette éventualité, il devra réaliser les travaux de
confortement nécessaires, après en avoir justifié le
bien fondé auprès de l’État.
La DREAL, sous l’autorité du Préfet de département,
est chargé de ces contrôles. Ses agents vérifient par
des inspections régulières l’état des ouvrages et le
suivi assuré par le propriétaire ou l’exploitant.
Écrevisse à pattes blanches (photo G.Martin)
A l’instar de ce qui est pratiqué depuis plusieurs
années dans différents domaines intéressant la
sécurité des personnes et des biens, notamment
le nucléaire, il a été mis en œuvre un dispositif
de déclaration à l’administration des événements
importants pour la sûreté hydraulique (EISH). Le
décret 2007-1735 du 11 décembre 2007 impose la
fourniture d’une étude de dangers pour les ouvrages
de classe A et B (respectivement avant 2013 et 2015)
ainsi que la tenue d’une revue de sûreté pour les
ouvrages de classe A.
Pour les ouvrages présentant les enjeux les plus
importants pour la sécurité, des PPI (plans particuliers
d’intervention) sont élaborés par les services de
l’État.
Ces plans déterminent les mesures de protection
des populations dans l’éventualité de la survenue
d’un accident majeur.
La retenue, en fonction de sa profondeur, de sa capacité… agit sur
la température, l’oxygène dissous… Elle peut ainsi développer des
phénomènes d’eutrophisation (dégradation d’un milieu aquatique). En outre, elle accumule les sédiments issus du
bassin versant amont qui peuvent présenter des caractéristiques dégradées. Sa vidange, lorsqu’elle est nécessaire,
est généralement une cause de perturbations sur le cours d’eau situé à l’aval (mortalité, colmatage, disparition
d’habitats…)
Lorsqu’il s’agit d’ouvrages hydroélectriques, le tronçon court-circuité est alimenté par le seul débit réservé. Son débit
est donc réduit et artificialisé. Il peut aussi subir des variations importantes. Il en résulte que la capacité biologique du
milieu, en qualité et en quantité, est souvent fortement altérée.
Les turbines qui équipent l’usine sont une source de mortalité pour les espèces animales qui sont entraînées avec
le débit d’alimentation.
N’oublions pas que les barrages ont aussi des effets positifs. Ils peuvent être à l’origine d’une activité économique
locale (tourisme, nautisme, pêche,...) ou, de par les réserves d’eau qu’ils constituent, contribuer au soutien d’étiage
(irrigation, alimentation en eau potable, préservation du milieu aquatique,...), à la lutte contre les incendies de
forêts dans certaines régions. Enfin, en région Limousin, les barrages constituent une importante source d’énergie
renouvelable et une sécurisation du service public de l’électricité.
La prise en compte de l’accident majeur ne doit pas pour autant
occulter d’autres évènements moins graves mais pouvant survenir plus
fréquemment, tels que :
ªª La rupture en 2006 d’une vanne sur le barrage de Tuilières (24) qui
a entraîné une surélévation de 1 m de la Dordogne à Bergerac sans
conséquences humaines.
ªª L’accident survenu en 1996, où 7 personnes ont perdu la vie suite
à une variation brutale du cours d’eau le Drac, à l’aval du barrage
de Notre-Dame-de-Commiers (38).
A la suite de l’accident du Drac, les circulaires interministérielles du 29 novembre 1996 et 13 juillet 1999 ont
notamment permis le recensement des sites et des situations à risque pour l’ensemble des ouvrages.
Elles ont également prévu trois catégories d’actions à mettre en œuvre pour améliorer la sécurité dans ces zones
à risques :
ªª Des adaptations de l’exploitation, notamment pour réduire les vitesses de variations de débit.
ªª La possibilité d’interdire ou de réglementer divers usages dans la rivière à l’aval.
ªª Des actions de prévention et d’information.
DREAL Limousin
Sécurité
des ouvrages hydrauliques
.
DREAL Limousin
1
Sécurité : un enjeu
incontournable
NOM
Pays
Année
Hauteur
Victimes
VAJONT
Italie
1963
265 m
Effondrement
rive
2000
MACCHU
Inde
1979
25 m
rupture
2500
OROS
Brésil
1960
35 m
rupture
1000
MALPASSET
France
1959
66 m
rupture
437
BOUZEY
France
1885
18 m
rupture
100
Le DRAC
France
1995
Variation de
débit aval
9
2
DREAL Limousin
2
Les Risques : rupture du
barrage
3
Les Risques : variation brusque
du débit aval
AVANT
APRES
4
Sécurité des ouvrages hydrauliques
Les Missions de la DREAL
S’assurer que l’état du barrage et les conditions de
son exploitation ne sont pas susceptibles de
représenter un risque pour des tiers.
Lorsque ce n’est pas le cas prendre les dispositions
réglementaires afin d’obtenir que le propriétaire /
l’exploitant fasse le nécessaire pour mettre un terme à
cette situation.
DREAL Limousin
5
Périmètre d'intervention
SOH
DREAL LIMOUSIN
SPPRCT / SOH
Compétence sur :
2 Régions intégralement
Partiellement sur 3 autres
Au total :220 barrages
dont 42 classe A + B
4 inspecteurs
1 chef de cellule
* barrages de classe D non pris en compte
EN LIMOUSIN
108 barrages
dont 25 classe A
6
Types d'ouvrages
.
DREAL Limousin
7
Types d'ouvrages
.
DREAL Limousin
8
Sécurité des ouvrages hydrauliques
Comment ?
Au bureau :
En validant les dispositions prévues par le propriétaire / l’exploitant
pour :
La gestion de l’ouvrage en période de crue
➔
La surveillance du génie civil et des organes mobiles (vannes de
vidange et vanne d’évacuation des crues notamment)
➔
l’analyse et les actions correctives prévues par le propriétaire /
l’exploitant lors d’un EISH (évènements importants pour la sûreté
hydraulique)
➔
En analysant les Études de Danger remises par le propriétaire /
l’exploitant
DREAL Limousin
9
Sécurité des ouvrages hydrauliques
Comment ?
Au bureau :
En vue de l’ inspection annuelle ou décennale :
En procédant à l'analyse des documents réglementaires remis à
l'administration (rapport d'exploitation, rapport d’auscultation,
études spécifiques demandées ...)
Après l’inspection :
En établissant un rapport concluant sur l’état de l’ouvrage et listant
le cas échéant les actions demandées.
DREAL Limousin
10
Sécurité des ouvrages hydrauliques
Comment ?
Sur le terrain :
En réalisant des
s’assurer que :
inspections
afin
de
I . Tous les « points sensibles » de l’ouvrage
sont en bon état d’entretien et de
fonctionnement.
Tous les dix ans l’inspection porte également
sur les « parties inaccessibles sans moyens
spéciaux » et une vidange de la retenue
peut être nécessaire.
Inspection d’un barrage
DREAL Limousin
11
Sécurité des ouvrages hydrauliques
Comment ?
Sur le terrain :
II . Dans le cas des grands barrages :
- en s’assurant que les mesures de
réduction des risques identifiées dans
l’étude de danger sont mises en œuvre;
- en vérifiant que les parades identifiées
dans l’étude de danger pour prévenir la
survenue d’accident sont en place et
aptes à fonctionner;
Inspection d’un barrage
DREAL Limousin
12
Les inspections d'ouvrages : un exemple
d'organe de sécurité inspecté
Lanau (Cantal)
Contrôle :
• s’assurer du bon état du génie-civil et des
structures métalliques
• Vérifier l’étanchéité des vannes
• L’exploitant doit procéder à 1 essai annuel
Paramètre sous surveillance : intensité,
pression circuit hydraulique, temps de
manœuvres, mode « énergie secourue »
Le Saillant (Corrèze)
Eguzon (Indre)
DREAL Limousin
13
Les inspections d'ouvrages : un exemple des
dispositifs d'auscultation inspectés
DREAL Limousin
14
Les inspections d'ouvrages : un exemple de
test de manœuvres d'exploitation
Validation de la vitesse de
démarrage des groupes
d ’une usine par essai avec
des mannequins
DREAL Limousin
15
BILAN 2013
Région Limousin
3 objectifs principaux :
1) Réaliser un programme d’inspections adapté
afin d’assurer une présence soutenue sur le
terrain
48 inspections en région Limousin (96 sur tout le périmètre du SOH), un
effort particulier a été mené sur les « petits ouvrages »
un nombre important de demandes, notamment sur les « petits ouvrages ».
16
DREAL Limousin
16
BILAN 2013
Région Limousin
Une inspection a conduit à ordonner la vidange immédiate de la retenue :
17
DREAL Limousin
17
BILAN 2013
Région Limousin
3 objectifs principaux :
2) Poursuivre l’examen des études de danger
Fin 2013, sur 44 études reçues, 29 ont été traitées.
A l’issue de cet examen, un rapport est adressé au préfet et un arrêté
préfectoral est pris pour acter les mesures de maîtrise des risques qui
découlent de l’étude de danger ainsi que le planning de leur mise en œuvre.
3) Développer l’information sur la sécurité
Présentation d’un bilan d’activité en CODERST .
Mise en ligne d’une synthèse des rapports d’inspection (en cours)
Action presse
18
DREAL Limousin
18
19
DREAL Limousin
19
BILAN 2013
Région Limousin
Faits marquants
-travaux de remise en état de l’ouvrage principal d’évacuation des crues du
barrage du Pas de la Mule (le Palais sur Vienne)
-mise en sécurité par abaissement ou vidange totale de deux ouvrages en
Creuse
20
DREAL Limousin
20
PROGRAMME 2014
Région Limousin
Poursuite des objectifs 2013 avec :
-un effort particulier sur l’examen des
études de dangers et des diverses
consignes (crue essentiellement)
-une plus large communication
notamment via internet
tout en maintenant une présence
forte sur le terrain,
21
DREAL Limousin
21
Le travail de l'inspecteur des Ouvrages Hydrauliques
du service de contrôle de la DREAL Limousin
Ses objectifs
•
•
•
•
•
•
•
•
Vérifier l'organisation de l'exploitant et son aptitude à assurer la surveillance et
l'entretien afin de garantir la sûreté de l'ouvrage,
contrôler les documents de suivi (registre, consignes, rapports annuels...),
contrôler le bon état des ouvrages et leur entretien (barrage, abords, dispositifs
d'auscultation, organes hydrauliques),
faire le point des travaux et actions en cours,
améliorer sa connaissance de l'ouvrage, notamment par une discussion sur le
comportement de l'ouvrage,
point sur les autres obligations (Visite Technique Approfondie, RS, EDD...),
s'assurer de la sécurité des tiers et du personnel,
l'inspection n'est ni une tournée de mesures, ni une inspection du travail, ni une
photographie détaillée de l'ouvrage.
1 - La preparation de l'inspection : Étude du dossier de l'ouvrage
Cette phase intervient en amont de la visite d'inspection. Elle consiste à prendre
connaissance des documents généraux sur l'ouvrage, des documents de suivi récents
(rapport annuel, compte-rendu de la VTA, rapports de travaux...) et des événements
survenus depuis la dernière inspection. Cette étude s'appuie également sur le dernier
rapport d'inspection et le suivi des demandes. Pour les inspections décennales, elle est
complétée par le bilan des demandes des 10 dernières années écoulées.
2 - Le déroulement de l'inspection
2-1 La visite de l'ouvrage
La phase de visite permet à l'inspecteur d'appréhender l'état général apparent de l'ouvrage
et de vérifier la qualité des prestations du concessionnaire dans la surveillance et
l'auscultation de son ouvrage. Il ne s'agit pas de réaliser une expertise de l'ouvrage à la
place de l'exploitant et c'est à l’inspecteur de décider du trajet de la visite et à imposer le
rythme de la visite selon les points qu'il veut constater.
A cette occasion, Il procède à l'examen visuel (non exhaustif) : couronnement, parements
visibles, abords du barrage, galeries, ouvrages hydrauliques, dispositif d'auscultation,
dispositif d'alerte (barrages à PPI 1). Il peut être amené à faire procéder à des essais
particuliers (sous réserve d’une demande préalable et que l'exploitant garantisse qu'ils
peuvent être menés sans risque).
L’inspecteur vérifie la tenue à jour du registre du barrage et le vise.
1
PPI : Plan de Préparation d'Intervention
Contact presse : Léo RADEPONT, chargé de communication de la DREAL Limousin
05 55 12 93 10, [email protected]
1/2
Pour les barrages soumis à PPI, l’inspecteur vérifie les installations liées au PPI et leur
bon état de fonctionnement. Il peut faire procéder par l'exploitant aux essais de liaisons.
L’inspecteur vise le registre d'alerte en indiquant les conclusions des essais.
L’inspecteur peut être amené à vérifier les autres équipements de l'aménagement,
notamment les conduites forcées.
La prise de photos est jugée indispensable pour étayer le compte-rendu et suivre
l'évolution des observations visuelles faites d'une inspection à l'autre.
2-2 La réunion
La réunion entre l'inspecteur et le concessionnaire ou le propriétaire vise à dresser le bilan
de la surveillance, de l’auscultation, de l'entretien et de l'exploitation de l'ouvrage depuis
l’inspection précédente. Ce bilan se fonde sur l'analyse des documents faite au préalable
par l’inspecteur et le cas échéant sur ses observations lors de la visite de l'ouvrage.
Au cours de cette réunion, sont notamment examinées les suites données aux demandes
formulées par l'inspecteur ( inspections précédentes, courriers,...).
L’inspecteur conclut la réunion sur les principales observations relevées lors de la journée
en tenant compte des réponses apportées par l'exploitant; il précise les suites qu'il compte
y donner (recommandations ou demandes, arrêté préfectoral, sanctions,...).
Le document d’enregistrement de l’inspection est constitué par le rapport d’inspection.
3 - Les suites de l'inspection
Toute visite d’inspection doit être suivie, de la rédaction d'un compte-rendu qui est
constitué :
• d’un rapport qui contient au moins les éléments constitutifs de la visite, l'avis de
l’inspecteur et ses éventuelles demandes formulées ;
• des observations de l'exploitant ;
• de l'avis définitif de la DREAL suite aux réponses apportées par le propriétaire ou
l'exploitant.
Contact presse : Léo RADEPONT, chargé de communication de la DREAL Limousin
05 55 12 93 10, [email protected]
2/2
Département : HAUTE VIENNE
Rivière : LE TAURION
Barrage de classe A : Saint Marc
SYNTHESE DU RAPPORT DE
L’INSPECTION ANNUELLE
Du 12 septembre 2013
Avertissement : L’inspection des ouvrages hydrauliques n’a pas pour mission de connaître dans le détail et
à chaque instant l’état et le fonctionnement de l’ensemble de l’aménagement. Ce rôle est dévolu au seul
exploitant ou propriétaire, responsables de la sécurité de l’ouvrage.
En revanche, l’inspection mène une action de contrôle, ciblée sur des enjeux identifiés (par exemple la
capacité de passage des crues) ou effectuée par sondage, afin de s’assurer que l’exploitant ou le
propriétaire dispose d’une bonne connaissance de l’ouvrage et met en œuvre les moyens nécessaires à la
maîtrise des risques prévisibles.
L’inspection s’assure également de la bonne réalisation ou de l’avancement conforme aux plannings
prévus, des actions spécifiques déjà demandées par le service de contrôle.
RESPECT des OBLIGATIONS Du PROPRIETAIRE/EXPLOITANT dans les
DOMAINES SUIVANTS :
I – GÉNIE CIVIL
II - COMPORTEMENT MÉCANIQUE
III – RÉSEAU DE DRAINAGE
IV - DISPOSITIF DE VIDANGE
V – EVACUATEUR DE CRUES
VI–DISPOSITIF DE CONTRÔLECOMMANDE
VII - DISPOSITIF D'AUSCULTATION
Non contrôlé
Respect de la réglementation, pas de dégradation ou d'anomalie, aucune prescription
particulière, maintien des conditions actuelles d'exploitation et d'entretien
Respect de la réglementation, dégradations ou anomalies mineures, maintien des conditions
actuelles d'exploitation et d'entretien mais avec surveillance adaptée et remise en état
Non respect de la réglementation et/ou constat de dégradations ou d'anomalies majeures;
investigations, études et modification des conditions d'exploitation jusqu'à remise en état
Constat de dégradation ou d'anomalie grave; arrêt immédiat de l'exploitation et sécurisation de
l'ouvrage (abaissement rapide du plan d’eau notamment)
CONCLUSIONS DU REPRÉSENTANT DE LA
DIRECTION RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT, DE
L’AMÉNAGEMENT ET DU LOGEMENT DU LIMOUSIN
----------A) SURETE :
•
•
•
La présente inspection a permis de s’assurer que l’exploitant met en œuvre les mesures
nécessaires au maintien à leur niveau de fiabilité et de robustesse décrits dans l'étude
de dangers remise le 22 juillet 2009 des dispositifs concourant à la sécurité de
l'ouvrage.
L’examen des documents présentés a permis de s’assurer du respect des consignes
réglementaires, de la traçabilité des interventions de l’exploitant et n’a pas mis en
évidence d’élément permettant d’en remettre en cause les conclusions.
Les constatations visuelles réalisées ce jour sur l’ouvrage n’ont pas révélé de désordre
ou de dégradation significative.
B) SECURITE AVAL :
Aucun Événement Important pour la Sécurité Hydraulique (EISH) n’a été signalé sur
le tronçon aval.
C) REMARQUES PARTICULIERES :
L’ensemble des vérifications et constats réalisés lors de l’inspection annuelle
confirment les jugements favorables figurant dans les différents rapports de surveillance
fournis par le concessionnaire.
Deux demandes et trois remarques sont reprises dans le tableau figurant en page suivante.
Limoges, le
Les inspecteurs en charge du contrôle des ouvrages hydrauliques
Vu et transmis avec avis conforme
J’attire l’attention de EDF sur le fait que les présentes demandes sont formulées en
application de l’article 45 du cahier des charges type annexé au décret n° 99-872 du 11
octobre 1999 et revêtent de ce fait un caractère réglementaire. Dans ce contexte le respect des
délais notamment relatifs aux études prévues dans la RS est impératif et je vous demande
instamment de mettre en œuvre les moyens adaptés.
Le chef de la cellule Sécurité des Ouvrages Hydrauliques,
RÉCAPITULATIF DES DEMANDES ET OBSERVATIONS
FORMULÉES PAR LE SERVICE DE
CONTRÔLE__________________
Numéro de la demande ou
de la remarque
Contenu
Demande 2013-1
Ex Demande 2011-1
Demande 2013-2
Ex Remarque 2011-1
Transmettre impérativement le dossier de fin de
travaux pour le CTPBOH
Poursuivre la réalisation des actions programmées
suite à la revue de sûreté (cf échéancier § D.5).
Remarque 2013-1
Mettre en place dispositif de protection( garde
corps) au droit accès échelle des conduits débits
réservé(couronnement)
Reprise étanchéité du cheminement du
couronnement(réparation accès entrée)
Fournir le système de référence altimétrique adopté
pour le barrage de Saint Marc
Fournir le planning d’évaluation du génie civil des
coursiers
Remarque 2013-2
Remarque 2013-3
Remarque 2013-4
Délai
Immédiat
Fin 2014