PRÉSENTATION « EXCÈS ET MESURE » L’un des vecteurs d’expressivité de la musique, quelle qu’elle soit, réside dans sa capacité à déplacer les repères et à ainsi nous surprendre dans des sentiments impensés auparavant. Tandis que l’utopie sonore de Franck Yeznikian dresse un portrait renouvelé de la notion de mélancolie, notamment dans son rapport subtilement codifié à la poésie, la musique de Frédéric D’haene nous plonge dans une expérience comme si nous étions amputés de notre langue maternelle et devions tout de même communiquer. Malgré leur statut de classiques incontournables, le Concerto opus 24 et la Symphonie opus 21 d’Anton Webern, dans leur concision, n’ont rien perdu de leur puissance visionnaire : pures gemmes musicales, ces pièces nous questionnent encore sur les limites des formes musicales au point de jonction de la tradition et de la modernité. Elles s’enracinent dans la plus authentique et sincère tradition viennoise, caractérisée par son tempo en constante variation ainsi que par sa discrète élégance. Les œuvres de Frédéric D’haene et de Franck C. Yeznikian seront précédées d’une présentation par les compositeurs. Michael Wendeberg, direction Ensemble Contrechamps LE PROGRAMME DE LA SOIRÉE MARDI 14 OCTOBRE 2014 STUDIO ERNEST-ANSERMET 18h-19h30 : CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION DE SAISON « L’expression des limites / les affects d’aujourd’hui », par Brice Pauset 20H : CONCERT - « EXCÈS ET MESURE » Franck C. Yeznikian « Ruhig schreitend, par immersion » Commande de Contrechamps, création - 20 min Anton Webern Concerto opus 24 pour neuf instruments (1934) - 8 min ENTRACTE Frédéric D’haene Hearing from nowhere - part 3 pour sept solistes (2010-2011) - 25 min Anton Webern Symphonie opus 21 pour neuf instruments (1928) - 10 min Contact et informations Céline Tissot, chargée de communication et presse Tél : +41 22 329 24 00 E-mail : [email protected] www.contrechamps.ch LES ŒUVRES FRÉDÉRIC D’HAENE HEARING FROM NOWHERE - PART 3 (2010-2011) POUR SEPT SOLISTES « Nowhere » indique une position vide envers l’histoire, à partir de laquelle on compose dans l’espace et le temps dans lequel on vit aujourd’hui. C’est cette position qui m’a amené à développer musicalement et techniquement ce paradoxe, qui a abouti à ce que j’ai appelé une technique de coexistence paradoxale, basée également sur l’émancipation de l’harmonie et de la rythmique. Chaque partie du triptyque Hearing from nowhere fut un nouvel approfondissement de cette technique, la troisième partie en étant le plus extrême. Hearing from nowhere – part 3 fut une commande du Festival Transit ainsi que de l’ensemble Spectra. A part ces deux instances qui ont fait la commande, la composition fut également financée par l’Association SWDC. Frédéric D’haene ANTON WEBERN CONCERTO OPUS 24 (1934) POUR NEUF INSTRUMENTISTES En 1934, Arnold Schoenberg recevra de nombreux hommages pour ses soixante ans, dont le Concerto opus 24 de son élève Anton Webern. Comme d’habitude, Webern aura besoin d’une longue période de gestation avant d’établir une version définitive de son œuvre. Il y travaillera de 1931 à 1934, comme pour toutes ses œuvres pourvues d’un numéro d’opus. Ce fait n’est pas assez connu à sa juste ampleur, il existe de la main du compositeur au moins deux versions différentes. Faut-il y voir un souci de perfectionnement permanent? Webern partage en tout cas ce tropisme de « remise à l’ouvrage » avec Anton Bruckner. Les longues gestations sont également liées à l’activité débordante de Webern comme chef d’orchestre. Se démarquant comme par une coupure d’avec le corpus précédent, le Concerto de Webern est un archétype particulièrement éloquent de style tardif par contraction et augmentation de la concision (alors que le style tardif de Bruckner opère par expansion, ramification et complexification). LES ŒUVRES Le principe de concision opère aux niveaux les plus fondamentaux du matériau musical, puisque la série de douze sons peut déjà être saisie comme un discours musical à part entière. Les quatre états fondamentaux de la technique sérielle (original, renversement1, rétrogradation2 et rétrogradation du renversement) apparaissent constitutivement au sein de la série. De ce point de vue, le Concerto est plus radical que la Symphonie écrite six ans plus tôt, et tire les conséquences du sérialisme en vue d’une plus intense malléabilité du rapport entre matériau musical (les briques de la construction) et forme musicale (l’architecture achevée). L’œuvre est une des pièces, avec la deuxième cantate, qui trahit le plus l’émerveillement de Webern pour la technique de proportions héritée de la fin du moyen-âge/première renaissance. Les trois premières mesures du premier mouvement en sont presque comme un manifeste, et constitueront comme un talisman pour nombre de jeunes compositeurs épris de clarté, dans l’immédiate après-guerre. Le mouvement lent, assimilable à une barcarole ramenée à l’essentiel, n’est constituée que de doux balancements réguliers entre notes isolées et accords, le piano principal agissant comme catalyseur harmonique de l’ensemble, luimême plutôt dévoué à l’horizontalité du discours. Le mouvement final joint la beauté d’un cristal à la précision du tranchant d’un scalpel : la force de cette expressivité unique est à saisir dans un rapport renouvelé entre le compositeur et sa propre musique : ici Webern n’agit pas en démiurge tout-puissant (marque de fabrique du romantisme, dont il provient en première analyse) mais plutôt en agent du déploiement des potentialités de la matière musicale elle-même : sujet et objet entretiennent une relation permanente, circulaire, d’une fécondité insoupçonnée. Brice Pauset 1 le renversement consiste, comme son nom l’indique, à renverser les polarités des intervalles d’une série de sons: ce qui devenait plus grave devient plus aigu et vice versa. 2 La retrogradation, également appelée « récurrence », consiste à inverser la série, en commençant par la dernière note et en finissant par la première. LES ŒUVRES FRANCK C. YEZNIKIAN « RUHIG SCHREITEND, PAR IMMERSION » COMMANDE DE CONTRECHAMPS, CRÉATION Avec « Ruhig schreitend, par immersion », plusieurs axes se retrouvent fossilisés à partir de l’écriture. Si ma musique puise quasiment toujours à la source de l’empreinte, renouvelant par ici le mouvement même du phénomène de l’onde musicale, c’est qu’elle sollicite par là-même la dimension d’une forme de retour et la manifestation de survivances. Lorsque Brice Pauset m’a proposé d’écrire cette partition, j’ai ressenti le besoin de lui demander quel serait le contexte, l’espace de résonance si l’on veut, dans lequel ma création aurait à s’inscrire. Il s’agit d’un rapport à la forme, mais qui dépasse l’œuvre en désirant considérer le contexte même de sa naissance. « Ruhig schreitend, par immersion » dont le premier terme du titre provient de l’indication siégeant à l’ouverture de la Symphonie opus 21 de Webern, tisse à travers ses cinq mouvements, une trame qui vient faire remonter non seulement un héritage webernien, mais un double écho sous le signe conjugué du gémeaux, dont partageraient l’influence Alain Bancquart comme Brice Pauset, qui furent tout deux des personnalités déterminantes pour mon éveil du côté de la musique savante. L’œuvre est dédiée à Alain Bancquart pour ses 80 ans, et à Brice Pauset en réponse à son œuvre Adagio Dialettico. Franck Yeznikian ANTON WEBERN SYMPHONIE OPUS 21 POUR NEUF INSTRUMENTS Il existe de l’œuvre des esquisses d’un troisième mouvement, mais c’est bien sous forme de diptyque que Webern se décidera à achever sous sa forme définitive son unique symphonie. Le travail de composition couvrira une assez large période en 1927 et 1928 et aboutira finalement à une première audition à Philadelphie (USA) le 18 décembre 1929. Reprenant comme modèle des archétypes hérités de la tradition classique, l’opus 21 se situe dans l’orbite des œuvres réactivant des formes anciennes LES ŒUVRES pour mieux s’en émanciper comme par exemple le Concerto opus 24, les Variations opus 27 et 31, ainsi que les Cantates opus 29 et 31. La Symphonie fait partie en tout cas d’un « arc d’émancipation Webernien » qui débute déjà avec les Lieder opus 19, et qui s’achèvera malheureusement avec la mort accidentelle du compositeur. On notera, mais cette constatation relève d’une recherche encore à venir, que l’émancipation de la musique de Webern s’accélère et s’amplifie spectaculairement dans les trois derniers opus (Cantate no 1, Cantate no 2, Variations pour orchestre) à partir de 1938, soit la date de l’Anschluß autrichien et de la condamnation de la musique de Schoenberg, Berg et Webern comme « judéo bolchévique » et « dégénérée », condamnation explicitement promulguée lors des Reichsmusiktagen (« Journées musicales du Reich ») de 1938 à Düsseldorf. Comme si Webern se lançait délibérément dans une résistance esthétique - et strictement esthétique - à la barbarie en marche. Le premier mouvement reprend le modèle de la sonate traditionnelle (y compris dans son recours aux répétitions formelles) dans ses grandes lignes, mais est construit en réalité en tant que double canon à quatre voix et par mouvement contraire. Ici encore, on relève une double caractéristique typique du dernier Webern consistant à allier en une audacieuse synthèse le classicisme viennois et l’héritage savant de la polyphonie renaissance qu’il avait par ailleurs étudié en détail dans ses jeunes années. Utilisant la même série de douze sons que le premier mouvement, le second, lui-même subdivisé en un thème et sept variations suivies d’une coda finale, est entièrement symétrique, avec une quatrième variation endossant le rôle de ligne de partage des eaux. Un mystère subsiste, lové dans les plis complexes mais si étrangement scintillants de cette symphonie : comment se fait-il que l’harmonie de cette œuvre, vouée par construction au retour du même et à une certaine homogénéité, se montre cependant si limpide et évidente? Si l’on analyse les registres des hauteurs que Webern choisit, on constate qu’ils obéissent à une logique tonale latente, réinjectant une dialectique de la tension et du repos là où a priori cette dialectique semble absente. C’est aussi la marque des génies : dépasser les fausses contradictions entre tonalité et atonalité, abstraction et réalité, peinture des sentiments et rigueur de pensée. Webern a dédié sa symphonie à sa fille, Christine. Brice Pauset LES COMPOSITEURS FRÉDÉRIC D’HAENE Originaire de Courtrai, en Belgique, Frédéric D’haene suit sa formation musicale dans sa ville natale, puis à l’Académie de Gand. Il intègre ensuite le Conservatoire Royal de Liège, où il est l’élève de Frederic Rzewski et de Walter Zimmerman. Il y bénéficie également des conseils d’Henri Pousseur et du compositeur slovène Vinko Globokar (1934). En 1986, il achève une licence en musicologie à l’Université de Gand avec un mémoire sur les Variations pour orchestre de Webern. Toujours soucieux d’en savoir plus, il participe en 1988 aux Internationale Ferienkurse für Neue Musik à Darmstadt, haut-lieu de l’avant-garde. Il s’initie également à la musique de cour japonaise (le gagaku) auprès de Tadatoshi Myagawa. Assistant en composition de Frederic Rzewski au Conservatoire de Liège de 1990 à 1996 et professeur d’esthétique à la Hogeschool voor Wetenschap en Kunst de Gand (1999-2000), il renonce ensuite à toute fonction pour se consacrer exclusivement à la création et s’installe aux Pays-Bas où il vit comme compositeur indépendant. Il revient en Belgique en 2009, où il fonde une association sans but lucratif, De Muziekautarchie, dans le but d’améliorer le statut socio-économique des compositeurs. Frédéric D’haene compose essentiellement sur commande. Sa musique a déjà été jouée par des interprètes et ensembles tels que Geoffrey Magde, James Wood, Frederic Rzewski, Marianne Schroeder, Armand Angster, Claude Coppens, Jean-Pierre Peuvion, David Cohen, Wibert Aerts, Geert Callaert, Champ d’Action, Hermesensemble, l’Ensemble « l’art pour l’art », le Quatuor Danel, Q-02, le Trio Phoenix, l’ensemble het collectief, Musiques Nouvelles ou encore Spectraensemble. Sa production, assez diversifiée, comprend des pages d’orchestre, de la musique de chambre, des pièces pour instrument seul et de la musique vocale. Music with silent aitake’s, son magnum opus pour ensemble de gagaku et orchestre de chambre sera crée par Raigakusha et l’ensemble Modern au Festival Frankfurter Positionen en janvier 2015. Pour plus d’informations Site officiel du compositeur : www.fredericdhaene.be LES COMPOSITEURS ANTON WEBERN Compositeur et chef d’orchestre autrichien né à Vienne en 1883 et mort en 1945, Anton Webern étudie le piano, le violoncelle et la théorie avec Edwin Komauer, et fait ensuite des études de philosophie et de musicologie à l’université de Vienne. En 1906, il y termine sa thèse de doctorat et manifeste son intérêt pour la polyphonie ancienne et ses jeux d’écriture. Il commence à composer, sans doute sous l’influence de Wagner. Sa rencontre avec Arnold Schoenberg, dont il devient le premier et le plus dévoué disciple, est décisive. Avec son condisciple et ami Alban Berg, il forme le premier cercle des élèves de Schoenberg, et va suivre l’évolution stylistique de son maître, de l’atonalité à la dodécaphonie, ajoutant à chaque fois un degré de radicalité supplémentaire aux inventions théoriques de Schoenberg. De 1908 à 1914, il est chef d’orchestre à Vienne et en Allemagne. Il compose en 1909, les Six Pièces pour orchestre opus 6, qui est sa seule œuvre pour grande formation. En 1913-1914, s’ouvre la période des œuvres brèves: on peut parler d’expressionnisme de la concision. Entre 1917 et 1921, il compose de nombreux cycles pour voix, renonçant à l’accompagnement pianistique pour le petit ensemble ou la clarinette qu’il affectionne particulièrement. De 1927 à 1938, il est chef d’orchestre à la Radio autrichienne. La montée du nazisme bouleverse sa vie : sa musique fait partie de «l’art dégénéré», Schoenberg s’est exilé, Berg meurt en 1935. Des membres de l’« École de Vienne », Webern reste seul dans la ville, perdant ses emplois de musicien. Il meurt, tué par un soldat américain, à la suite d’une tragique méprise, alors qu’il sortait fumer un cigare à l’extérieur, malgré le couvre-feu, à la suite d’un repas chez son gendre. Son œuvre sera redécouverte très rapidement par les musiciens de la génération de 1925 : Boulez, Maderna, Nono, Stockhausen, Pousseur... qui fonderont l’« École de Darmstadt » et le « sérialisme intégral » sur les techniques de composition mises au point par Webern pendant l’entre-deux-guerres (organisation des différents paramètres du son par la série (et pas seulement sérialisation des hauteurs des notes); utilisation de séries dont les différentes sections sont elles-mêmes dérivées par transposition, renversement ou rétrogradation d’une petite cellule initiale de 3 ou 4 notes, etc). Le pointillisme, et la concision, caractéristiques de l’écriture webernienne, seront également systématiquement imités par les jeunes compositeurs des années 1950, qui ont longtemps tenu Webern pour le plus important des trois viennois. © Ircam – Centre Pompidou, 2005 LES COMPOSITEURS FRANCK C. YEZNIKIAN Né en 1969 à Besançon, Franck Yezmikian commence la percussion au sein d’un groupe en 1984. Il étudie aux conservatoires de Besançon, Dijon (improvisation au piano avec J-P Leguay), Strasbourg et Lyon, et effectue des stages avec Klaus Huber, Gérard Grisey, Harrison Birtwistle, James Dillon, Michael Jarrell et Brian Ferneyough. En 1994, il obtient un 1er prix du conservatoire de Lyon en composition acousmatique (classes de Denis Dufour et JeanMarc Duchenne) ainsi qu’en esthétique, et poursuit avec l’étude du contrepoint médiéval, de la renaissance (Gérar Geay) et de l’analyse du XXe siècle (Robert Pascal). En 2000, il obtient un diplôme supérieur de composition du Conservatoire de Maastricht suite à son cursus avec Robert H.P. Platz. En 1995, il remporte le 1er prix de composition du Concours de Boswil avec sa pièce Surface d’écueil, compose durant un mois pour la Fondation Künstlerhaus Boswil, et reçoit sa première commande du festival Tage für Neue Musik Zürich. En 2002, il remporte le 2e concours international de composition pour orchestre du 55e Festival de Besançon avec Lacrimis Adamanta Movebis, qui est créée lors du concours de chef d’orchestre de 2003 par l’Orchestre National de Lyon. Son œuvre, « La ligne-la prim’ombra-la perte » a été créée au festival de Donaueschingen par le SWR Radio-Sinfonieorchester Stuttgart. La même année, il reçoit le Förderungspreis Musik der Akademie der Künste Berlin. Son concerto pour violoncelle et grand orchestre, PHASMES (de Laocoonte) est créé en 2007 par Jean-Guihen Queyras et le SWR. En 2009, sur recommandation de Klaus Huber, il reçoit le prix d’encouragement de la ville de Salzbourg. Son concerto pour cymbalum Harnischstriemen (Faltenachsen) est créé à cette occasion. Plusieurs de ses œuvres ont été créées, dont Was Weiter Wird Werden (de vinculis), commande de Ars Musica, par les Solistes du XXI, et Liquid Room Subtilior par l’ensemble Ictus. Les créations de « Ruhig schreitend, par immersion » à Genève et de Corps corrosifs à Düsseldorf ouvrent le début d’une période de résidence de quatre mois à l’Akademie Schloß Solitude près de Stuttgart. Pour plus d’informations Site officiel du compositeur : www.franckyeznikian.com LES INTERPRÈTES MICHAEL WENDEBERG DIRECTION Michael Wendeberg, chef d’orchestre et pianiste, est né en 1974 à Ebingen (Allemagne). Il commence le piano à cinq ans et la direction d’orchestre à dix ans. Il fait ses études de piano auprès de Markus Stange, Bernd Glemser et Benedetto Lupo, et ses études de direction auprès de Toshiyuki Kamioka à Sarrebruck. Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux de piano, il s’est produit en tant que soliste avec de grands orchestres allemands. Il a beaucoup collaboré avec le violoniste français Laurent Korcia, avec lequel il enregistre de nombreux disques. De 2000 à 2005, il est pianiste soliste à l’Ensemble Intercontemporain, où il travaille intensément avec Pierre Boulez. Il a été l’assistant de Toshiyuki Kamioka à l’Opéra de Wuppertal. En 20082010, il travaille avec Daniel Baremboïm à l’Opéra de Berlin, où il assiste les chefs invités comme Pierre Boulez et Sir Simon Rattle entre autres. En 20102011, il est chef du Théâtre National de Mannheim. Michael Wendeberg a travaillé en tant que chef avec la Staatskapelle Berlin, les Neue Vokalsolisten Stuttgart, le Kammerensemble Neue Musik Berlin, la Musikfabrik de Cologne, le Chœur de chambre de la Staatsoper Berlin Apollini et Musis, la Philharmonie de Ljubljana, l’Orchestre symphonique de Wuppertal et le Collegium Novum Zürich, dont il est le premier chef invité. Il a dirigé à la Biennale de Munich, à Wien Modern, au Festival musicadhoy à Madrid, au Festival de Bregenz, à la Biennale de Venise et au Festival de Lucerne. Naturellement, Michael Wendeberg dirige le répertoire classique de Bach à Schoenberg, mais il s’implique intensément dans la musique contemporaine. Il aime à se confronter à la tradition et recherche ce qui fait la continuité dans l’écoute et l’interprétation de la musique ancienne et de la musique contemporaine. Dans ses propres productions d’opéra et de théâtre musical, Michael Wendeberg recherche, dès le début, une étroite collaboration entre musique et mise en scène. On peut citer : The Man Who Mistook His Wife For A Hat de Michael Nyman à Wuppertal en 2006, la création de Arbeit Nahrung Wohnung d’Enno Poppe (mise en scène d’Anna Viebrock) à la Biennale de Munich en 2008, et Simplicius Simplizissimus de Karl Amadeus Hartmann (Thomas Fiedler) à la Neue Opernschule Zürich en 2010. LES INTERPRÈTES ENSEMBLE CONTRECHAMPS Fondé en 1980, l’Ensemble Contrechamps a pour mission de jouer le répertoire des XXe et XXIe siècles et de soutenir la création actuelle. Il anime une saison à Genève comprenant des concerts dirigés, des concerts de musique de chambre, des activités destinées à tous les publics, enfants, scolaires, adultes, passionnés comme néophytes. L’Ensemble Contrechamps a enregistré plus d’une vingtaine de disques. Brice Pauset est directeur artistique de l’Ensemble Contrechamps depuis janvier 2013. Collaborations privilégiées avec notamment les compositeurs George Benjamin, Pierre Boulez, Unsuk Chin, Hugues Dufourt, Beat Furrer, Brian Ferneyhough, Stefano Gervasoni, Jonathan Harvey, Heinz Holliger, Michael Jarrell, György Kurtág, Helmut Lachenmann, Tristan Murail, Brice Pauset, Mathias Pintscher ou Rebecca Saunder Avec les chefs tels que Stefan Asbury, Jean Deroyer, Jurjen Hempel, Jürg Henneberger, Peter Hirsch, Clement Power, Pascal Rophé ou Peter Runde. Avec de nombreux solistes internationaux comme Pierre-Laurent Aimard, Teodoro Anzelotti, Luisa Castellani, Hedwig Fassbender, Isabelle Faust, Rosemary Hardy, Nicolas Hodges, Salome Kammer, Robert Koller, Donatienne Michel-Dansac, Christoph Prégardien, Yeree Suh ou Kay Wessel. Participation aux festivals Musica à Strasbourg, Festival d’Automne à Paris, Bludenzer Tage zeitgemässer Musik, Voix nouvelles à Royaumont, Ars Musica de Bruxelles, Musicadhoy de Madrid, Lisbonne, Witten, Festival de Salzbourg, Biennale de Venise, Wien-Modern, DeSingel à Anvers, Maerzmusik Berlin, Tage für Neue Musik (Zurich) ou Lucerne Festival. L’Ensemble Contrechamps collabore régulièrement avec le Centre d’informatique et d’électroacoustique de la Haute École de Musique de Genève, Eklekto, le Musée d’art et d’histoire de Genève, le Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre, le Théâtre du Galpon et le Théâtre Am Stram Gram. Contrechamps bénéficie du soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève.
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