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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 12 MAI 2014
25
ÉPARGNE &
INVESTISSEMENT
ANALYSE
Marché obligataire, le retournement
de tendance se confirme
P. 28
L’INTERVIEW
Ouadie Drissi, directeur de développement
de Six Financial Information MENA
P. 30
CONSEIL
Assurance vie, ce qu’il faut savoir avant
de signer
P. 33
Bourse
Le marché
en repli
P.31
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 12 MAI 2014
26
NEWS
BILLET
Salima Marzak
[email protected]
Électrocardiogramme plat !
I
l y a de fortes chances que
le Masi poursuive son évolution négative entamée
en avril, et pour cause: d’un
côté, le marché a consommé
toutes les informations susceptibles de booster le cours.
En l’absence d’un nouveau stimulateur, l’indice devrait entamer une phase d’attentisme.
D’un autre côté, la période
entre mai et octobre est
connue de tous pour sa morosité. Historiquement, l’on
constate une baisse drastique
du volume d’activité et des
cours pendant la période estivale. Cette année ne fera pas
exception en raison de l’avènement du mois du ramadan
et de la dernière annonce
gouvernementale sur la
hausse du SMIG. Seuls
quelques événements sont
susceptibles de freiner cette
baisse. Les investisseurs sont
friands de papier frais! De nouvelles introductions en Bourse
seraient susceptibles de drainer les flux et de dynamiser le
marché. Cependant, l’introduction de Marsa Maroc, prévue cette année, n’aura pas
lieu avant septembre prochain. Enfin, le marché boursier marocain demeure relativement cher comparé aux
places de la région avec un
Per à 18. Ainsi, la place marocaine deviendrait plus attractive s’il y avait ajustement technique (baisse des prix) et
amélioration de la performance des sociétés cotées.
La tendance de cette année
est donc intimement liée aux
prochains résultats semestriels, publiés en septembre. ●
Taux obligataires.
Poursuite du mouvement
de baisse
Malgré une demande faible de la part
des investisseurs, la faiblesse de l'offre
du Trésor consolide le mouvement
baissier des taux. Les investisseurs ont
manifesté peu d'intérêt pour la séance
d'adjudication de la semaine dernière.
Le volume demandé était à peine de
2,8 MMDH concentré sur le 2 ans et le
13s. Ces soumissions qui étaient toutefois très intéressantes en termes de
rendements, n'ont pas suscité l'intérêt
du Trésor qui a, encore une fois, adjugé
un montant qu'on peut qualifier de
symbolique. En effet, il a retenu 500
MDH en totalité sur le 2 ans. Quand au
taux, il a été adjugé à 3,27%, soit 14
points de base de moins par rapport
au dernier niveau primaire. Le Trésor,
qui avait annoncé ses besoins de financement pour mai, prévoit de lever
entre 4,5 et 5 MMDH. À date d'aujourd'hui, il a, à peine emprunté 1,2
MMDH. Il lui reste moins de 3,8 MMDH
à mobiliser lors des deux prochaines
séances du mois.
Mutandis met à jour son
programme d’émission
de BT
Le CDVM a accordé vendredi dernier
son visa pour la mise à jour annuelle
2013 du dossier d’information relatif au
programme d’émission de billets de
trésorerie de Mutandis. La société souhaite procéder à un programme
d’émission de billets de trésorerie de
500 MDH afin d’optimiser le coût de financement à court terme, mais également de faire face à ses besoins de trésorerie ponctuels induits par la gestion
de son portefeuille financier. Pour mémoire, il s’agit de la 3e mise à jour de la
note d’information publiée initialement
le 9 septembre 2011.
S&P attribue à OCP la note BBB- avec perspective
négative
Double distinction pour la filiale émiratie d’ATW
Attijariwafa
Standard
& Poor’s
bank Middle
(S&P) note
Eastpour
Limited
la première
a été doublement
fois une entreprise
primée.maroLa ficaine.
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émiratie
L'Agence
d’Attijariwafa
de notation abank
attribué,
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Magades phosphates
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M&A Deal»(OCP)
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2014.S&P
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monde
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la finance
de liens très
de laétroits
région
entre
Afrique
l'entreprise
et Moyen-Orient.
et le gouvernement
The Banker
du
Maroc, son(Groupe
Magazine
premier actionnaire
Financial Times)
(95%). est
L'agence
une référence
de notation
mondiale
a toutefois
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relevé
le
domaine
certainsde
points
la finance
forts, notamment
internationale,
une rentabilité
tandis que
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TMT Finance
en rairéson de la faiblesse
compense
chaquedes
année
coûts
lesde
acteurs
production
qui ont
et de
contribué
transport
aux
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pements majeurs du secteur des télécommunications dans le monde.
Managem.
Sociétés cotées.
À conserver selon
Des réalisations mal
orientées au T1, selon BKB Upline Group
Les analystes de BMCE Capital Bourse
sont pessimistes quant aux réalisations
des sociétés cotées au premier trimestre 2014. «Le bilan plutôt mitigé du premier trimestre pourrait préfigurer une
mauvaise orientation des réalisations financières des sociétés cotées à la
même période. Gageons que l’optimisme affiché pour le deuxième trimestre 2014 permettra de rétablir la tendance sur le semestre», concluent les
analystes de la société de bourse suite
à la publication, la semaine dernière, du
Baromètre trimestriel de conjoncture
de la CGEM. Ce dernier a fait état d’une
dégradation de la trésorerie des entreprises au premier trimestre 2014.
Upline Group est optimiste quant à
l’évolution future des résultats de Managem. Ses analystes recommandent
de conserver la position du titre dans
les portefeuilles. Celle-ci est confortée
par une rentabilité de Managem en redressement depuis 2010, grâce à un
effet prix, à une rationalisation des
charges et à une amélioration progressive de la capacité du groupe à dégager de la trésorerie via ses activités
opérationnelles pour faire face à ses
besoins en investissement. Enfin, Managem dispose d’une panoplie de projets au niveau national et international
qui lui permettront de s’ériger en opérateur de référence sur le continent.
AGENDA
Attijariwafa bank s'allie à Bpifrance
La banque publique d’investissement française Bpifrance est en train d’actionner un
«plan Afrique» destiné à mieux soutenir les projets des entreprises françaises sur le
continent africain. Le premier partenariat avec une banque africaine devrait être
concrétisé prochainement avec le groupe Attijariwafa bank, lors de la visite en France
de Mohamed El Kettani, le président du groupe, prévue les 23 et 24 mai. Il s’agira de
faciliter le financement des implantations des entreprises françaises localement et réciproquement de faciliter le financement d’implantations d’entreprises marocaines
en France. Un partenariat qui se veut gagnant-gagnant pour l’internationalisation des
entreprises marocaines et françaises.
CTM tient son AGO
Le 11 juin prochain CTM tiendra une Assemblée générale ordinaire. L'objet principal de cette assemblée est l'approbation des comptes de l’année 2013. Pour mémoire, au terme
de l'année écoulée, le chiffre d'affaires consolidé du transporteur coté en Bourse ressort en hausse de 7,3% à
507 MDH. De son côté, la capacité bénéficiaire se situe à
32,4 MDH, en amélioration de 55,4%. De ce fait, le management proposera la distribution d'un dividende de 30 DH par
action au titre de l'exercice 2013 contre 25 DH en 2012.
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27
ACTUALITÉ
La crise de liquidité des entreprises
au cœur du débat
● Une conférence organisée par Sage, la semaine dernière, a mis en avant les nouveaux défis
que doivent affronter les entreprises dans leur gestion du cash.
tabilité est affectée et seulement
25% sont satisfaits de leur carnet
de commandes.
● Aujourd’hui les DAF, sous l’effet de la multiplication des réformes réglementaires, se voient assurer le nouveau
rôle de «busines partner de la direction générale».
L
a crise de liquidité et de la
trésorerie des entreprises
était au centre d'une
conférence-débat organisée, à Casablanca, la semaine
dernière par Sage, l'opérateur qui
conçoit, édite et commercialise
des logiciels de gestion d’entreprises et des services associés.
Pour la première fois en Afrique et
au Maroc, l'experte internationale
Myriam Radi, Cash Strategy Manager de Sage, a exposé les défis
opérationnels, règlementaires et
technologiques auxquels sont
confrontées les directions finan-
cières, surtout dans un contexte
d'assèchement de liquidité. Un
débat qui arrive à point nommé,
sachant que le baromètre trimestriel de Conjoncture de la CGEM
publié la même semaine, a fait
état d’une dégradation de la trésorerie des entreprises au premier trimestre 2014. Ainsi, dans
un contexte économique qualifié
de morose par 42% des patrons,
46% des entreprises affirment
que leur trésorerie s’est détériorée, 39% considèrent que le chiffre d’affaires est en baisse, tandis
que pour 37% des patrons, la ren-
Retrouvez tous les mardis
la nouvelle formule en 10 pages
de notre
Cahier Afrique
●●●
Selon le
baromètre
de la CGEM,
46% des
entreprises
affirment que
leur trésorerie
s’est
détériorée
au premier
trimestre
2014.
De nouveaux défis
La conférence organisée par
Sage, qui a accueilli les directeurs
administratif et financier (DAF), directeurs des systèmes d’informations (DSI) et trésoriers de plusieurs entreprises, a été l'occasion
de passer en revue les nouveaux
défis que doivent affronter ces
professionnels. Aujourd'hui, les
DAF, sous l'effet de la multiplication
des réformes réglementaires, se
voient assurer le nouveau rôle de
«business partner de la direction
dénérale», en tant que pilote des
investissements stratégiques de
l’entreprise. Quant aux DSI, les
défis technologiques liés au cloud
les obligent à miser plus sur la qualité et la rapidité d'accès aux informations décisionnelles, ainsi que
sur la garantie de la sécurité des
données. Les trésoriers, ont quant
à eux, eu l’occasion lors de cette
conférence, de découvrir les évolutions futures de leur processus
opérationnels et l'impact sur leur
quotidien : généralisation du cash
pooling, obligation par les administrations de dématérialiser les
flux, et accès aux nouveaux outils
●
modernes de financement.
On a intérêt à dématérialiser les deux chaînes principales, à savoir la chaîne de
paiement et d’encaissement. Concernant la première, il faut idéalement
bien la dématérialiser et la
couvrir, de la demande
d’achat jusqu’au règlement. On automatise donc
les patchs de comptabilisation, le scanning des factures, le transfert à la
banque, etc. En automatisant tous ces process, l’on
est sur une appréciation
réelle de l’intérêt de la dématérialisation. Il y a aussi
la dématérialisation de
bout en bout de la partie
client, des commandes et
des règlements. Il s’agit de
dématérialiser les bons de
commandes, ce qui permet
d’éviter le traitement manuel par les équipes mais
également les erreurs. On
impacte ainsi donc directement les postes-clés du
BFR. Aussi, le poste stock
est géré de manière plus affinée. On permet ainsi une
comptabilisation et un lettrage automatiques.
Myriam Radi,
Cash Strategy Manager
de Sage.
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ANALYSE
Marché obligataire
Retournement de tendance confirmé
● Le Trésor a eu recours de moins en moins au marché des adjudications. Naturellement,
les rendements concédés ressortent en forte baisse..
L
e premier trimestre de
2014 a consacré le retournement du marché obligataire après des années
de hausse des rendements. C’est
ainsi que les analystes de Marogest résument la situation sur le
marché obligataire en ce début
d’année. «Ayant bien maîtrisé ses
besoins de financement, le Trésor a eu recours de moins en
moins au marché des adjudications en dépit d’une demande
phénoménale de la part des investisseurs», expliquent les analystes de la société de gestion
d’actifs. En effet, la situation des
finances publiques est moins déficitaire à fin mars 2014 qu’à fin
mars 2013. Les recettes ordinaires se sont établies à 50,6
MMDH contre 49,4 à fin mars
2013. Une hausse de 2,5% tributaire principalement du redressement des recettes de l’impôt
sur les sociétés qui se sont établies à 13,4 MMDH à
fin mars 2014 contre
12 milliards un an auparavant, soit une
hausse de 11,9%, sachant que les recettes de l’IS réalisées à fin mars 2013
avaient enregistré
une baisse de 21,5%
ou -3,3 MMDH par
rapport à l’année
précédente. Les dépenses ordinaires, elles, ont diminué de
13,3% à 52,7 MMDH résultant
principalement de la baisse des
charges de la compensation (6,6
MMDH contre 16,5 un an auparavant). Les premières mesures de
réforme de la Caisse de compensation (suppressions des
subventions par l’État de l’essence super et du fuel ) donnent
d'ores et déjà leurs fruits. Ainsi le
solde ordinaire est ressorti négatif de 2 MMDH comparativement
à -11,4 MMDH durant la même
ÉVOLUTION DE LA COURBE PRIMAIRE
DÉCEMBRE 2013
MARS 2014
VARIATION (EN PB)
13 Sem
3,48%
3,25%
-23
26 Sem
3,73%
3,35%
-38
52 Sem
4,11%
3,40%
-71
2 ans
4,55%
3,67%
-88
5 ans
5,08%
4,60%
-48
10 ans
5,67%
4,98%
-69
15 ans
5,82%
5,55%
-27
20 ans
4,82%
5,97%
+115
30 ans
4,62%
4,62%
SOURCE : MAROGEST
période en 2013. Cette amélioration significative a contribué à
l’allègement du déficit budgétaire, qui passe à 15,4 MMDH à fin
mars 2014, après avoir frôlé 22,5
MMDH au terme du premier trimestre de l’année passée. Ainsi,
en maîtrisant bien ses besoins de
financement, le Trésor a eu recours de moins en moins au
marché des adjudications, en
La levée nette du Trésor
au cours des trois
remiers mois de 2014
a atteint 10,4 MMDH,
à comparer avec
19 MMDH il y a un an.
dépit d’une demande phénoménale de la part des investisseurs.
En effet, ces derniers ont formulé
pourtant une soumission trimestrielle pour le moins énorme,
égalant 243 MMDH. «Ceci nous
donne une soumission moyenne
par séance adjudicataire de 18,7
MMDH. Tandis qu’en 2013, la
moyenne des soumissions des
investisseurs n’a même pas dépassé 8 MMDH. Pour expliquer
cette situation, on avancerait le
retour de confiance des investisseurs, qui croient à une améliora-
tion des finances publiques», développent les analystes de Marogest. De son côté, le Trésor n’a
levé que 32,8 MMDH, comparativement aux 45,9 MMDH mobilisés pendant les trois premiers
mois de 2013, soit une baisse de
29%.
Les BDT à 10 ans pèsent 75%
des levées de mars
En face d’un remboursement en
capital de 22,4 MMDH, la levée
nette du Trésor au cours des trois
premiers mois a ainsi atteint 10,4
MMDH, à comparer avec 19
MMDH pendant la même période en 2013. «Pour ce faire, le
Trésor a commencé par délaisser
le segment court terme au profit
du moyen terme. La demande
des investisseurs a été si importante qu’il s’est permis de privilégier les maturités 10 et 15 ans»,
notent les même analystes. La
strate [2 à 5 ans] ne représente
que 15% des levées de mars,
contre 48% et 72% en février et
●●●
Les
investisseurs
ont été plus
dynamiques
sur le
compartiment
secondaire du
marché des
BDT pendant
le premier
trimestre de
2014, avec un
volume
transactionnel
de près de 67
MMDH, contre
29 milliards il y
a un an.
janvier respectivement, alors que
les BDT de maturité supérieure
ou égale à 10 ans pèsent 75% des
levées de mars contre 46% en février et 20% en janvier. In fine, le
Trésor a dicté sa loi. Il s’est financé
principalement sur les segments
moyen (44%) et long termes
(48%). Naturellement, les rendements concédés par le Trésor
ressortent en forte baisse comparativement à fin 2013 (voir tableau). Seul le ténor 20 ans a augmenté au terme du trimestre
écoulé par rapport à fin 2013. La
dernière séance d’adjudications
du mois de mars a été marquée
par la souscription, pour la première fois depuis août 2012, de
bons du Trésor 20 ans, pour pas
moins de 2 MMDH, montant dix
fois supérieur à celui de 2012. En
définitive, le taux de rendement
de cette maturité se bonifie de
115 points de base, à 5,97%. Par
ailleurs, les investisseurs ont été
plus dynamiques sur le compartiment secondaire du marché
des BDT pendant le premier trimestre de 2014, avec un volume
transactionnel de près de 67
MMDH, contre 29 milliards il y a
un an. «Cette situation s’explique
par l’anticipation de baisse des
rendements», affirment les analystes de Marogest. Aussi, notons
le poids des opérations de rachat
ou d’échanges de bons auxquelles le Trésor a procédé dans
le cadre de la gestion active de la
dette intérieure, en vue de réajuster le profil de la dette (voir
www.leseco.ma /Trésor : Retour
en
force
des
séances
d'échanges). Ces opérations ont
porté sur un montant global de
●
17,6 MMDH.
Retour de la dette privée
Sur un autre registre, les émetteurs de dette privée ont profité de la baisse du coût de
financement pour redynamiser le marché des capitaux. Durant les trois premiers mois
de 2014, les émissions de Titres de créances négociables (TCN) ont totalisé 17,7 MMDH
contre 7,1 milliards durant la même période une année auparavant. Au niveau des émetteurs, les banques s’accaparent la part du lion avec 14,2 MMDH de certificats de dépôt.
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 12 MAI 2014
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ANALYSE
nétaires se sont inscrits en légère
baisse par rapport au dernier trimestre de 2013 ; le taux moyen
BAM a mis en place un
plan de prêts garantis
sur un an, pour un
montant de 8 MMDH.
Liquidité, le déficit se résorbe
● Le déficit en cash est passé de 76 MMDH à 70 MMDH entre le dernier trimestre 2013
et les trois premiers mois de 2014.
S’
agissant du marché
monétaire marocain,
le resserrement des liquidités bancaires
que connaît ce marché s’est soulagé durant le premier trimestre
de 2014 par rapport au trimestre
précédent. Le déficit moyen de
cash est passé d’un trimestre à
l’autre de 76 MMDH à 70 MMDH.
«Cette amélioration provient des
effets expansionnistes des deux
facteurs autonomes de liquidité
bancaire: la monnaie fiduciaire
qui a baissé de 2 MMDH à fin
mars 2014 par rapport à fin 2013
et les réserves de changes dont
la moyenne trimestrielle est passée de 147 MMDH au quatrième
trimestre de 2013 à 151 MMDH
pendant les deux premiers mois
de 2014», expliquent les analystes de Marogest. En vue de
combler le déficit de liquidité des
banques, Bank Al-Maghrib est intervenue majoritairement au
moyen des avances à 7 jours
pour un montant quotidien
moyen de 52,1 MMDH, en baisse
de 4 MMDH par rapport au niveau moyen injecté le trimestre
précédent. Bank Al-Maghrib a
aussi mis en place, au cours de
ce trimestre, son nouveau pro-
Les taux monétaires
en légère baisse
Dans ce contexte, les taux mo-
La configuration du marché profite aux OPCVM MLT
L’actif net sous gestion des OPCVM a atteint 253,56 MMDH à fin mars 2014. Il enregistre ainsi une hausse de 3,27% par
rapport à une année plus tôt. Cette amélioration est due principalement à une collecte nette de près de 7 MMDH durant
le mois de mars et à la tendance haussière de la Bourse de Casablanca au cours de ce mois, souligne le rapport de l’association. Par catégorie, il semble que ce sont les OPCVM obligations MLT qui ont profité de cette manne, avec 4,67
MMDH de collecte. Les OPCVM sont donc plus intéressés par des placements sur les obligations de long et de moyen
termes. Ces placements, aux côtés des actions, ont offert durant le premier trimestre des rendements intéressants.
Par conséquent, les OPCVM actions et OMLT affichent les meilleures performances au premier trimestre 2014.
Retrouvez
tous les mercredis
notre cahier
AUTO
gramme de prêts garantis sur
une durée d’un an pour un montant de 8 MMDH, ce qui a porté
l’encours total des opérations à
terme plus long à 18 MMDH
contre 20 MMDH le trimestre
précédent.
pondéré (TMP) interbancaire
s’est stabilisé à 3,05% et le taux
«repo jj» a gravité autour de
2,91% contre respectivement
3,06% et 2,93%. Par ailleurs, notant la persistance de besoins
importants de liquidité sur le
marché monétaire, le Conseil de
BAM a décidé, à l’occasion de sa
première réunion en 2014, de réduire le taux de la réserve monétaire de 2 points de pourcentage,
pour le ramener à 2%. Ceci a permis d’injecter 7 MMDH dans le
circuit bancaire. Le conseil a
aussi décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%,
notant le contexte caractérisé
par une prévision centrale de l’inflation en ligne avec l’objectif de
stabilité des prix à moyen terme
et une balance des risques glo●
balement équilibrée.
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 12 MAI 2014
30
L’INTERVIEW
tion. Auparavant, il aurait fallu feuilleter les publications des quelques
370 fonds de la place pour avoir un
début de réponse. Cela pouvait
prendre des semaines... Il est également possible d’accéder à des
graphiques qui fournissent une répartition par classe d’actifs. Il est
tout aussi possible d’accéder aux
publications légales des fonds.
Quand un utilisateur de notre service a besoin de consulter la publication d’origine, où figurent notamment les signatures des
commissaires aux comptes et du
dépositaire, il la retrouvera dans
notre bibliothèque électronique.
Encore une fois, ce sont des services qui répondent à une demande très insistante de la part
aussi bien des sociétés de gestion
que des caisses de retraite, compagnies d’assurances…
OUADIE
DRISSI
Directeur de développement de Six Financial
Information MENA.
«Engine + est notre manière
d’accompagner le marché
de la gestion collective»
Les ÉCO : D’où est venue l’idée
de lancement d’Engine +, le
dernier service proposé par
Six Financial Information
MENA ?
Ouadie Drissi : Engine+ est notre
réponse à une demande forte de
la part des institutionnels et des
asset managers de la place. Souvenez-vous, l’année dernière, nous
avons lancé Engine au Maroc, un
produit qui s’adresse aussi bien
aux acheteurs (Caisses de retraite,
compagnies d’assurance, institutionnels) qu’aux vendeurs (Sociétés de gestion) des OPCVM. Engine couvre, entre autres, leurs
besoins en termes de mesure de
la performance, de palmarès des
fonds, d’analyse des risques, de reporting et de simulation de portefeuille. Une question nous a systématiquement
été
posée:
«L’information sur la composition
des fonds est-elle disponible ?».
Elle dénotait de la difficulté d’accéder à cette information, pourtant
disponible sous format papier,
puisque les sociétés de gestion
sont légalement tenues de la publier à intervalle régulier. La difficulté résidait dans son traitement
électronique (d’autant plus que
cette donnée est complètement
noyée au sein de la publication légale et est souvent à peine lisible),
la création d’une vraie base de
données et la mise en place d’outils de recherche et de fonctionnalités intelligentes, afin de pouvoir
l’exploiter. C'est plus facile à dire
qu’à faire ! Mais la demande était
tellement insistante que, finalement, nous avons décidé de lancer un projet en interne pour intégrer la composition des différents
OPCVM de la place, au sein de nos
produits. C’est notre manière d’accompagner le marché de la gestion collective.
Concrètement, quel est l’apport d’Engine+ pour ses utilisateurs ?
Engine+ est exclusivement dédié à
la composition des fonds. Un utilisateur, qu’il soit institutionnel (acheteur) ou société de gestion, peut
zoomer sur un OPCVM et voir en
quoi il est investi à une date de publication donnée. Pour l’instant,
nous avons un historique de trois
publications, à savoir celles des
exercices clos au 31 décembre
2013, au 30 juin 2013 et à fin 2012.
Idem pour les fonds qui ont un
exercice à cheval. L’avantage de
cette configuration est qu’elle permet aux utilisateurs d’apprécier
l’évolution de la composition d’un
fonds et de savoir, à titre d’exemple,
sur quels titres il s’est renforcé et
ceux desquels il s’est désengagé.
Cela permet de mieux apprécier la
stratégie du fonds avant de se positionner en acheteur ou en vendeur d’ailleurs… Outre l’accès à l’inventaire d’actif, à l’historique de cet
inventaire, il est possible de faire
des recherches selon trois grands
critères. Ainsi, il est possible de faire
des requêtes par fonds, par gérant
ou par titre détenu (nature, nombre, pondération…). Du moment
que l’information sur la composition des OPCVM est disponible
pour l’ensemble de la place, il est
possible de déterminer qui détient
quoi, pour pouvoir, éventuellement
dans le cadre d’un repositionnement stratégique ou d’une opération ponctuelle entrer en discussion avec le fonds concerné pour
acquérir des blocs de titres. Un investisseur institutionnel, intéressé
par la valeur Centrale laitière, a désormais la possibilité de faire une recherche par titre et trouver tous les
OPCVM qui détiennent cette ac-
●●●
«L’avantage
d’Engine+ est
qu’il s’agit d’un
produit qui est
développé à
notre niveau.
Nous sommes
à l’écoute du
marché».
Les gérants de fonds ont la possibilité d’investir 10% de leurs
portefeuilles à l’étranger. Engine+ fournit-il une information
sur les valeurs investies à
l’étranger ?
Bien évidemment, il est possible de
dégager également de l’information sur la liste des titres étrangers
détenus par les OPCVM marocains. En effet, si on veut déterminer quel fonds détient la valeur
Longreach, il suffit de le mentionner dans le moteur de recherche.
L’avantage d’Engine+ est qu’il s’agit
d’un produit qui est développé à
notre niveau. Nous sommes à
l’écoute du marché. Nous bénéficions certes du fait que Six Financial Information MENA soit filiale
d’un groupe qui a déjà une gamme
de produits établie, mais le fait que
nous soyons basés à Casablanca
nous donne cette proximité physique et culturelle qui nous permet
de traiter en priorité leurs demandes et d’adapter en conséquence nos produits.
Est-il possible d’avoir également la composition de fonds
étrangers ?
Si Engine offre de la donnée aussi
bien sur les fonds marocains
qu’étrangers (valeur liquidative,
actif net, prospectus, benchmarks, ratios…), Engine+ est plutôt
dédié aux OPCVM commercialisés au Maroc. C’est un travail que
nous avons fait exclusivement
pour le marché marocain et dans
l’intérêt de ses intervenants. ●
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 12 MAI 2014
31
MARCHÉ
Bourse, le marché entame
une période de repli
● La place casablancaise affiche habituellement une tendance harmonieuse
qui se manifeste par une période de baisse débutant en mai et persistant
jusqu’en octobre, suivie d’une période de hausse entre novembre et avril.
A
près un début d’année
placé sous le signe de la
hausse, le marché boursier rompt avec la tendance au mois d’avril à cause de
l’annonce faite par les sociétés cotées de leurs résultats annuels
2013, placés, eux, sous le signe du
retrait. En effet, le marché boursier
s’est inscrit au premier trimestre
2014 dans un trend haussier qui se
poursuit depuis la fin de l’année
écoulée. Cette tendance haussière est due à l’amélioration du
contexte économique tant au niveau national qu’au niveau international, notamment en zone
euro, qui marque sa sortie de la récession. Ainsi au 31 mars 2014, la
performance depuis le début de
l’année de l’indice de toutes les valeurs (le Masi) était à +4,4%. Cependant, la place casablancaise
enregistre durant le quatrième
mois de l’année une évolution négative. En effet, à fin avril, la performance mensuelle du Masi s’établissait à -0,50%. Le marché ayant
consommé toutes les informations susceptibles de booster le
cours, une question s'impose : estce le début d’une phase baissière
pour la Bourse de Casablanca ?
Mai souvent défavorable
au Masi
Il y a de fortes chances que le Masi
poursuive son évolution négative
et pour cause. «La période entre
mai et octobre est communément
connue pour sa morosité», soulignent les analystes de CDG Capital Research, dans une note de recherche
consacrée
aux
perspectives d’évolution du Masi,
avant d’expliquer que «la performance moyenne captée pour
chaque mois au cours de la période de janvier 1992 à avril 2014,
une période de baisse débutant
en mai et persistant jusqu’en octobre, suivie d’une période de
hausse entre novembre et avril.
Cette tendance captée via les
moyennes des performances
mensuelles enregistrées depuis
1992 à mai 2014 affiche une seule
exception à savoir celle du mois
d’août. «Ce mois correspond aux
plus faibles volumes moyens de la
place et n’affiche que de petites
transactions qui pourraient impacter considérablement les cours»,
notent les analystes de CDG Capi-
La période, entre
mai et octobre, est
communément connue
pour sa morosité.
fait ressortir cette saisonnalité de la
place, qui se résume en 6 mois, de
mai à octobre, ayant une performance moyenne quasiment nulle,
suivis de 6 mois haussiers entre
novembre et avril dont l’appréciation moyenne est aux alentours de
2%». Ce repli coutumier entre le
mois de mai et celui d’octobre des
places internationales a pour explication la baisse des volumes
due aux vacances d’été. Pour le
cas de la place casablancaise, ce
repli est d’autant plus considéré
qu'il est dû à la coïncidence de
cette période avec le mois sacré
de ramadan. En effet, au-delà de
cette harmonie avec les mois du
calendrier grégorien, la place casablancaise reste sensible même
au calendrier de l’hégire et plus
particulièrement au mois de ramadan qui témoigne d’assez faibles performances moyennes historiques. Selon les analystes de
CDG Capital Research, la
moyenne historique des performances de ce mois est aux alentours de -0.6%. Notons cependant
que cette moyenne est fortement
impactée par le ramadan de l’année 2008, qui a été marquée par
le début de la crise internationale.
55% de probabilités de baisse
Dans le détail, l’analyse de CDG
Capital Research montre ainsi que
la place casablancaise affiche habituellement une tendance harmonieuse qui se manifeste par
tal Research. De son côté, l’historique des performances en mai
démontre que l’indice Masi a globalement signalé des baisses au
cours de ce mois-ci. En remontant à 1992, le Masi révèle 55% des
probabilités de baisse au cours de
ce mois. Notons bien également
que le mois de juillet est le plus
baissier selon la moyenne historique des performances mensuelles. De plus, pour les chances
de hausses pour ces mois, «notons que les plus faibles se situent
dans cette zone trouble où le mois
de mai, accompagné de juin et
juillet détiennent les moindres
probabilités de hausse du Masi»,
affirment les même analystes.
Cette étude historique des performances mensuelles moyennes,
de CDG Capital Research, démontre la viabilité de la règle de
trading préconisant la liquidation
de sa position en mai pour le cas
de la place casablancaise «sell in
●
may and go away».
Tendance des volumes
Remarquons également que du côté des volumes à la Bourse de Casablanca, certains mois restent moins servis que
d’autres à l’instar du mois d’août, qui occupe le dernier rang en termes de volume moyen avec à peine 1,5 MMDH.
Notons également cette forte volumétrie de juin, juillet et décembre (respectivement 6,9, 5,7 et 7MMDH) qui pourrait
être expliquée par la saison des dividendes d’une part et le window-dressing (opérations de toilettage réalisées par
les gérants d’actifs) qui advient en fin d’année d’autre part.
LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 12 MAI 2014
32
TENDANCES DES MARCHÉS
Le Masi poursuit sa baisse
● Le Masi recule de 0,31% au moment où le Madex se déleste de 0,35%.
M
algré la hausse affichée durant les
séances du lundi et du
vendredi, la Bourse
des valeurs de Casablanca n’a pas
pu se détacher de sa spirale baissière et clôture, pour la quatrième
fois consécutive la semaine écoulée sur une note négative. Au final,
le marché place le niveau de son indice général au-dessous du seuil
de 9.460 points. Selon les calculs
des analystes du Crédit du Maroc
Capital (CDMC), le Masi recule de
0,31% au moment où le Madex se
déleste de 0,35%. Sur ce, les variations annuelles (depuis le 1er janvier
2014) de ces deux baromètres se
trouvent ramenées à 3,74% et
4,01% respectivement.
Impacté par les grosses
capitalisations
Pour sa part, la capitalisation
boursière se situe à 467,42
●●●
Le volume
quotidien
moyen depuis
début 2014
s’établit à
123,39 MDH.
MMDH, en contraction de 1,08
milliard, soit une perte de -0,23%
par rapport à la semaine précédente. La léthargie de la cote casablancaise découle, selon les
analystes de CDMC, de la perte
de zèle de la quasi-totalité des
grandes capitalisations, telles
que l’immobilière Addoha, qui a
affiché une contreperformance
hebdomadaire de 1,67%, la cimentière Lafarge Ciments, qui a
affiché une perte de 1,62% et la
banque BMCI, qui a été en retrait
de 0,37%. BCP et Holcim ne sont
pas en reste, puisqu’elles ont affiché des évolutions négatives respectives de -0,24% et -0,06%.
CIH et Addoha ont canalisé
19,5% des échanges
Intégralement brassée sur le
marché central, la volumétrie
hebdomadaire s’établit à 233,36
MDH, en amélioration de 4,9%
par rapport à la semaine précédente. Le marché central a été
essentiellement animé par les valeurs Wafa Assurance et IAM, qui
ont capté, conjointement, près
de 42% des transactions. Dans
ce sens, le cours de l’assureur a
marqué une bonification de
2,45%, alors que celui de l’opérateur télécom a gagné 0,80%.
Loin derrière, figure le duo CIH et
Addoha qui a canalisé, à lui seul,
19,5% des échanges en affichant
des variations contrastées de
3,14% et -1,67%. Au final, le volume
global depuis le début de l’année
2014 a atteint 10,98 MMDH, avec
une part de 50,3% pour le marché central et de 49,7% pour le
marché de blocs. Le volume
quotidien moyen (VQM) depuis
début 2014 s’établit, quant à lui, à
●
123,39 MDH.
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6 MOIS
< 10 : 400 DH
entre 10 et 50 : 350 DH
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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 12 MAI 2014
33
CONSEILS
Assurance-vie
Ce qu’il faut savoir avant de signer
● Avant d’opter pour un contrat,
il faut veiller à ce que tous les
éléments de l’accord de principe
soient fidèlement reproduits
dans le contrat avant de le signer.
U
ne assurance épargne vie est un
contrat d’assurance qui permettent
d’épargner pour la réalisation d’un
projet, de garder toujours une
somme d’argent à part, de garantir le versement d’un capital à sa famille en cas de décès…
Pourquoi souscrire à une assurance épargne
vie ? Prévoir une assurance épargne vie permet
de faire face aux éventuelles dépenses financières imprévisibles. Elle permet aussi de protéger sa famille en leur garantissant un revenu
ou un capital après son décès.
Examen du contrat
Avant d’opter pour un contrat, il faut faire le tour
de la place. Le choix étant fait, il faut veiller à ce
que tous les éléments de l’accord de principe
soient fidèlement reproduits dans le contrat
avant de le signer. Tout d’abord, le contrat d’assurance est toujours daté du jour où il est souscrit et indique le nom et domicile des parties
contractantes. Pour le Centre de formation de
la profession de l’assurance (CFPA), il faut veiller
à ce qu’il soit indiqué dans le contrat le moment à partir duquel le risque est garanti et la
durée de cette garantie, le montant de la garantie accordée par l’assureur, la prime ou cotisation d’assurance, les obligations de l’assuré à
la souscription en ce qui concerne la déclaration du risque, les conditions et modalités de la
déclaration à faire en cas de sinistre et les délais
dans lesquels le capital ou la rente est payé. Le
contrat doit également indiquer les prénoms,
nom et date de naissance de celui ou ceux sur
la tête desquels repose l’opération d’assurance,
les prénom et nom du (des) bénéficiaire (s),
l’événement ou le terme duquel dépend l’exigibilité des sommes assurées, les conditions de
rachat et des avances, les conditions de la réduction du capital ou de la rente garantie si le
contrat l'implique et l’admission de la réduction.
D’un autre côté, le souscripteur doit veiller à ce
que le contrat comporte les dispositions qui
exigent de l’assureur de lui communiquer annuellement par lettre recommandée les informations permettant d’apprécier les engagements réciproques.
Cas de nullité
Par ailleurs, il faut noter que le contrat ne produit pas ses effets s’il y a cas de fausses déclarations intentionnelles. Par ailleurs, l'assurance
en cas de décès est sans effet si le suicide de
l'assuré survient la première année ou les 2 pre-
mières années du contrat. Le contrat est également sans effet si l'événement entraînant la
mort de la personne fait l'objet d'une exclusion
●
dans le contrat.