CONSO’NANTES La revue de l’UFC-Que Choisir de Nantes N° 69 | Trimestriel |juillet 2014 ISSN 1285 4263 Abonnement 4 numéros 6 €uros Notre enquête Les prix 2013...p.10 Environnement Santé Qualité de l’eau du robinet p.3 Formuler une plainte dans un établissement de santé… p.4 L’éditorial De Nantes D’Hervé LE BORGNE TECHNITOIT : la maison auto lessivante ? L e nom TECHNITOIT fleurit dans beaucoup de forums sur le web, mais on trouve de tout : des dénonciations indignées pour des pratiques commerciales déloyales et des réclamations pour travaux calamiteux, mais aussi des citations d'opérations de promotion professionnelle (encouragement à l'apprentissage, accueil de stagiaires…), ou de pratiques d'entreprise citoyenne (partenariat avec des associations d'insertion…). Que faut-il en penser ? Il y a bien deux images de TECHNITOIT : • D'une part, une entreprise très prospère, avec des camionnettes rutilantes, des locaux superbes, une enseigne nationale qui prolifère d'établissements implantés presque partout, un produit de couverture présenté comme révolutionnaire, exclusif, breveté, durable, et même coloré (on en mangerait presque !)… • D'autre part, une réputation sulfureuse sur les réseaux (au moins pour les sites qui ne sont pas "lessivés" ou autocensurés), et une accumulation de réclamations dans nos associations locales (toutes les associations de Pays de Loire lèvent les bras au ciel à l'évocation de TECHNITOIT…). Mais aussi un changement de nom assez troublant : l'entreprise se fait appeler désormais "LA MAISON AUTO NETTOYANTE", comme s'il fallait conjurer une infamie attachée à TECHNITOIT… On observe donc une sorte de paradoxe : l'entreprise est connue et dénoncée pour des réclamations nombreuses, mais elle embauche, s'implante, passe des contrats avec des particuliers, pratique des prix plutôt élevés, et caracole ainsi dans une économie de la rénovation qui a toujours procuré de rentables activités aux bonimenteurs… C'est ainsi que notre association locale de NANTES a été interpellée par l'avocat de TECHNITOIT, qui s'est plaint de la citation de cette entreprise dans la "liste grise" de notre site web. En particulier, nous expliquons dans cette rubrique notre mission : sans prétendre être un observatoire permanent et fiable des incidents ou litiges de consommation, il nous appartient de signaler des entreprises dont la fréquence de litiges observée dans nos enregistrements est "anormale", au regard de leur part de marché, en particulier des "canards boiteux bien connus (comme il en existe beaucoup dans les travaux de rénovation ou de traitement de charpentes)". Il se trouve que TECHNITOIT figure en bonne place dans notre liste grise… En effet, cette entreprise est objectivement, dans la catégorie "rénovation", largement en tête des plaintes observées en matière de pratiques commerciales ou de qualité des travaux. Sur le plan du droit, la question est donc de savoir s'il est pour nous légitime d'informer le public de cette réalité. Pour répondre à cette question, nous avons considéré plusieurs éléments : • D'abord, les dossiers enregistrés au nom de TECHNITOIT (indépendamment du volume) présentent des caractéristiques très significatives des pratiques professionnelles dénoncées par notre association : démarchages offensifs, devis correctifs multiples, prix anormalement élevés, clientèle ciblant des personnes âgées, travaux souvent médiocres ou réparations inefficaces, devis signé en foire sans prise de mesures... Ainsi, notre expression "canard boiteux bien connu" peut s'appliquer objectivement au cas de TECHNITOIT, en raison de ses pratiques régulièrement observées (voir en dernière page notre chronique judiciaire). • Ensuite, les signalements de TECHNITOIT ne concernent pas seulement notre association : les forums de "Maison France 5" ou des Arnaques sont nettement mieux référencés, sous la citation TECHNITOIT, que notre propre publication, et on en trouve bien d'autres. • Enfin, nous considérons notre responsabilité d'émetteur d'informations dans le cadre de notre objet statutaire : notre rôle est d'informer le public, même si cela dérange des entreprises. L'essentiel est que nos informations soient avérées, et formulées dans les limites que fixe la jurisprudence à la liberté d'expression, au regard du but poursuivi et de l'intérêt du sujet pour les consommateurs. Notre fédération s'interroge d'ailleurs actuellement sur les moyens de mieux communiquer aux consommateurs, les informations utiles que nous détenons sur les pratiques des entreprises (au-delà de nos tests de produits et enquêtes de services), en cohérence avec notre objet associatif. 2 | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | CONSO’NANTES Eau et environnement De Nantes Par Gérard ALLARD Qualité de l’eau du robinet L’action de l’UFC-Que Choisir en 2012 E n mars 2012, notre fédération UFC-Que Choisir publiait une enquête de grande ampleur sur l’eau potable. Elle analysait les données officielles pour les 36.600 communes de France. La première conclusion était que, si 97,5 % des Français avait accès à une eau de bonne qualité, en revanche plus d’un million et demi de consommateurs, essentiellement en zone rurale, payaient pour une eau non conforme aux critères réglementaires. Deux causes principales de non-conformité étaient relevées : d’une part les défauts de traitement de l’eau (critères bactériologiques, aluminium, radioactivité), et d’autre part les pratiques agricoles, causes de dépassements en pesticides, nitrates et sélénium. Pour la Loire Atlantique, des dépassements des normes admises en sélénium avaient été enregistrés, dans l’eau consommée par les habitants des communes desservies par la nappe souterraine de SAFFRÉ. Un retour aux normes admissibles en sélénium n’avait pu être obtenu qu’avec l’adjonction de l’eau de la nappe souterraine de NORT/ERDRE (ConsoNantes N 61). Une nouvelle étude en 2014 Deux ans après, notre fédération a mis à jour cette analyse sur 6 paramètres : pesticides, nitrates, sélénium, qualité bactériologique, radioactivité et aluminium. Les résultats de cette étude sont consultables par commune sur une carte interactive accessible à tous sur le site Internet UFC-Que Choisir (http://www.quechoisir.org/ app/carte-eau/). Globalement, en France, les causes de non potabilité restent les mêmes qu’en 2012. En revanche, l’enquête pour notre département n’a plus relevé d’anomalie. Mais au-delà de ce constat local, que nous pouvons considérer comme satisfaisant, le traitement de la ressource en eau a un coût très important. En fait, les usagers du service de l’eau (les ménages) qui ne sont que rarement à l’origine de la médiocrité de qualité de la ressource, acquittent, sur leurs factures, de 80 à 90 % du coût de la dépollution. Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, la qualité des sources d’approvisionnement (rivières ou nappes phréatiques), dans notre département, présente de nombreux points d’inquiétude : • Nitrates (NORT/ERDRE, MACHECOUL, étangs des Gâtineaux et du Gros Cailloux dans le PAYS DE RETZ). • Pesticides (NORT/ERDRE, MACHECOUL). • Matières organiques (étangs des Gâtineaux et SAFFRÉ). • Radioactivité (zone de MISSILLAC). Un sujet de vigilance particulier. Sur la qualité de l’eau au robinet, un autre sujet de vigilance est à considérer : la présence de chlorure de vinyle monomère (VCM), provenant en particulier de canalisations en PVC, fabriquées avant les années 1980. Le VCM est classé comme substance cancérigène depuis 1987. Sur le réseau dont le Syndicat départemental d’alimentation en eau potable 44 (SDAEP) a la charge, le réseau PVC antérieur à 1980 représente un linéaire de 3200 km (soit 34 % du réseau total). Les zones à risques se situent particulièrement sur les canalisations desservant un faible nombre d’abonnés dans les zones rurales. Le SDAEP a réalisé l’inventaire des situations critiques, et met en œuvre des mesures préventives (meilleure circulation de l’eau dans les canalisations). Un programme de remplacement de ces canalisations (sur 13 km) dans les six zones les plus concernées est en cours d’exécution. La protection des captages. La nécessité d’obtenir une meilleure qualité de la ressource passe par des mesures de protection des captages dans les nappes phréatiques : cela exige de délimiter des périmètres de protection, et ensuite d'instaurer dans ces surfaces des servitudes. Le Grenelle de l’Environnement (2007) s’était fixé des objectifs ambitieux de protection des zones de captage d’eau. Ainsi, en Loire-Atlantique, 3 captages avaient été considérés comme prioritaires, compte tenu de la dégradation de la ressource : • Le Plessis Bas Brunet à NORT/ERDRE. • La Chutenais à SAFFRÉ. • Les Chaumes à MACHECOUL. Pour ces captages, après délimitation du périmètre concerné, il était prévu d’arrêter des mesures (servitudes), pour protéger ces zones des pollutions. Force est de constater que, pour les deux premiers captages (NORT et SAFFRÉ), les procédures progressent (trop lentement selon nous), en revanche, sur le captage de MACHECOUL, la situation est complètement bloquée. On observe dans ce territoire de fortes oppositions contre les mesures à prendre pour limiter les intrants (ensemble de produits qui sont rajoutés au sol pour améliorer les rendements) dans le périmètre de protection (zone de maraîchage). Autrement dit, pour l'UFC-Que Choisir, des exploitations agricoles continuent de polluer l'eau des nappes, et les ménages desservis payent pour nettoyer ces captages… CONSO’NANTES | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | 3 Santé Le rapport d’activité 2013 De Nantes Par Gérard ALLARD Formuler une plainte dans un établissement de santé… C es indications et conseils sont issus de l’expérience de nos bénévoles, siégeant dans les Commissions de relations des usagers et de la prise en charge (CRUQPC) des établissements de santé (public ou privé). • Répondez au questionnaire de satisfaction mis à la disposition des patients dans tous les établissements. Vos réponses et appréciations, pour ce qui concerne principalement les conditions de séjour dans l’établissement, sont un bon moyen pour faire passer un message. En effet, dans la plupart des établissements, les réponses à ces questionnaires font l’objet d’un examen attentif, et sont examinées en CRUQPC. • N’hésitez pas à exprimer oralement vos griefs, durant le séjour dans l’établissement, auprès des professionnels de santé. Nous savons que cela n’est pas toujours facile, en particulier en raison du manque de disponibilité des soignants, c’est pourquoi nous recommandons en cas de difficultés de vous adresser au cadre de santé du service concerné. • Si vous souhaitez que votre plainte soit traitée et analysée par l’établissement, et vous en attendez une réponse écrite, adressez-la par écrit au Directeur de l’établissement (représentant légal). L’envoi par courriel est admis, mais pour une réclamation importante (en particulier lorsqu’il y a un préjudice), la lettre est préférable. Si vous le souhaitez, vous, pouvez adresser une copie de votre lettre au service ou au professionnel concerné, mais ce n’est pas une obligation. • L’établissement a une obligation de réponse, "dans les meilleurs délais". Le plus souvent, il vous sera fait une réponse d’attente, afin d’étudier votre réclamation. Nous considérons que suite à votre lettre, le délai de réponse sur le fond ne devrait pas dépasser 30 jours. • L’établissement peut vous proposer une médiation. Vous pouvez d’ailleurs la solliciter lors de l’envoi de votre courrier. Si votre réclamation concerne les aspects médicaux de votre séjour, cette démarche sera réalisée par le médiateur médical de l’établissement (médecin). Sinon, elle sera effectuée par un cadre de santé ou administratif. • Lors de cette médiation, vous pouvez vous faire assister par un proche, un représentant des usagers ou toute autre personne de votre choix. Dans ce cas, nous vous conseillons d’informer de cette présence l’établissement avant la médiation. • La procédure de médiation doit être rapide : le délai prévu est de 8 jours après sollicitation du médiateur. Le compte rendu de la médiation doit être transmis dans les 8 jours au Directeur de l’établissement, qui l’adresse au plaignant et aux membres de la CRUQPC pour avis. Le compte rendu doit indiquer les voies de recours en cas de désaccord persistant. (Commission conciliation et d’indemnisation, tribunaux…). • Pour vous préparer à cette médiation sur des sujets liés aux soins, nous vous conseillons de demander auparavant votre dossier médical auprès de l’établissement concerné. La copie de votre dossier doit vous être fournie dans les 8 jours après votre demande. Celle-ci doit être effectuée par écrit (des formulaires sont très souvent à disposition dans les établissements). Les frais de reproduction sont à votre charge. Quelques conseils • Dans un premier temps il n’est pas utile de saisir d’autres institutions (Mairie, Préfet, Agence régionale de santé, Ministre..), car votre demande reviendra toujours à l’établissement. • Tout au long de la procédure, évitez les attaques personnelles, les propos outranciers : cela desservirait le traitement de votre dossier, ce qui n’empêche pas la fermeté. • N’hésitez pas, pour vous aider, à faire appel aux représentants des usagers de l’établissement : ils peuvent vous conseiller, vous assistez (en particulier en conciliation), interroger l’établissement sur la suite donnée… • Sachez que les représentants des usagers peuvent consulter les dossiers de plaintes, avec obligation naturellement de respecter le secret professionnel. Votre association UFC-Que Choisir de Nantes est représentée dans les établissements suivants : • Centre hospitalier universitaire de Nantes (CHU). • Cliniques : Jules Verne, Sourdille, Polyclinique de l’atlantique, Jeanne d’Arc et St Augustin. • Centres : Catherine de Sienne, ESEAN Nantes, d'Hémodialyse de Nantes (ECHO) . • Soins de suite et réadaptation : Roz Arvor et Croix Rouge Confluent. • Châteaubriant : Centre hospitalier et Clinique ST Marie. 4 | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | CONSO’NANTES Santé Le rapport d’activité 2013 De Nantes Par Gérard ALLARD Droits des usagers du système de santé L a Conférence Régionale de Santé et de l’Autonomie (CRSA), organisme consultatif auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS), a la charge chaque année "d’évaluer des conditions dans lesquelles sont appliqués et respectés les droits des personnes malades et des usagers du système de santé, de l’égalité d’accès aux services de santé et la qualité des prises en charge" (loi HPST du 21 juillet 2009). La commission chargée de la réalisation de ce rapport est animée par un bénévole de l’UFC Que Choisir de NANTES. Quelques points notables du rapport régional 2013 • Traitement des plaintes et réclamations des usagers : Les processus réglementaires fonctionnent normalement. La procédure de médiation est de plus en plus utilisée dans les établissements de santé (+ 30 %), ce qui est un point positif. Pour le secteur médico-social, le dispositif de médiation (personnes qualifiées) est enfin en place dans chaque département de la région. Principal point de vigilance : un nombre élevé de doléances concerne les personnes âgées (27 % des plaintes reçues à l’ARS). (10 %) lorsqu’ils ont été enregistrés. Cette situation montre bien que l’adhésion des professionnels de santé est loin d’être acquise. Pour la CRSA, il y a urgence à regrouper les synergies de tous les acteurs, y compris les usagers, pour éviter de dépenser des moyens financiers en pure perte. • L’offre en tarif opposable des médecins : Par rapport à 2012, il faut retenir en 2013, sur notre région, une stabilité de la répartition des offres de tarification entre secteur 1 (sans dépassement d’honoraires) et secteur 2 (avec dépassement). Si le nombre de médecins généralistes en secteur 2 est relativement faible (6 %), certaines spécialités sont à des taux élevés : gynécologue-obstétricien (68 %), ORL (49 %), ophtalmologue (47 %). Pour 2012, le taux moyen de dépassement d’honoraires pratiqué dans la région est de 31 % (contre 54 % au niveau national). La région est classée au quinzième rang au niveau des dépassements perçus, par rapport au montant global des honoraires perçus (5,4 % pour une moyenne nationale de 11 %). Taux de dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal : Les Pays de la Loire, bien qu’encore loin du référentiel européen, sont classés au : • Prise en charge de la douleur dans les établissements de santé : Lors des certifications de la Haute Autorité de Santé, 16 % des établissements sont classés comme insuffisant et seulement 39 % font l’objet d’une classification satisfaisante, ce qui montre bien qu’il reste des progrès à faire dans ce domaine. • Premier rang pour le dépistage du cancer du sein (64 % contre 54 % au national). • Troisième rang pour le cancer colorectal (39,5 % contre 31,7 % au national). Ces taux sont en stagnation, voire en baisse pour la détection du cancer colorectal. • Droit à l’information : Les demandes d’informations médicales sont globalement bien traitées sur la région et sont régulièrement en hausse (+ 13 % en 2012). Des difficultés sont parfois signalées à propos des délais de transmission et de l’accessibilité pour les ayants droits. Logements : les procédures d’insalubrité En revanche, le taux de respect du délai de transmission (8 jours) des courriers de fin d’hospitalisation au médecin traitant est inférieur à 50 % dans de très nombreux établissements de la région, ce qui est préjudiciable pour les patients et difficilement compréhensible, avec le développement des techniques informatiques. • Dossier Médical Personnel (DMP) : Le rapport constate les difficultés de mise en œuvre du DMP sur la région, avec la faible évolution des dossiers ouverts (13.000 au total ) et leur faible utilisation Des efforts importants ont été réalisés dans la région Pays de Loire, pour lutter contre l’habitat indigne : états des lieux, mobilisation des acteurs, informations du public…L’augmentation du nombre de procédures de déclaration d’insalubrité (47 en 2010, 114 en 2012) montre une volonté des services de l’ARS de rétablir des situations inadmissibles. En conclusion, le rapport indique "un fonctionnement globalement satisfaisant des instances de représentation des usagers, une bonne prise en compte générale de la personne, des actions notoires dans le domaine de la prévention. Une vigilance doit toutefois s’exercer sur l’application de certains droits, ayant par exemple trait à la fin de vie, à l’information et sur la prise en compte de certaines populations : personnes âgées, handicapées, en situation de précarité". CONSO’NANTES | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | 5 Dans notre courrier De Nantes La caisse d'épargne..."La d'épargne..."La Banque nouvelle définition" définition"? De Christelle et Didier… ...à Carquefou M essieurs, nous venons de décider de quitter votre établissement (CAISSE D'ÉPARGNE PAYS DE LOIRE), dont les pratiques commerciales d'obtention de prêt bancaire immobilier nous ont plus que surpris. Dès juin dernier, lors d'un entretien à notre agence de Carquefou, et suite à un projet d'acquisition, l'employé nous avait proposé un devis informatif, mais peu conforme aux offres de marché. Ayant avancé dans notre projet et signé un compromis de vente, nous avons par prudence choisi un courtier en prêts immobiliers. Ce dernier a réussi à obtenir des conditions très intéressantes, auprès d'autres établissements bancaires : votre plateforme régionale, soucieuse de ne pas perdre un client, nous a finalement proposé une meilleure offre... Lors du rendez-vous de conclusion de cette proposition, et malgré le fait que la loi l'interdise, votre employé nous a demandé, en contrepartie du prêt consenti, de souscrire une assurance habitation à la Caisse d'Épargne, de prendre les assurances sur le prêt par votre intermédiaire, d'ouvrir des livrets d'épargne pour nos 4 enfants, de prendre des parts sociales de la Caisse d'Épargne et de prendre des cartes bancaires "EASY" (incluant un crédit renouvelable) ! Toutes ces prestations ont été contractualisées dès le 19 novembre, alors que nous n’avions pas encore l’offre ! Du fait que nous ne souhaitions pas revenir sur notre compromis au regard des sommes engagées et pénalités potentielles de rupture, nous avons dû nous résigner à ce type de marchandage. J'ai fourni l'ensemble des documents demandés, mais ces derniers ont été transmis avec une semaine de retard par votre agence… Les délais étaient serrés pour signer avant l'échéance prévue dans notre acte : nous avons relancé votre plateforme, pour savoir quand serait viré l'argent. Le virement a finalement été opéré le vendredi 27 décembre, pour une signature prévue de longue date le 31 décembre… Votre employé nous avait indiqué que les premiers prélèvements seraient effectués le 10 février, et le 25 décembre, nous avons eu le plaisir de découvrir deux prélèvements qui ne nous avaient pas été annoncés (sans précision particulière d'affectation), soit avant que la somme soit virée chez le notaire, ce qui nous a placés en difficulté de trésorerie à ce moment-là… Et nous ne savons pas quand commencent réellement nos remboursements : nous n'avons qu'un calendrier indicatif d'amortissement… Vos cartes EASY vont bien sûr être résiliées (nous n'avons pas besoin de crédit renouvelable). Nous allons résilier le 6 janvier l'assurance habitation, bien peu intéressante : les offres reçues d'autres assureurs sont à prestations équivalentes moins chères de 200 €... Nous allons également résilier les parts sociales, car ni vos valeurs affichées dans notre dossier, ni vos objectifs, ne correspondent à notre éthique. Nous avons demandé à votre agence de nous indiquer les formalités de fermetures de l'ensemble de nos comptes et livrets. Nous garderons juste un compte afin de vous régler chaque mensualité. Le mot "service" n'est sans doute pas dans le dictionnaire "La Banque nouvelle définition"... De François… ...à Nantes J 'ai acheté une voiture d'occasion chez un professionnel il y a deux mois. La voiture était vendue sous garantie "3 mois, moteur-boîte-pont". L'hiver arrivant, je me suis rendu compte que le ventilateur habitacle ne fonctionnait pas (il n'a probablement jamais fonctionné, mais je ne peux pas en être certain). Le vendeur vient de me rappeler pour me dire ceci : "C'est le moto-ventilateur qui ne fonctionne pas. Malheureusement je ne peux rien faire, car cela n'entre pas dans le cadre de la garantie…". Je souhaitais donc savoir s'il avait raison, ou si au contraire il était en devoir de me changer cette pièce. Notre réponse : En achetant un véhicule d'occasion à un vendeur professionnel, vous bénéficiez de la garantie légale de conformité, au titre de laquelle un défaut survenant dans le délai de 6 mois après livraison est présumé avoir existé avant la vente. Le délai pour exercer ce recours est de 2 ans (articles L 211-1 et suivants du Code de la consommation). 6 | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | CONSO’NANTES La chronique des litiges De C. PAPINEAU, C. NOEL et A. RINGARD De Nantes La bague aux doigts... M onsieur O.C. souhaitait offrir une jolie bague à sa compagne. Celle-ci ayant des doigts très fins, il s’est rendu dans la bijouterie LOUIS LEMERCIER avec plusieurs modèles de bagues portés par sa chère et tendre, par précaution pour ne pas faire d’erreur, et parce que son cadeau était une surprise. Après avoir eu le coup de foudre pour l’un des modèles vendus, le bijoutier a assuré à son client que si la bague choisie s’avérait trop grande pour sa femme, il pourrait bien entendu revenir avec elle faire un échange standard. Celui-ci a donc craqué pour le bijou, au prix de 269 €. Il l'a ensuite offert, mais la belle bague était bien trop grande pour les doigts très fins de la jeune femme. Le couple est donc revenu à la bijouterie LOUIS LEMERCIER pour effectuer un échange. Mais, en essayant la plus petite taille de bague du modèle choisi, les clients et le vendeur se sont aperçus que celle-ci était à nouveau bien trop grande. En effet, les doigts de la jeune demoiselle étaient tellement fins que le modèle ne pouvait convenir et il n'était pas possible de le réduire. Monsieur O.C. devait renoncer à ce modèle et en choisir un nouveau. Mais aucun autre modèle ne convenait au couple d'amoureux… Le bijoutier leur a alors fait un avoir de 269 €, valable un an. Durant les semaines et les mois qui suivirent, les clients sont revenus régulièrement dans la bijouterie LOUIS LEMERCIER, pour essayer de trouver un nouveau modèle de bague qui pouvait leur plaire. Mais le coup de foudre ne se produisit pas ! Monsieur O.C. a donc réclamé le remboursement du prix de la bague. Le vendeur professionnel a refusé, déclarant qu'il n'avait aucune obligation de proposer le remboursement, qu'il pouvait très bien ne proposer qu'un avoir. En effet, en magasin, la loi ne prévoit pas de possibilité de se rétracter et aucune réglementation ne permet d'encadrer la pratique des avoirs. Les clients doivent en revanche être clairement informés que le magasin refuse tout échange ou remboursement. Ceci ne vaut qu'en cas de changement d'avis sur un objet acheté en magasin. En effet, si l'objet est défectueux, la garantie légale de conformité valable 2 ans peut s'appliquer et le vendeur ne peut pas se contenter de proposer un avoir. Dans la situation de notre adhérent, il ne s'agissait pas d'un objet présentant un défaut. Il s'agissait en réalité d'une faute commise par le bijoutier, qui a une obligation d'information et de conseil à l'égard de tout consommateur profane. L'article L. 111-1 du Code de la consommation impose en effet au vendeur professionnel de mettre en mesure l'acheteur de connaître les caractéristiques essentielles du bien, et la Cour de cassation a même ajouté qu'il doit s'assurer que le produit vendu est bien en adéquation avec les besoins spécifiques du client. En cas de litige, il appartient au vendeur de prouver qu'il a satisfait a ses obligations. Ainsi, le vendeur LOUIS LEMERCIER devait s'assurer, dès le jour de la vente, que le bijou acheté était adapté, dès lors que le client avait prudemment apporté plusieurs modèles de bague appartenant à sa compagne, afin de montrer au bijoutier la taille fine des doigts de la destinataire du cadeau. Il semble évident que le client n'aurait pas acheté la bague choisie s'il a avait su, au moment de la vente, que ce modèle n'existait pas dans la taille requise. Il appartenait donc bien au bijoutier de vérifier cette caractéristique essentielle, d'en informer son client et de lui apporter un conseil adapté à ses attentes. Ces manquements engagent la responsabilité du vendeur professionnel, en application de l'article 1147 du Code civil et de la jurisprudence constante. Après l'intervention de l'association par une mise en demeure ainsi argumentée juridiquement, le bijoutier a finalement adressé à notre adhérent un chèque de 269 € : pas de bijou, mais l'intention n'avait pas été finalement gâchée par ce commerçant désinvolte ! En l'absence de devis, le montant de la facture doit correspondre au prix du marché…. U ne canalisation qui explose, des WC bouchés, un problème de plomberie… Des désagréments nécessitant une intervention urgente d’un professionnel, qui se dispense d'annoncer les prix de l’intervention, ou à faire signer un devis. C’est ce qui est arrivé à notre adhérent FD, qui a fait appel en urgence à la SARL GUILLET (NANTES), pour procéder au débouchage de ses WC. L'artisan est intervenu très rapidement et a effectué la réparation en vingt minutes seulement ! Il avait simplement omis d’indiquer le prix de la prestation, ou de soumettre un devis préalable au client. Mais il n'avait pas non plus exigé le paiement immédiat, comme le font les entreprises crapuleuses spécialistes des interventions de nuit ou de weekend… Quelques jours plus tard, notre adhérent a reçu la facture, d'un montant de 181,90 €. Considérant le montant exagéré par rapport au temps CONSO’NANTES | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | 7 La chronique Le rapport d’activité des litiges 2013 De Nantes passé, FD a refusé de payer ce prix, et à défaut d'accord amiable, il a sollicité notre association pour l'aider à faire valoir ses droits en cette affaire. En l'absence de devis préalable, le prix facturé ne présente pas de légitimité, et peut valablement être refusé par le client. Il faut bien distinguer ici entre le principe et le montant : le professionnel qui a réalisé un travail a le droit d'être payé, et c'est une obligation du client, bénéficiaire de sa prestation ; mais le problème est dans la détermination du montant ; à défaut de fixation contractuelle (une facture n'est pas un contrat : c'est le devis ou la commande signés du client qui ont cette portée !), le prix de marché s'impose, arrêté par le Juge ou à l'amiable. Après recherches, il est apparu que pour une prestation similaire, les prix du marché oscillent entre 75 € et 120 €. Après un premier courrier avisant l'artisan de cette prise de contact, et en l’absence de réaction, un courrier recommandé lui a été envoyé. Nos juristes ont rappelé à ce professionnel que, selon l'arrêté du 2 mars 1990 (modifié en 1999) sur la publicité des prix des prestations de réparation et d'entretien dans le secteur du bâtiment et de l'électroménager, un devis devait être présenté pour toute prestation d'un montant supérieur à 150 €. Notre courrier proposait à l'artisan une solution amiable à hauteur de 90 €. Trois mois après la mise en demeure, l'artisan n'avait pas repris contact avec son client, ni l'association : nous avons conseillé l'envoi pour règlement d'un chèque de 90 €, qui a été débité quelques jours plus tard… sans autre explication ! Locataires : halte aux retenues abusives sur dépôt de garantie L orsque le locataire libère le logement, il est malheureusement fréquent qu’un bailleur en profite pour financer des travaux de réparation ou d’embellissement du logement, en retenant une partie du dépôt de garantie, en imputant de prétendues dégradations au locataire sortant. Notre adhérent FG en a fait l'amère expérience, avant de nous solliciter. En octobre 2012, il avait trouvé un logement à Nantes, pour son fils étudiant, avec le cabinet de Champsavin. Un an plus tard à peine, il donne régulièrement son congé et un état des lieux est dressé contradictoirement. A cette occasion, il est constaté une cuvette de WC entartrée, le filtre de la hotte de la cuisine à changer et des traces d’humidité dans la chambre. Monsieur FG signe ce document sans crainte, car les défauts mentionnés ne sont pas contestés et ne lui sem- blent pas nécessiter des dépenses inconsidérées. Mais les choses vont rapidement se révéler beaucoup plus compliquées qu’il ne pensait. Un mois après l’état des lieux, il reçoit un décompte de régularisation, avec une retenue quasiment des trois quarts de son dépôt de garantie de 503 € (des travaux locatifs pour 284,29 € et une remise en état pour 77,74 €), soit la modique somme de 361,99 € ! Il conteste immédiatement par l’envoi d’un courrier de réclamation. Curieusement, l'agence lui adresse en retour un second décompte rectifié, abandonnant une retenue de 93,29 €, sans aucune explication particulière : "Après réétude (sic) de votre dossier, nous avons le plaisir de porter au crédit de votre compte par virement bancaire ce jour la somme de 93,29 €". Notre adhérent, qui ne veut pas en rester là, prend alors rendez-vous avec un juriste de l’association. Celui-ci, après étude des documents, rédige une mise en demeure exigeant le remboursement du solde du dépôt de garantie. Il est ainsi rappelé qu’en application de l’article 1731 du Code civil et de l’article 3 de la loi du 6 juillet 1989, le bailleur ne peut retenir que des sommes correspondant à des dégradations mentionnées sur l’état des lieux de sortie et dûment justifiées par des devis ou des factures. Au cas particulier, pour la remise en état (cuvette de WC et filtre de la hotte de la cuisine), aucune facture ni devis n’étaient joints au décompte et ne justifiaient la somme de 77,74 €. Ce montant ne pouvait donc être retenu sur le dépôt de garantie. Pour les travaux locatifs, les traces d’humidité sur le mur de la chambre avaient été signalées dès l’entrée dans les lieux par le locataire. Ce dernier s’était plaint aussi, à cette occasion puis par différents courriers pendant l’occupation du logement, du mauvais fonctionnement de la VMC et de l’impossibilité à pouvoir ouvrir les fenêtres de la salle de bain. Dans ces conditions, il ne pouvait être imputé au locataire sortant la prise en charge de travaux liés à un défaut préexistant à son entrée dans le logement. Un mois après l‘envoi de la mise demeure, le Cabinet de Champsavin envoyait un chèque du montant du solde du dépôt de garantie, soit 269,10 €..! A noter que dans le cadre de la nouvelle loi ALUR du 24 mars 2014, le délai pour restituer le dépôt de garantie reste de deux mois, mais est ramené à un mois si l’état des lieux de sortie est conforme à l’état des lieux d’entrée. Par ailleurs, les pénalités pour retard de restitution du dépôt de garantie passent du taux légal (0,04 % en 2013) à 10 % du loyer mensuel par mois de retard. 8 | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | CONSO’NANTES rapport d’activité 2013 des litiges Le chronique La De Nantes D'A. RINGARD et L. DAPSANSE Des litiges résolus… vite fait, bien fait ! M onsieur R. a acheté une serre au magasin JARDILAND, avec un dispositif de fixation préconisé par le fabriquant, présenté comme une base métallique permettant le montage de la serre. Il a installé cette serre dans son jardin en la positionnant dans un espace protégé par des arbustes en faces ouest, nord et est, mais non protégé en face sud. Malheureusement, 3 mois plus tard, à la suite d’un fort coup de vent, sa serre a été totalement détruite. Il s'est alors rendu au magasin JARDILAND, pour expliquer son problème : on lui demande de fournir des photos des dégâts, ce qu’il fait le jour même. Le vendeur constate que la serre avait, certes, été montée solidement, mais refuse une prise en charge au titre de la garantie, au motif que le client n’a pas respecté la notice : celle-ci prévoyait en effet que la serre "doit être fixée sur une surface plate non exposée au vent"… Difficile de protéger une serre sur les quatre côtés… Considérant cette notice totalement irréaliste, notre adhérent est venu nous consulter : un courrier de signalement a été envoyé le même jour au magasin JARDILAND. Dix jours plus tard, Monsieur R. nous a prévenus que JARDILAND avait remboursé la serre... M onsieur J. a fait l’objet d’un démarchage à domicile, à deux reprises, par l’entreprise INSTANT RENOV se présentant comme mandatée par EDF : une première fois, pour des travaux d’isolation au prix de 5.900 €, et trois semaines plus tard, pour des travaux de fourniture et pose de carrelage (environ 50 m2), nettoyage de la toiture et pose d’un volet roulant, le tout pour la somme de 14.300 €..! Cette dame a déposé une plainte auprès de ce service, qui a effectué une visite de contrôle au siège de l’entreprise. Un mois plus tard, elle nous a indiqué que son père venait de recevoir un courrier d’INSTANT RENOV, annulant les bons de commande... M onsieur R avait réservé sur le site OPODO un voyage pour le Portugal. Il a d’abord versé un acompte de 377,40 € et attendait avec impatience la date de départ. Toutefois, au moment de verser le solde du prix (880,60 €), l’agence de voyages lui a signalé qu'elle ne pouvait accepter son paiement, avec des explications peu crédibles : la carte bancaire de notre adhérent aurait été volée, et on n'aurait pas trouvé trace de sa réservation. OPODO refusait également tout paiement par chèque... Notre adhérent était donc acculé : le voyage tant attendu ne pouvait être finalisé, et les billets d’avion ne pouvaient être envoyés. Aussi, Monsieur R s’est rendu à l’UFC-Que Choisir de Nantes, dans l'espoir que notre intervention ferait évoluer cette situation peu commune. Le dénouement survint rapidement et fut heureux : suite à la réception de notre courrier, OPODO a accepté le versement des 880,60 € et a soudainement résolu cet imbroglio ! C'est à la veille de la date de départ que les billets ont été envoyés au domicile de l'adhérent... C'était moins une ! Deux prêts affectés ont été souscrits à cette occasion, l’un auprès de SOFINCO, l‘autre auprès de FRANFINANCE, pour les mêmes montants. Monsieur J. est âgé et invalide à 100 % : il avait été mis sous tutelle durant 5 ans auparavant, et sa fille envisageait de nouveau une demande de curatelle pour lui. Considérant que son père avait été abusé, la fille de Monsieur J. est venue nous consulter. Le jour même, l’association a envoyé un courrier de signalement et a conseillé de prendre contact auprès des services de la Direction Départementale de Protection des Populations (auparavant répression des fraudes). CONSO’NANTES | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | 9 Nos enquêtes De Mariannick PACREAU et Lucie GOURDON De Nantes Prix 2013 D epuis début 2013, la guerre des prix que se livrent les distributeurs entre dans une nouvelle ère : les comparateurs de prix. Les consommateurs sont les proies de ces spots de la grande distribution, chaque enseigne essayant de prouver qu’elle propose les prix les plus bas. L’UFC-Que Choisir livre aujourd’hui, en toute indépendance, un état des lieux des prix en grandes surfaces alimentaires. conserve a augmenté de 90 %, du fait de la raréfaction de la ressource. Les services "drive" En septembre 2013, les enquêteurs de l’association locale de Nantes ont relevé, dans les hypermarchés, supermarchés, ou par internet sur les services drive, les prix de 78 produits : 65 % de marques nationales, et 35 % de marques de distributeurs (MDD). Le choix du panier reflète la consommation moyenne d’un ménage en grandes surfaces : il contient des produits de 6 grands rayons (épicerie, laitages, viandes, fruits et légumes, boissons, entretien, hygiène beauté). Le consommateur fait ses courses en ligne, puis va les retirer en magasin à un guichet spécifique. Système U et Leclerc en tête, les distributeurs ont couvert la France de services drive en un temps record, ce qui conforte leur emprise sur le territoire. Les prix pratiqués n’y sont pas plus élevés, selon les distributeurs. Parole tenue pour les deux tiers des produits. Sur le dernier tiers, en revanche, nous avons constaté des écarts, mais qui peuvent venir du fait que nos relevés n’étaient pas effectués la même semaine dans les magasins traditionnels et sur les sites drive. Cela étant, il est probable que la préparation des commandes deviendra payante, une fois que le recours à ces nouveaux magasins sera totalement entré dans les mœurs. Les prix Rappel L’Ouest de la France est moins cher que le reste du territoire. Seule explication, la concurrence : Leclerc et Système U placent la barre très haut dans leur fief, et les autres enseignes sont obligées de s’aligner. Le droit de relever les prix n’étant pas limité aux seules enseignes (pour l'exercice de la concurrence), les associations de consommateurs ont le droit de noter des prix en magasin, sans fournir de justification, ni avoir à donner les motifs de leur action (jurisprudence constante). Le protocole de l’enquête Notre panier coûte en moyenne 306 € en Loire Atlantique, contre 314 € en moyenne nationale. En ce qui concerne Monoprix, l’enseigne reste encore la plus chère de notre région avec un panier de 357 €. Le groupe invoque à juste titre les loyers urbains, et les frais de personnel. Mais il ne faudrait pas oublier sa marge opérationnelle (6,1 % en 2012, contre 2 % dans la grande distribution en général)... Entre septembre 2012 et septembre 2013, l’UFC-Que Choisir constate une légère hausse des prix en grandes surfaces. Si une diminution de 1,1 % du prix des marques nationales est observée, on assiste à une hausse des prix des marques de distributeurs de 2,8 % en un an. S’agissant des rayons : en épicerie, le frais libreservice et le non alimentaire affichent des prix en baisse, tandis que les rayons, viande, poisson, et les boissons subissent des hausses. Le cours des matières premières influence pour beaucoup le prix de vente au consommateur. Exemple : le sucre a baissé de 12 % et le café de 30 % sur l’année 2013. Au contraire, le thon a augmenté de 21 %, et depuis 2009, le prix des poissons destinés à la 10 | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | CONSO’NANTES Nos enquêtes De Nantes Moyenne nationale : 314 € Panier Moyen Grandes Marques Marques Distrib. Epicerie Laitages Cher Très cher Viande Fruits Légumes Boissons Hygiène Beauté Basse-Goulaine E. Leclerc Route de Clisson 44115 296 € Bouaye Super U 53 Route de Nantes 44830 308 € Carquefou Super U Le Souchais-Rte de Sucé 44470 306 € Châteaubriant Hyper U Rte St Aubin des Châteaux 44110 Intermarché Super Route de St Nazaire 44110 307 € 310 € Clisson Intermarché Super Route de Gorges 44190 319 € Couëron Carrefour Market 98 Bd Paul Langevin 44220 Super U 48 Bd de la Libération 44220 327 € 302 € Derval Super U 48 Route de Châteaubriand 44590 300 € Geneston Intermarché Super 1 avenue de la Vendée 44140 313 € La Montagne Hyper U Zac Montagne Plus 44620 298 € Nantes Carrefour Route de Paris 44000 Carrefour CC Beaulieu 44200 E. Leclerc CC Paridis 44300 Intermarché Super 173 Route de St Joseph 44300 Monoprix 2 rue du Calvaire 303 € 305 € 285 € 307 € 357 € Très bon marché Bon marché Modéré CONSO’NANTES | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | 11 Nos enquêtes De Nantes Moyenne nationale : 314 € Panier Moyen Grandes Marques Marques Distrib. Epicerie Laitages Nort sur Erdre Intermarché Super 1 rue de Bretagne 44390 309 € Super U 5 rue de l’Erdre 44390 301 € Orvault E. Leclerc 1 rue de la Conraie 44700 Intermarché Super Avenue de la Ferrière 44700 295 € 309 € Rezé E. Leclerc CC Océane 44400 Super U 22 rue de la Galarnière 44400 305 € 306 € St Herblain Auchan CC Espace océane 44800 314 € Carrefour Bd de la Baule 44800 308 € Casino 15 rue de St Nazaire 44800 E. Leclerc CC Atlantis Le Centre 44800 Super U 14 rue du Lt Mouille 44800 332 € 295 € 302 € Saint-Mars du Désert Intermarché Super 2 rue Beausoleil 44850 312 € Saint -Sébastien-sur-Loire Auchan CC Auchan 44230 313 € Intermarché Super 5 bis rue du Lt Auge 44230 315 € Super U 80 Bd des Pas Enchantés 44230 303 € Vallet Hyper U Rte D’Ancenis 44330 309 € Très bon marché Bon marché Modéré Cher 12 | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | CONSO’NANTES Très cher Viande Fruits Légumes Boissons Hygiène Beauté Le saviezsaviez-vous ? d'après : espace info énergie Région Centre De Nantes Certificats d'économie d'énergie : aide ou arnaque ? L es Certificats d'Économies d'Énergie (CÉÉ) ont été mis en place en 2006 dans le but de réaliser des économies d'énergie dans les secteurs diffus, principalement le bâtiment mais aussi l'industrie, les transports et l'agriculture. Grâce à ce dispositif, les fournisseurs d'énergie ont l'obligation de promouvoir auprès de leurs clients (notamment particuliers), les investissements d'économies d'énergie en apportant, notamment, une aide financière sous diverses formes, pour la réalisation des travaux. vos CÉÉ, prenez contact avec un opérateur (EDF ou GDF, site d'un hypermarché…), et comparez les montants des aides proposés. Vous n'êtes pas obligé de choisir votre propre fournisseur d'énergie domestique. Renseignez-vous avant de réaliser les travaux Le CÉÉ ne peut-être valorisé qu'une seule fois : il est inscrit dans un registre national. Une question de vocabulaire C'est à vous de choisir la façon dont vous allez le valoriser : prime, prêt à taux bonifié, bons d’achat… Prime chaudière, éco-prime, prime énergie, prime d'économies d'énergie… toutes ces désignations "cachent", en le rebaptisant, le dispositif des CÉÉ, selon les stratégies commerciales des opérateurs. Si votre installateur vous fait une remise dans le cadre des CÉÉ, vous ne pourrez pas contacter votre fournisseur d'énergie ou une grande surface pour obtenir une prime ou un bon d’achat pour les mêmes travaux. Mais inversement, si vous avez souscrit sur le site d'un distributeur comme LECLERC ou AUCHAN, sans prendre vos précautions auprès de l'entreprise qui réalise les travaux, vous risquez d'être déçu ! Le dispositif des CÉÉ peut également faire l'objet de campagnes de communication de la part de certains opérateurs (fournisseurs d'énergies, hypermarchés…). Les opérateurs Soyez vigilants Une quarantaine d'entreprises fournissant de l'énergie (électricité, gaz, chauffage urbain…) ainsi que les distributeurs de fioul domestique et de carburants (compagnies pétrolières, hypermarchés…) sont des opérateurs professionnels "obligés" dans ce régime : ils sont soumis à des obligations d'économies d'énergie au prorata de leurs ventes d'énergie. Ils doivent inciter leurs clients à réaliser des travaux d'économies d'énergie. Recommandations avant de signer un devis La majorité des travaux d'économies d'énergie ouvre droit à des CÉÉ. Si le professionnel qui réalise les travaux souhaite les valoriser dans le cadre d'une opération menée avec un opérateur, il doit vous le faire savoir et vous pouvez lui céder vos droits en contrepartie d'une remise ou d'un accompagnement (aide financière, prêt bonifié, diagnostic…). Pensez également à comparer avec les offres d'autres opérateurs, pour vérifier que la remise proposée par le professionnel n'est pas sous évaluée. Si le professionnel ne valorise pas directement Certaines entreprises ou artisans vous apportent des conseils (gratuits ou payants) contre l'engagement selon lequel vous leur céderez vos CÉÉ. Mais la plupart passent sous silence l'existence de la prime CÉÉ : ils ont négocié avec EDF ou GDF pour se les réserver, sans forcément répercuter cet avantage sur le devis ! Lorsque que vous examinez un devis de fourniture et pose qui relève de travaux de rénovation pour économiser du chauffage ou de l'énergie, vérifiez bien dans le contrat qui vous est proposé s'il prévoit la cession des CÉÉ, en contrepartie du service proposé. Dans ce cas, vous perdez alors toute possibilité de les "monnayer" auprès de l'opérateur de votre choix, et vous choisissez de bénéficier d'un accompagnement, plutôt que d'une prime. C'est une présentation un peu trompeuse des choses, et une hypocrisie qui arrange tout le monde : les grands opérateurs EDF et GDF prétendent qu'ils exigent de leurs partenaires une information de leur clientèle, alors que tout cela figure en termes peu explicites, et que les entreprises se gardent bien de développer à l'oral ! Plus d’informations : http://www.developpement-durable.gouv.fr CONSO’NANTES | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | 13 On a gagné ! De Nantes D’Hervé LE BORGNE TECHNITOIT : responsable et incapable ! L a société LA MAISON AUTONETTOYANTE TECHNITOIT de la ROCHE/YON illustre assez bien l'un des reproches les plus fréquents faits à cette marque, dans tous les départements où elle est implantée : des travaux mal faits, des reprises inefficaces, et l'incapacité à réparer ses désordres ! Nos adhérents JLL et CD avaient accepté un devis TECHNITOIT pour rénovation de toiture et de façade, au prix de 43.126 €. Déjà, le prix aurait pu les alerter… mais il est vrai que ces commerciaux sont très convaincants (chez TECHNITOIT, les vendeurs sont plus efficaces que les techniciens, en général !). Les clients ont constaté après achèvement d'importants défauts en toiture (infiltrations), qu'ils ont signalés par lettre RAR, puis ont payé les travaux, sauf une retenue de 2.000 € environ. La société TECHNITOIT est revenue reprendre le chantier, à plusieurs reprises étalées sur six mois, sans résultat satisfaisant. C'est à ce stade que nos adhérents, excédés par cette incroyable médiocrité, nous ont consultés. Nous avons conseillé la démarche suivante : signifier à l'entreprise la persistance des désordres et l'absence de résultat par un nouveau courrier RAR, organiser une expertise amiable contradictoire, faire établir un devis de réparation par une entreprise compétente, puis engager un procès pour faire condamner TECHNITOIT au paiement de tous les frais (devis, honoraires d'expert, sous déduction de la retenue). Bref, surtout ne pas laisser cette entreprise refaire elle-même le travail ! TECHNITOIT se retrouvait ainsi devant le Tribunal d'instance, et son avocat contestait à peu près tout : il proposait de reprendre les travaux au lieu de payer le devis, dont il contestait le montant, n'admettait pas la totalité des frais d'expertise, ni le calcul de la retenue… Voici ce que décide le Juge : "La responsabilité contractuelle de la société TECHNITOIT est engagée, en raison d'une faute à l'origine des désordres. En effet, le rapport d'expertise observe que les travaux de toiture n'ont pas été correctement réalisés. L'entreprise elle-même a admis que la dépose et repose de la couverture était la solution la moins coûteuse et la plus fiable… Les normes en vigueur n'ont pas été respectées… L'ensemble des observations de l'expert permet de conclure à une absence de maîtrise par la société TECHNITOIT des techniques de pose de couverture… Compte tenu de l'ampleur des désordres, et de la mise en cause par l'expert des compétences de cette entreprise, les clients ont de légitimes craintes à voir intervenir à nouveau cette société sur le chantier… La MAISON AUTONETTOYAN- TE TECHNITOIT prétend d'abord que le coût des travaux n'excède pas la moitié du chiffrage réclamé, mais ne produit elle-même aucun devis pour justifier ce montant minoré : il n'y a donc aucune raison de ne pas retenir le devis produit par les demandeurs… La société estime ensuite que la retenue opérée est supérieure au montant avancé par les clients, mais aucune facture n'est produite (!)… Enfin, les deux factures d'honoraires correspondent bien aux frais engagés par les clients pour organiser une réunion d'expertise contradictoire, après un premier déplacement pour examen du chantier". Dès lors, la société LA MAISON AUTONETTOYANTE TECHNITOIT est condamnée au paiement du devis de réparation, et au remboursement des honoraires d'expertise, ainsi qu'au paiement d'une somme de 500 € au titre de l'article 700 (frais divers). On peut retenir de cette belle affaire plusieurs enseignements à propos de TECHNITOIT : • D'abord, cette entreprise s'affiche comme spécialisée dans les travaux de couverture, alors qu'elle ne dispose d'aucune maîtrise en la matière, et ne respecte ni les normes en vigueur, ni les règles de l'art. • Ensuite, TECHNITOIT est incapable de réparer ses malfaçons dans des délais raisonnables (6 mois…), mais s'acharne à proposer d'intervenir elle-même, plutôt que de payer une entreprise sérieuse à sa place. • Enfin, quand il s'agit de chiffrer les travaux de reprise (ici, un devis d'environ 11.000 €), elle conteste en affirmant que ce prix est le double de la normale, alors que ce montant ne constitue que la moitié de son propre devis initial, pour le même travail (bien fait) ! Tribunal d'instance de LA ROCHE/YON du 8 avril 2014, N° 11-13-000599. Défaut de réparation automobile : des indemnités sont aussi exigibles ! D ans cette affaire, notre adhérent EB avait confié son véhicule au professionnel GROUPE SIMON PNEUS PROFIL+ (établissement de PLOERMEL), pour la réparation d'une fuite, à deux reprises. Pourtant, son épouse avait été victime d'un accident (heureusement sans gravité), en raison de la défaillance de ce véhicule. Après expertise contradictoire, il était établi que le mécanicien avait commis une faute (en ne respectant pas les préconisations du constructeur CITROEN, pour réparer le circuit d'injection), et que l'accident avait pour cause directe sa dernière intervention, qui provoquait une fuite 14 | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | CONSO’NANTES On rapport Le a gagnéd’activité ! 2013 De Nantes d'huile sur la chaussée. Ainsi, le professionnel avait repris le véhicule pour réparation complète et définitive, et fourni un véhicule de remplacement, mais le tout seulement après dépôt du dernier rapport d'expertise (3 mois après l'accident…). En outre, selon nos conseils depuis le début de cette affaire, il convenait aussi de réclamer l'indemnisation du préjudice complémentaire causé par cette calamiteuse série de prestations inefficaces. Mais le GROUPE SIMON PNEUS n'a pas voulu répondre à notre mise en demeure en ce sens : nous avons donc conseillé à notre adhérent de soumettre cette demande au Juge de proximité. Le Juge relève : "Certes, le véhicule est réparé, ce qui purge le préjudice matériel. Mais Monsieur EB fait valoir à juste titre que la société GROUPE SIMON PNEUS PROFIL+ est responsable des dommages consécutifs, c'est-à-dire le préjudice moral et d'immobilisation du véhicule, pendant les 3 mois qui ont suivi l'accident. Si le demandeur ne justifie pas d'une dépense engagée pour louer un véhicule de remplacement durant cette période, il reste qu'il a été privé de son véhicule par la faute du professionnel : cette privation est un préjudice certain, causant troubles et tracas. En outre, en subissant un accident de la circulation en raison de la faute du garage, le client a subi également un préjudice moral certain". Ainsi, la société GROUPE SIMON PNEUS PROFIL+ est condamnée au paiement de la somme de 2.000 €, pour indemnisation des préjudices précités, et 500 € au titre de l'article 700 (frais divers de procédure). Juridiction de proximité de VANNES, 27 mars 2014, N° 91-13-000180. FRANFINANCE succombe encore aux démarchages calamiteux… N ous avons ouvert, dans les années 2008 à 2010, de nombreux dossiers de démarchage à crédit, dans lesquels des sociétés plus ou moins crapuleuses avaient vendu des téléviseurs ou ordinateurs, à plus de 3.000 €, avec un prêt affecté FRANFINANCE. Les démarcheurs proposaient un produit exclusif et mirobolant : l'appareil assorti d'une maintenance jour et nuit à domicile, et son remplacement au bout de 3 ou 4 ans. Parfois, même, un chèque (200 à 400 €) était promis dans le bon de commande ! Pour un tel prix, on peut comprendre que le démarcheur pouvait faire un effort… Ces entreprises s'appelaient M'NUMERIC, ESSONNE DIFFUSION, ou LCM Vanessa REGNAULT… Toutes ont fait faillite assez vite, et les clients se sont retrouvés bernés, ayant payé bien cher, avec un crédit en cours pour une maintenance inexistante. parition de M'NUMERIC, mais n'avait pas donné suite à la procédure judiciaire engagée par FRANFINANCE quelques mois plus tard : c'est seulement sous le coup d'une saisie sur compte bancaire qu'il a fait appel à notre association… Nous l'avons aidé à obtenir l'annulation de la saisie (la décision judiciaire n'avait jamais été délivrée en mains propres), puis nous avons soutenu sa défense devant le Tribunal d'instance, pour résister aux réclamations de FRANFINANCE (3.486 €), compte tenu des conditions de souscription et d'exécution du contrat (l'argumentaire s'appuyait sur l'interruption de la prestation de maintenance, qui a pour conséquence la suspension du remboursement d'un crédit affecté). Ce consommateur a obtenu gain de cause, mais sur un autre motif (l'annulation pure et simple des deux contrats). On ne résiste pas à l'intérêt que présente la citation de ce jugement, qui stigmatise l'irresponsabilité d'établissements comme FRANFINANCE. Ces organismes spécialisés dans le crédit à la consommation confient leurs liasses de contrat de prêt à des entreprises éphémères, dont les méthodes commerciales et les propositions sont visiblement irrégulières. Ensuite, et quoi qu'il arrive, ils s'appuient sur les contrats signés pour faire payer le client, même lorsqu'il a été visiblement abusé… Dans ce jugement assez expéditif, le Juge énonce : "Au regard du bon de commande signé à la suite du démarchage au domicile de Monsieur SS, personne âgée retraitée, ainsi que des procédures déjà engagée au plan pénal contre la société M'NUMERIC, la réclamation de la somme de 4.874 € pour l'achat d'un seul téléviseur, lequel serait accompagné d'un prétendu virement de 717 €, au titre d'un fantomatique abonnement internet, d'une garantie ne portant aucune précision de son objet, de 4 années d'assistance téléphonique illimitée et gratuite, soit une prestation en réalité fictive, puisque n'ayant aucun rapport avec le téléviseur, pas plus qu'avec l'acheteur n'utilisant pas internet, tout cela constitue un ensemble qui peut être sanctionné au plan pénal. Le Tribunal s'étonne d'ailleurs qu'un organisme de crédit puisse financer une telle vente, dont les mentions portées au bon de commande sont de manière manifeste et visible, de nature à tromper l'acquéreur". Le Tribunal décide en conséquence, que le contrat de vente est annulé, ainsi que, par suite, le contrat de crédit (conformément aux dispositions du Code de la consommation en matière de prêt affecté), la société de crédit fera son affaire du remboursement de la somme versée directement à M'NUMERIC, et le client restituera le téléviseur à la demande de l'une ou l'autre des sociétés… Tribunal d'instance de NANTES, 27 janvier 2014, N° 11-11001341. Notre adhérent SS était de ceux-là, mais il était dans une situation bien délicate, lorsqu'il est venu nous voir : il avait cessé de rembourser le crédit en apprenant la dis- CONSO’NANTES | N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 | 15 CONSO’NANTES La revue de l’UFC-Que Choisir de Nantes N° 69 | Trimestriel | juillet 2014 NANTES ÉRAUDIÈRE Déposé le 2 juillet 2014 La reproduction en totalité ou en partie des textes de ce journal est autorisée sous réserve de la mention d’origine. Leur utilisation à des fins publicitaires est strictement interdite. CONSO’NANTES est imprimé sur papier récupéré et recyclé. Tirage de ce numéro : 1800 exemplaires. Directeur de publication : Hervé LE BORGNE. Mise en page et maquettage : Sophie MERCIER. Imprimerie : La Contemporaine 44985 Ste Luce sur Loire Cedex. N° de commission paritaire : 1014 G 79111 Dépôt légal : 2 juillet 2014 UFC-Que Choisir de Nantes 1 place du Martray 44000 NANTES Tél : 02 40 12 07 43 Fax : 02 40 47 60 52 [email protected] Comment nous joindre Permanences UFC-Que Choisir À Nantes : Sommaire Éditorial p. 2 Environnement p. 3 Santé p. 4 Dans notre courrier p. 6 À Saint Sébastien sur Loire : Chronique des litiges p. 7 6 rue des Becques (derrière Super U) Le vendredi de : 9h à 12h Nos enquêtes p. 10 À Orvault, Le Kiosque : Le saviez-vous ? p. 13 19 avenue Alexandre Goupil Le vendredi de : 14h à 17h On a gagné ! p. 14 1 place du Martray Lundi, mardi, mercredi et jeudi de : 9h à 12h et 14h à 18h Le vendredi de : 14h à 18h Et uniquement sur rendez-vous Le samedi matin de : 9h à 12h Contactez nous au 02 40 12 07 43 - 02 40 47 60 52 Ou écrivez nous UFC-Que Choisir de Nantes 1 place du Martray 44000 Nantes Courriel [email protected] Site de Nantes www.quechoisir-nantes.org Site national www.quechoisir.org GBmn
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