PFE GM5 Jordan BERCEVILLE [MEMOIRE DE PROJET DE FIN D’ETUDE] « Étude de l’influence de l’âge sur la charge appliquée à la colonne vertébrale humaine lors du mouvement de marche normale » [PROJET DE RECHERCHE EN BIOMECANIQUE] INSA – Département Mécanique ROEHAMPTON UNIVERSITY - Laboratoire de Biomécanique Année Académique: 2013-2014 Soutenance 17 JUIN 2014 Tuteurs: UK: Dr Raymond LEE Dr Jin LUO FR: Mr Michel CROCHET Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg PROJET DE FIN D’ÉTUDES Auteur : BERCEVILLE Jordan Promotion : 2014 Titre : Étude de l’influence de l’âge sur la Soutenance : 17 JUIN 2014 charge appliquée à la colonne vertébrale humaine lors du mouvement de marche normale. Structure d’accueil : UNIVERSITÉ DE ROEHAMPTON Nb de volume(s) : 1 Nb de pages : 47 Nb de références bibliographiques : 8 Résumé : L’objectif de ce projet de recherche en Biomécanique est l’étude de l’influence de l’âge sur la charge appliquée à la colonne vertébrale humaine lors du mouvement de marche normale. Le but final étant de pouvoir utiliser les résultats obtenus afin d’aller plus loin et ainsi expliquer pourquoi certains groupes de personnes sont plus sensibles aux lésions et traumatismes de la colonne vertébrale. On y retrouve une analyse dynamique et cinématique du tronc humain ainsi que la création d’un modèle numérique de calcul sous Matlab. Cette étude fera l’objet d’un article de recherche qui devrait normalement être publié dans une revue scientifique à l’issue du PFE. Mots clés : Biomécanique, Dynamique, Cinématique, Matlab, Anatomie, Recherche, Publication. Traduction: The main purpose of this research project in Biomechanics is to study how does ages affect loads and the muscle activity at the lumbar the spine during walking. The final aim is to use the results of the study to keep on going and try to explain why some group of people are more sensitive to spine injuries. In this study you will find a dynamic and kinematics analysis of the human trunk. Moreover a numerical model has been created with Matlab and will be used to solve all the calculation. Furthermore, this research project will lead to a publication in a clinical or engineering research paper at the end of the PFE. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 2 Sommaire: PROJET DE FIN D’ETUDES 2 SOMMAIRE: 3 AVANT PROPOS 5 I. REMERCIEMENTS 6 II. INTRODUCTION 7 III. PRESENTATION DE L’UNIVERSITE: 8 A. B. C. D. L’UNIVERSITE DE ROEHAMPTON: LE LABORATOIRE DE BIOMECANIQUE: L’EQUIPE DU PROJET DE RECHERCHE: COURS DE BIOMECANIQUE: 8 8 9 10 IV. RAPPELS ANATOMIQUES: 11 A. AXES ET PLANS ANATOMIQUES: B. SEGMENTS CORPORELS ET ARTICULATIONS PRINCIPALES DU CORPS HUMAIN: 11 12 V. PROBLEME CLINIQUE: 13 C. D. E. F. 14 15 16 16 OSTEOPOROSE: CYPHOSE -‐ LORDOSE ET SCOLIOSE: HERNIE DISCALE (PROLAPSUS VERTEBRAL): CONCLUSION: VI. LE CORPS HUMAIN D’UN POINT DE VUE MECANIQUE : 17 A. ÉQUILIBRE ET POSTURE: MARCHE CONTRE POSITION « DEBOUT ». B. MODELE DU PENDULE INVERSE: 17 18 VII. ETUDE DYNAMIQUE DU MODELE RETENU: 19 A. PRESENTATION DU MODELE ETUDIE (HAT): B. APPLICATION DE LA 2EME ET 3EME LOI DE NEWTON A NOTRE MODELE : 19 21 VIII. APPROCHE GEOMETRIQUE DU MODELE: 22 A. CREATION DES REPERES « GLOBAL » ET « SACRUM »: B. EXPRESSION DE TOUS LES POINTS DANS LE REPERE « SACRUM » A L’INSTANT T=0: C. EXPRESSION DE TOUS LES POINTS DANS LE REPERE « SACRUM » A L’INSTANT T=T: 22 23 24 IX. PROPRIETES DE MASSES ET D’INERTIES DU MODELE: 26 X. PRESENTATION DES CAPTEURS ET MATERIEL UTILISE: 28 A. INTERSENSE WIRELESS INERTIACUBE3TM B. FASTRAKTM – POLHEMUS C. DTS-‐EMG NORAXONTM 28 30 32 XI. PRESENTATION DE L’EXPERIENCE ET PRINCIPE: 33 INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 3 XII. RESULTATS DES EXPERIENCES: 36 A. B. C. D. 36 38 39 41 POSITIONNEMENT DU TRONC : MOMENTS RESULTANTS APPLIQUES AU HAT: INCLINAISON DU HAT: COMPARAISON ENTRE DEUX CATEGORIES DE PERSONNES: XIII. CURVE FITTING (AJUSTEMENT DE COURBE): 42 A. MODELE MASSE-‐RESSORT: B. « CURVE FITTING TOOLBOX » MATLAB: C. RESULTATS RAIDEUR ET AMORTISSEMENT: 42 43 44 CONCLUSION: 45 BIBLIOGRAPHIE: 46 RESUME: 47 INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 4 Avant propos Débuter dans le monde du travail n’est pas toujours facile, qui plus est lorsque l’on intègre un nouveau milieu, celui de la Recherche qui, à première vue, est plutôt différent de ce j’avais pu découvrir à présent. Ne sachant pas trop vers où je me dirigeais, j’appréhendais beaucoup ma première expérience professionnelle. En effet, même si j’avais déjà eu l’opportunité d’effectuer des stages au cours de ma formation d’ingénieur dans un atelier ou un bureau, ce n’est pas du tout avec le même état d’esprit que j’abordais mon nouveau stage. L’objectif n’était pas de découvrir ce milieu, mais au contraire, de l’intégrer, de le maitriser et finalement réussir à s’y imposer. De plus, c’était pour moi la première fois ou j’allais pouvoir et devoir communiquer uniquement en anglais avec tous mes interlocuteurs. Les formations apportées par l’ENIM et l’INSA m’ont aidé tout au long de cette expérience, j’ai pu mettre en pratique une grande partie de mes connaissances, qu’elles soient techniques dans le domaine de la mécanique ou de la linguistique avec la communication dans une langue étrangère lors de mon temps de travail, mais aussi une fois en dehors du laboratoire pour m’adapter à ce nouveau pays et mode de vie que je découvrais. Je me suis aussi servi de mes cours de communication et de management lorsque je devais gérer des patients lors des phases de test et expériences de mon projet. Il est clair que cette expérience a été très enrichissante et m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur moi-même, sur ma façon d’aborder un projet ou encore sur mes ambitions en tant qu’ingénieur. De plus, cette aventure a eu pour effet de remettre en question ou de confirmer certains de mes choix concernant mon orientation. Le domaine des techniques et des sciences de l’ingénieur est très vaste et m’intéresse vraiment, cependant pendant ce stage, j’ai pris conscience d’être plus attiré par le management des personnes que par un profil d’expert. Dans ce rapport, vous pourrez découvrir l’université et le laboratoire de recherche dans lequel j’ai travaillé à travers une rapide présentation de l’entreprise ainsi que le projet que j’ai pu mener. Je vous souhaite une agréable lecture. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 5 I. Remerciements Suite aux 5 mois de PFE que j’ai pu effectuer dans l’Université de ROEHAMPTON au sein du Laboratoire de Recherche en Biomécanique, je souhaiterais remercier mes tuteurs anglais le Dr LEE Raymond qui est également le directeur du Département de Biomécanique ainsi que le Dr LUO Jin, maitre de conférence en sciences du sport pour m’avoir accepté au sein de leur équipe de recherche et de m’avoir soutenu tout au long de cette période. Je voudrais remercier Mrs CARLISLE Alison, technicienne et responsable du Laboratoire de Biomécanique de l’Université. Je remercie les étudiants en master de biomécanique qui ont accepté ma présence lors de leurs cours afin d’améliorer mes connaissances dans ce domaine ainsi que le temps qu’ils ont accordé pour mes diverses questions. Je remercie également tous les participants, jeunes et âgés, ayant pris part à mon projet de recherche sans qui je n’aurais pu faire aucune expérience sur des modèles humains réels. Je me dois de remercier M.CROCHET Michel, enseignant tuteur et professeur à l’INSA de Strasbourg, pour le temps qu’il m’a accordé à travers ses explications techniques et le suivi du projet. Enfin, je remercie l’INSA Strasbourg pour m’avoir permis d’effectuer un stage durant mon cursus scolaire ce qui m’a beaucoup apporté tant au niveau des connaissances techniques ou du domaine de la recherche que sur moi même. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 6 II. Introduction Dans le cadre de mes études et afin de valider ma 5ème et dernière année à l’INSA de Strasbourg, je dois effectuer un Projet de Fin d’Études. J’ai choisi de travailler sur un projet de recherche en biomécanique au sein du laboratoire de biomécanique de l’Université de Roehampton à Londres. L’objectif de ce projet est l’étude de l’influence de l’âge sur la charge appliquée à la colonne vertébrale humaine lors du mouvement de marche normale. Le but final étant de pouvoir utiliser les résultats obtenus afin d’aller plus loin et ainsi expliquer pourquoi certains groupes de personnes sont plus sensibles aux lésions et traumatismes de la colonne vertébrale que d’autres. Cette étude fera l’objet d’un article de recherche qui devrait normalement être publié dans une revue scientifique à l’issue du PFE. Tout au long de ce projet, du point de vue théorique, je serai amené à utiliser mes connaissances en mécanique générale, dynamique, cinématique, modélisation ainsi qu’en calcul numérique avec l’utilisation de Matlab. Une partie pratique est aussi très attendue puisque je vais avoir l’occasion d’utiliser du matériel de mesure tel que des accéléromètres, une plateforme de force, capteurs EMG (électromyographie) et encore d’autres outils mis à ma disposition pour les expériences au sein du laboratoire. N’ayant que très peu de connaissances en anatomie et en biomécanique j’assisterai également à des cours donnés aux étudiants de l’Université par mes deux tuteurs. Le présent rapport vise à rendre compte du travail réalisé tout au long du PFE. On retrouvera dans un premier temps la problématique avec les problèmes cliniques liés aux surcharges de la colonne vertébrale, la présentation du modèle retenu pour l’étude ainsi que son paramétrage dynamique et géométrique. L’objectif étant de déterminer le moment résultant que l’on retrouve à la liaison L5/S1 entre la vertèbre lombaire L5 et la vertèbre sacrale S1. L’étude sera faite en 3D selon les trois plans anatomiques (Frontal, Sagittal et Horizontal) lors d’un mouvement de marche normale. Nous passerons ensuite à la partie pratique du projet qui consiste à réaliser les essais sur des modèles humains de différentes catégories « Jeune » et « Âgée ». Puis, nous pourrons analyser les résultats obtenus suite aux essais réalisés, et nous proposerons ensuite d’aller plus loin en essayant de déterminer la raideur et l’amortissement du modèle. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 7 III. Présentation de l’Université: A. L’Université de Roehampton: Fig 1: Université de Roehampton: Whitelands College L’université de Roehampton est une Université anglaise publique située au sudouest de Londres. Elle a été fondée en 1841 et possède aujourd’hui plus de 8535 étudiants dont 6720 étudiants en Licence (Undergraduates) et 1810 en Master (Postgraduates). Elle a une réputation solide en Angleterre et une croissance rapide en rapport avec la qualité de l’enseignement et de la Recherche. L’Université est financièrement saine, bien gérée avec une motivation claire et des valeurs. Les chercheurs de l’Université travaillent dans des disciplines variées comme l’Anthropologie, la Biologie Aquatique, la Biomécanique ainsi que les Sciences du Sport et de la Santé. ère En 2008 elle a été classée 1 du pays par la RAE (Research Assessment Exercise) et une quantité significative des travaux de recherche ont été évalués comme internationalement excellent. B. Le Laboratoire de Biomécanique: Le groupe de recherche du Laboratoire de Biomécanique de l’Université est engagé à poursuivre l’excellence dans le domaine du Sport et de la Santé. Leur panel d’activité s’étend aux sciences locomotrices, à l’exercice dans des environnements extrêmes, le vieillissement, l’activité physique et la psychologie des blessures sportives. Le groupe de recherche est supporté par des installations très généreuses avec du matériel de pointe dans le domaine et un personnel technique compétent et dévoué. On retrouve au sein du Laboratoire le célèbre VICON, Système d'analyse de mouvement optique avancée. C’est un système d'analyse du mouvement, avec de multiples caméras à haute résolution et un logiciel de gestion vidéo. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 8 Le Laboratoire possède aussi des plateformes de forces KISTLER. Trois plaques de mesure sont montées dans le plancher d'une manière flexible et peuvent être utilisées pour mesurer les forces de réaction au sol en trois dimensions. Il est également équipé de plusieurs types de capteurs EMG (Électromyogramme), accéléromètres et capteurs de mouvements électromagnétiques. Fig 2: Laboratoire de Biomécanique 1. Fig 3: Laboratoire de Biomécanique 2. C. L’équipe du projet de recherche: Durant mon projet de fin d’études, j’ai intégré une équipe de recherche composée de deux chercheurs et docteurs en Biomécanique de l’Université. • Dr Jin LUO Le Dr Jin Luo a obtenu son doctorat en génie mécanique à l'Université de Dublin en 2004 (Titre: Développement d'un vibrateur de tendon musculaire et son application dans le développement en force et en puissance). Il a ensuite travaillé comme associé de recherche au département d'anatomie de l'Université de Bristol de 2005 à 2010. Il a rejoint l'Université de Roehampton en mai 2010. Ses Intérêts de recherche actuels concernent l'effet du vieillissement et de l'ostéoporose sur les propriétés et le fonctionnement mécaniques de la colonne vertébrale humaine, mais aussi l'utilisation de détecteurs de mouvement afin d'évaluer quantitativement la charge mécanique de l'activité physique sur le système musculo-squelettique. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 9 • Dr Raymond LEE Le Docteur Raymond Lee est le directeur du centre de recherche en sciences du sport à l’Université de Roehampton. En 1989, il a remporté la bourse du Conseil britannique en terminant son doctorat en bio-ingénierie à l'Université de Strathclyde, Glasgow. Il a également été récompensé par l’Association of Commonwealth Universities Development Fellowship, qui a soutenu ses travaux de recherche au King’s College de Londres. Il a occupé divers postes universitaires au Royaume-Uni, à Hong Kong et en Australie au cours des deux dernières décennies. Avant de joindre à l’Université de Roehampton, il a été professeur à l'Université de Brighton. Les principaux domaines de recherche du professeur Lee se situent en biomécanique de la colonne vertébrale, cinématique et dynamique des mouvements humains. Ses recherches contribuent à élucider les mécanismes sous-jacents biomécaniques des lésions du dos telles que l'ostéoporose et le vieillissement de la colonne vertébrale. Il a développé une utilisation novatrice des technologies de suivi de mouvement pour le contrôle de la posture de la colonne vertébrale ainsi que l'activité physique et les chutes chez les personnes âgées. Il est particulièrement intéressé pour étudier comment l'activité physique et l'exercice peuvent affecter la santé musculo-squelettique et le vieillissement de la colonne vertébrale. D. Cours de Biomécanique: Tout au long de mon PFE, j’ai pu assister aux cours dispensés par mes deux tuteurs. J’ai pu intégrer la classe des étudiants en Master de Biomécanique afin d’améliorer mes connaissances dans ce domaine, mais aussi combler mes lacunes en anatomie humaine. Ces cours m’ont été d’une grande aide et m’ont permis de mieux comprendre mon sujet de recherche. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 10 IV. Rappels anatomiques: Avant d’aller plus loin dans la description du projet et afin de mieux le comprendre, il est essentiel de connaître quelques bases en anatomie humaine. Notamment les plans et axes anatomiques, les noms des différentes parties du corps humain et certaines abréviations employées. A. Axes et plans anatomiques: Fig 4: Axes Anatomiques. Fig 4’: Plans Anatomiques. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 11 B. Segments corporels et articulations principales du corps humain: Fig 5:Segments et articulations du corps humain. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 12 V. Problème Clinique: Le projet est axé sur la colonne vertébrale et plus précisément l’étude de la charge qui est appliquée à la colonne vertébrale et aux muscles lombaires lors d’un mouvement de marche simple. Cette étude devrait permettre de mieux comprendre pourquoi certaines lésions apparaissent plus facilement chez certains groupes de la population (personnes jeunes, âgées, en bonne santé ou en surpoids). La colonne vertébrale, fondation du squelette, est un empilement d'os articulés appelés vertèbres. Elle est le support du dos des vertébrés, notamment des mammifères. C'est sur la colonne vertébrale que sont fixées les côtes. Elle abrite également la moelle spinale (ou moelle épinière). On retrouve entre deux vertèbres des disques intervertébraux. Il y en a 23 en tout. Un disque intervertébral comprend un anneau de cartilage fibreux ayant en son centre un noyau gélatineux. Ces disques sont plutôt élastiques et contribuent ainsi à l'amortissement des chocs. Le noyau est constitué d'environ 80 % d'eau. Chez l'Homme, la colonne supporte la tête et transmet le poids du corps jusqu'aux articulations de la hanche. Elle est composée de 24 vertèbres (ou de 33 si on compte les vertèbres sacrococcygiennes soudées): sept vertèbres cervicales, douze thoraciques et cinq lombaires (plus cinq sacrées et quatre coccygiennes). Fig 6-7-8: Modèle colonne vertébrale. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 13 Fig 9: Schéma colonne vertébrale. La colonne vertébrale est courbée dans le plan sagittal médian, selon un plan frontal. Elle présente deux courbures primaires (concaves en avant), aussi appelées cyphoses, au niveau des rachis thoracique et sacré, ainsi que deux courbes secondaires (concaves en arrière) appelées lordoses au niveau des rachis cervical et lombaire. C. Ostéoporose: Si le squelette du corps humain se construit et acquiert sa résistance durant l'enfance, l'os n'est pas pour autant une matière inerte. Bien au contraire. Ce tissu vivant se régénère tout au long de notre vie grâce à un processus de destructionreconstruction. Jusqu'à 25 ans, la construction prédomine; entre 25 et 50 ans, destruction et construction s'équilibrent; audelà de 50 ans, la destruction prend le dessus. Les os ne se régénèrent plus, deviennent plus fragiles et c'est tout notre squelette qui se retrouve fragilisé. Fig 10: Schéma ostéoporose. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 14 La fragilisation des os est donc un processus naturel dû au vieillissement, mais passé un certain degré, on parle d'ostéoporose. Ce qui signifie littéralement " os poreux ". Cette affection est donc une dégénérescence des os qui deviennent de plus en plus poreux, plus fragiles et donc plus susceptibles de se casser. L'ostéoporose est de plus, une maladie silencieuse qui ne devient douloureuse que s'il y a fracture. Elle ne doit cependant pas être prise à la légère, car les conséquences peuvent être graves avec des fractures vertébrales pouvant conduire à de graves handicaps et à une perte d'autonomie. Fig 11: Colonne et ostéoporose. Bien que cette maladie se retrouve principalement chez les femmes ménopausées de plus de 50ans, les hommes peuvent aussi être touchés par cet affaissement de la colonne vertébrale. Les os devenant de moins en moins résistants à la compression due à leur porosité trop élevée, la colonne devient de plus en plus faible et ne peut alors plus supporter des charges importantes sous risque de fracture. D. Cyphose - Lordose et Scoliose: • Cyphose - Lordose : Dans le plan sagittal, la colonne vertébrale n'est pas parfaitement droite. Elle suit un profil courbé: l'arrondi du dos est appelé la cyphose dorsale et le creux des reins est appelé la lordose lombaire. La courbure lombaire peut être anormalement excessive (hyperlordose) ou effacée, voire inversée (cyphose lombaire). L'hyperlordose lombaire peut être constitutionnelle ou compenser un dos rond. Elle peut apparaître au fil des années quand les muscles abdominaux sont défaillants et le ventre proéminent. • Scoliose : Fig 12: Courbures colonne vertébrale. Dans le plan frontal, la colonne vertébrale est normalement droite ; quand elle est incurvée en S, on parle de scoliose. Les anomalies de courbures découvertes chez l'enfant risquent de s'aggraver pendant la croissance. À l'âge adulte, elles se stabilisent et le préjudice est essentiellement esthétique. En revanche, à long terme, l'arthrose vertébrale risque de s'installer, favorisée par la mauvaise répartition des charges sur la colonne. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 15 E. Hernie discale (Prolapsus vertébral): Avec l’âge, les problèmes d’hernie discale deviennent de plus en plus importants chez beaucoup de sujets. La colonne lombaire et la colonne cervicale sont particulièrement affectées. Des altérations dégénératives au niveau des disques intervertébraux et des tissus vertébraux avoisinants sont principalement responsables de cette affection. En cas d’hernie discale, une partie du contenu discal (noyau) se déplace et pénètre dans le tissu conjonctif avoisinant. La masse gélatineuse s’échappe alors pour venir comprimer la moelle épinière ou les racines nerveuses. La protrusion est un stade préliminaire de la hernie discale. En raison d’un affaiblissement de l’anneau fibreux, celui-ci subit la pression du noyau et se bombe pour forme une protubérance vers l’extérieur de la colonne vertébrale. L’anneau fibreux reste toutefois intact. Par contre, il peut dans certains cas entraîner des troubles neurologiques. Les surcharges mécaniques de la colonne vertébrale sont les causes les plus fréquentes des hernies discales telles que la surcharge pondérale, la grossesse ou encore le port de charges de manière chronique et inappropriée. Fig 13-14-15: Hernie discale (Prolapsus vertébral). F. Conclusion: Toutes ces maladies peuvent être engendrées par des charges mécaniques trop importantes appliquées sur la colonne vertébrale d’un individu. Certains facteurs comme l’âge, le sexe, la taille, la corpulence et encore la condition physique influent beaucoup sur ce type de lésions. Avec notre étude nous espérons améliorer nos connaissances concernant la charge appliquée à la colonne vertébrale et aux muscles lombaires lors du mouvement de marche simple. Si les résultats s’avèrent être concluants, nous pourrions pousser notre modèle plus loin et envisager de le tester dans des conditions plus agressives pour la colonne qu’une simple marche. De plus, la notion d’équilibre du tronc sera aussi analysée. Cela devrait nous permettre de mieux comprendre les accidents graves dus aux pertes d’équilibre et chutes des personnes âgées. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 16 VI. Le corps humain d’un point de vue mécanique : A. Équilibre et posture: Marche contre Position « debout ». La marche de l’homme en tant que bipède est un réel défi d’équilibre pour le centre du système nerveux et ne peut être comparée à la tâche contrôlant l’équilibre lorsque l’être humain se tient simplement debout. L’homme est mécaniquement constitué de liaisons pivots et rotules des pieds à la tête en passant par les chevilles, les genoux et les hanches. Il est donc instable par nature. C’est le centre du système nerveux qui en activant certains muscles va permettre à l’homme de garder son équilibre en position debout. Des études réalisées sur l’équilibre et la posture durant une position « debout » stable ou perturbée ont montré une dominance au niveau de l’activité des muscles des chevilles (plantarflexors/dorsiflexors) dans la direction « antéro-postérieur » et au niveau des hanches avec les muscles des abducteurs et adducteurs dans la direction « médio-latéral ». En sachant que l’objectif est de maintenir le centre de gravité du corps dans la zone d’équilibre, cela n’est pas surprenant puisqu’il s’agit des articulations à la base de l’édifice et supportant l’ensemble du corps humain. En revanche, cette affirmation n’est plus acceptable lorsque la marche commence. La marche est considérée comme une suite de déséquilibre volontaire du centre de gravité. En effet, afin d’accélérer notre centre de gravité vers l’avant, nous devons volontairement initier le début d’une chute pour faire sortir le centre de gravité de la zone d’équilibre. L’inverse est également vrai puisqu’à la fin du mouvement nous devons ralentir le centre de gravité pour le faire retourner dans la zone d’équilibre et ainsi retrouver une certaine stabilité statique. Fig 16: Trajectoire CoG durant la marche. Le deuxième aspect très important lors de la marche concerne le fait que la répartition de la masse est telle que deux tiers de la masse de la tête, des bras et du tronc sont contenus au-dessus du sol aux deux tiers de la taille du corps. On a donc un pendule inversé intrinsèquement instable si l’on considère le couple engendré par 1 l’ensemble HAT (Tête, Bras, Tronc) et la trajectoire vue ci-dessus. (Source ) INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 17 B. Modèle du pendule inversé: D’après la description que nous venons de voir concernant l’analyse de la position d’équilibre debout et de la marche du corps humain, l’étude de l’équilibre statique et dynamique du HAT (Head Arm Trunk) dans le plan sagittal et le plan frontal doit être réalisée en utilisant le modèle du pendule inversé. Fig 17: Modèle humain pendule inversé. En biomécanique, les modèles de larges segments tels que celui du HAT sont basés sur l’équilibre d’une articulation libre dans l’espace. La figure ci-dessus nous montre le modèle du HAT dans le plan sagittal, plan de progression de la marche, de façon à ce que la rotation se fasse au niveau de l’articulation des hanches. Dans notre cas, compte tenue des moyens de mesure mis à disposition nous considèrerons que la rotation à lieu au niveau de l’articulation de la vertèbre lombaire L5 et de la vertèbre sacrale S1. La colonne vertébrale étant composée de plusieurs vertèbres articulées chacune d’une très faible amplitude, si l’on additionne toutes ces amplitudes et ce quelque soit le plan considéré, on peut admettre que le tronc est un corps rigide articulé d’une liaison rotule à la jonction L5/S1. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 18 VII. Étude dynamique du modèle retenu: A. Présentation du modèle étudié (HAT): Pour le modèle étudié nous avons retenu le la modélisation de type HAT (Head Arm Trunk) qui consiste à considérer la tête encastrée avec le tronc ainsi que deux bras tendus articulés par des liaisons rotules au centre des deux épaules. Ce modèle basé sur trois corps rigides articulés est un modèle très simplifié comparé au modèle réel de l’être humain. Le corps humain étant très complexe, en biomécanique on se ramène toujours au modèle le plus simple possible (sans pour autant être aberrent), car les moyens mis à disposition pour les expériences et collectes de données sont très souvent limités. Pour le projet, nous disposons uniquement de 4 accéléromètres ce qui justifie le choix de 3 corps rigides (1 capteur à l’origine L5/S1 et trois autres sur chaque centre de masse des corps). • Plan Sagittal : Modèle HAT avec bras tendus. Le point O représente le centre de la liaison L5/S1. On représente ici la rotation autour de l’axe Z (Transversal). Fig 18: Dynamique du plan sagittal. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 19 • Plan Frontal : Modèle HAT avec bras tendus. Le point O représente le centre de la liaison L5/S1. On représente ici la rotation autour de l’axe X (Antéro-postérieur). Fig 19: Dynamique du plan frontal. • Plan Horizontal : Modèle HAT avec bras tendu. Le point O représente le centre de la liaison L5/S1. On représente ici la rotation autour de l’axe Y (Longitudinal). Fig 20: Dynamique du plan horizontal. Les forces 𝑅!"#,!,! représentent les forces résultantes au niveau des articulations des épaules induites par les forces 𝑅!",! ! que l’on retrouve sur chacun des bras. Idem pour les couples 𝑀!"#,!,! . INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 20 B. Application de la 2ème et 3ème loi de Newton à notre modèle : En appliquant la 2ème et 3ème loi de Newton à notre modèle on peut obtenir les équations des moments résultants agissant au centre le la liaison L5/S1 selon les 3 plans. On parle ici de moments résultants regroupant l’ensemble des actions des nombreux muscles présents à la ceinture abdominaux-lombaires : 𝑍 : 𝑀!" = 𝐼!" 𝛼 − 𝑅! 𝑋! − 𝑋! + 𝑅! 𝑌! − 𝑌! + 𝑅!!! 𝑋!! − 𝑋! − 𝑅!!! 𝑌!! − 𝑌! + 𝑅!!! 𝑋!! − 𝑋! − 𝑅!!! 𝑌!! − 𝑌! − 𝐼!!! 𝛼! + 𝑅!! 𝑋!! − 𝑋!! − 𝑅!! 𝑌!! − 𝑌!! − 𝐼!!! 𝛼! + 𝑅!! 𝑋!! − 𝑋!! − 𝑅!! 𝑌!! − 𝑌!! 𝑋 : 𝑀!" = 𝐼!" 𝛽 + 𝑅! 𝑍! − 𝑍! − 𝑅! 𝑌! − 𝑌! − 𝑅!!! 𝑍!! − 𝑍! + 𝑅!!! 𝑌!! − 𝑌! − 𝑅!!! 𝑍!! − 𝑍! + 𝑅!!! 𝑌!! − 𝑌! − 𝐼!!! 𝛽! − 𝑅!! 𝑍!! − 𝑍!! + 𝑅!! 𝑌!! − 𝑌!! − 𝐼!!! 𝛽! − 𝑅!! 𝑍!! − 𝑍!! + 𝑅!! 𝑌!! − 𝑌!! 𝑌 : 𝑀!" = 𝐼!" 𝜑 − 𝑅! 𝑍! − 𝑍! + 𝑅! 𝑋! − 𝑋! + 𝑅!!! 𝑍!! − 𝑍! − 𝑅!!! 𝑋!! − 𝑋! + 𝑅!!! 𝑍!! − 𝑍! − 𝑅!!! 𝑋!! − 𝑋! − 𝐼!!! 𝜑! + 𝑅!! 𝑍!! − 𝑍!! − 𝑅!! 𝑋!! − 𝑋!! − 𝐼!!! 𝜑! + 𝑅!! 𝑍!! − 𝑍!! − 𝑅!! 𝑋!! − 𝑋!! Les coordonnées utilisées pour le calcul des moments sont exprimées dans le repère « Sacrum » dont l’origine est située à la jonction de la liaison de la vertèbre lombaire L5 et de la vertèbre sacrale S1. D’un point de vue mathématique, les équations des trois plans sont strictement identiques. Seules les valeurs vont être différentes et changer en fonction du positionnement des centres de masses du corps. On retrouve trois différents types d’actions représentés dans les équations: Les moments d’inertie dus aux accélérations des trois corps, les moments gravitationnels dus à l’accélération de la pesanteur et le dernier terme présent est celui engendré par le fait que les centres des articulations subissent une accélération. Une fois que nous avons les trois moments résultants, nous sommes en mesure de voir quels sont les couples agissant sur la stabilité du tronc (gravitation, accélération et réactions aux liaisons), mais aussi d’observer comment le centre du système nerveux reconnaît et contre ces perturbations avec les moments résultants 𝑀!",!,! selon les trois plans. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 21 VIII. Approche géométrique du modèle: Nous venons de voir que pour pouvoir déterminer les trois moments résultants du HAT, il est nécessaire de connaître la position de tous les points d’intérêt, et ce, à chaque instant. Nous avons donc dû développer un procédé de calcul géométrique de ces points en fonction du matériel mis à disposition. Les quatre accéléromètres font office de gyroscope et peuvent que nous donner les angles d’inclinaisons des parties du corps concernées en fonction de trois axes, mais pas leurs propres coordonnées dans l’espace. Le système Fastrak nous permet de digitaliser ces points dans son propre repère et uniquement à l’instant t=0 qui correspond à la position initiale stationnaire du modèle. Nous devons donc trouver un moyen théorique pour suivre et prédire la position de chacun de ces points tout au long de l’expérience. La méthode dite « des matrices » 2 (Source ) semble la plus élégante, mais surtout la plus appropriée à notre problème. Pour cela, il faut dans un premier temps poser certaines hypothèses. On considère que chaque partie du HAT est indéformable et que les distances sont constantes entre chaque partie. De plus, on est forcé d’admettre que les centres de masses de chaque corps se situent au niveau de la surface de la peau du modèle puisque nous ne sommes pas en mesure de positionner les capteurs à l’intérieur des différents corps. A. Création des repères « Global » et « Sacrum »: Nous avons vu que le système Fastrak nous permet de déterminer la position de points dans l’espace en les exprimant dans son propre repère. Pour pouvoir utiliser ces données, nous devons effectuer un changement de base et les exprimer dans le repère du « Sacrum » afin d’être en accord avec les équations de la dynamique déterminées précédemment. Pour connaître l’orientation de ce dernier, nous devons également créer le repère « Global » qui est le repère de référence des accéléromètres. • Repère « Global » : En palpant trois points appartenant au plan sur lequel sont alignés les capteurs, nous pouvons créer une base orthonormée directe. On palpe en premier le point (P1) servant à créer l’origine du repère, puis deux points appartenant aux axes du nouveau repère (P2 et P3). Avec les coordonnées de ces points, nous sommes en mesure de déterminer l’orientation de ce nouveau repère par rapport au repère « Fastrak » et donc de créer sa matrice de rotation. 𝚤= ∆!!!! ∆!!!! 𝑘= 𝑖 ∧ ∆!!!! 𝑖∧ ∆!!!! 𝚥 =𝑘∧𝚤 𝑅 = 𝚤, 𝚥, 𝑘 INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 22 • Repère « Sacrum » L’orientation du repère « Sacrum » est obtenue à l’aide des angles d’Euler suivant la séquence de rotation « ZY’X’’ ». En créant une fonction Matlab appelée « RPY2R » (en se servant des cosinus directeurs), il nous suffit de rentrer les angles Roll, Pitch et Yaw (respectivement Roulis, Tanguage, Lacet) propres au capteur placé au niveau de la jonction L5/S1 afin d’obtenir la matrice de rotation associée. 3 (Source ) B. Expression de tous les points dans le repère « Sacrum » à l’instant t=0: L’instant t=0 correspond à la position « debout » et stationnaire du modèle. Il est nécessaire de connaître les coordonnées de tous les points à cet instant précis pour pouvoir ensuite déterminer la position de chaque corps durant la phase de mouvement de l’expérience. On transfert d’abord tous les points digitalisés du repère « Fastrak » au repère « Global » puis du repère « Global » au repère « Sacrum » à l’aide des deux matrices de rotations déterminées précédemment. Le point G2 représente le centre de masse du tronc, les flèches vertes les transformations à réaliser. Les repères « Fastrak », « Global » et « Sacrum » sont aussi représentés. Fig 21: Transfert de coordonnées au repère « Sacrum ». Exemple pour la détermination du point 2 (Tronc). Passage du repère « Fastrak » au repère « Global » : • [𝑃!! ] = Position du centre de masse du tronc dans le 𝑋!! 𝑋! − 𝑋! repère « Global ». 𝑌!! = 𝑌 − 𝑌 . ! ! 𝑥𝑦𝑧 • [𝑃! ] = Position du repère « Global » dans le repère 𝑍!! 𝑍! − 𝑍! « Fastrak ». • !𝑅𝐺!"# ! = Matrice de rotation permettant de passer du repère « Fastrak » au repère « Global ». • [𝑃! ] = Position du centre de masse du tronc dans le repère « Fastrak ». 𝑅𝐺 INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 23 Il faut ensuite réaliser cette transformation pour chacun des points puis recommencer de la même manière pour transférer tous les points du repère « Global » au repère « Sacrum ». Le modèle sera donc entièrement connu géométriquement et nous pouvons à présent chercher à déterminer la position des points d’intérêt à chaque instant t=T du mouvement. C. Expression de tous les points dans le repère « Sacrum » à l’instant t=T: L’instant t=T correspond à tout instant durant la phase de mouvement de l’expérience. Il est indispensable de connaître la position de chaque point à chaque instant afin d’assurer un résultat correct pour la valeur des moments résultants. Puisque nous avons posé l’hypothèse de longueur des segments du HAT constante dans le temps, nous pouvons ici aussi utiliser la méthode « des matrices » pour résoudre le problème. Nous allons ici développer le calcul propre à la position du centre de masse du bras gauche. La démarche est identique pour les autres points. Le point G2 représente le centre de masse du tronc, le point S5 le l’articulation de l’épaule gauche et le point G3 le centre de masse du bras gauche Fig 22: Expression des coordonnés du bras gauche. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 24 La première étape consiste à exprimer la position du bras par rapport à l’épaule, il s’agit d’une étape intermédiaire obligatoire. Toutes les coordonnées pour cette étape sont des à l’instant t=0. Cela nous permet de déterminer la distance entre le bras et l’épaule qui sera constante durant toute la durée du test. 𝑋!! 𝑌!! = 𝑍!! 𝑅𝐴𝑆0𝑥𝑦𝑧 −1 𝑋!! − 𝑋!! . 𝑌!! − 𝑌!! 𝑍!! − 𝑍!! • [𝑃!! ] = Position du centre de masse du bras dans le repère « Sacrum » (t=0). • [𝑃!! ] = Position du centre de l’épaule dans le repère « Sacrum » (précédemment déterminée (t=0)). • !𝑅𝐴𝑆0!"# ! = Matrice de rotation permettant de passer du repère « Bras » au repère « Sacrum » (t=0). • [𝑃!! ] = Position du centre de masse du bras gauche dans le repère « Epaule » (t=0). Ensuite, on peut exprimer la position du centre de masse du bras dans le repère « Sacrum » en se servant des paramètres à l’instant t=T qui sont la matrice de rotation du repère « Bras » vers le repère « Sacrum », la position de l’épaule et la position du centre de masse du bras (constante à t=0 et t=T) dans le repère « Sacrum ». 𝑋!! ′ 𝑋!! ′ 𝑌!! ′ = 𝑌!! ′ + 𝑍!! ′ 𝑍!! ′ 𝑅𝑆𝐴 𝑋!! 𝑥𝑦𝑧 . 𝑌!! 𝑍!! • [𝑃!! ′] = Centre de l’épaule gauche dans le repère « Sacrum » (T=t). • [𝑃!! ′] = Centre de masse du bras gauche dans le repère « Sacrum » (t=T). • !𝑅𝑆𝐴!"# ! = Matrice de rotation permettant de passer du repère « Bras » au repère « Sacrum » (t=T). • [𝑃!! ] = Position du centre de masse du bras gauche dans le repère « Epaule ». INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 25 IX. Propriétés de masses et d’inerties du modèle: Afin de paramétrer complètement notre modèle numérique et le rendre le plus fidèle possible, nous devons lui intégrer des propriétés de masses et d’inerties. En effet, chaque corps composant le HAT possède ses propres propriétés. Un tel modèle est très difficile à paramétrer. Il est impossible de déterminer les paramètres réels pour chaque participant. Il existe en revanche des tables établies suite à de nombreux travaux de recherches avec lesquelles il nous est possible d’approximer les propriétés de masses et d’inerties. Pour notre étude, nous nous sommes inspirés de tables trouvées dans la littérature 4 5 (Source et ) afin de paramétrer chaque modèle propre aux participants. Les tables de V.Zatsiorsky correspondent parfaitement à notre cas et sont très simples d’utilisation. Il y traite les masses, les inerties et les caractéristiques géométriques de chaque segment du corps humain. On retrouve dans ses tables une équation propre à chaque table et ses coefficients de multiples régressions pour l’estimation de chaque caractéristique. En recréant les différentes tables sur Excel il devient alors très facile de déterminer toutes les propriétés des parties du corps et ainsi les appliquer au modèle Matlab. Fig 23: Table « Prédiction des masses ». On retrouve ci-dessus la table Excel nous permettant de déterminer la masse de chaque partie du HAT. L’équation de régression fait intervenir des paramètres de la table (B0,B1,B2), mais également des paramètres propres à l’individu qui sont le poids (X1) et la taille (X2). Chaque paramètre fonctionne de la même façon, on peut donc obtenir la position du centre de gravité, les inerties transverses, longitudinales et antéro-postérieures de chaque partie du HAT. Pour déterminer ces paramètres propres aux deux bras ainsi qu’au tronc on applique par exemple pour le centre de gravité un calcul de barycentre et pour les inerties le théorème de Huygens (voir ci-dessous). Pour INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 26 réaliser ces transformations, il faut impérativement connaitre les mensurations de toutes les parties du HAT. Fig 24: Détermination des inerties des corps. On peut alors récupérer toutes les données utiles pour les équations du modèle numérique, mais aussi pour savoir exactement ou se trouve les centres de masses des différents corps du HAT et ainsi placer tous les capteurs pour préparer la phase de test. Fig 25: Propriétés géométriques et d’inerties d’un modèle. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 27 X. Présentation des capteurs et matériel utilisé: A. InterSense Wireless InertiaCube3TM Les capteurs InertiaCube3 sont des accéléromètres constitués d’une pièce monolithique à base de systèmes micro-électro-mécaniques (MEMS), une technologie ne comportant pas de rouets qui pourraient générer du bruit, des forces d'inertie ou des défaillances mécaniques. Ils sont donc considérés comme précis et fiables dans le milieu de la recherche en biomécanique. Ils sont sans fil et peuvent atteindre une portée de 25m. De plus, ces capteurs peuvent mesurer simultanément 9 propriétés physiques (Angles Tangage / Roulis / Lacet en degrés, Temps en millisecondes, Qualité du signal en %, Qualité de la communication en %, Vitesses angulaires Tangage / Roulis / Lacet en degrés/seconde, Accélérations linéaires x / y / z en mètres/seconde/seconde et la correction du compas prolongée en degrés). Fig 26: Capteurs InterSenseTM Avec les capteurs sont fournis plusieurs logiciels de réglages et de récupération des données. On retrouve IServer qui nous permet de connecter tous les capteurs à l’ordinateur servant d’interface et qui nous permet aussi une configuration complète de ces derniers. ISDemo offre une visualisation de l’orientation de chacun des capteurs dans l’espace y compris la valeur des angles d’Euler selon la séquence ZY’X’’ et nous autorise à réinitialiser ces trois angles pour créer une nouvelle base. ISPlot est un utilitaire graphique qui permet de tracer en direct les courbes des données voulues. Il peut également enregistrer sous format .Log toutes les données afin de les exporter vers Excel ou Matlab. Lors de l'utilisation des capteurs InterSense et en particulier des gyroscopes, il faut obligatoirement savoir à quel repère correspondent les données pour pouvoir utiliser les angles d’Euler. Dans notre cas, nous avons décidé créer notre propre repère appelé "repère global". Après avoir connecté tous les capteurs au récepteur et l'ordinateur, avec l'application ISDemo nous avons réinitialisé tous les angles des capteurs et ainsi créé un nouveau repère. Bien sûr, l’on veut que chacun des capteurs soit relatif à cette même référence, ils doivent tous être alignés sur un INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 28 même plan. Il suffira de les plaquer verticalement contre le morceau de bois que l’on peut voir sur la photo ci-dessous. Fig 27: Plan et référence d’alignement des capteurs. Avec cette méthode, nous sommes en mesure de connaître l'orientation exacte de ce nouveau repère, mais aussi l'orientation de tous les capteurs en utilisant les données des angles d'Euler en construisant la matrice de rotation associée. Fig 28: Orientation du repère propre des capteurs. Fig 29: Matrice des cosinus directeur avec séquence d’Euler ZY’X’’. Après la création du nouveau cadre, on peut alors positionner les capteurs sur la partie du corps souhaitée à l’aide d’un ruban adhésif double-face spécifique. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 29 B. FastrakTM – Polhemus L’outil FastrakTM est un capteur 6DOF et il est le système de suivi de mouvements électromagnétiques le plus précis disponible. Très souvent utilisé dans le domaine de l’animation et effets spéciaux de film, c'est une solution parfaite pour calculer avec précision la position et l'orientation dans l'espace. Le capteur/pointeur a une plage de fonctionnement d'environ 1m avec la source de réception. Fig 30: Système Fastrak. Fig 31: Source et palpeur Fastrak. Le système FastrakTM est équipé d'une interface « GUI » (Graphical User Interface) qui vous permet de numériser différents points de l'espace et de déterminer leur positionnement par rapport à la source de réception. Sur l'écran de l’ordinateur connecté, on peut lire les coordonnées XYZ et l'orientation (Tangage / Roulis / Lacet). Fig 32: Interface Fastrak. Encore une fois, ces données peuvent être sauvegardées dans un fichier .Log afin de les exporter sur Matlab ou Excel. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 30 Pour notre modèle numérique, nous avons besoin de connaître la position de la jonction L5/S1, du centre de masse du tronc, du centre des deux épaules et le centre de masse des deux bras. Avec toutes ces coordonnées, nous serons en mesure de construire le modèle dynamique et de prévoir le positionnement de chaque partie du HAT pendant la phase de test. Afin d'augmenter la précision lors de la numérisation, une sonde de bois est fixée sur le récepteur. Par conséquent, nous ne pouvons pas utiliser directement les coordonnées indiquées sur l'écran. Nous devons tenir compte de la géométrie de la sonde en bois et transférer les coordonnées numérisées: Fig 33: Caractéristiques palpeur. 𝑋!"#$ 𝑋!" 𝑌!"#$ = 𝑌!" + 𝑍!"#$ 𝑍!" 𝑅 • • 𝑋!"#$% • 𝑃𝑟𝑜𝑏𝑒 . 𝑌!"#$% 𝑍!"#$% • Fig 34: Orientation repère Fastrak. [𝑃!"#$ ] = Position réelle du point numérisé dans le repère Fastrak. [𝑃!" ] = Position affichée sur l'interface du logiciel (centre électrique). [𝑅!"#$% ] = Matrice de rotation de l'orientation de la sonde relative au repère FT. [𝑃!"#$% ] = Dimension de la sonde par rapport au point d'intérêt (centre électrique) du capteur. Quand nous avons configuré les capteurs InterSense, nous avons déjà créé un nouveau repère en les alignant et en réinitialisant tous les angles. Toutefois, pour le calcul du modèle dynamique, nous devons transférer les coordonnées du HAT au « repère global » utilisé par les capteurs InterSense. Par conséquent, nous devons numériser certains points de ce nouveau repère afin de déterminer son orientation par rapport à la source Fastrak sa matrice de rotation. En numérisant 3 points dans le plan utilisé pour la remise à zéro des capteurs, avec Matlab, nous pouvons créer ce nouveau cadre et connaître toutes ses coordonnées ainsi que son orientation dans l’espace. L’étape de numérisation des points du corps humain est une partie statique du test. Le participant doit être placé dans la position de départ et n'est pas autorisé à se déplacer du début de la phase de numérisation jusqu’au début de la phase de marche. En effet, si le participant change de position ou se déplace, toutes les données seront corrompues, et cela même s’il n’effectue qu’une faible rotation sur lui même. Les capteurs sont très précis et par conséquent une rotation de quelques degrés du corps après la numérisation fausserait les résultats de l'expérience. C'est aussi pourquoi le participant doit marcher tout droit vers l'avant (dans la direction du repère anatomique) afin de garder le modèle dans une orientation identique à celle numérisée. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 31 C. DTS-EMG NoraxonTM Ce sont des capteurs EMG (électromyogrammes) servant à mesurer l'activité musculaire sur un endroit précis du corps. Les capteurs sont eux aussi sans fil tout comme les capteurs InterSense et ont une portée de signal atteignant les 30m. Les dispositifs EMG sont composés de deux parties et chacune d'elle doit être placée à un endroit précis. Fig 35: Capteurs DTS-EMG. MyoResearchXp est le logiciel fourni avec le EMG. L'interface est très facile à utiliser. La première étape consiste à relier le récepteur à des capteurs. On choisit ensuite les muscles que l’on souhaite analyser et le logiciel nous guide pour le positionnement sur le corps. Il y a tout un processus à suivre, par exemple, dans notre cas, nous voulons mesurer l'activité musculaire lombaire. Nous devons donc suivre la courbure des deux dernières côtes flottantes de l’avant du corps jusqu'à atteindre le muscle lombaire sur les deux côtés. Le but principal de l'utilisation de ces capteurs EMG est de déterminer l'activité des muscles du bas du dos (muscles lombaires) pendant tout le processus de la marche. Nous n'allons pas obtenir un couple en Nm ou une force en N délivrée par le muscle, les capteurs sont uniquement capables de mesurer l'intensité de l'activité musculaire. Cependant, le logiciel lié aux capteurs nous donne l’allure de la courbe de cette activité. L'objectif sera de comparer l'allure des courbes données par les EMG et le résultat du moment musculaire résultant proposé par le modèle créé sur Matlab en utilisant les données InterSense et Fastrak. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 32 XI. Présentation de l’expérience et principe: Après avoir établi un code permettant de déterminer l’inertie et la position des différents centres de masses des patients, on peut alors commencer à réaliser les premières expériences. Avant de valider le modèle et le protocole de mesure, il est nécessaire de réaliser une expérience « pilote » pour récolter les premiers résultats et ainsi en discuter de sa fiabilité. Cette expérience consiste à attacher 4 accéléromètres lors d’un mouvement de marche normale au patient. On peut ainsi, à l’aide d’une interface ordinateur/homme, récupérer des données telles que les différentes accélérations (linéaires et angulaires) et l’orientation des capteurs dans l’espace. Le point O représente le centre de la liaison L5/S1. On représente ici le mouvement d’oscillation dans le plan sagittal autour de l’axe Z (Transversal). Le point G représente le centre de masse du Tronc et le point G1 celui du bras droit. Fig 36: Position des capteurs sur le modèle retenu. Les rectangles noirs bordés de rouge symbolisent les accéléromètres et leur emplacement sur le modèle : -‐ -‐ -‐ -‐ S1: Capteurs « Sacrum » à la jonction L5/S1 S2: Capteurs « Tronc au centre de masse du tronc S4: Capteurs « Bras-Droit » au centre de masse du bras droit S3: Capteurs « Bras-Gauche » au centre de masse du bras gauche (non visible) INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 33 Nous pouvons à présent mettre en place un protocole de mesure des coordonnées et écrire un code correspondant sous Matlab pour chacun des points de l’expérience : • Digitaliser tous les points nécessaires dans le « repère Fastrak » (Capteurs, épaules, repère initial des capteurs). • Création du repère initial des capteurs nommé « repère Global » (Base [i,j,k] orthonormée). • Transfert de chaque point du repère Fastrak au repère Global. • Transfert de chaque point du repère Global au repère L5/S1. • Expression du centre de masse du tronc dans le repère L5/S1 à T=0 et à T=t. • Expression des épaules dans le repère L5/S1 à T=0 et T=t. • Expression des centres de masse des bras dans le repère L5/S1 à T=0 et T=t. Une fois ce protocole codé sous Matlab il est possible de commencer l’expérience « pilote » afin d’obtenir les premiers résultats et valider la cohérence de notre démarche. La phase de test en elle même est très simple. Après s’être assuré d’avoir également mesurer la hauteur, le poids, la circonférence de la taille et les parties spécifiques du HAT du patient, celui-ci doit marcher à allure normale sur une distance de 20 mètres pendant que les données de tous les capteurs sont enregistrées en vue d’être traitées et appliquées au code Matlab. Les résultats de l’expérience « pilote » ont été concluants et nous ont permis de valider le modèle retenu et de commencer à recruter des patients pour réaliser de vrais tests sur différents groupes de personnes. Les résultats ont cependant montré certaines faiblesses comme une asymétrie dans les positions XYZ des centres de masses ou encore une valeur nette du moment résultant a priori trop élevé. Il nous a alors semblé judicieux de changer le repère d’expression des coordonnées, qui était au départ lié au capteur placé sur le sacrum, afin de mettre en place un repère anatomique situé au centre des EIAS et EIPS (Épines iliaques antéros/postérieurs supérieures). Le repère sera donc aligné avec la colonne vertébrale et devrait atténuer l’effet d’asymétrie, mais permettrait aussi d’améliorer la précision des coordonnées des centres de masses et par conséquent le moment résultant. Les quatre points seront alors numérisés sur les participants afin de pouvoir être en mesure de créer ce nouveau repère anatomique pour le calcul. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 34 Fig 37-38: PSIS-ASIS (Épines iliaques antéros/postérieurs supérieures). Pour réaliser notre étude, nous avons dû trouver des participants aptes à passer le test et n’ayant pas de troubles musculo-squelettiques, neurologiques ou ayant subi une chirurgie au niveau de la colonne vertébrale. Nous avons réussi à réunir 12 candidats au total, soit 6 personnes âgées de 20 à 32 ans et 6 personnes âgées de 58 à 67 ans. Sur l’échantillon des 12 participants, deux d’entre eux ont donné lieu à des résultats inexploitables (bruit des signaux trop élevé certainement dû à des interférences cellulaires entre les capteurs et téléphones portables présents dans la pièce). Fig 39-40: Aperçu des capteurs sur modèle « jeune » et « agée » . INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 35 XII. Résultats des expériences: Pour réaliser notre étude, nous avons dû trouver des participants aptes à passer le test et n’ayant pas de troubles musculo-squelettiques, neurologiques ou ayant subi une chirurgie au niveau de la colonne vertébrale. Nous avons réussi à réunir 12 candidats au total, soit 6 personnes âgées de 20 à 32 ans et 6 personnes âgées de 58 à 67 ans. Sur l’échantillon des 12 participants, deux d’entre eux ont donné lieu à des résultats inexploitables (bruit des signaux trop élevé certainement dû à des interférences cellulaires entre les capteurs et téléphones portables présents dans la pièce). Les données des capteurs sont récupérées sous un fichier .Log qu’il faut transformer en fichier Excel pour pouvoir les traiter. Avant de pouvoir utiliser les données, il faut les étalonner, car, brutes, elles ne possèdent pas le même intervalle de temps. En créant un code Matlab il est possible de reéchantillonner toutes les données ce qui nous permet également de synchroniser toutes les valeurs des capteurs. On peut alors ensuite intégrer les valeurs traitées au code Matlab et lancer la simulation. Pour valider le modèle, nous avons besoin de tracer la position de chaque centre de masse exprimé dans le nouveau repère anatomique « PSISASIS », de tracer le moment résultant selon les trois plans ainsi que l’angle d’inclinaison du tronc. L’angle d’inclinaison du tronc est déterminé selon la méthode utilisée dans la publication « Kinematics of rotational mobilisation of the lumbar 6 spine » de Raymond Y.W. Lee. (Source ). Pour l’analyse des résultats, nous allons présenter les courbes d’un patient de la catégorie « Jeune » (20-32 ans) et nous regrouperons les résultats de tous les patients dans un tableau afin d’en avoir une vision globale et d’en faire une comparaison. Nous nous intéresserons d’abord au positionnement XYZ du centre de masse du tronc qui nous révèlera le mouvement suivi par le modèle, puis nous analyserons les valeurs des moments résultants selon les trois plans et pour finir on parlera des angles d’inclinaison du tronc selon les trois plans. A. Positionnement du Tronc : Ces coordonnées sont exprimées dans le nouveau repère « PSIS-ASIS » créé après l’analyse des résultats de l’expérience « pilote ». Ils nous permettent de nous assurer que les capteurs ont été correctement positionnés et que l’on n’a pas d’asymétries trop importantes lors de la phase de marche. Si le modèle apparaît « centré » alors on peut affirmer la cohérence de la valeur des moments résultants. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 36 Fig 41: Position XYZ du centre de masse du tronc. L’orientation des axes est la même que pour les schémas du modèle présentés précédemment (axe Y est vertical ; axe X est orienté vers l’avant; axe Z vers la droite en formant une base directe). On remarque que le filtrage des résultats a été correctement réalisé puisque l’on n’observe pas de bruit sur les courbes dues aux vibrations et chocs lors du mouvement et à l’élasticité de la peau. Les résultats obtenus pour la position du tronc sont cohérents malgré un décalage latéral sur l’axe Z de l’ordre de 2cm qui peut se traduire par le positionnement des capteurs sur la peau. On observe aussi un léger phénomène de dérive que le compas réussit à stabiliser après quelques secondes d’expériences. Théoriquement, le signal obtenu devrait être centré (ou très proche) à zéro en supposant que la personne n'a aucune malformation au niveau de la colonne vertébrale (Scoliose par exemple). L'échelle présentée est réduite à la période d'essais de la 2ème à la 6ème seconde pour un aperçu plus clair des cycles effectués. Pour l'interprétation des ces courbes de position, l'objectif était de vérifier que l'on obtient une allure sinusoïdale qui traduit un mouvement de pendule. On peut ici clairement observer trois cycles complets de INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 37 pendule malgré des perturbations dues aux impacts de la marche et aux vibrations des capteurs. On peut donc valider cette étape et passer à l’analyse des moments résultants. B. Moments résultants appliqués au HAT: Le mouvement de marche général s’apparente à celui d’un Culbuto qui regroupe la globalité du mouvement selon les trois plans. Ici, nous avons la décomposition du mouvement pour exprimer les moments résultants dans le plan frontal, dans le plan sagittal et dans le plan horizontal. Fig 42: Moments résultants selon les 3 plans. On peut observer au moins 3 cycles nets d’oscillations du modèle sur une période de 4 secondes. Le profil du moment résultant semble cohérent, on peut voir un pic INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 38 positif et un pic négatif tout en ayant des perturbations liées à l’impact et chocs de la marche, mais aussi à l’inertie des bras. C’est dans le plan frontal que le moment est le plus faible et ce résultat était prévisible puisque lors d’un mouvement de marche normal, l’angle d’inclinaison relatif à ce plan reste faible et les accélérations et inerties des centres de masses des bras sont supposer s’équilibrer. Ce qui n’est pas le cas du plan horizontal puisque les mouvements des bras traduit une torsion alternée du tronc et à donc pour effet d’augmenter la valeur nette du moment résultant dans ce plan. Le moment résultant sagittal se situe entre les deux au niveau de l’ordre de grandeur. Comme pour le plan frontal, les actions des bras se compensent dû à leur mouvement opposé. L’angle d’inclinaison étant en revanche le plus grand, on retrouve un bras de levier plus important et par conséquent un couple plus élevé que pour le plan frontal. La valeur nette des couples paraît cohérente pour un simple mouvement de marche. Les ordres de grandeur ont été comparés dans la littérature à d’autres travaux de 7 et 8 recherches (Sources ) ayant des conditions similaires, mais non identiques. De plus, en réalisant un bilan mécanique rapide, nous avons un corps (d'environ 30 à 40kg) en rotation avec un centre de gravité situé à environ 20 à 25cm du centre de rotation. Le bras de levier évoluant en fonction de l'angle d'inclinaison du corps (mais n'excédant à priori jamais plus de 10cm) nous devrions obtenir un couple maxi de l'ordre de 10Nm. En rajoutant les accélérations de chaque centre de masse et l'inertie propre de chaque corps, les résultats ne devraient pas excéder 20Nm. On peut donc valider l’ordre de grandeur des trois moments résultants et confirmer ces résultats pour passer à l’analyse de l’angle d’inclinaison du tronc. C. Inclinaison du HAT: Théoriquement les résultats des angles d’inclinaison du HAT devraient être le reflet des résultats obtenus pour les trois moments résultants. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 39 Fig 43: Inclinaison du tronc selon les 3 plans. Ici aussi on peut observer 3 cycles nets d’oscillations sur la période étudiée de 4 secondes. Les ordres de grandeur trouvés correspondent à ceux obtenus pour les moments. Les deux sets de résultats convergent bien qu’ayant été déterminés de façons différentes sans lien direct entre eux. Comme annoncé précédemment, on retrouve un angle d’inclinaison sagittal le plus élevé et un angle d’inclinaison frontal le plus faible des trois plans d’étude. En superposant les résultats des moments résultants et des angles d’inclinaison pour chaque plan, on retrouve un décalage entre les cycles. Ce décalage et la preuve que l’oscillation du HAT est amortie par les tissus organiques et possède donc une propriété d’amortissement en plus d’une raideur. Tous ces résultats semblent cohérents et nous permettent de valider la fiabilité de notre modèle ainsi que de nos calculs. Il nous est donc possible de comparer les résultats obtenus pour tous les participants de l’expérience. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 40 D. Comparaison entre deux catégories de personnes: Pour la comparaison des deux catégories, nous allons nous concentrer sur les moments résultants dans le plan sagittal qui est considéré comme le plus important et le plus révélant pour notre étude ainsi que l’angle d’inclinaison du HAT dans le plan sagittal également. Nous avons retenu les valeurs absolues maximales moyennes durant la totalité de la durée du test. Catégorie "Jeune" (20-‐32ans) Moment résultant max-‐plan sagittal (N.m) Angle d'inclinaison max-‐plan sagittal (Deg) Andy 11 7.8 David 12.7 8.3 Hakeem 7.4 5.1 Tom 13.2 9.9 Jordan 7.5 5.3 Fig 44: Résultats moments résultants et angles d’inclinaison catégorie « jeune ». Catégorie "Âgée" (58-‐67ans) Moment résultant max-‐plan sagittal (N.m) Angle d'inclinaison max-‐plan sagittal (Deg) Tony 10.2 12.2 Keith 18.9 13.2 Geoff 8.3 10.1 Shore 15.2 11.7 Soleman 10 9.7 Fig 45: Résultats moments résultants et angles d’inclinaison catégorie « jeune ». Rappelons que l’objectif premier de l’étude est d’analyser l’influence de l’âge et de la circonférence de la taille (donc du poids) des participants en vue d’étudier la charge appliquée à la colonne vertébrale lors du mouvement de marche normale. Théoriquement, une personne en surcharge pondérale voit son centre de gravité se déplacer vers l’avant et la masse corporelle augmenter. La charge appliquée à la colonne vertébrale est donc plus élevée qu’une personne de corpulence dite « normale » et par conséquent le moment à fournir par les muscles de la sangle abdominale est plus important. Le muscle et les tissus organiques étant comparables à des élastiques, plus la personne est âgée, plus la raideur diminue et l’allongement augmenterait pour une même charge appliquée. Les résultats pratiques obtenus confirment les résultats théoriques auxquelles ont aurait pu s’attendre d’un point de vue mécanique. En effet, les participants de la catégorie « âgée » possèdent en général une corpulence dite « normale » à l’exception de Keith et Shore qui sont des personnes en surcharge pondérale. Les moments résultants de ces deux participants sont donc plus élevés que ceux de la catégorie « Jeune » ou les participants possèdent plus généralement des silhouettes affinées à l’exception de Tom. On retrouve également un angle d’inclinaison du HAT plus important dans la catégorie « Âgée » qui peut s’expliquer par l’âge du participant, l’inertie différente due à un centre de masse du tronc déplacé vers l’avant ou encore une réponse plus lente des muscles et tissus organiques de la sangle abdominale plus faible que pour la catégorie « Jeune ». Nous allons tenter d’approfondir la réponse musculaire du tronc en déterminant la raideur et l’amortissement du modèle. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 41 XIII. Curve Fitting (Ajustement de courbe): En observant les résultats obtenus précédemment, on peut se rendre compte que les allures des courbes des moments résultants et des angles d’inclinaison du tronc sont sinusoïdales et respectent un motif cyclique (malgré les bruits, perturbations sur la fréquence). En posant le modèle dit « masse-ressort », il est possible de réaliser un ajustement de courbe afin de déterminer la raideur et l’amortissement du modèle et plus particulièrement des muscles et tissus assurant la création des moments résultats. Ici aussi nous allons nous concentrer uniquement sur le plan sagittal qui a le plus d’intérêt pour notre étude et qui possède les résultats de plus grandes amplitudes nous permettant d’éviter les erreurs dues aux bruits sur les résultats. A. Modèle Masse-Ressort: Fig 47: Equation de mouvement du modèle. Fig 46: Modèle « Masse-Ressort ». Fig 48: Exemple justement de courbe. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 42 En suivant le modèle « Masse-Ressort » ci-dessus et connaissant la position, la vitesse, l’accélération angulaire, l’inertie et le moment résultant du modèle, il est possible de réaliser un ajustement de courbe à deux variables afin de déterminer K et B qui sont respectivement la raideur et l’amortissement du modèle. B. « Curve Fitting ToolBox » Matlab: Le logiciel Matlab possède une application « Curve Fitting Toolbox » nous permettant de réaliser des ajustements de courbes à plusieurs variables. Il est possible d’entrer une équation personnalisée à ajuster telle que la notre: 𝑀 = 𝐼𝛼 + 𝐵𝛼 + 𝐾𝛼. M, le moment résultant est connu à chaque instant. I, l’inertie du modèle est une constante connue et 𝛼 est également connu à chaque instant. En appliquant une méthode de différentiation simple et double comme la méthode « Five Point Stencil Derivative » à la position angulaire du tronc, on peut retrouver sa vitesse ainsi que son accélération angulaire. Fig 49-50: Equation de simple et double « Five point Stencil Derivative ». On peut y rentrer indépendamment tous les paramètres, choisir le type de résolution et le logiciel nous retourne la valeur des constantes recherchées ainsi que plusieurs paramètres propres à l’ajustement tels que sa fiabilité et correspondance entre la courbe brute et la courbe ajustée. Fig 51: Application Matlab « Curve Fitting ». INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 43 C. Résultats Raideur et Amortissement: Après avoir traité chaque set de donné avec l’application « Curve Fitting » de Matlab, on peut avoir un aperçu global de la réponse en raideur et en amortissement du modèle étudié. Moyenne selon Catégorie K = Raideur (N/deg) B = Amortissement (N/deg/s) "Jeune" "Agée" (58-‐ (20-‐32ans) 67ans) 39.9 82.6 7.717 2.462 Fig 52: Résultats ajustement de courbe. Il est possible de résumer ces résultats de manière plus synthétique pour la compréhension: Catégorie K = Raideur (N/deg) B = Amortissement (N/deg/s) Moz = Moment résultant sagittal (Nm) 𝛼 = Inclinaison du tronc (Deg) "Jeune" "Agée" (58-‐ (20-‐32ans) 67ans) -‐ + + -‐ -‐ + -‐ + Fig 52: Synthèse des résultats de l’étude. Pour la catégorie jeune, on retrouve un moment résultant, une raideur et une inclinaison du tronc plus faible que pour les personnes âgées. L’amortissement est lui en revanche plus important. Ce phénomène s’explique principalement par le fait que les personnes jeunes étudiées étaient en meilleure condition physique, sans surcharge pondérale ce qui pour conséquence d’améliorer le contrôle du centre de gravité du tronc, d’accroitre la souplesse, la tonicité des muscles, mais aussi les réflexes et la rapidité du centre du système nerveux à réagir. Les personnes âgées possèdent les résultats contraires. Un moment résultant, une inclinaison du tronc et une raideur plus élevée, mais également un amortissement plus faible que la catégorie « jeune ». Les résultats du moment résultant s’expliquent avant tout par la surcharge pondérale et donc le déplacement du centre de gravité vers l’avant ce qui a pour effet d’augmenter le bras de levier du couple. Les muscles et tissus organiques pouvant être comparés à des élastiques, la raideur va donc naturellement augmenter. Enfin, l’amortissement et l’inclinaison du tronc plus faible sont le fruit d’une fatigue musculaire accrue, de mouvements moins fluides, d’une souplesse plus faible et d’une réponse du centre du système nerveux plus lente. Les résultats de notre étude sont ici en accord avec nos premières intuitions. La pratique confirme la théorie. Cependant bien que l’échantillon de personnes testées jusqu’à présent soit suffisant pour valider le modèle et les résultats d’un point de vue mécanique, ce n’est pas le cas d’un point de vue clinique. En effet, afin de valider les résultats et réflexions ci-dessus, il faudra obtenir une dizaine de participants de plus dans chaque catégorie, et avoir des profils physiques plus variés au sein des catégories. Il s’agit donc là de la prochaine étape de l’étude qui se fera à la suite du PFE et qui sera continuée par le groupe de recherche. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 44 Conclusion: Lors de ce projet de fin d’études, j’ai eu l’opportunité de découvrir un nouveau milieu, celui de la Recherche. J’ai aussi pu travailler sur un sujet qui m’était complètement inconnu, mais m’attirait grandement, la Biomécanique. Mes deux responsables et aussi membres du groupe de recherche m’ont laissé une autonomie importante et la possibilité de donner mon avis et de suivre mes intuitions. J’ai ainsi pu petit à petit créer ma propre place et réussi à m’affirmer au sein de cette équipe. La barrière de la langue n’a clairement pas été un problème. Mon niveau d’anglais était déjà suffisant avant le début du projet. Aujourd’hui j’ai surtout pu améliorer ma compréhension, expression et spontanéité orale lors de dialogues directs avec des Anglais aux accents prononcés. Au-delà de la résolution de problèmes techniques, grâce à ce stage j’ai pu intégrer le monde professionnel et ainsi me faire ma propre idée du travail que doit réaliser un Ingénieur-Chercheur. Cette première expérience professionnelle m’a prouvé tout l’intérêt de ma formation d’Ingénieur dans le monde du travail. Elle m’a permis de mieux comprendre et de mettre en pratique les acquis reçus lors de ma formation à l’École. Le fait d’avoir pu travailler en groupe m’a montré à quel point j’aimais le travail d’équipe. Aujourd’hui, je peux affirmer que la capacité à communiquer et les relations entre les individus sont la clé de la réussite des projets collectifs. Après ces quelques mois, j’ai le sentiment d’être plus attiré par le management des personnes ou la conduite de projets que par un profil d’expert ou de spécialiste. J’ai aussi une attirance pour le domaine médical et le domaine de la santé qui pour moi donneraient aujourd’hui plus de sens à ma vie. Je sais maintenant exactement vers quoi tend ma carrière future, mais aussi ce que je prévois de faire après l’obtention de mon diplôme d’Ingénieur. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 45 XIV. Bibliographie: 1. DAVID WINTER, HUMAN BALANCE AND POSTURE CONTROL DURING STANDING AND WALKING , ELSEVIER SCIENCE, 1995 17 2. VLADIMIR ZATSIORSKY, KINEMATICS OF HUMAN MOTION, HUMAN KINETIC PUBLISHER, 1998 22 3. PETER CORKE, ROBOTIC TOOLBOX RELEASE 9.8, SPRINGER, 2013: 23 4. VLADIMIR ZATSIORSKY, BIOMECHANICS VIII-‐B: PROCEEDINGS OF THE EIGHTH, INTERNATIONAL CONGRESS OF BIO, 1983: 26 5. DAVID WINTER, BIOMECHANICS AND MOTOR CONTROL OF HUMAN MOVEMENT, WILEY INTERSCIENCES, 1990: 26 6. RAYMOND Y.W. LEE, KINEMATICS OF ROTATIONAL MOBILISATION OF THE LUMBAR SPINE, ELSEVIER SCIENCE, 2001: 36 7. ALBERT H. VETTE, KEI MASANI, NOEL WU, MILOS R. POPOVIC, MULTIDIRECTIONAL QUANTIFICATION OF TRUNK STIFFNESS AND DAMPING DURING UNLOADED NATURAL, ELSEVIER SCIENCE, 2013: 39 8. ACEK CHOLEWICKI, ADAM P.D. SIMONS, ANDREA RADEBOLD, EFFECTS OF EXTERNAL TRUNK LOADS ON LUMBAR SPINE STABILITY, ELSEVIER SCIENCES, 2000: 39 INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 46 Résumé: Ce Mémoire décrit le projet de fin d’études que j’ai eu la chance de faire dans le Laboratoire de Biomécanique de l’Université de Roehampton à Londres. Ce projet de recherche intervient dans le cadre de ma 5ème et dernière année d’étude à l’Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg. J’ai intégré une équipe de recherche composée de deux chercheurs et docteur afin d’étudier l’influence de l’âge sur la charge appliquée à la colonne vertébrale humaine lors du mouvement de marche normale. Le but final étant de pouvoir utiliser les résultats obtenus afin d’aller plus loin et ainsi expliquer pourquoi certains groupes de personnes sont plus sensibles aux lésions et traumatismes de la colonne vertébrale. Après une brève présentation de l’Université et du Laboratoire où j’ai travaillé, j’ai énoncé la problématique puis commencé à développer le cœur du projet. On y retrouve une analyse dynamique et cinématique du tronc humain ainsi que la création d’un modèle numérique de calcul sous Matlab. Cette étude fera l’objet d’un article de recherche qui devrait normalement être publié dans une revue scientifique à l’issue du PFE. INSA STRASBOURG -‐ ROEHAMPTON UNIVERSITY -‐ BIOMECHANICAL LABORATORY 47
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