MH370 : ILS ONT RETROUVE L`AVION

TRIBUNE LIBRE
MH370 : ILS ONT RETROUVE L’AVION
Par Pascale Derrien, soeur de Laurence Wattrelos, à bord du vol MH370, avec ses enfants Hadrien et
Ambre ainsi que 236 autres passagers.
Le 10 février 2015
Toujours officiellement sans trace du vol MH370 disparu le 8 mars 2014 mais absolument certains
que l’avion s’était abîmé dans le sud de l’Océan Indien, les enquêteurs avaient décidé de procéder à
l’étude bathymétrique (cartographie) des fonds sous-marins sur une surface de 1,1 millions de km²
située à l'ouest des côtes australiennes..
Officiellement, il s’agissait de scanner les fonds marins avec un radar multifaisceaux et ainsi obtenir
des données détaillées en haute résolution, afin qu’ensuite les navires de recherches sous-marines
puissent être envoyés sur les zones cartographiées et mener à bien les recherches sous-marines.
Or, ni la zone de recherche prioritaire de 60 000 km², déterminée comme telle le 26 juin 2014 par le
groupe d'experts internationaux menant l'enquête officielle, ni celle située au nord de cette zone,
toutes deux cartographiées en partie seulement en juillet et août 2014, n’ont fait l’objet par la suite de
recherche sous-marine… comme s’il était certain qu’aucun débris ne serait retrouvé dans ces zones.
Il en fut tout autrement de la zone située au sud de l’ex-zone de recherche prioritaire, le long du
ème
fameux 7
arc, dans laquelle, il fut décidé -avant même que l’étude bathymétrique de cette zone soit
réellement avancée- que les recherches sous-marines y seraient menées, début octobre, par deux
navires, l’un malaisien, l’autre australien, le navire financé par l'Australie ayant été d’emblée affecté
dans la zone la plus méridionale de cette zone sud.
En octobre 2014, ce navire australien est retourné plusieurs fois au port de Fremantle, au sud de
Perth (Australie) pour y déposer les « observateurs techniques issus des essais en mer et les tests de
fonctionnement des équipements » avant de procéder aux recherches à proprement parler à partir du
22 octobre. Il était alors interdit aux médias de monter sur le navire et d'interviewer les membres de
l'équipage et le personnel.
Dès la fin du mois d’octobre 2014, l’Australie prit la décision d’adapter son navire qui menait l'étude
bathymétrique afin qu’il puisse participer ultérieurement aux recherches sous-marines.
Dans le même temps, les déclarations et les faits se précisèrent :
Le 11 novembre 2014, le Président de la compagnie Malaysia Airlines annonça que la Malaisie allait
rendre une déclaration de perte du vol MH 370.
Fin novembre 2014, l'Australie se dit très confiante sur le fait que l'avion sera retrouvé dans le sud de
ème
l'océan indien le long du 7
arc.
Le 17 décembre, alors que seulement 208 000 km² environ (sur les 1 100 000 km² annoncés
initialement) de la zone de recherche avaient été sillonnés et qu’aucune déclaration officielle n’avait
été faite quant aux résultats des recherches sous-marines, il fut définitivement mis fin par l'Australie à
l'étude bathymétrique.
Dès le début du mois de janvier 2015, l’Australie affecta son deuxième navire aux opérations de
recherches sous-marines aux côtés de son navire de recherches initial, toujours dans la partie la plus
méridionale de la nouvelle zone sud de recherches, portant à 3 le nombre des navires impliqués dans
les recherches sous-marines.
Le 12 janvier 2015, le Vice Premier Ministre australien, Warren Truss, annonça soudainement qu'un
quatrième navire supplémentaire faisait route vers la zone de recherches afin de pouvoir commencer
ses activités de recherches sous-marines à la fin du mois de janvier. Il a pour particularité notable
d’être équipé d’un véhicule sous-marin télécommandé, capable de scanner des parties de fonds
océaniques difficilement accessibles et qui ne peuvent pas être explorées efficacement avec
l'équipement des autres navires de recherche.
Le 22 janvier 2015, il annonçait également, dans un communiqué intitulé « planification des opérations
de récupération » que les préparations étaient en cours afin que des opérations de récupération des
débris de l’appareil puissent être mis en place rapidement et efficacement.
Le 29 janvier, le véhicule sous-marin autonome télécommandé a commencé sa mission au fond de
l'océan, réussissant rapidement à faire trois missions, malgré le mauvais temps.
Le même jour, le gouvernement malaisien déclarait officiellement, se fondant sur les dispositions de la
convention de Chicago qui régissent l'enquête depuis le 8 mars, que la disparition du vol MH370 était
finalement un « accident » et qu’ainsi les familles pouvaient et devaient maintenant rapidement agir en
demande de dommages et intérêts.
Le 4 février 2015, il fut précisé que le véhicule sous-marin télécommandé avait conduit ses trois
missions dans la partie la plus au sud de la zone des recherches, là où opéraient déjà les deux autres
navires financés par l'Australie.
En conclusion, sauf à penser :
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que la Malaisie ait pu mettre 10 mois et demi pour découvrir que l’enquête était régie par la
Convention de Chicago et qu’il fallait attendre 327 jours pour estimer qu’il n’y avait plus
aucune chance de survie au fin fond de l’Océan Indien
que la Malaisie s’émeuve soudainement de la situation morale et indemnitaire des familles,
que l’Australie concentre par hasard tous ses navires de recherches dans une même zone
méridionale restreinte par rapport à la plus vaste zone de recherche d’origine,
que l’Australie souhaite engager, à fonds perdus, des frais importants de mobilisation d’un
quatrième navire équipé d’un véhicule autonome sous-marin télécommandé,
que l’Australie souhaite planifier des opérations de récupération de débris fantômes,
les développements les plus récents militent envers la récupération de débris de l’avion dans la zone
la plus au sud de la zone de recherche considérée.
Personne ne doit être dupe : il s’agit de la zone où eurent lieu, dès le 18 mars 2014, les premières
recherches aériennes et maritimes, à la suite de la localisation de plusieurs centaines de débris par
les satellites australiens, français, thaïlandais, japonais, etc.
Personne ne doit oublier que plusieurs de ces débris avaient été repêchés pour être acheminés à
Perth afin d’y être analysés dans le plus grand secret, aux fins d’identification « formelle ».
Personne ne doit non plus oublier que, sur la base de la seule découverte de ces débris, il avait été
annoncé le 24 mars 2014 que selon toute vraisemblance l’avion s’était abîmé dans le sud de l’Océan
Indien et qu’il n’y aurait aucun survivant.
A nouveau, c’est l’omerta la plus totale vis-à-vis des familles.
A nouveau, les questions sont nombreuses :
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pourquoi ne pas annoncer la découverte en temps réel ?
pourquoi tant d’opacité dans l’évolution des recherches une fois encore ?
pourquoi tout faire pour tenir la presse à l’écart et endormir les esprits ?
que faut-il encore cacher aux familles ?
combien de temps leur faut-il encore pour peaufiner leur scénario ?
pourquoi tant d’allers et venues des bateaux impliqués dans les recherches, entre les lieux où
ils opèrent et le port de Fremantle, situé dans l’agglomération de Perth ?
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d’ou viennent réellement les débris ?
quel crédit accorder à une découverte qui résulte d’une véritable mise en scène ?
qu’est-ce qui a déterminé et pressé la Malaisie à déclarer péremptoirement le 29 janvier
dernier que la disparition du MH370 n’était finalement plus un acte délibéré de détournement
de l’avion mais un simple « accident », dont la cause était inconnue et ce, alors que la veille
encore, l’Australie annonçait qu’ils étaient toujours à la recherche de preuves?
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