Orthographe : corrigés des exercices relatifs au chapitre 1 Texte en nouvelle orthographe pages 12-13 Je songe aussitôt à mon putois : il faut sans surseoir exécuter sur le terre-plein du poulailler ce redoutable boute-en-train des prédateurs de basse-cour. Interrompant l'audition des barcarolles et des lieder que distille ma radio, renonçant à la contemplation des appas de la cover-girl dont la photo sur un pousse-pousse orne la première page de mon ciné-roman, je me remémore mon vade-mecum de vénerie pour savoir comment assener le coup de grâce au carnivore intempestif sans prendre le loisir de l’interpeller. Je ne trouve rien. Il semble s’être dissous pendant l’événement. Surseoir sursoir Terre-plein terreplein Boute-en-train boutentrain Basse-cour bassecour Barcarolles barcaroles Lieder lieds Appas appâts Cover-girl covergirl Pousse-pousse poussepousse Ciné-roman cinéroman Vade-mecum vadémécum Vénerie vènerie Assener asséner Interpeller interpeler Dissous dissout Événement évènement Une corolle de poules grelottantes m'entoure d'un air étonné et persifleur comme si la cause innommée de cette pagaille n'était autre que mon imbécillité. Tout est en ordre, s'il vous plaît, même les perce-neige en pot que je conserve à l'abri tout l'hiver. Quelque traître me piégeraiti1? pensé-je. Un squatter, un va-nu-pieds, un des nombreux sans-abri de la contrée aurait-il pris mon poulailler pour un relais de poste? Corolle corole Grelottantes grelotantes Persifleur persiffleur Imbécillité imbécilité S'il vous plaît s’il vous plait Les perce-neige les perce-neiges Traître traitre Piégerait piègerait Pensé-je pensè-je Un squatter un squatteur Un va-nu-pieds un vanupied Des sans-abri des sans-abris Un relais un relai Un voleur peut-être? N'aurais-je pas dû avoir un revolver, en dépit des contre-ordres et de la réglementation? Ou bien aurais-je rêvé les bruits que j'ai entendus se produire? J'en suis là de mes réflexions lorsque j'aperçois, jetés dans un coin un de ces derniers après-midi par mon voisin quincaillier, de vieux abat-jour dont la pile vient de s'effondrer. Mes yeux sont dessillés: voilà la cause de tout ce delirium tremens domestique. J'en aurais attrapé, de peur, un eczéma! Je me retire penaud avec la vélocité d'un mille-pattes et la discrétion d'un croque-mort. Un revolver un révolver Des contre-ordres des contrordres La règlementation la réglementation Des après-midi des après-midis Un quincaillier un quincailler Des abat-jour des abat-jours Dessillés décillés Delirium tremens délirium trémens Eczéma exéma Un mille-pattes un millepatte Croque-mort croquemort Exercices pages 19-20 1. Comparez ici nombre de phonèmes – nombre de lettres – nombres de graphèmes Faits au cours : vélo et chevaux Taxi : 5 – 4 - 4 Descendent : 5 – 10 - 6 Sangsue : 4 – 7 – 5 (ou 6 si l’on compte « u » et « e » séparément) Femme : 3 – 5 – 4 (ou 5 si l’on compte les 2 « m » séparément) Grammaire : 6 – 9 – 7 (ou 8 si l’on compte les 2 « m » séparément) 2. Décrivez la polyvalence des unités graphiques des mots suivants. Fait au cours : seing Exhausser : 1. Le graphème « e » correspond, dans une syllabe fermée, au son [ɛ] (valeur de position) phonogramme. 2. Le graphème « x », devant un « h », correspond aux sons [gz] (valeur de position) phonogramme 3. Le graphème « h » ne correspond à aucun son, il a donc une valeur idéographique: - rapprochement avec une série lexicale (hauteur, haut, hausser,…) morphogramme lexical - rôle distinctif (différent du mot « exaucer ») logogramme - lettre historique (introduite tardivement) 4. Le graphème « au » est un digramme qui correspond au son [o] phonogramme 5. Le graphème « ss » est un digramme qui correspond au son [s] (valeur de position) phonogramme Par ailleurs, il permet une distinction d’avec « exaucer » logogramme Le graphème « er » est un digramme qui correspond au son [e] phonogramme Il indique également un infinitif morphogramme grammatical Sang : 1. Le graphème « s » correspond au son [s] phonogramme 2. Le graphème « an », digramme, correspond au son [ɑ̃] phonogramme 3. Le graphème « g » n’est pas prononcé, il a donc une valeur idéographique: - rapprochement avec une série lexicale (sang, saigner,…) morphogramme lexical - lettre étymologique (sanguis) Hôtel : 1. Le graphème « h » n’est pas prononcé. Il sert ici de morphogramme lexical (famille : hôtellerie, hôtelier,…) , de logogramme (distinction d’avec « autel ») ainsi que de lettre étymologique (> hospitale). 2. Le graphème « ô » est prononcé et représente le son [o], donc il a un rôle de phonogramme. Il a également ici valeur de logogramme (car distinct de « au » que l’on rencontre dans « autel »). 3. Le graphème « t » est prononcé et représente le son [t], donc il a valeur de phonogramme. 4. Le graphème « e » est prononcé et représente le son [ǫ], donc il a valeur de phonogramme. 5. Le graphème « l » est prononcé et représente le son [l], donc il a valeur de phonogramme. En outre, on peut dire qu’il a ici une fonction auxiliaire puisque sa position en fin de syllabe graphique fermée indique que le graphème « e » se prononcera[ǫ]. 3. Exercice réalisé au cours 4. À partir de la liste suivante, classez (pas de façon exhaustive) le graphème x : - comme phonogramme correspondant à des phonèmes différents (lesquels ?) ; - comme morphogramme ; - comme logogramme. Phonogramme : - [ks] : quelle que soit la position : axe, texte, excuse, taxe, saxophone, onyx, thorax, Aix et Chamonix, ex-associé (le trait d’union permet la distinction phonique et sémantique du préfixe)… - [gz] : à l’intervocalique : exil, exubérant, existence, exercice… à l’initial : Xavier. - [s] : soixante, coccyx, six… - [z] : deuxième, dixième… et avec la liaison : six enfants, six hommes - [k] : excellent, excéder, exsuder… - zéro : six femmes… Morphogramme : - morphogramme lexical : il n’y a pas de représentation ici. - morphogramme grammatical : marque du pluriel : o avec radical fixe au/eu/eau/ou : poux, châteaux, noyaux, cieux… o avec radical variable al/aux : travaux, généraux, soupiraux… o avec changement complet : eux lui ceux cela marque l’alternance de certains adjectifs : doux/douce, farineux/farineuse, faux/fausse marque la désinence : je veux, tu vaux… Logogramme : le « x » évite les confusions entre la paix/la paie, la voix/la voie. En fait, le « x » est ici une lettre étymologique (pax, vox) récupérée par le système à des fins de distinction. 5. Découpez les mots suivants en syllabes phoniques puis en syllabes graphiques. Remarque : Pour les principes de découpage en syllabes phoniques et en syllabes graphiques, voir PELAT J.-C., e.a., Grammaire méthodique du français, éd. PUF, Paris, 1994, pp. 53-55 et pp.66-67. Réalisés au cours : « trembler » et « écriture » Savoir : Découpage en syllabes phoniques : /sa/ : ouverte /vwar/ : fermée Découpage en syllabes graphiques : « sa- »: ouverte « -voir »: fermée Transpercer : Découpage en syllabes phoniques : /trɑ̃s/ : syllabe phonique fermée /pǫr/ : syllabe phonique fermée /se/ : syllabe phonique ouverte Découpage en syllabes graphiques : trans – : syllabe graphique fermée – per – : syllabe graphique fermée – cer : syllabe graphique fermée Dompter : Découpage en syllabes phoniques : /dǤɶ / : syllabe phonique ouverte /te/ : syllabe phonique ouverte p n’est normalement pas prononcé. Découpage en syllabes graphiques : Domp – : syllabe graphique fermée – ter : syllabe graphique fermée Pédestre : Découpage en syllabes phoniques : /pe / : syllabe phonique ouverte /dǫstr/ : syllabe phonique fermée Découpage en syllabes graphiques : pé– : syllabe graphique ouverte – des – : syllabe graphique fermée – tre : syllabe graphique ouverte On voit ici qu’il y a une contradiction entre la syllabation phonique et la syllabation graphique quand le mot comporte un e caduc. 6. Où ces mots peuvent-ils être découpés en fin de ligne ? Remarque : Pour les principes de découpage en fin de ligne, voir PELAT J.-C., e.a., Grammaire méthodique du français, éd. PUF, Paris, 1994, pp.79-80. Chatoyer : Cha / toyer On ne peut couper ici entre o et y, car y intervocalique correspond à deux phonèmes (i pour le graphème oi correspondant à [wa] ; y pour le graphème y correspondant à [j] yod) Note : dans les anciens manuels, pour écrire la coupure, on conseillait d’écrire ii (ex : pai/ier). Horizontale : Ho/ri/zon/tale On préfère ici ne pas rejeter en début de ligne une syllabe comprenant un e muet, d’où pas de coupure après la syllabe –ta-. Alambic : Alam/bic Le a initial ne peut être isolé en fin de ligne, il doit donc être noté avec la deuxième syllabe. Expatrier : Ex/pa/trier On peut couper après x car il n’est pas suivi d’une voyelle. On évitera de couper entre le i et le e du groupe « trier », car le i note également le [j] yod de la syllabe suivante. Villégiature : Vil/lé/gia/ture On coupe toujours entre des consonnes doubles : ici ll. Cependant, si -(i)ll- avait servi à noter le son [j] yod, comme dans « veille », on n’aurait pas pu couper entre ll. Dans le cas de « villégiature », -ill- ne note pas [j] yod donc on peut couper. On ne peut couper entre i et a dans –gia– car i représente [j] yod. On préfère ici ne pas rejeter en début de ligne une syllabe comprenant un e muet, d’où pas de coupure après la syllabe –tu-. Orthographe : Or/tho/graphe On préfère ici ne pas rejeter en début de ligne une syllabe comprenant un e muet, d’où pas de coupure après la syllabe –gra-. Échalas : Écha/las On ne peut couper ici entre c et h, même s’il s’agit de deux consonnes différentes, car ces lettres servent à noter un seul son [ʃ]. On ne peut pas non plus isoler la voyelle é en fin de ligne.
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