✂ œuÝ√ dH√ dLŠ√ ‚—“√ Dimanche Cartouche Equipe de rédaction: Abdel Massih Felli Michael Victor Christine Ibrahim Révision: Rafik Baracat Rédacteur en chef Youssef Sidhom Directrice de rédaction Laura Hakim Mise en page 1erMars 2015 22 Amchir 1731 10 Gamad AL-Awal 1436 9 ème ANNEE NUMERO 460 Saleh Sami Aujourd’hui, la "CSC" détermine le destin des élections parlementaires Abdel Massih Felli L a plus haute cour d’Égypte a déc- laré qu’elle déterminerait ce dimanche si les lois couvrant les élections parlementaires sont constitutionnelles. Cette décision pourrait retarder davantage le vote, dont le début est prévu en mars. Ces élections, qui devraient se dérouler du 21 mars au 7 mai, forment la dernière phase du plan de transition égyptien mis en place après le peuple égyptien qui a chassé du pouvoir Morsi en juillet 2013, après des manifestations massives réclamant son départ. Mercredi, la Cour Suprême Constitutionnelle (CSC) a entendu les arguments d’avocats qui contestent les bases constitutionnelles des lois électorales égyptiennes. Dans une audience partiellement télévisée, un des avocats a déclaré que ces lois allaient à l’encontre des aspirations nationales pour des élections démocratiques. Si la Cour déclare les lois inconstitutionnelles, elle pourra décider de reporter à plus tard les élections parlementaires. L’Égypte est sans Parlement depuis 2012, après qu’une cour eut ordonné la dissolution de la première chambre élue du pays. Cette cour estimait que la loi était inconstitutionnelle et violait le principe d’équité entre les candidats. Cette dissolution était le premier coup porté au parti du président Morsi, les Frères musulmans, qui dominait alors la chambre basse du Parlement. Les élections de 2015 sont déjà plongées dans la controverse. Après le départ de Morsi, les Frères musulmans ont été déclarés organisation terroriste, et ne peuvent donc pas participer au vote. Des avocats et des partis politiques contestent la loi électorale actuelle, car le découpage des districts ne représente pas, selon certains, les électeurs de façon équitable. D’autres estiment qu’elle fait de la discrimination entre les candidats hommes et femmes. Divers partis pol- itiques critiquent aussi la loi électorale, car elle sert, à leur avis, les hommes d’affaires et les législateurs de l’époque du régime autocratique d’Hosni Moubarak qui espèrent effectuer un retour. Plusieurs partis de gauche, créés après la chute de Moubarak, ont d’ailleurs déclaré qu’ils ne présenteraient pas de candidats aux Le football va reprendre en Egypte élections. Le petit libéral Al-Dostour fondé par le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, a annoncé son intention de boycotter les élections législatives qui doivent débuter le 21 mars, dénonçant notamment des violations des droits de l'Homme dans le pays. AlDostour (parti de la Constitution) est Les matchs de football de haut niveau vont reprendre en Egypte après avoir été suspendus à l'issue de violences meurtrières devant un stade début février mais aucun supporteur ne pourra y assister, a décidé mercredi le gouvernement. Le championnat d'Egypte de première division avait été suspendu après la mort de 19 personnes le 8 février devant un stade de football au Caire lorsque la police avait tiré des grenades lacrymogènes et ouvert le feu à la chevrotine pour disperser des fans qui tentaient d'entrer par la première formation politique égyptienne à annoncer son boycottage du scrutin. Le scrutin se tiendra plus d'un an et demi après l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi. "Le climat actuel n'encourage pas la participation à la vie politique" a déploré dans un communiqué le parti pour justifier sa décision, réclamant d'amend- er la loi électorale pour permettre aux petites formations politiques d'accéder au Parlement. La Commission électorale prévoit que les 567 députés au Parlement seront élus en plusieurs étapes, à un scrutin très complexe, mixte -uninominal et de liste-- au suffrage universel. Fondé en 2012 par l'ex- force dans l'édifice, entraînant une bousculade. Une commission de responsables des ministères de l'Intérieur et des Sports sera créée pour «adopter des mesures pour la reprise du championnat sans aucun spectateur après la fin de la période de deuil de 40 jours», indique un communiqué officiel. Le gouvernement ne précise cependant pas la date exacte de la reprise des matchs et quand les supporteurs seront à nouveau autorisés à y assister. En 2012, 74 supporteurs avaient été tués à Port-Saïd, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix, Mohamed ElBaradei, Al-Dostour fait partie d'une coalition de formations laïques, libérales et de gauche. La Haute commission électorale parlementaire en Egypte a exclu l’homme d’affaires Ahmed Ezz, ancien dignitaire du régime déchu de Moubarak, des listes des candidats aux élections. Selon Amr Marwane, porte parole de la Haute commission, l’exclusion d'Ezz est motivée par la nonconformité du compte bancaire qu’il a présenté aux critères annoncés par la Commission pour le contrôle des voies de dépenses sur la propagande électorale. Il lui est également reproché de ne pas avoir présenté une attestation de régularité financière pour sa femme. La loi accorde à Ezz la possibilité de faire appel de la décision de la Haute commission. Une commission judiciaire doit trancher cet appel dans un délai de deux jours à compter de sa date de dépôt, et ce, avant la publication de la liste définitive des candidats dont la première phase aura lieu fin mars. Dans des déclarations de presse après l’annonce de la décision de la Haute commission, Mohamed Hamouda, avocat du candidat exclu, a fait savoir qu’il fera bien appel devant la Cour de justice administrative. Ezz qui occupait le poste de secrétaire à l’organisation au Parti national dissous avant la révolution du 25 janvier 2011 cherche à se présenter à la Chambre des représentants pour la circonscription de Ménouf, province de Ménoufiya. Il avait été inculpé dans plusieurs affaires de détournements de fonds et de gain illicite dont notamment l’affaire de monopole du marché sidérurgique en Egypte. Le candidat exclu a été emprisonné pendant plus de trois ans en attendant son procès dans ces affaires avant d’être relâché en août dernier en contrepartie du versement d’une grosse amende financière. dans le nord, lors d'affrontement entre les fans de deux clubs rivaux. En décembre, le gouvernement avait supprimé le huis clos total, imposé après la tragédie de Port-Saïd, pour la plupart des matchs de première division et avait rouvert les portes des stades mais en limitant leur capacité à 10.000 spectateurs pour certaines rencontres. Le huis clos avait toutefois été maintenu pour les rencontres opposant entre elles les six équipes phares du championnat. "Timbuktu" remporte le César du meilleur film Vibrant cri de résistance contre la terreur jihadiste dans le nord du Mali, le film du Mauritanien Abderrahmane Sissako a glané sept César, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Michael Victor N ommé à huit reprises, "Timbuktu" - qui a aussi reçu les César du scénario, du montage, du son, de la photo et de la musique -, était le grand favori de la soirée. Le film franco-mauritanien "Timbuktu", chronique de la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des jihadistes, a ainsi triomphé à la 40e cérémonie des César, au cours d'une soirée qui a voulu célébrer la liberté d'expression. "La France est un pays magnifique, parce qu'elle est capable de se dresser contre l'horreur, contre la violence, l'obscurantisme", a dit Abderrahmane Sissako, en référence aux immenses manifestations dans le pays qui ont suivi les attentats du 7 au 9 janvier à Paris. "Il n'y a pas de choc des civilisations, ça n'existe pas. Il y a une rencontre des civilisations", a ajouté celui qui est devenu le premier cinéaste d'Afrique noire à recevoir le César du meilleur réalisateur. "Il faut croire que l'Humanité est capable d'un sursaut" face à l'horreur, a-t-il encore dit devant la presse. "Le cinéma joue son rôle dans ce sursaut là et c'est merveilleux". Le Premier ministre français Manuel Valls a salué sur son compte Twitter le "sacre mérité" du film, soulignant qu'il fallait "résister à la barbarie". La ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, a adressé ses "chaleureuses félicitations" aux lauréats et a déclaré dans un communiqué que "dans un monde qui tend à s'uniformiser, la France fait entendre une autre voix, celle de la diversité de la création, de l'audace, de l'ouverture". Abderrahmane Sissako brandissant deux des sept César "Après l'épreuve que la France vient de traverser, le dialogue des cultures, la découverte de l'autre, la création sous toutes ses formes sont une réponse forte au sectarisme, à l'intolérance et à tous les fanatismes", a-t-elle ajouté. Timbuktu, éclairage sur l'extrémisme qui trouve une résonance politique particulière dans l'actualité, était également en course pour l'Oscar du meilleur film étranger. Célébrant la tolérance face à l'obscurantisme, le film est inspiré de faits réels : le nord du Mali est bien tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui en ont été chassés en grande partie par l'opération militaire "Serval", à l'initiative de la France. Dès le début de la cérémonie au théâtre du Châtelet à Paris, son président Dany Boon avait donné le ton, en soulignant que "en ces temps troublés, nous nous devons de montrer l'exemple et de faire preuve d'ouverture d'esprit, de tolérance, de respect, de générosité et d'amour". "Le monde a bien besoin en ce moment qu'on lui raconte des histoires, de belles histoires pour que le monde continue de croire en son humanité", a-t-il ajouté. Né d’un père malien et d’une mère mauritanienne, Abderrahmane Sissako retrace le passé récent de Tombouctou, l’historique ville du nord Mali, victime de l’invasion des djihadistes. Ils ont détruit les derniers mausolées classés patrimoine mondial par l’Unesco, dans une cité habitée par une population métissée et réputée pour son accueil chaleureux. Tombouctou est désormais considérée comme la terre des martyrs. "Timbuktu", aussi appelé "Le Chagrin des oiseaux", est un film dramatique franco-mauritanien réalisé par Abderrahmane Sissako, sorti en 2014. Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à "GPS" sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs. tarif d’abonnement: Egypte:100 L.E - Pays arabes: 200 L.E - L’europe: 110 dollars - L’amérique: 125 dollars - L’australie: 150 dollars américain ✂
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