Un million d`euros pour aménager la rampe de Montaigu

LONS­LE­SAUNIER
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Un million d’euros pour aménager
la rampe de Montaigu
Voirie.
Les entreprises sont choisies, les travaux devraient démarrer dans la quinzaine qui arrive. Ces aménagements devraient permettre aux poids
lourds de descendre depuis le plateau jusqu’à Lons en toute sécurité, sans passer par la vallée de la Vallière. Ils ont l’avantage d’être une solution concrète
qui arrive dans les délais promis et de coûter bien moins cher que d’autres projets envisagés, même s’ils ne règlent sans doute pas tous les problèmes.
L’
idée, c’est d’abord de
séparer les voitures des
camions en haut de la
rampe. Grâce à un portique
de sélection, ces derniers
seront systématiquement
guidés vers la droite. Ils lon­
geront la pente sur quelques
dizaines de mètres puis
seront arrêtés par un stop
avant de pouvoir la repren­
dre pour descendre en direc­
tion du rond­point de Perri­
gny.
Une semaine de
tests réalisés par
un cabinet
d’expertise
« Nous nous sommes adres­
sés à un cabinet d’expertise
qui est venu faire des tests
avec des poids lourds pen­
dant une semaine », a expli­
qué Christophe Perny, ven­
dredi soir, durant l’assemblée
générale de l’association de
défense de la vallée de la Val­
lière à Conliège.
« Le problème principal de
sécurité qu’il a identifié, c’est
que ces poids lourds s’enga­
gent dans la pente déjà à une
certaine vitesse et avec le
frein moteur. C’est ce qui
peut créer un problème de
surchauffe des freins, voire
de boîte à vitesse », a souli­
gné le président du conseil
général.
Selon le cabinet d’expertise,
ce problème est réglé si on
les oblige à s’arrêter pour
redémarrer en première.
Au cas où un ensemble rou­
tier perdrait néanmoins le
contrôle, un autre lit d’arrêt
d’urgence a été prévu à peu
près au milieu de la descente,
en plus de celui qui existe
déjà au bas de la côte. Enfin,
pour prévenir les routiers si
une accumulation de voitu­
res se constitue au rond­
Des comptages réalisés
sur la départementale 678
Pierre Chavon, le président de
l’association de défense de la
vallée de la Vallière, a interpellé Christophe Perny quand il a
eu terminé sa présentation des
aménagements à venir de la
côte de Montaigu. « Nous
avons remarqué des câbles sur
les routes dans la vallée »,
a-t-il expliqué au président du
conseil général.
« Des comptages de véhicules
ont eu lieu, notamment sur la
route départementale 678 qui
39A
traverse Revigny, Conliège et
Perrigny. Il serait très intéressant pour nous d’en avoir les
résultats », a souligné Pierre
Chavon, en regrettant que les
communes n’aient pas été
prévenues de cette opération.
Ces comptages constitueraient, pour l’association, un
bon point de comparaison
pour mesurer entre autres les
effets du chantier de la côte
sur la circulation dans la
vallée.
point de Perrigny et provo­
que une file d’attente qui
remonte dans la côte, une
signalisation dynamique sera
installée. Histoire de leur
permettre de freiner à temps.
« Cette solution qui coûte un
million d’euros ne va pas
régler tous les problèmes,
mais une bonne partie », a
a d m i s C h r i s to p h e Pe r ny
devant les adhérents de
l’association.
« Ce chantier va vous
changer la vie »
« Les autres projets envisagés
coûtaient de 10 à 50 millions
d’euros. Personne n’était
aujourd’hui capable de les
financer. Ce chantier va vous
changer la vie. » Car le but
est d’autoriser et d’inciter des
poids lourds, qui ne le peu­
vent pas aujourd’hui, à
emprunter cette descente
plutôt que de passer par
Revigny, Conliège et Perri­
gny. Il a semblé d’ailleurs que
les habitants réunis dans la
salle et leurs élus
accueillaient plutôt favora­
blement l’annonce de ces tra­
vaux. De fait, le public s’est
plutôt contenté de poser des
questions pratiques. Y aura­t­
il un mur anti bruit pour les
riverains ? « Il le faudra. Mais
cela fera partie d’une secon­
de phase d’aménagements
environnementaux », a
répondu Christophe Perny.
Un radar sera­t­il installé ?
Le président du conseil géné­
ral a l’air de le croire : « C’est
la responsabilité de l’État,
pas du département. Mais je
peux vous dire que le préfet
/Photo DR
Cette vue
suit de près le dossier. » Cer­
tains se sont encore inquiétés
des poids lourds qui conti­
nueraient à emprunter les
monts Revigny pour rejoin­
dre la vallée. Pourra­t­on les
contraindre à faire un autre
choix ? La question est
encore floue. Mais le prési­
dent de l’association, Pierre
Chavon, a bien résumé l’état
d’esprit général : « Ce n’est
pas la solution dont nous
de la rampe de Montaigu, a
été réalisée par les services
du conseil général. Il ne s’agit
que d’un document de travail,
mais il permet de visualiser
les aménagements.
rêvions, mais elle est concrè­
te et dans les délais promis.
Nous ne pouvons que l’atten­
dre et juger sur les résul­
tats. » 
Jean-François Butet
DIMANCHE 15 MARS 2015 - LE PROGRES
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