Abendprogramm

29.01.
2016 19:00
Grand Auditorium
Vendredi / Freitag / Friday
Aventure+
«Moscou – Saint-Pétersbourg»
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Eliahu Inbal direction
Vadim Repin violon
Après le concert / Im Anschluss an das Konzert
Grand Foyer
Terem Quartet
Andréi Konstantinov domra soprano
Andréi Smirnov bayan
Vladimir Kudryvzev balalaïka contrebasse
Alekseï Barshev domra alto
Ce concert sera enregistré par radio 100,7 et diffusé le 23.03.2016
dans le cadre de l’émission «Soirée philharmonique».
Sofia Gubaidulina (1931)
Offertorium. Concerto pour violon et orchestra (1980)
38’
­—
Dmitri Chostakovitch (1906–1975)
Symphonie N° 11 «L’année 1905» / «Das Jahr 1905» (1957)
La place du palais (Schlossplatz): Adagio
Le 9 janvier (9. Januar): Allegro
Mémoire éternelle (Ewiges Gedenken): Adagio
Le tocsin (Sturmläuten): Allegro non troppo
60’
Vadim Repin
photo: Harald Hoffmann / Deutsche Grammophon
À la Banque de Luxembourg, nous cultivons depuis toujours un
état d’esprit particulier, en plaçant l’humain au cœur de nos préoccupations et de nos actions.
Être aux côtés de nos clients aux moments importants de leur
vie, pour veiller durablement sur leur patrimoine et contribuer
ainsi à la réalisation des projets qu’ils souhaitent conduire est
notre réponse à la confiance qu’ils nous accordent.
De la même manière, nous sommes redevables à l’égard de la
communauté luxembourgeoise, qui nous offre le cadre de notre
développement. Notre tradition de mécène, engagé depuis toujours dans la vie de la Cité, en est la contrepartie.
Ainsi, de tout temps, nous avons soutenu la scène musicale luxembourgeoise. Que ce soit comme partenaires de la production discographique de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, comme mécène au lancement des programmes «jeune
public» de la Philharmonie, ou aujourd’hui encore, comme partenaires fondateurs de la Fondation «EME – Écouter pour Mieux
s’Entendre».
Au nom de la Direction de la Banque de Luxembourg, je vous
souhaite une belle soirée et un excellent concert!
Luc Rodesch
Membre du Comité de Direction
Banque de Luxembourg
Un hommage à Bach
Gubaidulina: Offertorium
Steven Ledbetter (2002)
Dans Offertorium, un concerto pour violon composé en 1979–1980
pour Gidon Kremer, l’utilisation du «thème royal» de L’Offrande
musicale de Bach, orchestré à la manière de Webern, permet de
«réunir les deux personnalités de l’Histoire de la musique qui m’ont le
plus marquée», explique Gubaidulina.
La composition commence ainsi son voyage en territoire familier,
mais d’une manière originale et expressive. Sa structure, continue,
s’articule en trois parties nettement différenciées par le traitement
du thème. L’idée de départ de l’auteur était que «le thème s’offre
lui-même en sacrifice». On entend ce thème au début presque en
entier, il est seulement privé de sa dernière note, ré.
Le violon solo entre sur l’avant-dernière note du thème (mi), répondant au cor, et fait entendre un trémolo avec la note ­précédente, fa, situé à distance de demi-ton. L’omission du ré final dès
le départ est significative; un énoncé complet aurait amené la
musique à une conclusion avant même qu’elle ait commencé.
Au contraire, l’absence de la note finale ouvre la porte vers un
monde nouveau. Le soliste s’y engouffre, répétant inlassablement
le mi et le fa avant de prendre ce demi-ton comme point de départ d’une ample cantilène.
Dans chacune des variations qui suivent, le thème est tronqué
de deux notes supplémentaires – une au début, une à la fin –
jusqu’à être réduit à une seule note au point culminant. Chaque
variation repose mélodiquement et harmoniquement sur le dernier intervalle restant dans le thème après qu’une note en a été
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supprimée. Ainsi le thème s’offre progressivement en sacrifice.
Quand il a entièrement disparu, la seconde partie commence,
qui entretient moins de liens spécifiques avec le thème de Bach.
La dernière partie reconstruit le thème à partir du milieu, en sens
inverse; à la fin, l’énoncé intégral du violon solo se fait de même
en sens rétrograde – la partition est dans son ensemble «bâtie sur
l’idée de conversion», d’après l’auteur. Au cours d’une coda qui succède à cette destruction-reconstruction du thème, le soliste parvient enfin à un paisible ré, perché trois octaves au-dessus de celui omis dans l’exposition; ce ré est tenu jusqu’à la fin, dans une
calme extase, tandis que la sonorité orchestrale gagne en densité
et en intensité avant de s’éteindre complètement.
Traduit de l’anglais par Marc Desmet.
Reproduit du disque «Sofia Gubaidulina: Offertorium»,
Deutsche Grammophon 471 625-2 («echo 20/21»), 2002
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Sofia Gubaidulina
photo: F. Hoffmann La Roche
Gubaidulina, figure majeure de la musique
contemporaine russe
Encouragée par Chostakovitch à développer sa propre esthétique, en dépit de l’avis des autorités soviétiques qui la voyait engagée sur «une fausse piste», car ne répondant aux critères officiels, Sofia Gubaidulina se fait connaître en Occident au début
des années 1980 grâce à son premier concerto pour violon
Offertorium, créé en 1981, et à son dédicataire, le célèbre violoniste Gidon Kremer. Lors d’une interview accordée en 2011 au
Schwäbisches Tagblatt, Sofia Gubaidulina n’hésitait pas à affirmer: «Ce n’est pas exagéré de dire que cela m’a sauvée».
Considérée comme l’une des principales figures de la composition russe de l’après Chostakovitch, elle s’installe en 1992 près
de Hambourg où elle vit toujours aujourd’hui. Célébrée dans le
monde entier, celle qui incita John Cage à abandonner son chronomètre, outil utilisé lors de nombreuses performances, se dit
inspirée par Chostakovitch et Webern, autant que par la musique
de Bach auquel elle rend un hommage particulier dans Offertorium. Elle fêtera cette année son 85e anniversaire.
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Un hommage au
«dimanche sanglant»
Dmitri Chostakovitch: Symphonie N° 11
Frans C. Lemaire (2009)
Dmitri Chostakovitch (1906–1975) n’avait même pas quarante
ans lorsqu’à la fin de l’été 1945 il acheva sa Symphonie N° 9 sans
se douter que c’était la fin d’une époque créatrice. Mal accueillie,
en effet, parce que dénuée du patriotisme triomphaliste qu’on attendait à ce moment, elle figurera parmi les attendus de sa condamnation comme compositeur «formaliste», deux ans et demi
plus tard. Le symphoniste le plus officiel du régime soviétique ne
sera plus représenté au répertoire que par trois (N° 1, 5 et 7) de
ses neuf Symphonies, aussi cessera-t-il d’en ­composer. Seule la mort
de Staline, huit ans plus tard, l’y ramènera avec la Symphonie
N° 10 qui donnera beaucoup de fil à retordre aux idéologues de
la culture jusqu’à ce qu’une suggestion non dénuée d’ironie ne
mette tout le monde d’accord en la qualifiant de «tragédie optimiste».
C’était le début de l’ère Khrouchtchev avec les illusions du dégel
et la dénonciation des crimes staliniens mais les commémorations gardaient leurs droits, en particulier le 40e anniversaire en
1957 de la Révolution d’Octobre. C’était là une occasion à ne
pas laisser passer car génératrice de prix ex-Staline (devenus Lénine) dont Chostakovitch, resté suspendu d’enseignement aux
Conservatoires de Moscou et Leningrad, avait financièrement
fort besoin (c’est d’ailleurs ce qui arrivera en 1958 avec un Prix
Lénine de première catégorie). Sans grand enthousiasme, comme le montrent des lettres à son ami Isaac Glikman ou au jeune
compositeur Edison Denisov, il se met finalement à la tâche au
début de juillet 1957 après s’être installé dans la datcha de Komarovo sur le golfe de Finlande. Heureusement, Chostakovitch com9
posait très vite au point de s’en inquiéter en disant: «Je suis un
véritable graphomane.» Un graphomane de génie car le 4 août, la
partition, longue d’une heure, était déjà achevée, dotée d’un programme explicite, expérience qu’il ne répétera qu’une seule fois
avec la Symphonie N° 12 «1917» nettement moins réussie. La Symphonie N° 11 est donc la dernière grande symphonie de l’histoire
de la musique soviétique. Après avoir été forcé par Khrouchtchev
de se faire membre du parti en 1961, Chostakovitch rompra paradoxalement avec les sujets officiels, écrivant au contraire des
œuvres protestataires comme la Symphonie N° 13 «Babi Yar» ou
les derniers cycles mélodiques sur des textes qui ne laissent guère
de doute sur ses sentiments réels vis-à-vis du pouvoir.
Étant sans autre texte que les titres des mouvements, la Symphonie N° 11 appartient davantage à l’histoire qu’à l’idéologie, elle
célèbre le «dimanche sanglant» ainsi que les Russes désignent le
9 janvier 1905 (le 22 dans le calendrier grégorien) lorsque la troupe a tiré sur un cortège qui venait avec clergé et icônes remettre
une pétition au tsar. Celui-ci ne se trouvait même pas à SaintPétersbourg mais dans un de ses palais hors ville où il nota dans
son journal: «Un jour pénible, les soldats ont dû tirer… Mon Dieu comme tout cela est pénible et triste. Maman est arrivée, nous sommes allés à
la messe et nous avons déjeuné.» Pour évoquer ces événements, Chostakovitch a créé une partition unique en son genre qui est à la
fois une symphonie structurée en quatre mouvements et un poème symphonique se déroulant comme une musique de film car
elle doit être jouée sans interruption. Enfin, elle forme en même
temps une véritable anthologie de chants révolutionnaires parfois
fort anciens. Un recueil avait été publié à Leningrad en 1950
sous le titre La poésie révolutionnaire de 1870 à 1917 et Chostakovitch en avait fait usage, l’année suivante, pour écrire un cycle
pour chœur a cappella, Dix poèmes sur des textes de poètes révolutionnaires op. 88. Il était donc bien armé pour traiter un tel sujet mais
sous la forme de tableaux symphoniques cette fois.
«La place du palais»
La symphonie s’ouvre dans un climat glacial: à travers un voile
de longues tenues aux cordes, ponctuées par les harpes, puis par
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www.chostakovitch.org
Dmitri Chostakovitch, 1952
les battements sourds et menaçants des timbales, se fait bientôt
entendre la sonnerie lointaine d’une trompette, car il n’y a pas
de palais impérial sans caserne. Cette atmosphère d’attente se prolonge durant cinq minutes jusqu’à ce que les flûtes exposent la
mélodie d’un ancien chant révolutionnaire («Sluchai! Écoutez! La
conscience des tyrans est plus noire que la nuit», 1864). Celui-ci est repris aux trompettes et aux cors avant de céder la place à une seconde mélodie d’un chant de la même époque («Le prisonnier»,
1857). Après cette mise en place du décor, le drame s’annonce.
«Le 9 janvier»
Le sixième Poème révolutionnaire op. 88 portait déjà le même titre
et l’on retrouve ici deux de ses mélodies: la première provient
d’un hymne au tsar lui demandant de voir combien ses ministres
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Les troupes du tsar devant le Palais d’Hiver à Saint-Pétersbourg, 9 janvier 1905
Bundesarchiv Bild 183-S01260
rendent insupportable la vie d’un peuple sans défense. Chostakovitch en fait un usage remarquable en l’utilisant à la fois comme
accompagnement ondoyant aux cordes et comme thème principal, joué en double durée aux clarinettes et bassons. Ce thème
est répété d’une façon obsessionnelle dans trois épisodes successifs (deux tragiques entourant un plus calme aux cordes ­et timbales) tandis qu’apparaît aux cuivres la seconde mélodie sous la forme de deux phrases de sept notes en tierces. Faisant songer à un
choral, ce motif hymnique va devenir une sorte de leitmotiv vengeur et triomphant à la fois qui traverse toute la Symphonie jusqu’à l’impressionnante coda finale. Lorsqu’après le second épisode tragique, l’orchestre s’arrête sur un dernier ­martèlement des
timbales, on retrouve soudainement l’atmosphère glacée de La
place du palais marquée par des pizzicati des cordes. Un hymne
s’élève aux bois à la façon d’un chœur orthodoxe évoquant le
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cortège qui s’avance pour remettre sa supplique. Une trompette
rappelle la présence de la troupe et soudain la ­fusillade éclate,
admirablement imitée par le crépitement du tambour et le fugato des cordes. Une musique panique d’une violence inouïe mène
la symphonie au niveau du cri. Lorsque l’horreur cesse enfin, on
retombe brusquement dans le climat glacé de la place jonchée
maintenant des victimes de la fusillade. Divisées en huit groupes,
les cordes jouent en trilles, comme en tremblant, les motifs qu’on
avait entendus au début de la symphonie, tandis que la trompette s’éloigne avec la troupe meurtrière. Des pizzicati marquent le
début du troisième mouvement.
«Mémoire éternelle»
Le chant funèbre joué par les altos est bien connu: il a accompagné à la fosse commune les 184 victimes de la Révolution de février 1917 et Chostakovitch, âgé alors de dix ans, avait assisté à
cette cérémonie avec ses parents. Aussi en a-t-il déjà fait usage
dans deux musiques de film, La Jeunesse de Maxime en 1934 et Le
Grand Citoyen sur la vie de Kirov en 1939. Cette longue mélodie
est marquée par le retour régulier de quatre notes descendantes
que Chostakovitch exploite ensuite séparément en les accompagnant de sombres accords aux cuivres. Un nouveau chant a­ pparaît
alors dans le registre lumineux et tendre des violons mais il s’amplifie sur un martèlement continu des timbales: la colère n’est jamais loin et le thème du choral revient comme un défi. Après un
bref rappel du chant aux altos, la Révolution éclate.
«Le tocsin»
Les chants révolutionnaires se succèdent en un véritable tourbillon: «Honte à vous tyrans enragés», «En avant, camarades», «Le soleil
de la liberté», et même «La Varsovienne» («C’est un jour de sang et de
gloire»), célèbre chant révolutionnaire polonais de 1893 devenu
très populaire en Union soviétique et aussi comme chant des brigades en Espagne en 1936, des partisans grecs en 1941. Arrivée à
un point culminant, cette anthologie révolutionnaire laisse la place à un rappel dramatique du second mouvement («Le 9 janvier»)
puis, une fois encore en brusque contraste, le calme angoissé du
premier mouvement («La place du palais»). Le thème de choral
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Ilya Iefimovitch Repine: L’Enterrement rouge, 1905–1906
revient sous la forme d’un long monologue du cor anglais accompagné par les cordes en sourdine et la ponctuation des harpes
ainsi que des pizzicati. De grands coups de gong annoncent la
coda: sur le thème du deuxième mouvement utilisé à nouveau
en accompagnement, s’élève le motif de choral dans une progression extraordinaire. Ponctué par les cloches, un ultime paroxysme sonore d’une violence incroyable semble devoir tout emporter dans son déferlement vengeur.
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Szenen einer Beziehung
Zu Sofia Gubaidulina und Dmitri Schostakowitsch
Marco Frei
Für Sofia Gubaidulina war Dmitri Schostakowitsch nicht einfach
ein Vorbild, sondern eine geistig-moralische Instanz. Damit spielt
die 1931 im tatarischen Tschistopol geborene Komponistin, die
1952 nach Moskau übersiedelte und seit 1992 bei Hamburg lebt,
auch auf den sozialen Kontext in der damaligen Sowjetunion
an. «Wir sind zu einer Zeit aufgewachsen, als alles um uns herum eine
einzige endlose Frage war», bekennt sie in einem Interview mit der
Musikpublizistin Elizabeth Wilson. Ihre ­Generation sei besessen
gewesen, Fragen zu stellen, weil es damals keinerlei Informationen gegeben habe – von der Politik bis zur Kunst.
Geistige Integrität
«Die wüsten Angriffe auf die Literatur und Musik in den späten 1940er
Jahren haben uns verstört», verrät sie. Heute sei es schwierig sich
vorzustellen, was ein junger Mensch in einer solchen Situation
fühlt. «Stellen Sie sich vor, sie sind 14 oder 15 Jahre alt. Sie ent­decken
für sich mit Freude ein bestimmtes Werk von Schostakowitsch, und plötzlich ist dieses Werk ‹verdächtig›, sogar ‹gefährlich›. Man wird zurückgelassen mit drängenden Fragen, und es gibt nirgends irgend­eine Antwort.
Und die Fragen wuchsen, als unsere Väter verhaftet wurden. Wir wussten
sicher, dass sie bemerkenswerte, ehrenhafte Männer waren; jetzt wurden
sie verhaftet.»
Alle hätten gewusst, dass Grauenvolles vor sich ging, aber: «Niemand wusste, warum es geschah.» Von einem «Albtraum» spricht
Gubaidulina, der viele verrückt gemacht habe – auch sie selbst.
«Russland erlebte eine psychologische Katastrophe.» In dieser Zeit sei
Schostakowitsch zu einer «Identifikationsfigur» avanciert, weil
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Reiterstandbild Peters des Großen in Sankt Petersburg
photo: Alex ‹Florstein› Fedorov
Im Zeichen Peters des Großen – die alte Hauptstadt
Der legendäre Zar – neben Iwan dem Schrecklichen, ist Peter
der Große (1672–1725) als aufgeklärter Monarch wohl der Inbegriff des Herrschers übers russische Zarenreich. Da ist es für
manchen gar keine Frage, dass die Hauptstadt dieses Zarenreiches wohl nach eben diesem Herrscher benannt gewesen sein
muss. Doch eigentlich war dieser es, der ihr – wohlgemerkt
nicht nach sich selbst, sondern nach seinem Schutzheiligen –
den Namen Sankt Petersburg gab. Es geht also um den Apostel
Simon Petrus. Dafür waren die zahlreichen Namensänderungen
dann tatsächlich politisch motiviert: Nach dem Ausbruch des
Ersten Weltkrieges hieß die Metropole kurzzeitig Petrograd
(Peterstadt) – sie sollte keinen deutschen Namen mehr führen.
Nach dem Tode Lenins wurde sie 1924 kurzerhand in Leningrad
(Leninstadt) umbenannt. Gerade durch diese Umbenennung
wurde die Vorstellung genährt, dass es ursprünglich der Zar
gewesen sei, nach dem die Stadt vormals geheißen hatte,
zumal diesem dort ja auch eines der imposantesten Reiterdenkmäler überhaupt gesetzt wurde. 1991 wurde die Stadt im Zuge
einer Volksabstimmung in Sankt Petersburg zurückbenannt.
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er das Leid der Menschen verstanden habe. «Mit seiner jugendlichen Verletzbarkeit erlebte er Dinge in derselben Art wie wir», so
­Gubaidulina. «Er war die Person, von der junge Menschen Antworten
zu erhalten hofften.» Seine Musik erreiche deswegen ein großes
Publikum, weil er es vermocht habe, seinen eigenen Schmerz zu
einem universellen, weltweit begreifbaren Schmerz zu transformieren.
Seine Konzerte seien nicht nur musikalische Ereignisse gewesen,
sondern von politischer Bedeutung. In diesem Sinn gehöre er
zur «russischen Tradition des Humanismus und des Humanitären».
«Wir haben neuesten Werken von Schostakowitsch gelauscht in höchster
Erwartung.» Umso bedeutsamer war für Gubaidulina der erste
persönliche Austausch mit Schostakowitsch Ende der 1950er
Jahre, damals, in ihrem fünften Jahr am Moskauer Konservatorium – vermittelt durch den Schostakowitsch-Schüler Nikolai
Peiko. Sie zeigte ihm eine «jugendliche Symphonie».
«Was mich am meisten bewegte, war eine Aussage: ‹Sei du selbst. Fürchten Sie sich nicht davor, Sie selbst zu sein. Ich wünsche mir für Sie, dass
Sie Ihren eigenen, inkorrekten, falschen Weg weitergehen›.» Dieser Satz,
zugleich ein Seitenhieb auf die damalige Kulturpolitik, habe ihr
ganzes Leben verändert, so Gubaidulina. «Ich bin Schostakowitsch
unendlich dankbar für diese Worte. Ich habe sie in jenem Moment gebraucht und habe mich durch sie bestärkt gefühlt. Ich habe nichts mehr
gefürchtet, kein Scheitern und keine offizielle Kritik. Ich war nun in der
Lage, meinen eigenen Spuren zu folgen.»
Gubaidulinas Offertorium
Diese «eigene Spur», Gubaidulians «falscher Weg», speist sich ganz
wesentlich aus Schostakowitschs grundsätzlichem Ethos, subtile,
auch subversive Botschaften und Bekenntnisse zu komponieren.
In den 1960er Jahren, als das kulturelle Klima in der Sowjetunion
etwas auftaute, hat Gubaidulina zudem durch den Webern-Schüler
Philipp Hersovici die westliche Moderne kennen gelernt – allen
voran Anton Weberns radikale Reduktion und Fragmentierung
der Mittel.
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photo: F. Hoffmann La Roche
Sofia Gubaidulina
Auch die stilistisch vielfältige, oftmals zitathafte Polystilistik
ihres Weggefährten Alfred Schnittke wurde ein wichtiger Bezugspunkt.
Überdies hat sich Gubaidulina frühzeitig mit westlichen, geräuschhaften Hörmusiken beschäftigt, die die Wahrnehmung schärfen
und das Bewusstsein weiten – allen voran Luigi Nono und
Helmut Lachenmann. Auch György Kurtág oder Maxwell Davies
rechnet sie zu ihrem Kosmos wie auch die «neue spirituelle Einfachheit» von Arvo Pärt. All diese Inspirationen finden sich auch
im Violinkonzert Offertorium von 1980/1982, das G
­ ubaidulina
1986 einer Revision unterzog. Mit diesem Werk, das sie für
Gidon Kremer komponiert hatte, gelang ihr der Durchbruch im
Westen – zumal Kremer das Werk beharrlich und engagiert in
allen wichtigen Musikmetropolen auf das Programm setzte.
Gubaidulinas Bekenntnisse und Botschaften sind vielfach religiös
oder spirituell gefärbt. «Ich habe das Gefühl, als würde ich ständig meine
Seele durchwandern», verrät sie in Gesprächen. In Offertorium ist
diese Seelenwanderung eng verwoben mit dem geistig-religiösen
Erbe Johann Sebastian Bachs. Tatsächlich bildet das «Königliche
Thema» aus dem Musikalischen Opfer BWV 1079 den zentralen
Dreh- und Angelpunkt des Werks – «königlich» deswegen, weil
Bach dieses Thema 1747 von Friedrich dem Großen vorgesetzt
bekam, um es sodann kontrapunktisch zu verdichten.
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In den drei Teilen des Violinkonzerts Offertorium führt auch
Gubaidulina dieses «Königliche Thema» durch, wobei es im Verlauf des Werks seine Gestalt ändert. «Der erste Teil steht im Zeichen
des sich auflösenden Themas», kommentiert die Komponistin. «Im
zweiten fehlt generell eine thematische Bindung», womit Gubaidulina
zugleich eine Art höhere Wahrheit verlebendigen möchte, nämlich: «Du kannst nicht wiedergeboren werden, ehe du nicht gestorben bist.»
Demzufolge beinhalte der dritte Teil schließlich das «Wachsen des
neuen Themas und seine Schlussdurchführung», konkret in Gestalt
eines «Krebsgangs von Thema 1»; das «Königliche Thema» erklingt also rückwärts.
Überdies arbeitet Gubaidulina mit Kontrastbildungen, eruiert
Spieltechniken und die Rhythmik, um zugleich um eine Ausgewogenheit zwischen Form, Gehalt und Zeitrelation zu ringen.
Den Klang in Raum und Zeit atmen und wirken lassen: Um
dieses Hörerlebnis geht es generell im Schaffen Gubaidulinas.
Sie selbst spricht von einem «sonoristischen Raum». «Für mich ist
die musikalische Form etwas Geistiges, in ihr vollzieht sich die Verwandlung der musikalischen Materie zu einem Symbol», erklärt sie 1996.
«Das Symbol wiederum ist die Offenbarung einer höheren Realität: die
Projektion von großer Vieldeutigkeit in einem Raum mit einer geringeren
Anzahl von Dimensionen.»
Diese Vielzahl werde zur Einzahl, so Gubaidulina weiter. «Um
das zu erreichen, muss die Vertikale des multidimensionalen göttlichen
Sinns die Horizontale der Zeit kreuzen.» Denn die «Verwandlung der
Zeit» ist für Gubaidulina das wichtigste Ziel eines Kunstwerks,
womit sie die kritische Haltung eines bewussten Wahrnehmens
meint. «Der Mensch hat diese andere Zeit – die Zeit des Verweilens
der Seele im Geistigen – in sich. Doch kann sie verdrängt werden durch
unser alltägliches Zeiterleben.» Hiergegen setzt auch das Violinkonzert Offertorium ein Zeichen, ihm folgte 2006/2007 ein weiteres –
uraufgeführt von Anne-Sophie Mutter. «In tempus praesens» heißt
es folgerichtig.
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Der Rote Platz in Moskau
photo: Sebastian Schreiber
Wo selbst die Plätze rot sind – die neue Hauptstadt
Ironie des Schicksals oder ein klassisches historisches Missverständnis? Es soll Menschen geben, die glauben, dass der
berühmte Rote Platz in Moskau eine symbolträchtige Schöpfung der Sowjetmacht war, die Moskau zu ihrer Hauptstadt und
den auf dem Platz befindlichen Kreml zum Machtzentrum eines
gewaltigen und per se wohl unbeherrschbaren Landes machen
wollte. Zumindest in einem Punkt liegen diese Leute nicht falsch:
In der Tat waren es vielschichtige strategische Erwägungen, die
die russischen Revolutionäre 1918 dazu bewogen, Moskau zur
Hauptstadt des Imperiums zu machen. Aber das ist auch schon
alles. Der eindrucksvolle Platz, der dem System als Paradezentrum diente, hat eine viel ältere Geschichte. Und was die
Farben der Mauern betrifft, so stimmt es zwar, dass die ursprünglich weiß war. Ihren auffällig roten Anstrich erhielt die
Kreml-Befestigung aber schon im 19. Jahrhundert. Doch wirklich
hat sich das Wahrzeichen Moskaus im Laufe seiner Geschichte
vom 17. Jahrhundert an vom «schönen» zum «roten» Platz
gewandelt. Die Gründe dafür sind etymologischer Natur: Anfänglich wurde der repräsentative Ort als «schöner Platz» (Krasivaja
Ploschadj) bezeichnet. Alltagssprache und Sprachabschleifungen machten daraus schließlich einen «roten Platz» (Krasnaja
Ploschadj).
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Dmitri Schostakowitsch auf einer Photographie aus dem Jahre 1956
Zu Schostakowitschs Symphonie N° 11 «Das Jahr 1905»
Dagegen ist die kritische Haltung Schostakowitschs bisweilen unmittelbar von aktuellem Zeitgeschehen geprägt, um es ins universell Gültige, Zeitlose zu transformieren. Für diese H
­ altung steht
exemplarisch auch die Symphonie N° 11 von 1957. Der Untertitel
«Das Jahr 1905» suggeriert eine Programmmusik, die überdies linientreu die Wirklichkeit und das Geschichtsverständnis der Partei
widerzuspiegeln scheint – ganz im Sinne des ­Sozialistischen Realismus. In jenem Jahr nämlich, im Januar 1905, kommt es zu
einem «Blutigen Sonntag». Vor dem Winterpalais werden friedliche
Demonstranten von Truppen des Zaren niedergeschossen.
Die offizielle sowjetische Geschichtsschreibung pries dieses Ereignis als Vorwehen der großen Revolution von 1917. Schostako26
photo: Adrian Mehner
Mehr als nur nahrhaft
Pelmeni, der Inbegriff russischer Küche
«Russische Teigtaschen» oder «sibirische Nudeln» – egal
wie man sie nun umschreiben will, Pelmeni sind für viele
der Inbegriff der russischen Küche. Und in der Tat: sowohl
ihre Herstellung als auch ihre Geschichte verraten einiges
über die Kultur. Nahrhaft sind sie. Ihre Herstellung ist einfach, aber langwierig. Sie lassen sich wunderbar auf Vorrat
produzieren und sich einerseits als einfache Speise mit Essig
oder scharfem Senf verzehren, schmecken mit saurer Sahne
und Gewürzen, andererseits können sie aber auch mit ausgesuchten Beilagen verfeinert werden.
Legenden ranken sich um die Teigtaschen – beispielsweise,
dass man das Fleisch in Teig verpackte, damit es von wilden
Tieren nicht so schnell entdeckt werden konnte, wenn man
die Vorräte im sibirischen Eis konservierte. Vielfältige Traditionen sind mit ihnen verbunden: Eine Überraschung in die
letzte Pelmeni einer Ladung zu packen zum Beispiel. Wer
sie findet, dem wird Glück zuteil – Reichtum, wenn es eine
Münze ist; Liebe bei einem Zuckerstück…
Dass eine Redensart besagt, um Pelmeni zu kochen,
solle man viele Freunde einladen, ist eine mehr als weise
Empfehlung. Denn, macht man die Herstellung nicht zum
Bestandteil des geselligen Kults, ist Frustration nicht ausgeschlossen…
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Zutaten
Für den Teig:
3 Tassen Mehl; 1 Teelöffel Salz; 3 Eier;
1/3 Tasse warmes Wasser
Für die Füllung:
250 g Hackfleisch vom Rind; 250 g Hackfleisch vom
Schwein; 1 Zwiebel; Salz; Pfeffer; Gewürze nach
Geschmack
Herstellung des Teigs
Mehl und Salz in eine Schüssel sieben. Eine Mulde bilden
und die Eier und das Wasser hinzufügen. Den Teig auf einer
bemehlten Oberfläche mit den Händen so lange kneten,
bis er zusammenhält. Abdecken und eine Stunde stehen
lassen.
Zubereitung der Füllung
Das Fleisch, die sehr klein gehackte Zwiebel, Salz und
Gewürze mischen, bis eine sämige Masse entsteht.
Formen der Pelmeni
Den Teig dünn (ein bis zwei Millimeter) ausrollen. Mit einem
Glas Kreise (Durchmessers sechs bis acht Zentimeter) ausstechen. In die Mitte eines jeden Kreises ein Bällchen der
Fleischfüllung legen; die Kreise in der Mitte falten und über
die Füllung ziehen; an den Rändern fest zusammendrücken.
Dann den entstandenen Halbkreis nochmals hälftig falten
und die Ecken wiederum zusammendrücken.
Kochen
Einen großen Topf Salzwasser zum Kochen bringen; die
Pelmeni einzeln hineinlegen. Es empfiehlt sich, die Pelmeni
in kleinen Portionen zu kochen, damit sie nicht aneinander
kleben. Etwa fünf Minuten kochen lassen, bis die Teigtaschen aufsteigen. Abtropfen lassen. Garnieren und servieren oder die Vorräte einfrieren.
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witschs symphonisches «Jahr 1905» wurde bei der Uraufführung
1957 prompt als offizielle Huldigung zum 40. Jahrestag der Oktoberrevolution gedeutet, zumal alle vier Sätze programmatische
Titel tragen und überdies zahllose Revolutionslieder wortlos zitiert werden. Nicht zuletzt greift Schostakowitsch Themen aus
seinen Zehn Chorpoemen nach Revolutionsgedichten op. 88 auf sowie
die Beerdigungsszene aus seiner Musik zum Film Der große Staatsbürger von Friedrich Markowitsch Ermler aus dem Jahr 1939.
Im Kopfsatz «Schlossplatz» erklingt der religiöse Bittgesang «Herr,
erbarme dich unser!», auf welches das Revolutionslied «Gib acht!»
folgt. «Wie die Tat des Verräters, wie das Gewissen des Tyrannen, so finster ist die Herbstnacht», lautet der Text. «Schwärzer als jene Nacht erhebt sich aus dem Nebel das Gefängnis, wie ein dunkles Gespenst.»
Dieser Gehalt wird zusätzlich geschärft durch das alte russische
Kerkerlied «Der Gefangene»: «Finster ist die Nacht, nütze die Minuten; doch die Gefängnismauer ist ehern.» Zu recht betont Karen Kopp,
dass der erste Satz um die Themen Nacht und Gefängnis kreist.
Musikalisch wird die nächtliche, umdüsterte Atmosphäre zusätzlich verdichtet, indem Schostakowitsch den Satz mit einem ähnlich filigranen Streicherklang anheben lässt, wie ihn bereits Gustav
Mahler zu Beginn seiner Symphonie N° 1 kreiert – dort als Erwachen der Natur.
Es folgt der zweite Satz «9. Januar», der thematisch auf «Heißa Du,
Väterchen Zar» sowie «Entblößt die Häupter» basiert. Letzteres erscheint nach der sogenannten «Erschießungsepisode», also die gewaltvolle Niederschlagung des Aufstands, dargestellt durch umfangreiches Schlagwerk.
Vertrauen, Hoffnung und blutige Enttäuschung sind hier die Themen, wohingegen im dritten Satz die Trauer und Hoffnung auf
Freiheit überwiegen. Es erklingt das Revolutionslied «Sei gegrüßt,
der Freiheit ungezwungenes Wort». Weitaus bedeutsamer ist jedoch
der berühmte Trauerchoral «Untersterbliche Opfer», der ursprünglich 1878 entstanden ist. «Ihr kämpftet und starbet für kommendes
Recht, wir aber, wir trauern der Zukunft Geschlecht», lautet die zentrale Botschaft. Neben Schostakowitsch war es in der Kunstmusik
30
auch der Münchner Komponist Karl Amadeus Hart­mann, der in
seinem Violinkonzert Concerto funèbre diesen Trauerchoral zitiert.
Damit gedachte Hartmann 1939 des Einmarschs deutscher Truppen in Polen, der den Zweiten Weltkrieg einläutete. Zwar ging
Hartmann als Nazigegner nicht ins Exil, wählte aber für sich
die innere Emigration. In der Elften von Schostakowitsch wird
hingegen mit dem Trauerchoral vollends deutlich, dass es um die
Entlarvung der grausamen Kontinuität der russischen Geschichte
geht – von der Zarenzeit bis in die sowjetische Gegenwart. Diese
Deutung wird zusätzlich durch das «Sturmgeläut» des Finalsatzes
bestärkt. Hier erklingen die Lieder «Wütet nur, Tyrannen» sowie
die polnische Arbeiter-Marseillaise «Warschawjanka», die von
Freiheit und Völkerbefreiung kündet.
Für Detlef Gojowy steht fest, dass die Elfte auch die blutige Niederschlagung des Aufstands in Ungarn durch sowjetische Truppen im Herbst 1956 reflektiert – eine Interpretation, die indirekt
von Schostakowitsch bekräftigt wird. Seine Elfte betrachtete dieser
lange als die Symphonie, die bis dahin am meisten von Modest
Mussorgsky geprägt sei. Tatsächlich zitiert das Glockengeläut in
der Coda des letzten Satzes die «Krönungsszene» aus Mussorgskys
russischer Volksoper Boris Godunow nach Alexander Puschkin –
ein Werk, das Schostakowitsch 1939/1940 neuorchestriert hatte.
Shakespearehaft werden in dieser Oper Macht und Machtmissbrauch als universelle Leit(d)-Motive des Menschengeschlechts
durchgeführt. Umso größer war die Enttäuschung unter den russischen Künstlern und Intellektuellen, als Schostakowitsch 1960, drei
Jahre nach der Uraufführung der Elften, der K
­ ommunistischen
Partei beitrat. Auch Gubaidulina war damals entsetzt, um später
ihr Urteil zu revidieren. Heute ist bekannt, dass Schostakowitsch
zu diesem Schritt regelrecht genötigt wurde und an Selbstmord
dachte. Als «persönliches Requiem» komponierte er 1960 das Streichquartett N° 8.
33
Orchestre Philharmonique
du Luxembourg
Gustavo Gimeno
Directeur musical
Konzertmeister
Philippe Koch
Haoxing Liang
Premiers violons /
Erste Violinen
Fabian Perdichizzi
Nelly Guignard
NN
Michael Bouvet
Irène Chatzisavas
Yulia Fedorova
Andréa Garnier
Silja Geirhardsdottir
Jean-Emmanuel Grebet
Attila Keresztesi
Na Li
Darko Milowich
Angela Münchow-Rathjen
Damien Pardoen
Fabienne Welter
NN
Seconds violons /
Zweite Violinen
Osamu Yaguchi
Matthieu Handtschoewercker
NN
Mihajlo Dudar
Sébastien Grébille
Quentin Jaussaud
Marina Kalisky
Valeria Pasternak
Jun Qiang
Ko Taniguchi
Gisela Todd
Xavier Vander Linden
34
Rhonda Wilkinson
Barbara Witzel
NN
Altos / Bratschen
Ilan Schneider
Dagmar Ondracek
Kris Landsverk
Pascal Anciaux
Jean-Marc Apap
Olivier Coupé
Aram Diulgerian
Claire Foehr
Bernhard Kaiser
Olivier Kauffmann
Utz Koester
Petar Mladenovic
Violoncelles / Violoncelli
Aleksandr Khramouchin
Ilia Laporev
Niall Brown
Xavier Bacquart
Vincent Gérin
Sehee Kim
Katrin Reutlinger
Marie Sapey-Triomphe
Karoly Sütö
Laurence Vautrin
Esther Wohlgemuth
Contrebasses / Kontrabässe
Thierry Gavard
Choul-Won Pyun
Dariusz Wisniewski
Gilles Desmaris
Gabriela Fragner
André Kieffer
Benoît Legot
Isabelle Vienne
Flûtes / Flöten
Trompettes / Trompeten
Etienne Plasman
Markus Brönnimann
Hélène Boulègue
Christophe Nussbaumer
Adam Rixer
Simon Van Hoecke
Isabelle Marois
Niels Vind
Hautbois / Oboen
Trombones / Posaunen
Fabrice Mélinon
Philippe Gonzalez
Anne-Catherine Bouvet-Bitsch
Olivier Germani
Gilles Héritier
Léon Ni
Guillaume Lebowski
Clarinettes / Klarinetten
Olivier Dartevelle
Jean-Philippe Vivier
Bruno Guignard
Emmanuel Chaussade
Bassons / Fagotte
David Sattler
Etienne Buet
François Baptiste
Stéphane Gautier-Chevreux
Cors / Hörner
Miklós Nagy
Leo Halsdorf
Kerry Turner
Marc Bouchard
Patrick Coljon
Mark Olson
Trombone basse / Bassposaune
Vincent Debès
Tuba
Csaba Szalay
Timbales / Pauken
Simon Stierle
Benjamin Schäfer
Percussions / Schlagzeug
Béatrice Daudin
Benjamin Schäfer
Klaus Brettschneider
Harpe / Harfe
Catherine Beynon
35
Interprètes
Biographies
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Gustavo Gimeno Directeur musical
L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) incarne la vitalité culturelle de ce pays à travers toute l’Europe depuis ses
débuts éclatants en 1933 sous l’égide de Radio Luxembourg
(RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné par l’État. Il entre en
2005 en résidence à la Philharmonie Luxembourg, une salle parmi les plus prestigieuses d’Europe avec laquelle il forme une
seule entité depuis janvier 2012.
L’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité.
L’acoustique exceptionnelle de la Philharmonie Luxembourg, vantée par les plus grands orchestres, chefs et solistes du monde,
les relations de longue date de l’orchestre avec des maisons et
festivals de prestige, ainsi que la collaboration intensive de l’orchestre avec des personnalités musicales de premier plan contribuent à cette réputation. C’est ce dont témoigne par exemple
la liste impressionnante des prix du disque remportés ces dernières années pour une vingtaine d’enregistrements (Grand Prix
Charles Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de
l’Académie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding, BBC
Music Choice, ainsi que plusieurs Diapasons d’Or, Chocs du
Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10, parmi bien d’autres distinctions).
La saison 2015/16 est marquée par les débuts de Gustavo Gimeno
en tant que huitième directeur musical de l’OPL (après Henri
36
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
photo: Johann Sebastian Hänel
Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager, David
Shallon, Bramwell Tovey et Emmanuel Krivine). Outre le répertoire classique et romantique, la musique des 20e et 21e siècles occupe une place importante dans la programmation de l’orchestre: des œuvres d’Olivier Messiaen, Wolfgang Rihm, Helmut
Lachenmann, Luciano Berio, Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio
Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois Zimmermann, Georges
Lentz, Philip Glass, Michael Jarrell, Arthur Honegger et bien
d’autres, sont régulièrement interprétées par l’orchestre qui a,
par ailleurs, enregistré l’intégrale de l’œuvre orchestrale de Iannis Xenakis.
Cette diversité se reflète également dans la variété des formats
de concerts, tel «Aventure+», et des manifestations auxquelles
l’OPL participe: productions lyriques au Grand Théâtre de Luxembourg, ciné-concerts tels que «Live Cinema» avec la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, soirées «Pops at the Phil» avec
des stars telles que Patti Austin, Kurt Elling, Ute Lemper, Maurane, Gregory Porter, Dionne Warwick ou Angélique Kidjo, concerts en plein air avec des groupes de jazz ou de rock lors de la
Fête de la Musique, etc.
37
On compte parmi les partenaires musiciens de la saison
2015/16, les solistes Pierre-Laurent Aimard, Kit Amstrong, Alena
Baeva, Cameron Carpenter, Stefan Dohr, Isabelle Faust, Gilberto
Gil, Anja Harteros, Leonidas Kavakos, Johannes Moser, Ann
Petersen, Mikhail Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin,
Edicson Ruiz, Frank Peter Zimmermann et Jean-François Zygel
ou encore les chefs Pierre Cao, Carl Davis, Leopold Hager,
Timothy Henty, Eliahu Inbal, Richard Kaufman, Emmanuel Krivine,
Andris Nelsons, Emilio Pomàrico, Adrian Prabava, Jamie Phillips,
Roberto Rizzi Brignoli, Case Scaglione, Clemens Schuldt, Lahav
Shani, Alexander Shelley, Stefan Soltesz, Maxime Tortelier, Juraj
Valčuha, Christian Vásquez et Gast Waltzing.
Un répertoire et un public très larges, l’estime de musiciens de
très haut vol – à ces points communs de l’OPL avec la Philharmonie Luxembourg, s’en ajoute un autre: l’importance accordée
à une médiation musicale innovante, à destination des enfants et
adolescents, mais aussi des adultes. Depuis 2003, l’orchestre
s’engage par des concerts et des ateliers pour les scolaires, les
enfants et les familles, la production de DVD, des concerts dans
les écoles et les hôpitaux. Il fait participer des classes à la préparation de concerts d’abonnements et offre également, dans
le cadre du cycle «Dating:», la possibilité de découvrir la musique
d’orchestre en compagnie de présentateurs de renom tel JeanFrançois Zygel.
En accord avec son pays, le Grand-Duché du Luxembourg, l’OPL
s’ouvre à l’Europe et sur le monde. L’orchestre avec ses 98 musiciens, issus d’une vingtaine de nations (dont les deux tiers
viennent du Luxembourg ou des pays limitrophes: France, Allemagne et Belgique) affirme sa présence dans la Grande Région
par un large éventail de concerts et d’activités. Invité régulier de
nombreux centres musicaux européens, ainsi qu’en Asie et aux
États-Unis, les tournées mèneront l’OPL en France, Allemagne
et aux Pays-Bas en 2015/16. Les concerts de l’OPL sont régulièrement retransmis par la radio luxembourgeoise 100,7 et diffusés sur le réseau de l’Union européenne de radio-télévision
(UER).
38
L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture du GrandDuché et soutenu par la Ville de Luxembourg. Ses partenaires
sont la BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, CACEIS,
Mercedes Benz et POST Luxembourg. Depuis décembre 2012,
l’OPL bénéficie de la mise à disposition par BGL BNP Paribas
du violoncelle «Le Luxembourgeois» de Matteo Goffriller
(1659–1742).
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Gustavo Gimeno Chefdirigent
Das Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) verkörpert
als Orchester des Großherzogtums einen sehr lebendigen Teil
der kulturellen Tradition seines Landes. Schon seit seinen glanzvollen Anfängen 1933 bei Radio Luxemburg (RTL) ist das 1996
in staatliche Trägerschaft übernommene Orchester europaweit
präsent. Seit der Eröffnung der Philharmonie Luxembourg 2005,
mit der es seit Beginn 2012 eine gemeinsame Einheit bildet, ist
das OPL in einem der herausragenden Konzerthäuser Europas
beheimatet.
Die von den größten Orchestern, Dirigenten und Solisten der
Welt geschätzte Akustik seiner Residenz, die lange Verbundenheit mit zahlreichen renommierten Häusern und Festivals sowie
die intensive Zusammenarbeit mit herausragenden Musikerpersönlichkeiten haben zum Ruf einer besonders eleganten
Klangkultur des OPL beigetragen. Das bezeugt nicht zuletzt die
beeindruckende Liste der Auszeichnungen für die über 20 im
Laufe der letzten Jahre erschienenen CDs (Grand Prix Charles
Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de l’Académie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding, BBC
Music Choice sowie mehrfach Diapason d’Or, Choc du Monde
de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10 u.v.a.).
Die Saison 2015/16 ist geprägt durch den Beginn der Zusammenarbeit mit Gustavo Gimeno als achtem Chefdirigenten des
Orchesters (nach Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment,
39
Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey und Emmanuel
Krivine). Über das große romantische und klassische Repertoire
hinaus setzt sich das OPL intensiv auch mit Musik des 20. und
21. Jahrhunderts auseinander, beispielsweise mit Werken von
Iannis Xenakis (Gesamteinspielung der Orchesterwerke), Olivier
Messiaen, Wolfgang Rihm, Helmut Lachenmann, Luciano Berio,
Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber,
Bernd Alois Zimmermann, Georges Lentz, Philip Glass, Michael
Jarrell, Arthur Honegger u.v.a.
Auch Konzertformate wie «Aventure+», regelmäßige Opernproduktionen am Grand Théâtre de Luxembourg, Filmkonzerte
wie «Live Cinema» mit der Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, «Pops at the Phil» mit Stars wie Patti Austin, Kurt Elling,
Ute Lemper, Gregory Porter, Dionne Warwick, Maurane oder
Angélique Kidjo, Open-Air-Auftritte mit Jazzgruppen und Rockbands bei der Fête de la Musique u.v.a. zeigen die Vielseitigkeit
des OPL.
Zu den musikalischen Partnern in der Saison 2015/16 zählen
u.a. die Solisten Pierre-Laurent Aimard, Kit Amstrong, Alena
Baeva, Cameron Carpenter, Stefan Dohr, Isabelle Faust, Gilberto
Gil, Anja Harteros, Leonidas Kavakos, Johannes Moser, Ann
Petersen, Mikhail Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin,
Edicson Ruiz, Frank Peter Zimmermann und Jean-François Zygel
sowie die Dirigenten Pierre Cao, Carl Davis, Leopold Hager,
Timothy Henty, Eliahu Inbal, Richard Kaufman, Emmanuel
Krivine, Andris Nelsons, Emilio Pomàrico, Adrian Prabava, Jamie
Phillips, Roberto Rizzi Brignoli, Case Scaglione, Clemens Schuldt,
Lahav Shani, Alexander Shelley,Stefan Soltesz, Maxime Tortelier,
Juraj Valčuha, Christian Vásquez und Gast Waltzing.
Neben dem breit gefächerten Repertoire und Publikum sowie
der Wertschätzung durch hochkarätige Gastinterpreten gibt
es eine weitere Gemeinsamkeit des OPL und der Philharmonie Luxembourg: Innovative Musikvermittlung für Kinder
und Jugendliche sowie im Bereich der Erwachsenenbildung
nimmt einen hohen Stellenwert ein. Seit 2003 engagiert
40
sich das Orchester in Schul-, Kinder- und Familienkonzerten,
Workshops, DVD-Produktionen sowie Konzerten in Schulen
und Krankenhäusern, bereitet gemeinsam mit Schulklassen
Abonnementkonzerte vor und lädt im Zyklus «Dating:» mit bemerkenswerten Musikvermittlern wie Jean-François Zygel zur
Entdeckung der Orchestermusik.
Mit seiner Heimat, dem Großherzogtum Luxemburg, teilt das
OPL eine sehr europäische und weltoffene Haltung. Das Orchester mit seinen 98 Musikern aus rund 20 Nationen (zwei
Drittel stammen aus Luxemburg und seinen Nachbarländern
Frankreich, Deutschland und Belgien) ist mit zahlreichen Konzerten und Aktivitäten in der gesamten Großregion präsent.
Tourneen führen das OPL darüber hinaus in zahlreiche Musikzentren Europas sowie nach Asien und in die USA; 2015/16
stehen insbesondere Tourneen durch Frankreich, Deutschland
und die Niederlande auf dem Programm. Die Konzerte des OPL
werden regelmäßig vom luxemburgischen Radio 100,7 übertragen und über das Netzwerk der Europäischen Rundfunkunion
(EBU) international ausgestrahlt.
Das OPL wird subventioniert vom Kulturministerium des Großherzogtums und erhält weitere Unterstützung von der Stadt
Luxemburg. Partner des OPL sind BGL BNP Paribas, Banque
de Luxembourg, CACEIS, Mercedes Benz sowie POST Luxembourg. Seit Dezember 2012 stellt BGL BNP Paribas dem OPL
dankenswerterweise das Violoncello «Le Luxembourgeois» von
Matteo Goffriller (1659–1742) zur Verfügung.
Eliahu Inbal direction
«On ressent chez Inbal l’influence de modèles et de maîtres
comme Franco Ferrara ou Sergiu Celibidache. Il dispose d’une
sérénité et d’un sens incomparable de la ferveur déchaînée et
du drame.» (Die Welt) Lauréat du Concours international de direction d’orchestre Guido Cantelli, Eliahu Inbal a été, dès l’âge
de 26 ans, invité dans le monde entier par les orchestres les
plus prestigieux. Au fil de sa carrière, il a été chef permanent du
41
hr-Sinfonieorchester (Frankfurt), de l’Orchestra del Teatro la Fenice, de l’Orchestra Nazionale della RAI Torino, du Czech Philharmonic, du Konzerthausorchester Berlin et du Tokyo Metropolitan
Symphony Orchestra avec lequel il continue de travailler en qualité de Laureate Conductor, depuis avril 2014. Chef permanent
du hr-Sinfonieorchester (Frankfurt) de 1974 à 1990, dont il est
aujourd’hui chef d’orchestre d’honneur, Eliahu Inbal s’est imposé comme une personnalité marquante dans le monde musical d’aujourd’hui. Le charismatique chef ­d’orchestre israélien a
obtenu une reconnaissance internationale pour ses enregistrements de Mahler (Deutscher Schallplattenpreis, Grand Prix du
Disque) désormais légendaires, ainsi que pour ses versions originales des symphonies de Bruckner qu’il est le premier à avoir
enregistrées. Ses interprétations des symphonies de Chostakovitch ont également reçu un accueil enthousiaste. L’année 2016
est placée sous le signe de son 80e anniversaire. Il s’illustrera
ainsi à plusieurs reprises avec le Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR, au Festival Printemps des Arts à Monte-Carlo, à
Bâle et à Vienne entre autres. Il dirigera également la Neuvième
Symphonie de Bruckner avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France à la Philharmonie de Paris, la Quatrième au Konzerthaus Berlin et à l’Alte Oper Frankfurt, ainsi que la Huitième au
Teatro la Fenice à Venise. En outre, Eliahu Inbal retournera en
Asie à la tête du Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra en
tant que chef lauréat et comme chef invité à la tête du Seoul
Philharmonic Orchestra. Il a dirigé des productions d’opéras, notamment à Paris, Glyndebourne, Munich, Stuttgart, Hambourg,
Zurich et Madrid. En 2013, il a été acclamé pour son interprétation de Parsifal au Vlaamse Opera (International Opera Award
2014 de la meilleure production de l’année Wagner) et de Tristan
et Isolde au Festival d’Opéra de La Coruña. Il a reçu le prix de la
critique italienne Abbiati et Viotti pour son interprétation du Ring
de Wagner avec l’Orchestra Nazionale della RAI Torino. En 2016,
il retournera au Festival d’Opéra de La Coruña pour diriger Salome de Strauss. Eliahu Inbal a d’abord étudié le violon et la composition dans son pays natal à la Jerusalem Academy of Music,
avant de poursuivre sa formation, sur le conseil de Leonard
Bernstein, au Conservatoire National Supérieur de Musique de
42
Eliahu Inbal
photo: Jirka Jansch
Paris auprès de Louis Fourestier, Olivier Messiaen et Nadia Boulanger. Il a également travaillé avec Franco Ferrara à Hilversum
et Sergiu Celibidache à Sienne, qui ont influencé son développement musical. La vaste discographie d’Eliahu Inbal comprend
les intégrales des symphonies de Berlioz, Brahms, Bruckner,
Mahler, Ravel, Schumann, Chostakovitch, Scriabine, Stravinsky,
Richard Strauss et de la Seconde École de Vienne. Outre ses
enregistrements avec le hr-Sinfonieorchester (Frankfurt), il a enregistré ces œuvres avec le Philharmonia Orchestra, l’Orchestre
National de France, les Wiener Symphoniker, le London Philhar43
monic Orchestra, l’Orchestre de la Suisse Romande, le Czech
Philharmonic et le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. À
l’occasion de l’année Mahler, au cours de la saison 2010/11, le
Royal Concertgebouw Orchestra a choisi Eliahu Inbal pour diriger la Dixième Symphonie (achevée), au sein de son cycle Mahler
paru en DVD. Promu Officier des Arts et des Lettres par le gouvernement français en 1990, Eliahu Inbal a reçu en 2001 la Médaille d’Or de Vienne, et, en 2006, la Médaille Goethe de la Ville
de Francfort, ainsi que l’Ordre du Mérite du gouvernement allemand.
Eliahu Inbal Leitung
«Inbal, bei dem Vorbilder und Lehrer wie Franco Ferrara oder
Sergiu Celibidache deutliche Spuren hinterlassen haben, verfügt
über Kraft zur Ruhe und Sinn für ungebremste Leidenschaftlichkeit und Dramatik.» (Die Welt) Als Gewinner des internationalen
Dirigentenwettbewerbes «Guido Cantelli» wurde Eliahu Inbal
bereits im Alter von 26 Jahren gefragter Gastdirigent bei den
führenden Orchestern weltweit. Im Laufe der Jahre wirkte er
als Chefdirigent beim Sinfonieorchester des Hessischen Rundfunks Frankfurt, des Orchestra del Teatro la Fenice, des Orchestra
Nazionale della RAI Turino, des Konzerthausorchesters Berlin, der
Tschechischen Philharmonie und des Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Schon während seiner langjährigen Chefdirigententätigkeit beim hr-Sinfonieorchester (1974–1990), dessen
Ehrendirigent er heute ist, profilierte sich Eliahu Inbal als eine
herausragende Musikerpersönlichkeit unserer Zeit. Der charismatische israelische Dirigent, der in Paris lebt, wurde weltweit
durch seine inzwischen legendären Mahler-Aufnahmen (Deutscher Schallplattenpreis, Grand Prix du Disque) und die Urfassungen der Symphonien von Anton Bruckner bekannt, die er als
erster einspielte. Besondere Anerkennung erhielten auch seine
Interpretationen der Symphonien von Dmitri Schostakowitsch.
Das Jahr 2016 steht im Zeichen seines 80. Geburtstags. So
gestaltet er mehrere Gastspiele mit dem Radiosinfonieorchester Stuttgart des SWR, u.a. beim Festival Printemps des Arts
in Monte Carlo, in Basel und in Wien. Er dirigiert Bruckners
44
Neunte Symphonie beim Orchestre Philharmonique de Radio
France in der Philharmonie de Paris und die Achte beim Orchestra del Teatro la Fenice. Darüber hinaus reist Eliahu Inbal wiederholt nach Asien, als Conductor Laureate zum Tokyo Metropolitan Symphony und zum dritten Mal innerhalb von zwei Jahren
zum Seoul Philharmonic Orchestra. Operndirigate führten Eliahu
Inbal u.a. an die Opernhäuser von Paris, Glyndebourne, München, Stuttgart, Hamburg, Zürich und Madrid. Im Wagner-Jahr
2013 feierte er mit Parsifal an der Vlaamse Opera und Tristan
und Isolde beim Festival de Opera de A Coruña große Erfolge.
Nach A Coruña kehrt er im Februar 2016 für eine konzertante
Aufführung von Strauss’ Salome zurück. Eliahu Inbal studierte
zunächst Violine und Komposition an der Musikakademie seiner
Heimatstadt Jerusalem, ehe er seine Ausbildung auf Empfehlung Leonard Bernsteins am Conservatoire National Supérieur
in Paris bei Louis Fourestier, Olivier Messiaen und Nadia Boulanger fortsetzte. Wichtige Impulse vermittelten ihm außerdem
Franco Ferrara in Hilversum und Sergiu Celibidache in Siena.
Inbals umfangreiche Diskographie enthält das symphonische
Gesamtwerk von Berlioz, Brahms, Bruckner, Mahler, Ravel,
Schumann, Schostakowitsch, Skrjabin, Strawinsky, Richard
Strauss und der Zweiten Wiener Schule. Diese Werke nahm
er – außer mit dem hr-Sinfonieorchester – mit dem Philharmonia Orchestra London, dem Orchestre National de France, den
Wiener Symphonikern, London Philharmonic, dem Orchestre
de la Suisse Romande und der Tschechischen Philharmonie auf.
Die Zehnte Symphonie (D. Cooke), die er im Rahmen des Mahlerzyklus des Royal Concertgebouw Orchestra dirigierte, ist auf
DVD dokumentiert. 1990 ernannte die französische Regierung
Eliahu Inbal zum Officier des Arts et des Lettres. Im Februar
2001 wurde ihm das Goldene Ehrenzeichen in Wien verliehen.
2006 erhielt er die Goethe-Plakette der Stadt Frankfurt am Main
und das Bundesverdienstkreuz.
Vadim Repin violon
Né à Novossibirsk, Vadim Repin commence à jouer du violon à
l’âge de cinq ans. À peine six mois plus tard, il se produit sur
45
Vadim Repin
photo: Harald Hoffmann / Deutsche Grammophon
scène pour la première fois. À 11 ans, il remporte le concours
Wienawski et donne ses premiers grands concerts à Moscou et
à Saint-Pétersbourg. À 14 ans, il fait ses débuts en 1985 à Tokyo, Munich, Berlin et Helsinki et l’année suivante, au Carnegie
Hall de New York. Deux ans plus tard, il est le plus jeune lauréat
du concours de violon le plus prestigieux au monde, le Concours
Reine Elisabeth. Depuis, il se produit avec les orchestres et
chefs les plus renommés au monde. Repin donne des récitals
très prisés avec Nikolai Lugansky et Itamar Golan. Martha Argerich, Evgeny Kissin, Lang Lang et Mischa Maisky sont notamment ses partenaires de musique de chambre réguliers. En mai
2009, il joue à Londres avec le London Symphony Orchestra
sous la direction de Valery Gergiev la création très applaudie du
Concerto pour violon composé à son attention par James MacMillan; la création américaine a lieu à Philadelphie et au Carnegie
Hall avec le Philadelphia Orchestra dirigé par Charles Dutoit.
Cette saison, il sera en concert avec les Berliner Philharmoniker,
l‘Orchestre de Paris, la Staatskapelle Dresden, les orchestres
nationaux espagnols et russes; en tournée aux États-Unis et en
Asie; une série de concerts en trios avec Lang Lang et Mischa
Maisky; et en récitals en Europe et en Asie. En décembre 2010,
Vadim Repin a été fait Chevalier dans l’Ordre des Arts et Lettres
à Paris. En janvier 2011, il était en tournée en Suisse et a joué à
Lugano, Genève, Zurich et Saint-Gall. Enfin, il a inauguré «l’année russe en Italie» à Rome avec Yuri Temirkanov. La discographie de Repin comprend des enregistrements primés des
grands concertos pour violons russes chez Warner Classics. Le
Concerto pour violon de Beethoven (Wiener Philharmoniker,
Muti), la Kreutzersonate avec Martha Argerich, le Concerto pour
violon et le Double-Concerto de Brahms (Gewandhaus­orchester
Leipzig, Riccardo Chailly et Truls Mørk au violoncelle); les Trios
de Tchaïkovski et Rachmaninov (avec Mischa Maisky et Lang
Lang) et le CD d’un récital avec Nikolai Lugansky sont parus
chez Deutsche Grammophon. Vadim Repin joue le Guarneri del
Gesù «Bonjour», de 1743.
47
Vadim Repin violon
Vadim Repin, geboren in Novosibirsk, begann bereits mit fünf
Jahren, Geige zu spielen. Schon sechs Monate später stand er
zum ersten Mal auf der Bühne. Mit elf gewann er den Wienawski-Wettbewerb und spielte seine ersten großen Konzerte in
Moskau und St. Petersburg. Als Vierzehnjähriger gab er 1985
seine Debüts in Tokio, München, Berlin und Helsinki und im folgenden Jahr in der New Yorker Carnegie Hall. Zwei Jahre danach war er der jüngste Preisträger des bedeutendsten ViolinWettbewerbs der Welt, des Concours Reine Elisabeth. Seitdem
ist er mit den renommiertesten Orchestern und ­Dirigenten der
Welt aufgetreten. Repin gibt häufig Recitals mit Nikolai Lugansky und Itamar Golan. Zu seinen Kammermusikpartnern zählen
u.a. Martha Argerich, Evgeny Kissin, Lang Lang und Mischa
Maisky. Im Mai 2009 spielte er in London mit dem London
Symphony Orchestra unter Valery Gergiev die überaus erfolgreiche Welturaufführung des für ihn geschriebenen ­Violinkonzertes
von James MacMillan; die amerikanische Uraufführung findet
mit dem Philadelphia Orchestra unter Charles Dutoit in Philadelphia und der Carnegie Hall statt. In der laufenden Saison
sind eine Konzertreihe mit den Berliner Philharmonikern, dem
Orchestre de Paris, der Staatskapelle Dresden, dem Spanischen
und Russischen Nationalorchester, ausgedehnte Tourneen
in den USA und Asien, eine Reihe von Trio-Konzerten mit
Lang Lang und Mischa Maisky sowie zahlreiche Recitals in
Europa und Asien zu erwähnen. Im Dezember 2010 wurde
Vadim Repin in Paris mit dem Titel Chevalier dans l’Ordre des Arts
et Lettres ausgezeichnet. Im Januar 2011 war er auf Tournee in
der Schweiz und spielte in Lugano, Genf, Zürich und St Gallen.
Im Anschluss hat er das «Russische Jahr in Italien» in Rom mit
Yuri Temirkanov eröffnet. Repins Diskographie umfasst preisgekrönte Aufnahmen der großen russischen Violinkonzerte bei
Warner Classics. Bei der Deutschen Grammophon erschienen
CDs mit dem Violinkonzert von Beethoven (Wiener Philharmoniker, Muti) und der Kreutzersonate mit Martha Argerich, Brahms’
Violinkonzert und Doppelkonzert (Gewandhausorchester Leipzig, Riccardo Chailly und Truls Mørk, Cello); Trios von Tschaikovsky und Rachmaninov (mit Mischa Maisky und Lang Lang)
48
und eine Recital-CD mit Nikolai Lugansky. Vadim Repin spielt
die Guarneri del Gesù «Bonjour» aus dem Jahr 1743.
Terem Quartet
Le célèbre chef d’orchestre Mariss Jansons l’apprécie beaucoup et le vétéran pop-rock Peter Gabriel tout autant: formé
dans les années 1980 dans une sinistre caserne de Potsdam, le
Terem Quartet est devenu l’une des institutions musicales les
plus appréciées de Russie. Les Russes et surtout les pétersbourgeois – enfants, jeunes et vieux, amateurs de musique
classique, pop, rock ou jazz – tous sont fiers du Terem Quartet. Ils en font volontiers le troisième emblème de Saint-Pétersbourg après l’Ermitage et le Théâtre Mariinsky. Les audiences
de leurs concerts retransmis à la télévision voisinent avec
celles des retransmissions d’événements sportifs. Il était donc
logique que soit confiée au Terem Quartet la fanfare lors de
l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à Sotchi en 2014 et du
concours de l’Eurovision à Moscou en 2009. Le mot «Terem»
renvoie à une grande maison ouverte. Leur ouverture d’esprit
réside dans leurs programmes. Qui, au vue des instruments –
bayan, deux petites domras et une balalaïka contrebasse à la
sonorité presque angoissante – croit qu’il s’agit d’un groupe
de folklore, se trompe. Aucun autre ensemble de Russie n’est
plus ouvert. Il conquiert les différentes scènes du monde (2 700
concerts donnés dans 60 pays) avec ses arrangements, souvent humoristiques, de pièces populaires, et en se produisant
aux côtés de musiciens réputés venus de tous horizons: ils ont
joué devant le pape Jean-Paul II et 120 000 mille personnes
au Vatican ou, récemment, sur l’Odeonplatz à Munich, dans le
cadre d’un concert en plein air avec le Symphonieorchester des
Bayerischen Rundfunks dirigé par Mariss Jansons, mais aussi
à l’Edinburgh Festival, au Schleswig-Holstein Musikfestival, à
Tokyo, Montréal ou encore avec le Mariinsky Orchestra. L’un
de ses programmes de prédilection est «Les Nuits blanches»
constitué d’arrangements de Bach, Tchaïkovski, Rimski-Korsakov, Borodine, Shchedrin ou Nino Rota. Il contribue aussi à faire
découvrir des musi­ciens moins connus dans le monde occiden49
Terem Quartet
tal, comme le compositeur de musique de films Andreï Petrov
dont la mélodie, tirée de Khroustaliov, ma voiture! est désormais très populaire, ou Isaak Schwartz avec Nuits blanches. De
Bach, ils ont tiré MyBach et ils ont transposé la Troika de Tchaïkovski en Jakutie via de drôles de chants de gardiens de rennes
de Sibérie orientale. Des thèmes des Saisons ont ensuite fait
l’objet d’un pot-pourri, présenté sous le titre Tchaïkovski se
promène au bord de la Fontanka. Sa prestation au World of
Music, Arts and Dance (WOMAD) de Londres, aux côtés des
grands de la pop comme Peter Gabriel, Led Zeppelin et Sinnead O’Connor, demeure aussi légendaire. La spécificité du
Terem Quartet a été mise en avant par plusieurs chaînes de
télévision et réalisateurs, de la BBC à la chaîne japonaise NHK
en passant par Arte et ARD ou encore National Geographic.
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Terem Quartet
Der große Dirigent Mariss Jansons liebt es und der Pop-RockVeteran Peter Gabriel auch: Formiert in den 80er Jahren in einer
tristen Kaserne in Potsdam, ist das Terem Quartet heute eine
der beliebtesten musikalischen Institutionen Russlands. Die
Russen, allen voran die St. Petersburger – Kleinkinder, Jung
und Alt, Liebhaber der klassischen Musik, Pop-, Rockfans
und Jazzer – sind stolz auf das Terem Quartet. Sie nennen
es liebevoll das «Dritte Wahrzeichen» St. Petersburgs nach
Eremitage und Marinsky Theater. Ihre im Fernsehen übertragenen Konzerte erreichen ­Zuschauerquoten fast wie bei
großen Sportereignissen. Es war nur folgerichtig, wenn
das Terem Quartet bei der Eröffnung der Olympischen Winterspiele in Sotchi 2014 oder sogar jener des Eurovision
Song Contest in Moskau 2009 die «Fanfare» blies. Das Wort
«Terem» bedeutet großes offenes Haus. Die Offenheit ist
Programm. Wer beim Anblick der Instrumente – Bajan, zwei
winzige Domras und eine ­furchteinflößende Bassbalalaika –
etwa denkt, es handele sich hier um eine Folkloregruppe,
täuscht sich. Kein ­anderes Ensemble in Russland ist so
weltoffen wie das Terem ­Quartet, das mit seinen meist
humorvollen ­Arrangements von populären Musikstücken
die unterschiedlichsten Bühnen der Welt (2700 Konzerte
in 60 Ländern) erobert und mit bekannten Musikern fast
aller Genres gespielt hat: Vor Papst Johannes Paul II. und
120.000 Menschen im Vatikan oder kürzlich beim Freiluftkonzert am Odeonsplatz in München mit dem Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks unter der Leitung
von Mariss Jansons, beim Edinburgh-Festival, beim Schleswig-Holstein Musikfestival, in Tokio, Montreal oder mit dem
Marinksy-Orchester. Eines der beliebtesten Programme ist
«Die Weißen Nächte» mit teils Arrangements von bekannten Komponisten wie Bach, Tschaikowsky, Rimsky-Korsakoff, Borodin, Stchedrin oder Nino Rota. Es lädt aber auch
ein zum Entdecken von einigen im Westen unbekannteren
Namen wie dem Filmmusik-Komponisten Andrej Petrov
mit seiner sehr populären M
­ elodie aus dem Film Vorsicht
Autodieb! oder Isaak Shvarts mit den Weißen Nächten. Aus
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Bach wird MyBach, und Tschaikowskys Troika versetzt die
Vier nach Jakutien, mit skurril anmutenden Gesängen der
ostsibirischen Rentier-Hirten. Themen aus den Jahreszeiten werden dann in einem sehr reizvollenMedley verpackt,
das den Titel Tschaikowsky macht einen Spaziergang an der
Fontanka trägt. Legendär war auch der Auftritt des Terem
Quartets bei WOMAD in London, bei dem es zu einem
gemeinsamen Auftritt mit Pop-Größen wie Peter Gabriel,
Led Zeppelin und Sinnead O’Connor kam. Die Einzigartigkeit des Terem Quartets wurde bereits von bekannten Fernsehanstalten und Filme­machern weltweit dokumentiert
von BBC über das japanische NHK, ARTE oder ARD bis hin
zu National Geographic.
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