Claire Huguenin: Jibcae, “Soul Farewell” Contemplate Records Berlin, 22 mai 2015 par Elisabeth Stoudmann (Vibrations) DESCRIPTIF COURT Jibcae c'est une onomatopée, un mot apparu dans un exercice d'écriture automatique, sur un clavier. C'est aussi la face intime et vulnérable d'une chanteuse romande connue pour sa fougue et ses multiples collaborations, ou la trace enregistrée d'une voix intérieure qui fait son chemin vers le dehors. Claire Huguenin exorcise. De chuchotements en envolées, elle joue avec sa voix pour mieux plonger au fond de l'âme. Fragile car puissante, elle pulvérise les genres, du jazz au cabaret, ou aux musiques folkloriques. A ses côtés, le piano de Malcolm Braff, la harpe de Julie Campiche (Orioxy) et la basse de Jeremias Keller (PommelHorse) dialoguent et donnent corps à cette intense mise à nu. BIOGRAPHIE Franche, authentique, inspirée, libre : les adjectifs élogieux pleuvent lorsque l’on mentionne le nom de la chanteuse romande Claire Huguenin aux différents acteurs de la scène musicale helvétique. Connue pour ses collaborations et participations à divers projets pop ou jazz, Claire Huguenin livre enfin son premier album solo, “Soul Farewell”, un album en forme de portrait intime et puissant, « une maturation vers le dedans, une introspection qui m’amène vers ma partie la plus vulnérable, la plus fragile, la plus douce ». Jibcae A ce projet personnel foisonnant, Claire Huguenin a associé un nom Jibcae, une interjection qui lui trotte dans la tête depuis longtemps. Car, malgré sa jeunesse, Claire Huguenin semble déjà avoir mené plusieurs vies. Celle de l’enfance à Bulle dans une famille composée comme un patchwork, avec dix frères et soeurs de coeur et de sang. Celle des sonorités inhabituelles en terre fribourgeoise : tous les matins, ses oreilles sont bercées aux rythmes des prières bouddhistes que sa maman de jour vietnamienne récite. Celle de l’expérience des deuils prématurés : un frère «enfant bleu », un autre renversé sous ses yeux de petite fille de sept ans. Et celle de la carrière précoce. Claire n’a pas quinze ans lorsqu’elle se met à écumer les scènes de Suisse romande et de France avec un groupe de copines de classe. Nous sommes à l’aube des années 2000, les quatre amies se font appeler Skirt et balancent une formule power pop bourrée d’énergie qui fait sensation, de Couleur 3 aux Eurockéennes. « On pensait surtout à faire notre bac et, en même temps, on mangeait du Nirvana, du Björk et les musiques de Walt Disney. » se remémore plus de quinze ans plus tard Claire Huguenin. Une démo de quatre titres est enregistrée, la chanteuse et guitariste se retrouve leader du groupe sans l’avoir vraiment cherché et hésite à foncer. Son bac en poche, elle finit par s’inscrire, à l’Université de Fribourg en biologie. Exit Skirt. Claire Huguenin tente ensuite l’enseignement, tâte du voyage jusqu’à ce que la musique revienne au galop. Elle entre au Conservatoire en Belgique puis s’attaque à un bachelor en chant à la Swiss Jazz School de Berne suivi d’un master de composition. Boulimique, elle est aussi apprentie ingénieur du son à ses heures perdues et cumule les collaborations : mmmh! (pop alternative métissée), Grimsvötn (jazz pop), AEIOU (électro pop), Greenwoman (jazz mutant), Kamikaze (synth pop). En 2014, elle crée un spectacle multimédia intitulé Guadalupe, The Girl with the Open Heart is You en collaboration avec une danseuse indienne. Une voix multiple Ce qui intéresse Claire Huguenin, ce sont les sons, les émotions, une recherche musicale et cette drôle de folie qui la pousse à faire danser sa voix sur les instruments. Pour ce premier projet en son nom, elle s’est associée avec des musiciens non moins électrisants : le pianiste Malcolm Braff, grand gourou des rythmes impossibles, Julie Campiche, harpiste peu orthodoxe, et Jeremias Keller, bassiste qui amène robustesse et douceur à ces trois électrons libres, prêts à s’enflammer au moindre accord perdu. Dans ce premier opus assumé, enregistré dans les conditions du live, la chanteuse passe des pièces finement ciselées (« The Bad Layer ») à des questions existentielles (le morceau-titre « Soul Farewell »). Claire Huguenin y évoque « l’écho de l’âme quittant la vie ». Claire Huguenin est intense. Elle cherche à aller au bout des choses, mais sait aussi que son art peut être un exutoire. « Caillou » met ainsi en scène l’accident de ce frère trop tôt disparu pour « toucher ce deuil du doigt ». Elle ne rechigne pas non plus à revisiter des standards : «The Man I Love » des frères Gershwin ou « Bonny at Morn », un traditionnel américain redécouvert via le compositeur britannique Benjamin Britten. Essentiellement acoustique, novateur, «Soul Farewell » permet à Claire Huguenin de donner libre cours à sa voix qui s’enroule autour des notes du piano, scatte, miaule, murmure ou s’amuse avec les arpèges de la harpe. Explorant les coins et recoins de son âme intérieure, mélangeant les tessitures et les genres, Claire Huguenin nous dévoile sa voix fragmentée à l’image de son identité fragmentée. Inclassable, inqualifiable, celle-ci semble habitée par d’autres plus connues (Björk, Camille, les grandes voix du cabaret) mais impose petit à petit sa personnalité multiple. Mélancolique ou joyeuse, flegmatique ou énergétique, l’univers musical de Claire Huguenin se joue des paires d’opposés. « Soul Farewell » paraît en mai 2015 sur Contemplate, un label indépendant berlinois qui ne conçoit la musique qu’à 360° et qui compte parmi ses artistes des projets aussi différents que ceux de Piers Faccini, Olivia Trummer, ADHD5. Claire Huguenin: Jibcae, “Soul Farewell” Contemplate Records Berlin, 22nd May 2015 by Elisabeth Stoudmann (Vibrations) EN Short Description Jibcae is an onomatopoeia, a word that came up in an exercise of automatic writing on a keyboard. Jibcae is also the intimate and vulnerable face of a SwissFrench singer known for her inspiring collaborations with multiple other artists. And then, Jibcae is a record, the saved trace of an inner voice making her way out to the exterieur. Claire Huguenin is the exorcist of this voice. She plays with her organ from murmur to unleashed song and dives into her sentiments, her emotions. In her fragile but powerful ways the singer pulverises many genres, from Jazz to Cabaret often passing through Folcloric sounds. The dialogue between Malcom Braff on the piano, Julie Campiche on the harp and Jeremias Keller’s bass embodies this vertiginus and intense release. BIOGRAPHY Frank, authentic, inspired, liberated: it rains praising adjectives when the name of the SwissFrench singer Claire Huguenin is mentioned within the Swiss music scene. Known for her diverse collaborations and participating in various pop or jazz projects, Claire Huguenin finally delivers her first solo album, Soul Farewell. It comes as an intimate and powerful portrait: “a maturing towards the inside, an introspection that has lead me to my most vulnerable and fragile, to the softest part of myself”, as the singer describes. Jibcae She named this abounding personal project Jibcae, after a spontaneous interjection that had rumored in her head for a while. Despite her young age, Claire Huguenin seems to have lived several lives already. The life of her childhood years, spent in a patchwork family with 10 siblings in Bulle, a small town in the canton of Fribourg where she woke up to the rhytmic sounds of her vietnamese nanny reciting her buddhist prayers. Claire lived the life of someone who had to deal with loss prematurely: She lost one brother to a congenital heart defect and another one in a tragic car accident. She was sitting in the car that ran him over. If premature loss is a thread, then premature success is another thread of her life that shaped her in an important way. Claire was barely fifteen when she causes a stir in the Swiss and French music scene. It’s the millennium and her group of girlfriends manage an energetic pop sensation; their band Skirt is played with praise by Couleur3 and makes it to the Eurockéennes, one of France’s largest music festivals. “We didn’t think much about it actually, we mostly thought about getting our Baccalaureats and were consuming Nirvana, Björk and Walt Disney music” reminisces the singer. Skirt recorded a demo with four songs; the singer and guitarist Claire is named band leader without having sought this particular role. She gets her Bac and then signs up for Biology at University of Fribourg. That’s the end of Skirt. Claire Huguenin becomes a teacher, feels out the life of a world traveler just to be caught up once again, by music. She gets accepted to the Conservatory of Belgium, gets a Bachelor of Arts in Vocals and follows up with a Master’s degree in composition from the Swiss Jazz School in Berne. Completely consumed by music, she gets training in sound engineering as well and cumulates many hours of collaborations in bands and music projects: mmmh! (alternative pop), Grimsvötn (jazz pop), AEIOU (electro pop), Greenwoman (mutant jazz), Kamikaze (synth pop). In 2014 she creates a multimedia show in collaboration with an Indian dancer titled “Guadalupe, The Girl with the Open Heart is You” Multiple Voice Disorder Claire Huguenin is fascinated by sounds, emotions and the quest of music. She is driven by a desire to make her voice dance on top of the instruments. For this first project under her own name she has paired with no less contagious musicians than her like the pianist Malcom Braff, guru of impossible rhythms, Julie Campiche, an unorthodox harpist, and Jeremias Keller, a bassist that gives the opus a tender foundation but still find his musical freedoms firing up lost chords. In this first opus under her name and recorded live; the singer goes from finely chiseled pieces (« The Bad Layer ») to existential questions (Soul Farewell). Claire Huguenin evokes “an echo of the soul leaving the body”, she is touching on deep territory while conscious that her art is an outlet. The song “Caillou” reenacts her brother’s accident and points at that premature loss. She also doesn’t shy away from playing standards: “The Man I Love” by the Gershwin brothers or “Bonny at Morn” an american folk song that was rediscovered by the British composer Benjamin Britten are part of her repertoire. Soul Farewell is essentially an innovative acoustic work that allows Claire Huguenin’s voice to wind around the scores of the piano; she scats, meows, murmurs and plays with harp arpeggios. Exploring corners of corners of her inner soul, mixing textures and genres, Claire Huguenin reveals the fragmented voice of her fragmentary identity. Nonclassifiable, non qualifiable she is shaped by other well known singers like Björk, Camilles and the big voices of Cabaret but still defies her own multiple personality. It’s a play of opposites, melancholic at times, then full of joy, energetic but stolid. “Soul Farewell” comes out in April 2015 through the label Contemplate, an independent label in Berlin that has one strict culture; they approach music from an 360° spectrum. Contemplate publishes artists like Piers Faccini, Olivia Trummer, ADHD5. Claire Huguenin: Jibcae, “Soul Farewell” Contemplate Records Berlin, 22 Mai 2015 von Elisabeth Stoudmann (Vibrations) DE Kurze Beschreibung Jibcae ist eine Lautmalerei, ein Wort, das aus einer Ecriture Automatique am Keyboard entstand. Jibcae ist auch das intime, verletzliche Gesicht einer Westschweizer Sängerin, die bekannt ist für ihre inspirierenden Kollaborationen mit zahlreichen Künstlern. Jibcae ist ferner eine Platte, die gespeicherte Spur einer Stimme, die ihren Weg nach draussen fand. Claire Huguenin entfesselt diese Stimme aus ihrem Innern. Bald ist es zartes Flüstern bald hemmungsloser Gesang. Claire dringt mit ihrem Organ in die Tiefe ihrer Stimmungen und Gefühle. Zerbrechlich und zugleich machtvoll verschmelzt sie verschiedene Musikstyle, zieht von Jazz zu Cabaret, besucht dabei auch folklorische Klänge. Der Dialog zwischen Malcom Braff am Klavier, Julie Campiche an der Harfe und Jeremias Kellers Bass verkörpert diese intensive, fast schwindelerregende Entblösssung. BIOGRAPHIE Ehrlich, authentisch, inspiriert, frei es regnet lobende Adjektive, wenn die Schweizer Musikszene von Claire Huguenin spricht. Bekannt durch ihre Arbeit und Teilnahme an verschiedenen Popund Jazzprojekten, liefert Claire Huguenin endlich ihr Soloalbum “Soul Farewell” ab. Es ist eine intimes, starkes Portrait der Sängerin. “Eine Innenschau, in die verletzlichste, zarteste Tiefe meines Innern”, wie die Sängerin beschreibt. Jibcae Dieses umfangreiche persönliche Projekt taufte Claire Huguenin nach einer Wortschöpfung. Jibcae sei ein Ausruf, der ihr seit langer Zeit im Kopf herum geisterte. Trotz ihres jungen Alters scheint Claire Huguenin schon etliche verschiedene Leben gelebt zu haben: das Leben ihrer Kindheit, das gross werden in einer Patchworkfamilie mit zehn Kindern. Ein Leben umgeben von uneigentlichen Klängen auf Freiburger Boden. Jeden Morgen erwachte sie zu den rhytmischen Rezitationen Buddhistischer Gebete ihrer vietnamesischen Tagesmutter. Früh, erlebte sie Verluste. Einer ihrer Brüder starb an einem Herzfehler und ein anderer kam einem Autounfall zu Opfer. Die damals sieben jährige sass im Auto, das ihren Bruder überfuhr. Claire hatte schon als Teenager Erfolg mit ihrer Musik. Mit knapp 15 Jahren mischte sie die Musikszene der Schweiz und Frankreichs auf mit einer Mädchenband. Skirt war eine Art energiereiche Powerpopsensation. Von Couleur 3 bis zu den Eurockéennes wurde die junge Band mit viel Aufmerksamkeit verfolgt. “Wir wollten vor allem unsere Matura machen und wir assen Nirvana, Björk und Walt Disney Musik quasi zum Frühstück”, erinnert sich Claire Huguenin. Ein Demoalbum wurde aufgenommen und Claire wurde zur Bandleaderin, ohne diese Rolle wirklich gesucht zu haben. Als sie die Matura in der Tasche hatte, schrieb sie sich an der Uni Freiburg für ein Biologiestudium ein. Das war das Ende von Skirt. Nach Vollendung des Studiums versuchte sie sich als Lehrerin und reiste viel, bis die Musik sie in einem riesen Galopp wieder einholte. Sie schreibt sich im Konservatorium in Belgien ein und macht einen Bachelor in Gesang, und folgt dann mit einem Master in Komposition der Jazz School Berne. Angefressen, wird sie nun auch ausgebildet zur Tontechnikerin und kumuliert ihre Projekte mit anderen Künstlern: mmmh! (Alternativpop), Grimsvötn (Jazzpop), AEIOU (Elektropop), Greenwoman (Mutant Jazz), Kamikaze (Synthpop). 2014 kreiert Claire Huguenin in Zusammenarbeit mit einer Indischen Tänzerin eine Multimediashow, The Girl with the Open Heart is You. Eine Stimme Mit ihrer facettenreichen Stimme interessiert sich Claire für Klänge und Emotionen. Sie erforscht ihre Stimme als Tanz über den Instrumenten. Für dieses erste Projekt unter ihrem Namen paart sie sich mit nicht minder ansteckenden Musikern: Der Pianist Malcom Braff, Guru der unmöglichen Rhythmen, Julie Campiche, unorthodoxe Harfenspielerin und Jeremias Keller, ein Bassist, der dem Ganzen einen robusten, aber zarten Boden gibt und sich seine Freiheiten in verlorenen Akkorden sucht. Ihr erstes Werk wird live aufgenommen. Die Sängerin bewegt sich zwischen fein geschnitzen Stücken (“The Bad Layer) und existentiellen Fragen (das Titelstück “Soul Farewell”). Claire Huguenin evoziert das Echo der Seele, die den Körper verlässt und arbeitet intensiv an der Suche nach den Tiefen der Dinge. Ihre Kunst ist ein Ventil. Das Stück “Caillou” inszeniert den Unfall ihres Bruders und setzt den Finger auf diesen Verlust in jungen Jahren. Sie schreckt auch nicht davor zurück Standards anzufassen: “The Man I Love” der Gebrüder Gershwin oder “Bonny at Morn”, ein traditionelles amerikanisches Stück, das vom Briten Benjamin Britten wiederentdeckt wurde. Hauptsächlich ein innovatives Akkustikalbum lässt “Soul Farewell” Claire Huguenins Stimme freien Lauf, sich um den Gang des Klaviers zu winden, zu scatten, zu miauen, zu murmeln oder sich mit Harfenarpeggios zu vergnügen. Whärend sie die Tiefen ihrer Seele erforscht, entblösst sie ihre fragmentarische Stimme und Identität. Sie lässt sich nicht zuordnen aber findet ihresgleichen in bekannten Stimmen wie Björk, Camille und den grossen Stimmen des Cabarets und trotzt ihnen ihre eigene multiple Persönlichkeit ab. Mal melancholisch, mal freudig, dann wieder phlegmatisch und energisch das musikalische Universum der Claire Huguenin bewegt sich in Gegensätzlichkeiten. “Soul Farewell” kommt im Mai 2015 auf dem Label Contemplate raus. Contemplate ist ein unabhängiges Berliner Label das sich auf Musik spezialisiert, die strikt einem Spektrum von 360° entspricht. Contemplate hat Künstler wie Piers Faccini, Olivia Trummer, ADHD5 publiziert.
© Copyright 2025 ExpyDoc