Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27 (2008) 495–498 http://france.elsevier.com/direct/ANNFAR/ Cas clinique Arreˆt cardiorespiratoire dans les suites imme´diates d’un bloc plexique axillaire a` la ropivacaı¨ne chez une insuffisante re´nale chronique dialyse´e Cardiac arrest after axillary plexic anaesthesia with ropivacaine in a chronic kidney failure dialysis patient J.-B. Lascarrou a,*, F. Thibaut b, J.M. Malinovsky c a Service d’anesthe´sie re´animation, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44000 Nantes, France b Service de re´animation polyvalente, centre hospitalier ge´ne´ral, 44606 Saint-Nazaire, France c Service d’anesthe´sie re´animation, CHU de Reims, 45, rue Cognac-Jay, 51092 Reims cedex, France Rec¸u le 25 octobre 2007 ; accepte´ le 14 mars 2008 Disponible sur Internet le 18 juin 2008 Re´sume´ Les anesthe´siques locaux sont responsables d’une part importante de la morbidite´ et de la mortalite´ lors d’anesthe´sie locore´gionale. Nous de´crivons le cas d’une patiente insuffisante re´nale dialyse´e, de´ce´de´e des suites d’un bloc plexique axillaire a` la ropivacaı¨ne malgre´ la mise en œuvre rapide de mesures de re´animation classiques. # 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s. Abstract The local anaesthetics are responsible for an important part of morbidity and mortality during conduction anaesthesia. We describe fatal accident plexic anaesthesia with ropivacaine in spite of a classical reanimation measure in a dialysis patient. # 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s. Mots cle´s : Arreˆt cardiaque ; Bloc axillaire ; Effet inde´sirable ; Dialyse ; Insuffisance re´nale ; Ropivacaı¨ne Keywords: Cardiac arrest; Brachial plexus blocks; Adverse effect; Dialysis; Renal insufficiency; Ropivacaine 1. Introduction Les accidents graves aux anesthe´siques locaux sont fre´quents, de l’ordre de 1/1000 blocs au membre supe´rieur [1]. Ces accidents sont la cause d’une mortalite´ et d’une morbidite´ rarement rapporte´e. Les anesthe´siques locaux de la famille des amides et plus particulie`rement la bupivacaı¨ne sont connus pour leur toxicite´ cardiaque et neurologique. L’utilisation croissante de la ropivacaı¨ne est lie´e a` sa moindre toxicite´ * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.B. Lascarrou). the´orique [2] et au traitement plus facile des accidents syste´miques par rapport a` la bupivacaı¨ne [3,4]. Nous rapportons un cas de toxicite´ syste´mique avec arreˆt cardiaque a` la ropivacaı¨ne dans le cadre de la re´alisation d’un bloc axillaire chez une patiente insuffisante re´nale dialyse´e. 2. Observation Une patiente de 45 ans, 70 kg, d’origine se´ne´galaise, insuffisante re´nale chronique dialyse´e trois fois par semaine, a e´te´ hospitalise´e pour re´fection d’une fistule arte´rio-veineuse. Son insuffisance re´nale e´tait secondaire a` une ne´phro-angioscle´rose. Elle e´tait hypertendue et avait comme ante´ce´dent un accident 0750-7658/$ – see front matter # 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s. doi:10.1016/j.annfar.2008.03.008 496 J.-B. Lascarrou et al. / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27 (2008) 495–498 vasculaire ce´re´bral ische´mique sylvien droit sans se´quelle. Elle e´tait traite´e par furose´mide, dompe´ridone, e´some´prazole, ace´tylsalicylate de lysine (Kardegic1), cinacalcet, se´ve´lamer (Renagel1), alfacalcidol (un-alpha1), darbe´poe´tine alfa (Aranesp1). ` la consultation d’anesthe´sie, la patiente avait e´te´ informe´e A et avait accepte´ la re´alisation du geste chirurgical sous anesthe´sie locore´gionale plexique axillaire. ` 48 heures de la dernie`re se´ance de dialyse, dans le cadre A d’une hospitalisation conventionnelle, apre`s mise en place d’un monitorage standard (oxyme´trie de pouls e´lectrocardioscope, DynamapTM), un bloc plexique axillaire monosite a e´te´ re´alise´ apre`s repe´rage par neurostimulation (intensite´ minimale stimulation 0,5 mA). Apre`s un test d’aspiration ne´gatif et disparition de la stimulation apre`s injection d’un millilitre de la solution, un volume de 40 ml (190 mg ou 2,7 mg/kg) de ropivacaı¨ne 4,75 % obtenue par me´lange de 20 ml de ropivacaı¨ne 2 % et 20 ml de 7,5 % (Narope´ine1, AstraZeneca, Rueil-Malmaison France) a e´te´ injecte´ lentement par bolus de 5 ml. Cinq minutes apre`s la fin de l’injection, la patiente a fait une crise convulsive ge´ne´ralise´e traite´e par 500 mg de thiopental sodique afin de faciliter l’intubation orotrache´ale. Apre`s quelques minutes de prise en charge, un arreˆt cardiorespiratoire est survenu ; la re´animation a consiste´ en une intubation orotrache´ale, une ventilation en FIO2 a` 1, un massage cardiaque externe, des injections d’adre´naline (total 15 mg en bolus de 1/2/2/5/5 mg) et trois chocs e´lectriques externes. Apre`s 20 minutes de re´animation, la pression arte´rielle e´tait a` 140/80 mmHg, avec une tachycardie sinusale a` 120 b par minute, et une SpO2 de 100 %. Elle n’a pas e´te´ ope´re´e, mais a e´te´ transfe´re´e en re´animation pour surveillance. ` son entre´e en re´animation, les pupilles e´taient syme´triques A et re´actives, le score de Glasgow cote´ a` 6. Une hypothermie controˆle´e entre 32 et 34 8C a e´te´ instaure´e. La patiente a e´te´ se´date´e par midazolam, sufentanil et curarise´e par atracurium pendant 24 heures. Les dosages des concentrations plasmatiques de ropivacaı¨ne re´alise´s en re´animation e´taient de 1,5 mg/l a` h4 ; 0,6 mg/l a` h8 et 0,10 mg/l a` h18. ` l’arreˆt de la se´dation a` j1 en normothermie, la patiente A pre´sentait une crise convulsive ge´ne´ralise´e tonicoclonique, traite´e par phe´nobarbital ne´cessitant la poursuite de la se´dation. L’EEG sous phe´nobarbital re´alise´ a` j2 montrait un trace´ d’e´tat ` partir de j3, la se´dation initiale a e´te´ de mal myoclonique. A ` j4, la remplace´e par du thiopental en perfusion continue. A patiente pre´sentait des myoclonies accentue´es par la stimulation et l’EEG re´alise´ a` j6 montrait un trace´ hypoactif fait de longues se´quences de burst suppression entrecoupe´es de bre`ves bouffe´es paroxystiques. Un traitement par le´ve´tirace´tam (Keppra1) a e´te´ adjoint au thiopental a` j9. L’EEG a` j10 montrait un trace´ tre`s alte´re´ du fait d’une activite´ paroxystique diffuse sous forme de pointes re´pe´titives, bi- ou triphasique, synchrones, bilate´rales entrecoupe´es de phases d’aplatissement e´voquant un trace´ compatible avec une anoxie ce´re´brale. Un examen TDM ce´re´bral re´alise´ a` j14 a montre´ une « de´diffe´renciation » substance blanche–substance grise dans les re´gions occipitales et parie´tales avec un effacement de´butant Fig. 1. IRM ce´re´brale montrant un hypersignal rho T2 et FLAIR touchant la substance grise compatible avec des le´sions anoxiques. des sillons corticaux et une hyperdensite´ spontane´e des noyaux caude´s et du ruban nucle´aire gauche. ` j15, la patiente ne recevant plus que du le´ve´tirace´tam, A l’e´tat de mal myoclonique a re´cidive´ et l’EEG montrait des pointes-ondes re´pe´titives bilate´rales synchrones pseudope´riodiques entrecoupe´es de phase d’aplatissement du trace´. Une IRM ce´re´brale montrait un hypersignal rho T2 et FLAIR touchant la substance grise (ruban cortical frontal, parie´tal, temporal et les noyaux gris centraux) compatible avec des le´sions anoxiques (Fig. 1). La patiente de´ce´dait le dix-huitie`me jour de re´animation dans un e´tat de souffrance ce´re´brale postanoxique caracte´rise´ par un e´tat de mal myoclonique re´fractaire au traitement me´dical. 3. Discussion Nous rapportons un cas d’arreˆt cardiaque dans les suites imme´diates de la re´alisation d’un bloc axillaire a` la ropivacaı¨ne. La chronologie des signes cliniques et l’extrapolation de la concentration plasmatique de ropivacaı¨ne apre`s l’injection (taux extrapole´ 3,8 mg/l [3,14–4,48]) attestent d’un passage vasculaire pre´coce de la ropivacaı¨ne. Le taux estime´ en fin d’injection est similaire a` ceux retrouve´ dans le cadre d’accident de meˆme type chez d’autres patients [3,5–8]. Le me´canisme du passage peut eˆtre en rapport avec une injection partielle en intravasculaire directe et/ou a` une re´sorption vasculaire importante. Malgre´ l’absence de retour sanguin lors des tests d’aspiration ite´ratifs et compte tenu de la rapidite´ d’apparition des signes cliniques, on ne peut e´carter une injection intravasculaire directe de ropivacaı¨ne. Les manœuvres permettant de limiter ou de de´tecter le passage intravasculaire sont recommande´es j9] et doivent eˆtre syste´matiques : dose test J.-B. Lascarrou et al. / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27 (2008) 495–498 adre´naline´e, disparition de la re´ponse motrice apre`s injection de 2 a` 3 ml, injection lente et fractionne´e. Toutefois, la dose test adre´naline´e n’a de valeur que positive, la disparition de la re´ponse apre`s 2 a` 3 ml que ne´gative. L’utilisation d’un neurostimulateur ne met pas a` l’abri d’une ponction arte´rielle ou veineuse accidentelle. Un cas d’e´chec de bloc axillaire re´alise´ avec un neurostimulateur, avec signes de toxicite´ syste´mique a e´te´ rapporte´ chez un insuffisant re´nal [10]. En cas d’injection d’un faible volume en intra-arte´riel, une inversion du flux sanguin et une diffusion ce´re´brale rapide de l’anesthe´sique injecte´ a de´ja` e´te´ rapporte´e [11]. L’injection en un seul site d’un volume important d’anesthe´sique local pourrait majorer les phe´nome`nes de re´sorption vers le syste`me vasculaire bien que dans une me´ta-analyse, l’incidence des signes de toxicite´ syste´mique n’e´tait pas augmente´e apre`s mono- ou multistimulations [12]. Ne´anmoins, l’injection apre`s multistimulations doit eˆtre pre´fe´re´e, car elle permet d’obtenir un taux de succe`s supe´rieur, ce qui participe a` la re´duction de la dose administre´e [13]. Les effets toxiques sont en rapport avec la fraction libre des anesthe´siques locaux, non fixe´s sur les prote´ines plasmatiques (surtout alpha1-glycoprote´ine ou orosomucoı¨de, puis albumine) et les he´maties [14–17]. Les concentrations d’orosomucoı¨des sont diminue´es chez les patients insuffisants re´naux et de nombreux traitements a` vise´e cardiovasculaire pris par les insuffisants re´naux se fixent e´galement sur ces prote´ines [18], expliquant une incidence plus e´leve´e d’accidents toxiques chez ces patients et devant amener a` re´duire la dose des anesthe´siques locaux administre´s. La technique anesthe´sique peut faciliter l’acte chirurgical [19]. Ainsi, la re´alisation d’un bloc plexique permet une vasodilatation veineuse supe´rieure a` celle obtenue sous anesthe´sie ge´ne´rale. Mais la pre´sence d’une fistule arte´rioveineuse a` proximite´ pourrait en the´orie augmenter les phe´nome`nes de re´sorption par une vascularisation locale accrue et un effet shunt (hyperdynamic circulation). Le choix de l’anesthe´sique local est guide´ par la dure´e attendue du bloc sensitif induit. Pour les chirurgies de courtes dure´es, la lidocaı¨ne et la me´pivacaı¨ne sont indique´es. Le choix de la ropivacaı¨ne a e´te´ motive´ par le fait qu’il s’agissait d’une reprise chirurgicale et sur les arguments d’une moindre toxicite´ syste´mique par rapport a` la bupivacaı¨ne et de la facilite´ de re´animation en cas d’apparition de troubles du rythme cardiaque ou d’arreˆt cardiaque [3,5–8]. Dans notre observation, avec un massage cardiaque prolonge´, il a e´te´ ne´cessaire d’administrer plus de 10 mg d’adre´naline et de proce´der a` trois chocs e´lectriques. Les doses d’adre´naline a` administrer dans le cadre des arreˆts cardiaques dus aux anesthe´siques locaux sont une proble´matique, car en augmentant le rythme cardiaque les fortes doses accentuent la profondeur du bloc phasique entraıˆne´ par le blocage des canaux sodiques [20]. Dans le cadre particulier de la toxicite´ des anesthe´siques locaux, des recommandations spe´cifiques existent sur l’administration de bolus fractionne´s de 5 a` 10 mg/kg [9]. Ne´anmoins, la dose de 1 mg peut eˆtre retenue en premie`re intention [21]. Des bolus de « faible » dose ainsi qu’un fractionnement de ces doses devant permettre d’e´viter un 497 passage en tachycardie ventriculaire ou fibrillation ventriculaire compliquant alors la re´cupe´ration d’un rythme cardiaque efficace dans le cadre d’un accident aux anesthe´siques locaux. En cas de non efficacite´, une majoration de ces doses jusqu’a` 5 mg peut ne´anmoins eˆtre envisage´e [21]. Chez notre patiente, les conse´quences de la toxicite´ syste´mique de la ropivacaı¨ne ne peuvent eˆtre se´pare´es des comorbidite´s pre´sentes avant l’acte anesthe´sique. La pre´sence d’un ante´ce´dent d’accident vasculaire ce´re´brale te´moigne d’une atteinte ce´re´brale pre´existante ayant probablement majore´ les conse´quences de l’ische´mie ce´re´brale durant l’arreˆt cardiaque. Enfin, il existe des donne´es re´centes pharmacologiques [22] et cliniques [23] pour penser que l’administration de solute´s lipidiques dans le cadre d’accidents graves a` la bupivacaı¨ne et a` la ropivacaı¨ne pourrait permettre la re´cupe´ration d’une activite´ cardiaque efficace plus « facilement », amenant de plus en plus de services a` disposer de ce type de solute´ dans une pharmacie d’urgence disponible imme´diatement au bloc ope´ratoire. Ne´anmoins, l’administration de ce type de solute´ ne peut s’envisager pour l’instant qu’apre`s la mise en œuvre des mesures de re´animation cardiorespiratoire de base (comme chez notre patiente) et donc dans le cadre d’accidents graves re´fractaires. 4. Conclusion Nous rapportons le cas d’une patiente ayant pre´sente´ un accident (arreˆt cardiaque) lie´ a` la toxicite´ syste´mique des anesthe´siques locaux dont l’issue a e´te´ fatale malgre´ la re´cupe´ration en 20 minutes d’un rythme sinusal graˆce a` une re´animation bien conduite. La re´alisation d’une ALR chez un patient insuffisant re´nal ne´cessite quelques pre´cautions. Il faut pre´fe´rer les injections sur plusieurs troncs nerveux a` une injection unique pour ce type de bloc. Le choix de l’anesthe´sique local doit eˆtre adapte´ au type de chirurgie et il convient d’injecter la dose et le volume le plus minime possible d’anesthe´sique local. Enfin, ce cas clinique souligne que la morbidite´ d’un arreˆt cardiaque aux anesthe´siques locaux peut eˆtre importante malgre´ une re´animation cardiovasculaire efficace sur le rythme cardiaque. Re´fe´rences [1] Mulroy MF. Systemic toxicity and cardiotoxicity from local anesthesics: incidence and preventive measures. Reg Anesth Pain Med 2002;27: 556–61. [2] Knudsen K, Beckman Suurku¨la M, Blomberg S, Sjo¨vall J, Edvardsson N. Central nervous and cardiovascular effect of i.v. infusions of ropivacaine, bupivacaine and placebo in volunteers. Br J Anaesth 1997;78:507–14. [3] Khoo LP, Corbett AR. Successful resuscitation of an ASA 3 patient following ropivacaine-induced cardiac arrest. Anaesth Intensive Care 2006;34:804–7. [4] Pham Dang C, Beaumont S, Floch H, Bodin J, Winer A, Pinaud M. Accident aigu toxique apre`s bloc du plexus lombaire a` la bupivacaı¨ne. Ann Fr Anesth Reanim 2000;19:356–9. [5] Reinikainen M, Hedman A, Pelkonen O, Ruokonen E. Cardiac arrest after interscalene brachial plexus block with ropivacaine and lidocaine. Acta Anaesthesiol Scand 2003;47:904–6. 498 J.-B. Lascarrou et al. / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27 (2008) 495–498 [6] Chalazon P, Tourtier JP, Villevielle T, Giraud D, Saı¨ssy JM, Mion G, et al. Ropivacaine-induced cardiac arrest after peripheral nerve block: successful resuscitation. Anesthesiology 2003;99:1449–51. [7] Klein S, Pierce T, Rubin Y, Nielsen K, Steele S. Successful resuscitation after ropivacacaine-induced ventricular fibrillation. Anesth Analg 2003; 97:901–3. [8] Ould-Ahmed M, Drouillard I, Fourel D, Roussaly P, Almanza L, Segalen F. Convulsions induites par la ropivacaı¨ne lors d’un bloc au canal hume´ral. Ann Fr Anesth Reanim 2002;21:681–4. [9] Socie´te´ franc¸aise d’anesthe´sie et de re´animation. Les blocs pe´riphe´riques des membres chez l’adulte. Ann Fr Anesth Reanim 2003;22:567–81. [10] Tanoubi I, Vialles N, Cuvillon P, Ripart J. Toxicite´ syste´mique a` la me´pivacaı¨ne apre`s un bloc axillaire chez un patient insuffisant re´nal chronique. Ann Fr Anesth Reanim 2006;25:33–5. [11] Dominguez E, Garbaccio M. Reverse arterial blood flow mediated local anesthetic central nervous system toxicity during axillary brachial plexus block. Anesthesiology 1999;91:901–2. [12] Guay J. Me´ta-analyse : inte´reˆt du neurostimulateur dans l’ame´lioration du taux de succe`s du bloc axillaire. Ann Fr Anesth Reanim 2005;24:239–43. [13] Koscielniak-Nielsen ZJ, Stens-Pederson HL, Lippert FK. Readiness for surgery after axillary block: single or multiple injection techniques. Eur J Anaesthesiol 1997;14:164–71. [14] Jokinen MJ. The pharmacokinetics of ropivacaı¨ne in hepatic and renal insufficiency. Best Pract Res Clin Anaesthesiol 2005;19:269–74. [15] De Martin S, Orlando R, Bertoli M, Pegoraro P, Palatini P. Differential effect of chronic renal failure on the pharmacokinetics of lidocaine in [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22] [23] patients receiving and not hemodialysis. J Clin Pharm Ther 2006;80: 597–606. Pere P, Salonen M, Jokinen M, Rosenberg P, Neuvonen P, Haasio J. Pharmacokinetics of ropivacaine in uremic and nonuremic patients after axillarybrachial plexus block. Anesth Analg 2003;96:563–9. Yokogawa K, Shimomura S, Ishizaki J, Shimada T, Fukuwa C, Kawada M, et al. Involvement of alpha1-acid glycoprotein in inter-individual variation of disposition kinetics of ropivacaı¨ne following epidural infusion in offpump coronary artery bypass grafting. J Pharm Pharmacol 2007;59:67–73. Jua´rez-Olguin H, Jung-Cook H, Flores-Pe´rez J, Asseff IL. Clinical evidence of an interaction between imipramine and acetylsalicylic acid on protein binding in depressed patients. Clin Neuropharmacol 2002;25:32–6. Hingorani AP, Ascher E, Gupta P, Alam S, Marks N, Schutzer RW, et al. Regional anesthesia: preferred technique for venodilatation in the creation of upper extremity arteriovenous fistulae. Vascular 2006;14:23–6. Bernards CM, Carpenter R, Kenter ME, Brown DL, Rupp SM, Thompson GE. Effect of epinephrine on central nervous system and cardivascular system toxicity of bupivacaine in pigs. Anesthesiology 1989;70:318–23. Socie´te´ franc¸aise d’anesthe´sie et de re´animation. Socie´te´ de re´animation de langue franc¸aise. Prise en charge de l’arreˆt cardiaque. Ann Fr Anesth Reanim 2007;26:1008–19 (Erratum doi :10.1016/j.annfar.2008.02.003) Weinberg G. Lipid rescue resuscitation from local anaesthesic cardiac toxicity. Toxicol Rev 2006;25:139–45. Litz RJ, Popp M, Stehr SN, Koch T. Successful resuscitation of a patient with ropivacaine-induced asystole after axillary plexus block using lipid infusion. Anaesthesia 2006;61:800–1.
© Copyright 2025 ExpyDoc