ACTIVITE ELECTRIQUE DU CŒUR ELECTROCARDIOGRAPHIE (ECG) Cours de Biophysique 1ère année Médecine Mme le Pr N. BEN RAIS AOUAD CHEF DE SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE HOPITAL IBN SINA CHU RABAT DIRECTEUR DE L EQUIPE DE RECHERCHE EN ONCOLOGIE NUCLEAIRE IBN SINA PR N BEN RAIS AOUAD 1 Plan I. Introduction: II. Rappels d’anatomie et d’histologie cardiaque: III. Electrophysiologie de la cellule cardiaque: IV. Bases physiques de l’Electrocardiogramme (ECG): V. Enregistrement du tracé ECG : VI. Genèse de l’ECG : VII. Interprétation de l’ECG: VIII. Conclusion: PR N BEN RAIS AOUAD 2 I. Introduction: La cellule cardiaque (C.C) est caractérisée par ses propriétés d’excitation, de conduction, d’automatisme et de contractilité à l’origine de phénomènes électriques. En effet, le caractère excitable de la C.C crée à distance des effets analogues à un dipôle électrique. L’électrocardiogramme ou ECG constitue un moyen de choix pour la mesure du signal électrique et l’évaluation de l’électro-physiologie cardiaque. La lecture de l’ECG apporte les renseignements nécessaires pour diagnostiquer les troubles ischémiques, de conduction , les hypertrophies….etc… PR N BEN RAIS AOUAD 3 II- Rappels d’anatomie et d’histologie: De par leur nature histologique et leur fonction physiologique, on distingue 2 types de tissu cardiaque: - Le tissu nodal : nœud sinusal, nœud auriculo-ventriculaire, tronc et branches du faisceaux de His et le réseau de Purkinje. Ce tissu joue un rôle essentiel dans l’élaboration et la conduction de l’influx. - Le tissu myocardique dont la fonction essentielle est la contraction. PR N BEN RAIS AOUAD 4 II- Rappels d’anatomie et d’histologie: Dans les conditions physiologiques: - L’influx naît périodiquement du nœud sinusal de façon automatique; - Il se propage ensuite dans les deux oreillettes jusqu'à leur base, provoquant leur contraction; - Puis il converge vers le nœud auriculo-ventriculaire (NAV); - A partir du NAV, l'influx progresse dans les deux ventricules, droit et gauche simultanément, empruntant les voies conductrices très rapides que sont le faisceau de His et le réseau de Purkinje, jusqu'à la pointe du cœur, provoquant alors la contraction des ventricules. PR N BEN RAIS AOUAD 5 III. Electrophysiologie de la cellule cardiaque: A. Potentiel de membrane des cellules cardiaques au repos: Comme pour toute cellule excitable, la membrane de la cellule cardiaque (C.C) est polarisée au repos: - L’intérieur des C.C est négatif par rapport à l’extérieur; - La différence de potentiel (ddp) électrique existant entre les 2 faces de la membrane est appelée « Potentiel de repos »; - Le potentiel de repos est toujours négatif et il est du à une inégalité de répartition des ions de part et d’autre de la membrane. PR N BEN RAIS AOUAD 6 B. Potentiel d’action « P.A » : Lorsqu’elle est stimulée , la cellule cardiaque se dépolarise. La membrane cellulaire devient alors négative à l’extérieur et positive à l’intérieur (suite à une variation brutale de la répartition ionique). La ddp transmembranaire se positive et se traduit par l’apparition d’un Potentiel d’action (P.A). PR N BEN RAIS AOUAD 7 Le P.A d’une cellule myocardique se présente sous forme d’une courbe plusieurs phases, comme suit : mV mV A la phase 0 ou de dépolarisation rapide, le P.A passe rapidement de – 90 mV à + 20 mV environ (entrée de Na+ à l’intérieur de la cellule); La phase 1 ou de repolarisation initiale rapide consiste en une légère diminution du P.A (inactivation incomplète des canaux de Na+ et déplacement du Cl-); La phase 2 ou de plateau, où le P.A ne diminue que faiblement; La phase 3 ou de repolarisation finale rapide est le temps durant lequel le P.A diminue fortement (Sortie des ions K+); La phase 4 : celle du potentiel transmembranaire de repos pour les cellules myocardiques. PR N BEN RAIS AOUAD 8 IV. Bases physiques de l’ECG: La cellule cardiaque est une cellule excitable qui crée à distance des effets analogues à un dipôle électrique L’ECG ou Electrocardiogramme est l’enregistrement continu au cours du temps de l’activité électrique du cœur, au moyen d’électrodes placées généralement à la surface du corps. A. Notion de dipôle électrique : Une charge électrique, ou un ensemble de charges électriques, crée en un point P éloigné d’une distance « d » un champ électrique et donc un potentiel «Vp». Un dipôle est constitué de deux charges électriques ponctuelles +q et –q séparées par une distance l et créent un potentiel P en un point P éloigné: Vp = K.ql.cos .d 2 (I) : angle entre OP et M : Constante diélectrique ql : intensité du moment électrique d’un dipôle : q l = M d= OP: distance séparant le point P de l’origine O du dipôle PR N BEN RAIS AOUAD 9 L’équation (I) peut s’écrire alors comme suit: Vp = K.ll M ll.cos .d2 P Vp = K. Projection de M sur OP .d2 -q PR N BEN RAIS AOUAD O +q M 10 La projection de M sur OP : ll M ll. cos Si on place sur OP un vecteur unitaire Up: - d’origine O. - de sens OP. - de direction OP. - d’unité = 1. P Up -q +q O Le produit vectoriel : M.Up = ll M ll. 1. cos = ll M ll. cos D’où : Vp = K. M .Up .d2 PR N BEN RAIS AOUAD 11 REMARQUE: Toute membrane cellulaire excitable est en réalité un feuillet électrique qui peut être assimilé à un dipôle électrique. Un feuillet électrique est une lame d’épaisseur e ,portant sur ses deux faces des charges électriques égales en valeur absolue mais de signes opposés. A chaque moment, le dipôle peut être représenté par un vecteur ayant un pôle positif (+) et un pôle (-) : Feuillet électrique: PR N BEN RAIS AOUAD 12 B. Recueil des potentiels dans un milieu conducteur : Pour une fibre ou un groupe de fibres au repos, tous les points sont au potentiel de repos : pas de ddp entre deux électrodes placées à l’extérieur de la fibre. ▪ Pour une fibre dans laquelle l’excitation se propage de la gauche vers la droite: Présence d’une ddp. Front de dépolarisation ▪ Pour une fibre entièrement dépolarisées pas de ddp entre les deux électrodes. PR N BEN RAIS AOUAD 13 C- Faits expérimentaux: activité électrique globale du cœur: Entre 2 points d’un organisme vivant, existe une différence de potentiel (ddp) électrique variable au cours du temps et due à l’activité cardiaque. La courbe de variation de la ddp en f(t) correspond à l’ECG. PR N BEN RAIS AOUAD 14 V- Enregistrement du tracé ECG : A- Dérivations électrocardiographiques : L’ensemble des deux points entre lesquels existe la ddp est appelé dérivation: la valeur de la ddp est la valeur de la dérivation. L'ECG standard est enregistré sur 12 dérivations : - 6 dérivations des membres ou dérivations frontales: aVR, aVL, aVF et DI, DII et DIII. - 6 dérivations précordiales de V1 à V6. Avec une vitesse de déroulement du papier à 25 mm par seconde et une amplitude de 10 mm pour 1 mV. 15 B- Emplacement des électrodes : 1. Les 3 dérivations amplifiées unipolaires des membres (aVR, aVL, aVF): Comme le centre du cœur est au potentiel électrique 0, les dérivations unipolaires amplifiées mesurent la différence de potentiel entre le membre considéré et le centre du cœur (Pot=0). Les électrodes sont placées au niveau des membres comme suit : - Rouge au poignet droit (aVR). - Jaune au poignet gauche (aVL). - Vert à la cheville gauche (aVF). - Noire à la cheville droite. PR N BEN RAIS AOUAD V0 16 2. Les dérivations standard ou bipolaires des membres (DI, DII, DIII): Les dérivations standard des membres ou dérivations DI, DII, DIII ont été créées par EINTHOVEN. DI : mesure bipolaire entre bras droit et bras gauche: DI = aVL - aVR DII : mesure bipolaire entre bras droit et jambe gauche: DII = aVF - aVR DIII : mesure bipolaire entre bras gauche et jambe gauche: DIII = aVF - aVL aVR aVL aVF PR N BEN RAIS AOUAD 17 3. Les dérivations précordiales : 6 dérivations précordiales dans un plan horizontal V1 V2 V3 V4 V5 V6 : : : : : : 4ème espace intercostal droit au bord du sternum; 4ème espace intercostal gauche au bord du sternum; à mi-distance de V2 et V4; 5ème espace intercostal gauche sur la verticale médio-claviculaire; 5ème espace intercostal gauche sur la ligne axillaire antérieure; 5ème espace intercostal gauche sur la ligne axillaire moyenne. PR N BEN RAIS AOUAD 18 C. Tracé obtenu en DII : L'onde P: représente la dépolarisation auriculaire. L'espace PR: représente la conduction auriculo-ventriculaire. Le complexe QRS: représente la dépolarisation ventriculaire. Le segment ST :posé sur la ligne isoélectrique. L'onde T: représente la repolarisation des ventricules. PR N BEN RAIS AOUAD 19 D- Interprétation par la théorie des dipôles: 1. Hypothèses de base: Les points R-L-F constituent un triangle équilatéral dont le centre = centre électrique du cœur (Potentiel=zéro). Ce triangle est appelé triangle d’Einthoven. (Epaule droite) R L (Epaule gauche) UR UL O M OR = OL = OF = r UF F (pubis) PR N BEN RAIS AOUAD 20 L’ensemble des dipôles élémentaires M unique : - origine : centre électrique du coeur (où V= 0); - direction, sens, intensité: fonction de la révolution cardiaque Courbe M = Vectocardiogramme . 2. Relation entre M et ddp périphériques unipolaires: VR = K .r2 VR = K .r2 M UR projection de M sur OR VL = K projection de M sur OL .r2 VF = K projection de M sur OF PR N BEN RAIS AOUAD .r2 21 VR-VL-VF sont proportionnels à chaque moment aux projections de M sur les 3 axes : OR, OL et OF. 3. Relation entre les 3 dérivations périphériques unipolaires: VR + VL + VF = K M (UR+UL+UF) .r2 B ? UR+UL+UF = A UR 60° OA + AB = UL O UF c à d: UR + UL = OB o oB oB direction: UF sens opposé UF intensité = 1 PR N BEN RAIS AOUAD 22 le triangle OAB est équilatéral: UR+UL+UF = OB + UF = - UF + UF = 0 d’où: VR + VL + VF = 0 PR N BEN RAIS AOUAD 23 4. Borne centrale de Wilson: - Le centre électrique du cœur est inaccessible on le construit à l’extérieur de l’organisme (O’) dont VO’ = 0. - Constitution : les deux poignets + cheville gauche sont reliés à O’ par des résistances (Re) de même valeur ( 5000 ). - Fonctionnement: Loi d’Ohm donne les intensités IR; IL; IF IR = VR - VO’ R Re L F O’ = Noeud IL = VL - VO’ Re IF = VF - VO’ Re PR N BEN RAIS AOUAD IR + IL + IF Re O’ =0 24 Donc : VR - VO’ + VL - VO’ + VF - VO’ Re Re VR + VL + VF Re Re 3 VO’ = 0 Re = 0 VO’ = 0 = BCW 5 – Relation entre M et les ddp périphériques bipolaires : DI = VL - VR = K. M. UL - K. M. UR = K. M. (UL – U ) .r2 .r2 .r2 R PR N BEN RAIS AOUAD 25 URL R L URF A UR H B UL O ULF OA + AB = OB UF AB = OB – OA F = UL - UR (OA = ll UR ll = 1) sin AOH = sin 60° = AB = 2 AH = 3 3 2 = AH OA = AH AB = 3 URL (AB RL) = UL - UR PR N BEN RAIS AOUAD 26 DI = K.M .r 2 (UL - UR) = = K3 DI = .r2 DII = DIII = K3 .r2 K3 .r2 K.M .r 2 K3 .r2 3 URL M .URL . projection de M sur RL DI, DII, DIII . M .URF . M .ULF projection de M sur les 3 côtés du triangle. PR N BEN RAIS AOUAD 27 6. Relation entre les 3 dérivations périphériques bipolaires: DI + DIII = (VL-VR) + (VF-VL) = VF-VR = DII A tout instant: DII = DI + DIII G. Dérivations aVR-aVL-aVF : Les accidents P, QRS, T sont moins visibles en unipolaire qu’en bipolaire: Amplification des dérivations unipolaires aVR aVL aVF PR N BEN RAIS AOUAD a 1,5 28 7. Système des six axes du cœur: Projection de M sur: - Les 3 côtés du triangle. - Les 3 hauteurs. Au total: Un ensemble de 6 directions de projection faisant entre elles des angles de 30° Système des 6 axes de BAILEY. PR N BEN RAIS AOUAD 29 VI- Genèse de l’ECG: Le cœur est constitué de 2 tissus: Muscle cardiaque ou Myocarde ( VG) Tissu spécifique ayant des propriétés : D’automatisme De conduction rapide Ce tissu est réparti en 2 systèmes indépendants: PR N BEN RAIS AOUAD 30 Nœud de Keith-Flack = Nœud sinusal dans la paroi des oreillettes (petit amas). Nœud de Tawara ou nœud auriculo-ventriculaire dans la paroi des ventricules (système plus complexe) suivi de 2 branches du faisceau de His qui se terminent par le réseau de Purkinje. Nœud sinusal Nœud de Tawara Tronc du faisceau de His Branches du faisceau de His PR N BEN RAIS AOUAD 31 A- Excitation des oreillettes : Le nœud sinusal entraîne une dépolarisation du myocarde auriculaire à la même vitesse dans toutes les directions. M: partie excitée P. repos Garde la même direction et le même sens. M = 0 si oreillettes totalement excitées. L’épaisseur du myocarde des oreillettes est faible. M: intensité faible, de signe différent suivant les dérivations. Accident P ou onde P PR N BEN RAIS AOUAD 32 VR R L VL DI O M La projection de M: Signe de P Onde P: max en DII: (M Axe RF) (DII) Signe de P: (+) en DI , DII , VF Faiblement (+): DIII Nul en VL ( Négatif: VR ) F DIII VF DII PR N BEN RAIS AOUAD 33 B. Dépolarisation des ventricules: L’excitation des oreillettes atteint le N.Tawara se propage rapidement dans le faisceau de His en allant de l’endocarde vers l’épicarde. La dépolarisation V: commence dans la partie gauche du septum inter ventriculaire où elle s’étend; la paroi du V.D se dépolarise ensuite en avance par rapport à la paroi du VG. La partie sup de cette paroi s’excite à la fin. PR N BEN RAIS AOUAD 34 M: Partie excitée P. repos. Son intensité jusqu’au maximum et 0 quand les parois V sont totalement excités: QRS dépolarisation des V. C. Accident T: Correspond à la repolarisation des ventricules. N.B: La repolarisation des oreillettes est peu visible sur l’ECG (sauf cas particuliers). PR N BEN RAIS AOUAD 35 VII. Interprétation de l’ECG: L’ECG renseigne sur le rythme, la fréquence, l’axe électrique du cœur, les caractéristiques des complexes P et QRS afin de pouvoir diagnostiquer les troubles ischémiques, de conduction et les hypertrophies. A. Rythme et fréquence : Le rythme cardiaque normal doit être régulier et sinusal (contrôlé par le nœud sinusal). La fréquence cardiaque normale varie entre 60 et 100 battements/mn au repos. PR N BEN RAIS AOUAD 36 B. Axe électrique du cœur: On le détermine en cherchant la dérivation où la somme algébrique de l’amplitude (mV) de la plus grande onde positive moins la plus grande onde négative est nulle. L’axe (Â) QRS est perpendiculaire à cette dérivation. Normalement ÂQRS est compris entre 0 à +90°. D1 R P 0° T D3 Q PR N BEN RAIS AOUAD S D3 90° D2 37 B. Axe électrique du cœur: L’hypertrophie ventriculaire entraîne souvent une déviation de ÂQRS vers le ventricule hypertrophié : 90° ÂQRS 180° : en cas d’hypertrophie ventriculaire droite. -90° ÂQRS 0° : en cas d’hypertrophie ventriculaire gauche. PR N BEN RAIS AOUAD 38 C- Etude de la durée, l’amplitude et la forme des complexes P et QRS: Onde P : correspond à une dépolarisation des oreillettes. Elle est dotée normalement d’une durée 8/100 s, d’une amplitude de 2 mm en DII et elle est positive dans toutes les dérivations à l’exception de aVR où elle est négative. - Une onde P 2 mm est en faveur d’une hypertrophie de l’oreillette droite. - Une onde P d’une durée 8/100 s est évocatrice d’une hypertrophie de l’oreillette gauche. PR N BEN RAIS AOUAD 39 C- Etude de la durée, l’amplitude et la forme des complexes P et QRS: Intervalle PR: temps de conduction auriculoventriculaire d’une durée de 0,12 à 0,20 s. Un PR 0,20 s est évocateur d’un bloc auriculoventriculaire. Complexe QRS: correspond à la dépolarisation des ventricules. Il est d’une durée de 8/100 s. Il est constitué de 3 déflexions: - Q: 1ère déflexion négative. - R : 2ème déflexion positive. - S : 3ème déflexion négative. PR N BEN RAIS AOUAD 40 C- Etude de la durée, l’amplitude et la forme des complexes P et QRS: Normalement : L’amplitude : R (en DI) + S (en DIII) 30 mm. L’amplitude : R (en V5,V6) + S (en V1,V2) 35 mm Lorsque la durée du complexe QRS 8/100 s, on parle d’un bloc de branche. Une amplitude anormale est évocatrice d’une hypertrophie Ventriculaire gauche. Espace QT et onde T: Correspond à la repolarisation ventriculaire: Durée Q-T : 36/100 s. Onde T : positive dans toutes les dérivations sauf en aVR,V1, V2 et DIII où elle peut être négative. PR N BEN RAIS AOUAD 41 VIII- Conclusion: L’électrocardiographie représente un moyen d’exploration très utile dans la pratique médicale. L'électrocardiogramme enregistre une succession de séquences de l'activité électrique du cœur, fournissant ainsi des informations très précieuses quant à l’étude de l’excitation, la conduction, l’automatisme et de la contractilité myocardique en vue d’explorer les troubles ischémiques, de conduction et les hypertrophies. PR N BEN RAIS AOUAD 42
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