Art robotique : Expo MONUMENTALE

Dossier de presse
avril 2014
Art robotique : Expo MONUMENTALE
Du 8 avril 2014 au 4 janvier 2015
à la Cité des sciences et de l’industrie
Sommaire
Communiqué de presse de
Art robotique, expo monumentale p. 2
Édito, Cité des sciences
et de l’industrie
p. 4
Rapide survol des œuvres,
Richard Castelli p. 5
Visite de l’expo Art robotique
p. 7
Carte d’identité de l’exposition
p. 17
Après l’expo, la visite continue p. 18
Catalogue de l’exposition
p. 19
Epidemic
p. 20
Information presse
Cité des sciences et de l’industrie
Murielle Colin
01 40 05 78 06 / 07 86 99 19 77
[email protected]
Agence Pierre Laporte Communication
01 45 23 14 14
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Art robotique : une exposition MONUMENTALE
Du 8 avril 2014 au 4 janvier 2015
À la Cité des sciences et de l’industrie
Communiqué de presse
mars 2014
En collaboration avec EPIDEMIC, la Cité des sciences et de l’industrie lance une
exposition d’envergure, à la croisée entre art, science et technologie. Une vingtaine d’œuvres dynamiques et spectaculaires, dont la plupart sont inédites pour le
public français, prennent place durant neuf mois sur un espace de 1 600 m². Par
ailleurs, deux créations majestueuses investissent le hall et la passerelle centrale
de la Cité des sciences : Animaris Adulari, l’une des imposantes créatures de plage
de Theo Jansen, et Totemobile de Chico MacMurtrie / ARW qui, sous l’apparence initiale de la mythique Citroën DS, dévoile une œuvre monumentale de 18 m de haut.
Art robotique ?
Est considérée comme étant de l’“art robotique” toute œuvre utilisant des technologies
robotiques ou automatisées. Certaines de ces réalisations intègrent la représentation du robot,
d’autres la placent au cœur du dispositif de création, donnant ainsi vie à des œuvres qui
n’auraient jamais pu évoluer sans cette contribution robotique. Il arrive que ces robots soient
anthropomorphes mais ici, l’exposition Art robotique privilégie ceux dont la forme s’éloigne de
la simple copie du corps humain.
Des œuvres insolites venues du monde entier
pour une exposition MONUMENTALE
Une dizaine d’artistes ou collectifs d’artistes de renommée internationale sont ici réunis
dans l’exposition Art robotique autour d’une vingtaine d’œuvres dont certaines sont des
exclusivités mondiales.
Totemobile de Chico MacMurtrie / ARW (États-Unis) se cache sous l’apparence d’une DS, voiture mythique de Citroën, pour se transformer ensuite en un totem organique de 18 m de haut.
Jean Michel Bruyère / LFKs (France) interpelle la sensibilité de chacun avec le Chemin de Damastès,
une installation de 60 m de long, mettant en scène des lits d’hôpital. Contrôlés par ordinateur, ils
se lèvent et se soulèvent, formant une gigantesque respiration.
Theo Jansen (Pays-Bas) expose trois de ses immenses créatures singulières, faites de tubes
en plastique ou de ruban adhésif, qui peuplent les rivages au gré du vent : Animaris Umerus,
qui est mise en mouvement dans l’exposition, Animaris Ordis Longus, qui est activée par les
visiteurs et Animaris Adulari, qui trône en plein cœur de la Cité des sciences et de l’industrie.
Maywa Denki (Japon) est un groupe artistique et musical fondé par les frères Masamichi et
Novmichi Tosa, et qui a la particularité de jouer avec des instruments de musique originaux et
délirants : les Marimcas, des marimbas dont les lames ressemblent à des pétales d’edelweiss,
le Seamoon ou robot chanteur avec des soufflets en guise de poumons, et les Otamatones, les
instruments de musique les plus kawaii du monde en forme de note de musique. Ceux-ci sont
mis à la disposition des visiteurs qui peuvent s’exercer à produire de curieuses mélodies.
The Big Picture du collectif robotlab, originaire d’Allemagne, est un robot-peintre étonnant, qui
réalise seul une œuvre picturale grand format durant les neuf mois de l’exposition. Une réalisation
qui va au-delà des limites des capacités humaines et dont la technique inimitable fera émerger
peu à peu un dessin unique et distinctif, riche en détails et d’un haut niveau de précision.
2
La matrice liquide 3D est une machine à sculpter l’eau. Pour cette première mondiale, Christian
Partos (Suède) et Shiro Takatani (Japon) créent chacun une œuvre tridimensionnelle.
Till Nowak (Allemagne), fasciné par le gigantisme de certaines attractions foraines lorsqu’il
était enfant, a réalisé un court-métrage, The Centrifuge Brain Project, montrant des scientifiques qui, depuis les années 1970, expérimentent au sein d’une entreprise spécialisée des
manèges défiant la gravité pour étudier leurs effets sur le cerveau humain. Dans The Experience
of Fliehkraft, sept projets de cette entreprise sont mis en installation par Till Nowak. Dans une
autre de ses dernières œuvres, il filme la migration d’un groupe de fenêtres d’un immeuble
vers celui d’en face.
Le collectif d’artistes Troika, basé à Londres, immerge le visiteur dans Falling Light, un environnement de gouttes de lumière faites de lentilles optiques en cristal Swarovski.
Shun Ito (Japon) suggère trois de ses sculptures cinétiques, qu’il nomme Cosmic Birds, dont
les rythmes complexes produisent différentes couleurs, formes et ombres.
Lu Yang est une artiste chinoise dont l’œuvre, déployée ici sur cinq tableaux, consiste à élaborer des
propositions d’installations “bioscientifiques” nécessitant la collaboration active de laboratoires.
Leur conception est minutieusement renseignée afin qu’elles puissent être reproduites de façon
indépendante : Kraftmäuse, Tendon Carnival, Zombie Music Box, Instruman et Reverse Monitoring.
Une exposition d’art animée et accessible
Sur place et pendant toute la durée de l’exposition, un atelier de médiation ouvert à tous
présente, les mercredis et les week-ends, trois animations qui invitent à s’interroger sur
l’aspect sociologique et scientifique des robots “Balade 2.0”, ou la visite de l’exposition par le
robot Nao ; “L’Ère des robots” pour en savoir plus sur ces nouveaux compagnons que l’on nomme
Nao, Virgule ou Poppy, et enfin “Robot³”, pour explorer les fonctions de base de la robotique à
travers la construction d’un robot modulaire.
à l’entrée de l’exposition, un film donne à voir les coulisses du montage de cette exposition
monumentale.
Enfin, l’exposition Art robotique est accompagnée de son catalogue bilingue français/anglais:
“Robotic Art Robotique”, coédité par la Cité des sciences et de l’industrie et Art, Book, Magazine
(64 pages, 14€).
Informations pratiques
Cité des sciences et de l’industrie
30, avenue Corentin-Cariou - 75019 Paris
M Porte de la Villette T 3b
Horaires
Ouvert tous les jours, sauf le lundi,
de 10h à 18h, et jusqu’à 19h le dimanche.
01 40 05 80 00
www.cite-sciences.fr
Tarifs
9€, TR : 6€ (+ de 60 ans, enseignants, – de 25 ans,
familles nombreuses et étudiants).
Supplément : 3€ pour l’exposition Art robotique
3€ pour l’exposition Jeu vidéo
3€ pour le planétarium.
➝ Gratuit pour les – de 6 ans, les demandeurs d’emploi
et les bénéficiaires des minimas sociaux, les personnes
handicapées et leur accompagnateur.
Information presse
Pierre Laporte Communication
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Cité des sciences et de l’industrie
Murielle Colin
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Édito
Cité des sciences et de l’industrie
“Les murs entre l’art et l’ingénierie n’existent que dans nos esprits.”
Theo Jansen
Dans le cadre de sa programmation “art et sciences”, la Cité des sciences et de l’industrie présente
Art robotique en collaboration avec Epidemic. Une dizaine d’artistes ou collectifs d’artistes internationaux et une vingtaine d’œuvres spectaculaires et dynamiques sont exposés sur 1 600 m2 ainsi
qu’Animaris Adulari de Theo Jansen et Totemobile de Chico MacMurtrie qui sont installées dans le
hall du musée et sur la passerelle du premier étage. La plupart de ces œuvres sont présentées pour
la première fois en France et, pour certaines, il s’agit d’une première mondiale.
Les arts robotiques s’insèrent dans un paysage artistique contemporain très vaste qui inclut les
arts médias, l’interactif, le numérique et les technologies robotiques ou automatisées. L’expression “art robotique” recoupe donc des pratiques très diverses qui ne peuvent être réduites à une
imitation du corps, comme c’est le cas pour les robots androïdes.
Les œuvres présentées dans l’exposition s’inscrivent dans une longue histoire qui remonte à
l’Antiquité et traverse toutes les formes artistiques jusqu’à nos jours. Durant toutes ces époques,
les innovations dans les divers champs de recherche ont été adoptées, transformées, détournées
par les artistes. Et rappelons que, dans l’Antiquité, les Grecs ne distinguaient pas l’art de la
technique, car, pour eux, quel que soit le domaine dans lequel on exerçait (artistique ou technique),
il s’agissait d’une seule et même chose : la technè.
Les artistes-ingénieurs d’Art robotique empruntent à la science et à la technologie certaines
avancées qui questionnent notre société actuelle. S’affranchissant de la simple représentation
humaine, ils puisent leur inspiration dans la biologie, la physique, les neurosciences mais également dans l’histoire, l’économie ou la sociologie.
Leurs œuvres, entre imaginaire et réel, fascinent, nous bousculent et nous déstabilisent parfois :
n’est-ce pas le propre de l’art de nous faire voyager dans l’imaginaire d’un autre que soi ?
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Rapide survol des œuvres par Richard Castelli,
commissaire artistique de l’exposition Art robotique
Une certaine approche mêlant mécanique et optique et favorisant plus ou moins l’une ou l’autre
est apparue au siècle dernier à travers les œuvres cinétiques de Moholy-Nagy, Soto, Schöffer,
Tinguely, pour ne citer qu’eux. Par l’utilisation de nouvelles matières et de nouvelles technologies
décrites plus haut, le vocabulaire de ce courant a été, au fil du temps, considérablement élargi.
Les œuvres présentées ici sont soit les “robots” eux-mêmes (Le Chemin de Damastès, Totemobile,
les Animaris, les Nonsense Machines, les Cosmic Birds...) soit créées par un ou plusieurs “robots”
(The Big Picture, les œuvres conçues pour la Matrice liquide 3D...).
La transformation concrète d’objets usuels comme support d’une expression artistique constitue
la première catégorie d’œuvres rassemblées pour Art robotique.
Avec Jean Michel Bruyère / LFKs, ce sont 21 lits médicaux qui, contrôlés par ordinateur, forment
Le Chemin de Damastès, une sculpture à la fois monumentale par les 50 mètres qu’elle nécessite
et sensible par le mouvement quasi respiratoire de ces lits. Elle nous rappelle entre autres les
curieuses pratiques d’un brigand antique qui n’appréciait pas les disparités physiques.
Pour Theo Jansen, cette transformation particulière s’exprime à travers la réitération méthodique
du pliage de tubes électriques PVC selon un modulor, qui pourrait rappeler celui de Le Corbusier, s’il
n’avait pas été déterminé par l’artiste à l’aide des tâtonnements d’un ordinateur des plus primitifs
du siècle dernier, réitération qui lui permet désormais d’être le démiurge de générations de créatures : les Animaris, qui évoluent par mutation et sélection naturelle, jusqu’à leur extinction et leur
remplacement par d’autres générations plus évoluées ou plus adaptées.
Art robotique est l’occasion de découvrir l’Animaris Umerus, sa créature la plus longue et plus
“évoluée”, mise en mouvement régulièrement lors de l’exposition, l’Animaris Ordis Longus que le
public pourra activer de lui-même, et l’Animaris Adulari qui, lui, restera au repos. Le tout formant un
hommage volontaire ou non à Charles Darwin.
Totemobile de Chico MacMurtrie / Amorphic Robot Works est un autre hommage, cette fois-ci à une
icône du siècle dernier, déjà célébrée par Roland Barthes dans une de ses Mythologies : une Citroën
DS à l’échelle 1/1, qui se transforme en quelques minutes en un totem frôlant le toit de la Cité
des sciences et de l’industrie, du haut de ses 18 mètres, sans avoir recours aux effets spéciaux
hollywoodiens. Puis, ce qui est encore plus impressionnant, se retransforme deux fois plus vite en
la même automobile.
C’est un robot surtout utilisé dans l’industrie automobile qui est le support unique de la création de
robotlab depuis de nombreuses années. Après le robot platiniste, le robot claviériste, le robot
portraitiste, le robot moine copiste, il était temps que ce robot s’attaque à une œuvre picturale de
longue haleine : il ne lui faudra pas moins de neuf mois, c’est-à-dire la durée de cette exposition, à
raison d’un feutre par jour, pour accomplir son grand oeuvre, The Big Picture.
D’autres artistes trouvent leur inspiration auprès de l’espace comme Shun Ito ou de la nature
comme Maywa Denki et Troika pour créer chacun leur univers multiple peuplé de nombreuses
créations dont Art robotique présente quelques exemples.
Shun Ito crée depuis plusieurs années ses Cosmic Birds, œuvres semblant déjouer la gravité et
approcher le rêve très ancien mais toujours contemporain du mouvement perpétuel. Perpétuel
comme la rencontre de petites planètes dans Rendez-vous, le voyage dans les étoiles de Orbit One
ou la constante apparition de nébuleuses dans Memories of Water.
Maywa Denki, société d’équipement électrique jadis prospère au Japon mais ruinée par le choc
pétrolier des années 1970, fut reprise des années plus tard par les descendants du fondateur pour
“produire” des objets où l’absurde le dispute à un sens plastique et esthétique des plus aiguisés.
5
Novmichi Tosa, actuel “PDG” de la société, s’inspire notamment des fleurs des montagnes et de
certains poissons pour créer ses Nonsense Machines. Il présente un trio composé de deux
Marimcas (xylophones en forme d’edelweiss) et d’une Seamoon (chanteuse à poumon en accordéon), ainsi que ses derniers “produits” : les otamatones.
Troika s’inspire des ondes concentriques créées par les gouttes de pluie sur la surface de l’eau et
les restitue sous une forme lumineuse en combinant loupes en mouvement et LEDs.
Till Nowak et Lu Yang privilégient tous deux une approche documentaire de la création, le premier
pour nous raconter l’histoire d’un institut de recherche sur (en fait, contre) la gravité, la seconde
pour nous documenter sur ce qu’elle pourrait inventer dans le futur avec l’aide de scientifiques
qu’elle sollicite par ses planches illustrées.
À travers The Centrifuge Brain Project, un film documentaire sur l’Institut pour la recherche centrifuge et The Experience of Fliehkraft, une collection de plans d’applications de ses recherches aux
mondes des fêtes foraines, Till Nowak retrace l’histoire de cet institut qui n’a pas d’équivalent dans
le monde. Dans le film Unusual Incident: Windows Crossing the Street, il a pu saisir un groupe de
fenêtres qui a préféré quitter une façade pour rejoindre celle de l’autre côté de la rue.
Lu Yang a cinq projets qu’elle aimerait réaliser avec des scientifiques, elle profite de cette exposition pour réitérer son offre. Réussira-t-elle à les convaincre de réaliser, avec elle, un piano acupuncteur, un quatuor de souris musiciennes, un ballet de cuisses de grenouilles, un accélérateur
d’enseignement et une main humaine contrôlée par ordinateur ?
Christian Partos et Shiro Takatani / Dumb Type sont les premiers artistes à concevoir chacun une
œuvre pour une matrice liquide 3D. Ils disposent de 900 électrovalves contrôlées par ordinateur et
réparties sur une matrice carrée de 2,40 m de côté, permettant la création de sculptures ou d’animations 3D liquides. Ces deux artistes ont déjà beaucoup travaillé avec l’eau sous toutes ses
formes (fontaines et gouttelettes d’eau pour Christian Partos, glace et brume pour Shiro Takatani)
et la lumière (matrices de lampes et de LEDs en mouvement pour Christian Partos, Dataflash et
vidéo pour Shiro Takatani).
Autant de métamorphoses dont les robots qui échappent, ici, à la forme habituelle de l’androïde en
sont soit les sujets soit les acteurs.
Richard Castelli
Commissaire artistique de l’exposition,
epidemic.net
6
Visite de l’exposition Art robotique
Jean Michel Bruyère / LFKs
Le Chemin de Damastès
Jean Michel Bruyère est un artiste pluridisciplinaire ; écrivain, réalisateur, plasticien, photographe,
metteur en scène et graphiste. Il est l’un des membres majeurs du collectif d’artistes LFKs basé à
Marseille qui regroupe des intellectuels et des artistes de différentes nationalités et disciplines.
LFKs produit chaque année un nombre d’œuvres très important, sur des sujets contemporains,
parfois inspirés des mythologies fondamentales de la culture populaire européenne ou africaine.
Le Chemin de Damastès de Jean Michel Bruyère est une sculpture constituée de 21 lits médica­
lisés blancs surplombés de 21 tubes fluorescents de type “lumière du jour”. Ils sont animés
de mouvements permanents réglés, synchronisés par un ordinateur et sonorisés. Ils exécutent
ensemble un véritable ballet.
Damastès (le dompteur) est un personnage de la mythologie grecque, connu aussi sous les noms
de Procruste et Polypémon. Il vivait quelque part sur la route de Mégare à Athènes et possédait
un lit sur lequel il forçait les voyageurs à s’étendre. À ceux dont la taille excédait celle du lit, il
coupait pieds et jambes jusqu’à les ajuster aux dimensions du lit. À ceux qui étaient trop petits,
il étirait les membres jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’exacte mesure du lit.
©LFKs
Dans la tradition et l’ancien usage, le lit n’est pas seulement le lieu du repos, de régénération et
de mort ; il est le corps symbolisé.
7
Shun Ito
Cosmic Birds
Memories of Water, Orbit One, Rendez-vous
Après de longues années au sein de la compagnie de danse contemporaine Karas dirigée par
Saburo Teshigawara, Shun Ito décide en 2001 de se consacrer à la sculpture cinétique.
Pour créer ses œuvres, il mène de nombreuses expériences dans son atelier, assemblant cadres,
engrenages, moteurs...
©Shun Ito
Les effets de la gravité, auxquels il a particulièrement été sensibilisé durant sa carrière de danseur,
sont le thème principal de ses créations, avec la lumière qui est également un élément essentiel
de son travail. La combinaison de lumières et de mouvements crée des rythmes complexes et
une grande variété de formes et de couleurs, donnant à ses œuvres un effet cinématographique.
Du reste, lors d’une exposition personnelle dans un cinéma de Tokyo, en 2011, il a d’abord appelé
ses pièces “perforation sculptures”, un nom qui évoque à la fois un engrenage et les perforations
d’une pellicule de film. Il a ensuite rebaptisé cette famille de sculptures Cosmic Birds.
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Theo Jansen
Animaris
Adulari, Ordis Longus, Umerus
Depuis 1990, Theo Jansen se consacre à la création d’une nouvelle forme de vie. Ses Strandbeest
(créatures de plage), faites de matériaux issus de l’ère industrielle : tube en plastique et ruban
adhésif, pourraient être prises, de loin, pour d’énormes insectes ou des squelettes de mammouth.
Nul besoin de moteurs, capteurs ou tout autre type de technologie pour marcher. Elles bougent
grâce à la force du vent et la présence du sable humide qui composent leur habitat sur la côte néerlandaise.
Dans son laboratoire, Theo Jansen étudie l’histoire de l’évolution biologique pour doter sa nouvelle
génération de créatures de capacités toujours plus avancées.
Ses créatures naissent tout d’abord sous la forme d’un algorithme, puis d’une simulation sur ordinateur. Les créatures les plus performantes transmettront leur “ADN” aux générations suivantes.
Par ce procédé combinant hybridation et “évolution darwinienne”, elles deviennent de plus en plus
aptes à vivre dans leur environnement et même à prendre des décisions pour garantir leur survie.
©Loek van der Klis
Selon Theo Jansen, ses prochaines générations de créatures devraient présenter un degré de plus
en plus élevé de perfection anatomique. Et un jour, il espère que ses créatures des sables n’auront
plus du tout besoin de lui pour continuer d’évoluer.
9
Lu Yang
Projets de recherche de collaboration avec des scientifiques
• Kraftmäuse - Orchestre du désir de la souris
• Carnaval du tendon - Bionique inversée
• Zombie Music Box - Ballet aquatique de cuisses de grenouilles
• Instrhumain - Conversion d’énergie supérieure
• Monitoring inversé - Méthode d’apprentissage supérieure
Jeune diplômée du département des Nouveaux Arts Média de l’Académie d’Arts de Chine, Lu Yang a
un projet à long terme : elle propose une série d’installations qui nécessitent la collaboration active
de laboratoires et de scientifiques.
Pour ses installations bioscientifiques, elle s’est inspirée de recherches en psychologie et en neurologie et elle en a également menées pour enrichir ses connaissances.
Chaque installation s’accompagne d’un schéma détaillé et d’une description du matériel à utiliser
afin que les scientifiques puissent les reproduire dans leur laboratoire sans son contrôle direct.
10
Chico MacMurtrie / ARW
Totemobile
Chico MacMurtrie s’est consacré pendant vingt ans à la robotique, à la création de métaphores
impliquant la machine et à l’imitation de la condition humaine.
Avec Totemobile, MacMurtrie et ARW (Amorphic Robot Works) utilisent la robotique pour explorer
la croissance et la transformation du monde naturel en recourant à des moyens qui semblent,
de prime abord, extrêmement éloignés de leur sujet.
Totemobile est une sculpture robotique qui apparaît dans un premier temps comme une représentation à l’échelle 1/1 de la DS, véhicule mythique de Citroën, qui dissimule près de cinquante
machines interdépendantes.
Une fois mise en marche, elle donne l’impression d’éclore jusqu’à revêtir sa forme finale, celle d’un
totem organique de 18 mètres de hauteur.
©Chico MacMurtrie / ARW
La forme du totem est de nature narrative. À mesure que la sculpture s’élève, divers récits sont
racontés. Les aspects organiques et non organiques de l’objet s’entrechoquent, transigent et
parviennent à des compromis. Ce processus met à jour des thématiques telles que l’entropie, la
domination, la transformation, la mort et la nature de la force. Lorsque le mutant qui en résulte
atteint sa hauteur maximale, les structures gonflables éclosent dans un flot de lumière semblable
à une sorte d’extase hybride et le volet mécanique s’ouvre pour révéler la croissance d’un nouveau
pistil organique.
11
Maywa Denki
Nonsense Machines
Marimcas, Otamatones, Seamoon
Maywa Denki est une unité artistique dirigée par Novmichi Tosa. Elle a été fondée en 1993 par les
frères Masamichi et Novmichi Tosa. Elle porte le nom de la société que leur père dirigeait en son
temps. En 2001, le frère aîné Masamichi prend sa retraite à l’âge de 35 ans, laissant la direction à
son cadet, Novmichi.
Le costume est calqué sur l’uniforme de travail typique des magasins d’électricité japonais
– l’incarnation des petites et moyennes entreprises qui ont tant contribué à l’économie du Japon à
l’époque de son incroyable croissance. Son style unique est mis en évidence par un terme que
l’artiste utilise : par exemple, chaque pièce du projet Maywa Denki est appelée un “produit”, et
les expositions ou les spectacles sont organisés en tant que “démonstrations de produit”.
Les produits réalisés jusqu’à présent comprennent la série Naki, constituée de Nonsense Machines
à motif de poisson, la série Tsukuba, comportant des instruments de musique originaux. En dehors
du projet Maywa Denki, Novmichi propose la série Edelweiss d’objets à motif floral.
Bien que Maywa Denki soit connue et reconnue en tant qu’artiste, ses stratégies de promotion
sont extrêmement variées : expositions, spectacles, production musicale, vidéos, écriture, jouets
de merchandising, papeterie et appareils électriques.
Novmichi étant toujours en quête d’approches différentes pour atteindre le public, Maywa Denki
étend ses activités à l’étranger et expose dans le monde entier.
©Maywa Denki
Les Otamatones, ces étonnants instruments en forme de note de musique, sont présentés en
accès libre dans l’exposition et sont également proposés à la vente dans la boutique de l’exposition
Art robotique.
12
Till Nowak
The Centrifuge Brain Project
The Experience of Fliehkraft
Unusual Incident: Windows Crossing The Street
Till Nowak est un artiste visuel et réalisateur de films d’animation. Son travail a été de nombreuses
fois récompensé lors de festivals internationaux.
The Centrifuge Brain Project (2011)
“La gravité est une erreur, nous travaillons sans relâche pour la corriger”.
(slogan de l’Institut pour la recherche centrifuge (ICR - Institute for Centrifugal Research) basé en
Floride. http://www.icr-science.org/index.htm
The Centrifuge Brain Project est un documentaire de Till Nowak sur les recherches menées par cet
institut depuis sa fondation en 1976. À partir d’une récente interview du dernier des fondateurs et
actuel PDG, le Dr Nick Laslowicz, plusieurs exemples d’applications de cette recherche sous forme
d’attractions foraines “extrêmes”, réalisées de 1982 à 2005, y sont présentés avec une analyse
rétrospective.
The Experience of Fliehkraft (2011)
Cette installation de Till Nowak présente les archives de sept des réalisations de l’Institut pour la
recherche centrifuge composées, pour chacune d’elles, d’un plan d’époque et d’une courte vidéo
contemporaine à leur première mise sur le marché.
©Till Nowak. Courtesy: Claus Friede*Contemporary Art
Unusual Incident: Windows Crossing the Street (2009)
Dans l’univers de Till Nowak, il n’est pas rare qu’une façade d’immeuble décide de le quitter pour
élire domicile sur celui d’en face. Till Nowak a pu filmer une de ses migrations.
13
robotlab
The Big Picture
Le collectif robotlab a été fondé en l’an 2000 par Matthias Gommel, Martina Haitz et Jan Zappe au
sein du ZKM, le Centre d’Art et de Technologie des Médias de Karlsruhe. Depuis lors, ils travaillent en
tant que groupe d’artistes indépendants à l’Institut des Médias Visuels du ZKM.
L’élément central de The Big Picture est un dispositif créatif qui va au-delà des limites des capacités
humaines. Pendant neuf mois, c’est-à-dire tout au long de la durée de l’exposition Art robotique, l’artiste
robot va s’appliquer sans relâche à produire une œuvre picturale grand format. Sa technique inimitable
fera peu à peu émerger un dessin unique, riche en détails et d’un haut niveau de précision.
Traditionnellement, l’art illustre la vision du monde, de la nature, du corps humain, voire de l’art luimême, telle qu’elle est perçue par l’œil humain. Si le robot de l’installation participe de cette forme
d’art, en s’inspirant du monde visuel qui l’entoure, sa “perceptivité” se nourrit également de toutes
sortes de signaux numériques, qu’ils relèvent de statistiques mathématiques, de données climatiques ou d’analyses tomodensitométriques. L’artiste-machine intègre ces signaux, et les transforme via des algorithmes en une longue séquence ininterrompue.
Les mouvements du robot sont déterminés par la logique interne de la machine, constituée d’éléments de géométrie physique, de liens dynamiques, de logiciels et d’application de contrôle. Ils
sont à l’origine de la méthode de création d’image du robot, et lui confèrent un style pictural unique
et distinctif.
©robotlab
Sur la toile grand format, qui coulisse latéralement sur des rails, la main robotique va parcourir des
centaines de kilomètres, superposant couche après couche de fines lignes de crayon. L’image
ainsi générée offre une représentation à la fois abstraite et descriptive des diverses informations
interprétées par le robot.
14
Shiro Takatani
Christian Partos
Deux créations pour la Matrice liquide 3D
L’idée de la Matrice liquide 3D est née, en 2001, d’une visite à Lille de Shiro Takatani, l’un des fondateurs et directeur artistique du collectif japonais Dumb Type, afin d’y préparer plusieurs projets.
Une de ses propositions était un robot fontaine écrivain qui devait délivrer ses messages en laissant choir un chapelet de lettres liquides. Malheureusement, la technologie nécessaire n’existait
pas encore et il fallut patienter...
L’histoire des arts et des sciences regorge d’exemples où un concept précède de plusieurs années,
voire de plusieurs siècles, l’outil ou la machine qui permet de le réaliser ou même simplement de
l’attester.
La Matrice liquide 3D actuelle est composée de 900 électrovalves. Contrôlées chacune par ordinateur, elles forment une grille de 30 filets d’eau de côté. Il en résulte une sorte de vidéo, de résolution
certes très basse (30 pixels par 30 pixels) mais avec, en plus, la troisième dimension que lui
procure par la gravité, une vidéo vraiment 3D.
Cependant la Matrice n’est pas une œuvre en soi, elle n’est qu’un support, une interface pour générer des créations liquides. Ce sont les séquences ou les programmes, qui sont créés par les artistes
pour ce robot, qui sont les œuvres mêmes. À terme, il existera une collection, un répertoire d’œuvres
qui seront jouables séparément par la Matrice.
Il était impensable de ne pas proposer à Shiro Takatani d’ouvrir le bal de ces créations. À l’origine de
ce projet, il a aussi depuis longtemps intégré l’eau dans ses créations, à l’état de brouillard comme
dans plusieurs installations qu’il conçoit seul ou avec Fujiko Nakaya, de gouttelettes, comme pour la
toute récente installation water state 1, voire liquide et brouillard combinés comme pour l’installation
LIFE - fluid, invisible, inaudible..., ces deux dernières œuvres réalisées avec Ryuichi Sakamoto.
Christian Partos semblait tout aussi prédestiné que Shiro Takatani à inaugurer cette Matrice
liquide. Quel autre créateur est capable de faire apparaître sa défunte mère par l’inclinaison
individuelle de cinq mille petits miroirs, de chorégraphier un duo de ludions de lumière à l’intérieur
de tuyaux sous pression, de faire sauter à la corde un millier de diodes luminescentes, de mettre
en abyme une constellation de bébés, d’établir une colonie d’araignées lumineuses, de filmer un
striptease sans corps, de faire dialoguer une fontaine avec elle-même, d’envahir une station de
métro avec une nuée de LEDs volantes ?
15
Troika
Falling Light
Troika est un collectif d’artistes basé à Londres fondé par Eva Rucki, Conny Freyer et Sebastien
Noel. Il est réputé pour sa pratique expérimentale et ses projets multidisciplinaires, au croisement
de la sculpture, de l’architecture et de l’installation d’art contemporain.
Plus d’un siècle après la dissection du phénomène de l’arc-en-ciel par Sir Isaac Newton, le poète
John Keats déclarait que la science avait privé la nature de toute sa magie en réduisant l’arc-en-ciel
à une décomposition de lumière blanche.
Falling Light s’attache à démonter cet argument en mettant en scène des loupes de cristal dont
l’interaction génère une atmosphère surnaturelle.
23 mécanismes suspendus au plafond, composés chacun d’une lentille optique en cristal Swarovski
taillée sur mesure, d’un moteur piloté par ordinateur et d’une LED blanche complètent le dispositif
de l’installation de Troika. Les leviers métalliques blancs s’élèvent et s’abaissent en rythme grâce
à une came, approchant ou éloignant la LED de la lentille de cristal. Le cristal agit comme un prisme,
transformant par diffraction la lumière blanche en une myriade de couleurs, qui dans un flux et un
reflux, vient parsemer le sol de gouttelettes de lumière aux contours irisés. Le visiteur est alors
baigné dans une pluie de lumière. Le bourdonnement des mécanismes est volontairement audible,
contribuant à une expérience immersive et multisensorielle, aussi bien visuelle que sonore.
©Troika 2010
Falling Light illustre la conviction de Troika, à savoir que la science, loin de nuire à la magie de la
nature, peut au contraire en révéler toute la poésie.
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Carte d’identité de l’exposition Art robotique
Art robotique : Expo MONUMENTALE
est une exposition conçue et réalisée par la Cité des sciences et de l’industrie, en collaboration
avec Epidemic, et présentée du 8 avril 2014 au 4 janvier 2015.
Epidemic
Commissaire artistique Richard Castelli
assisté de Hélène Stril, Claire Dugot, Chara Skiadelli, Florence Berthaud
Cité des sciences et de l’industrie
Commissaire exécutive Blandine Savrda
Chargée de production Chantal Dutilleul
Scénographe Lucas Triboulet
Conception du graphisme de l’exposition Catherine Martin
Affiche Billboard csuper.fr. Totemobile © Chico MacMurtrie / ARW
Coordination éditoriale du catalogue de l’exposition Robotic Art Robotique,
coédité par la Cité des sciences et de l’industrie et Art, Book, Magazine
Olivier Cariguel
Conception et production
Coordination graphique, Corinne Reymond
Coordination de la production audiovisuelle, Sabrina Massen
Coordination technique audiovisuelle, Thomas Sechet
Assistante de production, Nadia Semadi,
Affaires juridiques, Gilles Chabrier, Éliane Levy et Jonathan Boccara,
Assurance des œuvres d’art, Christine Kauffmann
Gestion, Corinne Roussel et Christine Martial
Coordination technico-administrative, François Voiret
Accessibilité, Hoëlle Corvest-Morel, Jean-Pierre Ferragu, Cécile Guyomarc’h,
Nathalie Joncour et Eric Lawrin
Régulation chantier, Eric Braun et Hooman Karimlou
Graphisme et éclairage
Graphiste, Catherine Martin
Éclairagiste, Vyara Stefanova
Réalisation de l’audiovisuel
Etienne Chaillou & Mathias Théry
Postproduction audiovisuelle
Montage, Christophe Leraie- Hatari
Sous-titrage, Jean-Pierre Pinco - Média Solution
Transcodage, Jean-François Mondout - CSI
Réalisation scénographique et graphique
Agencement général, Stand Expo Déco
Textes
Traductions en anglais, Gila Walker
Traductions en français, Claire Allesse
Relecture, Odile Blancho-Hinout
Opérateur / démonstrateur œuvres de Theo Jansen, Les petits débrouillards
Autour de l’exposition
Action culturelle, Lisa Faye
Éditions, Olivier Cariguel
Site Web et transmédia, Christine Davril
Communication, Marie-Hélène Vatbot, Anne-Hélène Boulard
Relation presse, Murielle Colin
Partenariat médias, Viviane Aubry-Charveriat
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Après l’expo, la visite continue !
Durant les neuf mois de l’exposition Art robotique, les espaces de la Cité des sciences et de
l’industrie se mettent aux couleurs de la robotique.
Ateliers scientifiques
Animés par un médiateur scientifique de la Cité des sciences et de l’industrie
Balade 2.0
À partir du 13 mai 2014. Tout public. Durée : 30 min. Week-ends et vacances scolaires.
Découvrir l’exposition Art robotique avec le robot Nao.
L’Ère des robots
Dès le 9 avril 2014. à partir de 9 ans. Durée : 45 min. Week-ends et vacances scolaires.
Nao, Virgule, Poppy, et bien d’autres... Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Et surtout...
de quoi sont-ils capables ?
Robot³
À partir du 13 mai 2014. Pour les 8-12 ans. Durée : 45 min. Uniquement sur réservation scolaire,
les mardi, jeudi et vendredi.
De quoi est fait un robot ? Exploration intuitive des fonctions de base de la robotique à travers la
construction d’un robot modulaire.
À la Cité des métiers, on se penche sur les métiers de la robotique.
L’espace Sciences actualité dans sa partie “Chercheurs à la une” présente les robots qui
feront partie de notre vie dans un avenir proche avec 8 films.
• Asimo, un nouveau robot pour nous servir (6’)
• Des avatars pour nous remplacer (9’)
• Japon, au pays des robots humanoïdes (5’)
• Nao, le robot qui communique (7’)
• Le règne des robots compagnons (10’)
• Icub, le robot qui apprend (6’)
• Les robots et leur personnalité (10’)
• Le robot parfait existe-t-il ? (4’30)
Dans l’espace Zone3 dédiée aux 15-25 ans, des animations seront proposées sur la thématique
robotique (programme à venir).
Au Carrefour numérique², on s’intéresse chaque jour à la robotique, que ce soit au Living Lab
ou au Fab Lab.
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Catalogue de l’exposition Art robotique
Robotic Art Robotique
Qu’est-ce que l’art robotique ?
Découvrez un monde spectaculaire d’invention et d’émerveillement.
Appliquée au domaine artistique, la robotique va bien au-delà de la simple conception technique
de robots. Des artistes l’utilisent pour transformer le monde naturel. Ils privilégient des œuvres
impressionnantes et pour certaines monumentales, comme les vingt installations et performances présentées dans ce catalogue qui dissipent la frontière entre l’art et les sciences. Si
Totemobile de Chico MacMurtrie / ARW nous rappelle une célèbre voiture, c’est en fait une sculpture qui dissimule cinquante machines interdépendantes. Déployée sur 18 mètres de haut, elle
se métamorphose en un totem organique composée de structures gonflables et de métal.
L’artiste néerlandais Theo Jansen a mis au point des créatures de plage autonomes. Pareils à des
squelettes de mammouth, les meccanos géants Animaris Adulari, Animaris Umerus et Animaris
Ordis Longus se déplacent uniquement sous l’action du vent ou de l’air pulsé. Comme le dit leur
créateur, “les murs entre l’art et l’ingénierie n’existent que dans nos esprits.”
Outre le parcours de l’exposition, le catalogue comprend un panorama sur les créatures mécaniques et humanoïdes, inédit en français, “L’artiste et le robot. Brève histoire d’une relation” par
Gottfried Hattinger, ancien directeur artistique du festival Ars Electronica à Linz (Autriche).
Avec les artistes et collectifs
Jean Michel Bruyère / LFKs
Shun Ito
Theo Jansen
Lu Yang
Chico MacMurtrie / ARW
Maywa Denki
Till Nowak
Christian Partos
robotlab
Shiro Takatani
Troika
Titre : Robotic Art robotique
Coédition : Cité des sciences et de l’industrie / Art, Book, Magazine
Couverture cartonnée
Format : 22 X 30 cm
Pagination : 64 p.
Poids unitaire : 600 grs
Un livre bilingue français-anglais
Prix public : 14€e
Disponible à compter du 8 avril 2014
Version numérique disponible le 8 avril
2014 sur le site d’Art, Book, Magazine,
librairie numérique de livres d’art.
Disponible sur IPAD : 68 p ; 5,99 €e
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EPIDEMIC
EPIDEMIC est une association à but non lucratif (Loi de 1901) qui soutient la création d’artistes
internationaux développant l’association de l’art et de la science ainsi que l’association des arts de
la scène et des nouveaux media.
Depuis plusieurs années, par la recherche de financeurs, de coproducteurs et de diffuseurs, le
développement de réseaux d’artistes et d’organisateurs à travers le monde, Epidemic soutient entre
autres le travail de Robert Lepage, d’Édouard Lock, de Thomas McIntosh et de [The User] au Canada,
de Dumb Type et de Saburo Teshigawara au Japon, de Granular Synthesis, Kurt Hentschläger et
Ulf Langheinrich en Autriche, de Jean Michel Bruyère en France et de Jeffrey Shaw en Australie.
EPIDEMIC et son directeur, Richard Castelli, sont souvent demandés pour des conférences, des
expertises ou des commissariats sur la relation entre les arts de la scène et les nouveaux media.
Richard Castelli a été le conseiller artistique du Manège Scène nationale de Maubeuge (de 1990 à
2007) et de la Maison des Arts de Créteil / Paris (de 1993 à 2007) où ont été coproduits des projets,
entres autres de Robert Lepage, Peter Stein, Robert Wilson et où il a développé plus particulièrement les festivals EXIT et VIA ainsi que les expositions de nouvelles technologies, invitant des
artistes tels que Gregory Barsamian, Motoshi Chikamori, Luc Courchesne, Du Zhenjun, Dumb Type,
Masaki Fujihata, Ulrike Gabriel, Granular Synthesis, Seiko Mikami, Christian Möller, Gordon Monahan,
Michael Saup, Jeffrey Shaw, Chiharu Shiota, Pierrick Sorin, Studio Azzuro, Time’s up, Mary Ziegler...
De 1999 à 2007, il est le conseiller artistique de Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture devenu,
après 2004, Lille3000.
En parallèle à ses activités de conseiller artistique, il y est le commissaire des expositions Cinémas
du Futur, Robots !, Microfolies, Du Côté de Chez... (Peter Greenaway, Chiharu Shiota, Erwin Redl) et
initie les programmes d’installations urbaines des Jaquemarts et des Féeries urbaines (Arches de
Mézières, Forêt inversée et Invasion de Bambous).
En tant que fondateur et directeur d’EPIDEMIC, il est aussi le commissaire de nombreuses autres
expositions dont plusieurs à Berlin (Vom Funken zum Pixel au Martin-Gropius-Bau en 2007, entre
autres), à Shanghai (From Flash to Pixel et Body Media notamment) et à Rome dans le cadre de
Romaeuropa (la dernière étant DigitaLife avec le MACRO).
Il est aussi le producteur de différents artistes (par ordre alphabétique) :
Jean Michel Bruyère / LFKs, Du Zhenjun, Granular Synthesis, Kurt Hentschläger, Sarah Kenderdine,
Ulf Langheinrich, Robert Lepage, Édouard Lock/ La La La Human Steps(jusqu’en 2009), [The User] et
Thomas McIintosh (jusqu’en 2013), Jeffrey Shaw, Shiro Takatani / Dumb Type et Saburo Teshigawara /
Karas, dont il produit ou coproduit les spectacles. Il a aussi produit ou coproduit plusieurs films interactifs de Jean Michel Bruyère, Ulf Langheinrich, Sarah Kenderdine et Jeffrey Shaw.
En 1994, il publie une étude sur les stratégies de développement des activités culturelles et artistiques
du nouveau quartier d’affaires de Yokohama, présentée lors d’une conférence dans cette ville. Il participe
à d’autres conférences à La Sorbonne, les universités de Saint Denis, Créteil, Hong Kong et Shanghai,
ainsi que dans des séminaires à Florence, Rome, Montréal, New York, Prague, Reykjavik, Toronto...
Il a aussi réalisé plusieurs courts et moyens métrages diffusés sur de nombreuses chaînes mondiales (1er prix du film musical du Festival de film de Rio de Janeiro, 1er prix du Festival d’Estavar...).
Commissariat d’expositions :
• Transformer - Béthune (2011)
• Madde-Isik - Istanbul (2011)
• Matière-Lumière - Béthune (2011)
• Madde-Isik - Istanbul (2010)
• DigitaLife - Roma (2010)
• Un Volcan numérique II - Le Havre (2009)
• eLandscapes - Shanghai (2008)
• Un Volcan numérique I - Le Havre (2008)
• Synthetic Times - Beijing (2008)
• Vom Funken zum Pixel - Berlin (2007-2008)
• Immersion - JM Bruyère - Mulhouse (2008)
• Body Media - Shanghai (2007)
• Sensi sotto sopra - Roma (2006)
• From Flash to Pixel - Shanghai (2006)
• Human Zoo - Du Zhenjun - Nantes (2005)
• Licht! Ljus! Lumière ! - Berlin (2005)
• Lumière ! - Maubeuge, Créteil (2004)
Présentées initialement lors de Lille 2004 :
• Robots !
• Cinémas du futur
• Du côté de chez... (Shiota / Greenaway &
Boddeke / Redl)
Contact presse
Florence Berthaud
Tél. : +33(0)6 85 26 96 32
[email protected]
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