TRAVAUX DE MATURITE 2015 TRAVAUX DE MATURITÉ 2015 S OMMAIRE O BJECTIFS 1 C ADRE LÉGAL 1 O RGANISATION 1. C ALENDRIER 2 2. H ORAIRE 2 3. T HÈMES 2 4. I NSCRIPTIONS 3 5. D ÉROULEMENT – F ORME – É VALUATION 3 6. A RCHIVAGE DES TM 3 7. D ÉPENSES RELATIVES AUX TM 3 T HÈMES A LLEMAND 4 A NGLAIS 4 A RTS VISUELS 4 B IOLOGIE 5 C HIMIE 5 F RANÇAIS 6 G ÉOGRAPHIE 6 H ISTOIRE 7 H ISTOIRE ET SCIENCES DES RELIGIONS 7 I NFORMATIQUE 8 I TALIEN 8 M ATHÉMATIQUES 8 P HILOSOPHIE 9 P HYSIQUE 9 S CIENCES ÉCONOMIQUES 11 S PORT 11 S UJET INTERDISCIPLINAIRE 12 I. O BJECTIFS Le travail de maturité (TM) est un projet personnel d’étude qui se déroule sur la 2e partie de la 2e année et la 1re partie de la 3e année. Ses objectifs sont notamment : – de développer une réflexion critique ; – de chercher, d’évaluer, de structurer et d’exploiter des informations ; – d’acquérir, de pratiquer des méthodes de travail adéquates ; – de communiquer ses idées, sa démarche et les résultats de ses recherches ; – de développer sa motivation, sa curiosité et son ouverture d’esprit ; – de décloisonner les savoirs. Le TM est un travail de longue haleine qui se veut formateur. L’élève doit mettre en œuvre un certain nombre de compétences aussi bien au niveau des savoirs et des connaissances que des méthodes et des attitudes face à ce type de travail. II. C ADRE LÉGAL Règlement sur la reconnaissance des maturités (RRM), 15 février 1995 Article 10 Chaque élève doit effectuer, seul ou en équipe, un travail autonome d’une certaine importance. Ce travail fera l’objet d’un texte ou d’un commentaire rédigé et d’une présentation orale. Article 15 Le travail de maturité est évalué sur la base des prestations écrites et orales. Article 20 Le certificat de maturité comprend le titre du travail de maturité. Loi vaudoise sur l’enseignem ent secondaire supérieur, 17 septem bre 1985, modifiée le 26 juin 1996 Article 9 La formation dans les écoles de maturité comprend : – les disciplines fondamentales du tronc commun – une option spécifique – une option complémentaire – un travail de maturité. Règlement des gymnases, 13 août 2008 Article 78 : Travail de maturité 1 Les élèves effectuent un travail de maturité, seuls ou en équipe, entre la 2e et la 3e année, selon un calendrier fixé par le directeur et les modalités fixées par le Département. 2 Le travail de maturité est évalué par un jury interne qui peut, le cas échéant, s’adjoindre un expert externe, sur la base de la mise en œuvre du projet, du document écrit déposé et de la présentation orale. 3 Le travail de maturité donne lieu à une note annuelle en 3e année. 4 Le titre du travail de maturité est mentionné sur le certificat de maturité gymnasiale. 5 L’élève qui répète la 3e année choisit, pour le début de l’année scolaire, soit de conserver sa note, soit d’effectuer un nouveau travail de maturité. Dans ce dernier cas, la note attribuée au premier travail n’est pas conservée. 6 Les experts internes à l’établissement et les experts externes, collaborateurs de l’Etat ou non, reçoivent une indemnité fixée par le Département avec l’accord du Département en charge des finances. –1– III. O RGANISATION 1. Calendrier – Fin septembre 2014, les élèves de 2M assistent à une séance de présentation de la structure du TM. Ils rencontrent les maîtres qui proposent des thèmes pour des questions et des éclaircissements. – Octobre 2014, les élèves de 2M arrêtent leur choix sur trois thèmes par ordre de préférence. – Janvier 2015, le travail débute avec les répondants désignés. Un séminaire de lancement d’une journée est organisé pour tous les élèves de 2M. – Fin février/début mars 2015, les élèves et leurs répondants établissent un sujet définitif. Un engagement déontologique est signé par le ou les élèves et par le répondant. – Semaine spéciale – Recherche et projet ; les élèves élaborent un projet de recherche et de travail pendant la semaine spéciale. Ils fixent un programme quotidien et un objectif de travail avec leur répondant. Cette semaine de travail autonome est évaluée lors du séminaire carrefour du mois d’avril. Une formation à l’utilisation des ressources électroniques est prévue en partenariat avec la BCU. – Avril 2015, un séminaire carrefour réunit tous les élèves du même répondant. Il est organisé par le répondant qui fait une évaluation intermédiaire indicative et propose une éventuelle remédiation. – Novembre 2015, date butoir pour remettre le travail écrit. – Décembre 2015, présentation orale et évaluation finale. Récapitulatif du déroulement du TM Septembre Octobre Janvier Fin février/début mars Semaine spéciale Avril Novembre Décembre Séance de présentation des thèmes Inscriptions Lancement du TM Sujet définitif et code de déontologie Semaine de recherche et projet Séminaire carrefour : évaluation intermédiaire indicative Reddition du dossier écrit Présentation orale 2. Horaire Il est évident que le TM ne se cantonne pas dans un horaire formel et que les élèves devront fournir un effort d’adaptation au fur et à mesure de l’avance de leurs travaux. Toute rencontre avec le répondant ou une personne extérieure à l’école est fixée en dehors des cours. Des congés exceptionnels ne peuvent être accordés qu’avec l’accord de la direction et le visa du répondant. Les salles spéciales (informatique, bibliothèque) seront prioritairement à disposition des élèves qui effectuent leur TM. 3. Thèm es Les répondants proposent un thème général dans une discipline ou dans une approche interdisciplinaire à l’intérieur duquel les élèves choisissent un sujet. Les sujets peuvent provenir de quelques exemples fournis par le ou les maîtres qui ont proposé la boîte à thème, mais ils devraient surtout émaner des élèves. Un sujet hors thème est possible sur dossier et dans la mesure où un répondant peut être trouvé par l’élève ou le groupe d’élèves parmi les maîtres de l’école. C’est la direction qui donne son accord. Il est nécessaire de bien distinguer : – le thème : proposition d’étude de la part des maîtres dans un cadre général ; – le sujet : proposé par l’élève à l’intérieur de la boîte à thème. –2– 4. Inscriptions Les inscriptions au TM se font par courrier électronique à l’adresse personnelle des élèves (@gyprovence.educanet2.ch). Pour les sujets hors thème, une feuille ad hoc est demandée au doyen responsable et retournée à celui-ci une fois complétée par l’élève et signée par le répondant choisi. 5. Déroulement – Forme – Évaluation Le TM est composé de trois grandes étapes : – la mise en œuvre du projet ; – la rédaction du rapport écrit ; – la défense orale du travail. Ces trois facettes du travail sont évaluées et composent la note finale. Le TM peut également se présenter sous la forme d’un enregistrement, audio ou vidéo, ou sous toute autre forme. Dans tous les cas une trace écrite doit accompagner le travail. Le TM donne lieu à une note annuelle en 3e année qui a le même poids que toute autre discipline. 6. Archivage des TM Les TM sont conservés dans les archives de l’école pendant 3 ans. Les élèves qui souhaitent récupérer leur travail font une demande écrite à la direction avant le terme de cette période. Les travaux ayant obtenu un 5,5 ou un 6 sont classés à la bibliothèque. Les travaux sont conservés pendant 10 ans. 7. Dépenses relatives aux TM Les frais occasionnés par les TM sont à la charge des élèves. Pour des travaux particuliers qui impliquent l’engagement de dépenses élevées, l’élève ou le groupe d’élèves concernés présente une demande préalable à la direction. Un budget est joint à la demande. –3– T HÈMES A LLEMAND T HEATER IM RADIO Das Hörspiel – eine besondere Art der Literatur – regt unsere Phantasie und Vorstellungskraft in großem Maße an und kommt dabei ganz ohne Bühne, Schauspieler und Kulissen aus. Diese Arbeit setzt es sich zum Ziel, ein Hörspiel zu kreieren oder eine bereits existierende Geschichte in ein Hörspiel zu verwandeln und zu produzieren. Direction : M. Lionel Gavin, maître de langue et de littérature allemande A NGLAIS T HE B RITISH C ONNECTION Au XVIIe siècle, les fils de bonne famille anglaise se devaient de visiter la Suisse lors du Grand Tour, initiant un lien entre les deux pays qui dure toujours. Les Britanniques ont participé au lancement du tourisme suisse via l’arrivée de leurs grimpeurs en Valais au XIXe siècle ; ils sont à l’origine de certains noms de rue à Lausanne et des personnages d’œuvres littéraires sont parfois nés dans l’imagination de leurs auteurs lors d’un séjour sur les rives de nos lacs. Plus récemment, Charlie Chaplin, David Coulthard, Graham Greene ou Phil Collins ont élu domicile en Suisse. Le travail de maturité vous propose d’explorer ce lien d’un point de vue économique, historique, littéraire, éducatif, cinématographique (ou tout autre aspect qui vous intéresse) et de vous pencher sur le passé, le présent et le futur de cette British Connection. Direction : Mmes Francesca Ferranti, Judith Gruet-Kaye, Federica Polato et M. Laurent Massonnet, maîtres de langue et de littérature anglaise. A RTS VISUELS T HÈME LIBRE – T ECHNIQUE LIBRE Un travail de maturité en arts visuels offre l’opportunité de développer et de mener à bien une recherche plus personnelle. Les sujets et les moyens techniques seront donc arrêtés individuellement, en fonction des projets proposés par les élèves. Toutes les techniques touchant aux arts visuels peuvent être envisagées, pour autant que le candidat dispose des moyens nécessaires à l’accomplissement de son projet. Ainsi, un dessinateur pourra proposer un travail en peinture, en gravure, en illustration, en bande dessinée, mais aussi en dessin scientifique, en dessin d’architecture, en stylisme, en graphisme ou encore en design. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, car beaucoup de domaines font appel au dessin. De même, pour se lancer dans un travail de maturité en photographie ou en vidéo, il faut disposer des moyens nécessaires : scénario intéressant, connaissances en photographie, appareil ou caméra dignes de ce nom, trépied, micro, logiciels de montage ou de retouche… Les projets peuvent être narratifs – documentaire, fiction, clip, film d’animation –, mais aussi purement formels ou conceptuels – installations, situations provoquées – ; ils peuvent encore être politiques, polémiques voire ironiques ; ou être purement fantasmagoriques ou poétiques. –4– Sauf cas particulier, il faut être au moins deux pour réaliser un film, car la tâche est vaste et touche à plusieurs métiers : scénario, script, caméra, prise de son, interview, voix, musique, montage, édition du DVD, etc. Les collaborations interdisciplinaires, impliquant un ou plusieurs élèves, sont les bienvenues : on peut ainsi imaginer que le scénario d’un film, d’un roman-photo, d’une bande dessinée ou d’un documentairefiction soit élaboré avec un maître de français ou d’histoire, avant d’être mis en page et réalisé en arts visuels. De même, la biologie, la géographie ou la physique abondent en sujets passionnants à développer en infographie, voire sous la forme de scénarios-fiction (Big Bang, lumière, anatomie, cartographie,…). Enfin la musique, proche parente des arts visuels, offre également de nombreuses possibilités de rencontres fructueuses. Le travail de maturité en arts visuels se construit donc autour d’un projet plus ou moins intuitif, pour se donner ensuite les moyens, étape par étape, de construire une œuvre cohérente et conséquente : série de peintures, illustration pour un livre, bande dessinée, film documentaire ou de fiction, roman-photo, etc. Il requiert de l’imagination, de l’assiduité technique et un réel intérêt pour son sujet. Direction : Mme Antoinette Pitteloud, maître d’arts visuels B IOLOGIE L A BIODIVERSITÉ À LA MODE DES EXPERTS Si les experts peuvent appréhender les coupables grâce à l’analyse de leur ADN, c’est parce que les biologistes ont mis au point les techniques idoines de biologie moléculaire. L’usage des mêmes procédés de biologie moléculaire vous permettra d’étudier la biodiversité des espèces vivant dans notre proximité immédiate. Après avoir extrait l’ADN des spécimens choisis, vous allez en lire la séquence, la comparer avec une banque de données, de manière à éclairer la question que vous aurez choisi d’approfondir dans le vaste domaine de la biodiversité. Le laboratoire du gymnase sera à votre disposition pour réaliser certaines étapes de votre étude. Les contacts établis avec des laboratoires en ville vous ouvriront leurs portes pour terminer le travail. Bref, pas de sang, pas de coupable, uniquement une autre vision du monde qui nous entoure. Direction : Mme Mireille Donadini et M. Aris Maquelin, maîtres de biologie C HIMIE E TUDE ET RÉALISATION D ’ HORLOGES CHIMIQUES Lors de leur travail de maturité, les élèves mettront en œuvre des spectaculaires réactions chimiques dites oscillantes pouvant générer des motifs. Après avoir analysé l’historique de ce type de réactions, les élèves catégoriseront puis choisiront une réaction chimique oscillante type. Les paramètres permettant de contrôler ces réactions seront étudiés par différentes techniques. Etude spectroscopique de quelques molécules luminescente : construction de concentrateur solaire luminescent. A la frontière entre la chimie et la physique, les élèves étudieront par spectroscopie et exploiteront les propriétés optiques de certaines molécules en vue de fabriquer des concentrateurs solaires luminescents. Direction : M. C. Bauer, maître de chimie –5– A GENTS DE CONTRASTE UTILISÉS EN MÉDECINE ET EN RECHERCHE Agents de contraste : molécules destinées à améliorer la qualité des diagnostics en modifiant le contraste de l’image de façon à aider le médecin ou le chercheur à différencier un tissu normal d’un tissu pathologique de manière non invasive. Les élèves choisiront une des nombreuses applications existantes (IRM, radiologie, échographie, microscopie à fluorescence...). Ils devront expliquer le fonctionnement d’un type de molécules de contraste, la caractériser et discuter des diverses applications actuelles et futures. Direction : Mme Patricia Descombes, maître de chimie F RANÇAIS L A FIGURE DU DIABLE ET DU MONSTRE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE Qu’est-ce que le diable ? Qu’est-ce qu’un monstre ? Ces créatures chimériques, doubles, fantomatiques ou fantastiques, adoptent de multiples formes dans la littérature des XIXe, XXe et XXIe siècles. Virtuoses de la métamorphose, le diable et les monstres peuplent tous les genres, de la comédie romantique héritière du théâtre shakespearien aux récits de Victor Hugo et D’Aurevilly, s’immisçant plus tard dans les œuvres de Régis Jauffret ou de Jonathan Littell. Omniprésents dans la littérature fantastique du XIXe siècle, ils envahissent au XXe siècle les textes de combat, les autofictions comme les récits de science-fiction. Des métamorphoses du Diable amoureux de Cazotte au sourire « figé, taillé dans sa propre chair » de L’Homme qui rit, de Maldoror au Satan de Bernanos, des chimères du théâtre et de la poésie romantique aux morts-vivants, vampires et envahisseurs de la science-fiction contemporaine, de la barbarie nazie à Dexter... les créatures diaboliques ou monstrueuses n’en finissent pas d’inspirer les plus grands auteurs. Ces figures sont, en quelque sorte, le sujet idéal pour effectuer une exploration de la conscience humaine, concurremment avec la psychanalyse, tant elles sont liées au problème du mal et de la religion, et à tout le négatif de l’histoire de l’humanité. Il s’agira d’interroger ces figures à travers la littérature. Comme partie d’un système de valeurs ? Par rapport à la différence et à la norme ?! De ce qu’elles nous révèlent des explorations du dedans ?… Direction : M. Marc Kiener, maître de langue et de littérature française G ÉOGRAPHIE M ONDE ARCTIQUE L’Arctique est aujourd’hui un espace ou se nouent de nombreux enjeux pour le XXIe siècle : routes commerciales, ressources énergétiques et minières, ou encore tracés de frontières. Les perceptions de ce territoire ont évolué ; de territoire marginalisé, il devient aujourd’hui convoité pour des raisons économiques et politiques, sans compter l’intérêt grandissant pour les populations du froid et la fragilité de ce milieu. Dans le cadre du travail de maturité, il ne s’agira pas simplement de décrire, mais surtout d’analyser un aspect de ce territoire en mutation. Exemples de sujets : – les peuples autochtones (Inuits, Samis,…) – la définition des frontières – la géopolitique des ressources (pétrole, gaz, diamant, uranium,…) – les villes de l’Arctique – les passages maritimes – les milieux polaires : climat, banquise, érosion glaciaire,… Direction : Mme Elodie Dunand, maître de géographie –6– H ISTOIRE L A GRANDE GUERRE AU TRAVERS DES DOCUMENTS DE PRESSE Si le travail du journaliste n’est pas le métier d’historien, les documents de presse constituent à n’en point douter des sources de première main pour la recherche en sciences humaines. Profitant de la mise à disposition de plusieurs bases de données (scriptorium, letempsarchives.ch,...) et d’autres sites internet d’archive en ligne (seals.ch, rts.ch/archive...), la file d’histoire propose d’initier les élèves à une pratique de recherche en histoire contemporaine. En effet, le récit des événements par les documents de presse offre une approche originale dans le récit de l’actualité, tant par la réalisation de série documentaire que par la création de dossiers d’articles thématiques. Cette année 2014 est marquée par le centenaire de la Première Guerre mondiale. Les journaux d’alors se firent l’écho des événements, et la presse d’aujourd’hui ne manquera pas de revenir sur cet événement majeur qui inaugure le « court XXe siècle ». Il y a là du grain à moudre. Dans un premier temps, une introduction aux problématiques de la Première Guerre mondiale sera proposée. Dans un deuxième temps, une méthodologie historique proposera de se familiariser à l’analyse de documents de presse : réflexions sur les diverses temporalités du récit en histoire, recherche d’articles dans plusieurs bases de données, élaboration de grilles de questionnements et d’analyse, travail sur l’image et sur les différents genres de textes journalistiques, etc. Enfin, le groupe déterminera le ou les thèmes qui seront abordés dans les travaux de maturité en lien avec les événements de la Première Guerre mondiale. Les travaux de qualité pourront être édités auprès de revues historiques locales. Les élèves qui le souhaitent pourront également inscrire leur travail de maturité au Concours de la « Fondation Dolder » (http://www.sfd-bern.ch) et au « Concours d’histoire suisse » (http://www.ch-historia.ch). Cette approche de l’histoire ne réclame pas de compétences particulières antérieures. Un intérêt pour la discipline en général est cependant souhaité ainsi qu’une saine curiosité intellectuelle. Ce type de démarche conviendrait également aux élèves qui souhaitent se diriger vers des études en sciences humaines ou vers des professions journalistiques. Direction : MM. Dominique Dirlewanger et Marc Vaucher, maîtres d’histoire H ISTOIRE ET SCIENCES DES RELIGIONS R ELIGIONS ET PHÉNOMÈNES MIGRATOIRES Hautement politisée, la question des migrations trouve quotidiennement sa place dans les médias. De nombreux champs du monde académique, de la géographie à la sociologie, en passant par l’histoire et les sciences politiques, s’y intéressent également. Chaque discipline contribue ainsi à la compréhension des enjeux très complexes liés à ce phénomène aujourd’hui fondamental. L’histoire et les sciences des religions s’intéressent notamment aux évolutions que connaissent les traditions dans le contexte migratoire. Historiquement, l’appartenance religieuse a en effet été très fortement liée au lieu de la naissance. Ce n’est qu’avec la brusque augmentation des contacts, des mouvements de population et de la mixité culturelle survenue depuis environ deux siècles que l’on peut véritablement observer un phénomène d’adaptation de certaines traditions religieuses à des contextes nouveaux. Désengagement religieux, repli identitaire, adaptations dogmatiques voire syncrétiques ou encore attitude conquérante, les diasporas adoptent des attitudes très variables. Dans le cadre du travail de maturité, les élèves sélectionneront un « terrain d’étude » (une tradition religieuse, une aire d’émigration ou d’immigration, une pratique culturelle particulière…) et chercheront à comprendre comment le phénomène migratoire l’a affecté. Direction : M. Marcel Gétaz, maître d’histoire et sciences des religions –7– I NFORMATIQUE U N OUTIL AU SERVICE DU SAVOIR L’informatique est une science – relativement jeune – qui étudie le traitement automatique de l’information, mais elle regroupe également un ensemble de techniques et de technologies au service des autres disciplines, notamment scientifiques. A la racine de votre travail de maturité, vous choisirez un sujet touchant à une discipline académique. Dans le contexte de cette discipline, vous déterminerez et utiliserez un ou plusieurs des moyens informatiques (semi-)automatiques pour approfondir votre compréhension du sujet au travers de sa modélisation, de sa conceptualisation, de la collecte et du traitement de données, etc. Tous les domaines sont succeptibles d’être invoqués, comme, par exemple, l’étude des populations en sciences sociales, les réseaux biologiques ou les marchés boursiers. Pour être recevable, le travail fera état de la mise en œuvre ou de la création d’outils informatiques permettant d’aborder la discipline étudiée avec un regard différent. Direction : M. Javier Iglesias, maître d’informatique I TALIEN L’ ÉMIGRATION ITALIENNE L’objectif de l’étude est de s’intéresser principalement à la deuxième grande vague d’émigration italienne survenue juste après la Seconde Guerre mondiale. Les pays de prédilection étaient alors la France, l’Allemagne et la Suisse. Différents aspects du sujet pourraient être analysés et développés, comme, par exemple, la xénophobie, les différentes mentalités, les liens avec le présent, les ressentis après de nombreuses années, la place des femmes… La démarche implique une recherche bibliographique (ouvrages, articles et sites web) ; elle offre également la possibilité de travailler sur le terrain sous la forme d’enquête auprès des témoins de l’immigration. Le sujet pourrait être élargi à d’autres communautés émigrantes (espagnole, portugaise, etc.) Direction : Mme V. Gabellone-Genovese, maître d’italien M ATHÉMATIQUES I. L OGIQUE ET AXIOMATIQUE Dès la fin du XIXe siècle, de grands mathématiciens comme David Hilbert ou Giuseppe Peano se sont penchés sur les fondements des mathématiques et ses axiomes ; le but étant de déterminer le plus petit ensemble de postulats sur lesquels toute l’arithmétique pouvait être construite et de formaliser le langage qui nous permet de coder les démonstrations basées sur ces axiomes. Au début des années 1930, un jeune mathématicien autrichien, Kurt Gödel, vient bouleverser le travail de ses illustres aînés en publiant son célèbre théorème d’incomplétude. Le travail de maturité portera sur l’étude de l’axiomatique, du théorème d’incomplétude de Gödel et sur les travaux d’Alan Turing, père de l’informatique. II. L A GÉOMÉTRIE CLASSIQUE Les Éléments d’Euclide, Bible des mathématiques et ouvrage de référence pendant des siècles, constitue le plus ancien traité connu de géométrie. Son influence sur le développement des mathématiques (Descartes, Pascal) et de la science occidentale (Copernic, Kepler, Galilée, Newton) est fondamentale. Son succès est dû principalement à l’utilisation systématique des démonstrations logiques construites à –8– partir d’un jeu réduit d’axiomes. Bien que complétée au XIXe siècle par David Hilbert dans ses Fondements de la Géométrie, la géométrie dite « classique » est encore d’actualité et constitue une véritable école de pensée mathématique par sa capacité à exercer la rigueur, à développer l’intuition et à préparer à l’étude de la géométrie dite « analytique » et des mathématiques en général. Le travail de maturité portera sur l’axiomatique du plan ou de l’espace, sur l’histoire de la géométrie ou sur l’étude de théorèmes remarquables. En accord avec le maître concerné, d’autres sujets de mathématiques, motivés, argumentés et documentés, pourront être proposés par les élèves. Dans tous les cas, la rédaction du travail de maturité se fera obligatoirement à l’aide du logiciel libre LATEX (se prononce latek), référence en matière de traitement de texte scientifique. Une approche formative du logiciel, pragmatique et empirique, sera apportée aux élèves. Direction : Mmes Francine Meylan, Aurélie Perrin et Iordanka Stoitzev, MM. Stefan Munier et Pierre Nicolas, maîtres de mathématiques P HILOSOPHIE N ARCISSE Héros tragique de la mythologie gréco-romaine, Narcisse succombe à l’amour de son propre reflet. Le récit de sa vie est raconté en détail dans Les Métamorphoses du poète latin Ovide. Comme beaucoup de mythes anciens, l’histoire de Narcisse a inspiré de nombreux artistes – peintres, poètes, sculpteurs – à réactualiser à leur manière le récit original. De plus, le destin de Narcisse a suscité un intérêt particulier auprès de Sigmund Freud qui, sur fond de son étude psychanalytique du malheureux héros, a inventé le concept bien connu du « narcissisme ». Un travail de maturité consacré au mythe de Narcisse devra s’articuler autour de deux approches. A. Etude des sources et concepts littéraires et psychanalytiques : – une étude du concept de mythe en général ; – une étude du texte principal du mythe (Ovide) ; – une étude d’un choix d’autres créations artistiques consacrées à Narcisse ; – une étude du concept psychanalytique du narcissisme ; B. Partie créatrice : – créer une version actuelle du mythe de Narcisse ; sous une forme d’expression librement choisie (texte, film, texte illustré, BD, etc.), l’élève actualise le mythe à sa manière et s’inscrit ainsi à son tour en tant qu’auteur dans l’histoire des œuvres étudiées. Direction : Mme Annette Rosenfeld, maître de philosophie P HYSIQUE V ARIA I. Lancer de ballon-sonde dans la stratosphère Cette expérience est un vrai défi scientifique. Outre le côté poétique du film HD à réaliser lors de l’ascension de votre ballon à plus de 30’000 m, l’émerveillement devant l’observation de la rotondité de notre planète et l’étonnement face à la noirceur des espaces intersidéraux, vous serez amenés à aborder des notions comme la météorologie, la prévision de trajectoire, l’enregistrement de données GPS, l’exploitation de mesures de pression, de température. Comme de vrais scientifiques, vous serez capable de résoudre des problèmes liés à la conception d’une embarcation truffée de technologie prête à effectuer un plongeon de 30 km après l’éclatement du ballon gonflé à l’hélium. Ce projet stratosphérique est destiné aux élèves qui ont un goût prononcé pour les expériences et les défis scientifiques. –9– II. Physique quantique Laboratoires de l’Institut, lasers, matériel divers, ou laboratoires de préparation pour les cours Contact externe Prof. Benoît Deveaud-Plédran, EPFL IPEQ/Station 3, 1015 Lausanne, tél. 021 693 54 96 courriel : [email protected] III. Communication cellulaire, biotechnologie, biologie cellulaire, détection de m olécules uniques Labo, microscope, (fluori)spectromètre, culture cellulaire Contact externe Ruud Hovius, EPFL, CH-B3-424, ch. des Alambics (Station 6), 1015 Lausanne, tél. 021 693 31 34 courriel : [email protected] Certaines expériences nécessitent une préparation plus ou moins importante ; il est donc indispensable de bien planifier le travail. IV. Protection contre les radiations ionisantes en médecine, physique de l’im agerie médicale Instruments de dosimétrie, accès installations de radiologie Contact externe Francis R. Verdun, CHUV, Institut de radiophysique, rue du Grand-Pré 1, 1007 Lausanne, tél. 021 314 82 50 courriel : [email protected] V. Utilisation des radiations en m édecine, surveillance de la radioactivité dans l’environnem ent, m esure des radiations Labos de mesures / instruments de mesure Contact externe François Bochud, CHUV, Institut de radiophysique, rue du Grand-Pré 1, 1007 Lausanne, tél. 021 314 81 42 courriel : [email protected] VI. Création d’un docum entaire scientifique Le travail de maturité s’adresse à des groupes de deux élèves, qui souhaitent développer un sujet scientifique en créant un documentaire vidéo. VII. Le boson de Higgs Le 4 juillet 2012, le CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire) à Genève annonce publiquement avoir identifié, avec un degré de confiance de 99,99997%, un nouveau boson qui paraît compatible avec le boson de Higgs. Qu’est-ce que ce boson de Higgs ? En quoi est-ce une avancée spectaculaire ? Pourquoi l’appelle-t-on la « particule de Dieu » ? VIII. Physique et philosophie La physique de l’infini est étroitement liée à la philosophie. Les nouveaux modèles de l’infiniment grand et de l’infiniment petit parlent de plusieurs dimensions ; la notion du temps est remise en question ; la description de la matière semble très lacunaire... Toutes ces questions renvoient à une remise en question de l’homme et de sa réalité. Comment a évolué le rapport philosophie et sciences dans le temps ? Que pense la philosophie de ces nouvelles théories scientifiques ? Que pourrait apporter la philosophie à ces théories pour les faire avancer ? –10– IX. Etude spectroscopique de quelques m olécules lum inescentes: construction de concentrateur solaire lum inescent. Lors du travail de maturité, à la frontière entre la chimie et la physique, les élèves étudieront par spectroscopie et exploiteront les propriétés optiques de certaines molécules en vue de fabriquer des concentrateurs solaires luminescents. Direction : Mme Aurélie Perrin, MM. Christophe Bauer et Pierre Jeambrun, maîtres de physique S CIENCES ÉCONOMIQUES E CONOMIE DU WEB Le développement des nouvelles technologies, des réseaux sociaux en particulier implique de nombreuses mutations et donne naissance à de nouveaux modèles économiques. Du gratuit au payant, en passant par le participatif, le web a modifié en profondeur les mécanismes économiques traditionnels. Conjugué à la crise, le web a permis l’émergence d’une certaine économie de la débrouille, souvent invisible, sans intervention d’institution parfois même sans monnaie. Dans l’ouvrage La longue Traîne, l’auteur Chris Anderson pose la question suivante : « Qu’arrive-t-il en effet quand tout devient accessible à tout le monde ? » Un exemple : en réduisant les coûts fixes liés au stockage et à la distribution, voire à la production, Internet fait naître une économie d’abondance : tous les films, tous les CD, tous les livres sont disponibles en permanence. Comment les techniques du marketing doivent-elles s’adapter pour relever ce défi ? Au travers de cette thématique des aspects liés à la propriété intellectuelle, à l’innovation, à la distribution pourraient être abordés sous l’angle d’une réflexion analytique. Ce sujet peut permettre une recherche personnelle mais également en groupe. Les possibilités sont vastes et doivent mener l’élève ou le duo à développer une approche propre en prévoyant des interviews, des visites, des sondages. Par ailleurs, la lecture d’ouvrages traitant de cette problématique constitue un prérequis indispensable à la réalisation de ce travail. Direction : Mmes Joanna Bauvert et Agneska Morel, MM. Laurent Bersier et Carlo Di Giandomenico, maîtres de sciences économiques S PORT S PORT ET SOCIÉTÉ Le sport a été créé par la société et évolue avec elle. Il est aujourd’hui multiple tout autant dans ses formes que dans les lectures dont il fait l’objet. En effet, le sport c’est aussi bien une finale de Coupe du monde qu’une partie de football entre copains, une compétition sans merci qu’un jeu débonnaire. Il renvoie à des domaines variés de la vie sociale dont voici quelques facettes : – sociologie et psychologie – technologies – médecine – médias – argent et sponsoring Ces propositions ne sont que quelques aspects qui pourraient être développés dans le thème « sport et société ». Direction : MM. Renato Di Stefano, William Loth et Alexandre Piattini, maîtres de sport –11– S UJETS INTERDISCIPLINAIRES « CINÉ - CLUB » EN HISTOIRE ET ESTHÉTIQUE DU CINÉMA L ES SÉRIES , UN AUTRE CINÉMA Héritières de l’histoire des représentations de notre société et représentatives des problématiques qui la hantent, les séries télévisées, véritable phénomène de mode, sont symboliques de la manière dont nous investissons notre réalité. Le travail de maturité « ciné-club » propose aux élèves de se pencher de manière analytique sur une série télévisée – ou plusieurs dans une démarche comparative – pour évoquer le traitement qu’elle propose de la réalité dans une double perspective, historique et esthétique. Il s’agit d’investir l’objet d’études comme une caisse de résonance des préoccupations du monde moderne et contemporain dans une société aux passés typiques. Le travail de maturité nécessite des compétences en analyse de l’image et des connaissances de base dans le domaine audiovisuel, tant télévisuel que cinématographique, dont les prétentions artistiques sont soumises à un impératif économique de rentabilité en raison de la nature du médium. L’objet cinématographique est, en effet, tant un objet artistique qu’un produit commercial. L’analyse des moyens de production et du contexte socio-économique dans lequel il est réalisé, ainsi que l’analyse des audiences et de la durabilité de la série s’avère donc essentielle pour approcher de manière critique un tel objet et en appréhender le discours. L’inscription au travail de maturité « ciné-club » est soumise à l’obligation de fréquenter assidûment, pendant toute la durée du travail, le cours facultatif de cinéma. Cette fréquentation obligatoire s’avère en effet nécessaire à l’accomplissement d’un travail dans ce domaine de recherches, car le cinéma n’est pas en lui-même une branche enseignée dans le cursus de vos études. Il s’agit donc, par ce biais, de se donner les moyens de l’analyse. En fonction de la qualité des productions, le travail de maturité pourrait donner lieu à la publication d’un ouvrage sur le phénomène des séries qui rappellent et fidélisent, depuis quelques années, les spectateurs à un format de diffusion plus réduit et régulier que le cinéma, tout en conservant des ambitions cinématographiques dans l’écriture scénaristique et la réalisation. Direction : M. Dominique Dirlewanger, maître d’histoire, et M. Patrick Godat, maître de français SEPTEMBRE 2014 –12–
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