LE « GRAFFITI ART »

DOSSIER DE PRESSE
&
LE « GRAFFITI ART »
Qu’est ce que le graffiti ?
Le graffiti est une forme d’expression et de manifestation populaire. Sans unité formelle ni générationnelle, l’art
urbain, qui s’est construit à partir du graffiti, ne présente qu’une seule particularité commune à toutes les pratiques qu’il
englobe, à savoir son lieu d’apparition et de création qu’est la rue. A partir du XXème siècle, le graffiti et l’art urbain en
général, désormais connus sous une appellation généraliste de « street art », deviennent un art esthétique estimé du
monde artistique et de son marché, déplaçant les œuvres de la rue aux institutions.
A l’origine du graffiti
Les premiers « graffitis » que l’on voit apparaître à travers l’histoire étaient essentiellement tracés ou gravés.
L’objectif de ces signes était d’attester une présence ou d’exprimer une opinion de façon ponctuelle et anonyme. Le
graffiti dit « moderne » fait son entrée sur la scène artistique par le biais d’artistes tels que Picabia, Helen Levitt, Walker
Evans ou Brassaï qui photographient et conservent les traces de cette pratique encore modeste et éphémère. C’est dans
le contexte marqué par le renouveau des avant-gardes et l’urbanisme galopant d’après-guerre que le graffiti trouvera ses
premières formes d’expression en tant que phénomène de masse.
Les pionniers du graffiti
La fin des années 1960 est marquée par une forte vague contestataire. Autant d’occasions pour une jeunesse
désabusée d’afficher une opinion controversée et de laisser sa trace dans la rue, espace politique par défaut et à la
portée de tous. Avec l’apparition de la bombe aérosol, murs et métro se couvrent bientôt d'«éraflures» - étymologie du
mot «graffiti». A l’origine, rien ne distingue ces tags (littéralement « marque ») des inscriptions murales traditionnelles.
Pour que le graffiti émerge en tant que phénomène esthétique, il faudra attendre l’apparition d’un véritable style. Pour se
distinguer les uns des autres, les writers commencent en effet à soigner leurs lettres (writing). A l’aide de throw up, block
letters, bubble letters, 3D, wildstyle… le graffiti devient une véritable science calligraphique, à laquelle s’ajoutent la
couleur et la monumentalité.
Signature de KONGO
GALERIE MATIGNON
18, Avenue Matignon 75008 Paris – Tél. +33(0)1 42 66 60 32 – www.galeriematignon.com
Contact : Danielle Paquin – [email protected]
Relations Presse : Olivier Gaulon – Tél. +33(0)6 18 40 58 61 – [email protected]
AXA ART
19, rue d’Orléans 92200 Neuilly/Seine – www.axa-art.fr
Contact & Relations Presse : Sophie Lagarrigue – Directrice Marketing et Développement
Tél. +33(0)1 46 40 85 56 – Port. +33(0)6 76 73 60 82 – [email protected]
L’émergence d’un mouvement artistique
La scène artistique new-yorkaise accueille très vite cet art collectif et des galeries spécialisées s’ouvrent à partir
des années 1980. Inspirant de nombreux artistes tels que SAMO (plus connu sous le nom de Jean-Michel Basquiat) ou
encore Keith Haring, une nouvelle génération d’artistes s’approprie peu à peu les codes du graffiti et de l’art urbain pour
réaliser leurs œuvres. Mais le graffiti représente pour beaucoup le signe trop visible d’une insécurité rampante.
D’importants moyens de répression sont mis en place et la fin des années 1980 marque le déclin de cet art
trop envahissant aux yeux de certains. Néanmoins, le graffiti s’est entre-temps exporté et se retrouve désormais dans les
métropoles européennes : Paris, Rome, Berlin... Traversées par les grands chantiers de réaménagement (notamment à
Paris), celles-ci offrent des surfaces innombrables aux writers, le graffiti étant perçu comme le symptôme des maux dont
souffre la société.
Certains artistes de rue tournent alors le dos au graffiti pour se diriger vers le « street art ». Depuis le succès
planétaire de Banksy, en passant par JR ou plus localement par la Tour XIII à Paris, il ne se passe pas une semaine sans
que les médias ne parlent d’un évènement relatif aux arts urbains, désormais étroitement liés aux nouveaux modes de
diffusion culturelle.
La scène graffiti contemporaine
KONGO, Colors of Life, 2013, technique mixte sur toile,
100 x 100 cm © Kongo's World Studio
Certains artistes conservent pourtant l’esprit originel du
graffiti et son esthétisme : ainsi les writers les plus expérimentés, tels
que KONGO, ont su exporter leur style et leur pratique en dehors des
foyers traditionnels de production et au sein des métropoles des pays
émergents d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud, tout en
défendant leur discipline comme une véritable pratique artistique, en
s’appuyant particulièrement sur une présence accrue au sein des
institutions et des expositions, afin de mettre en avant la riche
histoire de cet art de la rue.
Les acteurs de la scène graffiti sont aujourd’hui célébrés à
travers d’importantes expositions, signe d’une certaine maturité
acquise avec l’âge et l’expérience. Ayant gagné ses lettres de
noblesse, le graffiti fait son entrée au sein des galeries, dans les
collections privées et publiques, abandonnant ses supports de
prédilection. Ainsi, le graffiti s’est exposé à la Tate Modern de Londres en 2008, à la Fondation Cartier en 2009, au Grand
Palais avec la Collection Gallizia en 2010, au Los Angeles MoCA en 2011, et plus récemment au Musée de la Poste et à
Beaubourg en 2013.
Si certains détracteurs y voient la perte de l’illégalité et de l’image de contre-culture caractéristiques du graffiti,
d’autres mettent en avant la reconnaissance d’un mouvement esthétique en constante évolution depuis une quarantaine
d’années et qui a su conserver ses propres règles sans céder à la commercialisation et la surexposition médiatique.
Le partenariat entre AXA ART, KONGO et la GALERIE MATIGNON s’inscrit dans cette « nouvelle histoire » du graffiti :
une pratique artistique encore méconnue du grand public et qui a su garder son identité, tout en se réinventant sur les
cimaises des collectionneurs et des musées.
GALERIE MATIGNON
18, Avenue Matignon 75008 Paris – Tél. +33(0)1 42 66 60 32 – www.galeriematignon.com
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