CIE LES TRAVAILLEURS DE LA NUIT

CIE LES TRAVAILLEURS DE LA NUIT
Avec : Emma Gustafsson
Mise en scène : Frédéric Poinceau
Théâtre de Lenche : du 15 avril au 19 avril 2014
Le 20 Novembre
Auteur : Lars NOREN
Jeu : Emma Gustafsson
Mise en scène : Frédéric Poinceau
Assistante à la mise en scène : Maëlle Charpin
Assistant vidéo : Mathias Menu
Chargé de communication : Angélique Morin
Représentations au Théâtre de Lenche : Festival Voyage en Solitaire
Du 15 au 19 avril, le mardi, vendredi, samedi à 20h30 et le mercredi et jeudi à 19H
Tarifs : Général : 16 euros
Réduit : 8 euros
Bénéficiaires du RSA : 2 euros
Représentations en lycée : Les 7, 8, 10, 11 et 15 avril aux lycées Montgrand, Victor Hugo, SaintExupéry, Paul Cézanne, Marseilleveyre
Sommaire :
-La Compagnie
-Historique des créations
-La pièce Le 20 Novembre
-Extrait de la pièce
-Notes d’intention
-Projet pédagogique
-C.V.
-Extraits de presse de la compagnie
-Contact
Les Travailleurs de la Nuit
La Cie Les Travailleurs de la Nuit est née en 2003 à Marseille, de l’association de
deux acteurs, Fabrice Michel et Frédéric Poinceau, partenaires de jeu complices,
dans de nombreuses créations théâtrales passées, aux esthétiques variées, d’ici et
d’ailleurs. Depuis 2008, Frédéric Poinceau assure la direction artistique de la
compagnie, élabore la conception des projets et leurs mises en scène.
Son parcours de comédien, riche et éclectique, l’amène, en premier lieu, à accorder
une place centrale au travail de l’acteur, à interroger sans cesse la présence et la
vérité des corps dans l’instant immédiat du théâtre, et à activer la transmission d’une
parole sans artifice, ni faux semblants.
Le discours et sa mise en représentation, la question du pouvoir du langage,
l’adresse au public, la désintégration du quatrième mur, les frontières entre le vrai et
le faux, le jeu et le non-jeu constituent les axes de recherche récurrents et les lignes
d’interrogation ironique de toutes les créations de la compagnie.
Dans ses premiers désirs de« faire théâtre de tout », la compagnie développe des
projets théâtraux hors répertoire dramatique, privilégiant l’adaptation et le brassage
de matériaux hétérogènes (Scénarios cinématographiques, dialogues romanesques,
philosophiques, interviews, conférences, citations ) Leur recomposition
dramaturgique s’effectue au cours des répétitions, par les procédés de
l’improvisation, du copié collé et d’une réécriture en action, chère au Jean-Luc
GODARD des années 60.
Historique des créations
En 2003, dans le cadre du festival « Les Informelles », Les Travailleurs de la Nuit
présente « Le Lieu du crime », spectacle conçu à partir de deux scénarios du
cinéaste Jean EUSTACHE, « Une sale histoire » et « Le jardin des délices ». Le
projet met en scène et en miroir deux entretiens sur l’art pictural et le voyeurisme
sexuel, ouvrant le champ d’une réflexion humoristique sur la perception, la
représentation et l’érotisme. Le projet sera repris en 2004 dans sa forme intégrale, au
théâtre de la Minoterie, à Marseille. La compagnie Les Travailleurs de la Nuit est
fondée à l’issue de cette création.
En 2006/2007, la compagnie crée au théâtre des Bernardines « Les Instituteurs
Immoraux », spectacle librement adapté de « la philosophie dans le boudoir » du
Marquis de SADE et du film « Belle de jour » de Luis BUNUEL. Avec la complicité de
conférenciers très libertins, le public se retrouve convié à assister -et à participer- à
l’instruction érotique de la jeune Eugénie, comédienne novice et candide, inspirée
par son homonyme sadienne.
En 2009, Frédéric Poinceau adapte et met en scène « Le Diable probablement »
d’après le film de Robert BRESSON, au théâtre Antoine Vitez (Aix-en-Provence),
avec les étudiants du département Arts de la scène (Université de Provence). Ce
projet se constitue de la rencontre et du frottement de matériaux cinématographiques
et d’improvisations théâtrales. L’adaptation propose un éclatement du scénario de
Bresson, tout en s’inspirant ,des thématiques du film (militantisme, fin des utopies,
sexe, foi, amour, drogue, et répression )
En 2011/12, toujours en complicité et en coproduction avec le théâtre des
Bernardines et le théâtre de la Minoterie, est crée le spectacle « Les Bienfaits de
l’Amour »*, librement inspiré des dialogues du Banquet de PLATON et du film « Le
Mépris » de Godard. Le spectacle se présente sous la forme d’un concours oratoire
public. La joute spectaculaire fait se confronter les acteurs, et se côtoyer les genres
et les formes d’expression les plus variées, théâtre, musique, philosophie, danse et
vidéo. La création est également présentée au théâtre Antoine Vitez, à Aix-enProvence en 2012.
A propos du 20 novembre
Le projet « Le 20 Novembre » de Lars Noren inaugure la création d’un texte
contemporain d’origine documentaire et de genre tragique, dans le répertoire des
Travailleurs de la Nuit. L’adresse directe au public, son écriture en temps réel, le
scandale d’une parole insurrectionnelle et l’idée d’un « devoir de monstruosité »
(Sade, Jean Eustache, Robert), constituent les seuls liens formels ou thématiques
avec les projets passés.
Ce monologue, écrit par Lars Noren en 2007, retrace le dernier témoignage
testamentaire d’un jeune lycéen en souffrance, avant sa décision de mourir dans une
ultime tentative d’assaut de son ancien établissement scolaire. L’œuvre s’inspire d’un
fait divers réel, survenu en Allemagne, à Emsdetten, où Sebastian Bosse, jeune
homme de 18 ans en échec scolaire, a préparé « son massacre de Columbine », en
espérant tuer le plus grand nombre d’élèves et de professeurs dans son ancien
collège. Mais contrairement aux deux jeunes tueurs de l’université américaine en
1999, il ratera son expédition meurtrière, en blessant néanmoins neuf personnes,
avant de finalement retourner son arme contre lui.
A partir de cet évènement et d’une vidéo testament réalisée par l’adolescent et
diffusée sur You tube, Lars Noren réinvente les dernières paroles du jeune meurtrier,
dans un monologue implacable, qui nous plonge au cœur de la souffrance, de
l’humiliation et de la révolte d’un esprit blessé. Cette œuvre récente s’inscrit dans la
deuxième période de production de l’auteur norvégien, celle où il se tourne de façon
plus engagée sur le monde des exclus, des marginaux et des plus démunis. Avec
une écriture de plus en plus épurée et brutale, il sonde les comportements
psychosociaux, les dysfonctionnements existentiels et explore « l’anormalité », sans
jugement, ni concession.
Extraits du 20 Novembre
Vous allez voir
Vous allez me voir apparaître
Comme un ange de la mort
Pas à pas traversant l’air
Silence
J’écris ma propre bible
Sans dieu sans résurrection
Pas de résurrection
Ici non
Silence
I hate fucking myself
I hate Tony Blair and Condoleezza Rice
I hate Michael Jackson
I hate every single year of my life
Dans une heure et 12 minutes
Si ma montre ne déconne pas
Si aucune montre ne déconne
Là, ce sera l’heure
Mon heure
Là, vous allez me regarder
Et vous souvenir de moi
Silence
Regardez-moi
Dans les yeux
Regardez comme ils sont clairs
Regardez-vous dedans
Vous mêmes
Notes d’intention
La pièce « Le 20 Novembre » parle d’une jeunesse marginalisée qui ne croit plus en
rien. Mais comme Gus van Sant, dans sa trilogie cinématographique sur la jeunesse
et la mort (Elephant, Gerry, Paranoid Park) Noren ne juge à aucun moment son
personnage, ni les conséquences de ses actes, ni ne cherche à le justifier d’une
façon quelconque. Ce qui m’a fasciné dans cette parole, plus que sa dimension
politique, est cette plongée presque clinique dans la psyché atteinte du personnage.
On pense à Strindberg bien sûr, mais aussi à certains damnés de la tragédie
grecque, pourchassés par les Erynies, comme Ajax, Médée, ou la famille des Atrides
au grand complet. Mais le chœur antique n’est pas là pour panser, soulager les
blessures, et mettre à distance les malédictions ... Il n’y a donc aucune catharsis,
aucune issue possible pour le spectateur -sauf celle de sortir- en entendant le
monologue obsessionnel et compulsif du héros, en proie à ces furies meurtrières et
vengeresses. Sebastian pèse ses derniers mots en temps réel et fait du monde ---et
du public- le complice impuissant de son drame.
Ce texte contemporain d’origine documentaire m’a semblé incontournable, en ce qu’il
interroge les limites d’une prise de parole au théâtre. Sa radicalité opère un
retournement nouveau dans le processus tragique, sans purge salvatrice, ni
compassion. Nous sommes plongés au cœur de la violence humaine et de la
monstruosité, qui dorment en chacun de nous. Et les Dieux ne sont plus les grands
instigateurs du chaos psychique, mais la société elle-même.
La folie en jeu
Mon choix d’une jeune actrice pour ce rôle masculin peut se lire comme le refus d’un
processus d’identification trop directe du rôle de Sebastian. Pour moi, cette parole
crue et explosive de Noren est impossible à restituer de façon documentaire, dans un
hyperréalisme, invitant l’acteur au « numéro » d’incarnation d’un désaxé. Ce choix
n’exclut pas le travail d’une vérité troublante à creuser, sans travestissement, dans
l’instant présent du théâtre.
Avant tout, il sera question pour l’actrice de témoigner cliniquement de ce qui est dit,
de bannir le pléonasme émotionnel, et de sous-entendre le corrélatif contraire de ce
qu’elle énonce. En d’autres termes, elle doit être le malade et son propre médecin, et
sa tâche sera celle de nous délivrer cette parole déchirée et transgressive comme un
conte moderne : Le démon aura figure d’ange, les violentes imprécations
deviendront chuchotements à l’oreille, caresses et interrogations éperdues, au public
et au monde, épreuve de réconciliation. Il y a des choses terribles qui attendent
dehors, la langue sera là pour adoucir les derniers instants, donc une suave agonie.
C’est ainsi qu’il me faut entendre les derniers mots bien réels du jeune homme
d’Emsdetten : dans une relative prise de distance, qui interroge plus qu’elle n’incarne
et ferme le sens de cette plongée psychique, qui doit rester béante et poétique.
Presque candide. Et de cette silhouette fragile et fantomatique, peut-être entendronsnous derrière le scandale de la parole, quelque chose de monstrueusement humain.
Notes d’intention (Suite)
Un suicidé de la société, en ligne
En 2010, abordant « Le 20 Novembre » au cours d’une première étape de travail, je
tente de retrouver -sans trop y croire- les traces Internet de Sebastian Bosse, que
Noren avait utilisé pour initier son texte. Je découvre avec stupeur sur You tube une
vidéo de trois minutes, encore active, testament en ligne d’une extrême violence,
laissé par le lycéen avant sa tentative de massacre. Je me rappelle d’un jeune
homme froid, d’apparence calme, déroulant sa haine du monde et sa détermination
d’en finir, en tentant de contrôler vainement les lents moulinets de ses bras, qui
dessinent ses paroles dans l’espace d’un salon bourgeois et familial. En coupant le
son, les gestes récurrents de ses mains se posant sur sa poitrine –au niveau du
cœur- et sur ses tempes semblent ceux d’un patient résigné, montrant les parties
malades de son corps à son médecin. A chacune de ses avancées vers
la caméra : un visage apaisé, soumis à une dernière représentation de lui-même,
dans un contrôle insoutenable.
Noren construit donc son hypothèse tragique à partir -et au cœur- de cette ultime
représentation réelle passée. Que l’acteur devra renouveler néanmoins chaque soir,
en renonçant à se chercher soi-même dans ce théâtre. Comme chez Racine, la
langue doit juste se délier avec l’intuition de la mort au bout du silence. Et comme
pour la plupart des héros raciniens, le personnage parle pour ne pas mourir, parle en
sursit, et la langue est son dernier confort pour survivre.
Pour une parole aussi nue, l’espace ne peut supporter que le dépouillement. Ce
texte appelle les murs d’un théâtre désossé. Les projecteurs, la caméra et
l’ordinateur sont à vue. L’actrice déroulera librement sa parole selon deux points de
vue successifs pour le spectateur : celui du plan général de l’espace théâtral -un
corps réel sur une scène-, et par celui de la webcam, la projetant en alternance et en
aplat, sur le mur du lointain, glissant imperceptiblement de l’adresse directe au public
en temps réel, à la mise en scène testamentaire, filmée et retardée, originelle dans
l’œuvre.
L’actrice aura donc tous les pouvoirs de la mise en scène de sa propre parole, dans
ce passage du jeu tragique -dans une théâtralité immédiate-, à la prise en flagrant
délit de vérité intime qu’induit le gros plan cinématographique. Et ce ne sont pas les
images filmées du web qui inspireront la mise en œuvre de ce second plan, mais
bien le cinéma, en compagnie du Bergman du « Rite » ou « De la vie des
marionnettes », et du Cassavetes de « Faces ».
A partir de cette double lecture de l’œuvre, nous tenterons d’interroger l’auto
médiatisation de ce désespoir solitaire et les nouveaux mythes de représentation
publique permanente, en flux continu, constitués par l’interface de la toile.
Projet pédagogique
Nos projets se conçoivent à partir d’un processus de travail s’élaborant en plusieurs
étapes. Ainsi, un premier chantier de traverse du « 20 Novembre » s’était réalisé
dans une cave marseillaise, ainsi que dans plusieurs lycées, durant l’édition 2010 du
festival Les Informelles. La création achevée du projet sera programmée au théâtre
de Lenche (Marseille), au cours de la saison 2013/2014. Elle n’est cependant pas
une reprise du travail présenté aux Informelles, mais une nouvelle hypothèse, avec
une nouvelle actrice, un nouvel espace, un accompagnement technique plus
important (Vidéo, lumière).
Nous poursuivons néanmoins notre démarche de rencontre et de présentation du
projet, dans une forme plus adaptée, au sein des établissements d’enseignement
secondaire, comme nous l’avions initiée en 2010, afin de faire entendre, à un public
de l’âge de « Sebastian », cette œuvre, interrogeant les vérités crues d’un
adolescent de 17 ans, en mal de vivre dans la société contemporaine. Le but n’est
pas de faire venir les élèves au théâtre, mais d’aller au devant d’eux, en choisissant
pour cadre scénographique, la réalité des lycées dont il est question dans la pièce de
Noren. Nous proposons donc un certain nombre de représentations à l’intérieur des
établissements (classes, amphis, CDI), où ce monologue sera joué en direct intramuros, sur le « lieu du crime » de Sébastian, comme cela avait été fait
précédemment, et suivi d’un débat entre l’équipe de création et les enseignants et
élèves.
Curriculum vitae
Jeu : Emma Gustafsson
Formée au Royal Ballet de Stockholm, puis faisant partie du jeune
ballet international de Rosella HIGHTOWER, elle danse avec de nombreux
chorégraphes, notamment : Natalia CONUS, Lar LUBOVIC, Bruno
JAQUIN, Angelin PRELJOKAJ. Elle danse également en Allemagne avec les chorégraphes Rui
HORTA, Bernd BIENERT, Elio GERVASI… En 2001, elle entre au ballet PRELJOKAJ et y danse
jusqu’en 2013, notamment dans Les Quatre saisons, Le Sacre du Printemps, Near Life
Experience, Le Spectre de la Rose, Blanche Neige, Les Noces, Empty Moves parts…
En tant que chorégraphe, elle crée plusieurs pièces au Pavillon Noir (Aix-en-Provence) entre 2007
et 2009, notamment Till Dig, Youkali, Un je ne sais quoi… Elle signe la chorégraphie du Flash mob
écho du cours, avec l’Ensemble Télémaque en 2012.
En tant qu’actrice, elle se forme à l’Université de Provence et à la Cie d’entraînement (Aix-enProvence) où elle travaille avec Alain SIMON, Frédéric POINCEAU, Marie VAYSSIERE, Frank
DIMECH…
Metteur en scène : Frédéric Poinceau
Niveau d’études : Maîtrise Arts de la scène (Université de Provence)
Il complète sa formation d’acteur au théâtre des Quartiers d’Ivry, avec Adel
HAKIM et Elisabeth CHAILLOUX et participe à de nombreux ateliers de
recherche et de pratique théâtrale avec, entre autres, Youri POGREBNICHKO,
Vincent ROUCHE, Philippe OTTIER, Isabelle POUSSEUR, André STEIGER,
Jean-Louis BENOIT, Elisabeth CHAILLOUX, Célie PAUTHE…
Il joue depuis une vingtaine d’années avec de nombreuses compagnies théâtrales, en France
et à l’étranger, entre autres, sous la direction de François-Michel PESENTI, d’Hubert
COLAS, Angela KONRAD, Youri POGRENIBTCHKO, Julie BROCHEN, Anatoli
BASKAKOV, Elizabeth CHAILLOUX, Marie-José MALIS, Danielle BRE, Martine
CHARLET, Lambert WILSON, Cyril GROSSE, Pierrette MONTICELLI, Selim ALIK,
Philippe EUSTACHON, Ivan ROMEUF, Xavier MARCHAND… Les répertoires abordés
sont autant classiques que contemporains : G. FEYDEAU, A.TCHEKHOV, B. BRECHT, J.
RACINE, W. SHAKESPEARE, N. GOGOL, A. STRINDBERG, O.VON HORVATH, H.
MULLER, J.L. LAGARCE, B.M. KOLTES, J.L. LAGARCE, P.HANDKE, E. BOND, H.
COLAS, M. DURAS, A. JARRY...
Il crée la compagnie LES TRAVAILLEURS DE LA NUIT avec Fabrice MICHEL en 2003.
Il adapte et met en scène « Histoires vagues » d’après Jean-Luc GODARD, dans le cadre du Festival
Les Informelles à Marseille (1999). « Le lieu du crime » d’après les scénarios de Jean EUSTACHE, «
Une sale histoire » et « Le jardin des délices » au théâtre de la Minoterie, à Marseille (2003).
« Les instituteurs immoraux » d’après « La philosophie dans le boudoir » du MARQUIS DE SADE,
au théâtre des Bernardines (2006). « Le Diable probablement » d’après le film de Robert BRESSON,
au théâtre Antoine Vitez, à Aix-en-Provence (2009).« Les Bienfaits de l’Amour » d’après Le
Banquet de PLATON au théâtre des Bernardines (2012).
Les Travailleurs de la Nuit
Extraits de presse
Le Diable Probablement
2009
«BRESSON magnifié au théâtre Antoine Vitez… C’est un spectacle non seulement remarquable,
émouvant, et d’une intelligence réelle, mais c’est aussi une performance collective de jeunes acteurs
débutants jouant tout aussi talentueusement que des acteurs confirmés,
confirmés, à saluer…Robert BRESSON
qui refusait toute théâtralisation de son film serait ici comblé car jouant sur les corps et un subtil jeu
de lumière, Frédéric Poinceau propose une vision suggestive fluide, passionnante d’un bout à l’autre,
sans temps mort ni point faible, ce spectacle est, malgré la gravité de son propos, un bonheur
permanent pour le spectateur… » Extrait du journal La Provence.
« Il faut un sacré culot pour monter Sade sans l’édulcorer et la mise en scène de Frédéric Poinceau est
particulièrement
culièrement intelligente sur ce point… La crudité des mots et la pornographie sans cesse évoquée
est mise à distance par l’extraordinaire préciosité de la syntaxe, relevée et magnifiée par le jeu des
acteurs, qui tranquillement nous exposent de façon hilarante
hilarante et très naturelle les vertus de la sodomie
et du sacrilège religieux… Rien n’est montré, à peine suggéré dans un sourire, le jaillissement d’un
tuyau d’arrosage fait office d’éjaculation sur les spectateurs… Cette première partie est très drôle, et
la table est encore nappée de blanc… puis une nappe noire la remplace, et l’on passe à la cruauté, au
viol et à la mort, dans une mise en abyme et un retournement émotionnel insoutenable… » Extrait du
journal César.
Les Instituteurs Immoraux
Sade 2007
« Pour exposer les bienfaits de l’immoralité, Frédéric Poinceau a misé sur la distance…Les mots les
plus crus, les objectifs les plus sexuels, les délires initiatiques, tout est ici exposé avec grand calme et
un naturel ironique...
que... Sur le plateau on se touche peu, on se regarde à peine, on est plus souvent dans
la suggestion que dans l’illustration. C’est à peine si une caméra s’aventure sur une cheville, ou sur
des lèvres en gros plan… On rit beaucoup pendant les instituteurs immoraux, à la seule vue des
sourires détachés des acteurs et actrices, à leur nonchalance ironique, qui nous propulse dans
l’imaginaire érotique des années 60… » Extrait de La Provence.
« Divinement ponctué par le bel canto de l’aérienne soprano Elisabeth
Elisabeth Aubert, Les Instituteurs
immoraux regorgent de belles et subtiles trouvailles scéniques, mais le plateau est surtout là pour
mettre en valeur une langue bien léchée, marquée par des saillies sublimes… La distance maintenue
entre les mots et la chose est très bien menée, et l’on rit beaucoup dans ce « cours » très particulier. …
Mais avec ce final plus sombre, les valeurs vacillent, les rires jaunissent, et le voyage sadien atteint
clairement son but dans ce retournement vers l’épouvante… » Extrait de La Marseillaise.
« Frédéric Poinceau propose depuis plusieurs années un travail personnel passionnant, sans
voyeurisme ni complaisance, sur la littérature et l’érotisme, de Sade jusqu’à Quignard, en passant par
le mythe d’Actéon. Il s’attache ici au Banquet de Platon et à sa description de la dépendance
amoureuse… La haute tenue de la débauche sadienne de ses Instituteurs Immoraux sur canapé rouge
avait enchanté les esprits et les corps. Frédéric Poinceau poursuit avec le Banquet de Platon son
cheminement érotique, méthodique et néanmoins parfaitement ludique dans des écritures à priori
éloignées de la scène…le dialogue socratique libéré de sa dramatisation se prête, comme
« naturellement », à un joyeux déploiement théâtral, prétextes à numéros solos tout à fait réussis,
huilés, légers et divers, dans une machine à faire reluire le logos et à faire garder l’esprit en éveil
souriant… » Extrait du journal Zibeline.
Les Bienfaits de L’Amour
Platon 2012
« La joute oratoire païenne et festive du Banquet propose un savant mélange des genres : farce,
tragédie, conte philosophique ou mythologique, Non dénuée de comique, portés par des comédiens
pleins d’humour et d’éloquence, cette adaptation résolument contemporaine et accessible réussit le
pari de rester fidèle au texte original…Une belle introduction de la philosophie au théâtre… »
Extrait du journal Ventilo.
« Une foule des grands soirs pour la dernière représentation des Bienfaits de l’amour… Frédéric
Poinceau clôt ici son cycle sur l’érotisme, posant ses clins d’œil d’aujourd’hui sur ces mots d’hier avec
malice…Pour s’emparer de cet ultra classique, le metteur en scène choisit judicieusement l’humour et
le cabaret fourre-tout…Les acteurs farceurs Aristophane, Agathon, ou Socrate passent du micro à la
vidéo, de l’hystérie à la batterie, de la danse au conte mythologique, et moquent le ton des tragédies
grecques…Ces deux heures de rhétorique oscillent entre profondeur d’une œuvre riche et geste leste
du pastiche… » Extrait de La Provence.
Contact
Les Travailleurs de la Nuit
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TEL: 06.09.11.48.02
MAIL: [email protected] / [email protected]
NUMERO SIRET: 47906765400026
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