CMJN ISSN • 2230-133X MARDI 20 MAI 2014 NUMÉRO 880 100 F www.enqueteplus.com LOCALES - ÉCLOSION DES MOUVEMENTS CITOYENS L’heure de vérité GRANDS MOULINS DE DAKAR (GMD) Le Dg Emile El Malem sur siège éjectable P.2 KHALIFA ABABACAR SALL Entre l’enclume des politiques et la sympathie populaire Au laser des jeunes socialistes P.3 VENU POUR ÊTRE JUGÉ EN APPEL L’homme d’affaires Youssou Guèye arrêté à l’audience P. 9 ESCROQUERIE À LA JA Momar Ndiaye et Pape A. Dieng écroués P. 4&5 P. 8 EN COULISSES 2 GRANDS MOULINS DE DAKAR Tempête sur la tête du Directeur général L e Directeur général des Grands moulins de Dakar (Gmd), Emile El Malem, doit bien surveiller ses arrières. Selon en effet les informations qui nous par- PONCTUALITÉ : On pointe au Trésor depuis jeudi dernier C'est la ponctualité assurée, depuis jeudi dernier, à la Direction générale du Trésor, au ministère de l’Économie et des Finances. Un système de pointage y est instauré, nous a soufflé une source concernée, conformément à l'annonce faite par le président Macky Sall, le 13 avril 2014, à l'ouverture de la conférence sociale. Une décision qui devra rapidement faire tache d'huile dans les autres services de l'Administration. Car le nonrespect des heures de travail au Sénégal avait fâché Macky Sall qui, pour y mettre un terme, avait demandé l’instauration d’un système de pointage des travailleurs dans les administrations. ''Vous avez une fête religieuse, vous partez la veille pour rester encore le lendemain. Trois jours sans travailler, ce n’est pas possible. Il faut mettre des compteurs dans les administrations pour que les travailleurs soient pointés'', avaitil recommandé, justifiant cela par le fait qu'''on ne peut pas payer des gens qui ne travaillent pas. Ce n’est pas normal. Ou alors qu’on défalque ces jours sur leurs congés''. Le ''ripoux'' Ibrahima Dieng et Cie placés sous mandat de dépôt Après deux retours de parquet, le brigadier Ibrahima Dieng a été placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges Mahawa Sémou Diouf, en même temps que ses présumées complices, la dame Awa Cheikh, considérée comme une des baronnes du trafic de drogue à Dakar, de même que la mère de cette dernière, Lémou Touré Gaye. Le trio a donc passé sa première nuit en prison. Il faut rappeler que l'agent de l'Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) avait été arrêté par la Section Recherches de la gendarmerie avec des boulettes de cocaïne. Cette nouvelle affaire de drogue dans la police survient viennent, il est sur le point d'être éjecté. Il faut savoir que depuis quelques années, la tête du Dg est réclamée, surtout à l’occasion de la commémoration de la fête internationale du travail. Mais si les travailleurs sont la goutte qui fait déborder depuis quelques années le vase, il faut savoir que Les Grands Moulins de Dakar, première industrie meunière du Sénégal et société historique du Groupe Mimran, sont dans une zone trouble. Ils couvraient 65 % des besoins en farine du marché sénégalais et se sont également diversifiés dans l’aliment bétail, volaille et aquacole. Le hic, c'est qu'il y a de nouveaux invités dans la place, dont Sédima et Olam qui veulent porter la production de farine à 2 700 tonnes par jour alors qu'il est aujourd'hui de 2 000 tonnes. Le départ annoncé d'Emile El Malem est-il lié à cette nouvelle concurrence, bien inattendue ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, voilà un secteur que des industriels sénégalais veulent bien investir, pour concurrencer les français de l'époque post-coloniale. On verra bien ce que ça va donner et la posture de l'Etat supposé défendre les intérêts locaux avant ceux français, américains, chinois ou on ne sait quoi encore... EnQuête a en tout cas une nette préférence pour ce qui est national et ne s'en cache pas du tout ! Advienne que pourra ! après le gros scandale révélé l'année dernière par le commissaire divisionnaire Cheikhna Keïta, alors directeur de l'OCRTIS et qui avait éclaboussé le Directeur général de la Police nationale d'alors, le commissaire Abdoulaye Niang. rieures d’un pays, surtout quand il s’agit de l’expression d’un choix souverain et démocratique qui revient aux citoyens d’un pays frère''. ...sur l’élection de Jomay en Guinée-Bissau L'avion anglais devant participer à la recherche des lycéennes nigérianes tombe en panne à Dakar La mobilisation internationale pour soutenir le Nigeria dans sa croisade contre le groupe Boko Haram ne faiblit pas. Le Royaume Uni vient de mettre à la disposition du pays le plus peuplé d'Afrique un avion pour faciliter la recherche des 200 lycéennes enlevées par le groupe islamiste. Malheureusement, l'avion qui a quitté l'Angleterre, dimanche, est immobilisé à Dakar par une panne. Les techniciens de la capitale sénégalaise s'activent autour de l'appareil afin qu'il puisse reprendre sa route. Selon la chaîne euronews qui donne l'info, sitôt réparé, l'aéronef fera route vers le Ghana où il aura sa base. Démenti de la Présidence à propos de ''craintes'' de Macky... La Présidence a formellement démenti les informations publiées par votre quotidien préféré et par d'autres confrères, reprises sur Jeune Afrique et selon lesquelles le chef de l’État sénégalais aurait exprimé des ''craintes'' à des proches, au sujet de l’élection éventuelle de José Mario Vaz dit Jomay à la tête de la Guinée-Bissau. ''De telles allégations sont fausses, mensongères et ne visent qu’à nuire aux relations d’amitié et de fraternité que le Sénégal entretient avec la République sœur de GuinéeBissau'', arguent les services de la Présidence. Et selon ces derniers, ''le Président Macky Sall a pour principe de ne jamais s’immiscer dans les affaires inté- Guinéens tel qu’il s’exprimera dans les urnes et entretiendra une relation de travail et de confiance mutuelle avec le président de la République que ce peuple ami se sera choisi''. Ce n'est pas tout, puisque, ajoute la cellule Com' du palais, ''le Président Sall entretient une relation de grande amitié avec l’Angola et le Président Dos Santos, qui s’est traduite par la désignation, cette année, d’un représentant du Sénégal dans ce pays frère''. La croissance de l’Afrique devrait passer de 4,8 % en 2014 à 6% en 2015 Selon les perspectives dégagées par la Banque africaine de développement (BAD), la croissance de l’Afrique devrait s'accélérer à 4,8 % en 2014 pour atteindre 5 à 6% en 2015, Ce sont ‘’des niveaux jamais atteints depuis la crise économique mondiale de 2009’’, a estimé le Groupe de la BAD, à l'occasion de ses assemblées annuelles qui se déroulent du 19 au 23 mai à Kigali, au Rwanda. Rédigé conjointement par la BAD, le Centre de développement de l'OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce rapport 2014 dresse le bilan d'une ‘’Afrique résistant aux chocs intérieurs comme extérieurs et sur le point de connaître une solide croissance économique’’, souligne un communiqué consulté sur le site de la BAD par l’APS. Pèlerinage Popenguine 2014, les 7, 8 et 9 juin La communauté chrétienne prépare le pèlerinage marial national de Popenguine, qui est prévu cette année les 07, 08 et 09 juin 2014 aux pieds de Notre Dame de la bonne Délivrande. Selon un communiqué rendu public, le thème retenu par les Évêques du Sénégal est le suivant : ‘’Et Marie, sa mère, retenait et gardait fidèlement tous ces événements dans son cœur’’ (Luc 2, 51). Mieux, ajoute la Présidence, ''le Président Sall entretient des relations de confiance, d’amitié et de fraternité avec le candidat José Mario Vaz, sentiment d’amitié qu’il lui a exprimé à plusieurs occasions et encore récemment. Le Président Sall s’attache au respect du choix des Bissau- Kolda a enregistré sa première pluie le 19 mai La première pluie significative a été enregistrée dans la ville de Kolda, dans la nuit de dimanche à lundi. Pour d’aucuns, elle est annonciatrice du début de l’hivernage au Sénégal, lequel commence dans cette partie méridio- ÉCOLE PRÉSCOLAIRE BILINGUE TEDDY’S PLAYSCHOOL Sise à Sacré Cœur 1 Villa 83 26, vous informe que les inscriptions débuteront le lundi 12 mai 2014. Pour plus de renseignements contacter l’équipe pédagogique au 33 864 69 45, 77 744 12 85 Ou visiter notre site web www.teddysplayshool.com «Une école à la pointe de l’innovation» www.enqueteplus.com nale du pays. Selon l’APS, Kolda a l’habitude recevoir sa première pluie dans la deuxième quinzaine du mois de mai, chaque année. Aussi, c’est le branle-bas chez les paysans qui se sont mis aux préparatifs dans les champs avec la reprise des travaux de défrichement et des tris des semences. Le fou projet de la Chine : Rallier par TGV les États-Unis Cela pourrait être le projet ferroviaire le plus fou de l'histoire. Des officiels chinois réfléchissent à la construction d'une ligne de chemin de fer reliant leur pays aux États-Unis via le détroit de Béring, au nord de l'océan Pacifique. La nouvelle a été publiée début mai dans le journal gouvernemental Beijing Times. "Nous sommes en phase de discussion", assure Wang Mengshu, le monsieur chemin de fer de l'Académie chinoise d'ingénierie. Le journal China Daily surenchérit sur cette ligne Chine-RussieCanada-Amérique en assurant que "la technologie nécessaire existe", mais que "les détails restent à finaliser". Des détails ? Il faudra obtenir l'aval des pays concernés (Russie, Canada, États-Unis), mais aussi entamer un chantier dont la durée peut se compter en décennies. Publications - Société éditrice Boulevard de l’Est-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur général, Directeur de publication : Mahmoudou Wane Directeur de la Rédaction : Momar Dieng Rédacteur en chef : Ibrahima Khalil Wade Rédacteur en chef délégué : Gaston Coly Rédaction : Sophiane Bengeloun, Matel Bocoum, Bigué Bob, Adama Coly, Antoine De Padou, Samba Diamanka, Seydina Bilal Diallo, Georges Diatta, Viviane Diatta, Aida Diène, Khady Faye, Daouda Gbaya, Mariétou Kane, Assane Mbaye, Aliou Ngamby Ndiaye, Amadou Ndiaye, Makhfouse Ngom, Fatou Sy, Babacar Willane Correcteurs : Boubacar Ndiaye, Mansour Kane Directeur artistique : Fodé Baldé Maquette : Penda Aly Ngom, Joe Waly Diam Service commercial : [email protected] Tél. : 33 825 07 31 - 778341190 774609428 – 774609459 – 774609105 – 774609475 -774509154 Impression : Graphic Solutions numéro 880 • mardi 20 mai 2014 POLITIQUE 3 CONGRÈS DU PARTI SOCIALISTE APRÈS LES INVESTITURES AUX LOCALES La non candidature de Khalifa Sall au laser des jeunes socialistes Selon des jeunes du Parti socialiste, la posture de Ousmane Tanor Dieng à la tête du parti n'est pas compatible avec l'expression des ambitions de Khalifa Sall pour le même poste. D'où la décision du maire de Dakar de remettre à plus tard sa prise programmée du Ps. ASSANE MBAYE auf retournement majeur, c'est demain mercredi que le Comité national de pilotage des renouvellements des instances du Parti socialiste va publier la liste définitive des candidats déclarés au poste de Secrétaire général. S'il ne fait pas de doute que Ousmane Tanor Dieng et Me Aïssata Tall seront en lice, il semble tout autant certain que Khalifa Sall ne sera pas de la partie. Qu'a-t-il pu se passer qui aurait découragé la candidature du maire de Dakar à la tête du plus vieux parti politique sénégalais ? Mystère et boule de gomme. Pour Yéya Diallo, présidente de l'Union départementale des Jeunesses socialistes de Tivaouane, «tant que Ousmane Tanor Dieng aura l'ambition de briguer le poste de secrétaire géné- S Khalifa Sall ral du parti, Khalifa taira toujours ses ambitions politiques et l'accompagnera''. Qui ajoute que le maire sortant de Dakar est d'ailleurs assez lucide pour ne pas «nourrir des ambitions démesurées au point d'affronter OTD», d'une part, et d'autre part cette abstention serait «le meilleur choix pour lui. Nous avons besoin de nous unir autour du Sg pour renforcer le parti», dit-elle au téléphone d'EnQuête. «Khalifa sait ce qu'il veut et il l'aura» Sous couvert de l'anonymat, un membre de Vision socialiste dirigée par Alioune Ndoye, le maire du Plateau, n'est pas surpris par cette tournure. «Tout le monde savait que Khalifa ne se présenterait pas contre Tanor», dit-il avec l'assurance du ton. «Khalifa sait ce qu'il veut et il l'aura www.enqueteplus.com Taxaw Temm dit déjà adieu «à la ville de Dakar» L a Coordination départementale (CD) de Dakar de Taxaw Temm fustige le tripatouillage des listes de la coalition «Taxawu Dakar» lors des investitures pour les élections locales du 29 juin prochain. Dans une déclaration parvenue à EnQuête, les camarades du Pr Ibrahima Fall s'émeuvent des ''pratiques éloignées de l’éthique et des préoccupations des citoyens''. Ils accusent ainsi leur mandataire d'avoir falsifié clandestinement leurs listes après un accord entre différentes parties prenantes. Une situation qui a occasionné, selon eux, des divisions au sein des coalitions et amplifié les confusions, ce qui a éloigné «encore plus de la réflexion sur l’urgence d’une nouvelle gouvernance locale». Au finish, «l’arbitraire des décisions dans certaines communes avec la coalition Taxawu Ndakaru a fait qu’aucun des candidats de Taxaw Temm n’est en position de siéger ultérieurement s'il plaît à Dieu. Il pense que ce n'est pas le moment pour lui, mais il sait qu'il a des perspectives heureuses dans ce parti», soutient-il. «C'est un responsable du parti qui est connu partout et qui est aimé de tous'', renchérit Babacar Diop, autre membre du Ps dans la commune de FassColobane-Gueule tapée. Secrétaire général des jeunesses socialistes du département de Linguère, Mame Bouna Sall croit savoir que «l'abstention de Khalifa Sall de se présenter contre Tanor mon- comme conseiller à la ville de Dakar''. Pire encore, ''au niveau de Grand Yoff, où le coordonnateur départemental de Dakar réside, aucun candidat de Taxaw Temm n’a été investi'', déplorent les camarades de Ibrahima Fall. Mais ''Taxaw Temm n’a pas été la seule victime de ces pratiques (car) d’autres organisations ont subi ce manque de considération et d’élégance au mépris des accords de départ''. Ils citent ainsi l'exemple de la commune de Fann-Point-E Amitié où les dissensions internes ont rendu «difficile le travail de communication de la seule coalition Taxawal Ndakaru Ak khalifa Sall où se trouve Taxaw Temm''. En tout état de cause, Taxaw Temm rappelle : «Nous nous battons pour des valeurs et il ne saurait être nullement question de soutenir un homme encore moins un parti politique pour l’élection du maire de Dakar'', en dépit du «bilan relativement satisfaisant» de l'équipe A. MBAYE municipale sortante. tre que tous les activistes qui avançaient un différend entre les deux responsables du Ps n'étaient que de mauvaise foi''. Aujourd'hui, «ils sont en train de montrer à l'opinion nationale et internationale que l'unité qu'ils ont toujours prônée est une réalité'', déclare le jeune socialiste. A présent, ajoute-t-il cependant, «Khalifa Sall doit se séparer de certaines personnes qui l'entourent, qui n'ont plus de légitimité au sein du parti et qui tentent de se recycler en créant des problèmes la où ils n'existent pas''. numéro 880 • mardi 20 mai 2014 POLITIQUE 4 ELECTIONS LOCALES Les mouvements citoyens à l'heure de vérité L'explosion de listes regrettée par le ministre de l'Intérieur eu égard au coût financier qu'elle engendre, mais saluée par d'autres acteurs au nom du principe qui dispose que la démocratie a un prix, ramène les feux de l'actualité sur les mouvements dits citoyens. Par l'ampleur de leur engagement, et peut-être eu égard aux risques qu'ils font courir aux partis politiques traditionnels, ces démembrements de la société civile sont l'objet de commentaires divers. Sur le terrain, nos reporters sont allés demander leurs avis aux citoyens électeurs sur ces «nouveaux» acteurs entrés en confrontations avec les «politiciens professionnels». FANN-POINT E-AMITIÉ Des perceptions opposées Si les populations de la communes de Fann-Point E-Amitié approuvent le travail abattu par les mouvements citoyens, elles sont peu nombreuses à approuver leur participation aux élections locales à venir. Malick Diop, maire de Fann-Point E-Amitié DAOUDA GBAYA ssis devant son magasin faisant face à la mairie de la commune d'arrondissement de Fann-Point E-Amitié, Aliou Diallo, un vendeur de chaussures de sport, scrute d'éventuels acheteurs. Bien que concentré sur son chapelet, ce jeune homme en mode bling bling (il est vêtu d'un tee-shirt jaune, d'un pantalon jean bleu, casquette sur la tête, lunettes tendances sur le visage), n'est pas moins intéressé par A les élections locales. Des scrutins auxquels prendront part, à l'instar des partis politiques, de nombreux mouvements citoyens. Une situation dont se réjouit Aliou pour qui ''y en marre des partis politiques. C'est toujours les mêmes personnes que l'on voit... Aujourd'hui, il faut que les citoyens prennent les choses en main'', déclare-t-il. Pour lui, la proximité avec ces nouvelles structures est une donnée importante dans le choix qui pourrait être fait par les électeurs. ''On est tout le temps ensemble, on se réveille dans le même quartier. Donc, ils connaissaient mieux nos préoccupations'', conclut le jeune commerçant. Marième Diagne, elle, a une perception contraire des mouvements citoyens. Trouvée devant son commerce, à la Zone A, non loin de là, elle les confond aux partis politiques. ''Au début, ils viennent vous courtiser, mais une fois élus, ils vous tournent le dos.'' côté du centre de formation des agents des collectivités locales, un groupe de personnes devise tranquillement. Parmi elles, Serigne Mahmouda Sambe, très intéressé par les élections locales. L'avis de ce sexagénaire sur le sujet est sans appel. «Ce sont des mauvais perdants. La plupart d'entre eux ont créé leur mouvement parce qu'ils ne s'entendent plus avec leur parti. Ils ne voient que leurs intérêts. S'ils gagnent (les élections), ils seront phagocytés par les partis politiques'', prédit ce vieil homme longiligne. Rester dans leur rôle de «veille et d'alerte et s'abstenir de se lancer dans ces élections», c'est ce que devaient faire ces mouvements citoyens, indique Mamadou Diallo. D'autant plus que, ajoute Gabriel Tendeng, un policier à la retraite, ''les citoyens risquent de s'y perdre'' à cause du nombre pléthorique de listes en compétition. «Ce sont des mauvais perdants» Les mouvements citoyens se défendent Il est 16h. Le quartier s'illustre par son calme. Le rues sont quasi désertes. Tout le contraire de la Sicap Amitié 2, plus grouillante et vivante. A Ces accusations sont naturellement rejetées par les responsables de mouvements susvisés. Joint par 'EnQuête, Malick Diallo, président du mouve- ment ''Jotna gnou taxaw'' (JGT) et tête de liste proportionnelle de la coalition éponyme au niveau de la commune de Fann-Point E-Amitié, dénonce un ''mauvais procès'' à leur encontre. ''J'ai mon métier qui me permet de vivre à l'aise. Mais nous voulons apporter un changement dans notre commune. Nous voulons en faire un vrai laboratoire de la bonne gouvernance'', s'enflamme Diallo. Pour convaincre de sa bonne foi, le leader de JGT égrène ses réalisations dans la commune. ''Depuis deux ans, date de la création du mouvement, nous avons repeint les murs des écoles de la commune qui étaient tagués, fait des dons de médicaments et d'habits aux populations nécessiteuses. Puisque le maire ne l'a pas fait, nous nous sommes alors engagés aux élec- THIÈS Impacter sur le vécu des populations Idrissa Seck, maire de Thiès RUFISQUE Un moyen pour les politiques d’éviter la sanction populaire ? PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE) ujourd’hui, le constat est amer pour les politiques dans la vieille ville de Rufisque. Les populations n’adhèrent plus à leur discours. La «montée en puissance» des mouvements citoyens semble leur ravir la vedette. Du coup, ces politiques s’appuient sur des organisations de la société afin de «rebondir», selon certains observateurs. Les mouvements s’impliquent de manière inhabituelle dans ces élections locales du 29 juin prochain. Leur présence marque l’effritement du crédit des hommes politiques, indique Djibril Samb, président et candidat à Rufisque Nord du mouvement citoyen «Taxawu Sà Gox pour un engagement citoyen». «Nous avons décidé de nous présenter aux élections parce que nos collectivités locales rufisquoises ont été A toujours dirigées par des politiques et vous avez vu le constat. Les aspirations des populations ne sont pas satisfaites sur tous les plans.» Ainsi, sa coalition a-t-elle fait de sorte à ne pas investir des politiciens. «Parce que les populations n’adhèrent plus à leurs discours. Du Badara Mamaya Sène, maire de Rufisque coup, elles ont aujourd’hui envie de se prendre en charge», explique-t-il. Une réflexion confortée par Daouda Guèye, journaliste à Sud Quotidien, pour qui la forte présence des mouvements citoyens «relève de la faillite des hommes politiques qui ont envoyé une mauvaise perception de la politique auprès de l’opinion, notamment avec ces histoires de transhumance, de détournements et autres actes répréhensibles perpétrés par ceux-ci. Ce qui fait que le contrat de confiance entre les mandataires et leurs mandants est rompu ; d’où la volonté pour les populations de vouloir prendre en charge leurs aspirations par ellesmêmes». Mais une question taraude les esprits : est-ce pour contourner la sanction populaire que les hommes politiques se réfugient derrière les mouvements citoyens ? «Fort possible», répond Fodé Sarr dit Papiss, un sympathisant de Bés du Ñakk (BDN). «C’est de bonne guerre pour des politiciens qui cherchent à ne pas disparaître. A BDM, le mouvement se fonde sur une politique participative qui ne se fonde pas sur des formules et théories inapplicables sous nos cieux.». www.enqueteplus.com tions pour le faire à sa place.'' Si Malick Diallo a choisi d'aller sous sa propre bannière en ''empruntant'' un récépissé, Baba Ly, président de Union citoyenne, lui, a préféré intégrer la liste de la coalition ''Taxawu Dakar ak Khalifa Sall''. La raison ? ''Les populations de ma commune ne sont pas encore mûres. La mairie, on ne va pas la donner à n'importe qui'', dit-il. «C'est difficile de s'engager dans une élection. Cela nécessite beaucoup d'argent en plus d'être très fatigant.'' Pour sa part, Malick Diallo dit n'avoir pas besoin de budget colossal (car) tout est question de stratégie. «Nous ne voulons pas une campagne (électorale) folklorique. Nous irons vers les populations, discuter avec elles dans leurs maisons», ajoute-t-il comme pour annoncer la couleur. ans la ville aux deux gares, ils sont plus d’une dizaine de mouvements citoyens à aller à l’assaut des suffrages des Thiessois à travers les mairies Est, Ouest et Nord, entre autres collectivités locales. Leur ambition est de (re)mettre la ville sur les rails. D’où l’engagement de Maodo Malick Mbaye, coordonnateur de «Gëm sà bopp». «Depuis 2009, les élections locales et législatives sont devenues plus citoyennes que politiques», indique la tête de liste majoritaire de la coalition «Gëm sà bopp, defar sà gox». Qui précise aussitôt : «Nous n’avons pas pour ambition de dire (aux politiques) : dégagez et laissez-nous la place. Nous avons un projet de société qui va impacter directement dans le vécu des populations sur le plan sanitaire, de l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes.» De son côté, la tête de liste majoritaire de la coalition «Changer ak El Malick Seck» dans la commune de Thiès-Ouest reste persuadé que ‘’la D seule ambition est de gagner les élections locales pour changer le visage de la ville de Thiès’’. Selon Louis Seck : «Si vraiment on gagne sans pour autant pouvoir changer la physionomie de Thiès, ce n’est pas la peine. Nous voulons faire de Thiès la ville la plus développée (grâce) à un essor économique créant de l’emploi pour les jeunes.» Se présentant comme la seule liste «à avoir un programme», la tête de liste fait remarquer que son mouvement est sur le terrain depuis décembre 2012. «Nous avons installé 327 cellules. C’est notre première stratégie. Nous avons fait 72 heures de caravane et huit meetings sans compter les proximités et les animations de quartier.» Pour sa part, Babacar Mbaye, tête de liste proportionnelle du Mouvement culturel pour le salut du Sénégal/ Fullà ak Fayda, va faire cavalier seul pour la conquête de la mairie, «aux côtés des militants et sympathisants» du mouvement de soutien à Karim Wade (Mouskad). «Nous voulons renforcer les acquis dans le domaine de la décentralisation. Mais aussi assurer son autonomie financière, promouvoir l’émulation, l’épanouissement et le développement intégral des Thiessois. Nous comptons aussi doter la ville d’infrastructures sociales, culturelles et économiques modernes, adaptées aux besoins des populations...» NDEYE FATOU NIANG (THIÈS) numéro 880 • mardi 20 mai 2014 POLITIQUE 5 PIKINE - GUÉDIAWAYE YOFF - GUEULE TAPEE-FASS-COLOBANE Les “politiciens professionnels” cloués au pilori Cheikh Sarr, maire de Guédiawaye CHEIKH THIAM il y a une zone ou les élections locales de juin prochain risquent d’être âprement disputées, c’est la banlieue dakaroise, avec pas moins de 270 listes concurrentes entre Pikine et Guédiawaye, dont plus d'une centaine de mouvements citoyens et de coalitions. Ce phénomène est diversement apprécié par les populations au travers d'un reportage de terrain réalisé par EnQuête. S’ ''Si vous méprisez la politique...'' Selon Ibrahima Diop, habitant de Pikine Tally Boubess, la prolifération des mouvements citoyens notée ces dernières années est révélatrice d'une situation. ''L’engagement citoyen dans la sphère politique montre d’abord que les populations, conscientes de la limite des hommes politiques, ont décidé de prendre leur destinée en main. Ensuite, elles sont devenues adeptes de la pensée du savant grec qui disait : ''si vous mépri- sez la politique, vous serez gouvernés par moins valeureux que vous'', soutient ce cadre à Enda Santé, trouvé chez lui buvant du thé. L'irruption potentielle d'une nouvelle vague d'hommes politiques est également vue comme un plus pour la politique d'émergence dans laquelle le Sénégal semble s'atteler de plus en plus. ''Personnellement, je vais voter pour un mouvement citoyen'', lâche-t-il, net. ''Goûter à la sauce des mouvements citoyens'' Une tendance partagée par ''mère Ami'', trouvée en train d’écouler ses sachets de cacahuètes non loin du marché ''Syndicat'' de Pikine. Elle en a assez des politiciens qui ne roulent que pour leurs propres poches, ditelle, avec force. ''En ce qui me concerne, je donnerais ma carte à n'importe qui sauf aux politiciens de métier... A chaque fois, c’est des promesses qu'ils ne respectent jamais. Rien que pour le principe du bon sens, je vais goûter à la sauce des mouvements citoyens'', souligne cette dame qui vient de boucler 49 hivernages. Pour ''mère Ami'', la gestion locale requiert de la proximité, c'est pourquoi ''nous devons élire des gens qui sont connus du coin pour pouvoir leur demander de rendre compte au besoin...'' ''Les mouvements citoyens, c'est l'inconnu'' A rebrousse-poil, Vieux Ba, de Pikine, exclut toute idée de voter pour les mouvements citoyens, au motif que la gestion d'une municipalité est trop sérieuse pour être laissée aux mains de novices. ''Les mouvements citoyens ? Ils s’activent pour rien, car ils ne seront pas élus. Comment accepter, avec l'arrivée de l'acte 3 de la décentralisation, qu'on laisse les fonds d’une mairie à quelqu'un qui ne sait rien d'une collectivité locale ?'', s'interroge ce Pikinois. ''Ne changeons pas les chevaux gagnants'', implore ce ''3e âge'' à l'énergie d’un adulte de 30 ans. ''Changer de fusil d'épaule…'' Selon Aboubacry Diop, président de la commission communication et propagande de Vision Pikine (VP), une coalition qui compte briguer les suffrages des Pikinois, leur engagement résulte d’un constat fait par des doyens de VP. ''L'un deux se plaisait à me dire que, de 1958 à nos jours, il n’a pas vu de changements majeurs à Pikine. Et nous savons tous très bien que depuis avant l’indépendance, ce sont des hommes politiques qui ont eu à gérer les mairies. Nous ne jetons l’opprobre ou l’anathème sur aucun parti politique, mais nous disons qu’il est temps de changer de fusil d’épaule (car) on a l’impression que les politiques ont montré leurs limites'', se convainc Aboubacry Diop. ''Donc c’est à nous fils de Pikine de nous occuper des problèmes liés à notre localité...'' Prudent, le président de Vision Pikine ne tire pas encore de plan sur la comète. ''Si nous parvenons à gagner, tant mieux. Sinon nous dirons que nous avons fait notre devoir. Cela s'appelle satisfaction morale''. GRAND-DAKAR Eux aussi sont des “politiciens” SAMBA DIAMANKA ans le quartier populeux de Grand-Dakar, après-midi d'hier, chacun vaque à ses occupations. Les devantures des maisons et les grand-places accueillent du monde. On y discute de tout. Sauf de politique ou de l’approche des locales. Vêtu d’un jean et d’un tee-shirt rouge, la trentaine, Djily Fall est commerçant natif de la localité. «Ces mouvements citoyens avaient une force en 2012. Les Sénégalais pensaient avoir des ruptures avec eux au sommet de l’Etat et dans les communes. En vérité, le peuple a compris qu’ils sont pareils aux hommes politiques», dit-il avec rage. D «J'ai décidé de ne plus voter» «Car beaucoup de dirigeants de ces mouvements se sont fondus dans cette mouvance présidentielle pour des postes. Ils ne sont plus rien dans notre zone.» A quelques mètres de là, assis sur une chaise, Ibra Seck, la tête toute blanche, prend de l’air. «Je n’ai pas confiance en ces mouvements citoyens. Je ne vois pas leur différence avec les partis politiques. A mon âge, j’ai décidé de ne même plus voter, je suis découragé par ce qui se passe», dit-il en haussant les épaules. Khady en rajoute une couche. «Ces mouvements citoyens ne sont que des masques utilisés par les hommes politiques qui savent que les populations sont maintenant découragées» par leurs pratiques. «Des mouvements citoyens transhumants» Puis c'est Ousseynou qui enchaîne, lui qui réside dans cette localité depuis à peine quatre ans. «Ces mouvements ne sont que des formes de transhumance politique. Ils créent “C’est l’affaire des populations” Ouest-Foire, commune de Yoff, les mouvements citoyens sont au top. Mathiou Diop, stagiaire en comptabilité, milite pour les mouvements. ''Les partis politiques ne tiennent pas promesse, je ne compte pas voter pour eux, j'ai plus confiance aux mouvements qui sont dirigés par des jeunes'', confie-t-elle. Mamadou Seck, son collègue, la quarantaine, estime que le «basculement citoyen» est une réponse à l'échec politique. ''Cette prolifération des mouvements citoyens est une manière pour eux de dire aux politiciens qu'ils en ont marre de leurs promesses jamais tenues.'' Dans la foulée, Mamadou Dièye, étudiant, encourage les mouvements à être beaucoup mieux structurés et d'«approfondir leurs recherches». «J'ai vu des mouvements sérieux dans les quartiers et si je reconnaissais mon propre profil dans certaines listes, je voterais en leur faveur.» Juriste, Malick Guèye se livre tout entier, affirmant ne plus avoir confiance à l'endroit des mouvements citoyens comme des partis politiques. Il ne peut s'empêcher de citer «ces personnes qui défendaient les intérêts du pays à un certain moment» avant de choisir de devenir «de grands politiciens». Pour les dirigeants du «Nouveau rassemblement Dieummeul sa gokh», Matar Diallo et Mouhamadou Lamine Ndao, il y a un vrai besoin de rupture. «Nous ne pouvons pas suivre éternellement les partis politiques qui souvent sont là pour leurs intérêts partisans. C'est pourquoi nous allons vers les populations pour leur dire que ces élections, c'est leur affaire». A ces structures juste pour faire pression sur des responsables politiques ou sur le régime en place en leur montrant qu’ils ont une base derrière eux», analyse-t-il. «Et de là, la plupart d’entre eux rallient des partis en négociant des places sur les listes électorales. Ce qu’on a vu ces derniers temps». S'ensuit cet avertissement : :«Il faut que les populations se réveillent et comprennent que ces mouvements citoyens ne sont que des micmacs Jean Batiste Diouf, maire de Grand-Dakar Seynabou Wade, maire de Gueule Tapée -Fass-Colobane … A Fass-Gueule Tapée-Colobane A 15 h, dans le quartier populaire de Fass, nous tombons sur Aïssatou Doumbouya, militante du Parti socialiste qui regrette que les mouvements citoyens ne soient pas bien structurés avant de vouloir conquérir des collectivités locales. Par contre, Cheikh Diop, un photographe qui n'arrête pas de faire des va-et-vient devant son studio, a déjà fait son choix. Cheikh Diop préfère les mouvements citoyens. ''Les élections locales et la présidentielle, ce n'est pas pareil. Avec les mouvements citoyens, tu peux voter pour quelqu'un que tu connais, ce qui n'est pas le cas avec les partis politiques», justifie-t-il. Partageant à peu près cet avis, Khady Sall va plus loin. «Les partis politiques sont des escrocs, nous trompent tout le temps, y en a marre de leurs histoires», clashe-t-elle, énervée. Ici à Fass, on accroche le président du mouvement «Degueul sa Bopp» née depuis six mois. Amadou Khar Fall dit Pape Fall explique leur engagement à deux niveaux : combattre le phénomène d'abandon des études, l'emploi dans la commune, en intelligence avec Bés du Ñakk... AIDA DIENE politiques. Heureusement que nous les citoyens, et pas eux hélas, sommes en train de nous en rendre compte», ajoute-t-il, comme soulagé. Pressé de traverser la route pour rejoindre l’autre trottoir, sac à la main, un longiligne jeune homme s’inquiète du foisonnement de mouvements. «Je ne comprends pas comment, en si peu de temps, on a pu avoir des milliers de mouvements citoyens dans ce pays. C’est un manque de sérieux même de nos dirigeants. Je pense c’est à eux de limiter cette floraison», dit-il sous anonymat. A la mairie de Grand-Dakar, on discute des élections à venir. «Les mouvements citoyens sont là pour les intérêts de leurs populations. Il n’est plus question de laisser seuls les politiques diriger pendant un quinquennat», enrage Asse Matar Thiaw, coordonnateur général du mouvement citoyen républicain «Gëm sà gox» à Grand-Dakar, soutien du maire actuel de la localité, le socialiste Jean-Baptiste Diouf. numéro 880 • mardi 20 mai 2014 ÉCO/SOCIAL 6 REFORMES UNIVERSITAIRES A L’UGB Le manque de professeurs décrié La reforme de l'enseignement supérieur n'a pas encore produit les résultats escomptés à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les étudiants de certaines UFR continuent de dénoncer le manque de professeurs qualifiés et appellent les autorités à la table des négociations FARA SYLLA ( SAINT-LOUIS) A l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, les étudiants ne croient pas à la réussite des réformes apportées sur l’enseignement supérieur. A l'entrée de l’espace pédagogique, un groupe d’étudiants discutent de leur avenir et de celui de l’université sénégalaise. La plupart de ces étudiants sont ceux de l’Unité de formation et de recherche (UFR) des Sciences appliquées et technologie (Sat). Ils sont restés des semaines sans faire cours. ''Dans notre UFR, on note un manque criard de professeurs'', dénoncent-ils. D'ailleurs, ils ne cessent de ruer dans les brancards pour exiger le recrutement de ''professeurs compétents''. A peine sortis d’une grève de plus d’une semaine, sans satisfaction, ces étudiants scientifiques ont dénoncé le ''dilatoire'' des autorités concernées face à la situation qui sévit au sein de cette UFR, dont l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, fut le directeur. ''Nous avons saisi les autorités depuis le mois de février pour leur faire part de la situation qui prévaut dans notre UFR, mais elles continuent de faire la sourde oreille'', a pesté leur porte-parole, Youssoufa Diagne. Très en verve, ce dernier d'ajouter : ''nous sommes au mois de mai, c’est-à-dire à la fin du premier semestre, et jusqu’à présent, il y a des cours qui n’ont pas encore démarré. Les autorités de l'université nous disent qu’elles ne sont pas habilitées È à recruter des professeurs. C’est vraiment déplorable''. Face à cette situation, lui et ses camarades disent être prêts à tout pour sauver leur département d’études. ''Nous ne pouvons pas concevoir dans une UFR de mathématiques et de sciences appliquées qu’on n’ait pas de professeurs suffisants''. Si rien n’est fait, poursuivent-ils, ''nous allons passer à la vitesse supérieure''. La situation semble être la même dans la quasi totalité des UFR de l’UGB. Et la Coordination des étudiants de Saint-Louis ne cesse de monter au créneau pour dénoncer les maux qui empêchent le fonctionnement normal de l'UGB. ''Depuis le début de l’année, il y a des étudiants qui courent derrière leurs allocations. Pourtant, le ministre nous a imposé une augmentation faramineuse des droits d' inscription. Mais, depuis qu’on a signé le protocole, on est au regret de constater que rien ne bouge dans cette université'', s’est indigné le délégué Khadim Mbacké Diatta. Poursuivant, ses propos, l’étudiant Diatta ajoute : ''les changements du taux des bourses ne sont toujours pas effectifs. Le ministre a imposé ses propres critères, alors que nous savons tous que le seul critère, c’est de passer en classe supérieure''. Toujours, à l’en croire, les réformes ont empiré la situation désastreuse qui sévit dans les institutions universitaires. Pour les délégués, l’ancien recteur de l’université de Saint-Louis ne veut plus négocier avec eux. ''Depuis un certain temps, nous tentons d’avoir un tête-à-tête avec lui, mais il n’a jamais répondu à nos demandes d’audience'', précise le responsable du mouvement estudiantin Birahim Laye Diop. Qui ne s’empêche pas de faire dans la menace : ''nous alertons l’opinion publique nationale, par rapport à ce qui se passe dans notre université. Si rien n’est fait, nous allons user de la violence, comme ce que font nos camarades des autres universités'', ont-ils martelé. niveau de l’assemblée de l’université et le texte portant sur l’organisation des laboratoires. Nous avons aussi proposé à l’assemblée de l'université qui l’a retenu, une adoption de la charte des examens permettant d’avoir les règles qui régissent l’organisation des examens dans toutes les UFR. Et de manière harmonieuse. Dans la feuille de route, nous avons aussi inscrit la rationalisation des dépenses. Au moment où les budgets sont insuffisants au niveau de nos structures, il nous faut rationaliser les dépenses. Concernant toujours le court terme, nous travaillons avec les autorités de tutelle notamment le ministère de l’Enseignement Supérieur et la direction chargée des bâtiments et de la construction des édifices publics à la finition des chantiers de l' Ugb 2. pour les étudiants au niveau des Ufr, c’est-à-dire à partir de 2014. Nous disposons d'un budget de 200 millions pour l’assainissement hydrique au niveau de l’Ugb. En outre, la Banque Mondiale nous appuie avec un financement de 280 millions pour travailler sur l’amélioration de l’environnement à l’intérieur de l’université. Tous ces chantiers doivent être lancés pendant 2014. Les toilettes seront reprises également grâce à ce financement de la Banque Mondiale. Le ministre de l’Enseignement Supérieur à bien voulu nous doter cette année du budget initial pour le démarrage des constructions de l’Ufr Civilisations, Religions et Arts et Communication (Crac), mais également de l’Institut Polytechnique de Saint-Louis (IPS). L’UFR des Sciences de la santé, grâce à un partenariat avec la fondation Pierre Favre, a pu avoir un financement de 365 millions pour mettre en place un centre important en médecine. C’est un centre qui permet le dépistage néonatal de la drépanocytose née. C'est une première au Sénégal et les travaux vont démarrer sous peu à l’Université Gaston Berger. PR LAMINE GUÈYE (RECTEUR) “Des étudiants font cours dans des conditions difficiles” Depuis le début de cette année académique, l'Université Gaston Berger de Saint-Louis est entrée dans une zone de turbulence du fait de la saturation de ses capacités d'accueil. Dans cet entretien, son recteur, en l'occurrence le professeur Lamine Guèye, revient sur ses grands projets et continue de regretter l’orientation de 3 000 nouveaux bacheliers cette année à l'UGB. Cette année, 3 000 bacheliers ont été orientés à l'UGB. Ce qui n'est pas du goût des étudiants. Quel commentaire en faites-vous? Dès le début, nous avons adressé un courrier à nos autorités de tutelle pour leur dire que 3 000 bacheliers ne peuvent pas être accueillis par l’UGB. Cependant, l’État avait déjà fixé ce quota et nous a mis devant le fit accompli. Nous gérons cette situation même si elle nous cause quelques problèmes au niveau des cours du fait du manque de salles adaptées aux grands effectifs. Depuis sa création, l'UGB a toujours contrôlé son effectif à partir des délibérations de l’assemblée de l’université. Maintenant, ce n’est plus le cas. Il se trouve que le quota des 3 000 nouveaux bacheliers orientés à l'UGB dépasse quand même la capacité d’accueil. Les étudiants suivent certes les cours, mais dans des conditions difficiles car certaines salles sont très encombrées. Nous travaillons à résoudre ce problème. La solution idoine demeure la réception du complexe de l’Ugb 2. Nous y travaillons pour accélérer le processus afin de résoudre les difficultés que l’on rencontre aussi bien au campus pédagogique que dans le campus social. Au niveau du campus pédagogique, ce qui nous manque, c’est des amphithéâtres où des salles qui font 200 places. C’est ce qui fait qu'à l’UFR des Lettres et Sciences Humaines où les effectifs en première année dépassent les 200 étudiants, les professeurs rencontrent d’énormes difficultés pour dispenser les cours. Une fois de plus, le quota qu'on nous a affecté n'est pas adapté à nos capacités d’accueil. Il n’empêche que nous avons pris nos dispositions pour pouvoir résoudre toutes ces difficultés. Est-ce à dire que vous êtes conscient du déficit d'infrastructures à l'UGB ? C'est vrai. Nous avons un déficit en infrastructures. Notamment en matière de salles de cours, amphithéâtres. Mais aujourd'hui, le bâtiment est en phase de finalisation. Cela nous permettra d’avoir à notre disposition un amphithéâtre de 1 000 places, un auditorium de 1 000 places, mais également 14 salles de cours et 4 salles de travaux pratiques. C’est important, nous pensons pouvoir finaliser tout cela et occuper le bâtiment le plus tôt possible. Nous avons aussi travaillé sur la finition du chantier des extensions de la bibliothèque de l’Ugb. Le travail avance à grands pas et le marché de l’équipement a été attribué. Un autre élément important sur le volet des infrastructures, c’est l’équipement en Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication. C'est ainsi que nous nous sommes engagés à améliorer l’accès à internet, aussi bien par la fibre optique que par le WIFI dans tous les coins de l’université. Deux projets nous accompagnent dans ce vaste programme. Il s'agit d’une part de celui signé avec l’Artp, l’Adie et l’Ugb et d’autres part d'un projet que l’État avait lancé avec la Banque Mondiale et qui consiste à renforcer les infrastructures au niveau de l’enseignement supérieur. Les équipements sont en place. Ils sont en train d’être installés et nous pensons qu’avant la fin de ce premier semestre 2014, l’accès au wifi ne posera plus problème à l’Ugb. Où en êtes-vous aujourd’hui avec l’harmonisation des textes ? Deux projets de textes importants ont été approuvés par l’Assemblée de l’Université. Il s'agit du texte régissant les élections des directeurs d’UFR au Et dans le long terme, qu'est-ce qui est prévu ? Dans le long terme, nous nous étions engagés à réhabiliter le réseau routier de l’université, et la maison de l’université. La question des ordures et des eaux stagnantes fait aussi partie de nos priorités. De même que l’érection de points d’eaux potables PAR F. SYLLA (SAINT-LOUIS) numéro 880 • mardi 20 mai 2014 SOCIÉTÉ 7 LUTTE CONTRE LE TERRORISME TRANSNATIONAL Le Sénégal reste une zone stratégique La dispersion des efforts pour combattre la montée des mouvements terroristes en Afrique ou précisément dans le sahel est devenue une préoccupation majeure. Elle tient surtout à la capacité des pays de la région à construire des partenariats réellement collaboratifs. Le Sénégal qui est concerné de manière passive par le terrorisme se détache de plus en plus comme une zone stratégique dans cette lutte. ANTOINE DE PADOU e Sénégal est Absent du G5, ce regroupement qui comprend le Mali, le Tchad, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Niger. Cinq pays du Sahel décidés à conjuguer leurs efforts pour lutter contre le terrorisme. S’il se plaint de n’être pas membre de ce groupe, c’est parce le Sénégal constitue une zone stratégique dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, bien que les menaces terroristes qu’il encourt soient minimes, com- L paré à ses voisins. En témoignent les nombreuses missions qu’il accueille en matière de lutte contre les menaces terroristes dans le Sahel. En effet, sur proposition de Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations-Unies, le Sénégal a accepté d’accueillir le bureau de l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour le Sahel. Et que dire de l’atelier sur ‘’la lutte contre les menaces transnationales‘’ qui s’est ouvert hier à Dakar ? Ce séminaire est co-organisé par le Centre africain d’études stratégiques (ACSS) et l’am- bassade des États-Unis à Dakar, en collaboration avec l’agence pour la réduction des menaces du département américain de la défense (DTRA), le commandement américain en Afrique (AFRICOM) et le centre d’études stratégiques du ProcheOrient et de l’Asie du Sud (NESA). Le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo (photo) a indiqué, au cours de la cérémonie d’ouverture, que la sécurité et le développement du Sahel sont préalables à la stabilité de l’Afrique, raison pour laquelle il s’agit de mettre en place un front commun avec les partenaires pour aider cette région. ‘’Notre pays est conscient de la nécessité de la prise en compte des enjeux sécuritaire de la région, un préalable à tout processus de développement socioéconomique’’, a soutenu le ministre de l’Intérieur qui en a profité pour exiger la libération sans conditions des quelques 200 jeunes filles détenues par la secte nigériane Boko Haram. L’ambassadeur des États-Unis au Sénégal, Lewis Lukens, a laissé entendre pour sa part que le Sénégal demeure le partenaire le plus important dans la sous-région surtout contre les menaces transnationales. ‘’Le L’Algérie, première puissance au Sahel, absente l-Qaïda au Maghreb islaTchad 436 millions, le Mali 174 mique reste la principale millions, la Mauritanie 115 milmenace pour la région du lions et le Niger 53,1 millions de Sahel en matière de terrorisme. dollars. Grâce à ses différentes activités terLe Sénégal, qui n’est pas direcroristes dont l’enlèvement d’étrantement visé par les menaces terrogers, la contrebande de véhicules ristes, a mobilisé un budget de 199 et le trafic de drogue et d’armes, il millions de dollars. Car, il constitue a pu récolter depuis 2006 des reveune zone stratégique dans l’élabonus considérables estimés à 70 ration des initiatives sécuritaires millions de dollars (35 milliards pour avoir accueilli des séances de FCFA). Malgré la gravité des simulations comme le Saharan menaces transnationales et leurs express ou celles initiées par les conséquences, la coopération sécuAméricains d’Africom. ritaire reste fragmentée. On peut Cependant mis à part l’Algérie, la noter l’absence dans le G5 de plupart des États de la région manl‘Algérie pourtant bien placée pour quent de forces pouvant contrer ces jouer le rôle de leader dans ce menaces à cause d'un manque de domaine. Cela se reflète aisément moyens. Les équipements de leurs dans la comparaison des budgets forces armées ne correspondent de défense et des forces armées au souvent pas aux types d’opérations Sahel (2009-2010). Consacrant 6 auxquelles elles sont souvent fois plus de moyens à son budget confrontées. Ces difficultés ne sont militaire que tous les pays sahépas non plus bien traitées par les liens réunis, l'Algérie est aussi initiatives d’assistance à la sécuconsidérée comme le pays le mieux rité, ni par ‘’les programmes claséquipé et le mieux entraîné militaisiques de réforme du secteur de la rement. sécurité, qui s’attachent souvent à En dépenses militaires, l’Algérie réduire les effectifs et non pas à a investi 5,3 milliards de dollars, le optimiser les forces de sécurité’’. Burkina Faso 110 millions, le A. ANTOINE A plus important est que les pays travaillent en synergie'' a plaidé le diplomate. Les quelques 45 participants provenant de pays du Sahel, des représentants du gouvernement américain, de la société civile et des experts d’organisations internationales auront jusqu’au 23 mai pour discuter sur des approches stratégiques de lutte contre les menaces transnationales dans la région. Il s’agit d’examiner la nature, la portée et les implications des menaces transnationales et irrégulières, d’identifier les forces et faiblesses des initiatives nationales, régionales et internationales ou encore promouvoir l’amélioration de la communication entre les individus et les organisations engagées dans la lutte contre les menaces transnationales et irrégulières dans le Sahel entre autres. POLITIQUE RENCONTRE AVEC LE MINISTRE DES COLLECTIVITÉS LOCALES Les chefs de village de Mbour étalent leur misère ANDRÉ BAKHOUM (MBOUR) a rencontre, hier à Mbour, du ministre Omar Youm (photo) avec les administrateurs territoriaux en service dans le département de Mbour pour parler de la réforme de l’acte III de la décentralisation, a été une tribune pour des chefs de village d' égrener leur chapelet de doléances. Le président des chefs de village de la communauté rurale de Nguéniane, Ababacar Yakou Diouf, n'y est pas allé par quatre chemins pour dire les difficultés auxquelles lui et ses collègues chefs de villages font face. ''Nous représentons l’État au niveau local. Les populations accourent vers nous dès qu’elles ont des difficultés. Ce qui demande des moyens financiers colossaux. Et pourtant nous ne disposons d'aucun budget'', se désole M. Diouf. Qui, souhaite qu'au sortir de cette rencontre avec L le ministre des collectivités locales, leurs conditions soient améliorées grâce à l’application de l’acte III de la décentralisation. Une requête que semble bien comprendre le ministre des Collectivités locales et de la Territorialisation. Et de l'avis de maître Youm, les doléances des chefs de village et des délégués de quartier tournent essentiellement autour de l’amélioration de leurs conditions de travail parce n'ayant pas d’indemnités. ''Les chefs de village ont juste des rémunérations tirées sur le recouvrement des taxes rurales alors que les délégués de quartier ont des indemnités en fonction de la taille des communes'', a rappelé le ministre Omar Youm. Cette rencontre a été spécialement destinée aux administrateurs territoriaux locaux, en l’occurrence les délégués de quartier de Mbour qui sont au nombre de 87 et les chefs de villages du département. Avec les efforts faits par les chefs de village qui ont à la fois plusieurs casquettes : (agent de sécurité, juge, sapeur-pompier facilitateur dans l’obtention de l’état-civil...), le ministre des Collectivités locales a promis la tenue de séances de réflexion sur les voies et moyens d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. www.enqueteplus.com IDRISSA SECK TIRE ENCORE SUR MACKY ‘’La seule rupture que Macky Sall a réalisée, c’est sa rupture avec le peuple sénégalais’’ E n visite hier à Guédiawaye pour rencontrer les responsables de sa formation politique sise dans les cinq communes d’arrondissements du département, Idrissa Seck a encore tiré sur le pouvoir. Selon le président du Rewmi, les populations de Guédiawaye, à l’instar des autres du pays, constatent que les ruptures qui avaient été promises par l’équipe gouvernante actuelle n’ont pas été réalisées. ‘’Il y a une seule rupture que Macky Sall a réalisée, c’est sa rupture avec le peuple sénégalais. C’est clair qu’il a rompu le contrat qu’il avait signé avec le peuple sénégalais. Mais toutes les autres ruptures vertueuses que le peuple était en droit d’attendre dans la gestion des affaires de l’État, c’est-à-dire une véritable république, où les dirigeants se concentrent sur la commande citoyenne comme lorsqu’une entreprise reçoit une commande d’un client avec un cahier de charges précis, l’entreprise ne peut dire vous voulez une peinture blanche mais moi je vais vous donner une peinture noire. L’entreprise doit donner la peinture blanche demandée par les citoyens’’ a soutenu l’ancien premier ministre. Pour le maire sortant de la commune de Thiès, toutes les réformes que le peuple sénégalais avait clairement demandées ne sont pas en train d’être réalisées. La rupture vertueuse inclue, selon lui, la non-implication de la famille dans les affaires de l’État. ‘’Maintenant, c’est n’importe quoi, la famille, belle-famille, tout le monde y passe. Cela bien évidement, le peuple le sanctionnera et j’en suis persuadé’’, a pesté M. Seck. Et de poursuivre : ‘’Si les autorités sont obligées d’imposer à l’administration qui doit faire le travail du gouvernement, de réduire leurs frais de téléphones, cela n’est pas sérieux’’, a ironisé M. Seck. CHEIKH THIAM numéro 880 • mardi 20 mai 2014 CMJN SOCIÉTÉ PAR MAMADOU MAKHFOUSE NGOM & ALIOU NGAMBY NDIAYE AFFAIRE DE LA JEANNE D’ARC Momar Ndiaye et Pape A. Dieng écroués, Séga Diop libéré Après plusieurs va-et-vient entre la cave du tribunal et le commissariat central, l’ex-président de la Jeanne d’arc Momar Ndiaye et son trésorier Pape Abdou Dieng ont finalement atterri à la prison de Reubeuss, hier. Ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet d’instruction qui, toutefois, a libéré l’ex-comptable Séga Diop. FATOU SY ancien président de la Jeanne d’arc (JA) Momar Ndiaye et son trésorier Pape Abdou Dieng ont perdu hier leur match pour la liberté. Ces deux exdirigeants de l’équipe de la ‘’Vieille Dame’’ n’ont pas échappé au mandat de dépôt. Après leur inculpation pour abus de biens sociaux pour Momar Ndiaye et abus de confiance pour Pape Abdou Dieng, le juge du deuxième cabinet d’instruction les a L’ écroués. Plus chanceux, Séga Diop, ex-comptable, a été libéré. La somme de 1,6 milliard de francs Cfa est à l’origine des déboires judiciaires des deux ex-responsables de la JA. Un montant issu de la vente d’un terrain de 20 043 m² situé à Sotrac Mermoz que Momar Ndiaye avait vendu en juillet 2008. Selon le plaignant, Moussa Yoro Camara, c’est un bureau de 15 membres qui a ordonné la vente du terrain. Or, a-t-il expliqué aux gendarmes de la Section de recherches, seule l’assem- blée générale est habilitée à prendre une telle décision. Par conséquent, le mandat donné à Momar Ndiaye n’est pas valable. Pis, Momar Ndiaye est accusé d’avoir mal géré l’argent issu de la vente. Selon les explications des plaignants, la société de promotion immobilière Benja Sa a versé à la JA, via le notaire Me Moussa Mbacké, la somme 1,392 milliard de F Cfa. Momar Ndiaye, en sa qualité de président, a reçu pour le compte du club la somme de 1,061 milliard de F Cfa. Un peu plus de 142 millions de F Cfa ont 8 été versés dans les caisses de l’État, représentant la taxe de la plus-value foncière. Et 80 millions de F Cfa ont été versés dans le dessein de transformer le bail en titre foncier. Les comptes de la JA étant fermés, toutes les sommes ont été, d’après les plaignants, versées au président d’alors qui a récupéré les chèques avec ses collaborateurs. Devant les enquêteurs, les mis en cause se sont justifiés par rapport à l’utilisation de l’argent. D’après Séga Diop, le club devait beaucoup d’argent à Momar Ndiaye. Qui, a-t-il argué, en a profité pour se faire rembourser. L’ancien comptable a estimé que l’argent a aussi servi à payer les salaires des joueurs, de l’encadrement technique et le personnel administratif. Ayant retiré 20 millions et 13 millions de F Cfa du prix de vente du terrain, Pape Abdou Dieng a déclaré avoir agi sur ordre du président, seul ordonnateur des dépenses. Quant à Momar Ndiaye, il a soutenu avoir dépensé l’argent pour les besoins du club de 2005 à 2008. VENU POUR ÊTRE JUGÉ EN APPEL L’homme d’affaires Youssou Guèye arrêté à l’audience Alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis près de deux ans, l’homme d’affaires Youssou Guèye a été arrêté en pleine audience au moment où il comparaissait devant la Cour d’appel de Dakar. oup de tonnerre pour le patron de la compagnie d’avion Afrique Air Assistance, Youssou Guèye. Alors qu’il comparaissait libre, hier devant la Cour d’appel de Dakar, Youssou Guèye s’est finalement retrouvé en prison. Le substitut général Madiaw Diaw a exécuté le mandat d’arrêt qui plane sur la tête du prévenu. Youssou Guèye faisait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis octobre 2012. Date à laquelle le tribunal correctionnel de Dakar l’avait condamné à six ans ferme pour escroquerie au préjudice du commerçant tunisien Didri Mohsen. Youssou Guèye avait été aussi condamné à payer à ce dernier la somme de 250 millions de francs Cfa. Le prévenu avait fait appel C de cette décision. C’est pourquoi Youssou Guèye comparaissait hier devant la Cour d’appel. Mais le substitut général a estimé avant que le prévenu ne soit jugé, que le mandat d’arrêt devait être exécuté. Joignant l’acte à la parole, Madiaw Diaw a fait arrêter Youssou Guèye. Installé dans le box des prévenus, l’homme d’affaires sera entendu plus tard, dans la salle d’audience même, durant la suspension. Ce que des avocats présents ont dénoncé, qualifiant cette audition d’attentatoire aux droits humains. Quoi qu’il en soit, cela a permis aux avocats de Youssou Guèye de voir le procès de leur client renvoyé. A l’issue de celui-ci, l’homme d’af- faires n’a pas obtenu de liberté provisoire. Le parquet général s’est opposé à la demande de la défense. Pour en revenir aux faits, tout a commencé lorsque le plaignant, vendeurs de dattes, décida de se lancer dans le commerce de l’or. A cet effet, il verse la somme de 200 millions de francs Cfa mais n’a jusqu’à présent pas reçu sa marchandise. Mais à la place de la marchandise, il n’a reçu que des factures. Didri Mohsen avait indiqué que c’était un Irakien qui lui avait proposé de se lancer dans ce commerce pour fructifier ses revenus. ''C’est dans un hangar de Youssou Guèye situé à l’aéroport (Léopold Sédar Senghor de Dakar) que l’Irakien m’a montré 10 mallettes de 650 kg chacune. Pendant qu’il me Le dossier Alcaly Cissé doit être géré avec “délicatesse”, selon Mankeur Ndiaye affaire Alcaly Cissé, du nom de l’ancien député sénégalais extradé du Maroc vers l’Arabie en début mai, doit être gérée avec " beaucoup de délicatesse", a déclaré lundi Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, exhortant à faire également preuve de prudence. Alcaly Cissé, qui est poursuivi par un Saoudien pour escroquerie, avait été arrêté par la justice marocaine, le L’ 25 septembre 2012, dans le cadre d'un mandat d'arrêt lancé par l'Arabie saoudite. Remis à Interpol au début du mois de mai courant, il a dans la foulée été extradé vers l’Arabie saoudite. Détenu dans un premier temps à Riyad, il a par la suite été transféré à Djeddah. Lundi, en marge d’un forum intitulé ‘’Sénégal dans la francophonie : trajectoires et influences’’, le ministre des Affaires étrangères a préconisé une démarche prudente compte du fait qu'il s'agit d'un dossier entre Etats, tout en appelant à laisser la diplomatie faire son travail. ‘’C’est un dossier que nous gérons avec beaucoup de délicatesse. Du moment que c’est un dossier entre Etats, il faut être très prudent, éviter de faire certaines déclarations, et laisser la diplomatie gérer ce dossier avec le maximum de discrétion possible’’, a déclaré Mankeur Ndiaye. Le ministre des Affaires étrangères, qui était interrogé par la presse, rap- www.enqueteplus.com montrait les cristaux, Youssou Guèye a déboulé en disant que je devais payer avant toute livraison'', avait expliqué la partie civile. Mais lors de son procès, Youssou Guèye a clamé son innocence. Le prévenu qui comparaissait libre après avoir bénéficié d’une liberté provisoire, avait soutenu n’avoir jamais eu de relation d’affaires avec le plaignant. «Je ne connais même pas son numéro de téléphone, je n’ai jamais traité d’affaires avec lui. Seulement, j’ai une fois établi une facture pro-format à son ami pour la location d’un avion», pelle que la diplomatie ne se fait ni sur les plateaux de télévision ni sur les ondes des radios, encore moins dans les places publiques, ou les marchés. Selon lui, ‘’c’est un travail extrêmement sérieux à la base duquel se trouve la confiance entre Etats’’. ‘’Nous sommes en contact avec les autorités saoudiennes compétentes. De plus, le président de la République séjourne en Arabie Saoudite actuellement et il a prit ce dossier en main. Nous avons bon espoir qu’une solution acceptable par toutes les parties sera trouvée’’, a-t-il conclu. Alcaly Cissé est poursuivi pour escroquerie sur plus de 2,5 milliards avait déclaré Youssou Guèye qui n’avait pas manqué de déballer contre l’ancien régime. Sa déclaration a été corroborée par son co-prévenu, Ameth Fall, poursuivi pour complicité et qui avait été finalement relaxé par le juge correctionnel. Hier encore, Youssou Guèye a réitéré ses dénégations. Malgré cela, le parquet général ainsi que le conseil de la partie civile ont demandé la confirmation du jugement de première instance. La défense a plaidé l’infirmation et la relaxe. Délibéré le 2 juin prochain. F.SY de francs CFA. Il avait été relaxé par la justice sénégalaise il y a quatre ans. (APS) numéro 880 • mardi 20 mai 2014 CMJN EN VUE 9 PAR MAMADOU MAKHFOUSE NGOM & ALIOU NGAMBY NDIAYE JOURNÉE MONDIALE DE L'ESCLAVAGISME Des Afro-américains déplorent la non-participation de Gorée Présents à Dakar dans le cadre d’une série d’activités, des intellectuels américains conduits par l’animateur culturel, Malick Kane, ont pris l'initiative de pousser les Sénégalais à entreprendre le futur sous de nouveaux auspices. Cependant, ils déplorent le fait que Gorée ne célèbre pas la journée mondiale de l’esclavagisme. New York'', considéré comme un ''Terrain d’enterrement des morts'' des premiers Africains esclaves de New York de 1640 à 1790, a pu s’imposer grâce à un engagement sans faille d’une communauté déterminée. Maison des esclaves de Gorée Par ailleurs, pour l’animateur culturel, Malick Kane, la contribution des esclaves et autres Africains dans l’essor des ÉtatsUnis est de taille. Par conséquent, il juge que ce sujet, loin d’être en déphasage avec les défis de l’heure, peut aider le continent noir à ouvrir une page plus dynamique. MATEL BOCOUM a journée mondiale de l'esclavagisme occupe une place de choix dans l'agenda des peuples noirs et afro-américains. Mais au Sénégal, l'esclavagisme ne figure guère dans l'agenda culturel. Un fait que dénoncent des militants des droits de l’Homme qui déplorent que le Sénégal ne célèbre pas à sa juste valeur la journée mondiale de l’esclavage alors qu’il a voté cette loi. ‘’Comment comprendre qu’aucune manifestation n’ait été organisée à Gorée, lieu symbolique de l’esclavage. C’est dommage pour le Sénégal que Gorée soit délaissée, il n’y aucune vision pour inscrire Gorée dans le site des consciences, de par son symbolisme, son importance, ses enjeux au plan économique. Gorée n’a même pas de budget, il dépend du budget du patrimoine historique qui gère d’autres sites. Il ne sert que de site pleurnichoir’’, se désole l'animateur culturel Malick Kane. Pour lui, comme pour le vétéran Rasul Muray, de passage à EnQuête hier (photo) la question de l’esclavage mérite d’être intégrée au rang des priorités pour éviter de verser dans l’esclavagisme moderne qui se présente sous plusieurs formes. ‘’L’esclavage est une question éducationnelle. Aux États-Unis, par exemple, les ressortissants africains y exercent des métiers minables que répugnent les Afro-américains, mais ils sont contraints de les pratiquer à cause de la clandestinité’’, renseigne Rasul Muray. En outre, si les autorités sénégalaises sont tenues, à ses yeux, à l’obligation de se pencher sur cette problématique, c’est parce qu’au niveau culturel, idéologique, 'si on n'a pas un mouvement qui aide les Africains à se saisir de leur âme, de leur authenticité face à cette mondialisation, on ne pourra pas prétendre au développement. ''Toutes les grandes nations se sont développés à partir de leur propre identité, de leurs propres modèles endogènes car le développement est humain au départ. Dès lors, les autorités doivent apprendre à toucher la fibre patriotique, et toucher une fibre émotionnelle’’, déclare le jeune Malick Kane. Ce dernier, avec le vétéran Muray, veut amener les Sénégalais à procéder à une analyse rationnelle de l’esclavage mais aussi à tirer des enseignements de la célébration, l'année dernière, du cinquantenaire de l’institution historique et culturelle, ‘’African Ground Burial National Monument,’’ L Fédérer les énergies pour le triomphe des noirs A travers une série d’activités, un groupe d'intellectuels a décidé de poser des jalons pour la déconstruction des mentalités et par là, favoriser également l’égalité des peuples. Il sera aussi question de construire un pont entre des chercheurs sénégalais qui ont travaillé sur la question, afin de fédérer les énergies pour le triomphe de la race noire. Pour ce groupe de penseurs, l’Afrique doit s’inspirer du combat mené avec brio par des Afro-américains pour sortir des sentiers battus et restaurer aux Noirs leur dignité. Dans cette dynamique, ils rappellent que ''l’African Burial Ground www.enqueteplus.com numéro 880 • mardi 20 mai 2014 10 SERVICES & LOISIRS Humour MOTS FLÉCHÉS • N°927 FORCE 2) C'est l'histoire de deux jumeaux C'est l'histoire de deux jumeaux, Robert et Richard. Robert était propriétaire d'une vieille barque. Par pure coïncidence, la femme de Richard est morte la même journée que la barque de Robert coula. Quelques jours plus tard, une vieille dame voit Robert et le méprend pour son frère Richard et la conversation s'engage: - Je suis terriblement désolé, j'ai entendu parler de votre perte. Vous devez être atterré. Robert pense que la vieille dame parle de sa barque et dit: -Je suis en fait content de m'en être enfin débarrassé. Elle était une vieille chose pourrie déjà en partant. Elle avait le bas tout ratatiné et elle sentait le poisson mort. Elle perdait constamment son eau, elle avait un trou en arrière et aussi un gros trou en avant. A toutes les fois que je l'utilisais, son trou devenait de plus en plus grand et elle mouillait comme c'est pas possible. Je crois que ce qui l'a achevé, c'est quand je l'ai louée à ces quatre gars qui cherchaient quelque chose pour s'amuser. Je les avais avertis quelle n'était pas très bonne, mais ils voulaient s'en servir quand même. Les crétins ont essayé d'y monter tous en même temps et elle a fendu en plein milieu. La veille femme perdit connaissance. envoyez vos blagues à [email protected] Numéros Utiles SÉCURITÉ Gendarmerie Nationale : 800 00 20 20 Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TÉLÉPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1213 Service Clients : 1441 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800 00 11 11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE 81 800 10 12 (appel gratuit) SENELEC Service Dépannage : 33 867 66 66 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS): 33 823 31 40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869 22 01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849 45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849 79 09 Pilotage : 33 849 79 07 URGENCES S.U.M.A : 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN : 33 864 05 61 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15 HÔPITAUX Principal : 33 839 50 50 Le Dantec : 33 889 38 00 Abass Ndao : 33 849 78 00 Fann : 33 869 18 18 HOGGY (ex-CTO) : 33 827 74 68 / 33 825 08 19 C itati O n S MOTS MELÉS • N°596 Au plus profond de nous, nous sommes tous motivés par les mêmes urgences. Les chats ont le courage de vivre sans s'en préoccuper. JIM DAVIS SUDOKU N°674 Ville sur la tête Ecrire ? Métier pour introvertis et contemplateurs de nombril. JACQUES LAMARCHE heUreS de PriÈreS HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 6h30 - 18h30 HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05:41 • Tisbar : 14:15 • Takussan : 17:00 • Timis : 19:39 • Guéwé : 20:39 numéro 880 • mardi 20 mai 2014 11 SERVICES & LOISIRS horoscope MOTS FLÉCHÉS • N° 987 FORCE 3) Bélier ⌘ Relationnel : les amis seront à l’honneur. Ainsi, vous ne saurez refuser aucune invitation. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous regarderez en direction de l’avenir et cela vous réussira. ☤ Bien-être : vous saurez vous préserver du stress. Taureau ⌘ Relationnel : vous serez un peu absent ou quelque chose touchant à la famille, voire à un projet professionnel accaparera votre attention. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aurez fort à faire et vous n’aurez pas le temps de souffler. ☤ Bien-être : attention à l’épuisement. Gémeaux ⌘ Relationnel : vos échanges avec les autres seront épanouissants. Pour certains, il sera question d’un voyage ou d’une invitation. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous prendrez de nombreuses initiatives. Pour certains, curieux et entreprenants, vous sortirez des sentiers battus. ☤ Bienêtre : vous serez vif et enthousiaste. Cancer ⌘ Relationnel : vous vous efforcerez d’être à l’écoute de votre entourage et vous ferez des efforts de compréhensions. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aurez suffisamment de recul ou d’appréciation vis-à-vis des choses que vous saurez facilement vous adapter. ☤ Bien-être : un peu tendu mais en pleine possession de vos moyens. Solutions Balance ⌘ Relationnel : vous vous efforcerez d’être plus présent ou plus à l’écoute de vos enfants et de votre moitié. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : belle journée pour parler projets ou pour prendre des décisions importantes. ☤ Bien-être : vous ferez preuve d’une grande maîtrise de vousmême. Scorpion ⌘ Relationnel : encore une journée où la famille s’en mêle. Peut-être devriez-vous résoudre quelque chose. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : tout vous obligera à revoir votre façon de travailler ou de vous organiser. ☤ Bien-être : attention aux coups de fatigue. Sagittaire ⌘ Relationnel : vous serez le premier à accepter ou à proposer des invitations. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aurez un bon esprit d’entreprise qui vous permettra de vous dépasser. ☤ Bien-être : vous serez particulièrement dynamique. Capricorne ⌘ Relationnel : vous serez certainement plus démonstratif envers vos proches ou votre moitié. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : méthodique, vous ferez preuve d’un grand professionnalisme.☤ Bien-être : vous saurez faire face à tout. Lion ⌘ Relationnel : très belle journée pour communiquer avec vos amis, vos proches, vos enfants ou votre partenaire. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : ce devrait être le bon jour pour signer un accord ou trouver un compromis qui satisfera tout le monde. ☤ Bien-être : les autres contribueront beaucoup à votre bonne humeur. Verseau ⌘ Relationnel : belle journée pour passer du temps avec vos proches ou votre moitié. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aurez besoin de vous sentir intégré à un groupe ou de dépendre d’une structure. ☤ Bien-être : vous serez sensible à votre environnement. Vierge ⌘Relationnel : vous ne manquerez pas d’attention envers vos proches, vos enfants ou votre partenaire. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : très efficace, vous avancerez comme vous le souhaiterez dans toutes vos obligations du jour. ☤ Bien-être : vous bénéficierez d’une belle résistance et d’une belle énergie. Poissons ⌘ Relationnel : encore un jour où vous serez à la recherche de tranquillité, de douceur et même de fusion si vous êtes en couple. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aspirerez à travailler en douceur. Ainsi, vous fuirez la précipitation et le stress des jours précédents. ☤ Bien-être : vous penserez à prendre soin de vous. MOT MÉLÉ EXPRESS N°29 Long voyage MOTS FLÉCHÉS N° 986 / 923 SUDOKU N° 672 / 671 SUDOKU N°673 MOTS MELÉS • N° 296 Fleuve du proche - Orient ORONTE Maixme populaire ADAGE numéro 880 • mardi 20 mai 2014 12 LIBRE PAROLE L’insalubrité galopante ou la honte nationale C omparé à des pays comme le Rwanda ou la Gambie voisine, le Sénégal est un pays sale, très sale où l’insalubrité est en passe de devenir une norme sacrée. Partout on trouve des amas d’ordures qui ne semblent déranger plus personne dans notre pays. Notre pays perd de plus en plus toute notion de fierté, de patriotisme, d’hygiène et de Téranga. (Car la téranga commence d’abord et avant tout par un accueil dans un cadre propre, agréable et respectueux). Les ordures nous envahissent jusque dans nos mosquées, nos églises, nos écoles, nos marchés et nos cimetières sans que personne ne s’en émeuve véritablement. Les odeurs pestilentielles des eaux verdâtres ou noirâtres qui dégoulinent et suintent de partout dans les quartiers de Dakar -comme Médina, Castor, Thiaroye, Ouakam et Yarakh par exemple- n’incommodent pratiquement personne. Ici comme dans les quartiers des villes de l’intérieur du pays- comme Médina Course ou Pikine de Saint-Louis, de multiples mbeubeuss bis repoussants sortent de terre comme de mauvais champignons. Et tout cela dans une révoltante indifférence générale. Tout porte à croire que nos concitoyens entretiennent des rapports quasi mystiques avec la crasse et la pourriture. Ne dit-on pas d’ailleurs dans certains milieux que « les microbes ne tuent pas les Africains» ou « la salubrité excessive nuit gravement à la fertilité ou diminue la chance de ceux qui la mettent en pratique » ? L’attitude collective actuelle face aux nombreuses agressions de notre cadre de vie est aussi absurde qu’inacceptable. Face à la poubellisation grandissante de notre beau pays, à cet enfer à la portée de tous, nous accusons sans ambages : - nos chers concitoyens qui polluent notre environnement sans senti- ment de culpabilité en jetant tout dans la rue : cadavres d’animaux (et parfois de bébés), pneus or ordinateurs usés, gobelets et sachets plastiques, condoms, cartes téléphoniques… - mes collègues maires qui ne font preuve d’aucune imagination et « gèrent » les déchets de leurs villes avec paresse et irresponsabilité en LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE A propos des ministres aux éincompétences avéréesé... Monsieur le Président, Quoi qu'en aient dit ou aient supposé les agents d'informations et autres passeurs de renseignements qui pavoisent et veillent dans les aires de la République et de la Nation, je ne vous prends pas comme ennemi : ce serait me dédire ! Plus clairement, je n'aurais particularité que d'être issu d'une école d'où l'on apprend, entre autre valeurs absolues, qu’Amour et Châtiment vont de pair et ne sauraient jamais être alliés ni d'avec Complaisance ni d'avec Mensonge. Certes, Janus est bien dans la République, et son cercle, de jour en jour, non seulement s'élargit, mais se massifie. N’empêche ! Je ne serai et ne saurai, d'ailleurs, jamais être de son monde. C’est juré et c'est irrémissible. Monsieur le Président, voyezvous, j’ai dépassé l'âge du strip-tease auquel s'adonne une frange ample des intellectuels du pays "que nous avons en partage" et que bon nombre de nos concitoyens, à raison ou à tort et depuis le 20e siècle déjà, ont fini de confondre à un gâteau. Mais enfin... Je le leur concède, à simplement considérer que le Sénégal est aussi un monde et qu'il y faut de tout, n’est-ce pas ? Des bons et des méchants, des voyous et des lâches, des jongleurs et des idiots, des intellos inaptes à penser l'époque et plus inaptes encore à penser contre l'époque, des perdants et des gagnants, des cireurs de bottes et des porteurs de mallettes, des citoyens modèles et de petites gens, des arrivistes et des têtes de lard, des agresseurs et des lutteurs, des corrompus et des corrupteurs, des gens sans vergogne et d'autres qui ont encore un zeste d'amour-propre, des hommes insignifiants et d'autres (ils commencent, hélas, à faire nombre et désordre !) qui croient dur comme fer que Descartes s'est gouré et, donc, que penser c'est transhumer. L’ensemble dérivant sur la quasi-certitude qu'on ne sera alors ni inquiet(e) ni inquiété(e) si on “coopère". Et, ainsi, le Pouvoir en arrive même à vous garer de toute poursuite ou contingence d'emprisonnement : pourvu que vous vous reniez et, publiquement, bazardiez votre âme. Suivez donc mon p'tit doigt !... Monsieur le Président, jusqu’ici, je n'ai parlé qu'en démographe doublé d'un statisticien. J’aurais pu étaler votre cv, évoquer vos promesses et engagements, votre diabolisation et ses chefs d'orchestre, votre traversée de désert, vos solitudes et vos découragements, vos doutes et effrois, votre élection, vos compagnons de la première heure et ceux de la vingt-cinquième, la nature de vos alliés et leur cahier de charges mental. Parler de vos discours et de leurs contenances, de vos décrets, de vos réformes et résultats, de vos courtisans et de "vos intellectuels”. Du moins, “ceux de la p'tite grande dame au foulard”. Mais, ça n'en vaut plus la peine : on m'a transmis ce que vous pensiez de cet assemblage de frangines, de frangins et autres trimballeurs de vocables. Il est heureux que cette mascarade soit maintenant bien derrière nous, n’estce pas ? Si, donc, je reprends la plume, c’est juste parce que j'ai eu le privilège de vous entendre déclarer, au tout début de votre magistrature, que vous étiez le président de tous les Sénégalais. Avez-vous changé et, donc, remis votre tunique de chef de parti ? C'est que nos concitoyens, formidables en tous points de vue, racontent plein d'histoires au point de me pousser à croire que le Sénégal, avec vous, a mué en capitale des entendus, sous-entendus et malentendus. D'emblée, je vous rassure : je ne suis point de ceux icelles-là qui clament qu'ils "se sont trompés” en portant leur choix sur le candidat que vous fûtes. Cela peut se comprendre : j’ignore ce qu'il y a et ce qui peut se passer en un isoloir. Je n'ai, de ma vie, jamais voté. Sinon, deux seules fois et c'était pour le ballon d'or africain et pour miss Diongama. Vous me direz que cela n'a rien à voir et ne vous concerne point. Je vous comprends, Monsieur le Président. Par contre, ce que je ne comprends toujours pas demeure vos lenteurs et réticences à avertir et menacer des ministres à "incompétences avérées" (ce sont vos propres mots !) et sans plus. Alors que les pouvoirs - légaux et tout à fait légitimes - vous sont conférés de les faire sauter tels des fusibles, de les virer ou, froidement, de dressant des murailles d’ordures au sein et autour de leur localités respectives et aux abords des routes nationales. Nos maisons ressemblent aujourd’hui de plus en plus à des nids dans des mbeubeuss bis malodorants. Mais on s’en accommode. - les responsables des chaines de télé et de radio qui nous pompent l’air, à longueur de journée, avec des émissions creuses et sans intérêt pour le progrès socio-économique de notre communauté. - les mouvements de jeunesse comme « Y-en a marre » qui crachent feu et venin sur les autorités politiques en oubliant de nettoyer leurs quartiers, de les décorer et de les animer comme leurs aînés au milieu des années 90. - Certains de nos guides spirituels qui oublient trop souvent le caractère progressiste de nos religions -révélées ou traditionnelles- et nous enfoncent chaque jour un peu plus dans les ténèbres de l’inaction et de la misère. - Les industriels et les usagers du plastique qui défigurent nos beaux paysages et empoisonnent systématiquement nos cheptels et nos espèces marines et fluviales - nos services d’hygiènes qui brillent par leur immobilisme et manque d’envergure sur l’ensemble du territoire national. L’insalubrité, chers compatriotes, ternit gravement l’image et l’honneur de notre pays, plombe ses activités touristiques et économiques tout en ruinant le bien-être de nos compatriotes et celui des étrangers qui vivent parmi nous. Il est temps qu’il y ait un sursaut national, une véritable alliance nationale contre la prolifération des déchets. Il convient, pour gagner ce combat, d’établir des règles claires et de les faire respecter, de doter nos espaces publics de poubelles, de créer des programmes audiovisuels dans nos media pour susciter un changement rapide et qualitatif dans les mentalités et les comportements de nos concitoyens. Il convient également de suivre l’exemple des éco-sentinelles de Guédé Chantier, première éco-commune du Sénégal ou de celui des élèves du lycée Lamine Guèye qui sont les figures de proue de cette révolution naissante. les arracher de leurs fauteuils comme on fait de freins foirés. Qui plus est en des moments que vous avez bien fait d'inscrire à l'ère de “Cadence" et "Accélération”. Cela dit, je ne doute pas que vous prendrez les mesures idoines : mon p'tit doigt me dit que vous avez la tête à maîtriser votre calendrier et à décider efficacement. Toutefois, nous sommes légion à penser et à nous assurer que le temps presse et vous presse et qu'au plus tard après les locales, il vous faudra sévir. Oui, Monsieur le Président, il vous faudra tout chambouler ! Surprioritaire en diable, la Culture a urgent besoin d'un ministre !... Et qui puisse, “en 2017", insérer au bilan que vous présenterez aux électeurs, des faits autres que ces villégiatures sous appellation non contrôlée de "diversité" ou encore cette Nouvelle Société de Gestion des Droits d'Auteurs qui, pour l'instant, ne profitera vraiment qu'aux gens de la musique. Et je pèse bien mes mots. Monsieur le Président, faites de sorte de ne plus perdre de temps avec ces histoires trop prématurées d'industries culturelles et d'édition numérique. Qui cracherait sur la modernité ? A moins d'être d'une crasse crétinerie, qui refuserait d'entrer en professionnalisme et les pouvoirs de compétitivité ? Pas les acteurs culturels, pour sûr ! Mais, convenons-en, trop de préalables, depuis le 20e siècle d'ailleurs, dans le secteur qui est le leur, attendent d'être réglés, qu’il serait long d'égrener même en neuf thèses et dix-huit circulaires ! Si vous n'y mettez un coup d'arrêt sec, Monsieur le Président, on vous parle et reparlera du statut de l'artiste. Ce ne sera que manière de vous remettre, ou tenter de vous mettre, de la poudre aux yeux. Au Sénégal, tout le monde est acteur cul- turel ! Interrogez Saa Ndiogou et Saa Neex ! Faites-en autant avec les écrivains et avec les éditeurs ! Ces derniers, unanimes pour une fois, vous feraient rappel d'ordre que vous avez donné, depuis le 7 novembre 2013, de relance du Fonds “Spécial" de soutiens à l'édition mais, hélas, ni sujet de concertation ni objet en imminence d'exécution à l’horizon. Et dire que Madame le Premier ministre a, clairement, bien transmis votre message ! Et, depuis lors, il y en a que pour... la diversité et en ethnicolor. Ah, vraiment ! Vous n'êtes sûrement pas responsable de l'incurie et des impostures qui prévalent actuellement dans le secteur de la Culture, même si on peut vous reprocher de l'avoir oubliée ou omise quand, entre 2011 et 2012, vous rédigiez votre programme de candidat. C’est vous dire encore et encore, Monsieur le Président, à quel point l’urgence EST DÉCLARÉE D'ENFIN NOUS TROUVER UN MINISTRE ET UN VRAI DE VRAIS ! À une majorité plus qu'écrasante, les acteurs, aussi bien du public que du privé, ne diraient pas autre que cela ! Et pour terminer cette missive déjà ouverte avant même d'être décachetée, mais que (simple réflexe de "conserveur” de posture et privilèges!...) l'on prendra bien soin de ne pas insérer en vos parapheurs, permettez-moi, Monsieur le Président, de renouveler mon affection et en croisant les doigts, à fin que le Plan Sénégal Culturel (PSC) ne soit que de réussites qui vous installent en immortalité. Comme Senghor. Comme Diouf. Comme, Me Wade; votre "mentor", clamiez-vous. Ou alors je ne fais que vous attribuer des propos qui seraient d'un autre temps et d'un autre disciple ? DR OUSMANE ALY PAME Maire de l’éco-commune de Guédé Chantier, Président du Réseau Panafricain des Ecovillages [email protected] ELIE-CHARLES MOREAU Ecrivain-Editeur, Membre du Groupe des 45 numéro 880 • mardi 20 mai 2014 13 LIBRE PAROLE Rendez-nous notre Casamance nationale ! L e Président de la République a fait un voyage de trois jours à Ziguinchor. Tout au long de son séjour, il avait comme leitmotiv – quelques clins d’œil politiciens exceptés –, la paix et le développement. La paix et le développement ! Oui, il est temps, grand temps que la paix revienne d’abord dans cette belle Casamance, notre Casamance nationale. Sans cette précieuse paix, aucun développement n’est envisageable dans la Région. Notre Casamance a suffisamment souffert, elle est suffisamment meurtrie. Tout est parti de cette marche vers la gouvernance de Ziguinchor, le 26 décembre 1982. Un an exactement après, le 26 décembre 1983, «en réaction à la répression dont seraient régulièrement victimes ses sympathisants», le Mouvement première fois en janvier-février 1980. J’avais choisi cette région pour faire mon stage rural, qui s’inscrivait dans le cadre de ma formation d’inspecteur de l’Enseignement élémentaire. J’ai parcouru les trois départements (Ziguinchor, Bignona, Oussouye). J’ai passé quatre jours au village de Djirak, sur la route du Cap Skiring, 6 à 7 kilomètres après Oussouye. J’en ai passé quatre autres à Coubanao, dans le Département de Bignona, si mes souvenir sont exacts. J’ai été émerveillé par la beauté de la Région, par la gentillesse de ses populations avec qui je suis entré en contact. Je n’avais vraiment pas l’impression d’être dans une région délaissée. Je n’avais aucun problème à me rendre dans les trois départements. Sans doute, étaitil un peu plus difficile de se rendre dans certains villages. démocratique des Forces de Casamance (MFDC) – c’est de lui qu’il s’agissait –, créa l’aile militaire, sous le nom de Atika (combattant en diola). Cette dernière date marqua, dit-on, le début du conflit, de la rébellion avec comme toile de fond l’indépendance de la Casamance. Cet «irrédentisme», autre nom donné au mouvement indépendantiste, était déjà dans l’air quelques années auparavant, sous l’impulsion, disait-on, de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, qui présentait les Casamançais comme lésés par rapport aux «Nordistes». Il accusait ces derniers de pillage systématique des importantes ressources de la Région. L’Etat sénégalais surtout en avait pour son grade : il avait laissé pour compte la Région dont il ne se préoccupait ni du développement, ni du désenclavement. Trente deux (32) ans après, nous continuons de souffrir des meurtrissures de cette très regrettable guerre. Nous pouvons, cependant, nous permettre d’être raisonnablement optimistes, si on tient compte de la tournure que semblent prendre progressivement les événements. Toutes les bonnes volontés doivent s’investir dans la recherche de solutions susceptibles de faire revenir rapidement la paix, une paix durable, définitive en Casamance. Cette modeste contribution s’inscrit dans la même perspective. J’ai visité la Casamance pour la Il est vrai que je suis un Sahélien, du Département de Louga, plus exactement de Koki. La distance entre Louga et Koki est de 27 kilomètres. Nous mettions à l’époque (jusqu’en 1983) près de deux heures pour boucler les 27 kilomètres. Et quand nous arrivions, nous étions méconnaissables à cause de la poussière. Nous éprouvions les mêmes difficultés pour nous rendre à Darah, à Linguère, le seul train Louga-Linguère étant alors supprimé et les rails démantelés et vendus. Nous étions loin, très loin, d’être mieux lotis que la Casamance. Nos situations n’étaient même pas comparables. Il en était de même des Régions de Diourbel, de Fatick, de Tambacounda, des Départements de Podor, de Matam, de Kédougou, pour ne citer que ceux-là. Il est vrai que si les gouvernements qui se sont succédé au Sénégal s’étaient convenablement occupés du développement de la Casamance, et d’abord de son désenclavement, cette région serait peut-être capable, à elle seule, de nourrir aujourd’hui le Sénégal. Il est vrai aussi que les Régions de Diourbel, de Fatick, de Tambacounda ne seraient pas aussi pauvres qu’elles le sont aujourd’hui, pour peu qu’elles fussent l’objet d’un peu plus d’attention. Ce n’est donc pas la seule Casamance qui a été délaissée, mais toutes les autres régions situées au centre, à l’est et au nord du pays. L’Abbé Diamacoune et les siens vivaient aussi mal, semble-t-il, «l’accaparement» des terres de la Casamance par les «Nordistes». Et, peut-être même, des postes politiques (députés, maires, etc). Déjà, avant l’indépendance de notre pays, des fonctionnaires «nordistes» (enseignants, infirmiers, agents techniques de l’agriculture, de l’élevage, etc) étaient affectés en Casamance. Nombre d’entre eux ont choisi de rester dans la Région et s’y sont mariés avec des femmes diola, mandingues, balantes, etc. Leurs enfants, métis, parlent toutes les langues de la Région qui est la leur. Ces fonctionnaires, qu’ils fussent des Ndiaye, Diop, Niang ou Fall, étaient quand même fondés à avoir un lopin de terre pour se construire une maison, ou un autre pour cultiver, si telle était leur volonté ! Ils pouvaient devenir députés, maires, si telle était la volonté des populations ! Robert Sagna, Abdoulaye Baldé, Pierre Goudiabi Atépa et de nombreux autres fils de la Casamance ont une, deux maisons ou peut-être plus à Dakar. Ils peuvent en avoir à Thiès, à Saint-Louis, à Diourbel et partout ailleurs au Sénégal où ils sont chez eux. Tété Diédhiou a été maire des Parcelles Assainies pendant plusieurs années. L’actuel maire de Malika est aussi un Diédhiou. Pourquoi pas ? Ce sont des Sénégalais à part entière ! Les Robert Sagna, Assane Seck, Abdou Khadre Cissokho ont été sans désemparer ministres pendant plus de vingt ans. Émile Badiane l’aurait été sûrement s’il n’avait pas été prématurément arraché à notre affection. Il en est de même de Madi Cissokho, qui était un homme de confiance du président Senghor, dont il assurait souvent la suppléance quand il passait ses vacances en Normandie. Donc, l’origine ethnique, religieuse, géographique ou autre n’a jamais été déterminante dans le choix des hommes et des femmes qui nous gouvernent. Le mépris culturel ou ce qu’on prend pour tel est présenté aussi comme une explication au déclenchement de la rébellion en Casamance. Le wolof n’aurait aucun respect pour les autres ethnies qu’il traiterait comme des objets. Ainsi, l’entendrait-on toujours dire avec aplomb : «Sama naar bi, sama pël bi, sama joola bi, etc.» Les «bonnes» diola sont traitées avec le même mépris, de la part surtout des employeurs wolofs (encore eux !). Ces derniers les font travailler comme de vraies esclaves et, parfois, leur doivent plusieurs mois d’arriérés de salaire. Ils vont jusqu’à les accuser de vols de bijoux et d’argent et les faire arrêter par la police. Manière ignoble de leur faire oublier leurs arriérés de salaire, leur préoccupation étant de sortir des griffes de la police. J’ai entendu ces graves accusations à l’émission «Remueménage» de la RFM du dimanche 23 mars 2014. Le compatriote qui a porté ces graves accusations donne l’impression que toutes les «bonnes» sont diola. Ce qui est loin d’être exact. Il suffit d’aller du côté de Liberté 6, à l’endroit où les «bonnes» (employées de maison) se regroupent et attendent un éventuel employeur. Toutes les ethnies du Sénégal y sont représentées. Il suffit aussi de consulter les différents quotidiens de la place. Les « bonnes » qui sont accusées de vols et conduites à la police sont loin, très loin d’être toutes des diolas. Il y aurait même parmi elles, plus de Diop, de Ndiaye, de Fall, de Niang que de Bodian, de Dédhiou, de Sambou. Si le mépris culturel existe au Sénégal, il n’est pas le fait d’une ethnie en particulier. On le rencontre chez des individus appartenant à différentes ethnies. Un ami d’une autre ethnie m’appelait le « petit wolof ». Amicalement, précisait-il. En réalité, ce sont tous les membres de sa communauté qui nous appellent ainsi et qui se croient forcément supérieurs à nous. Un grand professeur de l’Université de Dakar se distinguait par le fait singulier qu’il interdisait formellement à son épouse d’employer une « bonne » wolof, parce qu’il ne souhaitait pas qu’on parle la langue de Kocc Barma à ses enfants. Et cet exemple est d’ailleurs loin d’être un cas isolé. On n’oublie aussi de rappeler parfois, qu’au beau milieu de la guerre en Casamance, les éléments «supposés appartenir au MFDC» qui arrêtaient les véhicules, exigeaient les cartes nationales d’identité et mettaient de côté les Niang, Guèye, Fall, Mbengue, Diop, Ndiaye et d’autres noms à consonance «nordique», et les abattaient sans état d’âme. Les imams« nordiques» n’étaient pas non plus épargnés. Pendant ce temps, il n’y a jamais eu de représailles de l’autre côté. Jamais, même si, parfois, les massacres étaient insupportables. J’ai été témoin d’un fait qui m’a à la fois beaucoup ému et réconforté. Une famille organisait des prières pour le repos de l’âme de deux de ses membres massacrés lors d’une attaque «d’éléments supposés appartenir au MFDC». Des voisins diola sont venus présenter leurs condoléances. La fille de l’une des deux victimes péta carrément les plombs et courut vers eux l’injure à la bouche. Elle fut plaquée net au sol par des membres de sa famille qui l’entraînèrent dans une chambre et la rabrouèrent copieusement. Quelques minutes après, elle sortit de la chambre, se dirigea vers les voisins diola et tomba dans leurs bras. Ils se mirent alors tous à pleurer et entraînèrent toute l’assistance dans les pleurs. C’est cela le Sénégal, à mille lieues de celui que certains compatriotes s’évertuent à nous présenter. Nous formons, sur l’ensemble du territoire national, un même peuple, une même nation. Nous avons cette chance inouïe que des populations d’ethnies, de religions, de confréries différentes vivent en parfaite harmonie depuis la nuit des temps. Nous fêtons ensemble les cérémonies traditionnelles ou religieuses et nous marions entre nous. Nous devons toucher du bois quand nous apprenons, chaque jour, les massacres qui sont perpétrés en République centrafricaine, au Nigeria, en Somalie, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan par des «fous de Dieu». Dieu nous a également jusqu’ici épargné les carnages interethniques qui endeuillent (ou ont endeuillé) des pays de l’Est de l’Afrique et d’autres, plus près de nous, comme la Guinée Conakry (dans sa partie forestière), la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, etc. Trente deux ans de guerre fratricide, cela suffit. Notre Casamance nationale est suffisamment meurtrie. Elle a besoin de retrouver la paix des cœurs et des esprits. Aucun sacrifice raisonnable n’est de trop pour y arriver. L’Etat du Sénégal a révélé au grand jour ses bonnes dispositions à travailler pour l’avènement de la paix dans la Région. Les différentes factions du MFDC devraient saisir cette opportunité pour engager le dialogue avec lui, de préférence au Sénégal, le pays à nous tous. Une Casamance paisible peut changer complètement de visage en quelques années. Le gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement sont prêts à y travailler. Même si elle n’est pas la moins bien lotie des régions du Sénégal, la Casamance mérite, pour les besoins de la paix, des mesures substantielles de discrimination positive. Le jeu en vaut largement la chandelle. La paix signée devrait être suivie rapidement d’actes concrets : réhabilitation des barrages, des digues de retenue, de la mangrove (Aly El HaÏdar et d’autres partenaires ont montré que c’était bien possible). Avec des moyens importants et de la bonne volonté, de vastes superficies de terre peuvent être arrachées au sel et livrées à l’agriculture. Le gouvernement peut disposer également de suffisamment de ressources pour éradiquer de la Région la mouche blanche. Le désenclavement devrait s’arroger la part du lion dans les milliards nécessaires au développement de la Région. En particulier, les aéroports de Ziguinchor, du Cap Skirring, de Kolda, de Sédhiou, devraient être modernisés. Les deux premiers en particulier devraient l’être rapidement pour accueillir de gros porteurs. Deux bateaux supplémentaires sont déjà annoncés pour juillet 2014. Le gouvernement n’a d’autres choix que de respecter rigoureusement ce délai. Une autre priorité, la priorité des priorités, qui l’est plus que toutes les autres, la route de contournement de la Gambie, abrégera les souffrances des populations du Sud et contribuera à y relancer le développement. Nous avons trop compté sur le Pont de la Gambie, qui ne se fera sûrement pas – si toutefois elle doit se faire – avant les dix prochaines années. Les routes goudronnées et les pistes de production en construction se poursuivront avec intensité. Il faudra aussi transformer un rêve du président Wade en réalité : la construction du chemin de fer Dakar-ZiguinchorTambacounda ou Dakar-TambacoundaZiguinchor (c’est selon). Ce ne sera sûrement pas pour onze mois, comme le promettait Hercule Wade. L’important, c’est de le retenir comme projet prioritaire et de travailler à le réaliser. C’est bien possible, avec de la bonne volonté et l’aide des partenaires au développement. Ces réalisations, qui sont loin d’être exhaustives, en entraîneront de nombreuses autres, en particulier des industries agro-alimentaires. S’y ajoutera le tourisme qui prendra sûrement son envol. Dans cette perspective, l’Ile de Carabane pourrait bien devenir un paradis pour touristes, et pour votre serviteur, s’il en a les moyens. Pourquoi ne pas rêver ? (...) Dakar, le 30 mars 2014 Mody Niang, mail [email protected] numéro 880 • mardi 20 mai 2014 AFRIQUE / MONDE 14 MALI - APRES L'ATTAQUE DE KIDAL Une trentaine d’otages des rebelles touareg libérés U ne trentaine de fonctionnaires, retenus en otages depuis samedi par des rebelles touareg dans leur fief à Kidal (extrême nord-est du Mali), ont été libérés lundi dans cette ville, ont indiqué une source aux Nations unies et une source humanitaire. «Nous venons de récupérer une trentaine d’otages, ils se portent pas mal. Deux sont très fatigués», a déclaré un responsable de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal. L’information a été confirmée par un humanitaire qui a participé à la remise des otages à la Minusma. Il y a entre 28 et 30 ex-otages, ils sont entre les mains de la Minusma, a-t-il dit. Dimanche soir, le Premier ministre malien Moussa Mara avait indiqué que les autorités s’activaient pour obtenir la libération des otages, qui avait été réclamée par les Etats-Unis et la France. Les fonctionnaires étaient depuis samedi entre les mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg présente à Kidal qui avait affirmé les avoir faits prisonniers après des combats avec l’armée malienne samedi. Auparavant, le vice-président du MNLA Mahamadou Djéri Maïga avait annoncé la libération prévue lundi soir des prisonniers de guerre à un journaliste de l’AFP à Ouagadougou, où il réside. «Les prisonniers, nous allons les remettre à la Minusma et à Serval (le contingent français au Mali) ce (lundi) soir à Kidal», avait-il affirmé. Selon le MNLA, les combats de LA LIBYE S'ENFONCE DANS LE CHAOS Une unité d'élite de l'armée rallie un général “putschiste” a Libye s'enfonce peu à peu dans le chaos. Le gouvernement libyen a proposé lundi 19 mai la "mise en congé" du Parlement contesté, pour sortir le pays de la crise aggravée par une attaque armée contre cette instance et une offensive d'une force para-militaire dans l'Est. Rendant la situation plus chaotique, les forces spéciales à Benghazi, une unité d'élite de l'armée régulière, ont annoncé qu'elles ralliaient cette offensive lancée contre les groupes radicaux par un général à la retraite, Khalifa Haftar, accusé par les autorités de mener une "tentative de coup d'Etat". Les violences risquent de plonger le pays dans la guerre civile et raviver les rivalités entre des dizaines de milices qui obéissent à leurs propres intérêts, qu'ils soient d'ordre idéologique, régional ou tribal. L Des hauts gradés marginalisés ou écartés Ces milices dominées par les islamistes font la loi dans le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition ne parvenant pas à former une armée et une police disciplinées. Les hauts gradés sous Mouammar Kadhafi, bien que certains aient participé à la révolte l'ayant renversé, ont été marginalisés ou écartés par les nouvelles autorités regroupées au sein du Congrès général national (CGN), la plus haute instance politique minée par une lutte d'influence entre islamistes et libéraux. Affirmant œuvrer pour éviter que la Libye ne sombre dans la guerre, le gouvernement a proposé que "le CGN, après l'adoption du budget 2014, se mette en vacances parlementaires, jusqu'à l'élection d'un nouveau Parlement" dans un délai de trois mois. Cette initiative, qui figure dans une lettre ouverte publiée sur le site du gouvernement, prévoit également un nouveau vote au Congrès pour donner la confiance à un nouveau Premier ministre, Ahmed Miitig, élu à l'issue d'un vote chaotique et controversé début mai. Une force paramilitaire s'est auto-déclarée «armée nationale libyenne» Le CGN a provoqué la colère de forces politiques et militaires et d'une grande partie de la population, en décidant de prolonger jusqu'en décembre 2014 son mandat arrivé à expiration en février. Sous la pression de la rue, qui lui reproche de n'avoir pas su mettre fin à l'anarchie, le CGN a décidé ensuite d'organiser des élections anticipées, sans toutefois fixer de date. Son siège à Tripoli est régulièrement la cible d'attaques de groupes armés, la dernière en date ayant été lancée dimanche par les puissantes milices de la région de Zenten (ouest), considérées comme le bras armé du courant libéral en Libye et qui réclament la dissolution du CGN. Après l'attaque, les Zentanis se sont retirés vers leur fief dans le sud de la capitale, où des combats les ont opposés à des milices islamistes (2 morts et 55 blessés). Dans la capitale de l'Est, Benghazi, Khalifa Haftar, dont la force paramilitaire s'est auto- déclarée armée nationale libyenne, a affirmé "réorganiser ses unités" après avoir lancé vendredi l'opération "Dignité" contre des groupes islamistes armés: bilan, 79 morts et 141 blessés. Khalifa Haftar affirme qu'il ne souhaite pas conquérir le pouvoir mais ne fait que répondre "à la demande de la population" de combattre le "terrorisme". Une "tentative de coup d'Etat" Benghazi Outres les Forces spéciales, plusieurs officiers de la région orientale, y compris des forces aériennes, ont rejoint Khalifa Haftar. "Si à l'est ils ont commencé l'opération 'Dignité', nous lançons l'opération 'Liberté'", a déclaré dimanche à la télévision Abdallah Naker, un ex-commandant rebelle de Zenten à la tête d'une formation politique. Le gouvernement avait condamné une "tentative de coup d'Etat" à Benghazi, puis www.enqueteplus.com samedi à Kidal visaient à défendre les positions du mouvement contre une attaque de l’armée malienne, à l’occasion de la visite dans la ville du Premier ministre malien Moussa Mara. Du côté du gouvernement malien, on a expliqué que les soldats ont été attaqués par des groupes armés – mêlant rebelles touareg, jihadistes et terroristes, selon Bamako – alors qu’ils sécurisaient le séjour de la délégation officielle. Au cours des combats, selon le bilan du gouvernement, 36 personnes ont été tuées, dont huit militaires, et la trentaine d’otages libérés lundi soir avaient été capturés. Le MNLA avait lui aussi évoqué 30 prisonniers faits samedi, dont deux ont ensuite été remis à la Croix-Rouge parce qu’ils avaient été blessés. Il avait également affirmé avoir tué une dizaine de soldats. Dimanche, la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, avait parlé de l’assassinat de deux civils et six officiels maliens à Kidal, sans donner plus de détails. AFP dénoncé le recours par les Zentanis "aux armes pour exprimer des opinions politiques" et appelé au dialogue national. Depuis la fin de la révolte en octobre 2011, des rivalités opposent les Zentanis à Khalifa Haftar, "mais une alliance contre les islamistes est probable", estime un officier de l'armée régulière. Pour des observateurs, les opérations à Benghazi et Tripoli sont un "test" pour évaluer la réaction de la communauté internationale ainsi que le soutien de la population et d'autres milices et militaires au plan national. Face au chaos sécuritaire, l'Arabie saoudite a annoncé la fermeture de son ambassade à Tripoli et l'évacuation de son personnel diplomatique, tandis que la compagnie aérienne Tunisair a annoncé la reprise de ses vols à destination de la Libye après une brève interruption, à l'exception KHALIFA HAFTAR Un général made in USA à l'assaut de la Libye À l'origine des deux attaques, un seul et même homme : Khalifa Haftar, un général à la retraite qui a pris part à la révolution qui a renversé Muammar Kadhafi en 2011. Un homme aux ambitions aussi troubles que son passé, qui l'a vu servir sous les ordres du Guide libyen aussi bien que des États-Unis. Issu des rangs de l'académie militaire de Benghazi, puis formé dans l'ex-URSS, le général Khalifa Haftar a participé au coup d'État militaire de 1969 qui a mis fin à la dynastie des Senoussi, au profit de Muammar Kadhafi. Nommé chef d'état-major par le colonel lors de la guerre opposant la Libye au Tchad (1978-1987), le haut gradé paie très cher la défaite de son pays. Capturé par les forces tchadiennes en 1987, il est désavoué par Kadhafi en personne, qui le juge responsable de cette "humiliation". Haftar ne le lui pardonnera jamais. Récupéré par les États-Unis de celui vers Benghazi dont l'aéroport est fermé. Enfin, alors que la Libye a vu sa production pétrolière chuter en raison du blocage rebelle des ports, les prix du pétrole ont ouvert en hausse à New York avec des craintes sur l'approvisionnement en brut dues à l'escalade dans ce pays riche en pétrole. Abandonné par la Libye, le militaire reste incarcéré trois années au Tchad... avant d'être libéré par les États-Unis. Exfiltré par Washington, l'homme se voit accorder l'asile politique en Virginie, où il devient un farouche opposant à Muammar Kadhafi. "À l'époque, les États-Unis ont accueilli plusieurs opposants politiques libyens, notamment des dissidents militaires, dans la perspective de renverser Kadhafi, leur ennemi numéro un", rappelle Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam). Après vingt années d'exil américain, Khalifa Haftar réapparaît en Libye à la faveur du Printemps arabe. En mars 2011, le général rentre à Benghazi, sa ville d'origine, où il est nommé chef des forces terrestres par le Conseil national de transition (CNT), coalition de l'opposition libyenne à l'étranger. Fort de son expertise du combat, il place sous ses ordres plusieurs exofficiers de l'armée libyenne ayant fait défection. Tout d'abord acculés à Benghazi par les troupes kadhafistes, les rebelles parviennent à renverser la donne, grâce à l'appui décisif des forces aériennes de l'Otan. FRANCETVINFO.FR LEPOINT.FR numéro 880 • mardi 20 mai 2014 SPORTS 15 BAYE OUMAR NIASSE “Je ne suis pas un surdoué sur le plan technique’’ B aye Oumar Niasse, l’attaquant sénégalais d’Akhissar (élite turque), nouvellement sélectionné pour les matchs contre le Burkina Faso et le Kosovo, a indiqué qu’il n’est pas un surdoué mais “dispose d’un potentiel pour être un footballeur de haut niveau”. “Je suis conscient que je ne suis pas un surdoué au plan technique mais j’ai le bagage nécessaire pour un attaquant”, a déclaré l’ancien joueur de l’US Ouakam, dans un entretien avec le quotidien dakarois Libération. Parlant de ses qualités, Niasse, auteur de 15 buts pour sa première saison en Turquie, se présente comme un footballeur “puissant qui sait garder le ballon”. “C’est dire REVUE TOUT TERRAIN En fin de contrat, Bacary Sagna (31 ans, 35 matchs et 1 but en Premier League cette saison) n'a pas réussi à trouver d'accord avec Arsenal pour une prolongation. Le latéral droit va donc quitter les Gunners après sept ans dans leurs rangs. Selon le Daily Mail, l'international français est attendu dès ce lundi par Manchester City pour y passer la visite médicale avant de parapher un bail de trois ans. À Manchester, il y retrouvera ses anciens coéquipiers à Arsenal, Gaël Clichy et Samir Nasri… ment indiqué que Ryan Giggs sera son entraîneur adjoint. Frans Hoek, coach des gardiens, et le préparateur Marcel Bout viennent compléter le staff technique. ''Avec Louis van Gaal, nous avons l’assurance d’avoir l’un des meilleurs managers en circulation aujourd'hui. Il a réalisé beaucoup de choses dans sa carrière et nous lui offrons l’occasion d’écrire de nouveaux chapitres dans l'histoire de Manchester United'', s’est réjoui le viceprésident des Red Devils, Ed Woodward. En vingt- trois ans de carrière, van Gaal a notamment remporté une Ligue des champions, une Coupe de l’UEFA et trois Championnats des Pays-Bas avec l’Ajax Amsterdam (1991-1997), deux Liga et une Supercoupe de l’UEFA avec Barcelone (1997-2000), puis la Bundesliga et la Coupe d’Allemagne avec le Bayern Munich (2009-2011). ITALIE TRANSFERT Une Serie A à 18 clubs ? Mangala préfère Chelsea à City Depuis la saison 1965-1966, la Bundesliga évolue avec dix-huit clubs. Un exemple dont aimerait bien s’inspirer certains autres championnats européens. À commencer par la Serie A. ''Le débat sur le nombre d'équipes est ouvert et nous devons en discuter, a confirmé ce lundi Maurizio Beretta, président du Championnat italien, dans une interview accordée à la radio RAI. Il ne faut jamais dire jamais. Nous étudions différentes possibilités et nous allons trouver une solution évidente pour tous. Il ne fait aucun doute que nous avons besoin d'améliorer le produit (la Serie A, nldr), lui donner plus de stabilité financière''. La Serie A n'avait que 16 clubs entre 1967 et 1998, puis a augmenté le nombre à 18 avant de s'étendre à 20 clubs pour la saison 2004-2005. Sous contrat avec le FC Porto jusqu'en 2016, Eliaquim Mangala (23 ans) pourrait quitter le Portugal cet été. Le défenseur international français, retenu pour participer au Mondial avec les Bleus, ne s'en cache pas lui-même. S'il devait choisir entre Manchester City et Chelsea, les deux clubs anglais qui le convoitent, il opterait pour ''Chelsea, à cause de Londres'', a-t-il confié dimanche sur beIN Sports. ''C'est vrai que j'adore la Premier League car c'est un championnat très spectaculaire. En janvier, il y a eu des discussions avec City mais ça n'a pas abouti car les deux clubs n'ont pas trouvé d'accord. Mon but maintenant c'est la Coupe du monde, a-t-il précisé. Nous verrons ce qui se passera après. J'ai dit à mon agent, Jorge Mendes, que je ne voulais rien savoir de tout cela avant la fin de la Coupe du monde. Tous les joueurs veulent évoluer dans les plus grands clubs. Je suis un joueur ambitieux et l'équipe que je choisirai sera celle qui me permettra de remporter des titres''. ARSENAL Sagna va signer à Man City MANCHESTER UNITED Van Gaal nouveau manager ! Comme pressenti ces derniers jours, Louis van Gaal a été nommé ce lundi comme nouveau manager de Manchester United pour la saison prochaine. Le technicien de 62 ans, actuellement en charge de la sélection néerlandaise, prendra ses fonctions après la Coupe du monde 2014. Il a signé un contrat de trois années. ''Entraîner le plus grand club du monde me rend très fier. Le club a de grandes ambitions, j’ai de grandes ambitions également. Ensemble, je suis sûr que nous ferons l’histoire'', a-t-il déclaré dans un communiqué. Manchester United a égale- ATLETICO Courtois de retour à Chelsea ? Thibaut Courtois (22 ans, 37 titularisations en Liga cette saison) pourrait enfin avoir sa chance à Chelsea la saison prochaine. L'Atletico Madrid souhaiterait pourtant obtenir son prêt pour une quatrième année consécutive, mais l'entraîneur des Blues José Mourinho aurait l'intention de ramener le gardien de but belge à Londres pour en faire son titulaire, poussant ainsi Petr Cech vers la sortie, selon la radio espagnole Cope. qu’un joueur puissant peut faire de bonnes choses en Allemagne et en Angleterre”, a dit le joueur qui annonce avoir été supervisé par des clubs en Bundesliga et en Premiership. L'ancien leader d’attaque de l’équipe nationale locale a dit dans le même entretien que la fin de son séjour en Turquie est proche. “Je sais que je ne vais rester AS MONACO Rybolovlev, le divorce qui coûte cher Dmitry Rybolovlev a dû verser plus de 4 milliards de francs suisses (3,295 milliards d'euros) à son ex-femme dans son divorce jugé mardi dernier à Genève, révèle le quotidien Le Temps, ce lundi. Le Tribunal de première instance de Genève a accordé la moitié de la fortune de l'oligarque à son épouse qui réside sur les bords du Lac Léman. Marié pendant 23 ans, le couple se déchirait depuis 2008. Elena réclamait plusieurs milliards de dollars au patron de l'AS Monaco, dont la fortune est estimée à 9 milliards de dollars. TRANSFERT Hazard priorité du PSG... Qu’importent les sanctions décrétées par l’UEFA dans le cadre du fair-play financier, le PSG entend être actif sur le marché des transferts. ''Rien ni personne ne nous arrêtera, nous rêvons toujours plus grand. Pour être clair : les joueurs que je voudrai, je les aurai'', a récemment martelé Nasser al-Khelaïfi, le président du club de la capitale. Et la cible privilégiée cet été est Eden Hazard. Sous contrat jusqu’en juin 2017 avec Chelsea, le milieu de terrain belge ne serait pas du tout insensible à l’intérêt du PSG. D’après nos (lequipe.fr) informations, les dirigeants du champion de France auraient d’ailleurs amorcé les négociations en ayant des proches du joueur au téléphone. Autorisé à réaliser un transfert à 60 millions d’euros sur un seul joueur, Paris serait prêt à les dépenser pour Hazard, dont les relations sont distendues avec José Mourinho, le manager des Blues. … Daniel Alves aussi Autre piste très sérieuse, celle qui mène à Daniel Alves. À un an du terme de son contrat, le latéral droit de Barcelone aurait déjà donné son accord pour rejoindre le PSG la saison prochaine. Le joueur possédant un passeport espagnol, il ne viendrait s’ajouter au contingent d’extracommunautaires. Tout comme David Luiz (sous www.enqueteplus.com à Akhissar la saison prochaine car il faut reconnaitre tout de même que le moment de partir est proche”, a indiqué le joueur de 24 ans qui souhaite s’inscrire à travers cette convocation dans la durée en sélection nationale. D’ailleurs, chez les Lions, il ne sera pas en terrain inconnu pour avoir joué en équipe nationale locale et olympique avec Kara Mbodj, Idrissa Gana Guèye, Pape Ndiaye Souaré et Stéphane Badji. (APS) contrat jusqu’en 2017 avec Chelsea) qui a un passeport portugais et dont le profil polyvalent plaît à Laurent Blanc. Miralem Pjanic, qui vient récemment de prolonger avec la Roma jusqu’en 2018, reste également dans le viseur. Mais pour espérer les attirer, le PSG devra obligatoirement alléger sa masse salariale et, donc, vendre certains joueurs. Une semaine après avoir mis la pression à ses dirigeants, estimant que la Juventus n'avait pas les moyens de remporter la Ligue des champions qu'il veut gagner en tant que coach, Antonio Conte a confirmé qu'il resterait au club en 20142015. Le technicien de 44 ans a remporté deux fois la Serie A de suite depuis qu'il est sur le banc de la Vieille Dame. GALATASARAY DIVERS Drogba s'en va, on l'annonce déjà à Chelsea Un joueur meurt après un tacle assassin Un an après avoir débarqué à Galatasaray, l'attaquant ivoirien Didier Drogba a fait savoir sur son compte Instagram qu'il quittait le club turc. "Chers supporters, chers frères, chères sœurs, depuis le premier jour de mon arrivée je voudrais vous remercier. Je me sens comme chez moi ici en Turquie. Voir, partager, sentir cette passion, cette sincérité et cet accueil si chaleureux du peuple turc est tout simplement inoubliable". Depuis plusieurs jours, la presse anglaise et notamment le Daily Mail parle d'un possible retour de Didier Drogba à Chelsea, où José Mourinho, son ancien entraîneur chez les Blues l'attendrait de pied ferme. À 34 ans, l'attaquant ivoirien n'est pourtant pas encore certain de poursuivre sa carrière. BARÇA Luis Enrique pour deux ans Le Barça, qui a vu Tata Martino quitter le club après seulement une saison, retrouve Luis Enrique. Libre après la fin de son contrat au Celta Vigo, qu'il a maintenu en Liga, Luis Enrique a été nommé entraîneur du Barça. L'ancien technicien de la Roma et de la réserve blaugrana, qui a joué pour le club catalan, a paraphé un bail de deux ans. Choisi par le directeur sportif Andoni Zubizarreta, il sera présenté mercredi à la presse. Luis Enrique accueillera donc le nouveau gardien du club, André ter-Stegen, dont l'arrivée depuis le Borussia Mönchengladbach sera officialisée mercredi ou jeudi. Les portiers Victor Valdés et José Manuel Pinto, en fin de contrat, vont quitter le club. Prêtés, le Brésilien Rafa "Rafinha" Alcantara (21 ans, 32 matches de Liga cette saison avec le Celta) et l'Espagnol Gerard Deulofeu (20 ans, 25 rencontres de Premier League avec Everton) reviendront au club cet été. Le nouvel entraîneur compte sur eux. JUVENTUS Conte reste entraîneur Événement tragique en Indonésie, où Akli Fairuz est décédé des suites de ses blessures contractées en plein match ! Le joueur a été gravement blessé aux côtes par le tacle assassin du gardien adverse, rapporte le journal Het Laatste Nieuws. Après avoir regardé la fin du match depuis le banc, il a ensuite été transporté à l'hôpital où il a succombé de ses blessures internes quelques jours plus tard. NBA Indiana a trouvé la faille En ouverture de la finale de la Conférence Est, les Pacers ont infligé au Heat, double champion en titre, son deuxième revers des play-offs. Plus que le résultat (107-96), c'est la manière qui surprend, car Indiana a surclassé Miami de bout en bout. C'est bien simple : ce dimanche, devant son public tout d'or vétu, Indiana était injouable. En démarrant la rencontre sur des bases assez hallucinantes, notamment au niveau de l'adresse (6/7 derrière l'arc, 8/19 au final), les Pacers se sont rapidement mis en confiance. Roy Hibbert, qui a surtout brillé par son irrégularité depuis le début des phases finales, s'est cette fois-ci trouvé gavé de ballons. Sans forcément se montrer très efficace (5/12), le pivot a provoqué beaucoup de fautes et servi de point de fixation à l'intérieur. Cela a logiquement libéré des espaces à George Hill (15 points), tout comme cela a permis à Lance Stephenson (17 points) de s'éclater comme rarement en un-contre-un. En fin de première mi-temps, le feu-follet des Pacers est allé jusqu'à jouer - et dominer LeBron James en post-up à l'intérieur ! David West a tenu son statut de "Monsieur Propre" (19 points à 8/11), dans le sillage de Paul George (24 points, 7 passes) qui a pris ses responsabilités offensives, notamment lorsque LeBron James n'était plus sur son dos. En défense aussi, les locaux se sont enfin montrés à la hauteur des attentes. Ils ont constamment refusé de passer derrière les écrans pour gêner les shooteurs, à l'image du travail de David West sur Ray Allen. numéro 880 • mardi 20 mai 2014 CMJN SPORTS 16 FOOT - TRANSFERTS pas pour accompagner les associations sportives de la capitale du Rail. ''Notre seule satisfaction, c’est d’arriver à régler les besoins des populations notamment la jeunesse de la zone Nord où je suis né et où j'ai grandi, a dit Oumar Diop lors de la remise de chèque au complexe omnisports de Madina Fall. Il y a des besoins pressants ici au complexe. C’est une infrastructure née des chantiers inachevés de Thiès. Il faut la terminer.'' C’est une situation que nous déplorons car pour jouer les matchs de football, les jeunes habitants de la zone nord sont obligés d’aller jusqu'au stade Lat Dior qui est distant d’environ 10 km. Si nous arrivons à régler ce problème d’infrastructure, cela permettra de soulager les jeunes’’, dit-il. Alain Giresse annoncé à Lyon À la recherche d'un entraîneur pour succéder à Rémi Garde qui n'a pas prolongé son contrat, l'Olympique Lyonnais aurait songé à recruter l'actuel sélectionneur du Sénégal, Alain Giresse. ADAMA COLY e Sénégal va-t-il perdre son sélectionneur ? La question mérite d'être posée à l'heure actuelle. Ce n'est pas que la Fédération sénégalaise de football (FSF) veuille limoger Alain Giresse pour mauvais résultats ou pour des rapports difficiles avec les dirigeants, mais c'est plutôt que l'Olympique Lyonnais s'intéresserait à lui. Selon Maxifoot.fr ''le président lyonnais Jean-Michel Aulas annonçait avoir retenu trois entraîneurs comme possibles successeurs de Rémi Garde. Mais depuis, la liste des rumeurs ne cesse de s'allonger. Alors qu'Antoine Kombouaré (Lens) serait aussi sur les tablettes, le journal Aujourd'hui en L France indique qu'Éric Roy (ancien joueur de l'OL entre 1993 et 1996 et de l'Olympique de Marseille) et Alain Giresse (sélectionneur du Sénégal) qui aurait la faveur de Bernard Lacombe, seraient aussi envisagés''. L'information a été confirmée par un autre site français. ''C’est une nouvelle semaine décisive qui débute pour l’Olympique Lyonnais. Après la sauvegarde de la place européenne en championnat, il s’agit désormais de trouver qui dirigera le club rhodanien la saison prochaine après la mise en retrait de Rémi Garde. Le favori du moment semble être Hubert Fournier, mais les choses peuvent encore évoluer, surtout que l’OL ne manque pas de candidats. Le Parisien a ainsi énuméré neuf techniciens qui peuvent ou pourraient entraîner Lyon la saison prochaine. Certains se sont proposés comme Willy Sagnol, actuel sélectionneur des Espoirs, sans que cela ne donne suite pour le moment. D’autres ont été proposés, comme Alain Giresse par Bernard Lacombe, ou Éric Roy, libre de tout engagement, mais ces pistes ont également été écartées pour le moment'', écrit Foot01 qui parlait des ''10 CV d'entraîneur étudiés par l'OL''. Le club qui a remporté le championnat de France de Ligue 1 sept fois d'affilée (de 2002 à 2008) cherche un remplaçant à Rémi Garde qui a décidé de ne pas poursuivre l'aventure avec Lyon qui a terminé 5e du championnat cette saison. Alain Giresse est sous contrat avec LIGUE 1 - 21e JOURNÉE (SUITE ET FIN) Le Jaraaf prend de l’altitude, l’Us Ouakam ralentit Au lendemain de la défaite (1-0) de son dauphin As Pikine, le Jaraaf en a profité pour creuser de quatre points en s'imposant (2-1) face à la Suneor. L'Us Ouakam, accrochée (1-1) par Touré Kunda, a néanmoins récupéré sa 3e place. Ibrahima Diop, pour son 14e but de la saison (90e +4). Car dans la foulée, la Suneor a réduit l’écart par Dara Diaw (90e +5). Uso revient sur le podium LOUIS GEORGES DIATTA e Jaraaf ne s'est pas privé de saisir l'occasion que lui a offerte son dauphin. Après le revers (1-0) de l'As Pikine (2e, 34 points) face à Niary Tally, l'équipe entraînée par Abdoulaye Sarr (1er, 38 points) a battu (2-1) la Suneor de Diourbel (13e, 21 pts). Ce succès lui permet de compter désormais 4 points d'avance sur les Pikinois. La victoire a tardé à se dessiner. Malgré ses bonnes intentions de gagner, le Jaraaf a fait face à une belle résistance couronnée d'un jeu plaisant sur la pelouse de Demba Diop. Cependant, Baba Kébé, sur une tête cadrée, obligea le gardien de la Suneor Pape Diatta Ndiaye à s'employer dans le premier quart d’heure. L Ce dernier réussira à garder ses cages inviolées jusqu’à la pause. En seconde période, Fidèle Gomis, idéalement servi par Ibrahima Diop dans la surface de réparation des visiteurs, met le ballon au-dessus du cadre. L’ouverture du score est venue d’une reprise à bout portant de Baba Kébé (57e) sur un coup-franc. Malheureusement pour lui, il sera expulsé une minute après (58e) pour cumul de cartons jaunes. Les poulains du coach Adama Diouf ont essayé en vain de remettre les pendules à l’heure. Ils se sont même vu refuser un penalty par l'arbitre Badara Diatta sur faute de main. Dans leur volonté d'égaliser, les Diourbellois ont laissé des espaces derrière que les Jaraafmans ont exploités pour se mettre à l'abri (2-0) par leur attaquant En seconde heure, l’Union sportive de Ouakam (Uso) a été tenue en échec (1-1) par Touré Kunda (10e, 25 pts). Ce point du nul a permis au champion 2011 de reprendre la 3e place du classement (31 pts) occupée depuis la veille par le Casa Sport (4e, 30 pts). La partie a été dominée par les Mbourois. Mais ce qu'il faut retenir de ce match, c'est l'ouverture du score exceptionnelle des Ouakamois en fin de première mi-temps (45e +1) par Abdou Karim Sané. Le milieu de terrain de l’Uso a battu le gardien adverse, Ousseynou Ndiaye, d'une admirable bicyclette dans la surface de réparation. En seconde période, les visiteurs ont repris le jeu à leur compte. Ce qui leur a permis d’égaliser deux minutes après la pause (47e) par Aziz Ba. L'ancien joueur de Niary Tally a repris de la tête un corner bien frappé au premier poteau. Les protégés du coach Samba Dione se sont par la suite créé de nombreuses occasions de buts non concrétisées. Mouhamed Pouye, à terre dans la zone de vérité adverse, a poussé le ballon du pied droit qui a heurté la barre transversale (56e). Ces matches n'ont pas trop boule- www.enqueteplus.com le Sénégal jusqu'en 2015 et toucherait environ 13 millions F Cfa par mois. Si on sait qu'un club comme Lyon possède de gros moyens financiers, Giresse pourrait-il refuser une offre très intéressante ? En attendant, Alain Giresse va conduire les Lions pour les deux matches amicaux calés pour le 21 mai contre le Burkina Faso à Ouagadougou et le 25 mai face au Kosovo en Suisse. versé le classement. Le Stade de Mbour (5e, 30 pts) devance le Port (6e, 30 pts). Niary Tally (29 pts) est 7e, suivi de Diambars (8e, 28 pts), Olympique de Ngor (9e, 26 pts), Touré Kunda (9e, 25 pts), Linguère (10e, 25 pts). Le Dakar université club est premier non relégable (13e, 22 pts). Suneor (13e, 21 pts) et Yeggo (14e, 15 pts) ferment la marche. RÉSULTATS Linguère - Port 1-0 Stade de Mbour - Duc 2-0 Yeggo - Casa Sport 0-1 Niary Tally - As Pikine 1-0 Ol. Ngor - Diambars 2-1 Jaraaf - Suneor 2-1 Us Ouakam - Touré Kunda 1-1 THIÈS Le Dg de la Sar offre 2 millions à l'Asc Mbakhane Deux millions de F Cfa. C’est l’appui financier que le Directeur général de la Société africaine de raffinage (Sar) vient d'apporter à l’Asc Mbakhane. ''Nous faisons face à d’énormes difficultés notamment financières et matérielles. Nous avons fait toute une saison où nous n'avons compté que sur notre propre moyen. C’est un geste qui vient à son heure puisque cette année, nos objectifs étaient peu ambitieux, c'est-à-dire le maintien en Nationale 1. C’est un nouveau souffle qu’il vient de nous donner'', a expliqué Malick Ndiaye, 2e vice-président de l’Asc Mbakhane. Toutefois les joueurs et dirigeants des Asc de la zone Nord de Thiès veulent plus d’aide. ''Nous attendons davantage des autorités d’autant plus que les associations sportives dépendent en grande partie du soutien que les autorités leur apportent puisqu’elles sont en général dans des zones défavorisés et ne comptent que sur leurs propres moyens pour subsister’’. Pour sa part, le Dg de la Sar a estimé que cet appui est un premier FOOT - COUPE SÉNÉGAL (8e) Kawral prend le quart Kawral jouera bien les quarts de finale de la Coupe du Sénégal. Cette équipe de Vélingara est allée chercher sa qualification à Thiès face au Rail. En match retard des 8e de finale, Kawral s'est imposé (0-2) au stade Lat Dior. Relégué en National 1 à l'issue de la saison de Ligue 2 qui vient de s'achever, Kawral rejoint en quarts l'Olympique de Ngor et le Casa Sport. Cinq autres matches restent à disputer pour compléter le tableau. LUTTE - OPEN PRESS Malick Niang ce soir, Ama Baldé demain Les lutteurs Malick Niang de l’écurie Yoff et Ama Baldé de l’école de lutte Pikine Falaye Baldé s’adonneront au traditionnel open press d'avant-combat. C'est Malick Niang qui va ouvrir le bal dès ce soir. Le lutteur de Yoff va ouvrir les portes de sa séance d'entraînement aux journalistes, pour montrer son état de forme et répondre aux questions. L'exercice aura lieu au terrain de Yoff Tonghor. Quant à Ama Baldé, il recevra les journalistes dans son quartier de Pikine, demain. Ce qui est sûr, c’est que le bataille de la mobilisation fera rage et le duel verbal aussi, avant les choses sérieuses qui auront lieu le 1er juin prochain. FOOT - US OUAKAM Le coach Malick Diop s’en va L’Union sportive de Ouakam (Uso) serait sans entraîneur depuis hier. Selon une source proche du club, Malick Diop aurait démissionné de son poste. À la tête de la formation depuis le début de la saison, le fils de l’ancien international, Yatma Diop, aurait évoqué des raisons personnelles pour justifier sa décision, à en croire notre interlocuteur. D’ailleurs, lors du match contre Touré Kunda (1-1) comptant pour la 21e journée, hier, c’est Ibrahima Rémy qui avait dirigé le groupe. Il avait à ses côtés le capitaine et gardien de but, Pape Latyr Ndiaye. ''Je ne suis pas le coach adjoint. Je suis sur le banc parce que j’ai décidé de prendre quelques jours de repos. C’est aussi une occasion de laisser le jeune gardien (Ousmane Kane) jouer deux à trois matches car je vais bientôt raccrocher’’, a déclaré Latyr à la fin du match, sans confirmer l’information. numéro 880 • mardi 20 mai 2014
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