ASSOCIATION CUBA SI FRANCE • NUMÉRO SPécial NUMÉRO 47 • AVRIL • juin 2014 2014 • [email protected] • [email protected] – www. – www.lesamisdecuba.com lesamisdecuba. com Numéro Spécial Monsieur Barbier mon œil ! Faut-il que je vous gêne ! Echo de la dernière poubelle anti castriste A 2 près « la face cachée du Che », « L’ E x p re s s » publie cette semaine des extraits d’un livre intitulé « La vie cachée de Fidel Castro ». Il s’agit, nous affirme-t-on, des confidences du lieutenant colonel Juan Reinaldo Sanchez, ancien garde du corps du dirigeant cubain, recueillies par Axel Gyldén de l’hebdomadaire dirigé par Christian Barbier. On nous annonce des « révélations » tellement « explosives » qu’elles font saliver dans son blog Paulo A. Paranagua, journaliste au « Monde », un ancien pistolero repenti et retourné dans la haine des régimes progressistes latino-américains. L’objectif consiste – une fois encore – de tenter de ternir l’image de Fidel Castro : maison secondaire démesurée dans une île paradisiaque, implication de la famille Castro dans des affaires d’argent, surveillance tous azimuts etc. La suite d’un feuilleton commencé il y a un peu plus d’un demi siècle. Rien de nouveau. Pourtant, un arrêt sur le personnage, le sulfureux Sanchez, peut aider à comprendre. Le journaliste de « l’Express » n’a fait que prendre la suite de la presse anticastriste et surtout de la télévision Americateve, une officine de la CIA, qui a consacré plusieurs émissions au Sanchez en question au cours desquelles, il assurait avoir vu de l’or et des diamants chez Fidel, des garde du corps chargés de donner leur sang… Le Sanchez en a tant fait et tant dit qu’à l’époque plusieurs sites anticastristes basés à Miami et en Espagne réagissaient en regrettant que « le menteur » fasse rire tout le monde mais pleurer ceux qui luttent « contre la dictature » , car ridiculisés. Et lorsque l’impétrant assure avoir fait deux ans de prison « pour avoir voulu prendre sa retraite », c’est l’hilarité générale, un des rédacteurs affirmant avoir rencontré Sanchez dans une boîte de nuit de la Havane contrôlée par l’Etat cubain échangeant avec des officiels et concluant : « c’est un infiltré ». Les éditions Lafon et Axel Gyldéen sont tombés dans le panneau. Peu importe. Mais le choix de publier un tel ouvrage en ce moment même a une signification : alors que des frémissements sont perceptibles aux Etats-Unis pour mettre fin au blocus économique de la Grande Ile et alors que l’Union européenne décide de renouer avec Cuba, les milieux hostiles à une telle perspective tirent dans tous les sens en utilisant tous les canaux : les éditions Lafon, par exemple. José Fort A vous donner la gastroentérite... L’ hebdomadaire L’express s’est vautré dans l’abject, en publiant de larges extraits d’un ixième pamphlet La vie cachée de Fidel Castro, attribué à un ancien garde du corps, qui serait tombé en disgrâce. Il n’est donc pas étonnant que le ton soit violent, dénigrant, revanchard, et rempli d’accusations tellement outrées qu’elles frisent le ridicule. Castro aurait un sosie que le régime promènerait, affublé d’une barbe, pour donner le change. Et tout à l’avenant. On sait que Fidel Castro aime la pêche sous-marine, et qu’il a été victime de 638 tentatives d’assassinat, selon les archives mêmes de la CIA. Dès 1959, la Centrale a tout tenté, les moyens les plus sophistiqués comme les plus farfelus, pour éliminer ce mauvais exemple d’insoumis. Quoi de plus normal, donc, que Fidel Castro se soit entouré de mille précautions permanentes pour préserver sa vie, et à l’occasion, pour pratiquer son loisir préféré sur un îlot corallien qui ne lui appartient pas, mais a été mis à sa disposition, et sécurisé, par le gouvernement? Cha- Cuba Si France Infos - numéro spécial - juin 2014 cun sait également que Fidel Castro changeait très souvent d’endroit pour dormir (aucun ne lui appartenait), sa traque étant permanente, comme l’ont confirmé les archives de la CIA. Il était pour les Etats-Unis l’homme qu’il fallait absolument abattre. La revue Forbes s’est déjà essayée en 2003, 2005 et 2006 à le présenter comme l’une des plus grandes fortunes au monde. Elle a dû faire machine arrière, car l’énormité de ses mensonges est aujourd’hui avérée. Par contre, le directeur de la revue, lui, est milliardaire et ami du président Bush. Le pseudo-scoop de l’Express relève tout simplement de la guerre idéologique ras des pâquerettes contre tous ceux qui ont l’outrecuidance de mettre en cause la domination des Etats-Unis, et de vouloir une société nouvelle anticapitaliste. Fidel Castro y a consacré toute sa vie, au nez et à la barbe de « l’empire », avec panache et sans enrichissement personnel. Cuba n’est certes pas un paradis, ni l’enfer que décrit l’Express. Mais elle a résisté pendant plus de 50 ans à l’impérialisme le plus létal. Ce type de « journalisme » de l’Express ne peut que discréditer ceux qui, par haine, oublient toute éthique professionnelle. L’Express confond la liberté d’informer et le journalisme de caniveau. Jean Ortiz, universitaire (Pau) Cuba : l’Express taché par la colique anti-castriste I l aura suffi que les prémices d’un réchauffement entre Cuba, les E-U et l’Europe, puissent être entrevus pour qu’aussitôt, les milieux anticastristes français les plus acharnés, les plus fanatiques, paniquent et se déchaînent en convoquant tout ce qu’il y a de plus ordurier, de plus calomnieux, de plus odieusement mensonger notamment à la une du torchon l’Express du sinistre Christophe Barbier, contre Cuba, sa Révolution et surtout contre son illustre Commandant en chef Fidel Castro, transformé pour l’occasion, tenez-vous bien, en richissime tyran (machiste invétéré consommateur de jeunes femmes, propriétaire d’une île fabuleuse, d’une mine d’or, de dizaines de villas immenses, d’entreprises cubaines puissantes, de yachts luxueux, etc.), en impitoyable assassin, en dictateur pervers de la pire espèce, en narcotrafiquant international, en épurateur ethnique de son propre peuple, en esclavagiste féroce... j’en passe et des meilleures... Bref, Fidel Castro est une bête immonde (Hitler à côté, c’est de la roupie de sansonnet) qu’il faut abattre sans état d’âme ! Quant à Raúl, il ne vaut pas mieux : un crétin frustré, trouillard et imbibé d’alcool, infoutu de diriger son pays. Pour ce journal, la famille Castro, ce n’est pas une famille, c’est un clan frappé de toutes les tares que la perversion humaine peut engendrer et qui défend bec et ongles ses privilèges acquis dans le sang des démocrates assassinés... Ouf ! N’en jetez plus, la poubelle est pleine ! On est en plein délire anti-cubain. Les éditions Michel Lafon, peu regardantes sur le contenu, ont choisi de publier un ramassis d’ordures que l’auteur Axel Gylden qui se prétend grand Reporter, a exhumé des poubelles nauséabondes de l’anti-castrisme viscéral des cubains de Miami, et rassemblé sous le titre racoleur « La vie cachée de Fidel Castro ». Ce qu’y raconte Juan Reynaldo Sanchez, ne date pas d’aujourd’hui. Déjà en 2010, pour gagner sa vie à Miami, il devait éreinter Fidel dans des histoires abracadabrantesques que même les anticastristes radicaux comme Pablo Pacheco Avila qui vit aujourd’hui en Espagne, trouvaient particulièrement farfelues et contre-productives. Pour beaucoup d’entre eux, ces révélations n’étaient que des « mensonges », des « inventions », des « ragots », c’est dire ! Mais pour ce type devenu insignifiant à Miami, sa seule chance d’intégration au sein de ses nouveaux amis contre-révolutionnaires, et enjeu de sa survie, était de prouver son anti-castrisme par une surenchère de déclarations fracassantes outrancières sur Fidel Castro, l’ennemi juré. Chacune de ses apparitions à la télévision lui rapportait 45 000 dollars, une manne. Il s’y est prêté avec tant d’enthousiasme que ses divagations de psychopathe sont devenues indigestes à ceux-là mêmes qui les avaient sollicitées. Ce bouffon en faisait trop et ses déjections pouvaient desservir leur « politique ». Relégué par ses pairs depuis quelques années, il est récupéré par la secte anticastriste de France, au moment même où les relations entre Cuba et l’Europe sont en cours de réchauffement. Effrayés par cette idée et avec l’aide de médias complaisants, ils crachent, dans une attaque d’arrière-garde consternante, leur dernier venin contre le peuple cubain et leur chef historique, avec l’espoir d’éloigner les perspectives d’une amélioration des relations cubano-Françaises qui, à coup sûr, les repousserait définitivement dans les profondeurs de leur néant. Se vautrer à ce point dans la fange anticastriste est révélateur de la peur qu’inspire Cuba, et avec elle, tous les pays progressistes d’Amérique latine. D’ailleurs, l’Express étend ses calomnies au « disciple » de Fidel Castro, Hugo Chavez et à tous ces « petits dictateurs » qui ont osé braver l’hégémonie étatsunienne en se référant en permanence à l’histoire révolutionnaire de Cuba et à l’exemple de son Commandant en Chef qui a fait de la plus grande île des Caraïbes, un pays unanimement respecté. C. Barbier n’a pas digéré, mais alors pas du tout, que Cuba ait été plébiscité par quasiment toute l’Amérique du Sud et les Caraïbes au dernier sommet de la CELAC à la Havane. En attaquant violemment Fidel Castro au-dessous de la ceinture, comme ils l’ont fait avec le Che, les ultralibéraux réactionnaires espèrent déboulonner de son piédestal l’icône révolutionnaire qu’il est devenu et en conséquence tenter de discréditer tout le processus démocratique engagé par les peuples d’Amérique du Sud pour établir leur indépendance vis à vis des Etats-Unis et asseoir leur souveraineté. Inutile de dire que ces tentatives d’une bassesse désespérée, si bien sûr ne peuvent que nous indigner, sont traitées par le mépris le plus absolu par ceux qu’elles visent, et sont de toute manière vouées à l’échec. Les français ne sont pas... (que) des demeurés ! Michel Taupin 3 Directeur de la publication : Alain Martin. Rédaction : Charly Bouhana, Michel Taupin, Maxime Vivas, Jacques Milhas, José Fort, Salim Lamrani, Reza Afchar Nadéri. Traduction de l’espagnol : Reitzer-Vilain. Photos : Cuba Si France. Dessins : Wolinski, Charb. Maquette et édition : Bénédicte Leconte. Imprimerie : Garet (Breteuil). Commission paritaire : en cours. Dépôt légal : JUIN 2014. Cuba Si France : 94, boulevard Auguste-Blanqui – 75013 Paris • Tél. : 01 43 36 37 50 Site Internet : www.lesamisdecuba. com – E-mail : [email protected] juin 2014 - numéro spécial - Cuba Si France Infos Quelques-uns des complices de Fidel Avec Benoît XVI Avec Ahmed Ben Bella 4 Avec Yasser Arafat Avec Ernest Hemingway Avec Christina Fernandez Kirchner Avec Jean-Paul II Avec Hugo Chavez Avec Benoît XVI Cuba Si France Infos - numéro spécial - juin 2014 Avec pépé Mujica Avec Ignacio Ramonet Avec Danièle Mitterrand Avec Nelson Mandela Avec Gabriel Garcia Marquez Avec Ban Khi Moon Avec Nikita Kroutchev Avec Che Guevara Avec Salim Lamrani Avec Youri Gagarine Avec Josip Broz Tito Avec Charly Bouhana, président de Cuba Si France Avec Alicia Alonso Avec Nicolas Maduro Avec Evo Morales Avec Diégo Maradona 5 Avec Rafael Correa juin 2014 - numéro spécial - Cuba Si France Infos Cuba : la vache et le nabab Vendredi 22 mai, Arte, dans son émission « 28 minutes », présentait le « livre qui change l’histoire » selon l’Express, « La vie cachée de Fidel Castro » de Juan Reynaldo Sanchez, un ramassis de vieux ragots mille fois rabâchés en 50 ans de haine anti-communiste et anti-castriste. Un panel d’invités tous plus anti-castristes les uns que les autres s’étonnait qu’il « y ait encore des Castristes ! » (sic) Nous, ça nous a bien fait rire parce que nous, oui, on en connaît, des Castristes, c’est à dire des gens qui savent qui est réellement Fidel Castro, qui savent quelle œuvre monumentale il a accomplie avec son équipe de guérilleros dans une Cuba exsangue après des années de dictature proaméricaine et d’occupation larvée. Une Cuba où le taux d’analphabétisme atteignait des sommets et qui, deux ans après à peine était déclarée par l’UNESCO (une organisation des Nations Unies qui ne peut être suspectée d’être pro-communiste) « territoire libre d’analphabétisme ». Une Cuba où la majorité de la population n’avait pas accès aux soins et qui bénéficie depuis le triomphe de la Révolution d’un système de Sécurité Sociale unique au monde. Une Cuba qui ne comptait que 3 universités et où, à présent, les études, que tous les élèves peuvent poursuivre jusqu’au terme de leurs capacités, sont gratuites pour tous... Il serait fastidieux de faire ici, une fois de plus, la liste de tous les acquis de la Révolution Cubaine mais quelqu’un disait un jour « Si le monde savait qui est Fidel Castro, la Révolution serait universelle ». Et c’est bien cela qui fait peur aux sbires de l’Express et des médias dominants... Un trop bon exemple, c’est à dire pour eux, un mauvais exemple à abattre à tout prix. Alors, on lui reproche tout et n’importe quoi. Parce que, pour descendre quelqu’un en flammes, il faudrait au moins un peu d’intelligence... La vie de Nabab de Fidel Castro, titre l’Express... Ah oui, Fidel Castro possède une vache. Vous riez ? Vous avez raison. Allez dans nos campagnes françaises où les propriétés n’atteignent pas la superficie des latifundios qu’on trouvait à Cuba avant la Révolution et là, on vous rira au nez. Un paysan qui ne possède qu’une vache, c’est un pauvre paysan, pas un Nabab... Il possède aussi une propriété où il réside. Scandale ! A Cuba, personne ne possède rien, donc, Fidel ne doit rien posséder. Sauf que 80% de la population cubaine est propriétaire de son logement... Donc, même si Fidel possédait la propriété qu’il habite, il ne s’agirait pas d’un passe-droit. A Cuba, tout le monde a un toit. « 2 millions d’enfants vivent dans la rue dans le monde, pas un seul n’est Cubain » disait, il y a quelques années, une pancarte à l’entrée de La Havane. C’était vrai alors et ça l’est toujours. Personne à Cuba ne vit dans la rue et les Cubains en sont très fiers, à juste titre. Bon, il serait fastidieux aussi de reprendre une par une toutes les inepties que raconte ce torchon. Je vais donc m’arrêter là mais n’en déplaise à l’Express, non, ce livre ne changera pas l’histoire, il n’apporte rien de nouveau et rien d’intelligent, ce qui est plus grave. Rien de fondé, non plus, mais ça, on le savait déjà. Quant à l’Histoire, qui a déjà acquitté Fidel, elle n’acquittera sûrement pas l’Express ni Juan Reynaldo Sanchez, l’auteur du dit torchon. Mais il, ça lui est égal, car c’est l’argent qui l’intéresse et pour calomnier un des plus grands hommes du XXe et du XXIe siècles, il a dû en toucher beaucoup... Françoise Lopez Les vautours sont lâchés sur l’Amérique latine L 6 e maintien renouvelé à la tête de leurs pays des gouvernements progressistes latino américains et le développement des structures d’intégration économique et politique dans la région suscitent la haine dans les sphères de pouvoirs étatsuniens. Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, au département d’Etat, à la CIA et dans les différents services spéciaux yankees, une feuille de route adaptée et dotée d’énormes moyens financiers vient d’être réactivée avec pour objectif d’aider les « oppositions dans les pays non amis » et, si possible, de renverser les gouvernements issus du suffrage universel. Plusieurs hypothèses de « travail » ont été mises au point. Elles vont depuis l’aide matérielle à la subversion jusqu’à l’étranglement économique, ou encore depuis les actes de terrorisme jusqu’aux campagnes Cuba Si France Infos - numéro spécial - juin 2014 de propagande largement relayées en Europe. Il ne faut pas se tromper : l’heure est à l’affrontement de classes aigu en Amérique latine. Il y a eu les coups d’Etat « institutionnels » au Paraguay et au Honduras. Il y a désormais des opérations ciblées visant le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Salvador, le Nicaragua et Cuba. L’Argentine et le Brésil sont aussi dans le collimateur. Au cours des dernières années, ces pays ont enregistré des avancées sociales importantes et construit des politiques indépendantes et souveraines débarrassées de la main mise des multinationales. Ils ont travaillé à renforcer l’intégration régionale avec notamment la Communauté des Etats latinos américains actuellement présidée par Cuba. Un nouveau paysage politique s’est installé dans ce continent qui était autrefois le « pré carré » des Etats-Unis. Pour l’impérialisme nord-américain, ses banques, ses multinationales et ses intégristes terroristes protégés au plus haut niveau de l’Etat US, un coup d’arrêt s’impose. Il faut donc s’attendre à des événements graves dans cette région du monde. Déjà au Venezuela, les milieux oligarchiques ont déclenché une guerre de rue contre le gouvernement du président Maduro élu légalement et dont la formation politique, le PSUV, remporte actuellement dans le silence des médias internationaux la plupart des scrutins locaux. A Caracas, les manifestants souvent armés, la plupart enfants de la bourgeoisie, sont caillassés dès qu’ils quittent le périmètre du centre des affaires pour les quartiers populaires. En Bolivie et en Equateur, des contrats ont été placés sur la tête des présidents Evo Morales et Rafael Correa. Au Salvador et au Nicaragua, les droites les plus extrêmes tentent avec la complicité US de déstabiliser les gouvernements en place. Quant aux Cubains, ils doivent encore et encore affronter menaces et chantages, calomnies et mensonges. A la Havane, cela fait plus d’un demi siècle que cela dure. Cette fois, alors que Barack Obama avait laissé entendre qu’il était temps de « réviser » la politique nord-américaine à l’égard de Cuba, dans le même mouvement une opération à plusieurs tiroirs a été déclenchée contre la Grande Ile. Première cible, l’économie avec le maintien du blocus accompagné d’une avalanche d’amendes visant les sociétés et les banques ayant des relations commerciales avec Cuba ; second objectif, tenter de créer l’insécurité et la peur en provoquant des actes criminels avec pour dernier exemple l’arrestation de quatre terroristes venus de Miami ; troisième axe, la propagande avec notamment une radio émettant depuis la France grâce à TDF, une « blogueuse » formatée par la CIA disposant de comptes en banque bien fournis dans plusieurs capitales avec toujours en réserve un « témoin » prêt à faire des « révélations » à la carte. Contre Cuba et l’Amérique latine, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents. Que les peuples latinos sachent qu’ils disposent aussi en France et en Europe d’amis véritables et solidaires. José Fort Fidel Castro, la fraîcheur d’un homme authentique N é un 13 août 1926, Fidel Castro célèbre ses 87 ans avec la même simplicité et authenticité qui l’ont accompagné toute sa vie. Celui que la revue Fortune avait présenté à plusieurs reprises, mais en vain, comme un des hommes les plus riches du monde vit tout simplement dans une petite résidence à la Havane. C’est là qu’il reçoit, à l’occasion, des chefs d’État, des personnalités politiques, des écrivains et des artistes. Tous et toutes sont honorés d’être reçus par celui qui a renversé le dictateur Batista et donné naissance à une révolution que l’Empire n’a pu vaincre avec ses interventions armées, ses centaines de millions de dollars pour corrompre, créer des épidémies, susciter des actes criminels et un blocus économique défiant toutes les règles du droit international. Cible de plus de 650 complots d’assassinat, il est toujours là pour partager ses réflexions sur le monde et les conflits qui en menacent l’existence. Vous trouverez à travers les divers sujets traités la fraicheur d’une sagesse qui repose tout à la fois sur un vécu intense, une intelligence exceptionnelle et un humanisme qui ne se dément pas. Peu d’hommes d’État, des 50 dernières années, peuvent se présenter avec autant de consistance et de fidélité à certaines valeurs fondamentales relatives aux personnes et aux sociétés. L’insistance mise par la Révolution sur l’éducation et la santé est un premier indicateur de la valeur accordée à la personne humaine. De fait, sans éducation et sans la santé, les personnes demeurent vulnérables à la manipulation et à l’isolement. Elles ne peuvent assumer les responsabilités dont elles ignorent les avenants et les aboutissants. Depuis longtemps, Cuba est libre d’analphabétisme et son système d’éducation fait l’envie de nombreux pays de la région. Quant à son École de médecine, sa réputation n’est plus à faire. Cuba est le pays qui dispose du plus grand nombre de médecins par mille habitants. Il fallait le faire en dépit et à l’encontre de toutes les contraintes mises sur sa route tout au long de ces 50 années. Un second volet qui caractérise la Révolution cubaine est celui de la solidarité nationale et internationale. Nous connaissons de plus en plus les interventions de Cuba dans diverses régions du monde. Il n’y va pas avec des fusils pour y faire la guerre, mais avec des ressources humaines pour y apporter éducation et santé. Cette coopération n’est d’aucu onnaissances et leurs applications. Ils sont des milliers, aujourd’hui, œuvrant dans leurs pays respectifs auprès des populations les plus défavorisées. Ce qui a fait dire à l’ex Président de l’Assemblée générale des Nations unies, Miguel D’Escoto, que Fidel Castro était sans nul doute le personnage le plus solidaire des causes humaines. Chez lui, la solidarité s’écrit par des actions et des engagements. « Nous vivons le meilleur moment de l’histoire d’Amérique latine, un moment durant lequel le rêve de Bolivar, de Morazán et de Martଠne sont plus un simple rêve, mais s’est transformé en un projet réalisable dans lequel nous pouvons nous engager. Pourquoi ce moment-ci ? Je crois que nous sommes en train de voir les fruits de l’exemple et de la lutte de Fidel, diabolisé par l’Occident pour avoir prêché la solidarité. Fidel ne l’a pas seulement prêchée, il a prêché par l’exemple. Pour moi, et cela je le dis aux Nations unies, il est le héros mondial de la solidarité. » Dommage que nos politiciens et médias continuent à le diaboliser et à taire ses réflexions et commentaires sur ce que vit le monde d’aujourd’hui. N’importe, les peuples savent le reconnaître et de plus en plus de dirigeants s’en approchent pour y puiser conseils et sagesse. Son influence déborde les frontières de Cuba et rejoint les peuples de l’Amérique latine, d’Afrique et plusieurs du Moyen Orient et d’Asie. Quelque part, les forces porteuses de vérité, d’authenticité et de consistance en arrivent toujours à percer les nuages du mensonge, de la manipulation et de l’incohérence. Peu d’hommes d’État peuvent rivaliser avec la stature de cet homme toujours porteur d’un message de solidarité, d’humanité et de fraicheur. Fidel, Tu demeures pour bien des peuples et de nombreux dirigeants un phare qui éclaire sans éblouir et qui guide sans dévier de la voie à suivre. 7 Oscar Fortin juin 2014 - numéro spécial - Cuba Si France Infos TDF instrument de la CIA sans le savoir L es informations concernant la radio anti-cubaine émettant depuis la France provoquent de multiples réactions. Des précisions sur l’actionnaire principal de TDF donnent une nouvelle dimension à l’affaire. Rappel des faits Une radio anti gouvernementale cubaine « Radio Republica », porte voix d’un groupe établi à Miami (« Directoire démocratique cubain », financé par la « Fondation nationale pour la démocratie », relais connu de la CIA) émet depuis le centre de radio ondes courtes dit « d’Issoudun » de TDF, sur le territoire de la commune de Saint-Aoustrille dans l’Indre. Le député André Chassaigne a interrogé la ministre de la Culture et de la Communication, Mme Aurèlie Filipetti sur « la légalité de l’émission d’une radio étrangère à partir d’un émetteur TDF ». Sans réponse, pour le moment. A Issoudun, on regrette que le nom de la ville soit mêlé à cette affaire en insistant sur le lieu exact des installations de TDF, la commune de Saint-Aoustrille. Bien entendu, les populations et les élus du pays d’Issoudun n’ont strictement rien à voir avec cette opération radiophonique à ondes courtes même si certains habitants de l’agglomération ont fait connaître leur désagrément. Dans le Berry, on sait respecter l’autre. La responsabilité de la diffusion de la radio anti-cubaine depuis Issoudun repose exclusivement sur TDF et les autorités françaises. Et il est important de préciser à nouveau la répartition de l’actionnariat de TDF : Texas Pacific Group, aujourd’hui TPG Capital (42%), Caisse des dépôt et consignations (24%), Ardian (ex Axa, 18%), Charterhouse Capital Partners (14%), divers (2%). TPG Capital est le plus important fonds d’investissement nord-américain et il gère environ 30 milliards de dollars. Parmi ses principaux conseillers figure Bernard Attali (frère jumeau de Jacques) qui occupe la fonction de « senior advisor », conseiller spécial pour la France. C’est à la demande de la Fondation nationale pour la démocratie (NED) – une des vitrines légales de la CIA ayant officiellement pour objectif l’aide aux oppositions des « gouvernement non amis » – que TPG Capital a obtenu de TDF l’ouverture d’un faisceau en direction de Cuba. TDF est donc devenu un outil technique de la CIA en direction de Cuba et l’on se demande si le « service » ne s’étend pas à d’autres régions du monde. L’actionnaire principal de TDF a un passé sulfureux. C’est ainsi que dans « l’Express/l’Expansion » daté du 1er novembre 2006, Franck Dedieu livrait des informations surprenantes. Voici ce qu’il écrivait : « Des fonds d’investissement particulièrement portés sur les technologies de pointe françaises agiraient en poissons pilotes pour les services de renseignements américains (…) Tout commence en 2000, quand le fonds Texas Pacific Group (TPG) dépose 559 millions d’euros sur la table pour entrer au capital du leader mondial de la carte à puce, Gemplus, et en devenir le premier actionnaire. « Avec 26 % du capital, TPG se montrait très insistant pour obtenir le maximum de postes au conseil d’administration, quitte à nommer des “indépendants” en fait très proches de lui », se souvient Thierry Dassault, à l’époque administrateur de la société. Le renvoi du président Marc Lassus et son remplacement par un Américain sèmeront sérieusement le doute sur les arrière-pensées de TPG. Transfert de l’équipe dirigeante et des laboratoires de recherche aux Etats-Unis ? Les salariés s’inquiètent mais, après tout, jusque-là, rien de bien surprenant. Une information sur Alex Mandl, le nouveau PDG, adoubé en 2002 par les actionnaires américains, va mettre le feu aux poudres : l’homme siégeait au conseil d’administration d’InQ-Tel, un fonds technologique au service exclusif... de la CIA et du renseignement américain. Un détail qui ne figurait pas sur son CV. « Le cabinet de chasseurs de têtes a fait circuler une ancienne version », se défend Goeff Fink, administrateur de Gemplus, représentant du fonds TPG (…) L’apparition des initiales TPG dans un dossier suffit à faire réagir les autorités françaises. Son arrivée au capital de l’opérateur européen de satellites de télécommunications Eutelsat, en 2004, suscite immédiatement une note du Quai d’Orsay et du ministère de la Défense sur « la menace américaine ». « Comme par hasard, Eutelsat s’apprêtait à passer un accord avec le futur système de navigation par satellite Galileo, le concurrent européen du GPS américain. » Tout indique que le principal actionnaire de TDF (48%) a des liens avec la CIA. Une entreprise stratégique française serait donc et depuis longtemps gangrénée de l’intérieur par un service de renseignement étranger. Dans ces conditions, l’affaire de la radio anti-cubaine ne serait qu’une maille d’un ensemble qu’il serait urgent de détricoter ? José Fort A propos de Radio Republica M. André Chassaigne attire l’attention de Madame Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication, sur la légalité de l’émission d’une radio étrangère à partir d’un émetteur TDF. L’organisation anti-cubaine “Directoire démocratique cubain”, établie à Miami, aux Etats-Unis, diffuse son émission Radio Republica sur ondes courtes depuis le centre émetteur d’Issoudun, géré par TDF. Cette organisation reçoit un important financement de la part du gouvernement des Etats-Unis par la voie de la “Fondation nationale pour la démocratie” (NED), avec l’objectif d’intensifier la campagne de propagande contre Cuba et Cuba Si France Infos - numéro spécial - juin 2014 de promouvoir des actions subversives dans un but de déstabilisation. L’émission utilise une fréquence qui ne lui est pas affectée et se capte sur un récepteur ondes courtes. Diffusée à partir du sol français, elle constitue une violation de la souveraineté de l’Etat cubain et du droit international défini dans la Constitution de l’Union internationale de Télécommunication (UIT). Elle porte aussi atteinte à la qualité des liens qui unissent la France et Cuba. André Chassaigne interroge Madame la Ministre sur la légalité d’une telle diffusion et, le cas échéant, sur les mesures prises pour mettre fin aux émissions de cette radio.
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