En DIRECCTE de Bourgogne- octobre 2014 (pdf

N°13 Octobre 2014
Auxerre
En
Dijon
Nevers
Mâcon
de
Un éclairage trimestriel de l’économique et du social en Bourgogne réalisé par la Direccte, Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi
E
n cette fin d’été, les signes d’une reprise de la croissance
nationale demeurent moins favorables (+0,4 %) que ceux
prévus dans la loi de Finances (+0,9 %). En Bourgogne,
l’analyse conjoncturelle de la Banque de France note une
amélioration limitée en août alors que la demande d’emploi
enregistrait un très léger repli (-0,3 %) en juillet. Dans ce
contexte qui demeure faiblement dynamique, l’Etat maintient sa
mobilisation avec l’ensemble de ses partenaires et les principaux
acteurs économiques concernés.
Tous les dispositifs d’aide en faveur des demandeurs d’emploi
sont intensivement mis en œuvre. L’Etat, Pôle emploi, les
Missions Locales et les Cap Emploi poursuivent leurs efforts d’adaptation pour améliorer
l’accompagnement de leurs publics et amplifier la valorisation des contrats aidés : les emplois
d’avenir pour les jeunes sans emploi et dépourvus de qualification, les contrats d’aide à l’insertion
(CAE et CIE) pour les seniors et les chômeurs de longue durée. Appuyée par les Conseils Généraux
et le Conseil Régional de Bourgogne qui confirment une forte implication dans l’action en faveur
des publics très éloignés de l’emploi, la réforme de l’IAE (Insertion par l’Activité Economique) est
progressivement mise en œuvre dans les départements.
Pour relancer l’apprentissage, en repli depuis le début de la crise, le Conseil Régional de
Bourgogne, le Rectorat, la DIRECCTE et les Chambres Consulaires renforcent leur mobilisation en
conjuguant outils et compétences.
Le marché du travail, ce n’est pas seulement l’aide aux publics en difficulté mais également
l’appui aux entreprises qui constituent le tissu économique de la région.
Le dossier central de cette publication présente « l’intelligence économique », un outil
indispensable pour les entreprises et surtout les PME. Ce n’est pas de l’espionnage industriel
mais une démarche visant à renforcer la compétitivité des entreprises en collectant, analysant
et protégeant les informations économiques à valeur stratégique. C’est en renforçant cette
compétitivité dans tous les domaines que les entreprises deviendront plus fortes et poursuivront
leur développement dans un environnement en mutation.
L’intelligence économique, souvent méconnue des entreprises industrielles de Bourgogne, fait
partie intégrante des actions de soutien aux filières mises en place dans les régions pour prévenir
les entreprises des effets d’une concurrence mondialisée.
Isabelle Notter
Directrice Régionale
sommaire
DOSSIER
L’Intelligence Économique :
du concept à l’action
p. 2
BRÈVES
Vacances sous contrôles.
p. 5
Compétitivité des entreprises :
soutien de la Direccte Bourgogne.
p. 5
Collisions engins professionnels piétons :
sur 5 accidents du travail, 4 sont mortels !
p. 5
« French Tech » :
l’initiative « booster » de start-up !
p. 6
Redressement productif en Bourgogne :
un nouveau commissaire.
p. 6
L’apprentissage en Bourgogne.
p. 6
REPÈRES SUR L’ÉCONOMIQUE
ET LE SOCIAL EN BOURGOGNE
p. 7
VOS INTERLOCUTEURS
AU SEIN DE LA DIRECCTE
p. 8
DOSSIER
D
OSSIER
OSSIER
2
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du concept à l’action
L’information est
devenue une ressource
stratégique.
LE RÔLE DE LA DIRECCTE
Source : Fotolia
Les entreprises évoluent dans un environnement économique
ouvert sur l’extérieur où la concurrence est mondialisée.
Pour les entreprises, s’adapter rapidement est donc devenu
une obligation vitale. Cela nécessite de disposer des bonnes
informations au bon moment. C’est tout l’enjeu majeur pour
les services de l’Etat d’accompagner ces chefs d’entreprises,
de leur permettre de prendre les bonnes décisions et gagner
un avantage concurrentiel décisif.
L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE,
C’EST QUOI?
L’intelligence économique consiste à collecter, analyser, valoriser, diffuser et protéger
l’information économique stratégique afin de renforcer la compétitivité d’un Etat,
d’une entreprise, d’une filière ou d’un établissement de recherche.
QUEL INTÉRÊT POUR LES
ENTREPRISES ?
Adopter une démarche d’intelligence économique pour les entreprises, c’est :
➤ mieux connaître et maîtriser, par une démarche de veille, les marchés,
les technologies, les fournisseurs, les clients, les partenaires potentiels, les
concurrents… et donc anticiper les évolutions et mutations économiques
(arrivée d’un nouveau concurrent, détection de nouveaux marchés, évolutions
des réglementations, normes…).
➤ agir sur leur environnement en particulier sur les réglementations et normes
porteuses des marchés de demain, en développant une stratégie d’influence
et de lobbying (mobilisation de leurs réseaux, communication d’influence,
e-réputation…).
➤ protéger leurs informations sensibles et leur réputation en anticipant les
campagnes de dénigrement.
La DIRECCTE s’implique dans le volet offensif de l’intelligence
économique. La politique de contractualisation avec pôles,
clusters, filières, développée par la DIRECCTE et le Conseil
Régional de Bourgogne, relève d’une volonté de traiter
conjointement les aspects de positionnement (marchés,
produits), de différenciation (comment se démarquer des autres
régions), de protection (se donner des moyens qui bénéficieront
avant tout aux entreprises régionales impliquées), de défense
(contrefaçon, accords de consortium…).
La veille stratégique est la base et le cœur des contractualisations
de long terme avec les deux pôles de compétitivité et avec les
filières au titre des CAPéCO (Contrat d’Appui à la Performance
économique et à l’évolution des Compétences).
Cette intelligence économique collective vise avant tout le
développement d’actions et à terme le développement de
l’activité et de l’emploi. Quelques exemples :
➤ La filière bois : veille technologique et économique depuis
des années. Cela se concrétise par la création d’une société
commune sur un nouveau procédé de traitement.
➤ Vitagora : publication de diverses thématiques spécialisées
Vitawatch réalisées sur la base des besoins des entreprises.
➤ Vigipack : lettre d’information Vigipack réalisée par
l’ARIST (Agence Régionale d’Information Stratégique et
Technologique) pour l’association Package in Bourgogne,
veille structurée sur les attentes du marché, le juridique, les
opportunités, les innovations de produits et de procédés.
➤ Centre Technique Virtuel au sein d’Allizé Plasturgie
Bourgogne (outil d’accompagnement à l’innovation basé en
particulier sur la veille).
➤ PNB : actions de formation/sensibilisation mises en place
à l’occasion d’échanges croisés avec une des autres
puissances nucléaires mondiales – aspects offensifs et
défensifs, préparation des visites et des réceptifs.
Pour ce qui concerne les visites d’entreprises, l’étendue des sujets
évoqués et en particulier les aspects produits/services/marchés/
concurrence et organisation interne/protection, s’apparente à un
pré-diagnostic type intelligence économique. Le renvoi sur les
spécialistes, par exemple en propriété industrielle ou vers les
procédures adaptées, prestations de conseils : en Intelligence
Économique (PCIE) et INPI, en constitue une deuxième étape.
DOSSIER
D
OSSIER
Un éclairage trimestriel de l’économique et du social en Bourgogne réalisé par la Direccte,
Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi
3
LA DÉMARCHE INCONTOURNABLE
ACQUÉRIR
UNE INFORMATION
PERTINENTE
AGIR
SUR SON
ENVIRONNEMENT
La démarche de veille se construit à partir de la
stratégie de l’entreprise, de ses points forts et de
ses points faibles, pour déterminer la nature des
informations qui contribueront à l’amélioration de sa
compétitivité.
Les actions d’influence ou de lobbying permettent
d’agir en amont d’une décision, d’un acte, d’un
texte ou de le susciter pour qu’il soit conforme aux
intérêts de l’entreprise. Elles permettent à cette
dernière d’anticiper des évolutions et de se protéger
contre des décisions susceptibles de lui nuire.
Une action d’influence ou de lobbying performant suppose :
La mise en place d’une veille stratégique se
construit en 4 étapes :
1
Identifier les besoins en information
Répertorier les sources
4
2
Décider
Lancer
les actions
Adapter
la veille
Collecter
l’information
Elaborer
des stratégies de
recherche
3
• Une bonne anticipation : connaissance des
modifications de réglementations ou de normes
à venir, de la stratégie d’un client ;
• Une bonne connaissance de son
environnement, des processus de décision, des
personnes influentes ;
• De forger une stratégie : savoir l‘adapter en
fonction de l’évolution de la situation et des
informations (changer d’interlocuteur, d’alliés,
accepter un compromis…) ;
• De savoir agir collectivement quand cela est
nécessaire : se regrouper, nouer des alliances
avec des clients, des salariés… ;
Traiter et analyser l’information
Valider, diffuser, stocker
• De communiquer : la réussite d’une
action d’influence requiert la maîtrise d’une
communication interne et externe performante ;
Quelles informations l’entreprise cherche-telle à obtenir, à protéger ou à valoriser ?
• De suivre l’activité réglementaire,
européenne en particulier.
➤ Sur elle-même : positionnement,
notoriété, vulnérabilités, avantages
comparatifs…
➤ Sur ses clients : leurs attentes, leur
solidité financière, leurs brevets, détection
de nouveaux marchés géographiques ou
de nouveaux débouchés…
➤ Sur les évolutions de son
environnement : marchés publics,
réglementation, normes internationales,
technologies, dépôts de brevet, circuits
de distribution, design, comportement des
acheteurs…
Source : SIRCOM / Fotolia
SÉCURISER
SES DONNÉES
STRATÉGIQUES
ET SURVEILLER
SA RÉPUTATION
Le capital immatériel de l’entreprise (savoir-faire,
brevets, image…) est à protéger. Pour cela, plusieurs
actions sont à engager, notamment :
➤ Sur ses concurrents : cartographie et
comparaison, identification de nouveaux
entrants, produits de substitution…
➤ Sur ses fournisseurs : risques liés à
leur situation, identification de nouveaux
partenaires…
« L’intelligence économique est
un outil qui aide le dirigeant à
prévenir les risques, à saisir les
opportunités et à anticiper les
menaces, quelle que soit la taille
de son entreprise ».
Source : SIRCOM / Fotolia
Que dois-je protéger ?
Vis-à-vis de qui ?
• Sensibiliser les salariés sur les risques de perte
d’informations stratégiques (les réseaux sociaux,
blogs, transports en commun, restaurants, salons
professionnels, séminaires…) ;
• Encadrer les risques de vol d’informations (visites
clients / fournisseurs, participation à un salon…) ;
• Mettre en place des clauses de confidentialité
dans les relations contractuelles de l’entreprise
avec ses partenaires ;
• Tester la réputation de l’entreprise en particulier
sur internet (blogs, forums…).
DOSSIER
D
OSSIER
OSSIER
4
CONSTRUIRE ET ANIMER SON RÉSEAU
Disposer d’un réseau est indissociable de toute démarche d’intelligence économique. Un réseau
permet en effet d’obtenir des informations, de les valoriser ou d’en diffuser tout ou partie en soutien
du développement de l’entreprise. On peut également s’appuyer utilement sur un réseau afin de
mener des activités d’influence ou de lobbying en vue de faire prévaloir les intérêts de son entreprise.
Identifier les membres
du réseau
➤ Quelles sont les personnes
susceptibles d’être contactées
facilement pour mobiliser, en
dehors de l’entreprise, une
compétence qui peut être utile ?
Source : Fotolia
ACTIONS DE L’ÉTAT
EN MATIÈRE
D’INTELLIGENCE
ÉCONOMIQUE
Volet à part entière de la politique économique de
l’Etat, la politique publique d’intelligence économique,
définie au niveau interministériel, contribue à la
croissance ainsi qu’au soutien à l’emploi sur le
territoire national, en préservant la compétitivité
et la sécurité des entreprises françaises, et des
établissements de recherche.
Au plan régional, le pilotage de la politique territoriale
d’intelligence économique et la coordination
des acteurs régionaux sont confiés au Préfet de
région. Il est relayé au niveau départemental par un
correspondant à l’intelligence économique relevant
du Préfet de département.
➤ Dresser une liste des
contacts à chercher du côté
de son cursus scolaire, de la
vie professionnelle, d’anciens
clients… et au travers de
ses activités associatives,
sportives…
Elargir son réseau
Faire vivre son réseau
➤ Mon réseau est-il
suffisamment solide dans le
domaine financier ? juridique ?
institutionnel ? de la presse ?...
➤ Il faut communiquer,
diffuser, informer, s’informer...
par les moyens écrits
(support papier, carte de
vœux…), y compris sur
support électronique (lettre
d’information, site web avec
adresse mail…)
➤ Le réseau n’est pas figé et
évolue avec l’entreprise : il peut
s’élargir avec le développement
de nouvelles activités, le recours
à de nouveaux fournisseurs, le
départ en retraite de certains
contacts…
Les enjeux pour les entreprises sont multiples et
impliquent souvent plusieurs administrations locales.
Qu’il s’agisse d’aide au financement de l’innovation, de
développement à l’export ou encore de protection du
patrimoine, la DIRECCTE agit.
C’est dans cette direction qu’est placée Françoise
MARMOT, la Chargée de mission Régionale à
l’Intelligence Economique (CRIE). La CRIE se tient à
votre disposition pour vous informer et vous orienter vers
les bons interlocuteurs en matière de développement
économique, de soutien à l’export, d’aide à l’innovation,
de valorisation des partenariats technologiques, de
protection.
C’est également à la DIRECCTE qu’est positionnée
Stéphanie SCHAER, la commissaire au redressement
productif (CRP). Il s’agit d’identifier les entreprises
fragiles ou en danger. La CRP est mobilisée sur les
questions de restructurations et de développement
économique afin d’accompagner plus efficacement les
entreprises en mutation.
La Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI)
et la Gendarmerie nationale, ainsi que la Direction de
la Protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD) du
ministère de la Défense, traitent plus particulièrement
des questions de sécurité économique et de protection
des entreprises.
Françoise MARMOT, la chargée de mission régionale à
l’intelligence économique (CRIE).
LA FILIÈRE PLASTURGIE EN BOURGOGNE
Le Centre Technique Virtuel (CTV) est un outil d’accompagnement à l’innovation destiné aux TPE et PME
de la filière plasturgie, mis en place dans le cadre du Contrat d’Appui à la Performance Economique
et à l’évolution des Compétences (CAPéCO) Plasturgie et cosigné entre Allizé Plasturgie Bourgogne, la
DIRECCTE et le Conseil Régional de Bourgogne.
Pour aider les entreprises de la filière dans leur stratégie d’innovation, le service d’intelligence économique d’Allizé Plasturgie s’est doté du progiciel AMI
Software afin de leur donner accès à l’information stratégique. Les entreprises reçoivent quotidiennement une alerte qui relaie l’actualité mondiale de la
filière. L’entreprise peut également faire le choix d’une veille personnalisée en fonction de ses propres critères.
A partir de cette base d’informations, le CTV mène un travail de sensibilisation auprès des entreprises afin de les alerter sur les nouvelles tendances ou
les ruptures à venir dans le secteur de la plasturgie. En complément de ce service de veille, des missions de veille sur des salons internationaux sont
organisées pour permettre aux entreprises d’appréhender les dernières tendances du secteur.
BRÈVES
B
RÈVES
Un éclairage trimestriel de l’économique et du social en Bourgogne réalisé par la Direccte,
Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi
Vacances sous contrôles
L’Opération Interministérielle Vacances (OIV)
est une opération renforcée de contrôle des
activités touristiques et estivales. Elle a pour
objectif de renforcer la confiance dans l’acte de
consommation touristique. 9000 contrôles ont
été effectués.
Le Pôle C de la DIRECCTE de Bourgogne
pilote la coordination des contrôles effectués
en Bourgogne par les agents des directions
départementales en charge de la protection des
populations.
Quatre thèmes étaient prioritaires en 2014 : les
marchés forains et événements festifs, le tourisme
historique, l’hébergement de vacances et la
sécurité des activités sportives et de loisirs.
Les actions menées auprès des professionnels
présents tant sur les marchés forains que sur
les événements festifs attirant de nombreuses
personnes (Oeno Music à Dijon, Francos
Gourmandes à Tournus …) ont permis de rappeler
la réglementation en vigueur (affichage des
prix, origine des produits notamment utilisation
parfois erronée de la mention « produit du terroir
bourguignon »). Les quelques cas graves ont donné
lieu à des suites contentieuses.
Concernant la sécurité des activités sportives et de
loisirs, les deux directrices de la DIRECCTE et de la
DRJSCS (Direction Régionale Jeunesse Sports et
Cohésion Sociale) de Bourgogne ont signé le 26 mai
un protocole de coopération. Celui-ci a permis de
renforcer la coordination des contrôles et l’échange
d’informations sur le territoire bourguignon.
Ces contrôles menés de manière coordonnée
pendant l’OIV, ont révélé certains manquements à
la réglementation sur les équipements de protection
individuelle ainsi que des anomalies sur certaines
aires de jeux et équipements sportifs en accès
libre. Ces manquements ont nécessité des suites
contentieuses ou administratives, afin de remettre
en conformité les équipements.
Le contrôle de l’hébergement de vacances sous
toutes ses formes a permis de déceler des
anomalies (classement dans le secteur hôtelier,
publicité des prix défaillante dans des campings,
utilisation parfois abusive de la qualification chambre
d’hôte…). Elles ont systématiquement fait l’objet de
mesures correctives.
Le Préfet de région a assisté, en présence des
médias, à une de ces opérations de contrôle sur
la base de loisirs d’Arc sur Tille le 30 juillet dernier.
5
Compétitivité
des entreprises :
soutien de
la Direccte
Bourgogne
Pour encourager la mise en place
de politiques d’achats favorables à
l’innovation et pour promouvoir la
croissance, la compétitivité et l’emploi
par les achats hospitaliers, la DIRECCTE
a accueilli le 10 juillet dans ses locaux à
Dijon la 1ère rencontre entre entreprises
des technologies médicales innovantes
et acheteurs publics hospitaliers de
Bourgogne.
Cette manifestation a été organisée
conjointement avec l’ARS (Agence Régionale
de Santé), en partenariat avec le Club Santé et
Bourgogne Innovation dans le cadre du contrat
de filière des industries de santé signé en
juillet 2013 par le Ministre du Redressement
productif et les autres ministres concernés.
Elle a réuni une trentaine de participants dont
9 entreprises et 7 centres hospitaliers.
Grâce à des présentations consacrées aux
industries et produits de santé, à l’achat public
hospitalier et à la médiation des marchés
publics, les représentants des entreprises et
des hôpitaux ont instauré un dialogue direct.
Dans le cadre d’un speed business chacun
a enrichi sa connaissance mutuelle des
besoins et des offres (entreprises et centres
hospitaliers) et noué des contacts fructueux.
Source : Préfecture
Collisions engins professionnels piétons :
sur 5 accidents du travail, 4 sont mortels !
Chaque année, des salariés sont victimes de collisions avec des engins
ou des véhicules. Ces accidents sont généralement graves, souvent
mortels. Mais il est possible de réduire de manière significative les
risques en mettant en place une démarche de prévention sachant
allier les mesures organisationnelles et techniques.
C’est pourquoi, le 19 novembre à Beaune au Palais des Congrès est
programmée une journée technique régionale sur le thème « les risques
professionnels de collision engins / piétons ».
Cette journée s’adresse à des professionnels des travaux publics, des
transports, de la filière du traitement des déchets et des préventeurs.
Elle est organisée en partenariat avec la Caisse d’Assurance Retraite et
de la Santé au Travail Bourgogne Franche Comté (CARSAT), l’Organisme
Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP),
l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), les services de santé au
travail ainsi que les branches professionnelles.
Le thème des Collisions engins / piétons sera abordé de manière
pluridisciplinaire : approche juridique, technique, médicale corroborée par
des témoignages d’entreprises, avec notamment un retour d’expérience de la
construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux. L’Institut National de Recherche
et de Sécurité présentera de manière exhaustive les différents dispositifs de
détection et d’aide à la conduite.
Consciente de la gravité de ces accidents, la DIRECCTE Bourgogne a
organisé le 2 juin dernier, une journée de formation des agents de contrôle de
l’inspection du travail. Ainsi, 23 agents de toute la région ont pu bénéficier de
cette formation accompagnant les actions de contrôle inscrites dans le plan
d’action régional 2014 de l’inspection du travail bourguignonne.
Cette journée et ce colloque s’avèrent nécessaires si l’on se fonde sur
des données régionales en termes d’accidentologie assez alarmantes :
5 accidents du travail dont 4 mortels entre 2012 et 2014, tant sur chantier
qu’en entreprise.
BRÈVES
BRÈVES
6
« French Tech » :
l’initiative « booster » de start-up !
Les start-up sont les moteurs de la
croissance demain. Sur ce principe,
le gouvernement a bâti l’initiative
« French Tech » propice à l’épanouissement et au développement de ces
jeunes pousses.
Cette initiative vise à :
• Renforcer la visibilité et l’attractivité
internationales de l’écosystème français
des start-up ;
• Susciter en France une dynamique
collective la plus large possible en faveur
de la croissance et du rayonnement des
start-up. Désormais se mobilisent sur les
territoires les acteurs privés (entreprises
de toute taille, investisseurs, banques,
etc.) autant que publics (universités,
laboratoires de recherche, collectivités,
agences régionales, etc.) ;
• Soutenir le développement d’« accélérateurs de start-up » privés.
« L’objectif est de tout faire pour que les
prochains Google naissent et se développent,
ici, en France ! » (Fleur PELLERIN –
nov. 2013). Ainsi, l’Etat a désigné dans
chaque région un référent French Tech,
en Bourgogne : Cyril Charbonnier, chef de
service Développement des Entreprises et
des Territoires à la DIRECCTE. Il mobilise
l’écosystème local dans une dynamique
collective pour faciliter la création de
start-up. Son objectif : donner corps à leurs
innovations, les accompagner pour en faire
les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI)
de demain.
Dans ce but, un appel à projets « accélérateurs
de start-up », doté d’un budget de 200 millions
d’euros du programme des investissements
d’avenir, sera initié d’ici à la fin de l’année.
Il s’agira de soutenir des initiatives privées
tournées vers la croissance d’accélérateurs
de start-up par l’apport de ressources :
mentorat, formation à la stratégie et à la
finance, détection et recrutement de talents,
accès à des marchés. La possibilité d’apporter un soutien financier aux start-up sera
aussi un critère d’appréciation du projet.
Sans attendre cet appel à projets, l’initiative « French Tech » se matérialise déjà par
d’autres offres :
• La Bourse « French Tech », dotée de
30 000 €, pour favoriser la maturation
de projets de création d’entreprises
innovantes qui proposent des novations en
matière de formes de consommation ou
d’usage, de relation-clients, de réponses
aux défis économiques et sociétaux, de
services, de produits, d’interfaces, de
design, de modèles économiques ou de
nouvelles manières de produire ou de
coproduire.
• Le Pass French Tech, un service premium :
simplicité, agilité, suivi personnalisé,
focalisation des financements et
développement international.
Enfin en 2015 le French Tech Ticket : un
« pack d’accueil » permettra aux entrepreneurs venant de l’étranger de créer leur startup en France (une bourse de 30 000 €, un
visa, un référent local « Helpdesk », une aide
à l’installation).
Redressement productif
en Bourgogne : un
nouveau commissaire
Stéphanie Schaer, ingénieure
des Mines, a pris la suite
de Christophe Lerouge
en juin dernier en tant
que commissaire au
redressement productif pour
la région Bourgogne.
Depuis l’instauration de cette
mission en juin 2012, ce sont
près de 300 entreprises bourguignonnes qui ont pu être
soutenues alors qu’elles traversaient des difficultés.
Environ 2700 emplois ont ainsi pu être préservés
sur l’ensemble de la région. Le nouveau ministre de
l’économie, de l’industrie et du numérique, M. Macron,
a réuni les 22 commissaires au redressement productif
le 12 septembre dernier, leur confirmant sa volonté de
poursuivre cette mission en insistant sur la nécessité d’un
Etat efficace et réactif. Cette réactivité est rendue possible
en Bourgogne grâce à un investissement croissant des
agents de la DIRECCTE aux côtés de la commissaire au
redressement productif et un intense travail en partenariat
avec l’ensemble des acteurs de l’Etat et des collectivités
territoriales. Il s’agit de mobiliser, pour chaque entreprise,
les dispositifs les plus adaptés lui permettant de faire
face à ses difficultés et de rebondir : établissement
d’un diagnostic, recours au chômage partiel, lancement
d’une médiation du crédit ou d’une médiation interentreprises, mobilisation d’aides publiques pour soutenir
l’investissement, étalement de ses dettes fiscales et
sociales sur décision de la Commission des Chefs
de Service Financier (CCSF), soutien à la recherche
d’un repreneur, mise en place d’un programme de
formation. Les dossiers sont bien entendu traités en toute
confidentialité et les entreprises sont invitées à prendre
contact avec la commissaire au redressement productif
dès les premiers signes de difficultés.
Pour tout contact : [email protected]
Crédit photo : Serge Waszak
L’apprentissage en Bourgogne
L’apprentissage en Bourgogne se caractérise
par une baisse du nombre des apprentis
depuis 2009. Cette évolution est plus marquée
encore ces deux dernières années, avec une
baisse des effectifs de 8% au 1er janvier 2014.
L’ensemble du pays est concerné. Les régions
et l’Etat réagissent.
L’Etat a annoncé début juillet plusieurs mesures de
relance de l’apprentissage : aide de 1 000 € pour
les entreprises embauchant un premier apprenti
et un développement important de l’apprentissage
dans la fonction publique.
En Bourgogne des mesures en faveur du recrutement d’apprentis sont prévues : soutien financier et
animation des développeurs de l’apprentissage relevant des chambres consulaires. Celles-ci ont désigné
sur la base du volontariat des « ambassadeurs »
de l’apprentissage, chefs d’entreprise s’impliquant
dans cette voie de formation auprès de leurs collègues.
Le Conseil régional de Bourgogne, chef de file en
matière d’apprentissage prévoit un plan de soutien de
plus de 4 millions d’euros pour une aide au tutorat et
un accompagnement des CFA en difficulté financière.
Chiffres clés
10 100 apprentis,
32 centres de formation des apprentis,
300 métiers en apprentissage, avec des
diplômes allant du CAP au niveau supérieur,
82 % de réussite aux examens en 2013,
6/10 ont un emploi 6 mois après leur
formation (taux supérieur de 15 points par
rapport aux sorties enregistrées dans la voie
classique).
Données au 1er janvier 2014
REPÈRES
REPÈRES
S
UR L’ÉCONOMIQUE
L’ÉCONOMIQUE ET
ET LE
LE S
OCIAL EN
EN BOURGOGNE
BOURGOGNE
SUR
SOCIAL
7
COMMERCE EXTÉRIEUR :
TOURISME :
Des exportations en repli
Un bon début de saison
Exportations
Importations
Solde
Nuitées hôtelières en Bourgogne
2012
700000
2013
2014
3000
600000
2500
500000
2000
400000
1500
300000
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Source : Insee / Bourgogne Tourisme ; hors chambres d’hôtes, résidences secondaires, hébergements collectifs.
/1
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Source : http://lekiosque.finances.gouv.fr
EMPLOI : nouvelle rechute de l’emploi au 2ème trimestre 2014
Évolution de l’emploi salarié entre la fin 2008 et la fin du 2ème trimestre 2014
4%
2%
Serv. (yc intérim)
0%
-2%
Commerce
-4%
Effectifs salariés
Ts secteurs
-6%
Nombre de salariés
Évol. trimestrielle (%)
-8%
2ème trimestre 2014
dont :
Ts secteurs
Industrie
Const.
397 859
91 215
32 619
-0,3
-0,4
-1,0
-10%
Tertiaire
274 025
-0,2
Source : Urssaf - données CVS
-12%
Construction
Industrie
-14%
-16%
déc-08 juin-09 déc-09 juin-10 déc-10 juin-11 déc-11 juin-12 déc-12 juin-13 déc-13 juin-14
Embauches
Sorties
Évolution de l’emploi intérimaire décompté en ETP
2012
2013
Mouvements
de main-d’œuvre
2014
Ts secteurs
45 852
44 913
1er trimestre 2014*
dont :
Industrie
Const.
2 597
1 673
3 183
1 684
Tertiaire
41 582
40 046
Source : DARES/DIRECCTE - *données provisoires
18000
16000
Mai 2014
14000
Travail intérimaire
12000
10000
Nombre ETP
Evol./mai 2013
8000
6000
Ts secteurs
14 364
+ 3,0
Industrie
8 414
+ 5,8
dont :
Const.
1 955
- 11,0
Tertiaire
3 801
+ 3,2
Source : DARES/DIRECCTE - données en équivalents temps plein
4000
2000
0
janv.
févr.
mars
avril
mai
juin
juillet
août
sept.
oct.
nov.
déc.
CHÔMAGE : légère amélioration en juillet après 6 mois de hausse continue
Evolution du chômage (catégorie A) de mars 2013 à fin juillet 2014
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
-4
-5
-6
-7
-8
Hommes
Ensemble
Femmes
Taux de chômage
Bourgogne (%)
France (%)
Mars 2014
8,8
9,7
Mars 2013
9,3
9,9
Source : INSEE-DIRECCTE/SEPES
- 25 ans
mars-13
juin-13
Source : Pôle Emploi/DIRECCTE
sept-13
déc-13
mars-14
juin-14
Pour plus d’information :
www.bourgogne.direccte.gouv.fr, rubrique Etudes et Statistiques
IINTERLOCUTEURS
NTERLOCUTEURS
NTERLOCUTEURS
Un éclairage trimestriel de l’économique et du social en Bourgogne réalisé par la Direccte,
Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi
8
Vos interlocuteurs au sein de la
Siège Régional de la Direccte
21 Boulevard Voltaire - 21 011 Dijon - BP 81 110
Tél. 03 80 76 99 10 - Fax 03 80 76 99 20
[email protected]
www.bourgogne.direccte.gouv.fr
Unités Territoriales de la Direccte
UNITÉ
TERRITORIALE DE LA CÔTE-D’OR
21 Boulevard Voltaire - 21 011 Dijon - BP 81 110
Tél. 03 80 45 75 00 - Fax 03 80 45 75 20
[email protected]
DIRECTION
Patricia BARTHELEMY, Directrice
Isabelle NOTTER, Directrice
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Service renseignements en droit du travail : 03 80 45 75 29
Denis HENNEQUIN, Secrétaire Général
UNITÉ
TERRITORIALE DE LA NIÈVRE
COMMUNICATION
Sophie PUJOLE, Responsable de la Communication
SEPES - SERVICE ÉTUDES ET STATISTIQUES
Frédéric PERRIER CORNET, Chef du Service
[email protected]
11 rue Pierre Emile GASPARD - 58020 Nevers Cedex
Tél. 03 86 60 52 52 - Fax 03 86 60 52 50
[email protected]
Jean-Marc GALLAND, Directeur
UNITÉ
TERRITORIALE DE LA SAÔNE-ET-LOIRE
PÔLE T
POLITIQUE DU TRAVAIL
Jean-Louis VIGNAL, Responsable du Pôle
PÔLE 3 E
ENTREPRISES, EMPLOI ET ÉCONOMIE
Stéphanie SCHAER, Responsable du Pôle
Gilles BOUILLET, Adjoint au Responsable du Pôle
UT : 952 av Mar de Lattre de Tassigny - 71031 Mâcon
Tél. 03 85 32 72 00 - Fax 03 85 32 71 93
[email protected]
Alain FOUQUET, Directeur
Service renseignements en droit du travail : 03 85 32 72 32
Service FSE (Fond Social Européen)
Anne BAVEREY, Chef du service
[email protected]
Sections de Chalon-sur-Saône - 3 rue Virey (71100)
Tél. 03 85 32 72 00 - Fax 03 85 90 08 34
Service Contrôle de la Formation Professionnelle
Section de Montceau-les-Mines - 5 rue Ferrer (71300)
Tél. 03 85 58 06 54 - Fax 03 85 58 91 09
Philippe COMTE, Chef du Service
UNITÉ
TERRITORIALE DE L’YONNE
Service DMT - Développement du Marché du Travail
En attente de nomination
Service DET - Développement des Entreprises et des Territoires
Cyril CHARBONNIER, Chef du service
[email protected]
1 Rue Preuilly CS 40013 - 89010 Auxerre Cedex
Tél. 03 86 72 00 00 - Fax 03 86 51 49 20
[email protected]
Florence LAMESA, Directrice par intérim
PÔLE C
CONCURRENCE, CONSOMMATION,
RÉPRESSION DES FRAUDES ET MÉTROLOGIE
Muriel LIZZI, Responsable du Pôle
La DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence,
de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) de Bourgogne a
pour mission d’accompagner le développement des entreprises et
de favoriser leur compétitivité, l’emploi et les compétences, tout
en veillant aux conditions et au respect des réglementations du
travail et en assurant la loyauté des marchés et la sécurité des
consommateurs.
Service Animation et Concurrence
David MERLE, Chef du Service
Service Métrologie
Anne-Cécile SIGWALT, Chef du Service
Remerciements aux rédacteurs publiés ou pas : Dr Pierre Abecassis,
Régis Blatter, Gilles Bouillet, Cyril Charbonnier, Christian Donadieu,
Françoise Marmot, David Merle, Fréderic Perrier-Cornet, Emmanuel
Roguet, Stéphanie Schaer, ainsi qu’à Alice Barthélémy, Frédéric Borel,
Marie Joelle Prévost, Isabelle Voizenet et Sabine Vitale pour leur
participation active à la réalisation de cette Lettre externe.
Reproduction autorisée sous réserve de la mention :
«Source : Direccte - Bourgogne»
Pour plus de renseignements : [email protected]
Directrice de la publication : Isabelle Notter
Rédaction en chef : Sophie Pujole
ISNN 2119 - 4807 attribué le 28/10/2011
www.bourgogne.direccte.gouv.fr
MY6J[VIYL
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