PAGE 4 jeudi ,".'lt, " ..:.,....':,'i' -.': :: :"r .'t, ,:,-- I,t :'.: 3l juillet 2ol4 , -] :r:. :r:r:l Hístolre ll y a un siècle éclatait Ia Première Guerre Mondiale Le Nord-ouest Vendée dans la "Dei des Ders" Elle fut si meurtrière qu'elle devait être la Der des Der, l'ultime confl¡t On connaît la suite. Voilà un siècle, le ler août t9l4 qu'éta¡t sonnée ta mobilisation générale. La Première Cuerre Mondiale était lancée. La Vendée aura payé un lourd tribut dans ce confl¡t, nombre de ses jeunes étant aPPelés sur le front. Mais ce n'est Pas la seule façon dont le Nord-ouest Vendée aura été marqué par le confl¡t. A des centaines de kilomètres de Verdun, la gue¡re était bien présente, à sa façon. En voici des exemples et des témoignages Noirmoutier entretient le devoir de mémoire La guerre sera déclarée sur l'î-le ce 2 A ìOh, ce samedi 2 août, le tocsin retentira dans toutes les églises de llle, et chacun pourra lire, affiché partout, l'ordre de mobilisatron générale. C'est ainsr que, l'ensemble des communes de l'île Noirmc¡utier ouvri¡a son pro- gramme de commémor¿ tions du centenôrre de la première guene mondiale, ayant reçu le label "Centenalre l9l4-i9ì8", à cette date et heure anniversaireUn hommage sera rendu ce même lour aux combattanrs devant le monument aux Morts de Barbâtre et s'ensui- vra la visite de I'exposrtion dédiée au quotidien des Barbatrins pendant la guene, qui se sera ouverte le 30 juillet salle Océane, "Soldats de la Crande Cuerre, hommage à nos poilus", organisée par sident de la Communauté de Communes. lnternationale Culture et combattants et Les Amis de l'Île de Norrmoutier ont ainsi contribué aux expositions en fournissant documents et objets et en relayant l'appel aux particuliers qui a permis de disposer de médailles et l'association Relation Ménroriel cle Barbåtre. 'L'Île de Noirmoutier s'engage dans ce devoir de mémoire aux cotés des asso- ciations el de l'Union des ancíens combattants, afin d'honorer la mémoire des poilus, mais également de rappeler le vécu quotidien de cette époque, de ce chamboulement dans cette société où. par exemple la femme prend une place nouvelle", explique Noêl F-aucheq le pré- ,l Les associatíons rÍf mobilisées Les associations d'anciens photos souvent inédites. Jean Brudieux, secrétarre des Amts, effectue un important travail de recensement des morts pour la France originar res de l'île. 'J'ai pu à ce jour en dénombrer 189, combattants ou démobilisés. Leurs noms doivent être connus." Désireuse également d'honorer la mémoire de la vie quo- tidienne pendant ce temps de guerre, l'association æuvre à la réédition du journal de Louis Troussier, seçrétaire de Mairie à Noirmoutier qui a relaté la vie au jour le jour de ses concitoyens de l9l4 à 1919. 'Louis Troussier était chargé de l'alimentation pendant la guerre et notamment de l'approvisionnement en farine des Elus et ossociotions, tous mobilisés pour ce trovoil de mémoirc aoíit ! boulangers. Nous préparons, ,:ìl les "gordes-chiourmes" noirmoutrins réservrstes offectés ò lo surueillonce des prisonniers oustro-hongrots du chôteou pour fin aoOt, une réédítion de ce joumal, sorti en ì 923, enrichi d'images inédites et d'analyses critiques", raconte emprisonnés au château, et à la vie des insulaires au front et à l'anière. Ainsi, des documents inédits seront exposés, Christian Trottet, président de l'association. de Hongrie, gråce à A partir du I I novembre, et jusqu'en septembre 2O15, le château de Noirmoutier révélera une part méconnue de son histoire au travers d'une exposition baptisée "[Île de Noirmoutier au quotidien, de lAutriche-Hongrie aux ÉtatsUnis", dédiée aux quelque 250 "indésirables" qui furent notamment en provenance Eva Jeney, chargée de recherche à l'institut des études littérai- res de l'Académie des taine de ses æuvres réalisées à partir de malles de documents et objets de l'époque conservées dans le grenier f¿milial. Un recueil de ces photos devrait sortir prochainement en librairie, préfacé par l'ëcrivain Philippe Delerm. Enfin, I'exposition inaugurée à Sciences de Hongrie, qui fut assistée des Amis dans son travail sur l'origine du best- Barbåtre viendra compléter seller de Aladar Kundz Monostère Noir. Le photogra- phe Maurice Rougemont ment la vie locale au temps de la base de l'US Navy à la Fosse à partir de l9ì7. exposera également une ving- Lire aussi en page 52 Le l'ensemble iconographrque du Chåteau, en brossant notam- Un récit de Pierre Averty basé sur les archives de l'abbé Joseph Thibaud Un camp m¡litaire américain à Saint-lean de Monts "1917-l9lB : les Deux ans et sept mois après Américain en Pays de Monts". C'est le titre du récit que Pierre AverÇ a rédigé, décrivant le quotiden des "Sammieso, installés dans la région durant la Grande Guerre la déclration du Premier conflit .l917, mondial, le 2 avril Thomas Woodrow Wilson président des Etatsà l'époque, l'abbé Joseph Thibaut doyen de cette com- Unis déclare la guerre et son état-major arrivent fo, 'E O .3 Lo ferme de lo Coillouderie servoit d'ormuierie oux soldots oméricoins présenß l9l3 à 1931", indique Pierre Averty. à "ll a laissé une forte empreinte mière troupes américaines débarquent à Saint-Nazaire. En accord avec les autor¡tés de son passage en pays de Monts en assurant la revue locale et le bulletin paroissial dans lequel il commentait francaises, les Américains ins- tous les évènemenß locauxo Monts. La base de Saint-Jean de Monts a servi d'école de ç mune de janvier Boulogne. Le ì 8 luin, les pre- ainsi qu'une autre base aérienne à Saint-Jean de I été indemnisés. "Je me suis inspiré pour eet ouwage des écris du curé de lAllemagne. Ce n'est que le ì3 .luin l9ì7 que le général John Pershing tallent une base d'hydravions à la Fosse et à Fromentine I une viabilísation du site mais les fermiers de l'époque ont tir aérien dans la vallée de l'ancienne rivière nommée La Rencontres entfes Une escodrille d'ovions Airco DH 4 sur le Chomp Goillord. d'un hôpital, de cantines, quelques-unes des danses d'ateliers de travail, de han- du pays. gars pour les biplans et deux cultures dépôts en tous genres sans Les premiers arrivés ont été les soldats d'un régiment du génie chargés de réaliser les trôvaux ainsi que la construction des bâtiments avec pour oublier une salle de cinéma Dans cette vie à l'américaine, se côtoyaient 4.OOO soldats Beaucoup d'accidents ont eu lieu lors des vols d'entraînements et l9 pilotes ont été enterrés sur la commune. Les corps ont ensuite été exhumés locaux. Les "sammies" ont puis rapatriés aux Etats-Unis. Le soir de l'armistice fût orga- avec 4.700 paroissiens Besse dont l'estuaire avait été camp principal le champ obstrué par les sables. Caillard d'une superficie de 22 juillet ì918 évoqué leur bourg et pas un Américain 3OOha , destiné à accueillir le terrain d'aviation Plus loin ,se participation à la fête natio- n'était resté au camp. Lhiver l9l8-ì919 se passa autour de nombreuses soirées de ll a fallu cependant pour qu'elle s'installe, évacuer les quatre fermes du ChampCaillard, de la Caillauderie, des Dix écus et du Roseau Gaillard. Cela a entrainé un abandon des récoltes, un déboisement de la zone, un déplacement des bêtes et trouvait à la Caillauderie, l'école d'armement où se forma¡ent les futurs mitrailleurs si bien qu'en un clin d'æil, ce désert se meubla d'usines électriques, de bains-douches, de salles de réunions, dans le journal de la base du nale en l'appelant "The Bastille". La musique de l'armée américaine s'est mêlée à celle de l'harmonie municipale de Saint-Jean de Monts. Les officiers et soldats alliés avaient exprimé le désir de voir exécuter devant eux partis. En juillet 1921, toutes les traces du camp avåient disparu, et le tout fut vendu dans des conditions très avantageuses pour les acheteurs. nisé un grand défilé dans le chants, danses et de concerts. Quelques idylles se sont bien déclarées entres soldats et jeunes filles du pays. Mais le l9 mars, les Américains étaient quasiment Pierre Avefly
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