Entreprendre autrement

décembre
2014
#107
Entreprendre
autrement
l PROPRETÉ l La collecte des encombrants sur rendez-vous l URBANISME l Le Champ de Mars en chantier
l UNE JOURNÉE DANS l les coulisses de Noël l SPORTS l Les 70 ans du LOSC
SOMMAIRE
Grand angle :
Noël à Lille P06
Entreprendre autrement P16
Alessandra Machado :
Corps accord P14
RETOUR
EN IMAGES4
GRAND ANGLE
Marché d’hiver
6
6
Des rives, des continents
8
ACTUALITÉ
10
Le Champ de Mars
en chantier
10
La biodiversité
se porte bien
11
Trois questions
aux architectes Béal
et Blanckaert
12
Lille Grand Palais
garde le cap
13
PORTRAIT
DU MOIS14
VIE DES
QUARTIERS22
Alessandra Machado
Vieux-Lille : 20 ans
d’artconnexion22
DOSSIER16
Entreprendre autrement
16
Vauban-Esquermes :
des livraisons mutualisées
et moins polluantes
24
Le CISE, un guichet
unique dédié
19
Centre : des Lillois croquent
la pomme de l’emploi
25
La finance solidaire
a la cote
20
Faubourg de Béthune : bientôt
un nouveau parc urbain 26
En chiffres
21
Lille-Sud : vingt ans
d’insertion27
Wazemmes : une bagagerie
qui crée du lien
28
Mensuel de la Ville de Lille – CS 30667 – 59033 LILLE Cedex – Téléphone : 03 20 49 50 70 –
Télécopie : 03 20 49 50 68 – Directeur de la publication : François CAMERLYNCK – Directeur de la communication : Benjamin BÉCHAUX – Directrice de la rédaction, rédactrice en chef : Élodie DE VREYER – Rédaction : Sabine DUEZ, Valérie PFAHL, Frédéric
VANDENBOOGAERDE, Élodie DE VREYER, Jean-Baptiste ALLOUARD – Photos : Anaïs GADEAU,
Daniel RAPAICH, Julien SYLVESTRE – Création maquette et mise en page : Scoopcommunication –
Impression : SIB Imprimerie – Dépôt légal : décembre 2014 – Tirage : 110 000 exemplaires.
2 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
ÉDITORIAL
par MARTINE
AUBRY
D
Une journée dans…
les coulisses de Noël P29
Pourquoi changer
la collecte des
encombrants ? P34
UNE JOURNÉE
DANS…29
SÉLECTION40
OBJET DU MOIS32
L’horodateur
TRIBUNES
POLITIQUES44
J’AI TESTÉ
POUR VOUS33
LE COIN DES
PETITS LILLOIS46
Mon anniversaire au Tripostal
Pourquoi décore-t-on
un sapin à Noël ?
les coulisses de Noël
POURQUOI ?34
Pourquoi changer la collecte
des encombrants ?
DÉCOUVRIR35
Dans la légende de
la Coupe de France35
Sésostris III, le précurseur 36
Périple amazonien
37
Histoire : les 70 ans
du LOSC
38
Spectacles, concerts, ateliers,
balades…
VIE PRATIQUE47
es emplois
d’utilité sociale
et non délocalisables,
une gestion
transparente et
participative : quand
certains en rêvent,
l’économie sociale et
solidaire (ESS) le fait. Dans ce numéro
de Lille Mag, nous avons voulu mettre
en lumière ce secteur économique qui
n’en finit pas de grandir. Aujourd’hui,
plus d’un Lillois sur dix travaille
dans l’ESS. La Ville soutient ces
activités, souvent innovantes, qui
remettent l’Homme au centre du
projet économique. Car dans le Nord,
une terre de solidarité et d’innovation
sociale, les valeurs portées par l’ESS
résonnent encore plus qu’ailleurs.
Cette tradition de générosité et de
métissage, c’est aussi celle qu’aime
Alessandra Machado, qui fait danser
la ville en brassant les publics,
les cultures et les générations.
Brésilienne de naissance, lilloise
d’adoption, elle nous raconte
son histoire d’amour avec Lille.
En cette fin d’année, notre ville
se pare de ses habits de fête ; nous
vous invitons à en découvrir les
coulisses. Alors que beaucoup
se préparent aux retrouvailles
familiales, nous n’oublions pas ceux
qui sont isolés ou en souffrance.
Avec les réveillons solidaires, les
collectes ou encore le projet « La
mode a du cœur », les services
municipaux comme les bénévoles
seront présents au rendez-vous.
Bonnes fêtes de fin d’année à tous !
MARTINE AUBRY,
MAIRE DE LILLE
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 3
© Laurent Sanson
RETOUR EN IMAGES
RETOUR
FOULE DES GRANDS COURTS.
MALGRÉ UNE VICTOIRE DE GAËL MONFILS
CONTRE ROGER FEDERER, LES SUISSES ONT
REMPORTÉ DIMANCHE 23 NOVEMBRE LA FINALE
DE LA COUPE DAVIS, DANS UN STADE PIERRE
MAUROY QUI A PROUVÉ SA POLYVALENCE.
BIENVENUE. Plus de 800
personnes se sont retrouvées à
la soirée d’accueil des nouveaux
habitants organisée par la
Ville. Les enfants étaient pris
en charge, les parents ont
pu récolter des informations
pratiques sur la vie de la cité.
4 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
© J. S.
PASSIONS SECRÈTES.
Vous avez encore jusqu’au
4 janvier pour découvrir au
Tripostal «Passions secrètes»,
les plus grands noms de l’art
contemporain collectionnés
par une quarantaine de
passionnés belges.
© Dan. R.
© Dan. R.
CHINE À LILLE. Le 3 novembre
à l’hôtel de ville, lancement du
projet franco-chinois pour la
construction d’une ville durable
à Wuhan (centre-est du pays).
Les entreprises françaises
spécialisées dans la construction
durable y seront associées.
DROITS DEVANT. MERCREDI 19 NOVEMBRE À FIVES,
LA MODE A DU CŒUR. Défilé
de mode pour ce projet solidaire
le 21 novembre au GRAND SUD.
Vous pouvez encore donner
vos vêtements de soirée en
bon état jusqu’au 31 décembre
(lieux de collecte sur lille.fr).
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 5
© Dan. R.
DEVOIR DE MÉMOIRE.
De nombreux enfants
ont été associés
aux cérémonies du
11 novembre marquées,
cette année, par
le centenaire de
la grande guerre
1914-1918.
RECYCLAGE. Le
22 novembre, salle
Philippe Noiret, les
acteurs du réemploi
ont redonné une
nouvelle vie aux objets
devenus inutiles.
© Dan. R.
© A. G.
© A. G.
LES PETITS LILLOIS ONT FÊTÉ LE 25E ANNIVERSAIRE DE LA
CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT,
À L’INITIATIVE DU CONSEIL MUNICIPAL D’ENFANTS.
GRAND ANGLE
Marché
d’hiver
C’est reparti pour la 25e édition du marché
de Noël. Jusqu’au 30 décembre, 70 chalets
attendent les visiteurs place Rihour. Le marché
de Noël, c’est trois kilomètres de guirlande, une
soixantaine de sapins et 900 000 chalands l’an
dernier. Les commerçants et artisans viennent
d’autres régions de France, mais aussi de Russie,
de Pologne, du Canada ou d’Allemagne.
6 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
© J. S.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 7
GRAND ANGLE
Family Atlantica et ses tambours du
Vénézuela aux consonances funk
tropico-psychédéliques ont construit
des ponts entre l’Afrique, l’Amérique
du Sud et l’Europe à l’occasion de la
Semaine de la solidarité internationale
(SSI). Le festival « Les Traversées »
ouvrait cette onzième édition de la SSI,
consacrée à la thématique de l’habitat.
8 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
© J. S.
Des rives,
des continents
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 9
ACTUALITÉ
des jouets l La
•VilleCollecte
de Lille lance une grande
collecte de jouets du 5 au 20 décembre au profit des enfants
présents lors des réveillons solidaires. Vous pouvez déposer vos
jouets (neufs ou en état neuf)
dans le traîneau installé dans le
hall de l’hôtel de ville ou au magasin la Grande Récré, 11-15 rue
Faidherbe. Colis de Noël l
Comme chaque année, la Ville
distribuera un colis de Noël aux
Lillois de plus de 70 ans non soumis à l’impôt sur le revenu, percevant l’allocation adulte handicapé (taux d’incapacité supérieur
ou égal à 80 %) ou reconnus
invalides par la Sécurité Sociale
(catégories 2 et 3). Inscription
en mairie de quartier avant le
31 janvier 2015 en présentant des
pièces justificatives.
Bientôt
•
Le Champ de Mars
en chantier
RECONSTITUTION D’UN CHEMIN HISTORIQUE,
RECONFIGURATION DES PARKINGS ET CRÉATION D’UNE
GRANDE PROMENADE : L’ESPLANADE DU CHAMP DE
MARS ET SES VINGT HECTARES VONT SE TRANSFORMER.
•
le début du second trimestre scolaire l Depuis la
rentrée, les enfants des écoles
publiques lilloises bénéficient
chaque semaine d’1 h 35 d’activité
adaptée à leur cycle et au projet
de leur école. Robotique, musique,
science, sport, échecs : découvrez
les photos des nouvelles activités périscolaires sur lille.fr/annee-scolaire-2014. Vos enfants
feront prochainement leur rentrée à l’école ? Retrouvez toutes
les réponses à vos questions sur
l’organisation scolaire au sein de
cette rubrique.
Lille recon-
•
nue métropole numérique l La métropole lilloise fait
partie des premières métropoles
lilloises labellisées French Tech
par l’État, ce 12 novembre. Ce
label salue l’excellence de l’écosystème numérique régional et
notamment d’EuraTechnologies,
gestionnaire de Lille French tech.
À ce jour, l’industrie numérique
représente 30 000 emplois dans
la région et l’ambition est de doubler ce chiffre d’ici 2020. Le label
doit favoriser la croissance et le
rayonnement des entreprises du
secteur.
10 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
L
’esplanade du Champ de Mars
se lance dans un chantier d’envergure à partir de janvier prochain. À la place du parking actuel,
une grande plate-forme gravillonnée sera toujours disponible pour
les cirques et les événements comme
la fête foraine. Deux parkings seront
créés, l’un au nord de cet espace,
l’autre au sud, proposant un millier
de places de stationnement et une
zone pour les cars de tourisme.
Sur les bords des fortifications, à
l’ouest de l’esplanade, le glacis
historique et son chemin couvert
seront reconstitués, faisant renaître
l’ancien chemin de ronde des défenseurs de la Citadelle. Banquettes de
tir et autres places d’armes permettront aux promeneurs de découvrir
les lieux tels qu’ils étaient en 1860.
Enfin, côté est, une promenade
d’un kilomètre le long de la Deûle
verra le jour. Bordée de nouveaux
arbres, de massifs fleuris et d’une
assise s’étirant sur 500 mètres, elle
comportera une allée principale en
béton, doublée d’une allée en sable
de Marquise de chaque côté. « Le
site s’étend sur vingt hectares, les travaux doivent durer deux ans et demi,
note Maxence Guilbert, responsable
du chantier pour la municipalité.
Après des études cofinancées par
l’Union européenne dans le cadre de
“Murailles et Jardins”, ce réaménagement global a été conçu par une
équipe de maîtrise d’œuvre emmenée
par Michel Corajoud, grande figure
du paysage en France, décédé récemment. » La Ville y investit six millions
d’euros et la communauté urbaine
douze millions.
Le projet s’inscrit dans la métamorphose du parc de la Citadelle engagée depuis 2003. Idée : remettre en
valeur le patrimoine historique, privilégier la balade, le sport et les loisirs, préserver et enrichir la nature.
Dans cet esprit, le pont Napoléon
datant de 1809 vient de retrouver
son allure d’origine. Les ponts du
Petit Paradis et du Ramponneau
vont également être reconstruits,
mais dans un esprit contemporain.
● Par Valérie Pfahl
La biodiversité
se porte bien
R
econnue capitale française de la biodiversité en 2012, Lille vient
d’obtenir une nouvelle distinction – quatre libellules
sur cinq. Ce concours national est organisé par l’agence
Natureparif et soutenu par
de nombreuses collectivités
et associations. Thème de
cette année : l’agriculture
urbaine. La Ville a engagé
de nombreuses actions sur
le sujet, de la préservation
des abeilles à la création
de jardins familiaux et de
vergers ou à la mise en
place de pâturages… « La
nature est de plus en plus
une composante de notre
quotidien », remarque Lise
Daleux, adjointe au maire
chargée de la thématique.
« Ce ne sont plus seulement
des espaces verts posés ici
et là. Bien loin du folklore,
grâce à un peu de pédagogie
et de bon sens, nous créons
progressivement les conditions d’une ville nature à
laquelle de plus en plus de
citadins adhèrent. »
Pour postuler, la Ville a
valorisé trois projets : la
ferme urbaine Marcel Dhénin qui vient de lancer le
prêt de poules, le nouveau
jardin des cultures à LilleSud et le pâturage. Ainsi
des moutons paissent-ils
toute l’année dans le parc
de la Citadelle, défrichant,
sans les arracher, les racines imbriquées dans
les murailles de l’ouvrage
militaire. Idem au Triangle
des Rouges Barres qui reste
vierge de toute intervention
humaine. Prochainement,
quelques vaches pourraient
tondre naturellement les
hauteurs du secteur des
Dondaines. ● Par Valérie
Pfahl
© Dan. R.
LILLE EST À NOUVEAU RÉCOMPENSÉE
NATIONALEMENT POUR SES ACTIONS
DE PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ.
Gare au monoxyde
de carbone
L
e monoxyde de carbone est la première
cause de mortalité accidentelle par
toxique en France. Ce gaz est inodore,
incolore est donc indétectable par nos sens…
et c’est bien ce qui le rend si dangereux. Un
appareil de chauffage mal réglé, une chaudière mal entretenue, un conduit de fumée
non ramoné, des aérations bouchées parce
qu’on ne veut pas laisser passer le froid et
c’est le drame. Respirer du monoxyde de
carbone entraîne maux de tête, nausées,
fatigue, autant de symptômes qui doivent
alerter. Dans les cas les plus graves, l’intoxication entraîne une perte de connaissance
qui mène au coma puis au décès.
Pour éviter les intoxications, il suffit d’aérer
son logement tous les jours et de faire vérifier chaque année ses installations par un
professionnel. Les plombiers et chauffagistes
effectuent un diagnostic d’émanation de monoxyde de carbone dans le cadre de l’entretien obligatoire. En cas de doute, vous pouvez
obtenir un rendez-vous avec un inspecteur
de salubrité du service communal d’hygiène
et de santé municipal. Il mesurera le taux de
monoxyde de carbone dans votre logement. ● Hôtel de ville – service communal d’hygiène
et de santé. Tél : 03 20 49 54 71.
[email protected].
Retrouvez une plaquette d’information
complète sur le sujet sur www.inpes.sante.fr.
© Dan. R.
160
C’est le poids, en tonnes, du
matériel nécessaire pour que la grande roue
prenne forme. Rendez-vous incontournable
des fêtes de Noël lilloises depuis 1989, elle
tournera sur la Grand’Place jusqu’au 11 janvier.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 11
ACTUALITÉ
questions à…
LUDOVIC BLANCKAERT
ET ANTOINE BÉAL
© Dan. R.
CHARGÉS D’AMÉNAGER LA FRICHE SAINT-SAUVEUR,
AVEC L’ÉQUIPE GEHL ARCHITECTS.
1/ Au sein de l’équipe Gehl Architects, choisie pour aménager
les 23 hectares de la friche Saint-Sauveur, vous êtes
« les régionaux de l’étape ». Quelles y sont vos missions ?
Nous sommes architectes-urbanistes et sommes arrivés avec notre
connaissance du terrain local. L’’équipe constituée autour de
Claire Schorter et David Sim est pluridisciplinaire et correspond
bien à notre philosophie : on travaille sous forme d’ateliers, de
façon horizontale et décloisonnée. Les idées défendues par Jan
Gehl pour Saint-Sauveur semblent évidentes, mais sont très
rarement mises en œuvre. Il met réellement l’Homme au centre
du projet et ne fabrique pas de la ville « à gros grains » : une
ville qui fonctionne comporte du grand, du moyen et du petit.
Ludovic Blanckaert et Antoine Béal.
Béal et
Blanckaert à Lille
Ludovic Blanckaert et Antoine Béal
aiment rappeler qu’ils sont “les enfants
d’Euralille” : ils ont lancé leur agence
en 1991, au moment où les premiers
immeubles s’y bâtissaient. Ils y ont
notamment imaginé le viaduc Le
Corbusier qui relie les deux gares et un
immeuble de logements, commerces et
bureaux bientôt en chantier. L’agence a
aussi signé la rénovation-extension du
TCL (Tennis club lillois Lille Métropole) au
Faubourg de Béthune et la nouvelle piscine
de Lille-Sud, livrée l’an prochain. Elle a
également dessiné plusieurs programmes
de logements récents et à venir,
notamment à Bois Blancs et Lille-Sud.
beal-blanckaert.com
2/ Le 26 novembre, une réunion publique était organisée
sur l’avancée du projet. Pouvez-vous nous rappeler
ses grands principes ?
Saint-Sauveur, c’est 200 000 m2 de logements, 55 000 m2
de bureaux, 30 000 m2 de commerces et activités et
20 000 m2 d’équipements. Nous posons le principe de la modestie
architecturale, au profit des usages. Le nord sera un secteur
d’activités et d’animation de rayonnement métropolitain, autour
des halles, conservées mais pas muséifiées. Au sud, les lieux
d’habitation, avec du rythme et de la finesse, des immeubles
cotoyant de petites opérations d’autopromotion par exemple.
Pour relier le sud au nord, un cours bordé de commerces
cheminera entre le parc Jean-Baptiste Lebas et ce que nous
appelons le « Jardin de la vallée », le faisceau d’entrée des voies
ferrées en ville. Sur ce dernier site, la biodiversité a déjà repris
ses droits. Notre projet favorise aussi les déplacements doux.
3/ Quelles sont les prochaines étapes ?
La prochaine création d’une ZAC (Zone d’aménagement
concerté) sera suivie de la désignation d’un aménageur,
chargé de mettre en œuvre le projet. Les premiers chantiers
pourraient démarrer en 2017. Saint-Sauveur était enclos
entre le vieux Moulins et les grands bâtiments (ENSAM,
institut Pasteur, Chèques postaux). Nous sommes très attentifs
à la concertation pour accrocher le projet à ses voisins, à
Euralille II et à la Porte de Valenciennes. Nous aimerions
aussi fabriquer de la pédagogie, en aménageant par exemple
une partie du site avant le lancement des gros chantiers. ●
Propos recueillis par Élodie De Vreyer
Retrouvez l’interview intégrale sur lille.fr, rubrique Urbanisme/actualités.
12 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
Lille Grand Palais garde le cap
© Dan. R.
I
l y a vingt ans, le départ
lillois du Tour de France
mettait en lumière un
Grand Palais fraîchement
livré. Vu de l’extérieur, l’aspect brut du bâtiment dessiné par Rem Koolhaas était
loin de faire l’unanimité. À
l’heure de son vingtième
anniversaire, « il a pourtant
tenu ses promesses », estime
Jacques Richir. Il préside la
SAEM (1) Lille Grand Palais
(LGP), qui comprend le
centre de congrès, le parc
d’exposition et la salle de
spectacles du Zénith Aréna.
« Ce bâtiment très polyvalent et fonctionnel, capable
d’accueillir plusieurs événements concomitants, est
devenu un lieu majeur d’attractivité d’Euralille. »
De fait, sur la saison 20142015, les 45 000 m2 de LGP
ont accueilli 314 événements (197 en congrès et
expositions, 117 au Zénith), totalisant presque
un million de visiteurs.
Proche de Paris et forte
de ses pôles de recherchesanté, Lille est notamment
devenue une référence
pour les congrès médicaux. Le cabinet Ernst &
Young a mesuré les retombées économiques de
LGP. En 2013, il a engendré
52 millions de retombées
économiques directes et
indirectes. « Pour un euro
de chiffre d’affaires direct
sur les congrès, 4,2 euros
sont générés dans le secteur touristique, majoritairement dans l’hôtellerie », précise Cédric Fiolet,
directeur général de LGP.
La municipalité est propriétaire du bâtiment et reçoit
une redevance annuelle de
la SAEM. « À la différence de
nombreux autres centres de
congrès, poursuit Jacques
Richir, LGP n’est pas subventionnée par la Ville
et dégage un résultat net
positif. » Le contexte s’est
néanmoins durci, avec
l’arrivée de concurrents
et une moindre visibilité
à moyen terme dans la
programmation des spectacles et des événements
d’entreprise. L’enjeu des
prochaines années sera
donc la recherche de nouveaux clients du côté du
Benelux et de l’Allemagne.
La ville possède comme
atouts son accessibilité en
train et des tarifs doux, notamment dans l’hôtellerie.
Actuellement, la clientèle
internationale représente
8 % des personnes accueillies à LGP. ● Par Élodie De
Vreyer
(1) Société anonyme d’économie
mixte.
Un hôtel pour les toutes petites entreprises
A
u 289 rue du Faubourg des
Postes, un nouvel immeuble,
« Lille Dynamic », est désormais dédié aux TPE (très petites entreprises). Des bureaux de 30 à 70 m2 y
sont loués à deux pas du métro et
proches des axes de circulation. « L’intérêt de s’installer dans un hôtel d’entreprises, pour des petites sociétés qui ne
comptent parfois pas plus d’une ou deux
personnes, c’est d’acquérir une visibilité », explique Jean-Marie Bricogne,
directeur de Batixia, société d’investissement régional. Il ajoute : « C’est aussi
la possibilité de nouer des contacts et
d’échanger entre TPE. » Ainsi, les espaces communs composés d’un hall
d’accueil et d’un espace de détente ontils été soignés.« On ne loue pas simplement des mètres carrés, on espère
qu’une synergie entre ces TPE se mette
en place », poursuit Jean-Marie Bricogne. « Lille Dynamic » est situé dans
la ZUS-ZFU (Zone franche urbaine).
Avec le dispositif actuellement en
cours, les entreprises qui s’y installent
avant le 31 décembre 2014 bénéficient
d’une exonération des charges sociales
et d’allégements fiscaux. Cet hôtel a été
souhaité par la Ville de Lille dans le
cadre du Grand Projet urbain, afin de
combiner rénovation urbaine et développement économique. ● Par V.P.
Contact : Vianney Pau,
03 28 07 28 21 - [email protected]
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 13
PORTRAIT
CORPS ACCORD
ALESSANDRA MACHADO FAIT DANSER LA VILLE. DANS SES
COURS ET DANS LA RUE, CETTE FÉMINISTE FERVENTE BRASSE
LES PUBLICS MARGINALISÉS ET LES AUTRES. CONTRE LE DIKTAT
DES APPARENCES ET DE LA PERFORMANCE, ELLE ENSEIGNE
LA DANSE COMME UN MOYEN DE SE REMETTRE DEBOUT.
C
ertes, Alessandra Machado est
brésilienne. Et oui, elle danse la
zumba. Elle claque aussi la bise
aux inconnues qu’elle tutoie le plus naturellement du monde. Mais celle que tous
appellent Aless n’est
pas qu’un cliché de jolie
fille exotique. Alessandra fait danser la ville,
beaucoup de femmes
et des publics marginalisés, qu’elle fait sortir
sur la place publique. Il
y a « Dansons comme les
fous », patients et passants invités à danser
ensemble place François Mitterrand, à l’initiative de deux élèves en psychiatrie. Il
y a aussi « Marcheurs de rue », ces cours
de marche nordique avec des SDF, « des
gens souvent invisibles, recroquevillés sur
leur souffrance », commente Alessandra.
L’intarissable Brésilienne intervient aussi
auprès d’enfants maltraités ou encore en
maison de retraite. « Je cherche toujours
à déstigmatiser, résume-t-elle. À montrer
aussi tout le bonheur que l’on peut trouver
à partager, dans une société individualiste.
La détresse, ce n’est pas qu’un problème
d’argent. »
Elle parle d’or. Fille unique d’une mère
manucure, Alessandra a vu le jour dans
la campagne de Rio, sous la dictature militaire. « Ma mère manquait de tout. À ma
naissance, elle m’a placée dans une boîte à
chaussures. Quand elle n’avait plus rien à
manger, elle appelait les voisins et on partageait ensemble ce qu’on n’avait pas. » Ales-
sandra arrive à Lille en février 1998 dans
les bagages d’un amoureux cuisinier. Elle
enchaîne les petits boulots, « 14 à 15 heures
par jour. Tout ce que je voulais, c’était donner une éducation et un avenir à mes trois
filles, restées au Brésil ».
Elle les fera venir quelques
années plus tard et leur
donnera un petit frère.
D’un voyage aux ÉtatsUnis, Alessandra ramène
la zumba, qui fait écho
aux rites animistes de
son enfance : « La danse
y a fonction de célébration
autant que de guérison. »
La jeune Brésilienne a
trouvé sa voie : désinhiber les autres afin qu’ils renouent avec
« leur rythme, leur vibration intérieure »,
au-delà des apparences. « On vit courbés,
dans nos solitudes. Danser ensemble, c’est
renouer avec soi-même », martèle Alessandra. « Dans ses cours, il n’y a pas de
miroir, pour éviter l’autocensure, raconte
son amie Cécile Vandelanotte, présidente
de l’association de sport santé Passer’Elles.
L’essentiel n’est pas le geste mais le plaisir
et le lâcher prise. »
Pour Alessandra la féministe, toutes les
femmes sont des déesses. Elle a monté une
association, Féminessence et de nombreux
projets dans les quartiers populaires. Polyglotte et guide à vélo pour l’association
le Grand Huit, elle aime faire découvrir
Lille-Sud ou Moulins, hors des sentiers
battus. : « Il y a à Lille une tradition d’engagement humaniste incroyable, qu’il ne faut
pas oublier. » ● Par Élodie De Vreyer
"On vit courbés.
Danser
ensemble,
c’est renouer
avec soi-même."
14 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
1998 : Arrivée à Lille,
dans un studio
rue de Douai.
2003 : Arrivée de ses
trois filles en France,
“ma renaissance”.
Photographie prise à l’EPSM de l’agglomération lilloise, siège social, site de Saint-André.
1973 : Naissance
à Valença, Brésil.
“Ma mère ne voulait
pas d’enfant.”
© Dan. R.
Alessandra
en bref
2015 : Une année
riche en projets : “Seul
le présent importe.”
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 15
DOSSIER
Le Mutualab, une façon de
repenser le travail. Deux cents membres, soit 40 métiers
différents, s’y côtoient
et travaillent ensemble.
ENTREPRENDRE
AUTREMENT
ELLE REPRÉSENTE AUJOURD’HUI PLUS D’UN EMPLOI SUR DIX À
LILLE. FONDÉE SUR DES PRINCIPES DE SOLIDARITÉ, D’UTILITÉ
SOCIALE ET DE TRANSPARENCE, L’ÉCONOMIE SOCIALE ET
SOLIDAIRE GRANDIT. FOCUS SUR UN SECTEUR QUI EST À
LA SOURCE DE NOMBREUSES INNOVATIONS SOCIALES.
C
’est une nouvelle façon de travailler qui a le vent en poupe.
Quand il a créé PrestaRocket,
sa société spécialisée dans le e-commerce, Adonis Karavokyros n’avait
pas les moyens de louer un local. Il
a choisi de partager son bureau avec
d’autres, au Mutualab. « J’ai un abonnement au mois et je viens quand je
veux. Je dispose d’un bureau nomade.
Mais surtout je ne reste pas seul chez
moi, je rencontre d’autres coworkeurs
avec qui je développe des projets ou
simplement à qui j’expose les problèmes que je rencontre. »
Comme Adonis Karavokyros, ils sont
deux cents à partager le Mutualab,
espace de travail collaboratif (coworking) cofondé par Emmanuel Duvette.
Au lancement, les coworkeurs étaient
principalement des créatifs dans le
numérique, le web ou le graphisme.
Aujourd’hui, une quarantaine de
métiers différents se
côtoient et travaillent
ensemble.
Une entreprise dont
les activités sont
fondées sur un principe de solidarité
et d’utilité sociale :
on est dans le champ de l’économie
sociale et solidaire (ESS). Ce secteur
en expansion, qui implique aussi une
gestion participative et un réinvestissement des bénéfices réalisés, représente désormais 12 % des emplois à
Lille, 150 000 emplois et 10 000 établissements dans le Nord - Pas-deCalais. Pour Jean Quéméré, président
de la CRESS (Chambre régionale de
l’économie sociale et solidaire), la
crise des valeurs et la crise financière
ont favorisé le développement de ces
« entrepreneurs sociaux qui veulent
donner du sens à leur travail ». Dans
une entreprise de l’ESS, l’activité profite à tous plutôt qu’à un petit nombre,
avec des emplois non délocalisables
au plus près des besoins de la population. D’abord cantonnées aux secteurs
de la solidarité et de l’environnement,
les entreprises de l’ESS se mobilisent
désormais sur les grands enjeux
sociétaux : vieillissement de la population, nouvelles technologies, insertion,
finance, etc.
La loi relative à l’ESS
adoptée en juillet
dernier constitue
L’activité
profite à tous
plutôt qu’à un
petit nombre…
© A. G.
>>>
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 17
DOSSIER
>>>
PRIORITÉ À L’HUMAIN
Historiquement constituée de mutuelles, coopératives, associations ou
fondations, l’ESS compte désormais
des start-up, des PME qui font des
bénéfices, sont compétitives tout en
contribuant à une société meilleure.
D’un fonctionnement plus horizontal et moins hiérarchique, ce modèle
suscite un intérêt croissant. Vitame,
société lilloise de trente salariés, est
spécialisée dans le service à la personne âgée. Lorsque les cofondateurs, Tanguy Desauw et Guillaume
Brabant, ont créé leur société, c’était
pour répondre à un besoin. « De nombreuses personnes âgées préfèrent
Pour en savoir plus
· Pour monter un projet ESS :
CRESS : 6 rue Jean Roisin.
Tél : 03 20 06 34 09
APES : 81 bis rue Gantois.
Tél : 03 20 30 98 25
· Pour un espace de coworking :
Mutualab : 19 rue Nicolas
Leblanc. Tél : 03 20 30 70 38
La Coroutine : 8 rue Molière.
Tél : 03 66 72 07 96
· Pour le numérique : Anis
(usages citoyens et solidaires
des TIC) : www.anis.asso.fr
· Pour l’aide aux seniors :
Vitame : 70 rue des Postes.
Tél : 03 20 54 51 08
· Pour la garde d’enfants :
crèche coopérative :
31 avenue de Churchill.
Contact : 03 20 88 26 49.
18 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
© Dan. R.
« un véritable changement d’échelle
pour cette économie », commente Jean
Quéméré. « Elle pose pour la première
fois une définition de son périmètre.
La notion d’entreprise et les valeurs
qu’elle porte y sont clairement affirmées. Tout cela ouvre des espaces à
la création et à l’innovation. La crise
accélère ces changements parce que
lorsque l’on n’a rien à perdre, l’imagination vous vient ! »
Une crèche coopérative, à la fois publique et privée,
ouvrira dès février aux Bois Blancs.
vieillir chez elle plutôt qu’en maison de
retraite », remarque
Guillaume, ancien
banquier reconverti
dans l’ESS. Au départ,
son entreprise était
tout ce qu’il y a de plus
classique. En mettant
au cœur de son projet, l’amélioration
des conditions de travail, la transparence de gestion ou le
partage de l’intéressement, il a reçu
l’agrément « Entreprise solidaire »
en 2011. Il a choisi de devenir une
Scop (société coopérative et participative) au cœur démocratique. « Je
refuse d’être le grand chef qui décide
de tout, je cherche en permanence à
avoir plusieurs points de vue. On y va
tous ensemble, les décisions sont prises
en commun et tout le monde se sent
concerné. C’est une manière hyper collaborative de travailler », continue-t-il.
de services entre habitants est un concept
innovant sur le plan
social : aucune transaction en argent, le
temps est la monnaie
d’échange.
L’ e xe mp l e d e l a
crèche coopérative
qui ouvrira dès février aux Bois Blancs
illustre aussi ces nouvelles pratiques. Sabine Lavoipierre,
gérante de cette structure unique
à Lille, souligne la particularité de
son statut. Créée en Scop, la crèche
coopérative regroupe l’association
« Colline-Accep », la maison de quartier, trois clubs Cigales, l’Urscop (Union
régionale des sociétés coopératives et
participatives), ainsi que la Ville de
Lille. Cette crèche sera donc à la fois
publique et privée. Outre cette gouvernance collective et transparente, la
structure proposera une réelle mixité
sociale. Elle accueillera à la fois les
enfants.du quartier, ceux de salariés
d’entreprises et des jeunes porteurs de
handicaps. Par ailleurs, les parents ne
se contenteront pas de déposer leurs
bambins. Ils pourront s’impliquer, s’ils
le souhaitent, dans le fonctionnement
de la crèche par des activités ou des
permanences. ● Par Sabine Duez
Des créations
d’emplois non
délocalisables
au plus près
des besoins de
la population.
INNOVATIONS SOCIALES
Porteuse de nombreuses expérimentations, l’ESS participe aussi au développement du territoire et à la création
d’emplois non délocalisables. Ainsi, à
Fives, une accorderie vient d’ouvrir
ses portes. Première du genre au
nord de Paris, ce réseau d’échanges
Paroles de Lillois
chez Vitame
J’ai longtemps travaillé
pour des entreprises
où seul le profit comptait.
J’étais juste un numéro. À
46 ans, j’en ai eu assez. J’ai
suivi une formation pour
travailler dans les services
à la personne et depuis
sept ans, je me sens bien
dans mon entreprise. J’y ai
trouvé de l’écoute et le
partage des idées. Les
recrutements ne sont pas
uniquement basés sur
les compétences et la
technique, mais aussi sur
les valeurs humaines. »
commerçante rue Basse
J’ai travaillé vingt-cinq
ans dans le commerce
comme salariée. J’ai été
licenciée suite à un accident
du travail dont je reste
handicapée. J’ai ouvert ma
boutique “Naturellement
Tendance” grâce au
financement solidaire, la
NEF et la Caisse Solidaire,
sans qui mon banquier ne
m’aurait pas suivie dans ce
projet. Je vends des
produits naturels du Sud
fabriqués par des petits
artisans. Le solidaire, c’est
l’éthique de la boutique…
jusqu’à son financement! »
L
Paul, étudiant
à l’EDHEC
Je préside l’association Scola Africa, qui
intervient depuis quinze ans au Burkina
Faso. Nous agissons pour favoriser l’accès à
l’éducation des enfants. Outre la construction
de salles de classe (seize à ce jour), nous
fournissons des lampes à énergie solaire et
installons des poulaillers dans les écoles, la vente
des œufs permettant d’acheter des fournitures
scolaires. Nous avons aussi ouvert un centre de
formation à la couture. S’investir au quotidien
dans une cause sociale et solidaire, c’est donner
du sens à sa vie. C’est agir pour faire changer
les choses, à son niveau, puis constater les
progrès réalisés grâce à cette implication.
Comme Paul, devenez fan de Lille sur
https://www.facebook.com/LilleFrance
UN GUICHET
UNIQUE DÉDIÉ
’économie sociale et
solidaire métropolitaine aura bientôt son
guichet unique. Porte de
Valenciennes, un équipement public phare s’édifie
à la croisée des axes Painlevé-Belfort et CambraiCordonnier. Sur ce terrain
bénéficiant d’une visibilité
exceptionnelle, le bâtiment
de 7 000 m 2 regroupera
une auberge de jeunesse
pouvant accueillir jusqu’à
200 ajistes, une crèche de
Votre témoignage facebook
70 places ainsi que le CISE
(Centre des innovations socio-économiques). Le CISE
rassemblera sur un même
lieu une quinzaine de structures (coopératives, associations) d’aide à la création et
au développement d’une entreprise sociale et solidaire.
C’est l’architecture triangulaire de l’agence Julien
De Smedt qui a été retenue. Les trois programmes
(crèche, CISE et auberge
de jeunesse) seront répar-
© J. S.
Christine, salariée
Marie-Ange,
© A. G.
© A. G.
Comment l’ESS a-t-elle changé votre vie ?
Le chantier du CISE.
tis dans les trois angles et
partageront des espaces
communs au centre. Par
le soulèvement de ses trois
pointes, le bâtiment s’ouvre
sur le quartier et interpelle
le passant avec ses allures
de vaisseau fantastique. La
livraison est prévue pour
septembre 2015. ● Par S.D.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 19
DOSSIER
LA FINANCE
SOLIDAIRE
A LA COTE
L
es épargnants sont de plus
en plus nombreux à faire
fructifier leur argent tout
en lui donnant du sens. Dans
la crise, la finance engagée se
développe. Ici, on fait fructifier
son argent mais sans recherche
du rendement maximum et
avec le souci de participer à un
vrai projet utile pour la société.
« Nous prêtons l’argent que
nos sociétaires nous confient
pour financer des projets économiques ayant une utilité
sociale ou environnementale.
Ils veulent une épargne engagée qui assure la traçabilité des
placements », note Alice Longuépé. Elle est la représentante
régionale de la NEF (Nouvelle
Économie fraternelle), coopérative de finance solidaire…
Mais, poursuit Alice Longuépé,
« Finance solidaire ne veut pas
dire finance suicidaire. Nous
n’achetons pas d’argent sur les
marchés. Chez nous, il n’y a pas
d’épargne risquée ».
Guy Pruvot est un « cigalier ».
Son club Cigales regroupe 15 à
20 membres de tous horizons.
« Au-delà de l’apport financier, il
y a la mise à disposition de nos
compétences pour aider l’entrepreneur que nous avons choisi. »
La pérennité des sociétés ainsi
accompagnées atteint 79 % à
cinq ans, quand la moyenne se
situe à 66 % à trois ans.
Dans la région, les montants
moyens mensuels d’épargne
varient de 30 à 50 euros. Depuis
quelques années, les employés
sont de plus en plus nombreux
dans les rangs des Cigales. Ils
ont un peu d’argent mais pas
tant que ça et veulent soutenir
l’emploi près de chez eux à travers les entreprises locales. ●
Par Sabine Duez
Quatre partenaires
du pôle de la finance solidaire
en Nord - Pas-de-Calais :
· Association les Cigales :
81 bis rue Gantois.
Tél : 03 20 54 09 51
· Autonomie et solidarité :
146 rue Nationale.
Tél : 03 20 14 30 62
· La Nef (Nouvelle
Économie fraternelle) :
www.lanef.com.
· La Caisse solidaire :
3-5 rue Camille Guérin.
Tél : 03 20 81 99 70.
Parole d’élue
CHRISTIANE
BOUCHART
conseillère municipale
à l’économie sociale
et solidaire
Lille Mag : Comment la Ville
soutient-elle l’ESS ?
Christiane Bouchart : La Ville reconnaît
ce modèle économique en votant des
plans pluriannuels de soutien à son
développement puis en faisant un travail de
transversalité pour repérer les besoins.
Le développement économique est une
compétence du Conseil régional et de Lille
Métropole, mais nous avons besoin du
Département pour anticiper les politiques
d’insertion et aussi de la Ville pour être au
plus près des quartiers et de la population.
Un exemple : l’Accorderie qui vient d’ouvrir
ses portes à Fives est un réseau d’échanges
et de services entre les habitants.
Un des objectifs du plan est de faire
progresser les valeurs de l’ESS par le biais
d’un appel à projets qui finance des initiatives.
L.M. : Existe-t-il un dynamisme lillois ?
C.B. : Incontestablement. Les chiffes parlent
d’eux-mêmes : on compte 20 000 emplois et
1 272 établissements rien qu’à Lille. Au niveau
régional, la capitale des Flandres s’affiche
comme chef de file des politiques de l’ESS.
La Ville a toujours favorisé son développement
parce qu’elle place le capital humain au
centre de l’acte économique, gestionnaire
et financier. Lille accueille des événements
grand public qui font découvrir l’ESS, comme
les Roumics : ce sont les rencontres ouvertes
du multimédia et de l’internet citoyen et
solidaire, organisées par Anis en partenariat
avec le collectif Catalyst. Par ailleurs, un tiers
des manifestations régionales du mois de
l’ESS en novembre, se sont tenues à Lille.
L.M. : Vous portez l’ESS depuis plusieurs
années. Quel bilan faites-vous ?
C.B. : Il y a de belles réussites et, avec la loi
qui vient d’être adoptée, la politique de l’ESS
est reconnue nationalement. Elle est aussi
reconnue par la population et intéresse de
plus en plus les jeunes qui veulent donner
du sens à leur travail. Depuis peu, elle est
entrée dans les parcours de formation :
désormais il y a une chaire interuniversitaire et
interdisciplinaire de l’ESS dans la métropole.
Propos recueillis par Sabine Duez
20 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
L’ESS EN CHIFFRES
2014
En juillet 2014, une loi a été votée qui reconnaît l’ESS comme une
économie de proximité créatrice d’emplois non délocalisables.
Ce modèle entrepreneurial spécifique crée plus d’emplois que
l’économie capitaliste. Sur la période 2006-2012, son taux
de croissance annuel moyen était de 0,55 % tandis que celui
du secteur privé traditionnel déclinait de 0,35 %.
12,1 %
63 % des emplois sont
occupés par des
femmes (contre 40% dans
le privé). Ce chiffre s’explique par
l’importance du secteur social dans l’ESS.
des emplois à Lille
contre 10 % en France.
20 000
65,5 %
entreprises de l’ESS
des
comptent moins de 10 salariés et 8,2 %
plus de 50 salariés.
emplois à Lille.
L’économie
sociale et solidaire est un important vivier
d’emplois répartis dans l’ensemble des
champs d’activité et filières économiques.
On la trouve principalement dans
les domaines de l’action sociale, des
activités financières et d’assurance, de
l’enseignement, du sport et de la culture.
1 272
entreprises de l’ESS à Lille,
Sources : INSEE et CRESS
dont une majorité d’associations,
de coopératives, de mutuelles et de fondations.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 21
VIE DES QUARTIERS
VIEUX-LILLE
Vingt ans d’artconnex
RUE DU CIRQUE, L’ASSOCIATION
ARTCONNEXION PROMEUT DEPUIS VINGT
ANS L’ART CONTEMPORAIN ET LES
ARTISTES LOCAUX. AVEC LE DISPOSITIF
« LES NOUVEAUX COMMANDITAIRES »,
ELLE PERMET AUSSI AUX SIMPLES
CITOYENS DE COMMANDER UNE
ŒUVRE POUR CHANGER LA VILLE.
22 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
C
’est une histoire qui
a commencé dans
un appartement
de la rue du Priez, celui
d’Amanda Crabtree et
Bruno Dupont. « On arrivait du Magasin, centre national d’art contemporain
de Grenoble et à l’époque,
-cela a bien changé-,.on
manquait d’art contemporain à Lille », se remémore Amanda. Avec son
compagnon et comparse,
ils créent artconnexion en
septembre 1994 et montent
leur première résidence de
création avec l’Écossaise
Tracy Mackenna, dans leur
appartement.
RETROUVEZ DANS CES PAGES UNE SÉLECTION DE L’ACTUALITÉ QUI SE DÉROULE
AU CŒUR DES 10 QUARTIERS DE LA VILLE ! POUR DAVANTAGE D’INFORMATIONS
SUR CELUI QUI VOUS CONCERNE, UNE SEULE ADRESSE : LILLE.FR
© Dan. R.
ion
Une réalisation du programme
« Nouveaux commanditaires » :
La Demoiselle de Fives,
de Kenny Hunter.
© A. G.
L’équipe d’artconnexion
dans ses locaux,
rue du Cirque.
Depuis, de grands noms
comme Erwin Wurm, matali crasset, Wim Delvoye,
Hamish Fulton sont venus.
« Plus les publics sont éloignés de l’art contemporain,
plus il leur faut de qualité »,
commente Bruno Dupont,
directeur d’artconnexion.
De la Norvège au Japon,
l’association a aussi envoyé
des Lillois en résidence aux
quatre coins de la planète,
poussant même jusqu’aux
glaces du Groenland avec
Laurent Tixedor ! Le photographe Antoine Petitprez,
la plasticienne Béatrice
Balcou, le collectif pluridisciplinaire QUBO GAS sont
ainsi passés par artconnexion, à la fois agence de
production et de médiation.
« Nous avons toujours la
même volonté, résume Bruno Dupont : faire venir à Lille
de grosses pointures et servir de tremplin à des artistes
régionaux prometteurs, en
leur donnant la possibilité
d’exposer dans des conditions professionnelles ».
L’ART POUR LANCER
UNE DYNAMIQUE
L’autre activité majeure
d’artconnexion, c’est le programme « Nouveaux Commanditaires » de la Fondation de France. Il permet à
des citoyens de commander
une œuvre à des artistes
contemporain, avec la
médiation de l’association.
Pour Amanda Crabtree, « ce
programme illustre le rôle
que les artistes peuvent jouer
dans la société. Dans toutes
les commandes, l’œuvre n’est
pas produite pour elle-même
mais pour servir de levier à
une action touristique, économique ou sociale ».
« Les Nouveaux Commanditaires », c’est la promesse,
pour le duo et les artistes
qu’il choisit, de rencontres
aussi improbables qu’hétéroclites. À Caudry, ils ont
imaginé un colombier
contemporain pour perpétuer la tradition colombophile. À Tourcoing, ils
ont produit une sculpture
pour un quartier en rénovation urbaine. À Lille,
« Les Nouveaux commanditaires » sont à l’origine de
La Demoiselle de Fives, la
statue de Kenny Hunter installée sur la place De Geyter
rénovée. Autre réalisation,
celle de Bob, la sculpture
baraque à frites d’Erwin
Wurm, destinée à mettre de
la vie sur le parvis séparant
les deux gares.
Au fil des ans, l’association
s’est étoffée et a déménagé
rue du Cirque, dans une
maison propriété de la Ville,
qui cosubventionne aussi
artconnexion. Amanda
Crabtree et Bruno Dupont
souhaitent désormais augmenter la visibilité et la fréquentation de ce lieu. C’est
là qu’on peut découvrir,
jusqu’au 6 décembre, les
Invasions amicales de Tracy
Mackenna et Edwin Janssen, une installation évolutive qui raconte en mots et
en images les entrailles, les
artistes et les perspectives
d’artconnexion. ● Par Élodie De Vreyer
9 rue du Cirque à Lille.
Tél. 03 20 21 10 51
Du mercredi au samedi
de 14h à 18h et sur
rendez-vous.
Entrée libre.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 23
VIE DES QUARTIERS
VAUBAN-ESQUERMES
P
our ouvrir la microbrasserie dont il
rêvait dans sa cave
à bières du Vieux-Lille,
A m au r y d ’ H e r b i g ny
manquait de place, jusqu’à ce qu’il imagine de
stocker ses boissons au
port de Lille, libérant
de précieux mètres carrés. Ce commerçant est
l’un des clients du futur
CMDU (Centre multimodal de distribution urbaine) qui se construit
au port de Lille. Le
bâtiment de 2 500m 2 ,
livré en avril prochain,
accueillera un hangar
de stockage, ainsi qu’une
plate-forme de services
destinés à faciliter la vie
des commerçants.
« Actuellement, quand
quatre magasins d’une
même rue se font livrer,
c’est par quatre camions,
une aberration économique autant qu’écolo-
gique, explique Philippe
Hourdain, président de
la CCI Grand Lille, qui
gère les Ports de Lille.
Notre ambition est de
mutualiser les livraisons
avec des véhicules au gaz
et électriques, de veiller
aussi à ce que les camions
ne repartent pas vides. »
C’est ce qu’on appelle
la logistique retour, qui
concerne par exemple
l’enlèvement des cartons et leur recyclage. Le
CMDU proposera aussi
une palette de services
libérant de l’espace et
du temps pour les commerçants : aujourd’hui
le stockage, demain de
l’étiquetage ou du conditionnement. Pour ce qui
concerne les produits
frais, la CCI travaille en
partenariat avec le Marché d’intérêt national de
Lomme.
Face à l’engorgement de
24 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
leur centre-ville et aux
enjeux environnementaux, d’autres villes ont
expérimenté les centres
de distribution urbaine.
« Notre spécificité, c’est la
multimodalité : la marchandise arrive par route,
voie d’eau et train »,
ajoute Philippe Hourdain. Le projet est dans
les cartons depuis 2009,
le temps d’engager la
concertation avec tous les
acteurs : commerçants,
transporteurs, logisticiens et institutions, dont
la Ville. Celle-ci a d’ailleurs inscrit ce projet au
Plan d’action commerce
dès 2010. Une réflexion
est notamment menée
sur une modulation des
horaires de livraison.
Pour la CCI Grand Lille,
le bâtiment livré au printemps n’est qu’une première étape. ● Par Élodie
De Vreyer
VAV pour… Vivre à
Vauban. Association
de quartier créée en
2010 par Bernard
Georges à l’initiative du
projet, elle ambitionne
le bien vivre à Vauban.
Les actions collectives
sont un bon moyen
pour rassembler les
habitants afin qu’ils se
connaissent mieux. Pour
cela, l’association met
en place tout au long de
l’année des animations.
La bourse aux jouets
sera la prochaine
de ces animations.
Elle se déroulera le
6 décembre de 15h à 17h
à la Maison de quartier.
Les jouets en bon état,
pour les enfants de 0 à
7 ans, seront collectés
par des bénévoles les
5 décembre après-midi
et le décembre le matin.
Après la collecte, ces
jouets seront vendus au
profit d’une association
caritative du quartier.
Un goûter sera organisé
pour les enfants
durant l’après-midi.
Bourse aux jouets
à la Maison de quartier
au 77, rue Roland.
Pour en savoir plus :
[email protected]
ou 06 08 87 08 49.
© Fotolia.com
© J. S.
Des livraisons mutualisées
et moins polluantes
BOURSE AUX
JOUETS AVEC
VIVRE À VAUBAN
VIE DES QUARTIERS
BOIS BLANCS
F
abienne l’attendait
depuis plusieurs années. Le marché qui
lui permettrait de faire ses
achats « auprès de petits
commerçants indépendants
et sans avoir à prendre de
voiture », s’est installé place
Saint-Charles. C’est sur cet
espace urbain réaménagé
récemment que les étals
se déploient désormais
chaque samedi matin.
Avec son chariot multicolore, Victor, habitant d’une
des nouvelles résidences
qui ont poussé avec Euratechnologies, est venu faire
le plein de produits frais :
« Demain, je reçois des amis,
je suis venu chercher viande,
légumes et épices pour leur
préparer un tajine. »
Malgré la pluie de ce samedi matin, les acheteurs
se succèdent chez le maraîcher, le poissonnier ou
l’épicier. Certains sont déjà
devenus des fidèles depuis
le 13 septembre, date de
lancement de ce nouveau
rendez-vous commerçant.
C’est le cas d’Albert qui vit
dans le quartier depuis
longtemps. Il est tout heureux de pouvoir discuter
avec quelques voisins en
attendant son poulet ou
son bouquet de fleurs. « Le
marché est une véritable
offre commerciale de proximité pour les anciens habitants comme pour les nouveaux. C’est également un
lieu de rencontres qui favorise le lien social », affirme
© É. P.
Le marché a déjà ses adeptes
Claude Sohet. Il préside
la Fédération lilloise du
commerce avec laquelle la
Ville a travaillé pour créer
ce nouveau marché lillois.
Actuellement, neuf commerçants (*) sont présents
chaque samedi place SaintCharles et sur la première
partie de la rue Surcouf. En
mairie centrale, le service
des halles et marchés est
encore à la recherche d’un
boucher-charcutier et d’un
fromager. ● Par V.P.
(*) Deux primeurs, un maraîcher,
un rôtisseur, un poissonnier, une
biscuiterie-confiserie, un épicier
(olives, fruits secs, céréales…), un
fleuriste, un chausseur.
CENTRE
D
epuis le 15 novembre, Apple
s’est installé à l’entrée de
la rue Faidherbe. À l’intérieur, un certain nombre de specialists, comme on dit dans le jargon de la firme américaine. Parmi
ces conseillers à la vente, six sont
passés par la Maison de l’emploi à
Lille, avant d’être choisis par Apple.
« Apple souhaitait favoriser le recrutement de personnes du territoire,
raconte très sobrement Cyrille
Renard, chargé des grandes opérations de recrutement à la Maison de
l’emploi. Nous, notre rôle a été de
diffuser l’information, de centraliser
les candidatures pour que l’entreprise puisse trouver les profils qui
correspondent à ses besoins. » Les
recrutés ont postulé via leur Mis-
sion locale, Pôle Emploi ou encore
le Plie (Plan lillois pour l’insertion
par l’économie) au cours de l’été.
« Chez Apple, ils n’avaient pas un
nombre précis de candidats qu’ils
souhaitaient recruter pour le magasin lillois, poursuit Cyrille Renard,
c’était juste en fonction des profils
qui pouvaient répondre à l’univers
de la marque. » Un peu plus de vingt
CV ont été proposés par la Maison
de l’emploi, pour six candidatures
retenues. Les lauréats ont ensuite
été formés au sein de la structure
lilloise par Apple. L’entreprise, au
passage, en a profité pour solliciter
encore la Maison de l’emploi afin
de recruter une nouvelle vague de
collaborateurs. ● Par Jean-Baptiste
Allouard
© Dan. R.
Des Lillois croquent
dans la pomme de l’emploi
Cyrille Renard, de la
Maison de l’emploi.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 25
VIE DES QUARTIERS
Bientôt un nouveau parc urbain
FAUBOURG DE BÉTHUNE
chantier, deux réunions
publiques ont été organisées, courant juillet et fin
novembre, afin de concevoir le projet avec les habitants, puis de les informer
des avancées des aménagements. « Autour d’une
grande plaine centrale engazonnée, huit espaces ont
été dessinés, explique Latifa
Kechemir, présidente du
conseil de quartier. Ils accueilleront notamment une
aire de jeux pour enfants et
un city stade déjà existant,
mais les autres espaces
sont encore à définir précisément. » Parmi les idées
émises par les habitants du
quartier, on retrouve un
coin pique-nique et barbe-
cue, un terrain de pétanque,
un parcours seniors ou encore un espace chien et des
jardins ouvriers. L’ouver-
ture de ce nouvel espace
vert est prévue courant juin
2015. ● Par Jean-Baptiste
Allouard
© Dan. R.
L
a plaine Barbusse,
située le long de la
rue Barbusse et de
l’avenue Verhaeren, aux
abords de l’A25, va devenir
un parc. Les travaux ont
démarré à la rentrée de
septembre, et le terrain de
football qui existait précisément à cet emplacement
a déjà disparu du paysage.
L’objectif du conseil de
quartier, à l’initiative de ce
projet avec le service Parcs
et jardins de la Ville, est
d’offrir à toute la population avoisinante un espace
vert adapté à ses envies. En
tout, 2,5 hectares ont été
repensés pour un budget
global de 200 000 euros.
Pour mener à bien ce
Dernier chantier à Chaude Rivière
FIVES
26 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
Rivière et Dumont d’Urville, deux
chantiers vont s’engager. Le premier
concerne les travaux de viabilisation et d’aménagement des espaces
publics. L’enjeu est de créer un nouvel accès entre le quartier d’affaires
et le quartier de Fives. La question
de la mobilité et des modes doux est
au cœur du projet, avec des parcours
© Agence d’architectes Lipsky-Rollet
L
e dernier espace à urbaniser de
la ZAC Euralille I est en cours
d’aménagement. Ce secteur
appelé Chaude Rivière, dont l’aménageur est la SPL Euralille, a vu la
construction des sièges de la Caisse
d’Épargne, de la SNCF et du casino.
Sur le terrain situé au sud-est du parc
des Dondaines entre les rues Chaude
piétons qui vont être améliorés et la
création d’une piste cyclable.
Second chantier, le programme
« Ekla », du promoteur Icade. Dessiné
par les architectes Lipsky-Rollet, il se
compose d’un ensemble de bureaux,
de logements ainsi que de services
et activités commerciales au rezde-chaussée. Les bureaux seront
construits le long du boulevard urbain
pour servir de tampon phonique aux
logements qui se situeront du côté des
habitations déjà existantes. Les 126 logements, du type I au type IV, seront
en accession libre et en locatif social.
Des travaux préparatoires sont en
cours rue Dumont d’Urville et à
proximité. Les constructions commenceront au premier semestre
2015. Courant janvier, une réunion
avec les habitants précisera tous les
détails de ces nouveaux aménagements. ● Par S.D.
VIE DES QUARTIERS
Noël à Moulins
Vingt ans
d’insertion
Bâtiment, couture et
repassage ou encore espaces verts, elle va chercher des marchés pour
mettre le pied à l’étrier
d’hommes et de femmes
à la recherche d’emploi.
Une centaine par an se
forment à ces activités
professionnelles sur les
800 suivies par LSI. Car
l’association mise aussi
sur l’accompagnement
avec des référents RSA
(Revenu de solidarité active), des bilans de compétence ou un atelier
d’expression théâtrale.
Au-delà de l’accès à
l’emploi, il s’agit aussi de
rompre l’isolement, de
favoriser l’autonomie,
de donner confiance,
de construire un projet
professionnel. Lille Sud
Insertion a fait sienne
une maxime du philosophe Louis Lavelle :
« Le plus grand bien que
nous faisons aux autres
hommes n’est pas de leur
communiquer notre richesse mais de leur révéler la leur »… ● Par V.P.
© A. G.
S
L’édition 2013 du Noël à Moulins, salle Courmont.
C
230, rue de
l’Arbrisseau,
http://www.lsi-asso.fr
MOULINS
LILLE-SUD
© Dan. R.
es locaux tout
neufs viennent
d’être inaugurés.
LSI (Lille Sud Insertion)
a emménagé dans un
entrepôt réhabilité au
230, rue de l’Arbrisseau.
« Les travaux de rénovation et d’extension ont
été réalisés en grande
partie par des personnes
en insertion, certaines
suivies par notre équipe,
d’autres embauchées
par les prestataires
spécialisés », note Naël
Juma, responsable des
relations avec les entreprises au sein de l’association. Normal si l’on
sait que l’insertion, c’est
le cheval de bataille de
LSI depuis sa création
en 1993.
« Nous apportons
conseils et aide pour
l’accès à l’emploi des
jeunes et des adultes
habitant les quartiers
sud de Lille en priorité »,
ajoute Naël. Objectif :
prévenir la rupture avec
le monde socio-économique. Au fil de ses
vingt ans d’existence,
l’association a mis en
place des ateliers et des
chantiers d’insertion.
’est un collectif
qui s’est créé lors
de l’aménage ment de la place du Carnaval et de la construction des logements
voisins. « L’Ilot 4 Saisons » organise cette
année le premier des
deux gros évènements
de Noël du quartier.
« Comme son nom l’indique, le collectif monte
quatre fois par an une
animation de quartier »,
explique Sébastien
Pede, salarié du centre
social Marcel Bertrand
et coordinateur du collectif. Le 6 décembre à
15h ; avec l’appui financier de la politique de
la ville, les associations
organisent sur le site
(place du Carnaval, jardin des Olieux et place
Vanhoenacker) la désormais traditionnelle
« Fête des lumières ».
Au programme, comme
un avant-goût de Noël :
des jeux de lumière et
d’ombres chinoises, des
ateliers de décoration
et d’écriture de lettres
au Père Noël, ou encore
des balades en âne et un
goûter.
Un autre évènement
mobilise une vingtaine
d’associations et de
nombreux bénévoles :
le « Noël à Moulins »
organisé par le collectif
du même nom. Les 16 et
17 décembre, la salle
Courmont accueillera
« Noël à Moulins : quand
les enfants s’en mêlent ».
Le samedi sera consacré
aux projets musicaux
des écoles Arago et Launay et au marché de
Noël. Ce dernier revient
le lendemain ; avec de
nombreuses animations, le passage du Père
Noël et un spectacle de
jonglerie proposé par
le Cirque du Bout du
Monde. ●
Renseignements en
mairie de quartier
au 03 28 55 09 20.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 27
VIE DES QUARTIERS
SAINT-MAURICE PELLEVOISIN
A
rrivé en France il y a trois
ans, Truong Nguyen, un
étudiant vietnamien, rencontrait des difficultés pour se
loger. C’était souvent trop cher et
trop petit. L’association Générations et cultures l’a mis en contact
avec Josette Havez, qui habite le
quartier. « Je me suis retrouvée
seule quand mes quatre enfants ont
quitté la maison. C’est désormais
trop grand pour moi, alors je me
suis dit pourquoi ne pas en faire
profiter un étudiant ?, expliquet-elle. Ça fait maintenant des
années que je loue une chambre et
je n’ai jamais eu aucun problème. »
Avec le dispositif « Un toit à partager », Truong bénéficie de sa
propre chambre mais les autres
espaces de vie sont communs.
Constatant l’isolement des seniors
et la crise du logement des jeunes,
© A. G.
Un toit à partager
Générations et cultures a imaginé cette cohabitation entre personnes âgées et étudiants. Mais
au-delà, « Un toit à partager »,
c’est avant tout un partage entre
générations. « Ça permet de rendre
service à des jeunes, d’être moins
seule et surtout d’échanger. C’est
vraiment enrichissant », continue
Josette.
Quant à Truong, il a beaucoup
appris de la culture française depuis qu’il vit chez celle qu’il appelle affectueusement « Mamie ».
« Mon français a progressé, je comprends mieux les traditions de la
société française, si différentes des
miennes. » ● Par Sabine Duez
Si vous êtes intéressé,
renseignez-vous auprès
de l’association :
61 rue de la Justice.
Tél : 03 20 57 04 67.
Une bagagerie qui crée du lien
L
s’adresse aux sans-abri.
« Nous sommes la troisième bagagerie de ce type
à ouvrir en France », précise
Charles Mairesse, chargé
de l’accueil pour l’association. Il poursuit : « L’idée,
c’est de pouvoir laisser ses
WAZEMMES
© Dan. R.
a première à se présenter au 36, rue
Kuhlmann est une
jeune femme d’une vingtaine d’années. Elle vient
déposer ses sacs dans ce
lieu tout juste créé par
le Secours Populaire qui
28 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
affaires en toute sécurité,
notamment lorsque la personne doit se rendre à un
entretien. Nous avons également installé une douche
et un poste internet pour
l’accompagner dans des démarches administratives. »
Si le point de départ est la
dépose de bagages, l’association voit plus loin. Pour
son secrétaire général,
Jean-Louis Callens, « en leur
attribuant un casier, nous
demandons aussi aux sansabri de s’engager dans une
démarche de réinsertion ».
Le Secours Populaire, qui
cherche des bénévoles pour
ses permanences, propose
d’ailleurs aux utilisateurs
de la bagagerie d’intégrer
son équipe.
Le service se met très progressivement en place.
« C’est un travail de longue
haleine qui demande d’instaurer une confiance car
très souvent les sans-abri
ont dans leur sac toute leur
vie », remarque M. Callens.
Le règlement précis pour
l’utilisation de la bagagerie
a été établi de façon à rassurer à la fois l’association
et les utilisateurs. « Nos maraudes et celles des autres
associations vont permettre
de parler de cette bagagerie aux sans-abri, note
encore Charles Mairesse.
Les besoins sont réels, les
casiers devraient trouver
preneurs… » ● Par V.P.
Tous les jours de 7h à 9h
et de 19h à 21h.
© A. G.
UNE JOURNÉE…
dans les coulisses de Noël
CHAQUE ANNÉE, LES ÉQUIPES MUNICIPALES ET DES SOCIÉTÉS PRIVÉES
TRAVAILLENT D’ARRACHE-PIED DÈS NOVEMBRE, AFIN QUE LILLOIS ET
TOURISTES PROFITENT D’UNE VILLE PARÉE POUR LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 29
UNE JOURNÉE DANS…
6H
Boulevard de la Liberté, Romain, Sébastien, Djamal et Pierre accrochent
les illuminations aux 22 candélabres.
Et c’est ainsi durant un mois, à raison de neuf heures par jour, pour
trois équipes de l’entreprise Cofely
Inéo. « Nous travaillons sur des routes
parfois très empruntées, il s’agit de
bien sécuriser les alentours avant
de décharger les structures et de les
accrocher », précise Pierre avant de
s’élever à sept mètres de haut pour
fixer un cylindre lumineux. Avec
ses collègues, il aura posé plus de
600 guirlandes et 400 motifs afin que
Lille brille de mille feux.
9H
Grégory et Serge hissent le toit d’un
nouveau chalet en pin naturel,
place Rihour. Au total, une dizaine
d’hommes s’activent pour les installer. Les 70 petits chalets sont stockés
30 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
sans être démontés. Ils arrivent un
par un sur un élévateur. Quant aux
13 grands, ils sont assemblés sur
place. Pour un déroulement optimum
du chantier, les équipes municipales
ont enlevé le mobilier urbain et disposé des barrières de sécurité. Elles
se chargent également des arrivées
d’eau et des pentes en enrobé qui
seront foulées par des milliers de
pieds. « Tout cela est bien rodé, note
Mario Cousin, référent technique
pour la Ville, nous travaillons avec
l’entreprise Chalets Destombes depuis
de nombreuses années. »
10H30
Au quartier général de la Fédération
lilloise du commerce, place SaintHubert, on organise de main de
maître la 25e édition du marché de
Noël. « À peine les commerçants ontils quitté leurs chalets fin décembre
© Dan. R.
« Il faut une vingtaine
de minutes pour
accrocher chacun
des 36 rayons. »
que nous pensons déjà à l’édition suivante », remarque Noémie Lavoix, sa
directrice. Lancer les candidatures,
sélectionner les heureux élus, rédiger les conventions, organiser les
animations : tout se prépare au fil
de l’année. « Nous recevons environ
300 candidatures par an, précise
Claude Sohet, président de la fédération, nous misons de plus en plus sur
des produits de véritables artisans. »
MIDI
Grand’Place, les gigantesques piliers
sur lesquels repose la grande roue
sont posés. L’équipe composée de
huit hommes s’attaque aux rayons.
« Il faut environ vingt minutes pour en
poser un, il y en a 36 », indique Jan Van
Der Honing, propriétaire de l’attraction foraine. Il faut deux jours pour
assembler la grande roue puis trois
pour vérifier le matériel et installer
© A. G.
© A. G.
© A. G.
« Tout est bien rodé,
le marché de Noël
fête sa 25e année. »
les décors. « Pas de pression particulière, cela fait trente-sept ans que je la
monte et la démonte », rappelle Jan,
qui a commencé avec ses parents à
l’âge de 15 ans. Nouveauté pour cette
année : une machine à neige fait tomber des flocons sur les amateurs de
hauteur.
15H
Quelques employés municipaux disposent rue Faidherbe les 16 sapins
géants qui embellissent la célèbre
rambla entre les gares et l’Opéra. Ils
sont ornés de guirlandes scintillantes
et multicolores. Du côté de la place
Rihour, on s’active aussi pour répartir
les épicéas autour du marché de Noël.
Dans les allées, une soixantaine de petits sapins, blancs ou rouges, prennent
place, tandis qu’une équipe spécialisée suspend les trois kilomètres de
guirlandes du plafond lumineux.
16H15
Rue Royale et rue Gambetta, on installe de nouveaux décors à ampoules
led, dans la continuité de la politique
d’illuminations menée dans les quartiers lillois. Les précédentes décorations étaient composées d’ampoules
incandescentes. À la clef : une réduction de 40 % de la consommation
électrique, dans la droite ligne de la
politique municipale d’économies
d’énergie.
17H
Pour la première fois, l’union commerciale de l’îlot Comtesse a déposé
un arbre de Noël géant sur la place
du Lion d’Or. Les rues Basse, de Gand,
de la Monnaie et Saint-André revêtent
aussi leurs atours festifs. Plusieurs
unions commerciales lilloises se
chargent d’installer leurs décorations,
financées à 50 % par elles-mêmes et
50 % par la Ville. ● Par Valérie Pfahl
Pratique
Pour voir le Père Noël, déguster
une gaufre ou craquer pour
quelques santons, rendez-vous
au marché de Noël du dimanche
au jeudi de 11h à 20h, les
vendredis et samedis de 11h à
21h. Animations les mercredis,
jeudis et vendredis. Sur la place
Rihour jusqu’au 30 décembre.
Pour une vue imprenable
sur Lille illuminée à 50 m de
hauteur, la grande roue vous
attend jusqu’au 11 janvier.
Plus d’infos sur noel.lille.fr
Retrouvez l'animation en vidéo
accélérée du montage
de la grande roue sur
http://bit.ly/granderouelille.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 31
L’OBJET DU MOIS
UN ÉCRAN COULEUR DE SEPT
POUCES, qui parle français,
anglais, allemand et néerlandais. Il
annoncera aussi les restrictions de
stationnement à venir (braderie,
passage d’une course cycliste,
etc.). Les durées de stationnement
seront prolongées, comme
souhaité par les usagers.
347 NOUVEAUX
HORODATEURS sont en cours
d’installation. Ils sont alimentés
par l’énergie solaire, avec des
batteries recyclables d’une
autonomie de cinq ans. Les
anciens appareils vont être
revalorisés, depuis leur corps
en fonte jusqu’aux composants
électroniques recyclables.
© J. S.
QUATRE MOYENS DE PAIEMENT :
par pièces et par carte bancaire,
avec ou sans contact, et
ultérieurement par smartphone.
À terme, l’horodateur pourrait
aussi vendre des titres de
transport tels la carte Pass Pass.
L’HORODATEUR
S
i certains d’entre eux parlaient
ch’timi, aucun ne daignait accepter les cartes bancaires. Après
vingt-six ans de service, les horodateurs municipaux partent à la retraite
pour laisser place à la nouvelle génération. L’opération de dépose des
622 anciens appareils a démarré en
novembre et s’étalera jusqu’au printemps prochain.
Quadrilingues et gérées par la société
Parkeon, les nouvelles machines permettront aux automobilistes de payer
en espèces, par carte bancaire ou ultérieurement smartphone. La municipa32 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
lité profite de ce renouvellement pour
apporter des améliorations pratiques.
Ainsi, pour plus de souplesse, l’abonnement résident acheté à l’horodateur
ne sera plus valable du 1er au 31 du
mois ou du lundi au samedi, mais de
date à date.
Par ailleurs, pour répondre à une demande souvent exprimée, les durées de
stationnement seront augmentées, passant de 1 h 20 à 2 h dans l’hypercentre
et de 2 h 40 à 3 h 30 en périphérie. Cela
sera soumis au vote du conseil municipal du 15 décembre, tout comme la
nouvelle tarification, inchangée depuis
2006. Par ailleurs, la zone payante sera
étendue, notamment dans les nouveaux
quartiers. La politique municipale vise
à encourager le stationnement hors
de la voie publique (résidences, abonnements dans les parkings publics…)
afin de réduire le nombre des voituresventouses. En restant stationnées des
jours au même endroit, elles nuisent
aux autres automobilistes mais aussi,
parfois, au passage des engins de nettoyage. L’an dernier, les horodateurs
ont généré 5,4 millions de recettes et les
bénéfices ont été versés au budget de la
Ville. ● Par Élodie De Vreyer
© J. S.
© J. S.
J’AI TESTÉ POUR VOUS
Notre testeuse
Nell, 8 ans
MON ANNIVERSAIRE
C’est la deuxième
fois que ma
maman organise mon
goûter d’anniversaire
ici. J’aime beaucoup
parce qu’avec mes
amis, après le gâteau,
on va pouvoir visiter
une exposition. »
AU TRIPOSTAL
LE CONCEPT PERMET AUX ENFANTS
ÂGÉS ENTRE 6 ET 12 ANS D’INVITER NEUF
AMIS POUR FÊTER LEUR ANNIVERSAIRE.
UN ESPACE DÉDIÉ A ÉTÉ AMÉNAGÉ
TOUT SPÉCIALEMENT POUR EUX.
T
andis que Julie, la
maman, sort les gâteaux, les bonbons
et autres friandises sur la
table prévue à cet effet, sa
fille Nell déballe tous ses cadeaux. Ce mercredi aprèsmidi au Tripostal, ils sont
neuf enfants invités à célébrer l’anniversaire de Nell.
Des Playmobil®, une tête
de poupée à coiffer et à maquiller ou encore des livres
de contes pour enfants : la
fillette a été bien gâtée par
tous ses petits camarades.
Elle est aux anges, déam-
bule parmi les autres enfants, un grand sourire aux
lèvres. « J’aime bien, parce
que ça change », expliquet-elle. « C’est la deuxième
fois que je viens ici avec
Nell pour son anniversaire,
raconte sa maman. Chez
moi, on manque un peu
d’espace, et quand elle reçoit
une copine à la maison, c’est
le bazar ! Alors à dix, je ne
vous fais pas de dessin ! Ici,
finalement, les enfants font
comme les parents qui se
retrouvent au resto autour
d’une bonne bouffe. »
Dix, c’est très précisément
le nombre maximum d’enfants autorisé pour l’organisation de ces après-midi
d’anniversaire. La réservation est entièrement gratuite. lille3000, à l’origine
de cette initiative, entend
familiariser les enfants dès
leur plus jeune âge à l’art
contemporain, dans cet
ancien bâtiment industriel
longtemps consacré au tri
du courrier. « L’idée, ajoute
Olivier Célarié, directeur
de la communication de
lille3000, c’est aussi qu’ils
s’approprient ce lieu. »
Au cours de ces deux heures
pendant lesquelles les enfants s’amusent avec différents jeux laissés à leur
disposition, ils sont conviés
à visiter l’exposition du mo-
ment. C’est la valeur ajoutée de ce moment magique !
Nell et ses amis ont ainsi
pu découvrir « Passions
secrètes », une sélection
d’œuvres contemporaines
prêtées par des collectionneurs flamands. « Ça peut
paraître compliqué présenté
comme ça, reconnaît la maman venue avec une amie,
mais les œuvres sont sélectionnées. Ils ne vont pas tout
voir, et à leur âge, ça permet
en tout cas de développer un
esprit critique, et de s’offrir
une certaine ouverture sur le
monde. » « Moi, je suis pressée d’y aller », conclut Nell
avec un grand sourire. ●
Par Jean-Baptiste Allouard
www.lille3000.eu/
passions-secretes.fr/
gouter-anniversaire
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 33
© A. G.
© Pascaline CHOMBART - Lille Metropole
POURQUOI ?
Pourquoi changer la
collecte des encombrants ?
SÉBASTIEN DUHEM EST CONSEILLER MUNICIPAL
DÉLÉGUÉ À LA PROPRETÉ ET PRÉSIDENT
DU CONSEIL DE QUARTIER DE FIVES.
« Chaque Lillois produit
160 kg d’encombrants par
an. Leur collecte, gérée par
Lille Métropole, va changer
à partir du 1er janvier. Ils
ne seront plus ramassés
mensuellement, mais sur
rendez-vous téléphonique
et gratuitement. Cela doit
permettre de réduire les
dépôts sauvages et la malpropreté des rues.
Actuellement, certains
riverains sortent leurs
encombrants 48 h avant la
collecte. Parfois ces déchets
ne sont pas ramassés car
ils ne sont pas autorisés ou
parce qu’ils sont éparpillés
dans la rue. Deux situations
fréquentes qui nécessitent
l’intervention des services
de la propreté municipale.
Dans les quartiers les plus
sales, on ramasse ainsi
jusqu’à 10 tonnes par semaine de dépôts sauvages !
Nous espérons réduire ce
tonnage de moitié au moins
avec le nouveau mode de
collecte et des sanctions à
l’égard des contrevenants.
Nous ne ramasserons plus
les encombrants laissés
dans la rue et nous mettrons des amendes !
Concrètement, dès ce moisci, les particuliers peuvent
prendre rendez-vous pour
leur collecte d’encombrants. il suffit de téléphoner et prendre rendez-vous
pour faire enlever ses
objets ou déchets volumi-
34 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
neux. Le délai maximal est
de 3 semaines, pour 4 semaines aujourd’hui. Sont
concernés les meubles, des
déchets issus du bricolage
familial et d’élagage mais
aussi, c’est nouveau, les
gros équipements électriques et électroniques.
Depuis trois ans, 46 communes et 315 000 habitants
de la métropole ont déjà
adopté avec succès cette
collecte sur rendez-vous.
Nous invitons aussi tous les
Lillois à adopter le réflexe
« déchetterie ». On y va
quatre fois moins dans les
communes de Lille Métropole que dans le reste de la
France. Nous avons pourtant deux déchetteries,
boulevard d’Alsace et rue
Borda, ainsi qu’une troisième, voisine, à Mons-enBarœul. On peut y déposer
ses encombrants et aussi
ses déchets ménagers spéciaux, ces produits dangereux pour la santé ou
l’environnement (produits
chimiques, peintures…).
Ce changement du mode
de collecte est aussi une
bonne nouvelle pour le
développement durable.
Le camion de ramassage
broyait les encombrants
sans distinction et 90 %
d’entre eux n’étaient pas
valorisés. La collecte sur
rendez-vous, de même
que l’apport en déchetterie, permet de trier et crée
aussi des emplois. » ● Propos recueillis par Élodie De
Vreyer
Prenez rendez-vous en
appelant le numéro vert
gratuit 0 800 203 775,
du lundi au vendredi de 8h
à 17h. Renseignements
sur encombrantssur
rendezvous.com.
DÉCOUVRIR
SPORTS
DANS LA LÉGENDE DE LA
COUPE DE FRANCE
© Dan. R.
© Dan. R.
HUIT NIVEAUX LES SÉPARENT. LE FC LILLE SUD S’APPRÊTE À
RENCONTRER VALENCIENNES AU HUITIÈME TOUR DE LA COUPE
DE FRANCE. L’EXPLOIT D’UN CLUB ET DE SON GARDIEN DE BUT.
Le petit poucet
de la Coupe
de France
rencontrera les
professionnels
de Valenciennes
le week-end du
6-7 décembre.
N
om : Touhami ; prénom :
Amar ; poste : gardien
de but ; signe particulier : spécialiste des tirs au but !
Ce joueur amateur de 43 ans
aura attendu presque quinze
ans – son arrivée au club coïncide avec celle en France – pour
vivre sans doute l’événement
sportif le plus fort de sa carrière. Il vient de permettre au
FC Lille Sud (Promotion honneur régionale) de se hisser
au huitième tour de la Coupe
de France et de rencontrer les
pros de Valenciennes (L2) le
week-end du 6 et 7 décembre.
Jamais un club lillois n’avait
atteint le 8e tour de la Coupe de
France, pas même l’OS Fives,
habitué de la compétition, qui
s’était arrêté au 6e tour il y a
deux ans. Cette année, face
à Tourcoing (Division d’honneur), puis Aubervilliers (CFA),
Amar Touhami, solide gaillard
d’1,83 m pour 85 kg s’est illustré lors de la séance des tirs
au but. Ses arrêts ont mené
l’équipe à la victoire. « Quand
j’entendais les supporters derrière moi m’encourager, je me
disais que j’étais obligé de réussir quelque chose, raconte-t-il,
je ne pouvais pas les décevoir. »
Mais cette réussite, c’est aussi
le coup de poker de l’entraîneur Morad Benmoussa. Pour
ces deux rencontre exceptionnelles, il a choisi de faire
confiance à ce gardien qui
jusqu’à l’an dernier, jouait encore régulièrement en équipe
première.
Car Amar Touhami, cette saison, avait décidé de prendre un
peu de recul, et, comme on dit
dans le milieu, de simplement
« dépanner » si nécessaire !
« Amar, c’est le grand frère,
raconte le technicien lillois, et
pour ces rendez-vous, j’avais besoin de son expérience. Il parle,
il sait se faire écouter, sa seule
présence rassure ; il sait gérer
les temps faibles. Et il s’entraîne
régulièrement. »
Pour le président Karim Moubarki, qui enchaîne les interviews, la belle aventure de ce
club de 450 licenciés met en
exergue « tout le travail fait
ici ». Depuis son accession à
la présidence il y a trois ans,
le club, qui bénéficie d’infra­
structures récentes, a presque
triplé ses effectifs. « Cette foisci, on va recevoir une Ligue 2.
On veut que ce soit une belle fête
pour tout le quartier, mais il ne
faut pas se tromper d’objectif,
qui reste la montée en fin de
saison ! » ● Par Jean-Baptiste
Allouard
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 35
DÉCOUVRIR
CULTURE
SÉSOSTRIS III,
LE PRÉCURSEUR
CONQUÉRANT, RÉFORMATEUR ET PUISSANT, SÉSOSTRIS III FUT L’UN DES
PHARAONS LES PLUS EMBLÉMATIQUES DE L’ÉGYPTE ANTIQUE. LA NOUVELLE
EXPOSITION DU PALAIS DES BEAUX-ARTS PRÉSENTE PLUS DE 300 ŒUVRES.
36 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
© A. G.
P
our le grand public, il n’a pas la
notoriété d’un Toutankhamon,
pharaon mineur mais qui aura
laissé le trésor d’une tombe inviolée.
Il n’a pas non plus la renommée d’un
Khéops, grand bâtisseur, ni de Ramsès II, conquérant-constructeur. Pourtant, pour les historiens, Sésostris III
est l’archétype du pharaon puissant,
à la fois conquérant et réformateur.
Au Palais des Beaux-arts, Sésostris III
pharaon de légende est la première
exposition consacrée à ce souverain du Moyen-Empire, qui régna
de - 1872 à - 1854.
L’exposition rassemble quelque
300 œuvres, provenant du Louvre,
de grands musées européens et d’un
dépôt effectué au Palais des Beauxarts par l’université de Lille III. « Ces
dernières ont été données par le gouvernement soudanais, en remerciement des fouilles effectuées par des
archéologues lillois avant la construction du barrage d’Assouan », précise
Fleur Morfoisse-Guénault, conservateur au Palais des Beaux-Arts et
commissaire de l’exposition. C’est en
conquérant la Nubie (actuel Soudan)
et en y construisant des forteresses
que le pharaon sécurisa les frontières
de son empire. Il renforça aussi les
relations commerciales avec ses voisins orientaux.
Pour asseoir son autorité dans les
nouveaux territoires, le pharaon
fit réaliser de nombreuses statues
à son effigie, parfois portatives. « Il
inventa la communication politique
avant l’heure », note Guillemette
Andreu-Lanoë, directrice honoraire
du département des Antiquités égyptiennes au Louvre et seconde commissaire de l’exposition. Exposé pour
la première fois hors du Louvre, le
linteau de porte du temple de Médamoud montre les deux visages du
pharaon : avenant pour les Égyptiens, menaçant pour les peuples
conquis.
Sésostris III fut aussi un réformateur
qui développa l’administration et
les classes moyennes sachant lire et
écrire. Il fut enfin le premier à choisir
une tombe souterraine. « Elle a été pillée après sa mort et les temples qu’il fit
construire ont été démantelés par ses
successeurs, pour en bâtir d’autres. Ce
qui explique sa faible notoriété auprès
du grand public », conclut Guillemette
Andreu-Lanoë. ● Par Élodie De Vreyer
Jusqu’au 25 janvier. Nocturnes
gratuits les 20 décembre et
24 janvier, de 18h à 21h. Ouverture
exceptionnelle les mardis 23 et
30 décembre, ainsi qu’aux groupes
les lundis matins, de 9h à 12h.
www.palaisdesbeauxarts.fr
DÉCOUVRIR
AVENTURE
PÉRIPLE AMAZONIEN
À PIED ET EN RADEAU, DEUX JEUNES LILLOIS ONT DESCENDU L’AMAZONE, LE PLUS
LONG FLEUVE DU MONDE, À LA RENCONTRE DES POPULATIONS AUTOCHTONES.
O
Les deux
Lillois ont
navigué
6 000 km sur
leur cabane
flottante.
n leur avait dit qu’ils
risquaient de rencontrer des caïmans et des
narco-trafiquants, des serpents
venimeux ou des pirates. Pas
découragés, Paul-Henri Vanthernout et Charles-Antoine
Herbaux, ont accompli l’exploit
de descendre l’Amazone de sa
source, à Nevado Quehuisha
au Pérou, à son embouchure, à
Macapa au Brésil. Ils en ont fait
un film, tout juste achevé, qui
retrace leurs grands moments
et leurs incroyables rencontres.
« Au-delà du défi sportif, nous
avions comme objectif d’aller à
la découverte des populations
au fil du plus long fleuve du
monde, raconte Pierre-Henri,
soucieux de rapporter « le témoignage de ces peuples dont la
culture est en pleine transition,
entre coutumes ancestrales et
modernité ».
Les deux Lillois ont d’abord
parcouru 1 000 km à pied dans
les montagnes péruviennes,
accompagnés de Serge et Bernard, deux lamas. CharlesAntoine a d’ailleurs eu du mal
à quitter ces « porte-bagages »
devenus compagnons de route.
Les deux amis ont ensuite navigué 6 000 km sur une cabane
flottante construite par leurs
soins. Ils ont dû affronter la
méfiance des habitants, craignant les gringos qui s’avèrent
souvent être des prospecteurs.
« L’exploitation d’une mine à
côté de chez eux, c’est la mort
assurée, la pollution rendant les
champs infertiles, commente
Paul-Henri. Mais une fois rassurés, les habitants nous ont
aidés. Nous avons vécu un mois
d’immersion totale dans une
communauté. Ils étaient fiers
que nous nous intéressions à
leur culture dont la survie est
menacée par l’exploitation
intensive des ressources naturelles. »
L’embarcation a un jour sombré lors d’une manœuvre périlleuse, en même temps que les
reportages jusqu’alors réalisés.
D’abord abattus, Paul-Henri et
Charles-Antoine ont poursuivi
leur périple sur le radeau remis à flot, toujours à l’écoute
des récits de vie. « Plus nous
approchions de l’océan, plus
nous allions vers le monde
moderne. Il y a pourtant entre
les différents peuples rencontrés un point commun : savoir
prendre le temps, avec une vraie
conscience de soi. »
Soutenu par plusieurs partenaires privés et publics, dont
la Ville de Lille au titre de la
bourse d’initiative locale et de
solidarité, ce projet a donné
naissance à un DVD (*). Il est
utilisé aujourd’hui comme support d’échanges sur l’avenir
des peuples de l’Amazone lors
de conférences, en centres de
loisirs ou en entreprise… ● Par
Valérie Pfahl
(*) Pour le commander :
[email protected]
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 37
DÉCOUVRIR
HISTOIRE
25 NOVEMBRE 1944 :
LA NAISSANCE DU LOSC
ISSU DE LA FUSION DE L’OLYMPIQUE LILLOIS ET DU SPORTING CLUB
FIVOIS, LE LOSC VIENT DE FÊTER SES 70 ANS. RETOUR SUR L’HISTOIRE
MOUVEMENTÉE D’UN CLUB QUI A TUTOYÉ LES SOMMETS.
L
e LOSC, Lille Olympique Sporting
Club, est le fruit d’un compromis.
Sous le nom de Stade Lillois, il naît
une première fois le 23 septembre 1944 de
la fusion de deux clubs : l’Olympique Lillois (OL) et le Sporting Club Fivois (SCF).
Pour rendre hommage aux clubs d’origine,
38 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
brillants compétiteurs du football tricolore jusqu’en 1939, le Stade Lillois est très
vite débaptisé. Ce sera le Lille Olympique
Sporting Club, né le 25 novembre 1944. Les
deux clubs avaient déjà porté les mêmes
couleurs durant la Seconde Guerre, sous
l’appellation Lille Flandres. Affaiblis, ils
UN LONG RETOUR VERS LE SOMMET
En 1969, le LOSC abandonne le
statut professionnel pour raisons
économiques. Le club joue en troisième division avec Dunkerque,
Saint- Quentin… Pour relancer
l’équipe, les dirigeants décident
en 1970 de récolter des fonds avec
l’opération « Renouveau LOSC ».
De grands matchs sont organisés
au stade Henri-Jooris comme São
Paulo-Feyenoord. On monte aussi
Rio Mavuba, capitaine du LOSC, dans
un match contre Lyon, en février 2014.
© Dan. R.
ont décidé d’unir leurs forces en
fusionnant. En cette fin de guerre,
les joueurs reviennent régulièrement de leurs déplacements avec
jambon, beurre et autres victuailles.
La fusion porte ses fruits. Dix ans
plus tard, le club affiche cinq victoires en Coupe de France, deux
titres de champion de France et
une finale de la Coupe Latine – la
Ligue des Champions actuelle. Les
Baratte, Bigot, Somerlink, Strappe,
Vandoren font aujourd’hui partie
de l’histoire lilloise. On les appelle
déjà les Dogues. L’historien du football Jacques Verhaeghe en a trouvé
trace dès janvier 1920 dans un bulletin de l’Olympique Lillois (1) :
« Quand nous avons lu dans un
journal qui voulut la peau de l’OL
et… en mourut que l’on baptisait
nos brillants équipiers les Dogues,
ce fut une protestation unanime. Et
puis à la réflexion (…), nous nous
sommes parés de ce mot comme un
titre de gloire. »
En 1954, le club se fait une publicité
bien involontaire avec « l’affaire
Zacharias ». Le demi-gauche de
l’équipe hongroise a fui son pays
et propose ses services au LOSC.
Lors du premier match amical, il
se révèle incapable de lacer ses
chaussures. Le faux Zacharias
est un ancien légionnaire en rupture de ban ! Cette même saison,
le LOSC remporte sa cinquième
Coupe de France face à Bordeaux.
Ce sera le dernier titre majeur avant
cinquante-six ans.
des podiums dans la ville, animés
par Guy Lux, avec des vedettes
comme Annie Cordy !
En 1971, Lille retrouve l’élite. Neuf
ans après, il est le premier club
français à opter pour le statut de
société d’économie mixte. L’arrivée
de Bernard Lecomte en 1993 sauve
un club au bord du dépôt de bilan. Il
choisit aussi comme entraîneur un
certain Vahid Halilhodžić, ancien
meilleur buteur de Nantes et du
PSG. Sous sa houlette, les Dogues,
troisièmes du championnat en 2001,
disputent leur première Ligue des
champions. Un élan poursuivi par le
président Seydoux, avec des entraîneurs comme Claude Puel et Rudy
Garcia et des joueurs talentueux
comme Hazard (entré au centre
de formation à 10 ans), Cabaye,
Mavuba, Debuchy… Après un fabuleux doublé (Coupe de France et
championnat) en 2010/2011 et malgré les difficultés du moment, Lille
reste, dans son Grand Stade Pierre
Mauroy, une des valeurs sûres de la
Ligue 1. ● Par F. Vdb
POUR RETROUVER
L’HISTOIRE DU LOSC
Parmi les nombreux ouvrages
disponibles figure celui de
Patrick Robert (président du
LOSC Association et historien
du club) en collaboration avec
Jacques Verhaeghe et avec
une préface d’Eden Hazard.
1944-2014, l’album anniversaire,
70 photos originales (éd. Hugo
Sport) est un album de famille
rempli d’anecdotes. Autre livre,
LOSC, un club jour après jour
(éd. Calmann-Lévy), par David
Delporte (La Voix des Sports). On
y trouve de nombreux documents
rares, comme la convocation des
joueurs lillois pour la finale de la
Coupe de France en 1945. Enfin,
pour tout connaître des grands
derbys avec Lens, on lira Histoire
des derbys (éd. Les Lumières
de Lille), par Jean-Baptiste
Allouard et Olivier Brochart.
(1) La Voix du Nord du 14 septembre 2011.
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 39
Sélection
DES MANIFESTATIONS
SPECTACLE, ÉVÉNEMENT, CURIOSITÉ… LA RÉDACTION DE
LILLE MAG VOUS PROPOSE SES COUPS DE CŒUR. UNE
SÉLECTION QUI NE PEUT ÊTRE EXHAUSTIVE DANS CES
PAGES, AUSSI NOUS VOUS INVITONS À VOUS CONNECTER
SUR WWW.LILLE.FR POUR DAVANTAGE DE MANIFESTATIONS.
Ateliers
À la Maison de
l’habitat durable
ATELIERS LOGEMENT
La Maison de l’habitat
durable propose
des ateliers gratuits.
Le 6 décembre
de 9h30 à 12h30 :
isolation des combles
et toitures (théorie,
les fondamentaux) ;
réservé aux Lillois,
Hellemmois et Lommois.
Le 9 décembre de 16h à
17h30 : tout comprendre
sur la copropriété.
Le 12 décembre de 14h
à 16h : éco gestes au
quotidien. Le 13 décembre
de 9h30 à 12h30 :
isolation des combles
et toitures (atelier de
formation aux bons
gestes) ; réservé aux
Lillois, Hellemmois
et Lommois.
Inscriptions au
7 bis rue Racine, au
03 59 00 03 59 ou
maisonhabitatdurable@
lillemetropole.lille
Le 13 décembre, 10h30
au Jardin des Plantes
DÉCORATION FLORALE
L’équipe du Jardin des
Plantes propose de
réaliser une décoration
florale verticale à base de
plantes épiphytes, qui ont
la particularité de pousser
en se servant d’autres
plantes comme supports.
Cet atelier est réservé
aux adultes. Il suffit
d’apporter des gants.
Réservation obligatoire
au 03 28 36 13 50
En décembre, CECU et
Maison folie Wazemmes
STAGES CRÉATIFS
AUTOUR D’ « À
NOUS YORK »
Au programme :
customisation de
casquettes au CECU
et à la maison Folie
de Wazemmes : 3 et
4 décembre (adultes)
puis 13 et 14 décembre
(enfants). Stage Fanzine
au CECU et à la maison
Folie de Wazemmes :
29 et 30 décembre
(à partir de 6 ans).
Inscriptions : MFW :
03 20 78 20 23 et CECU :
03.62.14.59.62
maisonsfolie-lille.fr
et cecu-lille.fr
Conférences
Le 8 décembre, à 14h,
74 rue Saint-Gabriel
« MÉDICAMENTS :
RISQUES ET
BON USAGE »
Cette conférence seniors
est la deuxième du cycle
des conférences santé
proposées par la Ville.
Vous pourrez y obtenir
des conseils du réseau de
soins gérontologiques Lille
agglo puis échanger avec
les autres participants.
La conférence aura lieu
à l’Espace seniors de
Saint-Maurice Pellevoisin,
74 rue Saint-Gabriel.
Inscription préalable
auprès des Espaces
seniors ou au Point Info
Seniors à l’hôtel de ville :
pointinfoseniors@
mairie-lille.fr,
03 20 49 57 49
Le 10 décembre
à Wazemmes
© Dan. R.
ASTHME ET
ALLERGIES
40 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
Venez rencontrer
et interroger des
allergologues, obtenez
des conseils pratiques
pour diminuer les risques
d’allergie et participez à
un atelier de cuisine sur
les allergies alimentaires
(sur réservation au
03 20 54 60 80 . De
10h à 13h à la Caisse
primaire d’assurance
maladie ; de 14h à 16h30
à la Maison de quartier
de Wazemmes ; de 17h
à 19h à la Maison de
l’habitat durable. Gratuit.
Plus d’infos sur lille.fr
Expositions
Du 1er au 10 décembre,
auberge de jeunesse
HISTOIRE DE
SAINT-SAUVEUR
Quartier aux allures
modernes, Saint-Sauveur
garde pourtant de
nombreux vestiges d’un
passé méconnu : la Noble
Tour, l’Hermitage Gantois,
la cour des Brigittines…
Cette exposition vous
livre quelques uns de
ses secrets. À l’auberge
de jeunesse, 12 rue
Malpart du lundi au
vendredi de 14h à 19h
et le week-end de 15h
à 19h. Entrée gratuite.
Jusqu’au 11 janvier,
maisons Folie
À NOUS YORK
La scène graffiti locale
investit la maison
Folie Wazemmes et
réinterprète l’univers de la
rue et des ateliers newyorkais. Deux artistes
mythiques, Futura2000,
chef de file de l’abstract
graffiti, et Ernie
Paniccioli, photographe
emblématique de
la culture hip-hop,
inaugurent la nouvelle
salle d’exposition de la
maison Folie de Moulins.
maisonsfolie-lille.fr
Jusqu’ au 28 décembre,
Maison de la Photographie
MARTIN PARR
Une soixantaine d’œuvres,
images inédites et clichés
plus anciens, illustrent
le Paris de Martin
Parr : notre capitale
vue par le plus anglais
des photographes.
maisonphoto.com
NEANDERTAL
L’EUROPÉEN
Cette exposition vous
propose de découvrir
dans quel environnement
l’Homme de Neandertal
vivait, puis s’intéresse
à son mode de vie :
habitat, pratiques
funéraires, industrie,
culture…) Sa disparition
il y a 30 000 ans, alors
que l’Homme moderne
est apparu peu avant,
reste une énigme…
mhn.lille.fr
Festivals/
Grands
évenements
En décembre,
Gare Saint Sauveur
L’HIVER À SAINTSAUVEUR 2014/2015
Jusqu’à fin décembre,
profitez des nombreux
rendez-vous qui vous
sont proposés à la Gare
Saint-Sauveur : concerts,
spectacles, projections,
rencontres littéraires…
garesaintsauveur.com
Les 6 et 7 décembre,
LE GRAND SUD
LILLE COMICS
FESTIVAL
C’est la 8e édition de
ce festival organisé par
l’association Art Thémis
et la ville de Lille. Une
quarantaine d’auteurs de
BD sont attendus dont
le scénariste de Kingdom
Come, Mark Waid, le
Spielberg de la bande
dessinée américaine ;
le dessinateur canadien
Niko Henrichon de Noé,
adapté récemment
au cinéma par Darren
Aronofsky ; l’Américain
Gabriel Hardman,
dessinateur sur Star
Wars et Hulk mais
aussi story-boarder sur
Inception et X-Men 2.
lillecomicsfestival.com
Push
Jusqu’au 24 janvier, Espace Le Carré
« Push » est une
expérimentation
artistique transmédia
inscrite dans la
dynamique « Lille ville
d’arts du futur ». Cet
événement s’articule
autour de trois temps :
une exposition (jusqu’au
21 décembre), une
résidence de création
(du 29 décembre
au 18 janvier) et un week-end performance (les
23 et 24 janvier). Au sein de l’Espace le Carré,
espace municipal d’art contemporain de la Ville,
le public découvrira des artistes, des œuvres et
des pratiques artistiques émergentes liées aux
pratiques plastiques et numériques : installations,
vidéos et performances images-sons.
Les artistes : Collectif 1m69, Carine Abraham,
Keyvane Alinaghi, Élodie Ferré, Adrien
Fontaine Laetitia Legros, François Martinache,
Anthony Rousseau, Fabien Zocco.
lille.fr
Jusqu’au 15 mars
LECTURES NOMADES
AVEC BIBLIOMOBI
Bibliomobi permet de
télécharger gratuitement
des nouvelles littéraires
dans les transports.
Avec un smartphone, il
suffit de « flasher » des
étiquettes disséminées
dans différentes stations
lilloises du réseau
Transpole. Cette œuvre
continue à être accessible
durant le trajet même en
l’absence de connexion
bibliomobi.com
Les maisons
Folie
fêtent leur
anniversaire
Les 13 et 14 décembre,
maisons Folie
Les maisons Folie
organisent un grand
week-end festif avec
deux après-midi
d’ateliers (15h-18h)
à la maison Folie
Wazemmes, « Fais tes
cadeaux toi-même. »
Venez créer le samedi
et le dimanche des
livres-objets, origamis,
sérigraphies…
Le samedi soir les
nouveaux espaces de
la maison Folie Moulins
s’animeront autour
d’un grand bal avec DJ,
VJ, danseurs, musique
festive du Bortsch
Orchestra et de
nombreuses surprises…
Gratuit et tout public.
maisonsfolie-lille.fr
© A. G.
Jusqu’au 4 janvier,
Musée d’Histoire naturelle
Noël à Lille
Le 7 décembre, 14h,
ferme pédagogique
Marcel Dhénin
SAINT-NICOLAS
À LA FERME
La ferme pédagogique
et l’association Animavia
organisent une aprèsmidi Saint Nicolas,
avec également des
distributions de friandises.
animavia-info.fr
Le 10 décembre,
14h30, Musée de
l’Hospice Comtesse
JEU DE PISTE
ET PERSONNAGE
MYSTÈRE
Les enfants sont
invités à observer et à
questionner des œuvres
afin de collecter une
série d’indices leur
permettant d’identifier un
personnage mystère. Un
goûter clôturera l’activité.
Durée : 1 h 30, tarif : 4 €.
Renseignements
et réservations au
03 28 36 87 33 ou sur
mhc-reservations@
mairie-lille.fr
Les 13 et 14 décembre,
Halle aux sucres
TREMPLIN DES
CRÉATEURS
Une soixantaine d’artistes
proposent leurs créations
originales et uniques.
Samedi 13 de 11h à 19h et
dimanche 14, de 10h à 18h.
tremplin-des-createurs.
over-blog.com
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 41
SÉLECTION DES MANIFESTATIONS
Concerts gratuits
SS
amedi 6 décembre : concert gospel de
Noël, par Gospel On You, qui rassemble des
étudiants de l’université Lille 3. À 15h30, église
Sainte-Catherine, parvis Sainte-Catherine.
SD
imanches 7 et 14 décembre : conte musical
Pommes de terre en guerre, par la compagnie
Éphémère. Des histoires savoureuses et
palpitantes autour de la Grande Guerre pour
petits et grands à écouter, à chanter et à
danser. Le 7, à 15h30, Hospice Gantois, 224,
rue de Paris ; le 14, à 15h30, église SainteMarie-Madeleine, rue du Pont Neuf.
SL
es 13 et 21 décembre : concert Guerre et
Paix par l’ensemble Ophicléide. Musiques de
film, d’opéra et d’autres œuvres classiques
racontent les champs de bataille, les défaites
et les victoires. Le 13 à 15h30, Église anglicane,
angle des rues Lydéric et Watteau ; le 21 à
15h30, église Saint-Maurice-des-Champs,
160, rue du Faubourg de Roubaix.
SS
amedi 20, concert Entrez dans la légende ! par
le Chœur Régional Nord - Pas-de-Calais et le
Conservatoire de Lille. Ils s’associent de nouveau
pour raconter la légende de Saint-Nicolas, mise
en musique par Benjamin Britten. À 20h30 sur réservation au 03 20 06 37 55 et sur
[email protected] /
http://www.choeur-regional-npdc.org.
Église Saint-Michel, place Philippe le Bon.
Retrouvez toutes les activités
des vacances d’hiver sur noel.lille.fr
Le 17 décembre, 20h, ONL
NOËL À VIENNE
Au Nouveau Siècle, le
concert de Noël de l’ONL
nous emmène dans la
Vienne du XIXe siècle,
capitale de la valse et
de l’opérette. Sous la
direction de Wolfgang
Doerner, l’orchestre jouera
Johann Strauss (fils) :
Baron Tzigane, ouverture /
Fata Morgana / Unter
Donner und Blitz /
Frühlingsstimmen ;
Joseph Strauss : Wilde
Rose / Delirien Valse /
Winterlust ; Offenbach :
Orphée aux enfers,
ouverture (version
Binder) ; Lanner :
Neujahrsgalopp ;
Hellmesberger : Danse
diabolique ; Suppé : La
Belle Galathée, ouverture.
onlille.com
Le 19 décembre,
Halle aux sucres
REPAS SENIORS
Les seniors du Vieux-Lille
sont invités par le conseil
de quartier et le comité
d’animation du quartier à
un repas de fin d’année.
Inscription auprès de la
mairie de quartier au 13,
rue de la Halle. Gratuit.
Tél : 03 28 38 91 40
[email protected]
Spectacles/
Concerts
Les 3, 4, 6 et 7 décembre,
Opéra de Lille
© Dan. R.
LE PETIT PRINCE
42 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
Compositeur de plusieurs
opéras, Michaël Levinas
a choisi le texte mythique
de Saint-Exupéry pour
sa création. Introduction
au spectacle à 17h30 les
3 et 6 décembre pour
« Opéra en famille ».
opera-lille.fr
Les 5, 6, 12 et
13 décembre, 19h30,
hôtel casino Barrière
I LOVE ROCK’N’POP
Ce spectacle est un
hommage vibrant aux
artistes qui ont marqué
l’histoire du rock et de
la musique pop, d’Elvis
Presley aux Rolling Stones,
de Johnny Halliday aux
Beatles, en passant
par Michael Jackson,
Madonna, Téléphone
et bien d’autres.
lucienbarriere.com/fr/
Casino/Lille
Le 6 décembre,
19h, maison Folie
de Wazemmes
LE BAL NOIR
Préparez-vous pour
un voyage en terres
africaines, du bal
poussière au maloya, du
coupé décalé à la rumba
congolaise ! Par Danyel
Waro, le Bal Noir, ses
groupes et ses DJs, qui
vous feront (re)découvrir
tout un continent musical.
mfwazemmes.lille.fr
Le 6 décembre, 17h,
boutique du Tripostal
LA RENTRÉE
LITTÉRAIRE DE
GILLES DEFACQUE
Depuis 2008, Gilles
Defacque, directeur
du Prato, s’amuse
de chaque rentrée
littéraire, en inventant
son lot de brèves
humoristiques adaptées.
La séance sera suivie
d’un concert d’Arnaud
Van Lancker Quartet
et Gilles Defacque à
l’occasion de la sortie
de l’album Les musiques
de soirée de gala.
lille3000.eu
Les 7 et 14 décembre,
Musée de l’Hospice
Comtesse
CONCERTS AU MUSÉE
Dans le cadre prestigieux
de l’ancienne salle
des malades, les deux
Clubs nature
et éco-citoyenneté
Les mercredis et samedis, à Lille et Hellemmes
Les clubs nature des AJONC sont de véritables
écoles de la nature où les participants deviennent
acteurs de leur environnement en s’amusant : lecture,
bricolage, observation, cuisine… Il y en a pour tous les
goûts ! Le mercredi matin dès 10h30, le Bizardin vous
accueille, rue Papin à Hellemmes. Le Jardin de la
Plaine (rue de la Plaine à Moulins), attend les curieux
les mercredis à 14h30. Quant au Jardin du Pré
muché, 115 rue Saint Gabriel (Saint-Maurice Pellevoisin),
il est ouvert les samedis matin dès 10h30. Gratuit.
lespromenadesvertes.org
ACROBATIES AVEC XY
Avec 22 acrobates en
piste, tour à tour porteurs
et voltigeurs, la compagnie
XY continue d’explorer des
portés acrobatiques avec
son nouveau spectacle Il
n’est pas encore minuit.
leprato.fr
Sport
LENNY KRAVITZ
Le 9 décembre, 20h,
hôtel casino Barrière
BOLLYWOOD
EXPRESS
À Bollywood, l’amour est
indissociable de la danse
et de la musique. Ici, on
suit les tribulations d’une
journaliste européenne
d’origine indienne qui
découvre l’Inde et Mumbai.
lucienbarriere.com/fr/
Casino/Lille
Du 10 au 14 décembre,
Théâtre du Nord
ACROBATES
Fabrice Champion,
trapéziste de la Cie Les
Arts Sauts, est devenu
tétraplégique en 2004.
Pendant deux ans, il va
FOOTBALL LIGUE 1
travailler avec ses anciens
élèves pour concevoir un
spectacle inconcevable,
la « tétra danse ». De
Stéphane Ricordet, mise
en scène Olivier Meyrou.
theatredunord.fr
Le 12 décembre,
19h, Tripostal
Le 3 décembre :
LOSC – PSG.
Le 11 décembre :
LOSC – VFL Wolfsburg
(Europa Ligue).
Le 14 décembre :
LOSC – Toulouse. Au
Stade Pierre Mauroy,
Villeneuve-d’Ascq.
losc.fr
Le 19 décembre à 20h :
Lille – Saint-Quentin.
Le 26 décembre à 20h :
Lille – Roanne. Au Palais
des sports Saint-Sauveur,
avenue Kennedy.
lmbc.fr.
Le 6 décembre
RUGBY FÉDÉRALE A
Le 6 décembre à
18h30 : Lille Métropole
Rugby – Nevers. Au
Stadium Lille Métropole
(Villeneuve-d’Ascq).
lillemetropolerugby.com
Les 13 et 14 décembre
GYMNASTIQUE
RYTHMIQUE
Demi-finale des
championnats de France
Individuels, organisée
par le pôle Excellence
GR du Grand Lille. Au
Palais Saint-Sauveur.
© Dan. R.
Le 8 décembre,
20h, Zénith
Considéré comme l’un
des artistes rock les
plus importants de sa
génération, Lenny Kravitz
a déjà 25 ans de carrière
et près de 40 millions
d’albums vendus.
zenithdelille.com
BASKET PRO B
Les 12 et 13 décembre,
LE GRAND SUD
derniers concerts
de la saison sont : le
7 décembre à 16h, Coeli
et Terra, Musique vocale
du siècle des saints : le
14 décembre à 16h, duo
piano et violoncelle, avec
des sonates de Chopin,
Rachmaninov et Debussy.
Rens. au 03 28 36 84 00
ou 03 28 36 84 01
CHRISTMAS
SOUL PARTY
Depuis sa naissance au
début des années 60,
la soul music se recycle
constamment et influence
en permanence les
autres générations,
jusqu’à Sharon Jones,
Nick Waterhouse Amy
Winehouse ou Bruno
Mars aujourd’hui.
lille3000.eu
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 43
TRIBUNES
GROUPE SOCIALISTE DÉMOCRATE, RADICAL, CITOYEN ET PERSONNALITÉ
Démocratie
participative : la
citoyenneté active !
Ces derniers jours à Lille,
la démocratie locale était
en pleine ébullition. Après
l’installation des dix
conseils de quartier, un
nouveau Conseil lillois de
la jeunesse (CLJ) a vu le
jour. Le Conseil des résidents étrangers (CRELI) est
en train de renaître et les
enfants sont en campagne
pour élire leur nouveau
Conseil municipal d’enfants.
À un moment où notre
pays traverse une crise
économique, une crise de
confiance sans précédent,
l’implication des Lillois,
bénévolement, dans ces
instances de démocratie
participative, témoigne de
leur intérêt pour la vie de
la Cité et de leur envie de
s’y engager.
Notre responsabilité d’élus
est d’accompagner cette
volonté en proposant des
espaces pour l’expression
citoyenne, et des moyens
pour agir.
Les moyens de
la participation
La démocratie participative ne s’improvise pas.
Avec un recul de trentesix ans d’expérience dans
ce domaine, Lille est pionnière.
Les instances sont dotées
des moyens de fonctionner
et leurs membres bénéficient de formations ; ils
ont le pouvoir de s’autosaisir d’un sujet, rendent
des avis sur les politiques
municipales en toute autonomie, et leur avis est pris
en compte. En témoignent
notamment le succès de la
conférence de consensus
sur le logement hier, et aujourd’hui la concertation
sur le futur quartier SaintSauveur, qui mobilise des
centaines d’habitants.
nouveau du CRELI, sous
la responsabilité de Dalila
Dendouga, avec une campagne d’appel à candidatures qui a permis d’y
faire entrer des citoyens
motivés. Avec ce mandat
nous allons plus loin, en
expérimentant l’ouverture
au public des conseils de
quartier des Bois Blancs
et de Saint-Maurice Pellevoisin.
Grâce au tirage au sort,
de nombreux Lillois,
qui initialement ne s’y
destinaient pas, se sont
engagés pour porter leur
parole et des projets.
Nous relevons aussi le
défi de faire connaître les
instances participatives
avec des bilans publics
et un site internet dédié,
edemocratie-lille.fr.
Plus de 800 Lillois s’investissent aujourd’hui dans les
différentes instances. Avec
notre collègue Véronique
Bacle, le Conseil municipal
des enfants mène les opérations « square propre »
et sensibilise les usagers au
respect de l’espace public
et de l’environnement.
Avec Marie-Christine Staniec, le Conseil lillois des
aînés a travaillé à améliorer nos transports. Le
Conseil communal de
concertation a rendu des
avis pour améliorer les
politiques municipales sur
Lille la nuit et sur le handicap. Les conseils de quartier, enfin, contribuent à
changer notre cadre de vie
et vont préparer les évènements portés par les habitants partout dans la ville
pour lille3000 à l’automne
prochain…
Ces engagements et bien
d’autres sont repris dans
une charte qui est le socle
de notre démocratie participative, préparée et
adoptée avec les citoyens
impliqués eux-mêmes,
et qui pose des principes
essentiels : l’autonomie
de leur travail, leur pouvoir de proposition et les
relations entre démocratie
participative et démocratie
élective.
Lille : une
démocratie positive
Les succès sont au rendezvous : grâce au travail
d’Akim Oural, cette année plus de 150 jeunes
Lillois ont été candidats
pour les 60 sièges du CLJ.
2014 marque aussi le re-
44 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
À travers ces instances de
démocratie participative
et avec le monde associatif, notre but reste de promouvoir et de garantir le
lien social. L’implication
citoyenne, qui vise à enrichir les politiques municipales et apporter la contradiction pour avancer, reste
la pièce maîtresse de ce
dispositif, ce qui permet
à Lille de s’inscrire dans
une démocratie positive.
Cette démocratie de main
tendue passe aussi par les
moyens que la Ville met
en œuvre pour associer
un maximum de Lillois, de
tous âges et de tous horizons, aux choix qui améliorent le vivre-ensemble
aujourd’hui et dessinent la
ville de demain.
Walid HANNA et les élus
du Groupe socialiste,
démocrate, radical,
citoyen et personnalité
EUROPE ÉCOLOGIE
LES VERTS
Continuons la lutte
pour vaincre le sida
Le 1er décembre 2014 aura
lieu la 17e Journée internationale de lutte contre le
sida avec le slogan « Combler l’écart ». En effet, l’épidémie reste d’actualité ; il
faut poursuivre les efforts
de prévention, de dépistage
et de traitement des personnes séropositives, afin
de pouvoir vaincre un jour
l’épidémie. Des associations
comme le Planning familial
l’ont rappelé en réclamant
à l’Agence régionale de
santé que la lutte contre
les infections sexuellement
transmissibles soit toujours
affichée comme une priorité
de l’appel à projets 2015 en
Nord - Pas-de-Calais. La Ville
de Lille a d’ailleurs fait un
effort particulier en 2014.
Elle participe financièrement aux tests rapides proposés par AIDS, qui « fête »
ses 30 ans d’existence, ainsi
qu’à l’organisation de la
journée du 1er décembre à
Lille, avec un banquet solidaire le 29 novembre au
Prato et la rencontre « Et
les femmes dans tout ça ? »
le 2 décembre à 18h30 à
Saint-Sauveur. « Combler
l’écart », c’est faire cesser
les discriminations dont
sont toujours victimes les
personnes séropositives.
C’est aussi stopper la stigmatisation des personnes
trans, des homosexuel(le)s,
des immigré(e)s ou des
p ro s t i t u é ( e ) s , q u i l e s
rendent plus fragiles face
au sida. C’est enfin permettre à tou(te)s, l’accès à
la prévention, au dépistage
et surtout aux traitements.
Selon l’ O NUS I DA , su r
35 millions de séropositifs
dans le monde, seuls 37 %
bénéficient d’un traitement
antiviral, 24 % en ce qui
concerne les enfants. C’est
pourquoi, comme ils s’y
sont engagés dans leur
programme, les écologistes
lillois continueront à soutenir la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, l’éducation à la
sexualité, la lutte contre les
discriminations et la solidarité internationale, pour
qu’en 2030 – objectif affiché
par ONUSIDA – l’épidémie
de sida soit enfin vaincue.
Jérémie CRÉPEL
Conseiller municipal
délégué à la santé
UN AUTRE LILLE
(UMP-UDINON INSCRITS)
Mercato politique
à Lille
Les résultats du LOSC inquiètent ses plus fidèles
supporters et des renforts
seraient sans doute les bienvenus pour jouer à nouveau les premiers rôles. Il
suffit de prendre exemple
sur la gauche municipale.
Après les « recrutements »
d’Audrey Linkenheld et de
Marion Gauthier de leur
Alsace et Bretagne natales,
c’est la région parisienne
qui fournit les renforts jugés indispensables : Estelle
Rodes et Charlotte Brun hier,
François Lamy aujourd’hui.
Beaucoup auraient préféré
Zlatan Ibrahimovic sur la
pelouse du stade Pierre
Mauroy…
À croire que notre capitale
métropolitaine et régionale
n’est plus capable de propo-
ser des têtes bien faites pour
devoir miser sans cesse sur
des produits d’importation.
Et dire que, venant de la
lointaine Marcq-en-Barœul,
j’étais presque considéré
comme un parachuté !
Mais au fait, quelle part est
aujourd’hui consacrée, par
exemple dans les politiques
culturelles, les choix d’urbanisme ou les nouvelles activités périscolaires, au statut
dont nous sommes fiers, de
Lille capitale des Flandres ?
Ceci explique peut-être cela.
Entendons-nous bien. Nous
ne prônons ni la fermeture de nos frontières, ni
un craintif repli sur nousmêmes mais ces incessants
appels extérieurs finiront
par caractériser une forme
de mépris, à moins que ce ne
soit de méfiance, à l’égard
de nos propres forces vives.
Penser que l’avenir de Lille
repose avant tout sur la
détermination et l’enthousiasme des Lillois ne doit
pas devenir politiquement
incorrect.
Jean-René LECERF
Président du groupe
« Un Autre Lille »
http://www.unautrelille.com
[email protected]
LILLE
BLEU MARINE
Alliance UMPS aux
régionales : Lecerf
vend la mèche
Les masques tombent enfin. Monsieur Lecerf a révélé que l’UMP donnera la
consigne de voter PS au second tour si celui-ci se joue
entre le PS et le Front National. Mais l’UMP réfléchit
d’ores et déjà à une alliance
dès le premier tour avec le
PS « autour de propositions
communes ».
Monsieur Lecerf en profite pour balancer ses petits camarades, Messieurs
Daubresse et Darmanin, en
précisant qu’il en a « parlé
avec eux et même avec
Martine Aubry » et qu’il n’a
« pas trouvé chez les uns et
les autres d’antagonisme
frontal » par rapport à cette
idée. Cela n’empêche pas les
barons de la droite nordiste
d’apporter un démenti, la
main sur le cœur, à toute
idée d’alliance avec le PS.
On ne remerciera pas pour
autant Monsieur Lecerf de
sa franchise bien trop tardive. Avec mon équipe, j’ai
eu l’occasion de dénoncer
les accointances entre l’UMP
et le PS à Lille pendant les
municipales. L’UMP est
l’allié objectif du PS, dont
il partage fondamentalement les mêmes idées et les
mêmes votes, allant parfois
à faire liste commune lors
de la désignation de représentant municipaux dans
les organismes extérieurs.
Ils partagent aussi la gamelle : indemnités, subventions, emplois pléthoriques
pour les « amis », etc. C’est
cette peur de perdre leurs
privilèges qui les conduit
aujourd’hui à révéler leur
alliance.
La vérité est maintenant
connue : les Nordistes et
les Picards, si nous formons
une seule région, ont le
choix de dire stop ou encore
à l’UMPS.
Éric DILLIES, Groupe LILLE
BLEU MARINE
http://www.
fnlillemetropole.com/
LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 45
LE COIN DES PETITS LILLOIS
Pourquoi décore-t-on
un sapin à Noël ?
Par Valérie Pfahl
Mon vieux sapin !
Le sapin comme arbre de Noël a fait son
apparition en Alsace vers le XIIe siècle, d’abord
avec des branches coupées et décorées pour
la fête. Puis, au XVIe siècle, un arbre gigantesque
trônait au milieu de la place de certains villages.
C’est après 1870 que l’Alsace-Lorraine a fait
connaître cette tradition du sapin à la France.
De la pomme à la boule
Les Allemands seraient les premiers à
avoir décoré le sapin avec des noix peintes,
des figurines en sucre et des pommes
colorées. En 1858, l’hiver a été très froid
et les récoltes de pommes mauvaises. Un
artisan verrier a alors eu l’idée de créer des
boules en verre pour remplacer les fruits.
46 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014
Roi des forêts
Environ six millions de sapins décorent le salon
des Français dont cinq millions de « vrais ». Ils ne
sont pas coupés dans les forêts mais
cultivés pour être utilisés comme
arbres de Noël. 80 % des sapins
vendus en France poussent
dans l’Hexagone, surtout
dans les régions du Morvan,
du Jura et des Àrdennes.
Donne une
seconde vie à ton sapin
Après les fêtes, la Ville de
Lille récupère les sapins de
Noël. Du 2 au 25 janvier,
tu peux déposer ton arbre
sur l’un des huit points
de collecte (*). Les sapins
sont ensuite broyés et
transformés en copeaux
réutilisés pour couvrir le
sol dans les massifs.
(*) Lieux et horaires sur lille.fr
Les mairies
de quartier à
votre service
© A. G.
LA COMMUNE EST LA
COLLECTIVITÉ LA PLUS
PROCHE DES CITOYENS.
À LILLE, EN PLUS DE
L’HÔTEL DE VILLE, IL Y A
DIX MAIRIES DE QUARTIER
POUR EFFECTUER
VOS DÉMARCHES
ADMINISTRATIVES.
VIE PRATIQUE
QUELLES
DÉMARCHES
Y EFFECTUER ?
Pour chaque acte, des pièces spécifiques sont demandées.
• Carte nationale d’identité (valable
10 ans pour les mineurs et 15 ans
pour les majeurs) ;
• Passeport biométrique (valable
5 ans pour les mineurs et 10 ans
pour les majeurs) ;
• État civil : obtenir un extrait d’acte
de naissance, de décès ou de
mariage ; déclarer une naissance,
un décès ou un mariage ;
• Autres démarches : inscription sur
les listes électorales, recensement
citoyen dès 16 ans, inscription
scolaire, demande de place en
crèche, autorisations d’urbanisme
et de chantier, signalement d’un
problème sur l’espace public, etc.
Des dispositifs ont été mis en œuvre
pour faciliter l’accueil et les démarches des personnes handicapées
dans les dix mairies de quartier et à
l’hôtel de ville (boucles magnétiques,
rampes d’accès…).
Certification Qualiville
Les dix mairies de quartier sont
toutes certifiées Qualiville par
l’Afnor (Association française
de normalisation). C’est un
réel gage de qualité pour
les Lillois. Cette certification
témoigne de l’amélioration
de la qualité de l’accueil du
public : bonne information des
usagers, personnel compétent
et régulièrement formé, respect
des délais de délivrance
des documents notamment.
Toute la liste sur lille.fr
Démarches en ligne
numéros utiles
/HÔTEL DE VILLE
03 20 49 50 00
/MAIRIES
Mairie de quartier
des Bois Blancs
03 20 17 00 40
boisblancs@
mairie-lille.fr
Mairie de quartier
du Centre
03 20 15 97 40
lillecentre@
mairie-lille.fr
Mairie de quartier
du Faubourg
de Béthune
03 20 10 96 40
fbgdebethune@
mairie-lille.fr
Mairie de
quartier de Fives
03 20 71 46 10
[email protected]
Mairie de quartier
de Lille-Sud
03 28 54 02 30 ou
03 20 49 51 50
lillesud@
mairie-lille.fr
Mairie de quartier
de Moulins
03 28 55 09 20
[email protected]
Mairie de quartier de
Vauban-Esquermes
03 28 36 11 73
vaubanesquermes
@mairie-lille.fr
Mairie de quartier
de Saint-Maurice
Pellevoisin
03 28 36 22 50
saintmauricepelle
[email protected]
Mairie de quartier
du Vieux-Lille
03 28 38 91 40
vieuxlille@
mairie-lille.fr
Mairie de quartier
de Wazemmes
03 20 12 84 60
wazemmes@
mairie-lille.fr
Elles ont pour objectif de
vous faciliter la vie, gagner
du temps et parfois éviter un
déplacement en mairie de
quartier. Sur le site internet
de la Ville, les démarches
sont classées par thèmes :
services pratiques, enfance
et vie scolaire, culture et
loisirs, déménagement, etc.
Infos sur lille.fr
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des Lillois et des fans de
la capitale des Flandres
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LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 47
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Conception : DICOM, Ville de Lille / Nov. 2014
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