décembre 2014 #107 Entreprendre autrement l PROPRETÉ l La collecte des encombrants sur rendez-vous l URBANISME l Le Champ de Mars en chantier l UNE JOURNÉE DANS l les coulisses de Noël l SPORTS l Les 70 ans du LOSC SOMMAIRE Grand angle : Noël à Lille P06 Entreprendre autrement P16 Alessandra Machado : Corps accord P14 RETOUR EN IMAGES4 GRAND ANGLE Marché d’hiver 6 6 Des rives, des continents 8 ACTUALITÉ 10 Le Champ de Mars en chantier 10 La biodiversité se porte bien 11 Trois questions aux architectes Béal et Blanckaert 12 Lille Grand Palais garde le cap 13 PORTRAIT DU MOIS14 VIE DES QUARTIERS22 Alessandra Machado Vieux-Lille : 20 ans d’artconnexion22 DOSSIER16 Entreprendre autrement 16 Vauban-Esquermes : des livraisons mutualisées et moins polluantes 24 Le CISE, un guichet unique dédié 19 Centre : des Lillois croquent la pomme de l’emploi 25 La finance solidaire a la cote 20 Faubourg de Béthune : bientôt un nouveau parc urbain 26 En chiffres 21 Lille-Sud : vingt ans d’insertion27 Wazemmes : une bagagerie qui crée du lien 28 Mensuel de la Ville de Lille – CS 30667 – 59033 LILLE Cedex – Téléphone : 03 20 49 50 70 – Télécopie : 03 20 49 50 68 – Directeur de la publication : François CAMERLYNCK – Directeur de la communication : Benjamin BÉCHAUX – Directrice de la rédaction, rédactrice en chef : Élodie DE VREYER – Rédaction : Sabine DUEZ, Valérie PFAHL, Frédéric VANDENBOOGAERDE, Élodie DE VREYER, Jean-Baptiste ALLOUARD – Photos : Anaïs GADEAU, Daniel RAPAICH, Julien SYLVESTRE – Création maquette et mise en page : Scoopcommunication – Impression : SIB Imprimerie – Dépôt légal : décembre 2014 – Tirage : 110 000 exemplaires. 2 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 ÉDITORIAL par MARTINE AUBRY D Une journée dans… les coulisses de Noël P29 Pourquoi changer la collecte des encombrants ? P34 UNE JOURNÉE DANS…29 SÉLECTION40 OBJET DU MOIS32 L’horodateur TRIBUNES POLITIQUES44 J’AI TESTÉ POUR VOUS33 LE COIN DES PETITS LILLOIS46 Mon anniversaire au Tripostal Pourquoi décore-t-on un sapin à Noël ? les coulisses de Noël POURQUOI ?34 Pourquoi changer la collecte des encombrants ? DÉCOUVRIR35 Dans la légende de la Coupe de France35 Sésostris III, le précurseur 36 Périple amazonien 37 Histoire : les 70 ans du LOSC 38 Spectacles, concerts, ateliers, balades… VIE PRATIQUE47 es emplois d’utilité sociale et non délocalisables, une gestion transparente et participative : quand certains en rêvent, l’économie sociale et solidaire (ESS) le fait. Dans ce numéro de Lille Mag, nous avons voulu mettre en lumière ce secteur économique qui n’en finit pas de grandir. Aujourd’hui, plus d’un Lillois sur dix travaille dans l’ESS. La Ville soutient ces activités, souvent innovantes, qui remettent l’Homme au centre du projet économique. Car dans le Nord, une terre de solidarité et d’innovation sociale, les valeurs portées par l’ESS résonnent encore plus qu’ailleurs. Cette tradition de générosité et de métissage, c’est aussi celle qu’aime Alessandra Machado, qui fait danser la ville en brassant les publics, les cultures et les générations. Brésilienne de naissance, lilloise d’adoption, elle nous raconte son histoire d’amour avec Lille. En cette fin d’année, notre ville se pare de ses habits de fête ; nous vous invitons à en découvrir les coulisses. Alors que beaucoup se préparent aux retrouvailles familiales, nous n’oublions pas ceux qui sont isolés ou en souffrance. Avec les réveillons solidaires, les collectes ou encore le projet « La mode a du cœur », les services municipaux comme les bénévoles seront présents au rendez-vous. Bonnes fêtes de fin d’année à tous ! MARTINE AUBRY, MAIRE DE LILLE LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 3 © Laurent Sanson RETOUR EN IMAGES RETOUR FOULE DES GRANDS COURTS. MALGRÉ UNE VICTOIRE DE GAËL MONFILS CONTRE ROGER FEDERER, LES SUISSES ONT REMPORTÉ DIMANCHE 23 NOVEMBRE LA FINALE DE LA COUPE DAVIS, DANS UN STADE PIERRE MAUROY QUI A PROUVÉ SA POLYVALENCE. BIENVENUE. Plus de 800 personnes se sont retrouvées à la soirée d’accueil des nouveaux habitants organisée par la Ville. Les enfants étaient pris en charge, les parents ont pu récolter des informations pratiques sur la vie de la cité. 4 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 © J. S. PASSIONS SECRÈTES. Vous avez encore jusqu’au 4 janvier pour découvrir au Tripostal «Passions secrètes», les plus grands noms de l’art contemporain collectionnés par une quarantaine de passionnés belges. © Dan. R. © Dan. R. CHINE À LILLE. Le 3 novembre à l’hôtel de ville, lancement du projet franco-chinois pour la construction d’une ville durable à Wuhan (centre-est du pays). Les entreprises françaises spécialisées dans la construction durable y seront associées. DROITS DEVANT. MERCREDI 19 NOVEMBRE À FIVES, LA MODE A DU CŒUR. Défilé de mode pour ce projet solidaire le 21 novembre au GRAND SUD. Vous pouvez encore donner vos vêtements de soirée en bon état jusqu’au 31 décembre (lieux de collecte sur lille.fr). LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 5 © Dan. R. DEVOIR DE MÉMOIRE. De nombreux enfants ont été associés aux cérémonies du 11 novembre marquées, cette année, par le centenaire de la grande guerre 1914-1918. RECYCLAGE. Le 22 novembre, salle Philippe Noiret, les acteurs du réemploi ont redonné une nouvelle vie aux objets devenus inutiles. © Dan. R. © A. G. © A. G. LES PETITS LILLOIS ONT FÊTÉ LE 25E ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT, À L’INITIATIVE DU CONSEIL MUNICIPAL D’ENFANTS. GRAND ANGLE Marché d’hiver C’est reparti pour la 25e édition du marché de Noël. Jusqu’au 30 décembre, 70 chalets attendent les visiteurs place Rihour. Le marché de Noël, c’est trois kilomètres de guirlande, une soixantaine de sapins et 900 000 chalands l’an dernier. Les commerçants et artisans viennent d’autres régions de France, mais aussi de Russie, de Pologne, du Canada ou d’Allemagne. 6 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 © J. S. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 7 GRAND ANGLE Family Atlantica et ses tambours du Vénézuela aux consonances funk tropico-psychédéliques ont construit des ponts entre l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Europe à l’occasion de la Semaine de la solidarité internationale (SSI). Le festival « Les Traversées » ouvrait cette onzième édition de la SSI, consacrée à la thématique de l’habitat. 8 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 © J. S. Des rives, des continents LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 9 ACTUALITÉ des jouets l La •VilleCollecte de Lille lance une grande collecte de jouets du 5 au 20 décembre au profit des enfants présents lors des réveillons solidaires. Vous pouvez déposer vos jouets (neufs ou en état neuf) dans le traîneau installé dans le hall de l’hôtel de ville ou au magasin la Grande Récré, 11-15 rue Faidherbe. Colis de Noël l Comme chaque année, la Ville distribuera un colis de Noël aux Lillois de plus de 70 ans non soumis à l’impôt sur le revenu, percevant l’allocation adulte handicapé (taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %) ou reconnus invalides par la Sécurité Sociale (catégories 2 et 3). Inscription en mairie de quartier avant le 31 janvier 2015 en présentant des pièces justificatives. Bientôt • Le Champ de Mars en chantier RECONSTITUTION D’UN CHEMIN HISTORIQUE, RECONFIGURATION DES PARKINGS ET CRÉATION D’UNE GRANDE PROMENADE : L’ESPLANADE DU CHAMP DE MARS ET SES VINGT HECTARES VONT SE TRANSFORMER. • le début du second trimestre scolaire l Depuis la rentrée, les enfants des écoles publiques lilloises bénéficient chaque semaine d’1 h 35 d’activité adaptée à leur cycle et au projet de leur école. Robotique, musique, science, sport, échecs : découvrez les photos des nouvelles activités périscolaires sur lille.fr/annee-scolaire-2014. Vos enfants feront prochainement leur rentrée à l’école ? Retrouvez toutes les réponses à vos questions sur l’organisation scolaire au sein de cette rubrique. Lille recon- • nue métropole numérique l La métropole lilloise fait partie des premières métropoles lilloises labellisées French Tech par l’État, ce 12 novembre. Ce label salue l’excellence de l’écosystème numérique régional et notamment d’EuraTechnologies, gestionnaire de Lille French tech. À ce jour, l’industrie numérique représente 30 000 emplois dans la région et l’ambition est de doubler ce chiffre d’ici 2020. Le label doit favoriser la croissance et le rayonnement des entreprises du secteur. 10 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 L ’esplanade du Champ de Mars se lance dans un chantier d’envergure à partir de janvier prochain. À la place du parking actuel, une grande plate-forme gravillonnée sera toujours disponible pour les cirques et les événements comme la fête foraine. Deux parkings seront créés, l’un au nord de cet espace, l’autre au sud, proposant un millier de places de stationnement et une zone pour les cars de tourisme. Sur les bords des fortifications, à l’ouest de l’esplanade, le glacis historique et son chemin couvert seront reconstitués, faisant renaître l’ancien chemin de ronde des défenseurs de la Citadelle. Banquettes de tir et autres places d’armes permettront aux promeneurs de découvrir les lieux tels qu’ils étaient en 1860. Enfin, côté est, une promenade d’un kilomètre le long de la Deûle verra le jour. Bordée de nouveaux arbres, de massifs fleuris et d’une assise s’étirant sur 500 mètres, elle comportera une allée principale en béton, doublée d’une allée en sable de Marquise de chaque côté. « Le site s’étend sur vingt hectares, les travaux doivent durer deux ans et demi, note Maxence Guilbert, responsable du chantier pour la municipalité. Après des études cofinancées par l’Union européenne dans le cadre de “Murailles et Jardins”, ce réaménagement global a été conçu par une équipe de maîtrise d’œuvre emmenée par Michel Corajoud, grande figure du paysage en France, décédé récemment. » La Ville y investit six millions d’euros et la communauté urbaine douze millions. Le projet s’inscrit dans la métamorphose du parc de la Citadelle engagée depuis 2003. Idée : remettre en valeur le patrimoine historique, privilégier la balade, le sport et les loisirs, préserver et enrichir la nature. Dans cet esprit, le pont Napoléon datant de 1809 vient de retrouver son allure d’origine. Les ponts du Petit Paradis et du Ramponneau vont également être reconstruits, mais dans un esprit contemporain. ● Par Valérie Pfahl La biodiversité se porte bien R econnue capitale française de la biodiversité en 2012, Lille vient d’obtenir une nouvelle distinction – quatre libellules sur cinq. Ce concours national est organisé par l’agence Natureparif et soutenu par de nombreuses collectivités et associations. Thème de cette année : l’agriculture urbaine. La Ville a engagé de nombreuses actions sur le sujet, de la préservation des abeilles à la création de jardins familiaux et de vergers ou à la mise en place de pâturages… « La nature est de plus en plus une composante de notre quotidien », remarque Lise Daleux, adjointe au maire chargée de la thématique. « Ce ne sont plus seulement des espaces verts posés ici et là. Bien loin du folklore, grâce à un peu de pédagogie et de bon sens, nous créons progressivement les conditions d’une ville nature à laquelle de plus en plus de citadins adhèrent. » Pour postuler, la Ville a valorisé trois projets : la ferme urbaine Marcel Dhénin qui vient de lancer le prêt de poules, le nouveau jardin des cultures à LilleSud et le pâturage. Ainsi des moutons paissent-ils toute l’année dans le parc de la Citadelle, défrichant, sans les arracher, les racines imbriquées dans les murailles de l’ouvrage militaire. Idem au Triangle des Rouges Barres qui reste vierge de toute intervention humaine. Prochainement, quelques vaches pourraient tondre naturellement les hauteurs du secteur des Dondaines. ● Par Valérie Pfahl © Dan. R. LILLE EST À NOUVEAU RÉCOMPENSÉE NATIONALEMENT POUR SES ACTIONS DE PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ. Gare au monoxyde de carbone L e monoxyde de carbone est la première cause de mortalité accidentelle par toxique en France. Ce gaz est inodore, incolore est donc indétectable par nos sens… et c’est bien ce qui le rend si dangereux. Un appareil de chauffage mal réglé, une chaudière mal entretenue, un conduit de fumée non ramoné, des aérations bouchées parce qu’on ne veut pas laisser passer le froid et c’est le drame. Respirer du monoxyde de carbone entraîne maux de tête, nausées, fatigue, autant de symptômes qui doivent alerter. Dans les cas les plus graves, l’intoxication entraîne une perte de connaissance qui mène au coma puis au décès. Pour éviter les intoxications, il suffit d’aérer son logement tous les jours et de faire vérifier chaque année ses installations par un professionnel. Les plombiers et chauffagistes effectuent un diagnostic d’émanation de monoxyde de carbone dans le cadre de l’entretien obligatoire. En cas de doute, vous pouvez obtenir un rendez-vous avec un inspecteur de salubrité du service communal d’hygiène et de santé municipal. Il mesurera le taux de monoxyde de carbone dans votre logement. ● Hôtel de ville – service communal d’hygiène et de santé. Tél : 03 20 49 54 71. [email protected]. Retrouvez une plaquette d’information complète sur le sujet sur www.inpes.sante.fr. © Dan. R. 160 C’est le poids, en tonnes, du matériel nécessaire pour que la grande roue prenne forme. Rendez-vous incontournable des fêtes de Noël lilloises depuis 1989, elle tournera sur la Grand’Place jusqu’au 11 janvier. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 11 ACTUALITÉ questions à… LUDOVIC BLANCKAERT ET ANTOINE BÉAL © Dan. R. CHARGÉS D’AMÉNAGER LA FRICHE SAINT-SAUVEUR, AVEC L’ÉQUIPE GEHL ARCHITECTS. 1/ Au sein de l’équipe Gehl Architects, choisie pour aménager les 23 hectares de la friche Saint-Sauveur, vous êtes « les régionaux de l’étape ». Quelles y sont vos missions ? Nous sommes architectes-urbanistes et sommes arrivés avec notre connaissance du terrain local. L’’équipe constituée autour de Claire Schorter et David Sim est pluridisciplinaire et correspond bien à notre philosophie : on travaille sous forme d’ateliers, de façon horizontale et décloisonnée. Les idées défendues par Jan Gehl pour Saint-Sauveur semblent évidentes, mais sont très rarement mises en œuvre. Il met réellement l’Homme au centre du projet et ne fabrique pas de la ville « à gros grains » : une ville qui fonctionne comporte du grand, du moyen et du petit. Ludovic Blanckaert et Antoine Béal. Béal et Blanckaert à Lille Ludovic Blanckaert et Antoine Béal aiment rappeler qu’ils sont “les enfants d’Euralille” : ils ont lancé leur agence en 1991, au moment où les premiers immeubles s’y bâtissaient. Ils y ont notamment imaginé le viaduc Le Corbusier qui relie les deux gares et un immeuble de logements, commerces et bureaux bientôt en chantier. L’agence a aussi signé la rénovation-extension du TCL (Tennis club lillois Lille Métropole) au Faubourg de Béthune et la nouvelle piscine de Lille-Sud, livrée l’an prochain. Elle a également dessiné plusieurs programmes de logements récents et à venir, notamment à Bois Blancs et Lille-Sud. beal-blanckaert.com 2/ Le 26 novembre, une réunion publique était organisée sur l’avancée du projet. Pouvez-vous nous rappeler ses grands principes ? Saint-Sauveur, c’est 200 000 m2 de logements, 55 000 m2 de bureaux, 30 000 m2 de commerces et activités et 20 000 m2 d’équipements. Nous posons le principe de la modestie architecturale, au profit des usages. Le nord sera un secteur d’activités et d’animation de rayonnement métropolitain, autour des halles, conservées mais pas muséifiées. Au sud, les lieux d’habitation, avec du rythme et de la finesse, des immeubles cotoyant de petites opérations d’autopromotion par exemple. Pour relier le sud au nord, un cours bordé de commerces cheminera entre le parc Jean-Baptiste Lebas et ce que nous appelons le « Jardin de la vallée », le faisceau d’entrée des voies ferrées en ville. Sur ce dernier site, la biodiversité a déjà repris ses droits. Notre projet favorise aussi les déplacements doux. 3/ Quelles sont les prochaines étapes ? La prochaine création d’une ZAC (Zone d’aménagement concerté) sera suivie de la désignation d’un aménageur, chargé de mettre en œuvre le projet. Les premiers chantiers pourraient démarrer en 2017. Saint-Sauveur était enclos entre le vieux Moulins et les grands bâtiments (ENSAM, institut Pasteur, Chèques postaux). Nous sommes très attentifs à la concertation pour accrocher le projet à ses voisins, à Euralille II et à la Porte de Valenciennes. Nous aimerions aussi fabriquer de la pédagogie, en aménageant par exemple une partie du site avant le lancement des gros chantiers. ● Propos recueillis par Élodie De Vreyer Retrouvez l’interview intégrale sur lille.fr, rubrique Urbanisme/actualités. 12 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 Lille Grand Palais garde le cap © Dan. R. I l y a vingt ans, le départ lillois du Tour de France mettait en lumière un Grand Palais fraîchement livré. Vu de l’extérieur, l’aspect brut du bâtiment dessiné par Rem Koolhaas était loin de faire l’unanimité. À l’heure de son vingtième anniversaire, « il a pourtant tenu ses promesses », estime Jacques Richir. Il préside la SAEM (1) Lille Grand Palais (LGP), qui comprend le centre de congrès, le parc d’exposition et la salle de spectacles du Zénith Aréna. « Ce bâtiment très polyvalent et fonctionnel, capable d’accueillir plusieurs événements concomitants, est devenu un lieu majeur d’attractivité d’Euralille. » De fait, sur la saison 20142015, les 45 000 m2 de LGP ont accueilli 314 événements (197 en congrès et expositions, 117 au Zénith), totalisant presque un million de visiteurs. Proche de Paris et forte de ses pôles de recherchesanté, Lille est notamment devenue une référence pour les congrès médicaux. Le cabinet Ernst & Young a mesuré les retombées économiques de LGP. En 2013, il a engendré 52 millions de retombées économiques directes et indirectes. « Pour un euro de chiffre d’affaires direct sur les congrès, 4,2 euros sont générés dans le secteur touristique, majoritairement dans l’hôtellerie », précise Cédric Fiolet, directeur général de LGP. La municipalité est propriétaire du bâtiment et reçoit une redevance annuelle de la SAEM. « À la différence de nombreux autres centres de congrès, poursuit Jacques Richir, LGP n’est pas subventionnée par la Ville et dégage un résultat net positif. » Le contexte s’est néanmoins durci, avec l’arrivée de concurrents et une moindre visibilité à moyen terme dans la programmation des spectacles et des événements d’entreprise. L’enjeu des prochaines années sera donc la recherche de nouveaux clients du côté du Benelux et de l’Allemagne. La ville possède comme atouts son accessibilité en train et des tarifs doux, notamment dans l’hôtellerie. Actuellement, la clientèle internationale représente 8 % des personnes accueillies à LGP. ● Par Élodie De Vreyer (1) Société anonyme d’économie mixte. Un hôtel pour les toutes petites entreprises A u 289 rue du Faubourg des Postes, un nouvel immeuble, « Lille Dynamic », est désormais dédié aux TPE (très petites entreprises). Des bureaux de 30 à 70 m2 y sont loués à deux pas du métro et proches des axes de circulation. « L’intérêt de s’installer dans un hôtel d’entreprises, pour des petites sociétés qui ne comptent parfois pas plus d’une ou deux personnes, c’est d’acquérir une visibilité », explique Jean-Marie Bricogne, directeur de Batixia, société d’investissement régional. Il ajoute : « C’est aussi la possibilité de nouer des contacts et d’échanger entre TPE. » Ainsi, les espaces communs composés d’un hall d’accueil et d’un espace de détente ontils été soignés.« On ne loue pas simplement des mètres carrés, on espère qu’une synergie entre ces TPE se mette en place », poursuit Jean-Marie Bricogne. « Lille Dynamic » est situé dans la ZUS-ZFU (Zone franche urbaine). Avec le dispositif actuellement en cours, les entreprises qui s’y installent avant le 31 décembre 2014 bénéficient d’une exonération des charges sociales et d’allégements fiscaux. Cet hôtel a été souhaité par la Ville de Lille dans le cadre du Grand Projet urbain, afin de combiner rénovation urbaine et développement économique. ● Par V.P. Contact : Vianney Pau, 03 28 07 28 21 - [email protected] LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 13 PORTRAIT CORPS ACCORD ALESSANDRA MACHADO FAIT DANSER LA VILLE. DANS SES COURS ET DANS LA RUE, CETTE FÉMINISTE FERVENTE BRASSE LES PUBLICS MARGINALISÉS ET LES AUTRES. CONTRE LE DIKTAT DES APPARENCES ET DE LA PERFORMANCE, ELLE ENSEIGNE LA DANSE COMME UN MOYEN DE SE REMETTRE DEBOUT. C ertes, Alessandra Machado est brésilienne. Et oui, elle danse la zumba. Elle claque aussi la bise aux inconnues qu’elle tutoie le plus naturellement du monde. Mais celle que tous appellent Aless n’est pas qu’un cliché de jolie fille exotique. Alessandra fait danser la ville, beaucoup de femmes et des publics marginalisés, qu’elle fait sortir sur la place publique. Il y a « Dansons comme les fous », patients et passants invités à danser ensemble place François Mitterrand, à l’initiative de deux élèves en psychiatrie. Il y a aussi « Marcheurs de rue », ces cours de marche nordique avec des SDF, « des gens souvent invisibles, recroquevillés sur leur souffrance », commente Alessandra. L’intarissable Brésilienne intervient aussi auprès d’enfants maltraités ou encore en maison de retraite. « Je cherche toujours à déstigmatiser, résume-t-elle. À montrer aussi tout le bonheur que l’on peut trouver à partager, dans une société individualiste. La détresse, ce n’est pas qu’un problème d’argent. » Elle parle d’or. Fille unique d’une mère manucure, Alessandra a vu le jour dans la campagne de Rio, sous la dictature militaire. « Ma mère manquait de tout. À ma naissance, elle m’a placée dans une boîte à chaussures. Quand elle n’avait plus rien à manger, elle appelait les voisins et on partageait ensemble ce qu’on n’avait pas. » Ales- sandra arrive à Lille en février 1998 dans les bagages d’un amoureux cuisinier. Elle enchaîne les petits boulots, « 14 à 15 heures par jour. Tout ce que je voulais, c’était donner une éducation et un avenir à mes trois filles, restées au Brésil ». Elle les fera venir quelques années plus tard et leur donnera un petit frère. D’un voyage aux ÉtatsUnis, Alessandra ramène la zumba, qui fait écho aux rites animistes de son enfance : « La danse y a fonction de célébration autant que de guérison. » La jeune Brésilienne a trouvé sa voie : désinhiber les autres afin qu’ils renouent avec « leur rythme, leur vibration intérieure », au-delà des apparences. « On vit courbés, dans nos solitudes. Danser ensemble, c’est renouer avec soi-même », martèle Alessandra. « Dans ses cours, il n’y a pas de miroir, pour éviter l’autocensure, raconte son amie Cécile Vandelanotte, présidente de l’association de sport santé Passer’Elles. L’essentiel n’est pas le geste mais le plaisir et le lâcher prise. » Pour Alessandra la féministe, toutes les femmes sont des déesses. Elle a monté une association, Féminessence et de nombreux projets dans les quartiers populaires. Polyglotte et guide à vélo pour l’association le Grand Huit, elle aime faire découvrir Lille-Sud ou Moulins, hors des sentiers battus. : « Il y a à Lille une tradition d’engagement humaniste incroyable, qu’il ne faut pas oublier. » ● Par Élodie De Vreyer "On vit courbés. Danser ensemble, c’est renouer avec soi-même." 14 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 1998 : Arrivée à Lille, dans un studio rue de Douai. 2003 : Arrivée de ses trois filles en France, “ma renaissance”. Photographie prise à l’EPSM de l’agglomération lilloise, siège social, site de Saint-André. 1973 : Naissance à Valença, Brésil. “Ma mère ne voulait pas d’enfant.” © Dan. R. Alessandra en bref 2015 : Une année riche en projets : “Seul le présent importe.” LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 15 DOSSIER Le Mutualab, une façon de repenser le travail. Deux cents membres, soit 40 métiers différents, s’y côtoient et travaillent ensemble. ENTREPRENDRE AUTREMENT ELLE REPRÉSENTE AUJOURD’HUI PLUS D’UN EMPLOI SUR DIX À LILLE. FONDÉE SUR DES PRINCIPES DE SOLIDARITÉ, D’UTILITÉ SOCIALE ET DE TRANSPARENCE, L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE GRANDIT. FOCUS SUR UN SECTEUR QUI EST À LA SOURCE DE NOMBREUSES INNOVATIONS SOCIALES. C ’est une nouvelle façon de travailler qui a le vent en poupe. Quand il a créé PrestaRocket, sa société spécialisée dans le e-commerce, Adonis Karavokyros n’avait pas les moyens de louer un local. Il a choisi de partager son bureau avec d’autres, au Mutualab. « J’ai un abonnement au mois et je viens quand je veux. Je dispose d’un bureau nomade. Mais surtout je ne reste pas seul chez moi, je rencontre d’autres coworkeurs avec qui je développe des projets ou simplement à qui j’expose les problèmes que je rencontre. » Comme Adonis Karavokyros, ils sont deux cents à partager le Mutualab, espace de travail collaboratif (coworking) cofondé par Emmanuel Duvette. Au lancement, les coworkeurs étaient principalement des créatifs dans le numérique, le web ou le graphisme. Aujourd’hui, une quarantaine de métiers différents se côtoient et travaillent ensemble. Une entreprise dont les activités sont fondées sur un principe de solidarité et d’utilité sociale : on est dans le champ de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce secteur en expansion, qui implique aussi une gestion participative et un réinvestissement des bénéfices réalisés, représente désormais 12 % des emplois à Lille, 150 000 emplois et 10 000 établissements dans le Nord - Pas-deCalais. Pour Jean Quéméré, président de la CRESS (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire), la crise des valeurs et la crise financière ont favorisé le développement de ces « entrepreneurs sociaux qui veulent donner du sens à leur travail ». Dans une entreprise de l’ESS, l’activité profite à tous plutôt qu’à un petit nombre, avec des emplois non délocalisables au plus près des besoins de la population. D’abord cantonnées aux secteurs de la solidarité et de l’environnement, les entreprises de l’ESS se mobilisent désormais sur les grands enjeux sociétaux : vieillissement de la population, nouvelles technologies, insertion, finance, etc. La loi relative à l’ESS adoptée en juillet dernier constitue L’activité profite à tous plutôt qu’à un petit nombre… © A. G. >>> LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 17 DOSSIER >>> PRIORITÉ À L’HUMAIN Historiquement constituée de mutuelles, coopératives, associations ou fondations, l’ESS compte désormais des start-up, des PME qui font des bénéfices, sont compétitives tout en contribuant à une société meilleure. D’un fonctionnement plus horizontal et moins hiérarchique, ce modèle suscite un intérêt croissant. Vitame, société lilloise de trente salariés, est spécialisée dans le service à la personne âgée. Lorsque les cofondateurs, Tanguy Desauw et Guillaume Brabant, ont créé leur société, c’était pour répondre à un besoin. « De nombreuses personnes âgées préfèrent Pour en savoir plus · Pour monter un projet ESS : CRESS : 6 rue Jean Roisin. Tél : 03 20 06 34 09 APES : 81 bis rue Gantois. Tél : 03 20 30 98 25 · Pour un espace de coworking : Mutualab : 19 rue Nicolas Leblanc. Tél : 03 20 30 70 38 La Coroutine : 8 rue Molière. Tél : 03 66 72 07 96 · Pour le numérique : Anis (usages citoyens et solidaires des TIC) : www.anis.asso.fr · Pour l’aide aux seniors : Vitame : 70 rue des Postes. Tél : 03 20 54 51 08 · Pour la garde d’enfants : crèche coopérative : 31 avenue de Churchill. Contact : 03 20 88 26 49. 18 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 © Dan. R. « un véritable changement d’échelle pour cette économie », commente Jean Quéméré. « Elle pose pour la première fois une définition de son périmètre. La notion d’entreprise et les valeurs qu’elle porte y sont clairement affirmées. Tout cela ouvre des espaces à la création et à l’innovation. La crise accélère ces changements parce que lorsque l’on n’a rien à perdre, l’imagination vous vient ! » Une crèche coopérative, à la fois publique et privée, ouvrira dès février aux Bois Blancs. vieillir chez elle plutôt qu’en maison de retraite », remarque Guillaume, ancien banquier reconverti dans l’ESS. Au départ, son entreprise était tout ce qu’il y a de plus classique. En mettant au cœur de son projet, l’amélioration des conditions de travail, la transparence de gestion ou le partage de l’intéressement, il a reçu l’agrément « Entreprise solidaire » en 2011. Il a choisi de devenir une Scop (société coopérative et participative) au cœur démocratique. « Je refuse d’être le grand chef qui décide de tout, je cherche en permanence à avoir plusieurs points de vue. On y va tous ensemble, les décisions sont prises en commun et tout le monde se sent concerné. C’est une manière hyper collaborative de travailler », continue-t-il. de services entre habitants est un concept innovant sur le plan social : aucune transaction en argent, le temps est la monnaie d’échange. L’ e xe mp l e d e l a crèche coopérative qui ouvrira dès février aux Bois Blancs illustre aussi ces nouvelles pratiques. Sabine Lavoipierre, gérante de cette structure unique à Lille, souligne la particularité de son statut. Créée en Scop, la crèche coopérative regroupe l’association « Colline-Accep », la maison de quartier, trois clubs Cigales, l’Urscop (Union régionale des sociétés coopératives et participatives), ainsi que la Ville de Lille. Cette crèche sera donc à la fois publique et privée. Outre cette gouvernance collective et transparente, la structure proposera une réelle mixité sociale. Elle accueillera à la fois les enfants.du quartier, ceux de salariés d’entreprises et des jeunes porteurs de handicaps. Par ailleurs, les parents ne se contenteront pas de déposer leurs bambins. Ils pourront s’impliquer, s’ils le souhaitent, dans le fonctionnement de la crèche par des activités ou des permanences. ● Par Sabine Duez Des créations d’emplois non délocalisables au plus près des besoins de la population. INNOVATIONS SOCIALES Porteuse de nombreuses expérimentations, l’ESS participe aussi au développement du territoire et à la création d’emplois non délocalisables. Ainsi, à Fives, une accorderie vient d’ouvrir ses portes. Première du genre au nord de Paris, ce réseau d’échanges Paroles de Lillois chez Vitame J’ai longtemps travaillé pour des entreprises où seul le profit comptait. J’étais juste un numéro. À 46 ans, j’en ai eu assez. J’ai suivi une formation pour travailler dans les services à la personne et depuis sept ans, je me sens bien dans mon entreprise. J’y ai trouvé de l’écoute et le partage des idées. Les recrutements ne sont pas uniquement basés sur les compétences et la technique, mais aussi sur les valeurs humaines. » commerçante rue Basse J’ai travaillé vingt-cinq ans dans le commerce comme salariée. J’ai été licenciée suite à un accident du travail dont je reste handicapée. J’ai ouvert ma boutique “Naturellement Tendance” grâce au financement solidaire, la NEF et la Caisse Solidaire, sans qui mon banquier ne m’aurait pas suivie dans ce projet. Je vends des produits naturels du Sud fabriqués par des petits artisans. Le solidaire, c’est l’éthique de la boutique… jusqu’à son financement! » L Paul, étudiant à l’EDHEC Je préside l’association Scola Africa, qui intervient depuis quinze ans au Burkina Faso. Nous agissons pour favoriser l’accès à l’éducation des enfants. Outre la construction de salles de classe (seize à ce jour), nous fournissons des lampes à énergie solaire et installons des poulaillers dans les écoles, la vente des œufs permettant d’acheter des fournitures scolaires. Nous avons aussi ouvert un centre de formation à la couture. S’investir au quotidien dans une cause sociale et solidaire, c’est donner du sens à sa vie. C’est agir pour faire changer les choses, à son niveau, puis constater les progrès réalisés grâce à cette implication. Comme Paul, devenez fan de Lille sur https://www.facebook.com/LilleFrance UN GUICHET UNIQUE DÉDIÉ ’économie sociale et solidaire métropolitaine aura bientôt son guichet unique. Porte de Valenciennes, un équipement public phare s’édifie à la croisée des axes Painlevé-Belfort et CambraiCordonnier. Sur ce terrain bénéficiant d’une visibilité exceptionnelle, le bâtiment de 7 000 m 2 regroupera une auberge de jeunesse pouvant accueillir jusqu’à 200 ajistes, une crèche de Votre témoignage facebook 70 places ainsi que le CISE (Centre des innovations socio-économiques). Le CISE rassemblera sur un même lieu une quinzaine de structures (coopératives, associations) d’aide à la création et au développement d’une entreprise sociale et solidaire. C’est l’architecture triangulaire de l’agence Julien De Smedt qui a été retenue. Les trois programmes (crèche, CISE et auberge de jeunesse) seront répar- © J. S. Christine, salariée Marie-Ange, © A. G. © A. G. Comment l’ESS a-t-elle changé votre vie ? Le chantier du CISE. tis dans les trois angles et partageront des espaces communs au centre. Par le soulèvement de ses trois pointes, le bâtiment s’ouvre sur le quartier et interpelle le passant avec ses allures de vaisseau fantastique. La livraison est prévue pour septembre 2015. ● Par S.D. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 19 DOSSIER LA FINANCE SOLIDAIRE A LA COTE L es épargnants sont de plus en plus nombreux à faire fructifier leur argent tout en lui donnant du sens. Dans la crise, la finance engagée se développe. Ici, on fait fructifier son argent mais sans recherche du rendement maximum et avec le souci de participer à un vrai projet utile pour la société. « Nous prêtons l’argent que nos sociétaires nous confient pour financer des projets économiques ayant une utilité sociale ou environnementale. Ils veulent une épargne engagée qui assure la traçabilité des placements », note Alice Longuépé. Elle est la représentante régionale de la NEF (Nouvelle Économie fraternelle), coopérative de finance solidaire… Mais, poursuit Alice Longuépé, « Finance solidaire ne veut pas dire finance suicidaire. Nous n’achetons pas d’argent sur les marchés. Chez nous, il n’y a pas d’épargne risquée ». Guy Pruvot est un « cigalier ». Son club Cigales regroupe 15 à 20 membres de tous horizons. « Au-delà de l’apport financier, il y a la mise à disposition de nos compétences pour aider l’entrepreneur que nous avons choisi. » La pérennité des sociétés ainsi accompagnées atteint 79 % à cinq ans, quand la moyenne se situe à 66 % à trois ans. Dans la région, les montants moyens mensuels d’épargne varient de 30 à 50 euros. Depuis quelques années, les employés sont de plus en plus nombreux dans les rangs des Cigales. Ils ont un peu d’argent mais pas tant que ça et veulent soutenir l’emploi près de chez eux à travers les entreprises locales. ● Par Sabine Duez Quatre partenaires du pôle de la finance solidaire en Nord - Pas-de-Calais : · Association les Cigales : 81 bis rue Gantois. Tél : 03 20 54 09 51 · Autonomie et solidarité : 146 rue Nationale. Tél : 03 20 14 30 62 · La Nef (Nouvelle Économie fraternelle) : www.lanef.com. · La Caisse solidaire : 3-5 rue Camille Guérin. Tél : 03 20 81 99 70. Parole d’élue CHRISTIANE BOUCHART conseillère municipale à l’économie sociale et solidaire Lille Mag : Comment la Ville soutient-elle l’ESS ? Christiane Bouchart : La Ville reconnaît ce modèle économique en votant des plans pluriannuels de soutien à son développement puis en faisant un travail de transversalité pour repérer les besoins. Le développement économique est une compétence du Conseil régional et de Lille Métropole, mais nous avons besoin du Département pour anticiper les politiques d’insertion et aussi de la Ville pour être au plus près des quartiers et de la population. Un exemple : l’Accorderie qui vient d’ouvrir ses portes à Fives est un réseau d’échanges et de services entre les habitants. Un des objectifs du plan est de faire progresser les valeurs de l’ESS par le biais d’un appel à projets qui finance des initiatives. L.M. : Existe-t-il un dynamisme lillois ? C.B. : Incontestablement. Les chiffes parlent d’eux-mêmes : on compte 20 000 emplois et 1 272 établissements rien qu’à Lille. Au niveau régional, la capitale des Flandres s’affiche comme chef de file des politiques de l’ESS. La Ville a toujours favorisé son développement parce qu’elle place le capital humain au centre de l’acte économique, gestionnaire et financier. Lille accueille des événements grand public qui font découvrir l’ESS, comme les Roumics : ce sont les rencontres ouvertes du multimédia et de l’internet citoyen et solidaire, organisées par Anis en partenariat avec le collectif Catalyst. Par ailleurs, un tiers des manifestations régionales du mois de l’ESS en novembre, se sont tenues à Lille. L.M. : Vous portez l’ESS depuis plusieurs années. Quel bilan faites-vous ? C.B. : Il y a de belles réussites et, avec la loi qui vient d’être adoptée, la politique de l’ESS est reconnue nationalement. Elle est aussi reconnue par la population et intéresse de plus en plus les jeunes qui veulent donner du sens à leur travail. Depuis peu, elle est entrée dans les parcours de formation : désormais il y a une chaire interuniversitaire et interdisciplinaire de l’ESS dans la métropole. Propos recueillis par Sabine Duez 20 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 L’ESS EN CHIFFRES 2014 En juillet 2014, une loi a été votée qui reconnaît l’ESS comme une économie de proximité créatrice d’emplois non délocalisables. Ce modèle entrepreneurial spécifique crée plus d’emplois que l’économie capitaliste. Sur la période 2006-2012, son taux de croissance annuel moyen était de 0,55 % tandis que celui du secteur privé traditionnel déclinait de 0,35 %. 12,1 % 63 % des emplois sont occupés par des femmes (contre 40% dans le privé). Ce chiffre s’explique par l’importance du secteur social dans l’ESS. des emplois à Lille contre 10 % en France. 20 000 65,5 % entreprises de l’ESS des comptent moins de 10 salariés et 8,2 % plus de 50 salariés. emplois à Lille. L’économie sociale et solidaire est un important vivier d’emplois répartis dans l’ensemble des champs d’activité et filières économiques. On la trouve principalement dans les domaines de l’action sociale, des activités financières et d’assurance, de l’enseignement, du sport et de la culture. 1 272 entreprises de l’ESS à Lille, Sources : INSEE et CRESS dont une majorité d’associations, de coopératives, de mutuelles et de fondations. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 21 VIE DES QUARTIERS VIEUX-LILLE Vingt ans d’artconnex RUE DU CIRQUE, L’ASSOCIATION ARTCONNEXION PROMEUT DEPUIS VINGT ANS L’ART CONTEMPORAIN ET LES ARTISTES LOCAUX. AVEC LE DISPOSITIF « LES NOUVEAUX COMMANDITAIRES », ELLE PERMET AUSSI AUX SIMPLES CITOYENS DE COMMANDER UNE ŒUVRE POUR CHANGER LA VILLE. 22 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 C ’est une histoire qui a commencé dans un appartement de la rue du Priez, celui d’Amanda Crabtree et Bruno Dupont. « On arrivait du Magasin, centre national d’art contemporain de Grenoble et à l’époque, -cela a bien changé-,.on manquait d’art contemporain à Lille », se remémore Amanda. Avec son compagnon et comparse, ils créent artconnexion en septembre 1994 et montent leur première résidence de création avec l’Écossaise Tracy Mackenna, dans leur appartement. RETROUVEZ DANS CES PAGES UNE SÉLECTION DE L’ACTUALITÉ QUI SE DÉROULE AU CŒUR DES 10 QUARTIERS DE LA VILLE ! POUR DAVANTAGE D’INFORMATIONS SUR CELUI QUI VOUS CONCERNE, UNE SEULE ADRESSE : LILLE.FR © Dan. R. ion Une réalisation du programme « Nouveaux commanditaires » : La Demoiselle de Fives, de Kenny Hunter. © A. G. L’équipe d’artconnexion dans ses locaux, rue du Cirque. Depuis, de grands noms comme Erwin Wurm, matali crasset, Wim Delvoye, Hamish Fulton sont venus. « Plus les publics sont éloignés de l’art contemporain, plus il leur faut de qualité », commente Bruno Dupont, directeur d’artconnexion. De la Norvège au Japon, l’association a aussi envoyé des Lillois en résidence aux quatre coins de la planète, poussant même jusqu’aux glaces du Groenland avec Laurent Tixedor ! Le photographe Antoine Petitprez, la plasticienne Béatrice Balcou, le collectif pluridisciplinaire QUBO GAS sont ainsi passés par artconnexion, à la fois agence de production et de médiation. « Nous avons toujours la même volonté, résume Bruno Dupont : faire venir à Lille de grosses pointures et servir de tremplin à des artistes régionaux prometteurs, en leur donnant la possibilité d’exposer dans des conditions professionnelles ». L’ART POUR LANCER UNE DYNAMIQUE L’autre activité majeure d’artconnexion, c’est le programme « Nouveaux Commanditaires » de la Fondation de France. Il permet à des citoyens de commander une œuvre à des artistes contemporain, avec la médiation de l’association. Pour Amanda Crabtree, « ce programme illustre le rôle que les artistes peuvent jouer dans la société. Dans toutes les commandes, l’œuvre n’est pas produite pour elle-même mais pour servir de levier à une action touristique, économique ou sociale ». « Les Nouveaux Commanditaires », c’est la promesse, pour le duo et les artistes qu’il choisit, de rencontres aussi improbables qu’hétéroclites. À Caudry, ils ont imaginé un colombier contemporain pour perpétuer la tradition colombophile. À Tourcoing, ils ont produit une sculpture pour un quartier en rénovation urbaine. À Lille, « Les Nouveaux commanditaires » sont à l’origine de La Demoiselle de Fives, la statue de Kenny Hunter installée sur la place De Geyter rénovée. Autre réalisation, celle de Bob, la sculpture baraque à frites d’Erwin Wurm, destinée à mettre de la vie sur le parvis séparant les deux gares. Au fil des ans, l’association s’est étoffée et a déménagé rue du Cirque, dans une maison propriété de la Ville, qui cosubventionne aussi artconnexion. Amanda Crabtree et Bruno Dupont souhaitent désormais augmenter la visibilité et la fréquentation de ce lieu. C’est là qu’on peut découvrir, jusqu’au 6 décembre, les Invasions amicales de Tracy Mackenna et Edwin Janssen, une installation évolutive qui raconte en mots et en images les entrailles, les artistes et les perspectives d’artconnexion. ● Par Élodie De Vreyer 9 rue du Cirque à Lille. Tél. 03 20 21 10 51 Du mercredi au samedi de 14h à 18h et sur rendez-vous. Entrée libre. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 23 VIE DES QUARTIERS VAUBAN-ESQUERMES P our ouvrir la microbrasserie dont il rêvait dans sa cave à bières du Vieux-Lille, A m au r y d ’ H e r b i g ny manquait de place, jusqu’à ce qu’il imagine de stocker ses boissons au port de Lille, libérant de précieux mètres carrés. Ce commerçant est l’un des clients du futur CMDU (Centre multimodal de distribution urbaine) qui se construit au port de Lille. Le bâtiment de 2 500m 2 , livré en avril prochain, accueillera un hangar de stockage, ainsi qu’une plate-forme de services destinés à faciliter la vie des commerçants. « Actuellement, quand quatre magasins d’une même rue se font livrer, c’est par quatre camions, une aberration économique autant qu’écolo- gique, explique Philippe Hourdain, président de la CCI Grand Lille, qui gère les Ports de Lille. Notre ambition est de mutualiser les livraisons avec des véhicules au gaz et électriques, de veiller aussi à ce que les camions ne repartent pas vides. » C’est ce qu’on appelle la logistique retour, qui concerne par exemple l’enlèvement des cartons et leur recyclage. Le CMDU proposera aussi une palette de services libérant de l’espace et du temps pour les commerçants : aujourd’hui le stockage, demain de l’étiquetage ou du conditionnement. Pour ce qui concerne les produits frais, la CCI travaille en partenariat avec le Marché d’intérêt national de Lomme. Face à l’engorgement de 24 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 leur centre-ville et aux enjeux environnementaux, d’autres villes ont expérimenté les centres de distribution urbaine. « Notre spécificité, c’est la multimodalité : la marchandise arrive par route, voie d’eau et train », ajoute Philippe Hourdain. Le projet est dans les cartons depuis 2009, le temps d’engager la concertation avec tous les acteurs : commerçants, transporteurs, logisticiens et institutions, dont la Ville. Celle-ci a d’ailleurs inscrit ce projet au Plan d’action commerce dès 2010. Une réflexion est notamment menée sur une modulation des horaires de livraison. Pour la CCI Grand Lille, le bâtiment livré au printemps n’est qu’une première étape. ● Par Élodie De Vreyer VAV pour… Vivre à Vauban. Association de quartier créée en 2010 par Bernard Georges à l’initiative du projet, elle ambitionne le bien vivre à Vauban. Les actions collectives sont un bon moyen pour rassembler les habitants afin qu’ils se connaissent mieux. Pour cela, l’association met en place tout au long de l’année des animations. La bourse aux jouets sera la prochaine de ces animations. Elle se déroulera le 6 décembre de 15h à 17h à la Maison de quartier. Les jouets en bon état, pour les enfants de 0 à 7 ans, seront collectés par des bénévoles les 5 décembre après-midi et le décembre le matin. Après la collecte, ces jouets seront vendus au profit d’une association caritative du quartier. Un goûter sera organisé pour les enfants durant l’après-midi. Bourse aux jouets à la Maison de quartier au 77, rue Roland. Pour en savoir plus : [email protected] ou 06 08 87 08 49. © Fotolia.com © J. S. Des livraisons mutualisées et moins polluantes BOURSE AUX JOUETS AVEC VIVRE À VAUBAN VIE DES QUARTIERS BOIS BLANCS F abienne l’attendait depuis plusieurs années. Le marché qui lui permettrait de faire ses achats « auprès de petits commerçants indépendants et sans avoir à prendre de voiture », s’est installé place Saint-Charles. C’est sur cet espace urbain réaménagé récemment que les étals se déploient désormais chaque samedi matin. Avec son chariot multicolore, Victor, habitant d’une des nouvelles résidences qui ont poussé avec Euratechnologies, est venu faire le plein de produits frais : « Demain, je reçois des amis, je suis venu chercher viande, légumes et épices pour leur préparer un tajine. » Malgré la pluie de ce samedi matin, les acheteurs se succèdent chez le maraîcher, le poissonnier ou l’épicier. Certains sont déjà devenus des fidèles depuis le 13 septembre, date de lancement de ce nouveau rendez-vous commerçant. C’est le cas d’Albert qui vit dans le quartier depuis longtemps. Il est tout heureux de pouvoir discuter avec quelques voisins en attendant son poulet ou son bouquet de fleurs. « Le marché est une véritable offre commerciale de proximité pour les anciens habitants comme pour les nouveaux. C’est également un lieu de rencontres qui favorise le lien social », affirme © É. P. Le marché a déjà ses adeptes Claude Sohet. Il préside la Fédération lilloise du commerce avec laquelle la Ville a travaillé pour créer ce nouveau marché lillois. Actuellement, neuf commerçants (*) sont présents chaque samedi place SaintCharles et sur la première partie de la rue Surcouf. En mairie centrale, le service des halles et marchés est encore à la recherche d’un boucher-charcutier et d’un fromager. ● Par V.P. (*) Deux primeurs, un maraîcher, un rôtisseur, un poissonnier, une biscuiterie-confiserie, un épicier (olives, fruits secs, céréales…), un fleuriste, un chausseur. CENTRE D epuis le 15 novembre, Apple s’est installé à l’entrée de la rue Faidherbe. À l’intérieur, un certain nombre de specialists, comme on dit dans le jargon de la firme américaine. Parmi ces conseillers à la vente, six sont passés par la Maison de l’emploi à Lille, avant d’être choisis par Apple. « Apple souhaitait favoriser le recrutement de personnes du territoire, raconte très sobrement Cyrille Renard, chargé des grandes opérations de recrutement à la Maison de l’emploi. Nous, notre rôle a été de diffuser l’information, de centraliser les candidatures pour que l’entreprise puisse trouver les profils qui correspondent à ses besoins. » Les recrutés ont postulé via leur Mis- sion locale, Pôle Emploi ou encore le Plie (Plan lillois pour l’insertion par l’économie) au cours de l’été. « Chez Apple, ils n’avaient pas un nombre précis de candidats qu’ils souhaitaient recruter pour le magasin lillois, poursuit Cyrille Renard, c’était juste en fonction des profils qui pouvaient répondre à l’univers de la marque. » Un peu plus de vingt CV ont été proposés par la Maison de l’emploi, pour six candidatures retenues. Les lauréats ont ensuite été formés au sein de la structure lilloise par Apple. L’entreprise, au passage, en a profité pour solliciter encore la Maison de l’emploi afin de recruter une nouvelle vague de collaborateurs. ● Par Jean-Baptiste Allouard © Dan. R. Des Lillois croquent dans la pomme de l’emploi Cyrille Renard, de la Maison de l’emploi. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 25 VIE DES QUARTIERS Bientôt un nouveau parc urbain FAUBOURG DE BÉTHUNE chantier, deux réunions publiques ont été organisées, courant juillet et fin novembre, afin de concevoir le projet avec les habitants, puis de les informer des avancées des aménagements. « Autour d’une grande plaine centrale engazonnée, huit espaces ont été dessinés, explique Latifa Kechemir, présidente du conseil de quartier. Ils accueilleront notamment une aire de jeux pour enfants et un city stade déjà existant, mais les autres espaces sont encore à définir précisément. » Parmi les idées émises par les habitants du quartier, on retrouve un coin pique-nique et barbe- cue, un terrain de pétanque, un parcours seniors ou encore un espace chien et des jardins ouvriers. L’ouver- ture de ce nouvel espace vert est prévue courant juin 2015. ● Par Jean-Baptiste Allouard © Dan. R. L a plaine Barbusse, située le long de la rue Barbusse et de l’avenue Verhaeren, aux abords de l’A25, va devenir un parc. Les travaux ont démarré à la rentrée de septembre, et le terrain de football qui existait précisément à cet emplacement a déjà disparu du paysage. L’objectif du conseil de quartier, à l’initiative de ce projet avec le service Parcs et jardins de la Ville, est d’offrir à toute la population avoisinante un espace vert adapté à ses envies. En tout, 2,5 hectares ont été repensés pour un budget global de 200 000 euros. Pour mener à bien ce Dernier chantier à Chaude Rivière FIVES 26 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 Rivière et Dumont d’Urville, deux chantiers vont s’engager. Le premier concerne les travaux de viabilisation et d’aménagement des espaces publics. L’enjeu est de créer un nouvel accès entre le quartier d’affaires et le quartier de Fives. La question de la mobilité et des modes doux est au cœur du projet, avec des parcours © Agence d’architectes Lipsky-Rollet L e dernier espace à urbaniser de la ZAC Euralille I est en cours d’aménagement. Ce secteur appelé Chaude Rivière, dont l’aménageur est la SPL Euralille, a vu la construction des sièges de la Caisse d’Épargne, de la SNCF et du casino. Sur le terrain situé au sud-est du parc des Dondaines entre les rues Chaude piétons qui vont être améliorés et la création d’une piste cyclable. Second chantier, le programme « Ekla », du promoteur Icade. Dessiné par les architectes Lipsky-Rollet, il se compose d’un ensemble de bureaux, de logements ainsi que de services et activités commerciales au rezde-chaussée. Les bureaux seront construits le long du boulevard urbain pour servir de tampon phonique aux logements qui se situeront du côté des habitations déjà existantes. Les 126 logements, du type I au type IV, seront en accession libre et en locatif social. Des travaux préparatoires sont en cours rue Dumont d’Urville et à proximité. Les constructions commenceront au premier semestre 2015. Courant janvier, une réunion avec les habitants précisera tous les détails de ces nouveaux aménagements. ● Par S.D. VIE DES QUARTIERS Noël à Moulins Vingt ans d’insertion Bâtiment, couture et repassage ou encore espaces verts, elle va chercher des marchés pour mettre le pied à l’étrier d’hommes et de femmes à la recherche d’emploi. Une centaine par an se forment à ces activités professionnelles sur les 800 suivies par LSI. Car l’association mise aussi sur l’accompagnement avec des référents RSA (Revenu de solidarité active), des bilans de compétence ou un atelier d’expression théâtrale. Au-delà de l’accès à l’emploi, il s’agit aussi de rompre l’isolement, de favoriser l’autonomie, de donner confiance, de construire un projet professionnel. Lille Sud Insertion a fait sienne une maxime du philosophe Louis Lavelle : « Le plus grand bien que nous faisons aux autres hommes n’est pas de leur communiquer notre richesse mais de leur révéler la leur »… ● Par V.P. © A. G. S L’édition 2013 du Noël à Moulins, salle Courmont. C 230, rue de l’Arbrisseau, http://www.lsi-asso.fr MOULINS LILLE-SUD © Dan. R. es locaux tout neufs viennent d’être inaugurés. LSI (Lille Sud Insertion) a emménagé dans un entrepôt réhabilité au 230, rue de l’Arbrisseau. « Les travaux de rénovation et d’extension ont été réalisés en grande partie par des personnes en insertion, certaines suivies par notre équipe, d’autres embauchées par les prestataires spécialisés », note Naël Juma, responsable des relations avec les entreprises au sein de l’association. Normal si l’on sait que l’insertion, c’est le cheval de bataille de LSI depuis sa création en 1993. « Nous apportons conseils et aide pour l’accès à l’emploi des jeunes et des adultes habitant les quartiers sud de Lille en priorité », ajoute Naël. Objectif : prévenir la rupture avec le monde socio-économique. Au fil de ses vingt ans d’existence, l’association a mis en place des ateliers et des chantiers d’insertion. ’est un collectif qui s’est créé lors de l’aménage ment de la place du Carnaval et de la construction des logements voisins. « L’Ilot 4 Saisons » organise cette année le premier des deux gros évènements de Noël du quartier. « Comme son nom l’indique, le collectif monte quatre fois par an une animation de quartier », explique Sébastien Pede, salarié du centre social Marcel Bertrand et coordinateur du collectif. Le 6 décembre à 15h ; avec l’appui financier de la politique de la ville, les associations organisent sur le site (place du Carnaval, jardin des Olieux et place Vanhoenacker) la désormais traditionnelle « Fête des lumières ». Au programme, comme un avant-goût de Noël : des jeux de lumière et d’ombres chinoises, des ateliers de décoration et d’écriture de lettres au Père Noël, ou encore des balades en âne et un goûter. Un autre évènement mobilise une vingtaine d’associations et de nombreux bénévoles : le « Noël à Moulins » organisé par le collectif du même nom. Les 16 et 17 décembre, la salle Courmont accueillera « Noël à Moulins : quand les enfants s’en mêlent ». Le samedi sera consacré aux projets musicaux des écoles Arago et Launay et au marché de Noël. Ce dernier revient le lendemain ; avec de nombreuses animations, le passage du Père Noël et un spectacle de jonglerie proposé par le Cirque du Bout du Monde. ● Renseignements en mairie de quartier au 03 28 55 09 20. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 27 VIE DES QUARTIERS SAINT-MAURICE PELLEVOISIN A rrivé en France il y a trois ans, Truong Nguyen, un étudiant vietnamien, rencontrait des difficultés pour se loger. C’était souvent trop cher et trop petit. L’association Générations et cultures l’a mis en contact avec Josette Havez, qui habite le quartier. « Je me suis retrouvée seule quand mes quatre enfants ont quitté la maison. C’est désormais trop grand pour moi, alors je me suis dit pourquoi ne pas en faire profiter un étudiant ?, expliquet-elle. Ça fait maintenant des années que je loue une chambre et je n’ai jamais eu aucun problème. » Avec le dispositif « Un toit à partager », Truong bénéficie de sa propre chambre mais les autres espaces de vie sont communs. Constatant l’isolement des seniors et la crise du logement des jeunes, © A. G. Un toit à partager Générations et cultures a imaginé cette cohabitation entre personnes âgées et étudiants. Mais au-delà, « Un toit à partager », c’est avant tout un partage entre générations. « Ça permet de rendre service à des jeunes, d’être moins seule et surtout d’échanger. C’est vraiment enrichissant », continue Josette. Quant à Truong, il a beaucoup appris de la culture française depuis qu’il vit chez celle qu’il appelle affectueusement « Mamie ». « Mon français a progressé, je comprends mieux les traditions de la société française, si différentes des miennes. » ● Par Sabine Duez Si vous êtes intéressé, renseignez-vous auprès de l’association : 61 rue de la Justice. Tél : 03 20 57 04 67. Une bagagerie qui crée du lien L s’adresse aux sans-abri. « Nous sommes la troisième bagagerie de ce type à ouvrir en France », précise Charles Mairesse, chargé de l’accueil pour l’association. Il poursuit : « L’idée, c’est de pouvoir laisser ses WAZEMMES © Dan. R. a première à se présenter au 36, rue Kuhlmann est une jeune femme d’une vingtaine d’années. Elle vient déposer ses sacs dans ce lieu tout juste créé par le Secours Populaire qui 28 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 affaires en toute sécurité, notamment lorsque la personne doit se rendre à un entretien. Nous avons également installé une douche et un poste internet pour l’accompagner dans des démarches administratives. » Si le point de départ est la dépose de bagages, l’association voit plus loin. Pour son secrétaire général, Jean-Louis Callens, « en leur attribuant un casier, nous demandons aussi aux sansabri de s’engager dans une démarche de réinsertion ». Le Secours Populaire, qui cherche des bénévoles pour ses permanences, propose d’ailleurs aux utilisateurs de la bagagerie d’intégrer son équipe. Le service se met très progressivement en place. « C’est un travail de longue haleine qui demande d’instaurer une confiance car très souvent les sans-abri ont dans leur sac toute leur vie », remarque M. Callens. Le règlement précis pour l’utilisation de la bagagerie a été établi de façon à rassurer à la fois l’association et les utilisateurs. « Nos maraudes et celles des autres associations vont permettre de parler de cette bagagerie aux sans-abri, note encore Charles Mairesse. Les besoins sont réels, les casiers devraient trouver preneurs… » ● Par V.P. Tous les jours de 7h à 9h et de 19h à 21h. © A. G. UNE JOURNÉE… dans les coulisses de Noël CHAQUE ANNÉE, LES ÉQUIPES MUNICIPALES ET DES SOCIÉTÉS PRIVÉES TRAVAILLENT D’ARRACHE-PIED DÈS NOVEMBRE, AFIN QUE LILLOIS ET TOURISTES PROFITENT D’UNE VILLE PARÉE POUR LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 29 UNE JOURNÉE DANS… 6H Boulevard de la Liberté, Romain, Sébastien, Djamal et Pierre accrochent les illuminations aux 22 candélabres. Et c’est ainsi durant un mois, à raison de neuf heures par jour, pour trois équipes de l’entreprise Cofely Inéo. « Nous travaillons sur des routes parfois très empruntées, il s’agit de bien sécuriser les alentours avant de décharger les structures et de les accrocher », précise Pierre avant de s’élever à sept mètres de haut pour fixer un cylindre lumineux. Avec ses collègues, il aura posé plus de 600 guirlandes et 400 motifs afin que Lille brille de mille feux. 9H Grégory et Serge hissent le toit d’un nouveau chalet en pin naturel, place Rihour. Au total, une dizaine d’hommes s’activent pour les installer. Les 70 petits chalets sont stockés 30 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 sans être démontés. Ils arrivent un par un sur un élévateur. Quant aux 13 grands, ils sont assemblés sur place. Pour un déroulement optimum du chantier, les équipes municipales ont enlevé le mobilier urbain et disposé des barrières de sécurité. Elles se chargent également des arrivées d’eau et des pentes en enrobé qui seront foulées par des milliers de pieds. « Tout cela est bien rodé, note Mario Cousin, référent technique pour la Ville, nous travaillons avec l’entreprise Chalets Destombes depuis de nombreuses années. » 10H30 Au quartier général de la Fédération lilloise du commerce, place SaintHubert, on organise de main de maître la 25e édition du marché de Noël. « À peine les commerçants ontils quitté leurs chalets fin décembre © Dan. R. « Il faut une vingtaine de minutes pour accrocher chacun des 36 rayons. » que nous pensons déjà à l’édition suivante », remarque Noémie Lavoix, sa directrice. Lancer les candidatures, sélectionner les heureux élus, rédiger les conventions, organiser les animations : tout se prépare au fil de l’année. « Nous recevons environ 300 candidatures par an, précise Claude Sohet, président de la fédération, nous misons de plus en plus sur des produits de véritables artisans. » MIDI Grand’Place, les gigantesques piliers sur lesquels repose la grande roue sont posés. L’équipe composée de huit hommes s’attaque aux rayons. « Il faut environ vingt minutes pour en poser un, il y en a 36 », indique Jan Van Der Honing, propriétaire de l’attraction foraine. Il faut deux jours pour assembler la grande roue puis trois pour vérifier le matériel et installer © A. G. © A. G. © A. G. « Tout est bien rodé, le marché de Noël fête sa 25e année. » les décors. « Pas de pression particulière, cela fait trente-sept ans que je la monte et la démonte », rappelle Jan, qui a commencé avec ses parents à l’âge de 15 ans. Nouveauté pour cette année : une machine à neige fait tomber des flocons sur les amateurs de hauteur. 15H Quelques employés municipaux disposent rue Faidherbe les 16 sapins géants qui embellissent la célèbre rambla entre les gares et l’Opéra. Ils sont ornés de guirlandes scintillantes et multicolores. Du côté de la place Rihour, on s’active aussi pour répartir les épicéas autour du marché de Noël. Dans les allées, une soixantaine de petits sapins, blancs ou rouges, prennent place, tandis qu’une équipe spécialisée suspend les trois kilomètres de guirlandes du plafond lumineux. 16H15 Rue Royale et rue Gambetta, on installe de nouveaux décors à ampoules led, dans la continuité de la politique d’illuminations menée dans les quartiers lillois. Les précédentes décorations étaient composées d’ampoules incandescentes. À la clef : une réduction de 40 % de la consommation électrique, dans la droite ligne de la politique municipale d’économies d’énergie. 17H Pour la première fois, l’union commerciale de l’îlot Comtesse a déposé un arbre de Noël géant sur la place du Lion d’Or. Les rues Basse, de Gand, de la Monnaie et Saint-André revêtent aussi leurs atours festifs. Plusieurs unions commerciales lilloises se chargent d’installer leurs décorations, financées à 50 % par elles-mêmes et 50 % par la Ville. ● Par Valérie Pfahl Pratique Pour voir le Père Noël, déguster une gaufre ou craquer pour quelques santons, rendez-vous au marché de Noël du dimanche au jeudi de 11h à 20h, les vendredis et samedis de 11h à 21h. Animations les mercredis, jeudis et vendredis. Sur la place Rihour jusqu’au 30 décembre. Pour une vue imprenable sur Lille illuminée à 50 m de hauteur, la grande roue vous attend jusqu’au 11 janvier. Plus d’infos sur noel.lille.fr Retrouvez l'animation en vidéo accélérée du montage de la grande roue sur http://bit.ly/granderouelille. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 31 L’OBJET DU MOIS UN ÉCRAN COULEUR DE SEPT POUCES, qui parle français, anglais, allemand et néerlandais. Il annoncera aussi les restrictions de stationnement à venir (braderie, passage d’une course cycliste, etc.). Les durées de stationnement seront prolongées, comme souhaité par les usagers. 347 NOUVEAUX HORODATEURS sont en cours d’installation. Ils sont alimentés par l’énergie solaire, avec des batteries recyclables d’une autonomie de cinq ans. Les anciens appareils vont être revalorisés, depuis leur corps en fonte jusqu’aux composants électroniques recyclables. © J. S. QUATRE MOYENS DE PAIEMENT : par pièces et par carte bancaire, avec ou sans contact, et ultérieurement par smartphone. À terme, l’horodateur pourrait aussi vendre des titres de transport tels la carte Pass Pass. L’HORODATEUR S i certains d’entre eux parlaient ch’timi, aucun ne daignait accepter les cartes bancaires. Après vingt-six ans de service, les horodateurs municipaux partent à la retraite pour laisser place à la nouvelle génération. L’opération de dépose des 622 anciens appareils a démarré en novembre et s’étalera jusqu’au printemps prochain. Quadrilingues et gérées par la société Parkeon, les nouvelles machines permettront aux automobilistes de payer en espèces, par carte bancaire ou ultérieurement smartphone. La municipa32 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 lité profite de ce renouvellement pour apporter des améliorations pratiques. Ainsi, pour plus de souplesse, l’abonnement résident acheté à l’horodateur ne sera plus valable du 1er au 31 du mois ou du lundi au samedi, mais de date à date. Par ailleurs, pour répondre à une demande souvent exprimée, les durées de stationnement seront augmentées, passant de 1 h 20 à 2 h dans l’hypercentre et de 2 h 40 à 3 h 30 en périphérie. Cela sera soumis au vote du conseil municipal du 15 décembre, tout comme la nouvelle tarification, inchangée depuis 2006. Par ailleurs, la zone payante sera étendue, notamment dans les nouveaux quartiers. La politique municipale vise à encourager le stationnement hors de la voie publique (résidences, abonnements dans les parkings publics…) afin de réduire le nombre des voituresventouses. En restant stationnées des jours au même endroit, elles nuisent aux autres automobilistes mais aussi, parfois, au passage des engins de nettoyage. L’an dernier, les horodateurs ont généré 5,4 millions de recettes et les bénéfices ont été versés au budget de la Ville. ● Par Élodie De Vreyer © J. S. © J. S. J’AI TESTÉ POUR VOUS Notre testeuse Nell, 8 ans MON ANNIVERSAIRE C’est la deuxième fois que ma maman organise mon goûter d’anniversaire ici. J’aime beaucoup parce qu’avec mes amis, après le gâteau, on va pouvoir visiter une exposition. » AU TRIPOSTAL LE CONCEPT PERMET AUX ENFANTS ÂGÉS ENTRE 6 ET 12 ANS D’INVITER NEUF AMIS POUR FÊTER LEUR ANNIVERSAIRE. UN ESPACE DÉDIÉ A ÉTÉ AMÉNAGÉ TOUT SPÉCIALEMENT POUR EUX. T andis que Julie, la maman, sort les gâteaux, les bonbons et autres friandises sur la table prévue à cet effet, sa fille Nell déballe tous ses cadeaux. Ce mercredi aprèsmidi au Tripostal, ils sont neuf enfants invités à célébrer l’anniversaire de Nell. Des Playmobil®, une tête de poupée à coiffer et à maquiller ou encore des livres de contes pour enfants : la fillette a été bien gâtée par tous ses petits camarades. Elle est aux anges, déam- bule parmi les autres enfants, un grand sourire aux lèvres. « J’aime bien, parce que ça change », expliquet-elle. « C’est la deuxième fois que je viens ici avec Nell pour son anniversaire, raconte sa maman. Chez moi, on manque un peu d’espace, et quand elle reçoit une copine à la maison, c’est le bazar ! Alors à dix, je ne vous fais pas de dessin ! Ici, finalement, les enfants font comme les parents qui se retrouvent au resto autour d’une bonne bouffe. » Dix, c’est très précisément le nombre maximum d’enfants autorisé pour l’organisation de ces après-midi d’anniversaire. La réservation est entièrement gratuite. lille3000, à l’origine de cette initiative, entend familiariser les enfants dès leur plus jeune âge à l’art contemporain, dans cet ancien bâtiment industriel longtemps consacré au tri du courrier. « L’idée, ajoute Olivier Célarié, directeur de la communication de lille3000, c’est aussi qu’ils s’approprient ce lieu. » Au cours de ces deux heures pendant lesquelles les enfants s’amusent avec différents jeux laissés à leur disposition, ils sont conviés à visiter l’exposition du mo- ment. C’est la valeur ajoutée de ce moment magique ! Nell et ses amis ont ainsi pu découvrir « Passions secrètes », une sélection d’œuvres contemporaines prêtées par des collectionneurs flamands. « Ça peut paraître compliqué présenté comme ça, reconnaît la maman venue avec une amie, mais les œuvres sont sélectionnées. Ils ne vont pas tout voir, et à leur âge, ça permet en tout cas de développer un esprit critique, et de s’offrir une certaine ouverture sur le monde. » « Moi, je suis pressée d’y aller », conclut Nell avec un grand sourire. ● Par Jean-Baptiste Allouard www.lille3000.eu/ passions-secretes.fr/ gouter-anniversaire LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 33 © A. G. © Pascaline CHOMBART - Lille Metropole POURQUOI ? Pourquoi changer la collecte des encombrants ? SÉBASTIEN DUHEM EST CONSEILLER MUNICIPAL DÉLÉGUÉ À LA PROPRETÉ ET PRÉSIDENT DU CONSEIL DE QUARTIER DE FIVES. « Chaque Lillois produit 160 kg d’encombrants par an. Leur collecte, gérée par Lille Métropole, va changer à partir du 1er janvier. Ils ne seront plus ramassés mensuellement, mais sur rendez-vous téléphonique et gratuitement. Cela doit permettre de réduire les dépôts sauvages et la malpropreté des rues. Actuellement, certains riverains sortent leurs encombrants 48 h avant la collecte. Parfois ces déchets ne sont pas ramassés car ils ne sont pas autorisés ou parce qu’ils sont éparpillés dans la rue. Deux situations fréquentes qui nécessitent l’intervention des services de la propreté municipale. Dans les quartiers les plus sales, on ramasse ainsi jusqu’à 10 tonnes par semaine de dépôts sauvages ! Nous espérons réduire ce tonnage de moitié au moins avec le nouveau mode de collecte et des sanctions à l’égard des contrevenants. Nous ne ramasserons plus les encombrants laissés dans la rue et nous mettrons des amendes ! Concrètement, dès ce moisci, les particuliers peuvent prendre rendez-vous pour leur collecte d’encombrants. il suffit de téléphoner et prendre rendez-vous pour faire enlever ses objets ou déchets volumi- 34 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 neux. Le délai maximal est de 3 semaines, pour 4 semaines aujourd’hui. Sont concernés les meubles, des déchets issus du bricolage familial et d’élagage mais aussi, c’est nouveau, les gros équipements électriques et électroniques. Depuis trois ans, 46 communes et 315 000 habitants de la métropole ont déjà adopté avec succès cette collecte sur rendez-vous. Nous invitons aussi tous les Lillois à adopter le réflexe « déchetterie ». On y va quatre fois moins dans les communes de Lille Métropole que dans le reste de la France. Nous avons pourtant deux déchetteries, boulevard d’Alsace et rue Borda, ainsi qu’une troisième, voisine, à Mons-enBarœul. On peut y déposer ses encombrants et aussi ses déchets ménagers spéciaux, ces produits dangereux pour la santé ou l’environnement (produits chimiques, peintures…). Ce changement du mode de collecte est aussi une bonne nouvelle pour le développement durable. Le camion de ramassage broyait les encombrants sans distinction et 90 % d’entre eux n’étaient pas valorisés. La collecte sur rendez-vous, de même que l’apport en déchetterie, permet de trier et crée aussi des emplois. » ● Propos recueillis par Élodie De Vreyer Prenez rendez-vous en appelant le numéro vert gratuit 0 800 203 775, du lundi au vendredi de 8h à 17h. Renseignements sur encombrantssur rendezvous.com. DÉCOUVRIR SPORTS DANS LA LÉGENDE DE LA COUPE DE FRANCE © Dan. R. © Dan. R. HUIT NIVEAUX LES SÉPARENT. LE FC LILLE SUD S’APPRÊTE À RENCONTRER VALENCIENNES AU HUITIÈME TOUR DE LA COUPE DE FRANCE. L’EXPLOIT D’UN CLUB ET DE SON GARDIEN DE BUT. Le petit poucet de la Coupe de France rencontrera les professionnels de Valenciennes le week-end du 6-7 décembre. N om : Touhami ; prénom : Amar ; poste : gardien de but ; signe particulier : spécialiste des tirs au but ! Ce joueur amateur de 43 ans aura attendu presque quinze ans – son arrivée au club coïncide avec celle en France – pour vivre sans doute l’événement sportif le plus fort de sa carrière. Il vient de permettre au FC Lille Sud (Promotion honneur régionale) de se hisser au huitième tour de la Coupe de France et de rencontrer les pros de Valenciennes (L2) le week-end du 6 et 7 décembre. Jamais un club lillois n’avait atteint le 8e tour de la Coupe de France, pas même l’OS Fives, habitué de la compétition, qui s’était arrêté au 6e tour il y a deux ans. Cette année, face à Tourcoing (Division d’honneur), puis Aubervilliers (CFA), Amar Touhami, solide gaillard d’1,83 m pour 85 kg s’est illustré lors de la séance des tirs au but. Ses arrêts ont mené l’équipe à la victoire. « Quand j’entendais les supporters derrière moi m’encourager, je me disais que j’étais obligé de réussir quelque chose, raconte-t-il, je ne pouvais pas les décevoir. » Mais cette réussite, c’est aussi le coup de poker de l’entraîneur Morad Benmoussa. Pour ces deux rencontre exceptionnelles, il a choisi de faire confiance à ce gardien qui jusqu’à l’an dernier, jouait encore régulièrement en équipe première. Car Amar Touhami, cette saison, avait décidé de prendre un peu de recul, et, comme on dit dans le milieu, de simplement « dépanner » si nécessaire ! « Amar, c’est le grand frère, raconte le technicien lillois, et pour ces rendez-vous, j’avais besoin de son expérience. Il parle, il sait se faire écouter, sa seule présence rassure ; il sait gérer les temps faibles. Et il s’entraîne régulièrement. » Pour le président Karim Moubarki, qui enchaîne les interviews, la belle aventure de ce club de 450 licenciés met en exergue « tout le travail fait ici ». Depuis son accession à la présidence il y a trois ans, le club, qui bénéficie d’infra structures récentes, a presque triplé ses effectifs. « Cette foisci, on va recevoir une Ligue 2. On veut que ce soit une belle fête pour tout le quartier, mais il ne faut pas se tromper d’objectif, qui reste la montée en fin de saison ! » ● Par Jean-Baptiste Allouard LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 35 DÉCOUVRIR CULTURE SÉSOSTRIS III, LE PRÉCURSEUR CONQUÉRANT, RÉFORMATEUR ET PUISSANT, SÉSOSTRIS III FUT L’UN DES PHARAONS LES PLUS EMBLÉMATIQUES DE L’ÉGYPTE ANTIQUE. LA NOUVELLE EXPOSITION DU PALAIS DES BEAUX-ARTS PRÉSENTE PLUS DE 300 ŒUVRES. 36 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 © A. G. P our le grand public, il n’a pas la notoriété d’un Toutankhamon, pharaon mineur mais qui aura laissé le trésor d’une tombe inviolée. Il n’a pas non plus la renommée d’un Khéops, grand bâtisseur, ni de Ramsès II, conquérant-constructeur. Pourtant, pour les historiens, Sésostris III est l’archétype du pharaon puissant, à la fois conquérant et réformateur. Au Palais des Beaux-arts, Sésostris III pharaon de légende est la première exposition consacrée à ce souverain du Moyen-Empire, qui régna de - 1872 à - 1854. L’exposition rassemble quelque 300 œuvres, provenant du Louvre, de grands musées européens et d’un dépôt effectué au Palais des Beauxarts par l’université de Lille III. « Ces dernières ont été données par le gouvernement soudanais, en remerciement des fouilles effectuées par des archéologues lillois avant la construction du barrage d’Assouan », précise Fleur Morfoisse-Guénault, conservateur au Palais des Beaux-Arts et commissaire de l’exposition. C’est en conquérant la Nubie (actuel Soudan) et en y construisant des forteresses que le pharaon sécurisa les frontières de son empire. Il renforça aussi les relations commerciales avec ses voisins orientaux. Pour asseoir son autorité dans les nouveaux territoires, le pharaon fit réaliser de nombreuses statues à son effigie, parfois portatives. « Il inventa la communication politique avant l’heure », note Guillemette Andreu-Lanoë, directrice honoraire du département des Antiquités égyptiennes au Louvre et seconde commissaire de l’exposition. Exposé pour la première fois hors du Louvre, le linteau de porte du temple de Médamoud montre les deux visages du pharaon : avenant pour les Égyptiens, menaçant pour les peuples conquis. Sésostris III fut aussi un réformateur qui développa l’administration et les classes moyennes sachant lire et écrire. Il fut enfin le premier à choisir une tombe souterraine. « Elle a été pillée après sa mort et les temples qu’il fit construire ont été démantelés par ses successeurs, pour en bâtir d’autres. Ce qui explique sa faible notoriété auprès du grand public », conclut Guillemette Andreu-Lanoë. ● Par Élodie De Vreyer Jusqu’au 25 janvier. Nocturnes gratuits les 20 décembre et 24 janvier, de 18h à 21h. Ouverture exceptionnelle les mardis 23 et 30 décembre, ainsi qu’aux groupes les lundis matins, de 9h à 12h. www.palaisdesbeauxarts.fr DÉCOUVRIR AVENTURE PÉRIPLE AMAZONIEN À PIED ET EN RADEAU, DEUX JEUNES LILLOIS ONT DESCENDU L’AMAZONE, LE PLUS LONG FLEUVE DU MONDE, À LA RENCONTRE DES POPULATIONS AUTOCHTONES. O Les deux Lillois ont navigué 6 000 km sur leur cabane flottante. n leur avait dit qu’ils risquaient de rencontrer des caïmans et des narco-trafiquants, des serpents venimeux ou des pirates. Pas découragés, Paul-Henri Vanthernout et Charles-Antoine Herbaux, ont accompli l’exploit de descendre l’Amazone de sa source, à Nevado Quehuisha au Pérou, à son embouchure, à Macapa au Brésil. Ils en ont fait un film, tout juste achevé, qui retrace leurs grands moments et leurs incroyables rencontres. « Au-delà du défi sportif, nous avions comme objectif d’aller à la découverte des populations au fil du plus long fleuve du monde, raconte Pierre-Henri, soucieux de rapporter « le témoignage de ces peuples dont la culture est en pleine transition, entre coutumes ancestrales et modernité ». Les deux Lillois ont d’abord parcouru 1 000 km à pied dans les montagnes péruviennes, accompagnés de Serge et Bernard, deux lamas. CharlesAntoine a d’ailleurs eu du mal à quitter ces « porte-bagages » devenus compagnons de route. Les deux amis ont ensuite navigué 6 000 km sur une cabane flottante construite par leurs soins. Ils ont dû affronter la méfiance des habitants, craignant les gringos qui s’avèrent souvent être des prospecteurs. « L’exploitation d’une mine à côté de chez eux, c’est la mort assurée, la pollution rendant les champs infertiles, commente Paul-Henri. Mais une fois rassurés, les habitants nous ont aidés. Nous avons vécu un mois d’immersion totale dans une communauté. Ils étaient fiers que nous nous intéressions à leur culture dont la survie est menacée par l’exploitation intensive des ressources naturelles. » L’embarcation a un jour sombré lors d’une manœuvre périlleuse, en même temps que les reportages jusqu’alors réalisés. D’abord abattus, Paul-Henri et Charles-Antoine ont poursuivi leur périple sur le radeau remis à flot, toujours à l’écoute des récits de vie. « Plus nous approchions de l’océan, plus nous allions vers le monde moderne. Il y a pourtant entre les différents peuples rencontrés un point commun : savoir prendre le temps, avec une vraie conscience de soi. » Soutenu par plusieurs partenaires privés et publics, dont la Ville de Lille au titre de la bourse d’initiative locale et de solidarité, ce projet a donné naissance à un DVD (*). Il est utilisé aujourd’hui comme support d’échanges sur l’avenir des peuples de l’Amazone lors de conférences, en centres de loisirs ou en entreprise… ● Par Valérie Pfahl (*) Pour le commander : [email protected] LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 37 DÉCOUVRIR HISTOIRE 25 NOVEMBRE 1944 : LA NAISSANCE DU LOSC ISSU DE LA FUSION DE L’OLYMPIQUE LILLOIS ET DU SPORTING CLUB FIVOIS, LE LOSC VIENT DE FÊTER SES 70 ANS. RETOUR SUR L’HISTOIRE MOUVEMENTÉE D’UN CLUB QUI A TUTOYÉ LES SOMMETS. L e LOSC, Lille Olympique Sporting Club, est le fruit d’un compromis. Sous le nom de Stade Lillois, il naît une première fois le 23 septembre 1944 de la fusion de deux clubs : l’Olympique Lillois (OL) et le Sporting Club Fivois (SCF). Pour rendre hommage aux clubs d’origine, 38 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 brillants compétiteurs du football tricolore jusqu’en 1939, le Stade Lillois est très vite débaptisé. Ce sera le Lille Olympique Sporting Club, né le 25 novembre 1944. Les deux clubs avaient déjà porté les mêmes couleurs durant la Seconde Guerre, sous l’appellation Lille Flandres. Affaiblis, ils UN LONG RETOUR VERS LE SOMMET En 1969, le LOSC abandonne le statut professionnel pour raisons économiques. Le club joue en troisième division avec Dunkerque, Saint- Quentin… Pour relancer l’équipe, les dirigeants décident en 1970 de récolter des fonds avec l’opération « Renouveau LOSC ». De grands matchs sont organisés au stade Henri-Jooris comme São Paulo-Feyenoord. On monte aussi Rio Mavuba, capitaine du LOSC, dans un match contre Lyon, en février 2014. © Dan. R. ont décidé d’unir leurs forces en fusionnant. En cette fin de guerre, les joueurs reviennent régulièrement de leurs déplacements avec jambon, beurre et autres victuailles. La fusion porte ses fruits. Dix ans plus tard, le club affiche cinq victoires en Coupe de France, deux titres de champion de France et une finale de la Coupe Latine – la Ligue des Champions actuelle. Les Baratte, Bigot, Somerlink, Strappe, Vandoren font aujourd’hui partie de l’histoire lilloise. On les appelle déjà les Dogues. L’historien du football Jacques Verhaeghe en a trouvé trace dès janvier 1920 dans un bulletin de l’Olympique Lillois (1) : « Quand nous avons lu dans un journal qui voulut la peau de l’OL et… en mourut que l’on baptisait nos brillants équipiers les Dogues, ce fut une protestation unanime. Et puis à la réflexion (…), nous nous sommes parés de ce mot comme un titre de gloire. » En 1954, le club se fait une publicité bien involontaire avec « l’affaire Zacharias ». Le demi-gauche de l’équipe hongroise a fui son pays et propose ses services au LOSC. Lors du premier match amical, il se révèle incapable de lacer ses chaussures. Le faux Zacharias est un ancien légionnaire en rupture de ban ! Cette même saison, le LOSC remporte sa cinquième Coupe de France face à Bordeaux. Ce sera le dernier titre majeur avant cinquante-six ans. des podiums dans la ville, animés par Guy Lux, avec des vedettes comme Annie Cordy ! En 1971, Lille retrouve l’élite. Neuf ans après, il est le premier club français à opter pour le statut de société d’économie mixte. L’arrivée de Bernard Lecomte en 1993 sauve un club au bord du dépôt de bilan. Il choisit aussi comme entraîneur un certain Vahid Halilhodžić, ancien meilleur buteur de Nantes et du PSG. Sous sa houlette, les Dogues, troisièmes du championnat en 2001, disputent leur première Ligue des champions. Un élan poursuivi par le président Seydoux, avec des entraîneurs comme Claude Puel et Rudy Garcia et des joueurs talentueux comme Hazard (entré au centre de formation à 10 ans), Cabaye, Mavuba, Debuchy… Après un fabuleux doublé (Coupe de France et championnat) en 2010/2011 et malgré les difficultés du moment, Lille reste, dans son Grand Stade Pierre Mauroy, une des valeurs sûres de la Ligue 1. ● Par F. Vdb POUR RETROUVER L’HISTOIRE DU LOSC Parmi les nombreux ouvrages disponibles figure celui de Patrick Robert (président du LOSC Association et historien du club) en collaboration avec Jacques Verhaeghe et avec une préface d’Eden Hazard. 1944-2014, l’album anniversaire, 70 photos originales (éd. Hugo Sport) est un album de famille rempli d’anecdotes. Autre livre, LOSC, un club jour après jour (éd. Calmann-Lévy), par David Delporte (La Voix des Sports). On y trouve de nombreux documents rares, comme la convocation des joueurs lillois pour la finale de la Coupe de France en 1945. Enfin, pour tout connaître des grands derbys avec Lens, on lira Histoire des derbys (éd. Les Lumières de Lille), par Jean-Baptiste Allouard et Olivier Brochart. (1) La Voix du Nord du 14 septembre 2011. LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 39 Sélection DES MANIFESTATIONS SPECTACLE, ÉVÉNEMENT, CURIOSITÉ… LA RÉDACTION DE LILLE MAG VOUS PROPOSE SES COUPS DE CŒUR. UNE SÉLECTION QUI NE PEUT ÊTRE EXHAUSTIVE DANS CES PAGES, AUSSI NOUS VOUS INVITONS À VOUS CONNECTER SUR WWW.LILLE.FR POUR DAVANTAGE DE MANIFESTATIONS. Ateliers À la Maison de l’habitat durable ATELIERS LOGEMENT La Maison de l’habitat durable propose des ateliers gratuits. Le 6 décembre de 9h30 à 12h30 : isolation des combles et toitures (théorie, les fondamentaux) ; réservé aux Lillois, Hellemmois et Lommois. Le 9 décembre de 16h à 17h30 : tout comprendre sur la copropriété. Le 12 décembre de 14h à 16h : éco gestes au quotidien. Le 13 décembre de 9h30 à 12h30 : isolation des combles et toitures (atelier de formation aux bons gestes) ; réservé aux Lillois, Hellemmois et Lommois. Inscriptions au 7 bis rue Racine, au 03 59 00 03 59 ou maisonhabitatdurable@ lillemetropole.lille Le 13 décembre, 10h30 au Jardin des Plantes DÉCORATION FLORALE L’équipe du Jardin des Plantes propose de réaliser une décoration florale verticale à base de plantes épiphytes, qui ont la particularité de pousser en se servant d’autres plantes comme supports. Cet atelier est réservé aux adultes. Il suffit d’apporter des gants. Réservation obligatoire au 03 28 36 13 50 En décembre, CECU et Maison folie Wazemmes STAGES CRÉATIFS AUTOUR D’ « À NOUS YORK » Au programme : customisation de casquettes au CECU et à la maison Folie de Wazemmes : 3 et 4 décembre (adultes) puis 13 et 14 décembre (enfants). Stage Fanzine au CECU et à la maison Folie de Wazemmes : 29 et 30 décembre (à partir de 6 ans). Inscriptions : MFW : 03 20 78 20 23 et CECU : 03.62.14.59.62 maisonsfolie-lille.fr et cecu-lille.fr Conférences Le 8 décembre, à 14h, 74 rue Saint-Gabriel « MÉDICAMENTS : RISQUES ET BON USAGE » Cette conférence seniors est la deuxième du cycle des conférences santé proposées par la Ville. Vous pourrez y obtenir des conseils du réseau de soins gérontologiques Lille agglo puis échanger avec les autres participants. La conférence aura lieu à l’Espace seniors de Saint-Maurice Pellevoisin, 74 rue Saint-Gabriel. Inscription préalable auprès des Espaces seniors ou au Point Info Seniors à l’hôtel de ville : pointinfoseniors@ mairie-lille.fr, 03 20 49 57 49 Le 10 décembre à Wazemmes © Dan. R. ASTHME ET ALLERGIES 40 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 Venez rencontrer et interroger des allergologues, obtenez des conseils pratiques pour diminuer les risques d’allergie et participez à un atelier de cuisine sur les allergies alimentaires (sur réservation au 03 20 54 60 80 . De 10h à 13h à la Caisse primaire d’assurance maladie ; de 14h à 16h30 à la Maison de quartier de Wazemmes ; de 17h à 19h à la Maison de l’habitat durable. Gratuit. Plus d’infos sur lille.fr Expositions Du 1er au 10 décembre, auberge de jeunesse HISTOIRE DE SAINT-SAUVEUR Quartier aux allures modernes, Saint-Sauveur garde pourtant de nombreux vestiges d’un passé méconnu : la Noble Tour, l’Hermitage Gantois, la cour des Brigittines… Cette exposition vous livre quelques uns de ses secrets. À l’auberge de jeunesse, 12 rue Malpart du lundi au vendredi de 14h à 19h et le week-end de 15h à 19h. Entrée gratuite. Jusqu’au 11 janvier, maisons Folie À NOUS YORK La scène graffiti locale investit la maison Folie Wazemmes et réinterprète l’univers de la rue et des ateliers newyorkais. Deux artistes mythiques, Futura2000, chef de file de l’abstract graffiti, et Ernie Paniccioli, photographe emblématique de la culture hip-hop, inaugurent la nouvelle salle d’exposition de la maison Folie de Moulins. maisonsfolie-lille.fr Jusqu’ au 28 décembre, Maison de la Photographie MARTIN PARR Une soixantaine d’œuvres, images inédites et clichés plus anciens, illustrent le Paris de Martin Parr : notre capitale vue par le plus anglais des photographes. maisonphoto.com NEANDERTAL L’EUROPÉEN Cette exposition vous propose de découvrir dans quel environnement l’Homme de Neandertal vivait, puis s’intéresse à son mode de vie : habitat, pratiques funéraires, industrie, culture…) Sa disparition il y a 30 000 ans, alors que l’Homme moderne est apparu peu avant, reste une énigme… mhn.lille.fr Festivals/ Grands évenements En décembre, Gare Saint Sauveur L’HIVER À SAINTSAUVEUR 2014/2015 Jusqu’à fin décembre, profitez des nombreux rendez-vous qui vous sont proposés à la Gare Saint-Sauveur : concerts, spectacles, projections, rencontres littéraires… garesaintsauveur.com Les 6 et 7 décembre, LE GRAND SUD LILLE COMICS FESTIVAL C’est la 8e édition de ce festival organisé par l’association Art Thémis et la ville de Lille. Une quarantaine d’auteurs de BD sont attendus dont le scénariste de Kingdom Come, Mark Waid, le Spielberg de la bande dessinée américaine ; le dessinateur canadien Niko Henrichon de Noé, adapté récemment au cinéma par Darren Aronofsky ; l’Américain Gabriel Hardman, dessinateur sur Star Wars et Hulk mais aussi story-boarder sur Inception et X-Men 2. lillecomicsfestival.com Push Jusqu’au 24 janvier, Espace Le Carré « Push » est une expérimentation artistique transmédia inscrite dans la dynamique « Lille ville d’arts du futur ». Cet événement s’articule autour de trois temps : une exposition (jusqu’au 21 décembre), une résidence de création (du 29 décembre au 18 janvier) et un week-end performance (les 23 et 24 janvier). Au sein de l’Espace le Carré, espace municipal d’art contemporain de la Ville, le public découvrira des artistes, des œuvres et des pratiques artistiques émergentes liées aux pratiques plastiques et numériques : installations, vidéos et performances images-sons. Les artistes : Collectif 1m69, Carine Abraham, Keyvane Alinaghi, Élodie Ferré, Adrien Fontaine Laetitia Legros, François Martinache, Anthony Rousseau, Fabien Zocco. lille.fr Jusqu’au 15 mars LECTURES NOMADES AVEC BIBLIOMOBI Bibliomobi permet de télécharger gratuitement des nouvelles littéraires dans les transports. Avec un smartphone, il suffit de « flasher » des étiquettes disséminées dans différentes stations lilloises du réseau Transpole. Cette œuvre continue à être accessible durant le trajet même en l’absence de connexion bibliomobi.com Les maisons Folie fêtent leur anniversaire Les 13 et 14 décembre, maisons Folie Les maisons Folie organisent un grand week-end festif avec deux après-midi d’ateliers (15h-18h) à la maison Folie Wazemmes, « Fais tes cadeaux toi-même. » Venez créer le samedi et le dimanche des livres-objets, origamis, sérigraphies… Le samedi soir les nouveaux espaces de la maison Folie Moulins s’animeront autour d’un grand bal avec DJ, VJ, danseurs, musique festive du Bortsch Orchestra et de nombreuses surprises… Gratuit et tout public. maisonsfolie-lille.fr © A. G. Jusqu’au 4 janvier, Musée d’Histoire naturelle Noël à Lille Le 7 décembre, 14h, ferme pédagogique Marcel Dhénin SAINT-NICOLAS À LA FERME La ferme pédagogique et l’association Animavia organisent une aprèsmidi Saint Nicolas, avec également des distributions de friandises. animavia-info.fr Le 10 décembre, 14h30, Musée de l’Hospice Comtesse JEU DE PISTE ET PERSONNAGE MYSTÈRE Les enfants sont invités à observer et à questionner des œuvres afin de collecter une série d’indices leur permettant d’identifier un personnage mystère. Un goûter clôturera l’activité. Durée : 1 h 30, tarif : 4 €. Renseignements et réservations au 03 28 36 87 33 ou sur mhc-reservations@ mairie-lille.fr Les 13 et 14 décembre, Halle aux sucres TREMPLIN DES CRÉATEURS Une soixantaine d’artistes proposent leurs créations originales et uniques. Samedi 13 de 11h à 19h et dimanche 14, de 10h à 18h. tremplin-des-createurs. over-blog.com LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 41 SÉLECTION DES MANIFESTATIONS Concerts gratuits SS amedi 6 décembre : concert gospel de Noël, par Gospel On You, qui rassemble des étudiants de l’université Lille 3. À 15h30, église Sainte-Catherine, parvis Sainte-Catherine. SD imanches 7 et 14 décembre : conte musical Pommes de terre en guerre, par la compagnie Éphémère. Des histoires savoureuses et palpitantes autour de la Grande Guerre pour petits et grands à écouter, à chanter et à danser. Le 7, à 15h30, Hospice Gantois, 224, rue de Paris ; le 14, à 15h30, église SainteMarie-Madeleine, rue du Pont Neuf. SL es 13 et 21 décembre : concert Guerre et Paix par l’ensemble Ophicléide. Musiques de film, d’opéra et d’autres œuvres classiques racontent les champs de bataille, les défaites et les victoires. Le 13 à 15h30, Église anglicane, angle des rues Lydéric et Watteau ; le 21 à 15h30, église Saint-Maurice-des-Champs, 160, rue du Faubourg de Roubaix. SS amedi 20, concert Entrez dans la légende ! par le Chœur Régional Nord - Pas-de-Calais et le Conservatoire de Lille. Ils s’associent de nouveau pour raconter la légende de Saint-Nicolas, mise en musique par Benjamin Britten. À 20h30 sur réservation au 03 20 06 37 55 et sur [email protected] / http://www.choeur-regional-npdc.org. Église Saint-Michel, place Philippe le Bon. Retrouvez toutes les activités des vacances d’hiver sur noel.lille.fr Le 17 décembre, 20h, ONL NOËL À VIENNE Au Nouveau Siècle, le concert de Noël de l’ONL nous emmène dans la Vienne du XIXe siècle, capitale de la valse et de l’opérette. Sous la direction de Wolfgang Doerner, l’orchestre jouera Johann Strauss (fils) : Baron Tzigane, ouverture / Fata Morgana / Unter Donner und Blitz / Frühlingsstimmen ; Joseph Strauss : Wilde Rose / Delirien Valse / Winterlust ; Offenbach : Orphée aux enfers, ouverture (version Binder) ; Lanner : Neujahrsgalopp ; Hellmesberger : Danse diabolique ; Suppé : La Belle Galathée, ouverture. onlille.com Le 19 décembre, Halle aux sucres REPAS SENIORS Les seniors du Vieux-Lille sont invités par le conseil de quartier et le comité d’animation du quartier à un repas de fin d’année. Inscription auprès de la mairie de quartier au 13, rue de la Halle. Gratuit. Tél : 03 28 38 91 40 [email protected] Spectacles/ Concerts Les 3, 4, 6 et 7 décembre, Opéra de Lille © Dan. R. LE PETIT PRINCE 42 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 Compositeur de plusieurs opéras, Michaël Levinas a choisi le texte mythique de Saint-Exupéry pour sa création. Introduction au spectacle à 17h30 les 3 et 6 décembre pour « Opéra en famille ». opera-lille.fr Les 5, 6, 12 et 13 décembre, 19h30, hôtel casino Barrière I LOVE ROCK’N’POP Ce spectacle est un hommage vibrant aux artistes qui ont marqué l’histoire du rock et de la musique pop, d’Elvis Presley aux Rolling Stones, de Johnny Halliday aux Beatles, en passant par Michael Jackson, Madonna, Téléphone et bien d’autres. lucienbarriere.com/fr/ Casino/Lille Le 6 décembre, 19h, maison Folie de Wazemmes LE BAL NOIR Préparez-vous pour un voyage en terres africaines, du bal poussière au maloya, du coupé décalé à la rumba congolaise ! Par Danyel Waro, le Bal Noir, ses groupes et ses DJs, qui vous feront (re)découvrir tout un continent musical. mfwazemmes.lille.fr Le 6 décembre, 17h, boutique du Tripostal LA RENTRÉE LITTÉRAIRE DE GILLES DEFACQUE Depuis 2008, Gilles Defacque, directeur du Prato, s’amuse de chaque rentrée littéraire, en inventant son lot de brèves humoristiques adaptées. La séance sera suivie d’un concert d’Arnaud Van Lancker Quartet et Gilles Defacque à l’occasion de la sortie de l’album Les musiques de soirée de gala. lille3000.eu Les 7 et 14 décembre, Musée de l’Hospice Comtesse CONCERTS AU MUSÉE Dans le cadre prestigieux de l’ancienne salle des malades, les deux Clubs nature et éco-citoyenneté Les mercredis et samedis, à Lille et Hellemmes Les clubs nature des AJONC sont de véritables écoles de la nature où les participants deviennent acteurs de leur environnement en s’amusant : lecture, bricolage, observation, cuisine… Il y en a pour tous les goûts ! Le mercredi matin dès 10h30, le Bizardin vous accueille, rue Papin à Hellemmes. Le Jardin de la Plaine (rue de la Plaine à Moulins), attend les curieux les mercredis à 14h30. Quant au Jardin du Pré muché, 115 rue Saint Gabriel (Saint-Maurice Pellevoisin), il est ouvert les samedis matin dès 10h30. Gratuit. lespromenadesvertes.org ACROBATIES AVEC XY Avec 22 acrobates en piste, tour à tour porteurs et voltigeurs, la compagnie XY continue d’explorer des portés acrobatiques avec son nouveau spectacle Il n’est pas encore minuit. leprato.fr Sport LENNY KRAVITZ Le 9 décembre, 20h, hôtel casino Barrière BOLLYWOOD EXPRESS À Bollywood, l’amour est indissociable de la danse et de la musique. Ici, on suit les tribulations d’une journaliste européenne d’origine indienne qui découvre l’Inde et Mumbai. lucienbarriere.com/fr/ Casino/Lille Du 10 au 14 décembre, Théâtre du Nord ACROBATES Fabrice Champion, trapéziste de la Cie Les Arts Sauts, est devenu tétraplégique en 2004. Pendant deux ans, il va FOOTBALL LIGUE 1 travailler avec ses anciens élèves pour concevoir un spectacle inconcevable, la « tétra danse ». De Stéphane Ricordet, mise en scène Olivier Meyrou. theatredunord.fr Le 12 décembre, 19h, Tripostal Le 3 décembre : LOSC – PSG. Le 11 décembre : LOSC – VFL Wolfsburg (Europa Ligue). Le 14 décembre : LOSC – Toulouse. Au Stade Pierre Mauroy, Villeneuve-d’Ascq. losc.fr Le 19 décembre à 20h : Lille – Saint-Quentin. Le 26 décembre à 20h : Lille – Roanne. Au Palais des sports Saint-Sauveur, avenue Kennedy. lmbc.fr. Le 6 décembre RUGBY FÉDÉRALE A Le 6 décembre à 18h30 : Lille Métropole Rugby – Nevers. Au Stadium Lille Métropole (Villeneuve-d’Ascq). lillemetropolerugby.com Les 13 et 14 décembre GYMNASTIQUE RYTHMIQUE Demi-finale des championnats de France Individuels, organisée par le pôle Excellence GR du Grand Lille. Au Palais Saint-Sauveur. © Dan. R. Le 8 décembre, 20h, Zénith Considéré comme l’un des artistes rock les plus importants de sa génération, Lenny Kravitz a déjà 25 ans de carrière et près de 40 millions d’albums vendus. zenithdelille.com BASKET PRO B Les 12 et 13 décembre, LE GRAND SUD derniers concerts de la saison sont : le 7 décembre à 16h, Coeli et Terra, Musique vocale du siècle des saints : le 14 décembre à 16h, duo piano et violoncelle, avec des sonates de Chopin, Rachmaninov et Debussy. Rens. au 03 28 36 84 00 ou 03 28 36 84 01 CHRISTMAS SOUL PARTY Depuis sa naissance au début des années 60, la soul music se recycle constamment et influence en permanence les autres générations, jusqu’à Sharon Jones, Nick Waterhouse Amy Winehouse ou Bruno Mars aujourd’hui. lille3000.eu LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 43 TRIBUNES GROUPE SOCIALISTE DÉMOCRATE, RADICAL, CITOYEN ET PERSONNALITÉ Démocratie participative : la citoyenneté active ! Ces derniers jours à Lille, la démocratie locale était en pleine ébullition. Après l’installation des dix conseils de quartier, un nouveau Conseil lillois de la jeunesse (CLJ) a vu le jour. Le Conseil des résidents étrangers (CRELI) est en train de renaître et les enfants sont en campagne pour élire leur nouveau Conseil municipal d’enfants. À un moment où notre pays traverse une crise économique, une crise de confiance sans précédent, l’implication des Lillois, bénévolement, dans ces instances de démocratie participative, témoigne de leur intérêt pour la vie de la Cité et de leur envie de s’y engager. Notre responsabilité d’élus est d’accompagner cette volonté en proposant des espaces pour l’expression citoyenne, et des moyens pour agir. Les moyens de la participation La démocratie participative ne s’improvise pas. Avec un recul de trentesix ans d’expérience dans ce domaine, Lille est pionnière. Les instances sont dotées des moyens de fonctionner et leurs membres bénéficient de formations ; ils ont le pouvoir de s’autosaisir d’un sujet, rendent des avis sur les politiques municipales en toute autonomie, et leur avis est pris en compte. En témoignent notamment le succès de la conférence de consensus sur le logement hier, et aujourd’hui la concertation sur le futur quartier SaintSauveur, qui mobilise des centaines d’habitants. nouveau du CRELI, sous la responsabilité de Dalila Dendouga, avec une campagne d’appel à candidatures qui a permis d’y faire entrer des citoyens motivés. Avec ce mandat nous allons plus loin, en expérimentant l’ouverture au public des conseils de quartier des Bois Blancs et de Saint-Maurice Pellevoisin. Grâce au tirage au sort, de nombreux Lillois, qui initialement ne s’y destinaient pas, se sont engagés pour porter leur parole et des projets. Nous relevons aussi le défi de faire connaître les instances participatives avec des bilans publics et un site internet dédié, edemocratie-lille.fr. Plus de 800 Lillois s’investissent aujourd’hui dans les différentes instances. Avec notre collègue Véronique Bacle, le Conseil municipal des enfants mène les opérations « square propre » et sensibilise les usagers au respect de l’espace public et de l’environnement. Avec Marie-Christine Staniec, le Conseil lillois des aînés a travaillé à améliorer nos transports. Le Conseil communal de concertation a rendu des avis pour améliorer les politiques municipales sur Lille la nuit et sur le handicap. Les conseils de quartier, enfin, contribuent à changer notre cadre de vie et vont préparer les évènements portés par les habitants partout dans la ville pour lille3000 à l’automne prochain… Ces engagements et bien d’autres sont repris dans une charte qui est le socle de notre démocratie participative, préparée et adoptée avec les citoyens impliqués eux-mêmes, et qui pose des principes essentiels : l’autonomie de leur travail, leur pouvoir de proposition et les relations entre démocratie participative et démocratie élective. Lille : une démocratie positive Les succès sont au rendezvous : grâce au travail d’Akim Oural, cette année plus de 150 jeunes Lillois ont été candidats pour les 60 sièges du CLJ. 2014 marque aussi le re- 44 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 À travers ces instances de démocratie participative et avec le monde associatif, notre but reste de promouvoir et de garantir le lien social. L’implication citoyenne, qui vise à enrichir les politiques municipales et apporter la contradiction pour avancer, reste la pièce maîtresse de ce dispositif, ce qui permet à Lille de s’inscrire dans une démocratie positive. Cette démocratie de main tendue passe aussi par les moyens que la Ville met en œuvre pour associer un maximum de Lillois, de tous âges et de tous horizons, aux choix qui améliorent le vivre-ensemble aujourd’hui et dessinent la ville de demain. Walid HANNA et les élus du Groupe socialiste, démocrate, radical, citoyen et personnalité EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS Continuons la lutte pour vaincre le sida Le 1er décembre 2014 aura lieu la 17e Journée internationale de lutte contre le sida avec le slogan « Combler l’écart ». En effet, l’épidémie reste d’actualité ; il faut poursuivre les efforts de prévention, de dépistage et de traitement des personnes séropositives, afin de pouvoir vaincre un jour l’épidémie. Des associations comme le Planning familial l’ont rappelé en réclamant à l’Agence régionale de santé que la lutte contre les infections sexuellement transmissibles soit toujours affichée comme une priorité de l’appel à projets 2015 en Nord - Pas-de-Calais. La Ville de Lille a d’ailleurs fait un effort particulier en 2014. Elle participe financièrement aux tests rapides proposés par AIDS, qui « fête » ses 30 ans d’existence, ainsi qu’à l’organisation de la journée du 1er décembre à Lille, avec un banquet solidaire le 29 novembre au Prato et la rencontre « Et les femmes dans tout ça ? » le 2 décembre à 18h30 à Saint-Sauveur. « Combler l’écart », c’est faire cesser les discriminations dont sont toujours victimes les personnes séropositives. C’est aussi stopper la stigmatisation des personnes trans, des homosexuel(le)s, des immigré(e)s ou des p ro s t i t u é ( e ) s , q u i l e s rendent plus fragiles face au sida. C’est enfin permettre à tou(te)s, l’accès à la prévention, au dépistage et surtout aux traitements. Selon l’ O NUS I DA , su r 35 millions de séropositifs dans le monde, seuls 37 % bénéficient d’un traitement antiviral, 24 % en ce qui concerne les enfants. C’est pourquoi, comme ils s’y sont engagés dans leur programme, les écologistes lillois continueront à soutenir la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, l’éducation à la sexualité, la lutte contre les discriminations et la solidarité internationale, pour qu’en 2030 – objectif affiché par ONUSIDA – l’épidémie de sida soit enfin vaincue. Jérémie CRÉPEL Conseiller municipal délégué à la santé UN AUTRE LILLE (UMP-UDINON INSCRITS) Mercato politique à Lille Les résultats du LOSC inquiètent ses plus fidèles supporters et des renforts seraient sans doute les bienvenus pour jouer à nouveau les premiers rôles. Il suffit de prendre exemple sur la gauche municipale. Après les « recrutements » d’Audrey Linkenheld et de Marion Gauthier de leur Alsace et Bretagne natales, c’est la région parisienne qui fournit les renforts jugés indispensables : Estelle Rodes et Charlotte Brun hier, François Lamy aujourd’hui. Beaucoup auraient préféré Zlatan Ibrahimovic sur la pelouse du stade Pierre Mauroy… À croire que notre capitale métropolitaine et régionale n’est plus capable de propo- ser des têtes bien faites pour devoir miser sans cesse sur des produits d’importation. Et dire que, venant de la lointaine Marcq-en-Barœul, j’étais presque considéré comme un parachuté ! Mais au fait, quelle part est aujourd’hui consacrée, par exemple dans les politiques culturelles, les choix d’urbanisme ou les nouvelles activités périscolaires, au statut dont nous sommes fiers, de Lille capitale des Flandres ? Ceci explique peut-être cela. Entendons-nous bien. Nous ne prônons ni la fermeture de nos frontières, ni un craintif repli sur nousmêmes mais ces incessants appels extérieurs finiront par caractériser une forme de mépris, à moins que ce ne soit de méfiance, à l’égard de nos propres forces vives. Penser que l’avenir de Lille repose avant tout sur la détermination et l’enthousiasme des Lillois ne doit pas devenir politiquement incorrect. Jean-René LECERF Président du groupe « Un Autre Lille » http://www.unautrelille.com [email protected] LILLE BLEU MARINE Alliance UMPS aux régionales : Lecerf vend la mèche Les masques tombent enfin. Monsieur Lecerf a révélé que l’UMP donnera la consigne de voter PS au second tour si celui-ci se joue entre le PS et le Front National. Mais l’UMP réfléchit d’ores et déjà à une alliance dès le premier tour avec le PS « autour de propositions communes ». Monsieur Lecerf en profite pour balancer ses petits camarades, Messieurs Daubresse et Darmanin, en précisant qu’il en a « parlé avec eux et même avec Martine Aubry » et qu’il n’a « pas trouvé chez les uns et les autres d’antagonisme frontal » par rapport à cette idée. Cela n’empêche pas les barons de la droite nordiste d’apporter un démenti, la main sur le cœur, à toute idée d’alliance avec le PS. On ne remerciera pas pour autant Monsieur Lecerf de sa franchise bien trop tardive. Avec mon équipe, j’ai eu l’occasion de dénoncer les accointances entre l’UMP et le PS à Lille pendant les municipales. L’UMP est l’allié objectif du PS, dont il partage fondamentalement les mêmes idées et les mêmes votes, allant parfois à faire liste commune lors de la désignation de représentant municipaux dans les organismes extérieurs. Ils partagent aussi la gamelle : indemnités, subventions, emplois pléthoriques pour les « amis », etc. C’est cette peur de perdre leurs privilèges qui les conduit aujourd’hui à révéler leur alliance. La vérité est maintenant connue : les Nordistes et les Picards, si nous formons une seule région, ont le choix de dire stop ou encore à l’UMPS. Éric DILLIES, Groupe LILLE BLEU MARINE http://www. fnlillemetropole.com/ LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 45 LE COIN DES PETITS LILLOIS Pourquoi décore-t-on un sapin à Noël ? Par Valérie Pfahl Mon vieux sapin ! Le sapin comme arbre de Noël a fait son apparition en Alsace vers le XIIe siècle, d’abord avec des branches coupées et décorées pour la fête. Puis, au XVIe siècle, un arbre gigantesque trônait au milieu de la place de certains villages. C’est après 1870 que l’Alsace-Lorraine a fait connaître cette tradition du sapin à la France. De la pomme à la boule Les Allemands seraient les premiers à avoir décoré le sapin avec des noix peintes, des figurines en sucre et des pommes colorées. En 1858, l’hiver a été très froid et les récoltes de pommes mauvaises. Un artisan verrier a alors eu l’idée de créer des boules en verre pour remplacer les fruits. 46 // LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 Roi des forêts Environ six millions de sapins décorent le salon des Français dont cinq millions de « vrais ». Ils ne sont pas coupés dans les forêts mais cultivés pour être utilisés comme arbres de Noël. 80 % des sapins vendus en France poussent dans l’Hexagone, surtout dans les régions du Morvan, du Jura et des Àrdennes. Donne une seconde vie à ton sapin Après les fêtes, la Ville de Lille récupère les sapins de Noël. Du 2 au 25 janvier, tu peux déposer ton arbre sur l’un des huit points de collecte (*). Les sapins sont ensuite broyés et transformés en copeaux réutilisés pour couvrir le sol dans les massifs. (*) Lieux et horaires sur lille.fr Les mairies de quartier à votre service © A. G. LA COMMUNE EST LA COLLECTIVITÉ LA PLUS PROCHE DES CITOYENS. À LILLE, EN PLUS DE L’HÔTEL DE VILLE, IL Y A DIX MAIRIES DE QUARTIER POUR EFFECTUER VOS DÉMARCHES ADMINISTRATIVES. VIE PRATIQUE QUELLES DÉMARCHES Y EFFECTUER ? Pour chaque acte, des pièces spécifiques sont demandées. • Carte nationale d’identité (valable 10 ans pour les mineurs et 15 ans pour les majeurs) ; • Passeport biométrique (valable 5 ans pour les mineurs et 10 ans pour les majeurs) ; • État civil : obtenir un extrait d’acte de naissance, de décès ou de mariage ; déclarer une naissance, un décès ou un mariage ; • Autres démarches : inscription sur les listes électorales, recensement citoyen dès 16 ans, inscription scolaire, demande de place en crèche, autorisations d’urbanisme et de chantier, signalement d’un problème sur l’espace public, etc. Des dispositifs ont été mis en œuvre pour faciliter l’accueil et les démarches des personnes handicapées dans les dix mairies de quartier et à l’hôtel de ville (boucles magnétiques, rampes d’accès…). Certification Qualiville Les dix mairies de quartier sont toutes certifiées Qualiville par l’Afnor (Association française de normalisation). C’est un réel gage de qualité pour les Lillois. Cette certification témoigne de l’amélioration de la qualité de l’accueil du public : bonne information des usagers, personnel compétent et régulièrement formé, respect des délais de délivrance des documents notamment. Toute la liste sur lille.fr Démarches en ligne numéros utiles /HÔTEL DE VILLE 03 20 49 50 00 /MAIRIES Mairie de quartier des Bois Blancs 03 20 17 00 40 boisblancs@ mairie-lille.fr Mairie de quartier du Centre 03 20 15 97 40 lillecentre@ mairie-lille.fr Mairie de quartier du Faubourg de Béthune 03 20 10 96 40 fbgdebethune@ mairie-lille.fr Mairie de quartier de Fives 03 20 71 46 10 [email protected] Mairie de quartier de Lille-Sud 03 28 54 02 30 ou 03 20 49 51 50 lillesud@ mairie-lille.fr Mairie de quartier de Moulins 03 28 55 09 20 [email protected] Mairie de quartier de Vauban-Esquermes 03 28 36 11 73 vaubanesquermes @mairie-lille.fr Mairie de quartier de Saint-Maurice Pellevoisin 03 28 36 22 50 saintmauricepelle [email protected] Mairie de quartier du Vieux-Lille 03 28 38 91 40 vieuxlille@ mairie-lille.fr Mairie de quartier de Wazemmes 03 20 12 84 60 wazemmes@ mairie-lille.fr Elles ont pour objectif de vous faciliter la vie, gagner du temps et parfois éviter un déplacement en mairie de quartier. Sur le site internet de la Ville, les démarches sont classées par thèmes : services pratiques, enfance et vie scolaire, culture et loisirs, déménagement, etc. Infos sur lille.fr Facebook Rejoignez la communauté des Lillois et des fans de la capitale des Flandres en vous connectant sur notre page Facebook https://www.facebook.com/LilleFrance LILLE MAG N#107 DÉCEMBRE 2014 // 47 . f Que faire h a Lille a noel ? On eveille ses sens ! Animations / Marché / Spectacles / Concerts O O O O O O O O O O O O O toutE la programmatioN sur . Conception : DICOM, Ville de Lille / Nov. 2014 NoEl.lillE.fr
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