NOUVELLES BREVES DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE NB149 Recherche d’emplois … Le comité national de la recherche scientifique et, plus largement, l’ensemble de la communauté scientifique s’inquiètent publiquement depuis quelques semaines des menaces qui pèsent sur l’emploi scientifique dans notre pays. Rien qu’au CNRS de nombreux emplois permanents ont disparu depuis quelques années suite au nonremplacement de tous les départs. Les prévisions pour les années à venir sont des plus sombres. Certaines universités sont par ailleurs contraintes de geler voire de supprimer des postes pour équilibrer leurs budgets. Pourtant, avec plus de 25000 emplois permanents, en quoi le CNRS pourrait-il être menacé par quelques dizaines d’emplois en moins dans les années à venir ? Ce discours, entendu récemment, montre bien à quel point les spécificités et besoins du monde de la recherche sont loin d’être compris au-delà des murs de nos organismes de recherche. Le but premier de tout travail de recherche est l’accroissement des connaissances. En ce sens, le terrain à explorer est infiniment étendu. Le nombre « d’explorateurs » a donc vocation à augmenter sans cesse. De nombreux pays l’ont bien compris, en particulier en Asie, où le nombre de chercheurs pour 1000 habitants a progressé de 50 % en Chine entre 1995 et 2004, 40 % en Corée, 27 % à Taïwan, contre 18 % seulement dans l’ensemble des pays de l’OCDE*. Bien sûr la France est dans une situation budgétaire difficile qui conduit à réduire la dépense publique et à limiter le nombre de fonctionnaires. Il ne s’agit pas de le nier mais, au contraire, de faire comprendre que l’avenir de notre pays, y compris sur le plan économique, passe par son maintien dans la compétition intellectuelle et technologique internationale. Les batailles de demain seront celles de l’intelligence, de l’inventivité et de la créativité. Notre pays ne saurait s’y engager sans en avoir ni les moyens matériels ni les forces humaines. Or il faut du temps pour former un chercheur, de l’entrée dans les études supérieures à la réussite aux concours de recrutement de la fonction publique ou à l’embauche dans le secteur privé. Quelques dizaines d’emplois en moins dans les organismes de recherche ou dans les universités, ça n’est certainement pas grave dans l’instant mais le message envoyé aux jeunes générations est dramatique : il n’y a pas d’avenir dans les métiers de la recherche. Des postes en moins aux concours d’aujourd’hui, ce sont des dizaines de candidats qui manqueront demain. A ce titre, la baisse du nombre de doctorants français dans nos universités est un vrai signal d’alarme ( 14% entre 2001 et 2011)**. La recherche a besoin d’emplois parce que le champ des connaissances à acquérir est infini. La recherche en France a besoin d’emplois parce que d’autres pays ont fait de l’emploi scientifique leur priorité et que c’est sur ce terrain-là que se joue la compétition internationale en matière d’innovation et de puissance économique. Le responsable politique qui, aujourd’hui, déciderait d’augmenter coûte que coûte les emplois dans le monde de la recherche serait sans aucun doute un grand visionnaire. Est-ce trop demander que d’espérer qu’il en existe un dans la classe politique actuelle ? *source : Rapport 2014 du CSRT : les nouvelles frontières de la connaissance face à la crise. **source : l’état de l’emploi scientifique en France, rapport 2103 de la DGSIP et de la DGRI SOMMAIRE Editorial « Recherche d’emplois ...» p. 1 Résultats des candidats SNIRS aux élections aux Conseils scientifiques du CNRS p. 2 Rencontre avec les Présidents du CNRS et de l’Inserm p. 3 Les Communautés d’universités et d’établissements p. 4 et p. 5 Nouvelle instruction sur les frais de déplacements temporaires p. 5 CNRS la stratégie IST p. 5 évolution des conditions de mobilité au CNRS La guerre des ETPT aura-t-elle lieu ? : p. 6 Vos CONTACTS SNIRS p. 7 Le SNIRS se présente : VENEZ NOUS REJOINDREp. 8 ******* CNRS Elections au Conseil scientifique et aux Conseils scientifiques des Instituts Au conseil scientifique, les 11 sièges à pourvoir au titre des élus par les personnels se répartissent comme suit : 3 collège A1 / 2 collège A2 / 2 B1 / 2 B2 et 2 C Dans les conseils scientifiques d’Institut, les 12 sièges à pourvoir au titre des élus par les personnels se répartissent comme suit : 3 collège A1 / 2 collège A2 / 2 B1 / 2 B2 et 3 C. Nous remercions les électeurs qui ont soutenu les candidats présentés par le SNIRS. Conseil scientifique Taux participation Candidats SNIRS Collège B1 24,78 % 2,60 % Conseil scientifique INC Taux participation Candidats SNIRS Collège B1 24,43 % 8,56 % Collège C 27,73 % 4,16 % (5,24 % en 2010) Conseil scientifique INSHS Taux participation Candidats SNIRS Collège C 30,88 % 5,01 % (pas de liste en 2010) Conseil scientifique INSIS Taux participation Candidats SNIRS Collège C 27,37 % 7,62 % (pas de liste en 2010) Résultats détaillés et noms des élus sur le site des élections CNRS : http://www.dgdr.cnrs.fr/elections/cs/resultats/resultats.htm http://www.dgdr.cnrs.fr/elections/csi/resultats/resultats.htm ******* NB 149 p. 2 Rencontres avec les Présidents d’organisme Réunion Président INSERM - Organisations Syndicales le 26 juin 2014 Le nouveau PDG de l’INSERM a souhaité rencontré les organisations syndicales dès sa prise de fonction. Lors de cette rencontre à laquelle le SNIRS était fortement représenté, de nombreux points ont été abordés, concernant à la fois des problèmes propres à l’INSERM et, plus généralement, le monde de la recherche. En particulier, la problématique de l’emploi scientifique dans un contexte de budgets publics contraints a fait l’objet de longues discussions. Délégation SNIRS : M. Belova-Tinel [email protected] R. Brachet [email protected] S. Picaud [email protected] C. Ratel-Masson [email protected] J. Simons [email protected] Réunion Président CNRS - Organisations Syndicales le 7 juillet 2014 Cette réunion, débutée dans un climat tendu, a néanmoins permis quelques échanges intéressants entre les OS et le Président du CNRS, en particulier à propos des COMUE. Celui-ci a convenu que la position du CNRS mériterait d’être mieux expliquée aux personnels dans la mesure où le CNRS sera membres de certaines COMUE et pas d’autres. Les OS ont également fait part de leur inquiétude concernant l’emploi scientifique et les conséquences négatives de la baisse à la fois du nombre de recrutements prévisionnels et du nombre total d’emplois de titulaires au CNRS Délégation SNIRS : Marie-Christine Lagoutte [email protected] S. Picaud [email protected] Au CNRS comme à l’INSERM les représentants du SNIRS ont demandé que des engagements forts, et pourquoi pas communs, soient pris pour défendre des niveaux de recrutement décents. Directeur de la publication Sylvain Picaud SNIRS-CGC 3 rue Michel-Ange 75794 PARIS cedex 16 ISSN 0243-363X Bulletin trimestriel n° 149 2ème trimestre 2014 Dépôt légal à la parution Siège social 59 rue du Rocher 75008 PARIS Commission paritaire 0914S06982 Dupligrafic 20 avenue GRAHAM BELL 77600 BUSSY SAINT GEORGES Abonnement annuel 14 euros (hors adhésion) Prix au n° 4 euros NB 149 p. 3 Au CNRS comme à l’Inserm les représentants des personnels siégeant aux Comités techniques de juin ont émis un avis défavorable à la participation de leur établissement aux Communautés d’Universités et d’établissements (COMUE)* et rejeté les projets de statuts des COMUE, à l’unanimité des membres votants. COMUE Paris Sciences et Lettres (PSL) COMUE Sorbonne Universités (SU) COMUE Sorbonne Paris Cité (USPC) COMUE Université Paris Saclay (UPS) Au CNRS, les représentants des personnels ont également émis un avis défavorable à l’unanimité à la participation à l’IDEX de Bordeaux, au progamme Avenir Lyon Saint-Etienne (PALSE), au Programme Paris Nouveaux Mondes (PNM) Comité Technique Central INSERM du 10 juin 2014 Motion sur les COMUE Les organismes de recherche n’ont pas besoin, pour établir leur partenariat avec les établissements d’enseignement supérieur, d’être membre des communautés d’universités et d’établissements (COMUE) ; ils doivent conserver leur autonomie et leur capacité à négocier avec ces établissements. C’est pourquoi, le Comité Technique Central de l’INSERM, soucieux de préserver l’existence et les prérogatives nationales de l’INSERM, considère que l’Institut n’a pas à participer comme membre aux COMUE. Considérant la précipitation dans laquelle se fait la mise en place à marche forcée des COMUE, le Comité Technique Central de l’INSERM demande un moratoire sur la mise en place de ces regroupements. Paris le 10 juin 2014 Les représentants SNCS-FSU, SGEN-CFDT, SNTRS-CGT, SNIRS-CGC, CFTC-SCENRAC au CTC INSERM Votée à l’unanimité Déclaration des représentants du personnel au Comité Technique du CNRS du 13 juin 2014 Les comités techniques (CT) des établissements universitaires et des organismes de recherche concernés sont consultés dans une précipitation autoritaire commanditée par le Ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche pour donner un avis sur les statuts des communautés d’universités et d’établissements (COMUE). Cette consultation furtive ne laisse aucune latitude de négociations, ni même de place à la discussion sur les différentes alternatives possibles. NB 149 p. 4 Au CNRS, aucune réelle négociation n’a eu lieu au préalable et les représentants du personnel sont sommairement consultés sur des « projets » de statuts sur lesquels aucune remarque n'est entendue, aucune correction ne peut être apportée. Au final, quel que soit l’avis du personnel, les COMUE seront mises en place dans la version des statuts présentée et sans qu’aucun mot n’ait pu être changé. Et on ose nous parler de « dialogue social » ! C’est pourtant l’avenir des EPST, organismes nationaux de recherche publique, et présentement du CNRS, ainsi que de l’ensemble de leurs personnels qui est en jeu. Les organisations syndicales de l’ESR ont, dès l’origine, manifesté leurs inquiétudes et nombre de protestations se sont exprimées. Le Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) a lui-même, émis des réserves le conduisant à proposer au gouvernement un moratoire dans la mise en œuvre des COMUE. Face à ce qui n’est manifestement qu’un insolent déni du dialogue social, les représentants du personnel au Comité Technique du CNRS protestent contre ce passage en force et dénoncent le mépris tant du ministère que d’une direction du CNRS zélée. Par conséquent, les représentants du personnel au Comité Technique du CNRS refusent unanimement de siéger le 13 juin 2014. SGEN-CFDT Recherche EPST, SNCS-FSU, SNIRS-CGC, SNPTES-UNSA, SNTRS-CGT, SUD Recherche EPST-Solidaires ***** Le Comité technique du CNRS du 03 juillet 2014 a donné son avis sur « la nouvelle instruction relative au règlement des frais de déplacements temporaires en France, en outre-mer et à l’étranger à la charge du budget du CNRS ». Il s’agissait d’une refonte de l’instruction à droit constant. Après l’acceptation de quelques amendements par la Direction, le SNIRS et 3 autres représentants ont voté pour le projet amendé, les 6 autres représentants des personnels présents s’abstenant. ***** Stratégie IST « A l'heure numérique, les plateformes multi usages (Idées, données, publications, résultats) contiennent l'essentiel de l'IST et permettent ainsi de mieux partager les connaissances. Tel est le nom de la stratégie ouverte que le CNRS propose aux communautés de chercheurs et donc à tous ses partenaires. » « Mieux partager les connaissances » une stratégie ouverte pour une information scientifique et technique d’avenir http://www.cnrs.fr/dist/strategie-ist.htm NB 149 p. 5 CNRS : la guerre des ETPT aura-t- elle lieu ? Evolution des conditions de mobilité Le dispositif actuel de mobilité interne des IT - NOEMI (nouvel emploi ouvert à la mobilité interne) comporte 2 campagnes : printemps (avril - mai) et hiver (novembre - décembre). Tout poste resté vacant à la suite de la campagne NOEMI est : soit pourvu par un accueil en détachement, soit ouvert aux concours externes. L’établissement met en place, à compter de la campagne d’hiver 2014, un dispositif de mobilité interne des IT complémentaire FSEP (fonctions susceptibles d’être pourvues). Il permet d’organiser la mobilité interne d’agents sans poste vacant. L’objectif est d’accroître le volume de mobilités internes. La prise de fonction pourra être effective à compter du 1er juin 2015 et au plus tard au 1er septembre 2015. Les conditions de la campagne des FSEP : Les instituts décident de l’affectation des fonctions ouvertes en FSEP, après examen des demandes des Directeurs d’unité. La FSEP correspond à une demande jugée moins prioritaire que l’attribution d’une NOEMI. Les services des ressources humaines des délégations - SRH - connaissent leur vivier de candidats susceptibles d’être intéressés par une mobilité. Par ailleurs, ils apportent aux unités un appui pour la définition des organigrammes cibles et l’identification des besoins en compétences. Le collège de direction du CNRS décide du nombre global de FSEP, lesquelles sont réparties aux unités par les Instituts. En fin de campagne, le collège de direction arbitrera, si besoin, les transferts d’ETPT entre Instituts. Lors du Comité technique du 3 juillet, le SNIRS a constaté que la direction apportait des garanties concernant : * La mise en place d’une communication sur le dispositif FSEP ; * La mise en place du vivier des candidats, officialisé et encadré : les volontaires pourront faire connaître leur souhait de mobilité tout au long de l’année, la confidentialité ne sera rompue qu’au moment de la candidature effective ; * Des précisions sur l’articulation entre les Instituts et les délégations régionales, tout en supprimant la référence à la « cohérence avec la politique de site » ; * La mise en place d’un taux minimum de satisfaction aux FSEP qui évitera de créer de faux espoirs (elles devront être pourvues à hauteur de 40% - pour mémoire, le taux de succès aux NOEMI est de 50 % dont 30 % intra Institut). * En cas de désaccord sur le transfert d’ETPT entre les Instituts, c’est le collège de direction qui tranchera. * Les services de ressources humaines accompagneront les agents et les directeurs d’unité en cas de FSEP non pourvue. Le SNIRS a donc voté pour le nouveau dispositif dont un bilan annuel sera présenté en Commission nationale de mobilité. http://www.dgdr.cnrs.fr/drh/mobilite/mob-cnrs.htm NB 149 p. 6 VOS CONTACTS Sylvain PICAUD Marie-Christine LAGOUTTE Viviane MEYER Dominique VON EUW Samir BOUZBOUZ Philippe GEOFFROY Laurence LABBE Catherine RATEL-MASSON Chantal MENIER Secrétaire général SG adjoint Trésorier Trésorier adjoint Secrétaire national Secrétaire national Secrétaire national Secrétaire national Secrétaire archiviste [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Conseillers Nada AUZARY-SCHMALTZ Patrick BARONI Marina BELOVA-TINEL Roxane BRACHET Marc DE BACKER Jean-Marie DEBORDES Jean-Claude DEGARDIN Patrick DUMONT Guy GENIN Alain GIORGI Danièle GOUDOU Sylvie GRESILLAUD Henri JULLIEN Jean-Claude POMMIER Victorine REINA-MANGA François-Xavier SAUVAGE [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Correspondants Sandrine FLECHEL Brigitte GURFINKIEL Jérôme-François HAQUET Yannick HOMMET Yann LE GALL Catherine LEFORT Denis OSTER Bruno PHELUT Jacques SIMONS Patricia ULMER Marie-Noelle TERRASSE [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] NB 149 p. 7 Le SNIRS est le syndicat CFE-CGC de l’ensemble des personnels de la recherche publique. Il est un des syndicats représentatifs au sein des organismes de recherche CNRS et INSERM. Composé de collègues présents dans les laboratoires de recherche, le SNIRS défend la qualité d’une recherche publique de très haut niveau, s’appuyant sur des financements et un nombre de postes de chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens à la hauteur des enjeux de la compétition internationale en matière de recherche et d’innovation. Le SNIRS défend la recherche sous toutes ses formes, des travaux les plus fondamentaux jusqu’aux applications. Convaincu que la recherche est d’abord une formidable aventure humaine, le SNIRS défend les personnels des organismes et des universités face aux souffrances que peuvent engendrer les évolutions les plus récentes du système français de recherche et d’enseignement supérieur. Il est soucieux du devenir des personnels non-titulaires, nombreux dans nos établissements. Les prises de positions et les revendications du SNIRS ne sont pas enfermées dans un quelconque carcan idéologique. Elles s’appuient sur une analyse critique des documents et textes qui lui sont soumis et que chaque sympathisant peut se procurer pour participer aux débats. Le SNIRS publie 4 fois par an les « nouvelles brèves de la recherche scientifique » ainsi que de nombreux « flashes » d’actualités par email. Dans ses rubriques « tribune libre » et « courrier des lecteurs » le SNIRS vous donne la parole, y compris pour des sujets controversés. VENEZ NOUS REJOINDRE NOM : PRÉNOM : Etablissement : ADRESSE : Je déclare n’appartenir à aucun autre syndicat de la Recherche ou de l’Enseignement supérieur.. Date et signature NB 149 p. 8
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