LE MESSIE

LE MESSIE
MARS 2014
• ANGERS - Centre de Congrès
DIMANCHE 16
VENDREDI 21
DIMANCHE 23
• NANTES - La Cité
MARDI 18
MERCREDI 19
MARDI 25
HORAIRES
En semaine : 20 h 30 • Le dimanche : 17h
Hervé Niquet
Direction
Valérie Fayet
Chef de chœur
Elodie Méchain
Contralto
LE MESSIE
PROGRAMME
GEORG FRIEDRICH
HAENDEL
(1685-1759)
Emiliano
Gonzales-Toro,
Ténor
Marc Labonnette
Baryton
Hendrickje van Kerckhove
Soprano
Tout à la fois claveciniste, organiste, pianiste, chanteur,
compositeur, chef de chœur et chef d’orchestre, Hervé Niquet
est l’une des personnalités musicales les plus inventives
d’aujourd’hui.
Il dirigera ici une partition majeure du répertoire. Achevée en
1741, Le Messie de Haendel réalise une synthèse de l’art
européen. Les aspects les plus marquants en sont l’assimilation
du contrepoint allemand, de la clarté et de la souplesse de
l’écriture française, de la mélodie italienne, mais aussi du
raffinement modal et rythmique hérité de Purcell. Un sommet
de l’écriture baroque avec chanteurs, chœur et orchestre !
Durée de l’œuvre : 2h30 Le Messie
Hendrickje van Kerckhove,
soprano
Elodie Méchain, contralto
Emiliano Gonzales-Toro, ténor
Marc Labonnette, baryton
Chœur de l’Orchestre National
des Pays de la Loire
Valérie Fayet, chef de chœur
Hervé Niquet, direction
LE MESSIE
Hændel s’attelle au
Messie en 1741,
écrivant cet oratorio
à la hâte (en moins
d’un mois) pour
anticiper une probable
invitation en Irlande.
Il arrive en effet
à Dublin en novembre,
assure brillamment
toute une série de
concerts et crée son
Messie le 14 avril 1742,
au Music-hall, devant
un public fanatique.
A
près une longue période londonienne consacrée à l’opéra, Haendel se tourne résolument, à partir de 1739,
vers l’oratorio en langue anglaise. Le Messie va connaître de son vivant un succès considérable et demeurer,
au sein de son immense production, l’oratorio anglais le plus populaire dans le monde.
Georg-Friedrich Haendel
Le Messie
Oratorio - HWV 56
Né en Allemagne en 1685 (la même année que Jean-Sébastien
Bach et Domenico Scarlatti !), Haendel, comme beaucoup de
jeunes compositeurs de son temps, ressent le besoin d’aller se
former en Italie, mère patrie de la musique. Il y reste de 1706
à 1710 et se frotte aux deux grandes spécialités musicales
de ce pays : l’opéra et l’oratorio. Quelques chefs-d’œuvre
naissent aussitôt comme l’oratorio La Resurrezione, à Rome
ou l’opéra Agrippina à Venise.
Puis il s’installe en Angleterre et y donne triomphalement,
dès 1711, son premier opéra londonien en langue italienne,
Rinaldo. Pendant 25 ans, ses opéras triomphent au King’s
Théâtre où il emploie les plus grands castrats et cantatrices
de son temps.
Il s’essaie déjà à l’oratorio anglais, en 1717 avec Esther, puis
en 1733 avec Deborah et Athalia. Mais en 1739, après la
faillite de son théâtre et des problèmes de santé, Haendel
décide de se concentrer uniquement sur ce type de production,
moins lourd à monter et moins risqué sur le plan financier :
l’oratorio. Contrairement à l’opéra, il y impose la langue
anglaise, permettant au public de mieux profiter des textes.
Après Saül et Israël en Égypte, en 1739, il s’attelle au Messie
en 1741, écrivant cet oratorio à la hâte (en moins d’un mois)
pour anticiper une probable invitation en Irlande. Il arrive en
effet à Dublin en novembre, assure brillamment toute une
série de concerts et crée son Messie le 14 avril 1742, au
Music-hall, devant un public fanatique de 700 personnes :
du jamais vu dans la capitale irlandaise !
Pour faire entrer tout le monde, on a même dû demander
aux dames d’éviter les robes à panier et aux hommes de
venir sans épée…
L’accueil est nettement moins enthousiaste
à Londres, moins d’un an plus tard, le
23 mars 1743 : le public anglais admet mal
qu’on ose chanter des textes bibliques dans
un théâtre. Cette sécularisation de l’oratorio,
œuvre sacrée par excellence, destinée normalement à l’église, dérange les pratiques.
La revanche viendra à partir des années
1750 (donc de son vivant) avec la reprise
très appréciée du Messie au Foundling
Hospital de Londres. 36 représentations
seront données avant sa mort, en 1759,
précédant les nombreuses reprises lors des
festivals haendéliens, après sa disparition :
l’œuvre occupera dès lors une place jamais
plus contestée dans toute l’histoire de la
musique anglaise ! L’orchestration évolue
beaucoup entre la version irlandaise faite
de cordes, trompettes et timbales, et la
version anglaise qui rajoute hautbois et
bassons. Mozart lui-même assurera une
sorte de troisième version, en y adjoignant
clarinettes et trombones. Les chœurs,
comme dans Israël en Égypte, occupent
une place primordiale : tantôt joyeux, tantôt
triomphaux, ils sont la grande merveille
de cet oratorio !
Quant au livret du Messie, il repose sur
une compilation de textes bibliques réalisée par Charles Jennens (1700-1773)
autour de trois moments fondamentaux
liés à la vie du Christ : l’annonce de la
venue du Messie par les prophètes, la
Passion et la Résurrection, et enfin une
réflexion sur la Rédemption à travers
les lettres de saint Paul. Au contraire de
beaucoup d’oratorios qui donnent vie
devant nous à des personnages de chair
et d’os (comme le Christ lui-même ou
l’Évangéliste dans une Passion de Bach),
il n’y a pas de “rôles” dans l’oratorio de
Haendel : le Christ est évoqué par allusions,
analogies ou commentaires, dans une
sorte de vaste illustration de sa vie et de
son message, beaucoup plus que dans
un drame théâtral faisant converser des
personnages entre eux.
première partie
Pour mieux nous imprégner de cette
atmosphère propre à la naissance du
La belle ouverture “à la française” se
Christ et à Noël, notons le rappel de
termine dans une agitation extrême, en
l’Italie et du séjour romain de Haendel
mineur : elle sert de contraste avec le halo
avec la charmante symphonie pastorale,
de lumière et de sérénité qu’expriment,
appelée Pifa (n° 13) : elle évoque le son
en majeur, les premiers mots du ténor :
des pifferari, ces bergers des Abruzzes
Comfort ye, my people (n° 2).
qui jouaient du chalumeau (sorte de
Sa voix aérienne semble planer mira- petite cornemuse) et descendaient des
culeusement. Le ton de la 1re partie est montagnes vers Rome au moment de
donné : c’est bien un message de paix, Noël. Très réussi est aussi le récitatif de
de réconfort et de joie qui va rayonner l’ange qui annonce la naissance de l’enfant
de bout en bout, pour nous préparer à la divin et se transforme, sur les mots And
venue de ce grand événement. C’est aussi suddenly (n° 16), en un arioso porté par
un message d’énergie et de conviction les battements d’ailes des cordes ; il laisse
qu’exprime aussitôt l’air Every Valley (n° 3) place à un de ces chœurs de louange dont
puis le rayonnant ensemble choral And Haendel a le secret : Glory to God (n° 17).
the Glory of the Lord (n° 4).
Tandis que les voix célestes évoquent les
Un oratorio de Haendel, fût-il en anglais, cieux, les voix graves symbolisent la paix
n’est jamais loin d’un opéra italien, en sur terre, avant de se rejoindre sur fond
particulier dans la tradition de l’aria da de glorieuses trompettes. Les joyeuses
capo (air en trois parties où la dernière et bondissantes vocalises de l’air de
soprano Rejoyce greatly (n° 18) précèdent
reprend la première).
L’œuvre en regorge, à l’instar du très bel le ravissant duo pastoral écrit pour soprano
air d’alto But who may abide (n° 6), qui et alto (n° 20) : le ton pastoral est donné
commence et se termine dans la plus grande par le rythme ternaire et les longues notes
tendresse, mais laisse s’échapper dans tenues évoquant le son des chalumeaux
la partie centrale la terrifiante évocation et les pastorales de Noël. C’est bien sûr
au chœur qu’est confié le dernier mot de
des flammes divines.
cette partie : un allègre fugato (n° 21), His
Les chœurs nous réconfortent peu après
Yoke is easy, précède une conclusion tout
par leur joie et leur légèreté, tant avec He
en demi-teinte.
shall purify (n° 7) qu’avec le lumineux For
unto us a Child is born (n° 12).
LE MESSIE
1. Sinfonia (ouverture)
Grave, allegro moderato
2. Comfort ye my people
Recitativo Ténor (ou soprano) : larghetto e piano
Console -toi, mon peuple ! dit ton Dieu. Apporte ton message
de Paix à Jérusalem et annonce que ses épreuves vont
prendre fin, que ses fautes vont être pardonnées. Entends la
voix de celui qui prêche dans le désert : préparez la venue
du Seigneur et tracez dans le désert un chemin pour notre
Dieu. (Isaïe XL 1-3).
3. E’vry valley shall be exalted
Aria Ténor (ou soprano) : andante
Toutes les vallées seront comblées, toutes les montagnes et
les collines seront nivelées ; ce qui est tordu sera redressé
et ce est qui bosselé sera aplani. (Isaïe XL 4).
4. And the glory of the Lord
Chœur Allegro
Et la gloire de Dieu notre Seigneur sera révélée. Et tout
le peuple la verra car la bouche du Seigneur l’a révélée.
(Isaïe XL 5).
Et il purifiera les fils de Lévi afin qu’ils puissent présenter
au Seigneur une offrande légitime (Malachie III 3).
5. Thus saith the Lord
Recitativo Basse
8. Behold, a virgin shall conceive
Recitativo Alto
Ainsi parle le Seigneur, Dieu des armées : dans peu de
temps j’ébranlerai les cieux et la terre, les mers et les
continents et j’ébranlerai toutes les nations ; c’est alors que
le Consolateur de toutes les nations viendra. Le Seigneur
que vous cherchez viendra dans son Temple et le messager
de la parole nouvelle, celui que vous appelez de tous vos
vœux, apparaîtra ! dit le Dieu des armées. (Aggée II 6-7,
Malachie III 1).
Voyez, une vierge concevra ; elle enfantera un fils et son
nom sera Emmanuel, “Dieu avec nous”. (Isaïe VII 14,
Matthieu I 23).
6. But who may abide
the day of his coming ?
Aria Alto : larghetto
Mais qui pourra supporter le jour de sa venue ? Et qui sera
debout lorsqu’il apparaîtra ? Car il est comme le feu du
raffineur. (Malachie III 2).
7. And he shall purify
Chœur Allegro
9. O thou that tellest good
tidings to zion
Air Alto - Chœur
Alto : O Toi qui apportes à Sion la bonne nouvelle, va et
gravis le sommet de la montagne ! O Toi qui apportes la
bonne nouvelle, élève ta voix, crie, n’aie aucune crainte
et dis aux villes de Juda : voici venir votre Dieu ! O Toi qui
apportes à Sion la bonne nouvelle, lève-toi, apparais car
ton jour est venu et la grâce du Seigneur est descendue
sur Toi. (Isaïe XL 9, LX 1).
LE MESSIE
15. And the angel said unto them
Recitativo Soprano
L’ange leur dit : “Ne craignez rien car je vous apporte la
nouvelle d’une grande joie pour tous les peuples.
En ce jour, dans la ville de David, un Sauveur vous est né ;
il a pour nom Christ, le Seigneur”. (Luc II 10-11).
16. And suddenly there was
with the angel
Recitativo Soprano : allegro
Et l’ange fut soudain entouré d’une multitude de cohortes
célestes qui louèrent Dieu en disant (Luc II 13) :
chœur : lève-toi, resplendis ; car ta lumière est venue, et
la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. (Isaïe LX 1).
10. FOR behold, Darkness shall
cover the earth
Recitativo Basse : andante larghetto
Vois ! Les ténèbres recouvriront la terre et la nuit s’étendra
sur toutes les nations. Le Seigneur descendra sur toi et tu
seras revêtu de sa grâce. Et les Gentils viendront vers ta
lumière et les rois viendront contempler ta magnificence.
(Isaïe XL 2-3).
11. The people that walked in darkness
Aria Basse : larghetto
Le peuple qui errait dans les ténèbres a vu une grande
lumière. Et ceux qui vivent dans le royaume des ténèbres
de la mort sont touchés par la lumière. (Isaïe IX 2).
12. For unto us a child is born
Chœur : andante allegro
Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, il est
revêtu de la puissance divine et son nom sera : le Magnifique,
le Souverain, le Dieu Puissant, le Père Eternel, le Prince
de la Paix. (Isaïe IX 6).
13. PIFA (symphonie pastorale
Larghetto e mezzo piano
14. There were shepherds
Recitativo Soprano
Des Bergers étaient dans les champs et gardaient leurs
troupeaux pendant la nuit. (Isaïe II 8).
L’ange du Seigneur leur apparut et la grâce les illumina ;
ils en furent effrayés. (Luc II 9).
17. Glory to God in the highest
Chœur : allegro
Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre
aux hommes de bonne volonté. (Luc II 14).
18. Rejoice greatly
Aria Soprano : allegro
Réjouis-toi, fille de Sion ; éclate de joie, fille de Jérusalem,
vois : ton Roi vient vers toi. Il est le vrai Rédempteur car il
apporte le salut à toutes les nations. (Zacharie IX 9-10).
19. Then shall the eyes
of the blind be opened
Recitativo Alto
Les yeux des aveugles s’ouvriront ; les sourds entendront ;
le paralytique bondira comme le chevreuil et les muets
chanteront. (Isaïe XXXV 5-6).
20. He shall feed his flock
Duo Alto, Soprano : larghetto e piano
Il fera paître son troupeau comme un berger ; il rassemblera
ses agneaux dans ses bras ; il les portera dans son sein et il
conduira avec douceur ceux qui sont dans le besoin.
Venez à lui, vous tous qui êtes fatigués ; venez à lui vous qui
ployez sous le fardeau ; il vous donnera la paix. Chargez-vous
de son joug et suivez son enseignement car il est doux et
humble de cœur et il apportera la paix à vos âmes. (Isaïe XL
11, Matthieu XI 28-29).
21. His yoke is easy
Chœur : allegro
Son joug est doux, son fardeau léger. (Matthieu XI 30).
deuxième partie
Nous abordons maintenant les épisodes qui vont marquer la
Passion et la Résurrection du Christ. Hændel ouvre sur un
chœur en mineur, assez tendu et dramatique, visant à annoncer
le rôle de “l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde”
(n° 22). Il sert surtout de prélude à l’un des plus beaux airs
de cet oratorio, He was despised (n° 23), confié à l’alto. Dans
un climat de méditation et d’affliction, la voix évoque, par des
phrases courtes, les souffrances de la flagellation, tandis que
l’agitation de la partie centrale traduit les outrages que le
Christ supporte sans s’opposer.
Trois chœurs succèdent à cet épisode dramatique : les rythmes
pointés de Surely (n° 24), associés chez Hændel aux larmes,
précèdent la grande fugue solennelle de And with his Stripes
(n° 25) et la vivace évocation de la dispersion du troupeau
All we like sheep (n° 26), terminée dans une grande coda
sombre et douloureuse. Selon la tradition de l’oratorio, Hændel
ne manque pas de revenir au dialogue entre le narrateur et
le chœur. Cette alternance est marquée par le poignant récit
de ténor Thy rebuke (n° 29) précédant l’air d’affliction Behold
and see (n° 30).
Comme il se doit (nous l’avons dit, le propos de Hændel
n’est pas du tout celui de Bach dans ses Passions), la mort
du Christ est évoquée furtivement, presque incidemment,
dans un bref récitatif (He was cut off out of the land n° 31),
le compositeur préférant nous rassurer par l’air enjoué But
Thou didst not leave (n° 32) : les souffrances du Sauveur sont
maintenant terminées.
Il ne nous reste plus qu’à entrer dans la célébration de la
Résurrection à laquelle fait déjà allusion le chœur Lift up your
heads (n° 33), célébrant le Roi de Gloire, ainsi que le chœur
Let all the Angels (n° 35) ou l’aérienne aria d’alto Thou art
gone (n° 36). Hændel nous mène progressivement vers la
brillante conclusion de cette 2e partie. Tout est prétexte à la
proclamation de la bonne nouvelle : le chœur The Lord gave the
word (n° 37), l’air How beautiful (n° 38) ou le joyeux ensemble
Their sound is gone out (n° 39). Notons au passage le fabuleux Why do the nations (n° 40), avec sa riche orchestration
accompagnant les séduisantes vocalises de la voix de basse :
inutiles sont les complots des souverains terrestres ! Comme
on le voit, l’opéra n’est jamais très éloigné de l’oratorio chez
Hændel ! Le dynamique chœur Let us break (n° 41) et l’air
héroïque du ténor (Thou shall break them n° 43) mènent au
vibrant Hallelujah (n° 44) que tout spectateur attend. Il est
vrai que ce morceau est remarquablement écrit et d’un effet
prodigieux par l’éclat des trompettes et la combinaison parfaite
des voix aiguës qui montent progressivement en proclamant
le Roi des Rois, tandis que les autres voix assurent la dynamique rythmique. Personne ne saura jamais pourquoi cette
page fit se lever le roi d’Angleterre de l’époque. En tout cas,
tradition oblige, aucun spectateur anglais depuis cette date
ne saurait écouter l’Hallelujah sans se mettre debout comme
pour un hymne national !
LE MESSIE
22. Behold the Lamb of God
Chœur : largo
Voici l’Agneau de Dieu qui efface le péché du monde.
(Jean I 29).
23. He was despised
Aria Alto : largo
Il a été méprisé et rejeté par les hommes, il a porté toutes
les souffrances et il a connu toutes les douleurs. Il a donné
ses épaules au bourreau, il a tendu les joues à la colère
de ses cruels ennemis et son visage aux crachats et aux
insultes. (Isaïe LIII 3, L 6).
24. Surely, He hath borne our griefs,
Chœur : largo e staccato
En vérité, il a pris nos souffrances et porté nos chagrins. Il
a saigné de nos fautes ; il a été flagellé pour nos iniquités
il est mort pour nos péchés. (Isaïe LIII 4).
25. And with His stripes we are healed
Chœur : alla breve moderato
Et nous avons été rachetés par son Sang… Et le Seigneur
l’a revêtu de tous nos péchés. (Isaïe LIII 5).
26. All we like sheep
Chœur : allegro moderato
Comme un troupeau loin du pasteur, chacun suivait sa
voie, comme un troupeau dispersé loin du pâtre, chacun
suivait son chemin. L’Éternel jeta sur Lui le poids de nos
iniquités. (Isaïe LIII 6).
27. All they that see Him
Recitativo Ténor : larghetto
Et ceux qui le virent l’ont tourné en dérision ; ils le méprisaient en hochant la tête. (Psaume XXII 7 du Book of
Common Prayer).
28. He trusted in God
Chœur : allegro
Il a cru que l’Éternel allait le délivrer : Qu’Il le libère, s’Il se
complaît en lui. (Psaume XXII 8 du Book of Common Prayer).
29. Thy rebuke hath broken His heart
Recitativo Ténor : largo
Cet affront lui a brisé le cœur ; il est plein de tristesse. Il
a jeté les yeux autour de lui, cherchant quelqu’un qui le
prenne en pitié ; mais il n’y avait personne ; il n’a trouvé
personne pour le consoler. (Psaume LXIX 21 du Book of
Common Prayer).
30. Behold and see
Arioso Ténor : largo e piano
Voyez et dites s’il est au monde souffrance comparable à
la sienne. (Lamentations I 12).
31. He was cut off out
of the land of the living
Recitativo Ténor
Il a été retranché du monde des vivants ; il a dû mourir pour
les péchés de son peuple. (Isaïe LIII 8).
32. But thou didst not leave
his soul in Hell
Aria Soprano : andante larghetto
Mais vous ne l’avez pas laissé au tombeau. Vous n’avez pas
voulu qu’il subisse la putréfaction de la chair. (Psaume XVI 10)
33. Lift up your heads
Chœur : a tempo ordinario
Relevez vos linteaux et ouvrez-vous toutes grandes,
portes éternelles, car le Roi de Gloire va venir ! Qui est
ce Roi de Gloire ? Le Seigneur fort et puissant dans le
combat. Le Seigneur des armées, c’est Lui le Roi de Gloire.
(Psaume XXIV 7-10).
34. Unto which of the angels
Recitativo Ténor
Auquel des anges a-t-il jamais dit : tu es mon fils, ce jour
je t’ai engendré ? (Hébreux I 5).
35. Let all the angels of God
Chœur : allegro
Que tous les anges de Dieu l’adorent. (Hébreux I 6).
36. Thou are gone up on high
Aria Alto : allegro, larghetto
Tu es monté en haut, tu as mené captifs les prisonniers, tu
as pris des dons pour les distribuer et même aux rebelles,
afin qu’ils demeurent dans le lieu de l’Éternel notre Dieu.
(Psaume LXVIII 18).
37. The Lord gave the word
Chœur : andante allegro
Le Seigneur donna un ordre : grande fut l’armée des messagers. (Psaume LXVIII 11du Book of Common Prayer).
38. How beautiful are the feet
Aria Soprano : larghetto
Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui prêchent l’évangile
de la paix et apportent l’heureuse nouvelle de bienfaits.
(Romains X 15).
39. Their sound is gone out
Chœur : a tempo ordinario
Leur voix a retenti dans tous les pays et leurs paroles
jusqu’aux extrémités du monde.(Romains X 18).
40. Why do the nations so furiously
Aria Basse : allegro
Pourquoi les nations sont-elles si furieusement enragées
les unes contre les autres et pourquoi les peuples font-ils
un vain projet ? Les rois de la terre se lèvent et les chefs
tiennent conseil ensemble contre le Seigneur et contre son
oint. (Psaume II 1-2 du Book of Common Prayer).
41. let us break their bonds
asunder
Chœur : allegro e staccato
Faisons éclater leurs liens et rejetons loin de nous leurs
chaînes ! (Psaume II 3).
42. He that dwelleth in heaven
Recitativo Ténor
Celui qui demeure au ciel se moquera d’eux ; le Seigneur
les tournera en dérision. (Psaume II 4).
43. Thou shalt break them
Aria Ténor : andante
Tu les briseras avec une verge de fer ; tu les mettras en
pièces comme les coupes du potier. (Psaume II 9).
44. Hallelujah
Chœur : allegro
Alleluia ! Car le Seigneur Dieu souverain gouverne. Alleluia !
Le Royaume de ce monde est devenu le royaume de notre
Seigneur et de son Christ et il régnera jusqu’à la fin des
temps, Roi des rois, Dieu des dieux. Alleluia (Apocalypse
XIX 6 ; XI 15 ; XIX 16).
troisième partie
Plus courte que les précédentes, cette partie conclusive est
un libre propos sur le rôle rédempteur du Christ et le message
qu’il laisse par la naissance, sa mort et sa résurrection. Elle
commence par l’un des plus beaux airs de la partition, I know
that my Redeemer liveth, dans lequel la soprano associe
joyeusement résurrection et rédemption. Le chœur suivant
(n° 46) utilise des procédés figuralistes chers à Hændel : l’idée
de la mort causée par un homme, Adam, dans des teintes
sombres et retenues, et celle de la vie proposée par le Christ
dans d’éclatantes proclamations. Arrive alors le puissant air
de basse, The trumpet shall sound (n° 48), proche lui aussi de
l’opéra par son dialogue avec la trompette soliste pour évoquer
les sonneries du Jugement dernier. Le paisible duo de ténor et
alto, O death (n° 50), enchaîne avec le chœur rayonnant But
thanks to God (n° 51) et le dernier solo de l’œuvre, If God be
for us (n° 52), tout d’aériennes arabesques, confié à la soprano.
Selon la tradition, Hændel achève cet ouvrage de trois heures
de musique par une grandiose scène chorale. Elle commence
par une louange solennelle qui semble proclamée avec force
et conviction par l’ensemble du peuple des chrétiens (Worthy
is the Lamb - n° 53). Tout s’achève par une vaste fugue sur
le mot Amen, d’apparence sévère, mais dont les dernières
mesures, rehaussées des timbales et trompettes, semblent
un monument triomphal élevé à la gloire du Christ.
LE MESSIE
50. O death, where
is thy sting ?
Duo Alto-Ténor : andante
Ô mort, où est ton aiguillon ? Ô tombeau,
où est ta victoire ? L’aiguillon de la mort,
c’est le péché, et la contrainte du péché,
c’est la Loi.(1 Corinthiens XV 55-56)
51. But thanks be to God
Chœur : andante
Mais grâces soient à Dieu, qui nous a
donné la victoire par notre Seigneur Jésus
Christ.(1 Corinthiens XV 57).
45. I know that
my Redeemer liveth
Aria Soprano : larghetto
Je sais que mon rédempteur est vivant
et qu’il reviendra sur la terre au jour
du Jugement Dernier. Et, bien que les
vers anéantissent ma chair, mes yeux
verront le Seigneur Dieu. Car le Christ est
ressuscité d’entre les morts, le premier
d’entre ceux qui dorment. (Job XIX 25-26,
1 Corinthiens XV 20).
46. Since by man
came death
Chœur : grave, allegro
Puisque la mort nous est venue d’un
homme, c’est d’un homme également
que nous vient la résurrection. Et si
nous devons tous mourir en Adam,
nous ressusciterons tous par le Christ.
(1 Corinthiens XV 21-22).
47. Behold, I tell you
a mystery
Recitativo Basse
Voyez, je vous annonce un grand mystère.
Nous ne disparaîtrons pas dans la mort
mais nous serons tous transfigurés
en un instant lorsque retentiront les
trompettes du Jugement Dernier. (1
Corinthiens XV 51-52).
48. The trumpet shall
sound
Aria Basse : pomposo ma non allegro
Les trompettes retentiront et les morts
ressusciteront imputrescibles et nous
serons tous transfigurés. (1 Corinthiens
XV 52-53).
49. Then shall be
brought to pass
Recitativo Alto
Alors s’accomplira ce qui est écrit : la
mort est engloutie dans la victoire. (1
Corinthiens XV 54).
52. If God be for us
Aria Soprano : larghetto
Si Dieu est pour nous, qui peut être
contre nous ? Qui témoignera à charge
contre les élus de Dieu ? C’est Dieu qui
justifie : qui est-il, celui qui condamne ?
C’est le Christ qui est mort ; ou plutôt,
qui est ressuscité, qui est à la main
droite de Dieu, qui intercède pour nous.
(Romains VIII 31, 33-34).
53. Worthy is the Lamb
Chœur : largo, larghetto, allegro
moderato
Digne est l’Agneau qui a été sacrifié et
nous a rachetés pour Dieu par son sang,
de recevoir la puissance, les richesses,
la sagesse, la force, l’honneur, la gloire,
et la bénédiction. Bénédiction, honneur,
gloire et puissance soient à celui qui est
assis sur le trône et à l’Agneau, pour les
siècles des siècles. Amen. (Apocalypse
V 9, 12-14).
Patrick Barbier
Les solistes
Hendrickje
Van Kerckhove
Myrto Papatanasiu
SopranoSoprano
La carrière internationale d’Hendrickje Van Kerckhove prend son essor
en 2005. Son premier rôle à La Monnaie est Kristin dans Julie de
Philippe Boesmans, une production reprise à Vienne et au Festival
d’Aix en Provence. Elle y chante également dans L’Enlèvement au
Sérail (Blonde), Monsieur Choufleuri (Ernestine), Werther (Sophie) et
Parsifal (1re Fille-Fleurs).
Après avoir débuté dans le rôle de Sœur Constance de Dialogues
des Carmélites en 2008 au Theater an der Wien, Hendrickje retrouve la scène de ce théâtre, notamment dans le cadre de la création mondiale de Die Besessenen (Maja) du compositeur Johannes
Kalitzke et de Ariadne auf Naxos (Najade). Récemment, on a pu
l’entendre dans Dircé dans Médée (à la Monnaie), Adèle (Fledermaus à l’Opéra national du Rhin Strasbourg), et Norma Jean dans Waiting for Miss Monroe (Robin de Raaff) au Nederlandse Opera Amsterdam.
Douée pour le Lied, Hendrickje est élue “Rising Star” par ECHO en 2009. Elle se produit également en
récital à la Monnaie, au Bozar de Bruxelles, au Musikverein de Vienne, au Megaron d’Athènes… Deux
enregistrements témoignent de sa grande affinité avec le répertoire de la mélodie.
En concert elle est l’invitée de l’Ensemble Orchestral de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Liège
(Requiem de Brahms), l’Orchestre symphonique de Flandre (Symphonie n° 4 de Mahler), la Camerata
Academica de Salzbourg, l’ORF/RSO Vienne (Jeanne au bûcher), l’Orchestre national de Belgique (airs de
Mozart) et le Concert Spirituel (dans le Dixit Dominus de Haendel).
Elodie
Contralto
Myrto Méchain
Papatanasiu
Soprano
Elodie Méchain mène depuis quelques années une belle carrière
qui l’amène à chanter Pelléas et Mélisande (Geneviève) à Marseille,
Rouen, Toulon, Nancy, au Concertgebouw d’Amsterdam et au Prom’s
de Londres sous la direction de John Eliott Gardiner, Falstaff (Meg),
Béatrice et Bénédict (Ursule), la Flûte Enchantée (Troisième Dame).
Au Théâtre des Champs-Elysées, elle chante avec l’Orchestre
National de France dans Pénélope de Fauré, le Martyre de Saint
Sébastien de Debussy et Béatrice et Benedict. Elle participe à
L’Enfant et les Sortilèges (la Mère, la Tasse chinoise et la Libellule)
à Montpellier et à Toulouse sous la direction de Michel Plasson. On
la retrouve également dans Manon avec le Bayerischer Rundfunkorchester, Ariane à Naxos (Dryade) à l’Opéra National de Lyon, Didon et Enée à Rennes, A Midsummer
Night’s Dream (Hippolyta) à Lyon, Caen, Toulon et Nancy.
Sa voix aux harmoniques sombres se prête tout particulièrement à l’oratorio : Passions et Messe en si de
Bach, Stabat Mater de Vivaldi et de Pergolese, Petite Messe solennelle de Rossini, le Requiem de Mozart,
la Messe du Couronnement… Mais le monde de la mélodie française et du Lied allemand la passionne.
Récemment, on a pu l’entendre dans Rusalka et L’Enfant et les Sortilèges au Festival de Glyndebourne,
Ariadne auf Naxos à Tours et La Vie Parisienne (Metella) à Nancy, La Flûte enchantée au Théâtre des
Champs Élysées, Roméo et Juliette de Berlioz avec l’Orchestre Philharmonique de Ljubljana, le Stabat
Mater de Dvorak à Chartres, œuvre qu’elle reprendra à Marseille. Elle vient de chanter sa première Quickly
(Falstaff) à Metz.
LE MESSIE
Emiliano
Gonzales Toro
Ténor
Myrto Papatanasiu
Soprano
Emiliano Gonzalez Toro est né à Genève de parents chiliens. Après
des études de hautbois aux conservatoires de Genève et Lausanne,
il se consacre pleinement au chant. Il débute sous la direction de
Michel Corboz, à l’ensemble vocal de Lausanne.
Ses dernières saisons ont été marquées, entre autres, par Lalla
Roukh à Washington et New York avec l’Opéra Lafayette, L’Incoronazione di Poppea, dans lequel il a chanté Arnalta à Oslo, Lille
(sorti en DVD chez EMI) et Dijon. Il a interprété les rôles-titres de
Dardanus, Phaëton et Platée, Pomponnet dans La Fille de Mme Angot, Piquillo dans La Périchole et le rôle de Trémolini dans La Princesse de Trébizonde. Farnace de Vivaldi l’a conduit au Théâtre des
Champs-Elysées, à l’Opéra du Rhin, à Amsterdam, Oldenburg et Lausanne.
Au cours de la saison 2013-2014, le ténor chante dans King Arthur de Purcell (Opéra de Massy avec le
Concert Spirituel). Il interprète Linfea dans Calisto de Cavalli au Bayerische Staatsoper de Münich, et il
retrouve le rôle-titre de Platée à l’Opéra National du Rhin, dirigé par Christophe Rousset et mis en scène
par Mariane Clément. D’autre part, les Musiciens du Louvre et Marc Minkowski l’invitent pour la Messe
en Si de Bach. Avec l’ensemble Pygmalion, il interprète la Passion selon Saint-Jean et un programme de
Grands Motets de Rameau. Il se produit avec les Talens Lyriques à Ambronay (programme Mater Dolorosa),
avec les Siècles à Versailles (Grande Messe des Morts), à Baden-Baden et au Théâtre des Champs-Elysées
avec Emmanuelle Haïm pour un gala Monteverdi.
Marc Labonnette Baryton
Marc Labonnette est né à Orléans. Après des études de saxophone,
il débute le chant et se produit rapidement dans nombre de concerts.
Il a enregistré pour le label Alpha les grands motets d’Henry Du
Mont avec l’ensemble Pierre Robert sous la direction de Frédéric
Desenclos et, pour le label Glossa, le rôle de Jupiter (Proserpine
de Lully) et Cadmus (Sémélé de Marin Marais) avec Le Concert
Spirituel dirigé par Hervé Niquet et le Requiem de Campra avec le
Centre de Musique Baroque de Versailles sous la direction d’Olivier
Schneebeli pour le label K617.
En 2009, il chante le Comte de Guiche dans Cyrano de Bergerac
d’Alfano aux côtés de Placido Domingo puis Adamas dans la Pastorale de Gérard Pesson au Théâtre du Châtelet. Il chante ensuite un
Satyre (Platée de Rameau) à l’Opéra Garnier et poursuit en 2010
la tournée du Viaggio à Reims à l’Opéra de Nancy, au Théâtre du Capitole de Toulouse, aux Opéras de
Marseille et Bordeaux. Il a récemment chanté Antonio dans Le Nozze de Figaro à l’Opéra de Lyon et Thoré
dans Les Huguenots de Meyerbeer au Théâtre royal de La Monnaie à Bruxelles et à l’Opéra national du Rhin.
En avril 2013, il a participé à Indian Queen de Purcell au Festival de Schwetzingen avec Le Concert Spirituel
et Hervé Niquet, dans une mise en scène de Joachim Schlömer, production qui sera reprise à l’Opéra de
Metz et au Theater Basel en Suisse. Au Théâtre des Champs-Élysées, en juin 2013, il interprète Ctésippe et
Pisandre dans Pénélope de Fauré aux côtés d’Anna Caterina Antonacci et Roberto Alagna, sous la direction
de Fayçal Karoui, vif succès qui lui vaut d’être engagé par le même théâtre pour le rôle du Grand Prêtre
dans Castor et Pollux de Rameau avec Le Concert Spirituel dirigé par Hervé Niquet, dans une mise en
scène de Christian Schiaretti (octobre 2014). Depuis deux ans, il incarne le Grand Mufti dans la production
du Bourgeois Gentilhomme de Molière-Lully dans une mise en scène de Denis Podalydès aux Bouffes du
Nord à Paris et en tournée dans toute la France durant toute la saison 2013-2014.
LE MESSIE
Le Chœur de l’ONPL et son chef
Chœur de l’ONPL - Valérie Fayet Chef de chœur
En octobre 2004, l’Orchestre National des Pays de la Loire a entrepris
la constitution d’un chœur faisant appel aux choristes amateurs de
la Région. La direction de ce chœur a été confiée à Valérie Fayet. Au
mois de février 2005, épaulé par le chœur d’Angers Nantes Opéra,
le chœur Résonnances du Mans et le chœur de chambre du CNR
de Nantes, le Chœur de l’ONPL fait ses premiers pas avec la 2e
Symphonie de Mahler.
Fort d’une programmation ambitieuse, le chœur de l’Orchestre National
des Pays de la Loire continue de nous démontrer sa qualité et son
importance dans le paysage culturel des Pays de la Loire. Outre
sa vocation symphonique, il accorde une place non négligeable au
répertoire a cappella et se produit de façon autonome. Les membres du chœur bénéficient d’un dispositif
pédagogique de formation vocale assuré par des professeurs de chant.
Initialement flûtiste, Valérie Fayet poursuit ses études de direction de chœur au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Lyon où elle obtient son diplôme première nommée. Parallèlement elle étudie la
direction d’orchestre avec Louis Tillet, Jean-Sébastien Béreau, Guennadi Rojdestvenski et Pierre Dervaux.
En 1991, elle a obtenu un premier prix au Concours National du Florilège Vocal de Tours avec la Maîtrise
de jeunes filles du Mans.
Valérie Fayet devient en septembre 2004, professeur de chant choral, de direction de chœur et chef de
l’orchestre symphonique du 3e cycle au Conservatoire à Rayonnement Régional de Nantes. Elle est également
le chef du chœur de l’ensemble vocal professionnel Humana Vox. De 2005 à 2008, Valérie Fayet a été la
directrice musicale du chœur National des Jeunes À Cœur Joie et à la tête de cet ensemble elle a obtenu six
Premiers Prix au Concours International Guido d’Arezzo de 2007 (Italie) et celui du “meilleur chef”. En 2009,
elle a été nommée Chevalier de l’Ordre National du mérite par le Premier Ministre, Monsieur François Fillon.
Le chef d’orchestre
Hervé Niquet
Tout à la fois claveciniste, organiste, pianiste, chanteur, compositeur,
chef de chœur et chef d’orchestre, Hervé Niquet est l’une des
personnalités musicales les plus inventives de ces dernières années,
reconnu notamment comme un spécialiste éminent du répertoire
français, de l’ère baroque à Claude Debussy. Il aborde le métier
de musicien, comme un véritable chercheur, préférant revenir aux
sources pour dépasser les conventions et les usages.
Il a l’occasion de travailler, en tant que chef de chant à l’Opéra de
Paris, avec Rudolf Noureev et Serge Lifar qui collaboraient directement
avec les compositeurs des ballets, ce qui l’amène à une réflexion sur
l’authenticité de l’interprétation et l’importance de la transmission en
direct. Il crée Le Concert Spirituel en 1987, avec pour ambition de
faire revivre le grand motet français. En vingt-cinq ans, la formation
s’est imposée comme une référence incontournable dans l’interprétation du répertoire baroque. Il se produit
dans les plus grandes salles internationales.
Pour la saison 2013-2014, Hervé Niquet est en résidence au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (BOZAR).
Il y donnera un concert avec la complicité d’Anne Sofie Von Otter et dirigera Le Concert Spirituel dans Les
Fêtes de l’Hymen et de l’Amour de Rameau et la Messe à 40 voix solistes de Striggio. Depuis la rentrée 2011,
Hervé Niquet est Directeur musical du Chœur de la Radio flamande et premier chef invité de son pendant
orchestral, le Brussels Philharmonic. Il dirigera, entre autres, cette saison, des œuvres de Mendelssohn
ou encore de Félicien David, à la tête de ces formations. Hervé Niquet est également le nouveau directeur
artistique du Festival de Saint-Riquier – Baie de Somme.
NOS CONSEILS D’ÉCOUTE
Le Messie
Hændel avec B. Schlick, S. Piau,
A. Scholl, M. Padmore, N. Berg
les Arts Florissants, direction W. Christie
(Deutsche Grammophon)