La Rapie - Education musicale au collège Henri Barbusse

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BRÈVES
LES AMIS DE BAGNEUX
L’association les Amis de Bagneux qui
s’efforce d’étudier l’histoire, l’archéologie,
les arts, les sciences, la culture et le folklore de la ville, pour en valoriser le patrimoine, tiendra son assemblée générale
annuelle le vendredi 16 janvier à 20h30, à
la salle Caillat. Une association endeuillée
par le décès le 11 novembre dernier de sa
fidèle secrétaire, Denise Herbet.
TRAVAUX
Des travaux de réhabilitation intégrale
de façade à façade (trottoirs et voie de
circulation) débuteront en décembre sur
une partie de la rue de la Participation.
Il s’agit d’un tronçon de 70 m de long,
situé entre l’avenue Albert-Petit et la rue
des Capucines. Outre le changement des
bordures, ces travaux vont permettre de
procéder à l’amélioration du stationnement qui se fait actuellement à cheval
sur le trottoir, ainsi qu’à la création d’un
réseau d’assainissement. Ces améliorations étaient demandés par le conseil de
quartier. Elles s’achèveront au début de
l’année 2015 et devraient coûter environ
100 000 euros.
ERRATUM
Une erreur s’est glissée dans l’article
intitulé "La beauté à domicile" de notre
édition de novembre (p. 14). Pour joindre
Blandine Joussemet qui s’est lancée dans
l’aventure entrepreneuriale en créant sa
propre entreprise d’esthétisme à domicile,
il faut composer le 06 58 79 08 59 ou se
rendre sur le site : blandinebienetre.wix.
com/esthetique.
La Rapie
PORTRAIT
Tout pour la
musique
Professeur de musique au
collège Henri-Barbusse et à
la Maison de la musique et de
la danse, Thibaut Capelle vit,
mange et respire "musique".
Rencontre.
Un père, une mère et un frère
musiciens, un arrière-grand-père
(Ferdinand Capelle) professeur de
clarinette renommé. C’est au sein
du cocon familial (établi à Lille) que
Thibaut Capelle est tombé dans la
musique. Une passion en héritage.
Et une richesse unique à transmettre.
Thibaut se rappelle avoir "toujours
aimé taper sur les touches d’un piano". C’est donc tout naturellement,
après le lycée, qu’il se lance dans la
musique. Là, il se spécialise dans le
jazz, écumant cabarets et bars. Mais
à la sortie, il faut bien gagner sa vie,
ce qui n’était pas (tout à fait) le cas.
Alors il décide de reprendre des cours
à la Sorbonne. Il en sort, quelques
années plus tard, avec une thèse
en musicologie et une agrégation.
La suite ? Harmonieuse ! Il se dirige
vers l’enseignement. Direction…
Bagneux, "où j’ai choisi de faire mon
stage d’une durée d’un mois, au
collège Henri-Barbusse", se remémore-t-il. L’ambiance, les collègues,
l’état d’esprit : tout lui plaît ici, à tel
point qu’il décide d’y revenir pour
son premier poste de professeur
de musique. L’histoire est belle et
dure depuis treize ans maintenant.
Thibaut Capelle sait communiquer sa passion de la musique aux collégiens
jusqu’à susciter quelques vocations.
Tout va très vite. "Et si tu t’occupais
des Classes à Horaires Aménagés
Musique (CHAM)", lui lance-t-on un
jour. Depuis six ans, il intervient ainsi
à la Maison de la Musique et de la
Danse (MMD) dans le cadre de ce
dispositif. Il monte des spectacles
joués par les élèves des CHAM, l’atelier théâtre et l’orchestre du collège
Henri-Barbusse et s’attaque avec
eux, cette saison, à une nouvelle
comédie musicale du répertoire de
Broadway : Chicago.
Il récolte ce qu’il sème
La programmation ? Il s’inspire de
tout ce qu’il trouve. Éclectisme à
fond. "Oui, j’écoute de tout, du jazz
à la musique traditionnelle. Mais
j’aime bien découvrir de nouvelles
choses. Là, en ce moment, je surfe
entre le trompettiste libanais Ibrahim
Maalouf et un jeune violoniste Jasser
Haj Youssef qui fait figure d’étoile
montante". Aujourd’hui, à la tête du
Bagneux Brass Band – l’orchestre
CHAM de la MMD –, Thibaut Capelle
Représentation des classes CHAM au théâtre Victor-Hugo.
partage sa passion avec ses élèves
du collège, "qui marchent à l’affectif" et le lui rendent bien. Liberté,
curiosité, plaisir. Avec eux, il faut
"toujours rester en mouvement",
révèle le professeur. Privilégiant la
pratique à la théorie, il sait motiver
ses troupes qui lui sont dévouées...
chœur et âme. Humble et patient, il
récolte finalement ce qu’il sème. "À
partir du moment où la musique est
valorisée, ce qui est le cas dans ce
collège, c’est plus simple. La politique
de l’établissement joue beaucoup
dans la réussite, mais aussi la volonté
de la MMD de sensibiliser chacun
à la musique et de démocratiser
sa pratique". Sa plus grande joie ?
Susciter des vocations. À l’image de
cet ancien élève de 6ème, aujourd’hui
jeune homme de 22 ans, qui a intégré
le cycle supérieur de la MMD en
batterie : "c’est grâce à vous que
j’en suis là", lui a glissé ce dernier.
Une parole qui sonne comme une
reconnaissance.
RENÉ ZYSERMAN