DOSSIER DE PRESSE S i le cinéma est né d’une forme courte, avec Méliès, Lumière, il a traversé toute l’histoire du cinéma et emprunté tous les styles. Il est toujours aujourd’hui un espace où se découvrent et s’exercent les nouveaux talents et dans lequel se construisent la liberté et l’ambition des créateurs. Que le solstice d’hiver lui soit entièrement dédié, que les villes soient investies par les rêves éveillés des réalisateurs, l’idée aurait plu aux surréalistes. La 4e édition du Jour le plus Court, organisée par l’Agence du court métrage, en offrant des projections collectives et gratuites sur l’ensemble du territoire et dans une très grande diversité de lieux, participe pleinement à la promotion du court métrage. Le CNC a toujours soutenu le court métrage parce qu’il est le lieu par excellence de la recherche dans le domaine de l’image et que sa vitalité constitue un gage d’avenir pour le secteur du cinéma et de l’audiovisuel. Ce dynamisme se mesure dans le volume de production, avec environ 600 courts métrages français par an qui obtiennent un visa d’exploitation, l’engagement des acteurs du secteur associatif et des chaînes de télévision pour la diffusion des œuvres. Il a rencontré également une reconnaissance internationale, avec 3 Oscars, tous soutenus par le CNC : en 2008, Le Mozart des pickpockets, film de fiction de Philippe Pollet-Villard, en 2010, Logorama, film d’animation du Collectif H5 et en 2014 Mr Hublot, film d’animation de Laurent Witz et Alexandre Espigares. À travers cette fête d’envergure nationale, c’est le formidable travail que font tout au long de l’année les équipes de l’Agence du court métrage qui est mis en lumière. Depuis 30 ans, l’Agence développe, avec le soutien du CNC, une mission de promotion et diffusion du court métrage en France, tisse des liens entre les cinéastes et les diffuseurs, pour que le court métrage soit considéré comme une expression cinématographique à part entière, accessible au plus grand nombre. Je souhaite à cette nouvelle édition du Jour le plus Court tout le succès qu’elle mérite, et au public de belles découvertes. Frédérique Bredin Présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée Le Jour le plus Court - Fête du court métrage est une manifestation organisée avec le soutien du Sommaire Le court métrage existe-t-il ? par Philippe Germain, délégué général de l’Agence du court métrage Une 4e édition, un nouveau Jour le plus Court par Catherine Bizern, directrice artistique Programmation p8 Focus : Benoit Forgeard et Jean-Charles Hue Carte blanche : Axelle Ropert Thématique : C’est quand la paix ? > Programmes clés en main > Programmes invités > Programmes scolaires et jeune public Pendant le jour le plus court p 29 Les interviews du Jour le plus Court Journée professionnelle Hors série Bref, le magazine du court métrage Les partenaires du jour le plus court Les partenaires France Télévisions L’Institut français Les missions de l’Agence du court métrage équipe p 32 Le court métrage existe-t-il ? A lors que débute cette quatrième édition du Jour le plus Court organisé avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée il me tient à cœur de rappeler que l’Agence du court métrage est, depuis sa création un lieu de combat et de réflexion. Un combat contre le conformisme et pour le cinéma, que notre association mène avec ferveur pour qu’une juste place soit faite au court métrage et à la diversité culturelle. Véritable laboratoire de recherche et de développement pour une filière professionnelle dans son ensemble, espace fondamental de création, le court métrage est une forme cinématographique à part entière. Il interroge tout autant les territoires et les enjeux de la création cinématographique que les conditions de diffusion du cinéma indépendant. Parce qu’il se situe souvent dans les marges d’une exploitation "classique", évoquer le court métrage et sa diffusion revient malheureusement en premier lieu à tordre le cou à des lieux communs. Les efforts conjoints des salles de cinéma art et essai, du secteur associatif, des médias audiovisuels permettent aux films courts d’être réellement programmés et de rencontrer les publics. Rappelons que l’on compte en France près de trois cents festivals et que chaque mois, de nouveaux films, de nouveaux auteurs, de nouvelles pratiques et de nouveaux lieux de projection viennent enrichir cette diffusion. Cette réalité, largement soutenue par les pouvoirs publics, est aussi l’un des points par lesquels peut se lire la fameuse singularité du modèle français en matière de septième art. Il n’y a pas de modèle unique pour défendre les films et l’exception culturelle. Les derniers chiffres publiés par le CNC attestent d’une réussite trop souvent occultée dans le débat public. Plus de 1 600 films trouvent chaque année le chemin des écrans. Par ailleurs, près de 80% des établissements cinématographiques diffusent chaque année au moins un court métrage. Certaines de ces œuvres sont, sans que l’on puisse réellement s’en réjouir, plus vues que bien des longs métrages sacrifiés dans le flux des sorties du mercredi. Les films courts sont devenus peu à peu les ambassadeurs de toute une génération de créateurs et de producteurs auprès des publics du monde entier. Ce système est fragile et ne pourrait exister sans la mise en œuvre de mécanismes de financement public et d’accompagnement (Ministère de la Culture et de la Communication, CNC, collectivités territoriales) adaptés à la fragilité économique de ce secteur. La mutation des pratiques induites par l’arrivée du numérique, les transformations politiques en cours imposent aujourd’hui de réinventer collectivement ces modèles d’actions culturelles qui ne sont pas toujours productrices de valeur marchande. Peut-on se passer de courts métrages ? Sans doute. Mais est-ce vraiment un cinéma sans expérimentation, donc sans saveur et sans piment que nous voulons ? Philippe Germain Délégué général de l’Agence du court métrage 5 Une 4e édition : Un nouveau jour le plus court M ettre à l’honneur la création, inciter la diffusion, créer du lien avec les spectateurs et fédérer toutes les initiatives de programmation sont les objectifs que l’équipe du Jour le plus Court – Fête du court métrage au sein de l’Agence du court métrage s’est donnés pour cette 4e édition de l’événement. Alors que la manifestation a trouvé en trois ans auprès des télévisions, des salles de cinéma, des festivals, des établissements scolaires, des médiathèques et des associations un accueil enthousiaste et que chacun a pu s’en emparer avec ses propres spécificités, il nous a semblé opportun de prolonger le Jour le plus Court au-delà du 19 décembre, date initialement choisie, au week-end du 20 et 21 décembre. Ainsi tous les lieux et tous les publics auront l’occasion de participer à la fête. Sa portée nationale fait la spécificité de cette manifestation et c’est la manière dont localement tous voudront et pourront s’approprier l’événement qui en construira la dynamique et en fera le succès. À cette portée nationale s’ajoute une portée internationale grâce au partenariat, pour la quatrième année consécutive avec l’Institut français. Le réseau culturel français à l’Etranger, et ses partenaires, sont invités à programmer des films courts de notre catalogue ou de celui du Département cinéma de l’Institut français. À cela s’ajoutent bien sûr les initiatives d’autres pays qui se sont appropriés le concept du Jour le plus court. Nous proposons une programmation sur notre site internet, mais le Jour le plus Court est aussi l’occasion pour les participants qui détiennent les droits de diffusion de courts métrages de les montrer et d’initier des séances au-delà de notre choix éditorial. Le Jour le plus Court construit un réseau de lieux divers et connectés entre eux – via notre site internet – qui proposent à tous une séance de cinéma, un regard sur le monde et la création d’aujourd’hui, un moment de rencontre. Le cinéma, on le sait, est un art propice à l’échange et au débat, c’est pourquoi nous voulons aussi que le Jour le Plus Court permette aux participants d’accueillir un comédien, un réalisateur ou un autre professionnel afin de présenter l’événement à leurs côtés. Une proposition éditoriale Moment de découverte privilégiée de la diversité du court métrage, avec des films de fiction, des films documentaires, des œuvres expérimentales et des films d’animation, le Jour le plus Court présente plus d’une centaine de films dont les droits ont été acquis pour cet événement, afin de les mettre gratuitement à disposition de tous les types de structures. Inventer une programmation est une manière de tracer un chemin particulier entre les films présentés et d’offrir l’occasion d’une réflexion sur notre rapport au monde et sur notre présent. Parce que le cinéma a cette force de représenter le monde dans toute sa complexité et de permettre à chaque spectateur de prendre position face à celle-ci nous souhaitons que le Jour le plus Court soit aussi une fête de la pensée. Nous avons choisi cette année d’articuler notre programmation autour d’une thématique "C’est quand la paix ?", qui interroge la capacité destructrice de l’homme mais aussi, et surtout, son désir de vivre ensemble. Nos partenaires Short Circuit, le G.R.E.C., Lobster Films, Light Cone et La Fémis ont accepté de construire leur programmation autour de cette même thématique, élargissant ainsi les points de vue cinématographiques. Parce que le cinéma n’est rien sans les artistes que sont les cinéastes, nous proposons aussi de rendre compte de l’originalité et du parcours de réalisateurs, en permettant au public de partager leur regard. Benoit Forgeard, JeanCharles Hue et Axelle Ropert sont les cinéastes que nous avons choisi d’inviter cette année. Benoit Forgeard a vu trois de ses courts métrages sortir en salle, regroupés en un récit long, Réussir sa vie. Son premier long métrage, Gaz de France, est en cours. Son cinéma décalé joue des codes de l’absurde, du burlesque et du second degré. Il est le cinéaste français de l’ère "after pop" et manie l’ironie et le détournement pour une critique esthétique et sociale grinçante mais jamais cynique. À côté de ses œuvres de cinéma, cet ancien étudiant des Beaux-Arts et du Studio National des Arts Contemporains du Fresnoy s’intéresse aux formes particulières de la télévision, le show, le direct, l’interview, qu’il explore en cultivant la désinvolture et l’irrévérence, avec ou sans son complice Bertrand Burgalat. Jean-Charles Hue est tout d’abord un plasticien qui explore le cinéma, entre le documentaire et la fiction. Après La BM du Seigneur en 2010, son second long-métrage, Mange tes Morts, Prix Jean Vigo 2014, est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et sorti en salle en septembre. La dizaine de courts métrages qu’il a réalisés fait de la périphérie et la marge son territoire de prédilection. Ils rendent compte aussi de son désir de trouver le point de contact entre la vie réelle et le récit cinématographique, c’est-à-dire le lieu même où le mythe prend corps. On reconnaîtra dans certains de ses films courts les protagonistes de ses deux longs métrages et toujours cette même énergie épurée qui porte la mise en scène et immerge le spectateur dans les eaux troubles de l’expérience limite. 6 Axelle Ropert a réalisé étoile Violette en 2006 et deux longs métrages, La Famille Wolberg, présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2009 et Tirez la langue Mademoiselle, sorti en salles en 2013. Le cinéma d’Axelle Ropert est un cinéma romanesque qui au-delà du scénario s’appuie - au même titre que celui de Rohmer ou de Rivette - sur le jeu des acteurs et les histoires qu’ils portent en eux. Axelle Ropert est aussi une critique de cinéma, d’abord à La Lettre du Cinéma et aujourd’hui aux Inrockuptibles. Elle est surtout une spectatrice fervente dont le goût pour le cinéma français – celui de Vecchiali, de Biette ou de Guiguet – côtoie celui du cinéma américain classique. En lui donnant carte blanche, c’est son regard de cinéaste et de cinéphile que nous interrogeons, son regard au présent, sur le court métrage d’aujourd’hui. Le Jour le plus Court est l’occasion de rendre compte, nationalement, des fortes préoccupations qui concernent l’avenir de la filière. À l’heure où se dessine en France une réforme majeure des collectivités territoriales et où le numérique interroge quotidiennement les champs de la création et de la diffusion des œuvres, une journée professionnelle, le 19 décembre, permettra aux producteurs, réalisateurs et diffuseurs du court métrage d’aborder ces questions avec les responsables institutionnels et les élus locaux. Pour conclure Le Jour le plus Court est une fête populaire autour de ce vaste pan du cinéma qu’est le court métrage. Notre souhait est de voir cet événement devenir un rendez-vous annuel majeur qui réunisse toutes les initiatives entreprises autour du format court, en suscite d’autres et réaffirme, à travers le court métrage, l’importance de la création cinématographique et le plaisir de la partager, 365 jours par an. Catherine Bizern Directrice artistique du Jour le plus Court 7 Focus : benoIt forgeard O n me demande d’expliquer en trois feuillets (si possibles enlevés) le cinéma de Benoit Forgeard – Me voilà dans un joli pétrin. D’abord, parce que Benoit Forgeard ne se contente pas de tourner, il écrit aussi une chronique dans le mensuel So Film où il fait la critique des films qui sortiront en 2024. Comme Forgeard est un type féroce, et particulièrement doté d’une bonne vue, il n’a pas eu beaucoup à forcer pour imaginer ce que seront dans dix ans les poncifs de la production : biopics improbables, remakes à la con, films de producteur, scénarios cochant toutes les cases à la fois de la macro-sociologie – soit ce que nous vivons, mais hypertrophié jusqu’au ridicule. Et comme il n’y a aucune raison de s’arrêter en si bon chemin, Forgeard ressort, pour parler de ces films qui n’existent pas encore, toute une batterie de formules toutes faites qui sont celles dont nous nous servons, nous critiques, quand nous n’avons rien à dire sur un film – ça nous arrive, et plutôt souvent. Passer après ça pour devoir raconter son cinéma n’est pas un cadeau. D’ailleurs les films de Benoit Forgeard existent-ils ? Oui, ils existent, on les a même vénérés. Car Forgeard est un type drôle. Mais expliquer un gag est une chose difficile, à 9h du matin. Une cascade de Buster Keaton ou la mécanique d’horlogerie d’un gag de Chaplin, passe encore. Vous remarquerez que l’on a pris ces deux exemples parce que Benoit Forgeard arbore le teint blafard, limite enfariné de Keaton et une belle moustache, une bonne bacchante, à la Charlot. Mais il ne fait pas de cascades. Il fait plutôt dans le gag subtil. Ça doit tenir à une certaine façon de parler, à un ton détaché, à un foulard bien noué et à un art, manié jusqu’au vertige, de pouvoir balancer une phrase improbable dans un univers quotidien hostile. Il y a eu Houellebecq en littérature, dans le genre humour DRH. D’ailleurs, les ponts existent entre les deux hommes : Michel Houellebecq a sorti un unique disque chez Tricatel, le label pop grand style de Bertrand Burgalat avec qui Benoit Forgeard écrit, co-présente et réalise le "Ben et Bertie Show", une émission de variété pour la chaîne Paris Première. Ou plutôt une anti-émission de variété, de la même façon, lançons-nous, que Forgeard fait des anti-films. Son court métrage La Course nue par exemple, a lui aussi quelque chose d’Extension du domaine de la lutte, avec ses responsables en marketing et communication pour des marques de mobiles et ses chefs d’agence qui estiment avoir "une gueule un petit peu connue", peut-être parce qu’ils ont la gueule de monsieur-tout-le-monde. Des types en costume uniformément bleu ennui qui parlent de la révolution comme d’autres vont fluncher. On devrait en pleurer, mais les films de Forgeard nous disent qu’on ferait surtout mieux d’en rire – ça pourrait bien les désarçonner. Par Philippe Azoury Que proposent au fait ces commerciaux à la jeune comédienne qui ne peut plus payer son forfait ? D’effacer sa dette (comme on dit en langage FMI) si elle accepte de traverser nue le Stade de France, le corps peint du logo de la marque, cette peinture ayant elle-même été faite "par un jeune graphiste qui n’a pas payé son abonnement depuis un an…". Tout est dit, tout y est. Dans Belle-Île en mer, un autre court métrage, c’est la même conviction force de vente (ânonnée par le génial Darius, l’acteur de tous ses films, dont la diction, à force de raffinement, peut devenir flippante) qui pousse un jeune mec sans talent ni ambition à devenir l’assistant personnel d’Alain Souchon. Lequel Souchon a pris un peu cher : il vit désormais retiré, en ermite de variété, racontant au vent mauvais la légende d’une vie de filles et de chansons. Belle-Île en mer, ou comment atterrir sur la pointe bretonne pour vendre des systèmes antivol et finir sa vie en tricot de peau rouge. L’Antivirus, qui est un peu son Star Wars, est presque plus angoissant : une jolie étudiante (Alka Balbir) vit dans un campus irréel (tous les personnages sont incrustés sur fond vert, le fond de la météo et des clips des années 90. Ils évoluent dans un univers retravaillé par un graphiste qui n’a sans doute pas payé sa facture depuis un an). Mais voilà que cette poupée qui sans s’en apercevoir révise ses cours sur une pelouse virtuelle, vient de perdre son mémoire sur Charles Baudelaire et la photographie dans son vieil ordi. À l’heure où sa fac numérise à tour de bras et envoie toute la mémoire papier du monde au panier, elle se retrouve sans mémoire. Un type suspect (Forgeard en personne), se prétendant un peu hacker sur les bords, s’installe chez elle pour essayer de faire sortir des tripes de la bécane ce fichu mémoire. Il s’en suivra – ou pas – une histoire d’amour 2.0 en milieu étudiant, où les rêves de vie les plus fous, les cancans les plus ignobles, la virtualité la plus immatérielle et les copains d’avant se mélangent dans une odeur de Bolino froid. La France a trouvé son Capra. Depuis ces trois courts métrages (réunis en salle sous le titre Réussir sa vie, assortis de sketches dans lesquels Forgeard incarnait la position démiurgique du cinéaste, à la fois mégalo et bluffeur – ce qui nous laisse à penser qu’aux Beaux-Arts, Forgeard a beaucoup vu les films de Godard des années 80), le garçon natif de Sophia-Antipolis a tourné un remake gay du Mépris, et il l’a appelé Respect. Ce sont 12 minutes de dispute conjugale entre un hipster qui veut intégrer une école de ninjas et une peluche bourrée aux as. 8 Ensuite est venu le classieux Coloscopia, un film qui examine à la loupe les dessous d’une revue de charme sous fonds de chirurgie moderne et d’anus en plastique. Enfin, Fuck UK, écrit pour Gaspard Proust, portrait d’un type un peu insulaire, qui n’aime ni l’anglais, ni les Beatles, mais qui cache un vilain secret : sa petite amie est anglaise. Forgeard dit que tous ces films ont un point commun : ils racontent le parcours de personnages qui, à un moment ou un autre, ont décidé de décevoir. Ils ont pris sur eux, ont aimé, ont trahi, mais d’un coup d’un seul, ils ont vu la déception sur leur chemin et ils l’ont choisie. Ils font ce que fait Forgeard et que l’on trouve génial : tout sauf ce que l’on attend d’eux. Philippe Azoury est un journaliste et critique de cinéma à Libération, à Obsession, aux Inrockuptibles, à Vogue et aux Cahiers du cinéma. Focus benoit forgeard / Programme 1 (1h04) La course nue de Benoit Forgeard La Course nue Ecce Films 2006 - 20’ - Fiction Avez-vous lu "La Course Nue" de l’écrivain Argentin Diego Passarella ? Appréciez-vous le Land Art ? La performance ? L’été dernier, par exemple, j’ai pratiqué le naturisme, et vous ? Avez-vous déjà entendu parler du streaking ? Belle-île en Mer Ecce Films 2007 - 44’ - Fiction À Belle-île, Greg, 20 ans, et son responsable, Michel, démarchent le propriétaire d’un bar pour lui proposer des systèmes d’alarme. Sans succès. Avant de prendre le bateau pour regagner le continent, Michel propose à son jeune collègue de fracturer une fenêtre, afin de pouvoir mieux vendre leurs produits la semaine suivante. Contraint, Greg s’exécute, mais doit s’échapper en catastrophe lorsque le propriétaire apparaît. 9 Focus benoit forgeard / Programme 2 (1h10) Fuck UK de Benoit Forgeard Fuck UK Ecce Films 2012 - 13’ - Fiction Michel souffre d’une étrange pathologie. Une forme de racisme rare et parfaitement désuète : la haine de l’anglais. Respect Ecce Films 2013 - 13’ - Fiction Un petit-déjeuner pris à deux dans la douceur d’un matin banal. Voilà l’occasion rêvée, pense Steph, pour annoncer une grande nouvelle à son compagnon, Flippy, l’ours vedette des céréales Flip’s. Mais que pensera-t-il du projet qu’a Steph de suivre les cours d’une école de ninjas au Japon ? Ou plutôt : jusqu’où le prendra-t-il mal ? Y’a-t-il une échappatoire ? Et, au fond, est-il bien opportun de vouloir à tout prix réaliser ses rêves d’enfant ? Coloscopia Ecce Films 2011 - 14’ - Fiction La sublime Jackie Larose, reine du charme et de l’érotisme, subit une opération de l’intestin qui la laisse avec un anus artificiel. Un trou muni d’une poche. A son retour, plutôt que de faire une croix sur son métier, elle affirme son intention de poser nue pour le magazine Coco Lapin. Oh Jackie !... L’antivirus Ecce Films 2009 - 30’ - Fiction Alex, une étudiante de 20 ans, habite une chambre en cité U, sur le campus d’une faculté de province. En ce début d’été, elle s’apprête à passer un master en financement de projets culturels quand, hélas, son ordinateur tombe en panne, égarant son mémoire, qu’elle a eu l’imprudence de ne pas sauvegarder. Sur avis de sa meilleure amie, Tatiana, elle se tourne alors vers le Doyen de l’université, qui lui conseille de faire appel à un réparateur informatique. Celui-ci va progressivement envahir son existence. 10 Focus : Jean-Charles hue Q uelle est la différence entre un ange et un chien ? Les courts métrages de Jean-Charles Hue tracent une voie. Celle-ci commence en 2006 et finit en 2011. Elle part du Mexique pour arriver en Picardie. Elle va des prostituées, toxicomanes et politiciens de Tijuana aux Dorkel, ces Yéniches avec qui le cinéaste partage ou s’imagine partager des ancêtres et qui, à ce jour, sont les héros de deux longs métrages, La BM du Seigneur et Mange tes morts. Plusieurs éléments demeurent. La marginalité et l’expérience du vol, de la nuit ou de la mort. Pas seulement. Ce sont aussi des éclats de lumière trop blanche alternant avec des quartiers de viande trop rouge. Ce sont des torses nus, des cuirs tannés par le soleil, le feu ou la bagarre. Ce sont des récits qu’on fait pour impressionner son interlocuteur, mais aussi pour tester sa propre crédulité. Ce sont des superstitions, une mystique trafiquée et viscérale. C’est le désir de traverser la nuit pour toucher enfin au jour. Un couteau traverse les films du premier programme. Pas n’importe lequel : son manche est en os de chien et on le dit "enchanté". L’arme transite par un toxicomane qui fait des pompes sur un bras et ressemble à Antonin Artaud (Angel). Elle est confiée à un possible futur gouverneur de Tijuana, collectionneur d’animaux vivants et empaillés (El Puma). Elle réapparaît dans les mains d’un policier qui, lors d’une patrouille nocturne, évoque une chanson consacrée à un chien noir qui mourut sur la tombe de son maître (El Perro Nero). La bête du couteau n’est plus, naturellement. Son cadavre ou celui d’une autre est couché sur le pavé, joliment ceint de fleurs, dans Yvonne, El Tuerto (Le Borgne) et Pretty Eyes. Mais c’est ce chien, ou un autre, qui dans le même film hante les rêves, parfois érotiques, de la belle Yvonne. Et c’est ce chien, ou un autre, qui est réputé tuer encore après sa mort (El Perro Nero), ou à l’inverse protéger le détenteur du couteau (Angel). Dans quel outre-monde estil passé ? Très loin, dans un film portant un titre identique, Un ange, Frédéric Dorkel raconte une rencontre peut-être mystique qui le bouleversa. Son récit est accompagné de deux séries d’images, l’une blanche et l’autre noire. Par Emmanuel Burdeau Dans la première, son visage brusquement décadré disparaît dans la blancheur, en marge d’une cérémonie religieuse, tandis que les yeux rouges d’un chien se détachent sur un fond plus clair encore. Et dans la seconde, un chien l’escorte, la nuit, comme si c’était lui, le compagnon dont il a narré la rencontre. Jean-Charles Hue conjugue les matières et les degrés d’image. Il va du flou au net, du rugueux au lisse, du tranchant au baveux… D’abord approché du mur où ces mots légendent son dessin, "El Cuchillo Encantado" pend bientôt au bout d’un fil, comme un gri-gri ou comme une menace. De très gros plans de peaux peintes (Tatoo Fight) dialoguent avec d’autres, d’étoffes et de dentelles (Tijuana jarretelle le diable). La vision de jarrets sectionnés prépare celle d’une paire de jambes féminines (El Puma). Et le récit de la rencontre avec l’ange est suivi de plans de reliefs dans la pierre où Fred dégage avec la main des formes humaines ou célestes (Un ange). Ces passages entre les règnes sont aussi, on le sait, des passages entre le documentaire et la fiction, selon une méthode éprouvée ici et parfaite dans les longs métrages — le premier, Carne Viva, se composait notamment des courts du premier programme. Cette méthode ne consiste pas à faire tenir des rôles cinématographiques par des non-acteurs. Elle consiste à intensifier, à électriser ce qui, en eux, tient déjà d’une volonté légendaire. Primat de l’expérience, certes. Mais première séparation, aussi, de cette même expérience d’avec son propre "corps". D’un pôle à l’autre, il y a une continuité. Une discontinuité : refus d’articuler, refus de dissocier. Apparu svelte en chasseur de lapin, Fred Dorkel revient très alourdi cinq ans plus tard, à sa sortie de prison. Il a pris trente kilos mais veut à présent s’élever vers le Seigneur… Bizarre. Ce cinéma n’a pas la présomption de se croire léger, même s’il lui arrive de planer ou de partir en vrille. Ses arcs-en-ciel couronnent des terrains vagues, ses reflets n’illuminent que des flaques. Jean-Charles Hue croit dans les forces de l’esprit. Mais l’esprit de cet art n’est qu’un chien, un chien d’esprit pour des chiennes de vie. Emmanuel Burdeau est critique de cinéma. Ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, il rend compte de l’actualité des films dans Mediapart, tient un feuilleton théorique dans Trafic et écrit sur les séries télévisées pour Vacarme. Il est également un collaborateur régulier du Magazine Littéraire et d’Art press. Il dirige la collection "Cinéma" aux Prairies Ordinaires. 11 Focus jean-charles hue / Programme 1 (1h04) El puma de Jean-Charles Hue David Angela 2009 - 6’ - Documentaire Dans un motel de Tijuana, à la frontière mexicaine, un couple s’entre-déchire, un étrange couteau à la main dont le manche a été fabriqué dans un os de chien. Bientôt, l’homme, la femme et le chien seront fait de la même carne. Angel 2009 - 12’ - Documentaire Angel est un jeune garçon qui survit à Tijuana. Il se souvient l’espace d’un instant comment pour sauver sa peau il a tué son premier bonhomme avec un couteau semblable au mien. C’est le temps aussi pour lui d’entrevoir sa propre mort… Ses cendres éparpillées dans la ville et renaître peut-être ici … Comme ce chien qui renait dans la peau de mon couteau. El perro negro 2009 - 7’ - Documentaire Le capitaine Angel Soto longe de nuit la frontière américano-mexicaine en écoutant le corrido (chanson populaire) du "Perro negro" (le chien noir). Tout comme son papa, Angel Soto aime les chiens. Est-ce pour cela qu’il abrège leurs souffrances en mettant fin à leur vie ? El puma 2009 - 9’ - Documentaire Ceux qui dans l’antiquité adoraient le Dieu Mithra devaient se placer dans une fosse alors qu’un prêtre égorgeait un taureau en surface. Le "baptisé" recevait ainsi une douche de sang chaud… La vie en provenance directe du Dieu Soleil. Jorge Yank Ron, le maire de Tijuana, pourrait être le dernier prêtre de cette ancienne religion. Yvonne, El tuerto (Le Borgne) and Pretty Eyes 2011 - 10’ - Documentaire Dans la camionnette de Charly, le "Huesero" (ostéopathe), Yvonne nous raconte ses "rêves humides" habités par la présence à la fois charnelle et inquiétante d’un homme chien. 12 focus jean-charles hue / Programme 2 : (57’) Y’a plus d’os de Jean-Charles Hue TatToo fight 2011 - 3’ - Documentaire Dans une cave, deux hommes s’affrontent par tatouages interposés. Ils ont posé entre eux un verre d’eau dans lequel flotte une aiguille enduite de graisse qui indique le Nord comme un compas. Seul le tatouage chargé des plus grands pouvoirs pourra faire changer la course de l’aiguille. Tijuana Jarretelle le diable 2011 - 10’ - Documentaire Il se dit dans Tijuana qu’une jeune femme pure porterait l’enfant d’un homme qui pourrait être le Diable luimême. Aussi cette femme à l’esprit fragile refuserait de mettre au monde cet enfant, préférant le garder dans son gros ventre de femme enceinte. Personne n’aurait imaginé pareille histoire si tous n’avaient sous les yeux le gros ventre de cette femme qui ne grossit ni ne désenfle depuis bientôt deux années. Un ange 2006 - 38’ - Documentaire Fred, un voyageur gitan, gagne sa vie en chouravant des voitures. Un jour, un être vient sur son terrain et lui parle de lumière. Après cette rencontre, Fred ne sera plus le même, car un ange - son ange - s’est penché sur lui. Si “Dieu passe entre les marmites” comme le dit Sainte Thérèse d’Avila, Fred recherche sa lumière entre les caravanes. Y’a plus d’os 2006 - 5’ - Documentaire Tout aurait dû se dérouler paisiblement autour du feu, un verre de sky (whisky) à la main. Mais l’esprit de la vengeance s’empare du groupe et la présence d’un pistolet devient l’objet d’une étrange incantation durant laquelle la Mort est appelée, presque priée. 13 Carte blanche À Axelle ropert ‘Q uand Catherine Bizern m’a proposé "une carte blanche autour du court métrage français", je me suis dit "Oh là." Non que mon "vocabulaire de pensée" soit réduit au minimum (encore que), mais paradoxalement, malgré les centaines de courts métrages produits chaque année, malgré l’idée que ce serait "l’école de la jeunesse", malgré l’idée que "faire un court, c’est facile", je trouve au contraire que c’est le format le plus difficile qui soit. Aimant passionnément la durée au cinéma qui finit par faire récit, feuilleton, épaisseur romanesque et mystère du temps qui passe, je suis souvent frustrée quand je regarde un court : trop court justement, privé de cette inscription dans le temps long qui permet à l’art de surgir subrepticement et objectivement. Une fois, un court métrage m’a donné une émotion comparable à celle d’un long. C’était Gare du Nord de Jean Rouch. Le film commençait plutôt profil bas comme une querelle conjugale un peu morne, puis s’achevait, au moyen d’un sidérant décrochage lyrique, comme une tragédie d’une eau très pure. Dans les cinq courts choisis ici, je n’ai traqué ni la perfection, ni l’effet d’annonce à venir d’un long métrage (un court ne doit pas servir de carte de visite), surtout pas le brio ou la volonté de frapper l’esprit du spectateur. Qu’est-ce qui les réunit ? Dans Monsieur Lapin de Pascal Cervo, le désarroi amoureux d’un jeune homme agrège autour de lui une petite communauté hôtelière, composant in fine une comédie drôlatique et mélancolique. Le piquant subtil des dialogues, la légère irréalité des situations, le lyrisme frontal adossé aux situations triviales, la solitude cachée des personnages me rappellent la grande école "Diagonale "qui infuse sans le vouloir toute cette sélection. Dans Le Tableau de Laurent Achard, il y a ce mouvement de décrochage sidérant qui m’avait tellement frappée dans Gare du Nord. Le film commence comme un doux dialogue entre deux vieillards, comme tamisé par la neige qui ne saurait tarder, et finit dans le fracas de la mort qui frappe. Laurent Achard arrive comme personne d’autre à lier le lyrisme archaïque de la chanson française (pauvres amours perdues) et un sentiment d’effroi totalement surprenant et moderne (la mort arrogante). Dans La Cérémonie de Paul Vecchiali, une stricte construction en miroir et en parallèle laisse ouverte la porte du désir. Deux fois, la même chose est vécue, une fois par une fille (Astrid Adverbe), une fois par un garçon (Pascal Cervo). Sont-ils opposés ou semblables pour autant ? On ne sait pas, et la durée courte ouvre un mystère vers le grand froid de la nuit. Le Terrain de Bijan Anquetil est un documentaire. Je l’ai choisi parce qu’il détone avec la trop sacro-sainte école du documentaire. Il s’agit de filmer ici une petite communauté rom à Saint-Denis. Cadrages amples et calmes, scènes légères, couleurs pastel. Le film m’a surprise par son absence d’intentions aussi légitimes que souvent prévisibles pour ce genre de sujet (nul scandale dénoncé d’emblée, nulle scène "à faire" et donc faite), et par sa manière a contrario de reporter la question ailleurs, avec douceur et fermeté : c’est la beauté de cette vie rom qui finit par faire scandale (si beaux, pourquoi vivent-ils aussi misérablement ?). Enfin, Septembre de Salomé Richard. Je tenais absolument à avoir au moins un film de "jeune femme", non par militantisme ou goût du quota, mais parce que je trouve qu’on rend trop souvent hommage à la qualité d’énergie des filles, et pas assez à leur sens de l’art. S’agiter beaucoup, c’est facile, mais filmer avec art, c’est plus difficile. Ici, une jeune femme erre, rejetée sans brutalité, mais avec une perversité subtile par le monde qui l’entoure : des hommes qui veulent trop ou pas assez d’elle, l’argent qui manque et qu’on doit emprunter, les études au devenir incertain. Cela pourrait être une énième chronique naturaliste complaisamment taiseuse. C’est au contraire la luminosité du film qui frappe, l’attention aux frémissements des visages, la grâce d’un petit chemin d’aubépines qui accueille l’errance de notre héroïne, le surgissement de sourires impromptus. Les jeunes filles sont toujours trop jeunes pour le monde et trop vieilles pour elles-mêmes, on le savait – et cette discrète lassitude auréole délicatement chaque plan. Finalement, ces cinq films courts auraient peut-être ça en commun : l’art d’un éclairage latéral et surprenant.’ Axelle Ropert Axelle Ropert a réalisé Etoile Violette en 2006 et deux longs métrages, La Famille Wolberg, présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2009 et Tirez la langue Mademoiselle, sorti en salles en 2013. Axelle Ropert a aussi été critique de cinéma, d’abord à La Lettre du Cinéma puis aux Inrockuptibles et a participé au « Cercle » de Canal +. 14 Carte blanche À axelle ropert / Programme 1 (1h30) La Cérémonie de Paul Vecchiali Dialectik 2013 – 22’ - Fiction Un homme, puis une femme (hypothèse 2), refusent tout rendez-vous pour se livrer à un rite vespéral. Le Tableau de Laurent Achard Les Films du Worso - 2013 - 30’ - Fiction Au crépuscule de leur vie, Odile et Marcel s’aiment toujours. Atteinte d’une maladie incurable, Odile doit être hospitalisée. Sentant la fin proche, le couple a décidé de se donner la mort pour ne pas être séparé. Le temps d’un dernier dimanche. Monsieur Lapin de Pascal Cervo Spoutnik Production - 2013 - 38’ - Fiction Depuis que Fabienne a rencontré Scott, Thierry, vingt ans, n’est plus chez lui dans l’appartement qu’ils partagent. Le rythme de son travail de veilleur de nuit dans un hôtel l’isole inévitablement. Thierry a beau s’accrocher il sent bien que quelque chose est en train de glisser, que le monde autour de lui change. Pour la première fois de sa vie, Thierry va devoir choisir... Carte blanche À axelle ropert / Programme 2 (1h04) Septembre de Salomé Richard Le Terrain de Bijan Anquetil Atelier Documentaire - 2013 - 41’ - Documentaire Un "terrain" à Saint-Denis. Pendant un an, entre deux expulsions, le film suit la vie quotidienne de quelques familles roms. Peu à peu un monde se recrée, un chez-soi, une intimité, la vie reprend son cours… loin du tumulte de la grande ville. Septembre de Salomé Richard Cheval Deux Trois - 2013 - 23’ - Fiction Septembre, c’est l’histoire de Judith qui cherche à comprendre pourquoi son mec ne veut plus baiser avec elle. Qui cherche à comprendre pourquoi les autres oui et pas lui. Pourquoi elle a tellement besoin de désir. 15 thématique : C’est quand la paix ? D e manière grave ou plus légère avec aussi des œuvres coups de poings et quelques regards proches de la dérision, ces films évoquent la guerre, les révoltes, les sacrifices et les conflits intérieurs, la capacité destructrice de l’homme et son désir de vivre ensemble. La paix est précaire (1H29) Oripeaux de Sonia Gerbaud et Mathias de Panafieu Il y a des lieux, mais aussi des moments où l’on sent bien que tout peut basculer dans la guerre, dans la violence, dans la folie. On ne passe pas loin de la catastrophe mais un éclat d’humanité, de sagesse, ou juste la chance, et le pire est évité. L’Amour existe de Maurice Pialat Les films du Jeudi - 1960 - 20’ - Documentaire Oripeaux de Sonia Gerbaud et Mathias de Panafieu 25 films Production - 2013 - 10’ - Animation Just add Water de Luc et Franck Janin Franck Janin - 2012 - 5’ - Documentaire US d’Ulrich Totier Fargo 2013 - 8’ - Animation Totems de Sarah Arnold Utopie Films - 2014 - 27’ - Fiction 16 La paix, C’est s’évader (1H30) Les Enfants de Jean-Sébastien Chauvin Pour avoir la paix, il peut être nécessaire de partir. Et si s’évader c’est rêver, s’évader c’est fuir, s’évader c’est aussi s’enfuir grâce au pouvoir de son imagination. Le Petit blond avec un mouton blanc d’Eloi Henriod Metronomic - 2013 - 8’ - Animation La Lumière du phare de Hélène Milano Ysé Productions - 2012 - 30’ - Fiction Les Enfants de Jean-Sébastien Chauvin Sedna Productions - 2014 - 32’ - Fiction Gambozinos de João Nicolau Les Films du Bélier - 2013 - 20’ - Fiction JEUNESSE PÉRILLEUSE (1H30) Adolescents et jeunes adultes se mettent souvent dans des situations délicates, à moins que ce ne soit les autres qui provoquent leur révolte, leur rejet. Free Party de Frédéric Gélard Les Films du bois sacré - 2014 - 37’ - Fiction Essaie de mourir jeune de Morgan Simon Easy Tiger - 2014 - 20’ - Fiction Journée d’appel de Basile Doganis Kazak Productions - 2014 - 21’25 - Fiction Free party de Frédéric Gélard 17 APRÈS LA CATASTROPHE (1H15) Les Escargots de René Laloux Le dérèglement climatique, la pollution, les transformations génétiques… Les menaces pour la Terre ne manquent pas hélas ! Il était une fois l’huile de Vincent Paronnaud Je suis bien content Productions - 2010 - 15’ - Animation Planet Z de Momoko Seto Sacrebleu Productions - 2011 - 9’30 - Animation Les Escargots de René Laloux G Productions - 1965 - 11’ - Animation Arekara, la vie après de Momoko Seto Ecce Films - 2013 - 16’ - Documentaire How Much Rain to Make a Rainbow de Kaori Kinoshita et Alain Della Negra Capricci Films - 2014 - 23’ - Fiction BLACK REVOLUTION (54MN) Le combat des Black Panthers, une guerre pour la dignité des Noirs américains. The Devil de Jean-Gabriel Périot Local Films - 2012 - 7’ - Documentaire Black Clay de Fabrice Chiambretto Anforea - 2012 - 47’ - Documentaire Black Clay de Fabrice Chiambretto 18 Trève (1h19) Il est des moments entre deux où tout semble possible, et c’est drôle, apaisant, salvateur aussi. Voisin, voisin de Geoffroy Degouy et Timothée Augendre Chi-Fou-Mi Productions - 2011 - 18’25 - Fiction Double mixte de Vincent Mariette Kazak Productions - 2011 - 25’ - Fiction Isabelle en forêt d’Erika Haglund Dublin Film - 2013 - 36’ - Fiction Voisin voisin de Geoffroy Degouy et Timothée Augendre Stop war ! (1H13) L’absurdité de la guerre, son inconséquence, sa violence et son injustice sont celles des hommes, tout en même temps victimes et bourreaux. La 6e face du Pentagone de Chris Marker et François Reichenbach Les films de la Pléiade - 1968 - 27’ - Documentaire Le Jour de Gloire de Bruno Collet Vivement Lundi ! - 2007 - 7’ - Animation Eût-elle été criminelle ? de Jean-Gabriel Périot Envie de tempête - 2006 - 9’ - Documentaire Lettres de femmes d’Augusto Zanovello Project Images Films - 2013 - 11’ - Animation Octobre Noir de Florence Corre La Fabrique - 2011 - 12’ - Animation Disney Ramallah de Tamara Erde Tita Productions - 2014 - 16’ - Fiction 19 La paix familiale (1H34) Vivre en famille, un équilibre fragile qui peut vite être perturbé, une symbiose délicate, un combat parfois. Mais quand ça marche c’est bien ! This Is The Way de Giacomo Abbruzzese La Luna Productions - 2013 - 27’ - Documentaire Tennis Elbow de Vital Philippot Takami Productions - 2013 - 16’43 - Fiction Le Refrain de Benjamin Serero Dublin Films - 2012 - 26’ - Fiction Le Locataire de Nadège Loiseau Les Films du Worso - 2013 - 25’- Fiction L’amour existe mais c’est combien de temps ? (1H18) I’m Your Man de Keren Ben Rafael C’est de sexe qu’il est question ici, le faire ou pas, et toutes les conséquences amoureuses ou révolutionnaires qui en découlent. Quatuor de Jérôme Bonnell Entre deux prises - 2009 - 10’ - Fiction Tempête dans une chambre à coucher de Laurence Arcadias et Juliette Marchand Amorce Films - 2011 - 12’ - Animation I’m Your Man de Keren Ben Rafael Les Films du Worso - 2011 - 15’- Fiction Ennui, Ennui de Gabriel Abrantes Les Films du Bélier - 2013 - 33’- Fiction 20 EN TEMPS DE PAIX, LA GUERRE RÉSISTE (1H30) La paix n’efface pas les traces de la guerre. On peut rebâtir les villes, on peut refaire sa vie, mais à jamais les fantômes de la guerre rôdent et habitent à l’intérieur de nous. 200 000 fantômes de Jean-Gabriel Périot Envie de tempête Production - 2007 - 10’ - Documentaire Son Indochine de Bruno Collet Vivement Lundi ! - 2012 - 10’ - Animation Le Cri du homard de Nicolas Guiot Offshore - 2012 - 31’- Fiction Blue Line d’Alain Sauma L’Harmoniste - 2011 - 20’ - Fiction Le Silence et l’Oubli de Christophe Delsaux La vie est belle Films Associés - 2011 - 18’ - Fiction LA FORCE DU PLUS FAIBLE (1H17) Face au puissant, à celui qui est le plus fort, qui se croit tous les droits, le plus faible garde son secret, porte sa dignité, préserve son humanité avec ses croyances, ses espoirs, ses amours. Il reste droit et, fort de tout cela, continue son chemin. El canto d’Ines Sedan Les Films de l’Arlequin - 2013 - 8’30 - Fiction Aïssa de Clément Trehin Lalanne Takami Productions - 2014 - 8’ - Fiction Comment Wang Fo fut sauvé de René Laloux Revcom International - 1987 - 15’ - Animation Mort d’une ombre de Tom Van Avernaet Perspective - 2012 - 20’- Fiction Je criais contre la vie ou pour elle de Vergine Keaton 25 Films production - 2009 - 9’ - Animation Canada de Sophie Thouvenin et Nicolas Leborgne Takami Productions - 2013 - 16’ - Fiction Cargo Culte de Bastien Dubois Sacrebleu Productions - 2013 - 12’ - Animation 21 L’intranquilLité de l’être (1H26) La paix intérieure n’est donnée d’emblée à personne, mais certains sont plus chahutés que d’autres et doivent trouver des stratagèmes pour s’en sortir ; ces stratagèmes peuvent être dévastateurs. Mr Hublot de Laurent Witz et Alexandre Espigares Watt Frame - 2013 - 12’ - Animation Juke Box d’Ilan Klipper Ecce Films - 2013- 23’ - Fiction 8 balles de Franck Ternier L’image d’après - 2014 - 12’24 - Animation Animal serenade de Beryl Peillard Chaz Productions - 2013 - 38’ - Fiction GRANDES ET PETITES RÉBELLIONS (1H22) La Grève des ventres de Lucie Borleteau Combats et rébellions contre l’autorité, la famille ou soi-même : en révolte nous ne sommes pas en paix, même si c’est pour la bonne cause. Sientje de Christa Moesker Folimage - 1997 - 4’ - Animation Ya basta ! de Gustave Kervern et Sébastien Ros Brut Productions - 2010 - 11’- Fiction Molii de Mourad Boudaoud, Carine May, Yassine Qnia et Hakim Zouhani Les Films du Worso - 2013 - 14’ - Fiction Rodri de Franco Lolli Les Films du Worso - 2012 - 23’ - Fiction La Grève des ventres de Lucie Borleteau Why not Productions - 2012 - 30’ - Fiction 22 LA PAIX C’EST DE LA SCIENCE FICTION (1H17) Il serait possible que des monstres attaquent, mais que nous soyons sauvés ; il serait possible que prise dans une xième dimension la terre soit détruite par mégarde ; il serait possible que nous soyons tous contaminés. King Crab Attack de Grégoire Sivan Caimans Productions - 2008 - 7’- Fiction The Gloaming de NoBrain Autour de Minuit Productions - 2011 - 14’ - Animation L’attaque du monstre géant suceur des cerveaux de l’espace de Guillaume Rieu Metronomic - 2010 - 19’ - Fiction Yuri Lennon’s landing on Alpha 46 d’Anthony Vouardoux Port au prince Films - 2010 - 14’ - Fiction Poussières de Daniel Metge Blue Monday Productions - 2013 - 22’ - Fiction LE COUPLE C’EST L’ENFER (MAIS PAS TOUJOURS) (1H18) On s’y met de Benjamin Busnel Les histoires d’amour finissent mal en général, parfois on trouve une solution, parfois on risque aussi d’y laisser sa peau. Au Poil de Hélène Friren Parmi les Lucioles Films - 2012 - 7’45 - Animation La Femme de Rio d’Emma Luchini Nolita Cinema - 2013 - 20’ - Fiction On s’y met de Benjamin Busnel Easy Tiger - 2013 - 16’- Fiction Avant que de tout perdre de Xavier Legrand KG Production - 2012 - 29’ - Fiction 23 programmes invités A fin de rendre compte le plus largement possible de la diversité du court métrage nous avons invité quatre structures différentes à proposer une programmation autour de notre thématique « C’est quand la paix ? ». Sont ainsi à votre disposition des films de fin d’étude de la Fémis, école nationale de cinéma, des premières œuvres professionnelles produites par le G.R.E.C, des films du patrimoine des années 1910 aux années 1940 du catalogue de Lobster Films et une dizaine de films expérimentaux distribués par l’association Light Cone. Le réseau européen des agences du court métrage Short Circuit souligera la dimension européenne de cette programmation. Dans ma tourmente (1h14) Un programme proposé par Short Circuit, le réseau européen des organismes diffuseurs de court métrage et d’art vidéo. Atlas d’Aike Arndt Interfilm Berlin - 2011 - 8’22 - Allemagne - Animation Pickpocket de João Figueiras Blackmaria - 2010 - 20’ - Portugal - Fiction Kein Platz für Gerold de Daniel Nocke Studio Films Bilder - 2006 - 4’55 - Allemagne - Animation Sunset From a Rooftop de Marinus Groothof et Sander Verdonk Lev Pictures - 2009 - 10’ - Hollande - Fiction Hong Kong de Gerard Holthuis 1999 - 13 - Documentaire Journey to Cape Verde de José Miguel Ribeiro Sardhina Sardinha em Lata / Filmes da Praça - 2010 - 17’- Fiction Et demain ? (1h27) Quatre visions du monde, en déshérence, poétique, fraternel ou absurde, quatre premiers films de jeunes réalisateurs reliés par l’énergie des commencements et à l’avenir… prometteur ! Un programme proposé par le G.R.E.C. (Groupement de recherche et d’essais cinématographiques). Tant qu’il nous reste des fusils à pompe de Caroline Poggi et Jonathan Vinel 2014 - 30’ - Fiction Traversées d’Antoine Danis 2014 - 8’ - Documentaire Donne un poisson à un homme de Lyad Alasttal 2013 - 23’ - Fiction 24 Propagande de guerre (1h18) Un programme en version originale (anglais) proposé par Light Cone, association de distribution, diffusion et sauvegarde du cinéma expérimental. La propagande ("ce qui doit être propagé"), avec les moyens de communication modernes dont on dispose aujourd’hui, est devenue indissociable de la guerre. Les régimes, pour justifier leurs actes, essaient de manipuler les populations en influençant leur pensée. Tout un ensemble d’actions psychologiques est à l’oeuvre, en complicité avec les médias de masse, pour endoctriner, embrigader, etc. Cette programmation de films récents (mis à part le film de Len Lye qui date de 1940) retrace quelques-unes de ces méthodes. Revisions de Chris Oakley An example of just and fair punishment de Cane Capovolto 2006 - 17’ - Expérimental Musical Poster de Len Lye 1940 - 4’ - Expérimental Operation Double Trouble de Keith Sanborn 2003 - 10’ - Expérimental Revisions de Chris Oakley 2011 / 2012 - 8’ - Expérimental Warongaza de Yann Beauvais 2009 - 7’ - Expérimental Paths of G de Dietmar Offenhuber 2006 - 1’30 - Expérimental War de Thomas Steiner 2006 - 7’ - Expérimental Dirty Pictures (Hotel Diaries 7) de John Smith 2007 - 14’ - Expérimental 25 Guerre et amour (53’) Un programme proposé par Lobster Films à partir de sa collection de films rares et anciens. Gosses de la butte de Henri Desfontaines 1916 - 3’51 - Documentaire Balloonland d’Ubi Werks 1930 - 6’42 - Animation In the Border States de David W. Griffith 1910 - 14’39 - Fiction The Airship Destroyer de Walter R. Booth 1909 - 6’41 - Fiction A.W.O.L de Charley Bowers 1910 - 5’22 - Animation Le Gamin de Paris d’Émile Chautard 1910 - 10’15 - Fiction Tulips Shall Grow de George Pal Lobster 1942 - 6’59 - Animation Entre guerre et paix (1h40) Ces courts métrages sont le fruit de collaborations artistiques entre les étudiants de La Fémis, école supérieure des métiers de l’image et du son, des différents départements d’enseignement de l’école. Ils déclinent, chacun à leur manière, ces deux idées fondatrices de l’histoire humaine guerre et paix, cette dialectique éternelle. 7 sceaux de Jean-Charles Bastion 2013 - 24’ - Fiction Ba’adana de Roy Ariba 2010 - 33’ - Fiction Dalila de Julian Vogel 2012 - 15’ - Fiction Le Plongeon du homard de Jenny Teng 2014 - 27’ - Fiction 26 Programmes scolaires et jeune public U ne interrogation sérieuse n’empêche pas d’y associer le jeune public. Nous proposons donc un choix de films à destination des plus jeunes et une offre spécifique de programmes scolaires, accompagnés de fiches pédagogiques. Maternelle : Petits mais costauds Sientje de Christa Moesker Ils sont petits, ils sont espiègles, ils ont aussi mauvais caractère mais tout finira bien pour eux. La Pie voleuse d’Emanuele Luzzati et Giulio Gianini Les Films du Préau - 1964 - 12 ‘ - Animation La Maison des biquettes d’Eduard Nazarov et Marina Karpova Les Films du Préau - 2009 - 13’- Animation Shangoul et Mangoul de Morteza Ahadi et Farkondeh Torabi Les Films du Préau - 2000 - 17’ - Animation Sientje de Christa Moesker Folimage 1997 - 4 - Animation Primaires : Petites rébellions Molii de Mourad Boudaoud, Carine May, Yassine Qnia et Hakim Zouhani On désobéit, on se met en colère, on fait parfois tout ce qu’il ne faut pas. Le Petit blond avec un mouton blanc d’Eloi Henriod Metronomix - 2013 - 8’ - Animation Charlot fait une cure de Charlie Chaplin Lobster - 1917 – 24’ - Fiction US d’Ulrich Totier Fargo - 2013 - 8’30 - Animation Molii de Mourad Boudaoud, Carine May, Yassine Qnia et Hakim Zouhani Les Films du Worso - 2013 - 14’ - Fiction 27 Collège : résistance Oripeaux de Sonia Gerbeaud et Mathias De Panafieu Lorsqu’on est enfant on subit la loi du plus fort mais on peut aussi résister et être un héros. Blue Line d’Alain Sauma L’Harmoniste - 2011 - 20’ - Fiction Oripeaux de Sonia Gerbeaud et Mathias De Panafieu 25 films Production - 2013 - 10’ - Animation Gambozinos de João Nicolau Les Films du Bélier - 2013 – 20’ - Fiction Lycée : équilibre précaire King Crab Attack de Grégoire Sivan L’équilibre entre les hommes est précaire, la Terre elle-même est fragile. Tout peut toujours basculer. Parfois c’est la catastrophe, parfois le monde est sauvé, parfois dure l’harmonie. On ne sait jamais. King Crab Attack de Grégoire Sivan Caimans Productions - 2008 - 7’ – Animation US d’Ulrich Totier Fargo - 2013 - 8’ - Animation Traversées d’Antoine Danis Le G.R.E.C - 2014 - 8’ - Documentaire Journée d’appel de Basile Doganis Kazak Productions - 2014 - 21’ - Fiction Yuri Lennon’s Landing on Alpha 46 d’Anthony Vouardoux Port au prince Films - 2010 - 14’ - Fiction 28 Les interviews du Jour le plus Court Le court métrage est-il un lieu d’expérimentation ? Un lieu de liberté ? Faire un court metrage est-ce la même chose que faire un long métrage ? À l’occasion du Jour le plus Court nous avons choisi de recueillir, selon un choix arbitraire, au gré de nos envies et des films proposés dans notre programmation, la parole de : Fabienne Babe, comédienne dans Le Locataire de Nadège Loiseau Lucie Borleteau, réalisatrice de La Guerre des ventres Christophe, comédien dans Juke Box de Ilan Klipper Frédéric Gélard, réalisateur de Free Party Vincent Mariette, réalisateur de Double Mixte Yassine Qnia, coréalisateur de Molii Edith Scob, comédienne dans Ennui, Ennui de Gabriel Abrantes Nos trois Cinéastes invités Jean-Charles Hue Benoit Forgeard Axelle Ropert Et aussi les réalisateurs Thomas Cailley Laurent Cantet Jacques Maillot ‘ Je me rends compte à quel point le "court" pâtit terriblement du mot "court", terme qui renvoie le genre à une sorte de sous-cinéma, car «court» n’est jamais valorisant. C’est une évidence qui crève les yeux. (…) Plutôt que souligner l’aspect court du "court", mieux vaudrait mettre en avant son côté rapide, fulgurant. Le "court" après tout, c’est du cinéma sans la lourdeur du temps qu’il faut pour faire un long, sans toutes les bassesses qu’il est parfois nécessaire de faire pour trouver les moyens de filmer. C’est la liberté, l’enfance de l’art. Le court métrage, ce n’est pas l’absence d’ambition, mais la jeunesse, l’insouciance et l’absence de calcul.’ Benoit Forgeard Christophe, comédien dans Juke Box d’Ilan Klipper Ces interviews sont disponibles en téléchargement sur la page presse de notre site lejourlepluscourt.com 29 JOURNÉE PROFESSIONNELLE Enjeux de la réforme territoriale pour la création cinématographique de la production à la diffusion du court métrage Journée professionnelle organisée par le Regroupement des Organisations du Court métrage (ROC) Vendredi 19 Décembre 2014 à partir de 13h30 Salle Lamartine Immeuble Jacques Chaban-Delmas 101, rue de l’Université 75007 Paris D e portée nationale, le Jour le plus Court est l’occasion de rendre compte des fortes préoccupations qui concernent l’avenir de la filière professionnelle du court métrage. À l’heure où se dessine en France une réforme majeure des collectivités territoriales et où le numérique interroge quotidiennement les champs de la création et de la diffusion des œuvres, une journée professionnelle permettra aux producteurs, réalisateurs et diffuseurs du court métrage d’aborder ces questions avec les responsables institutionnels et les élus locaux. Nous nous interrogerons particulièrement sur les enjeux et les risques que comportent la réforme territoriale, les transferts de compétence et le changement de rapport à l’État, du point de vue de la production et de la diffusion du court métrage. Introduction par Patrick Bloche, député de Paris, Président de la Commission des Affaires culturelles de l’Assemblée Nationale Master class animée par Isabelle Giordano Présentation du film Où je mets ma pudeur de Sébastien Bailly produit par La Mer à Boire Productions Table ronde production animée par Jean-Raymond Garcia, directeur du département cinéma et audiovisuel de l’ECLA Aquitaine Table ronde diffusion animée par Juliette Prissard, déléguée générale du Syndicat des Producteurs Indépendants En présence de : Fabrice Préel Cléach, producteur Caroline Sévin, directrice de l’ACAP, Pôle Image Picardie Catherine Bailhache, coordinatrice de l’ACOR, Association des cinémas de l’Ouest pour la recherche Guillaume Poulet, directeur de la Cinémathèque de Grenoble et du Festival du Film Court en plein air de Grenoble Jan Sitta, réalisateur 30 Hors série bref, le magazine du court métrage B ref s’intéresse au cinéma en général et à la forme brève en particulier. Pour ne rien rater de l’actualité du court métrage, Bref donne rendez-vous à ses lecteurs, quatre fois par an, et leur apporte un éclairage singulier sur le cinéma à travers le prisme de la forme courte, telle qu’elle se déploie en France et à l’étranger. À travers différentes rubriques, Bref analyse le film court, son économie et ses choix esthétiques. Il dresse aussi le portrait de cinéastes qui essaient, inventent, ceux dont les premiers pas apparaissent prometteurs. Il suit les metteurs en scène jusqu’à leur premier long (rubrique “Du court au long”). Il garde le contact avec les cinéastes confirmés qui tournent ponctuellement des courts ou alternent les formats (Alain Cavalier, Luc Moullet, Agnès Varda,...). Bref ne peut prétendre suivre toute la production. En 2014, 1637 courts métrages français ont été proposés à la sélection du Festival de Clermont-Ferrand. Les choix éditoriaux sont animés par les préférences des rédacteurs – on parle toujours mieux de ce que l’on aime – et la conviction que les formes brèves offrent un terrain plus diversifié et plus riche en expériences que ce que le long métrage peut proposer. Outre sa version papier, ce trimestriel anime un site qui publie régulièrement des échos liés à l’actualité et, via sa newsletter, envoie aux abonnés des informations qui constituent la source d’information la plus complète à propos de tous les festivals présentant des courts métrages. Bref se veut aussi un outil de diffusion. Chaque numéro est accompagné d’un DVD de courts métrages offert à ses abonnés, en relation avec des articles publiés dans la revue. En outre, Bref organise des séances régulières dans deux salles MK2, le Quai de Seine (soirées Bref) et le Hautefeuille, soirées "premiers pas" (des courts de réalisateurs dont des longs figurent dans l’actualité des sorties). À l’occasion du Jour le plus Court, Bref édite un numéro spécial tiré à 200 000 exemplaires, occasion de présenter à un plus large public les actions de l’Agence du court métrage et les axes de programmation de cette manifestation annuelle, notamment à travers une rencontre avec Benoit Forgeard, Jean-Charles Hue et Axelle Ropert. Bref est édité par l’Agence du court métrage. Jacques Kermabon Rédacteur en chef du magazine BREF 31 Les partenaires 32 FRANCE TÉLÉVISIONS, Partenaire du jour le plus court P our la troisième année consécutive, France Télévisions est heureux d’être le partenaire TV officiel de l’opération "Le Jour le plus Court - Fête du court métrage" organisée par l’Agence du court métrage. Tout au long de l’année, avec deux rendez-vous hebdomadaires dévolus aux courts métrages - Histoires Courtes le dimanche sur France 2 et Libre Court le jeudi sur France 3 - des programmations spéciales sur France 4 et France Ô et des contenus inédits sur les plateformes Studio 4.0 et Culturebox, France Télévisions célèbre toute la diversité, la créativité et le dynamisme de la forme courte. Grâce à une politique dynamique d’achats et de préachats de films, France Télévisions confirme sa mission de service public et son engagement en faveur des jeunes auteurs, des talents en devenir et des grands cinéastes de demain. Sur France 2, 131 films de court métrage ont été diffusés en 2013, représentant plus de 40 heures de diffusion, dans la case Histoires courtes. Sur France 3, 176 films de court métrage ont été diffusés en 2013, pour près de 50 heures de diffusion, dans la case Libre Court. A noter par ailleurs que France 3 Corse Viastella propose le jeudi soir en première partie de soirée une émission mensuelle "Mèches courtes", entièrement dédiée aux courts métrages. France 4 a diffusé 52 courts métrages en 2013, lors de grandes émissions événementielles Nuits 4.0 et s’est également associée à l’opération Talents Cannes, organisée par l’Adami, qui fêtait son vingtième anniversaire. Depuis septembre 2014, une nouvelle case Studio 4.0 est désormais diffusée chaque vendredi en troisième partie de soirée. France Ô promeut régulièrement le court-métrage avec des opérations spéciales à l’antenne et des partenariats liés à l’outremer et aux cultures urbaines. Ainsi, à l’occasion de la 8ème édition de l’Urban Films Festival, France Ô a diffusé une soirée spéciale dédiée aux films urbains. Le soutien de France Télévisions au court métrage se traduit également par une présence active tout au long de l’année dans les principaux festivals de courts métrages (Brest, Aix, Angers, Clermont-Ferrand, Brive, Cannes, Pantin, Grenoble, Trouville, Paris Courts Devant, etc.) et la remise de prix avec récompense et aide à la production (le Prix France Télévisions du court-métrage, le Prix France Télévisions jeune producteur lors du festival Off-Court de Trouville et le Prix Océans France Ô du court métrage, en association avec la Quinzaine des Réalisateurs et le Syndicat des Producteurs Indépendants). La Fondation France Télévisions soutient par ailleurs l’association Les Amis du Comedy Club, présidée par Jamel Debbouze, qui s’est associée à l’opération Talents en court initiée par le CNC, afin d’organiser chaque mois au théâtre du Comedy Club, des rencontres entre des jeunes aspirants cinéastes et des professionnels. Fort de cet engagement en faveur du court métrage, France Télévisions proposera à l’occasion de la 4ème édition du Jour le plus Court - Fête du court métrage, un dispositif exceptionnel de soutien promotionnel et éditorial sur ses antennes et ses écrans, à la hauteur de l’événement : • Le jeudi 18 décembre, France 3 proposera une émission spéciale de Libre court d’une durée exceptionnelle de 3h30. Au programme, une trentaine de films, enrichis d’entretiens exclusifs avec des acteurs et des réalisateurs issus du court métrage. • France 3 Corse Viastella rejoint cette année le dispositif avec un numéro spécial de Mèches courtes qui sera diffusé le jeudi 18 décembre en première partie de soirée et dont l’invité sera le réalisateur Pierre Salvadori. • Le vendredi 19 décembre sur France 4, Monsieur Costard prendra le relais pour nous faire découvrir, dans une Nuit 4.0 inédite, de nouveaux trésors. • Le dimanche 21 décembre, France Ô proposera, en deuxième partie de soirée, une émission exceptionnelle Ô et courts, dans laquelle Juan Masseyna et ses invités nous feront découvrir des courts métrages mêlant l’outre-mer et les cultures urbaines. • Enfin, le dimanche 21 décembre, en troisième partie de soirée, France 2 clôturera le week-end avec un numéro spécial d’Histoires Courtes, enregistré au Comedy Club, en présence de Jamel Debbouze. Bonne fête du court métrage sur les chaînes et les écrans de France Télévisions. Rémy Pflimlin Président-Directeur général de France Télévisions 33 L’INSTITUT FRANÇAIS DIFFUSE 13 PROGRAMMES À L’INTERNATIONAL DU 9 AU 21 DÉCEMBRE 2014 À l’occasion du Jour le plus Court - Fête du Court métrage, l’Institut français propose à l’international 13 programmes clés en main (soit 200 films à la carte), issus de son catalogue de plus de 1500 courts métrages. Sur les 13 programmes proposés, 4 sont nouveaux "Les courts des grands" (premiers films, de Jean-Luc Godard et Jean Rouch à Cédric Klapish et Laurent Cantet) ; "Folimage en 16 animations" (sélections pour enfants, adolescents et adultes) ; "Avant première My French Film Festival 2015" (sélection uniFrance films) ; "Théma 2014" (cycles autour de la musique, du genre, du portrait d’artiste, ou du festival Cinéma du réel) et des programmes mettant à l’honneur les productions de La Fémis et des Ateliers Varan. Pour la quatrième année consécutive, l’Institut français s’associe au Jour le plus Court et promeut la manifestation à l’international du 9 au 21 décembre 2014. Ce rendez-vous permet de promouvoir le court métrage dans le monde à travers des projections publiques, en donnant l’opportunité aux programmateurs des 5 continents de favoriser la diversité culturelle et artistique ainsi que les regards croisés entre films français et cinématographies locales. L’INSTITUT FRANÇAIS ET LE CINEMA Opérateur du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, au service de la diplomatie culturelle, l’Institut français est aujourd’hui une marque unique en France et dans 96 pays. Il assure la promotion à l’étranger des artistes, des idées, des œuvres et des industries, tout en favorisant les échanges artistiques et le dialogue des cultures. Le Département cinéma de l’Institut français contribue à la promotion et à la diffusion du cinéma français à travers le réseau culturel français à l’étranger (Instituts français, services culturels des ambassades, Alliances françaises) et plus de 300 grands partenaires dans le monde (festivals, cinémathèques, grandes institutions) mais aussi dans les universités et établissements d’enseignement. Son action de soutien aux programmateurs (plus de 30 000 projections par an, organisées dans les pays où les films ne sont pas distribués) s’accompagne de programmes d’action culturelle et d’éducation au cinéma visant à développer les publics et plus globalement l’appétence pour le cinéma français. Contact presse Institut français Département communication Caroline Cesbron Directrice T +33 (0)1 53 69 83 06 [email protected] Olivier Couderc Chargé des relations presse T +33 (0)1 53 69 83 86 [email protected] L’Institut français est l’opérateur du ministère des Affaires étrangères et du Développement international pour l’action culturelle extérieure de la France. 34 Les missions de l’agence du court métrage > CONSERVER TOUTE LA MÉMOIRE DU COURT - Une "Cinémathèque du court métrage" L’Agence du court métrage, centre de ressource unique en son genre, assume depuis 30 ans une mission de conservation et de diffusion du patrimoine cinématographique français. Si elle n’en a pas le statut officiel, notre association joue bel et bien le rôle d’une "cinémathèque" du court métrage français dans le paysage cinématographique. Elle dispose d’un fonds de plus de 10 000 films des années 1960 à nos jours, prêts à être diffusés sur différents supports : DCP, 35 mm, vidéo. De la fiction à l’animation, en passant par le documentaire ou l’expérimental, notre catalogue englobe une grande diversité de genres et de modes d’expression. Chaque année, le catalogue s’enrichit de plus de 300 titres. De plus, grâce au plan d’aide à la numérisation lancé en 2012 par le CNC, plus de 50 courts métrages des années 1960 à 2000 ont déjà pu être restaurés et à nouveau largement diffusés en salles. > DIFFUSER SUR TOUS LES ÉCRANS La mission de l’Agence du court métrage est de rendre visible les films qu’on lui confie, en développant des dispositifs de diffusion adaptés aux œuvres et aux attentes des diffuseurs. Centrés à l’origine sur le territoire hexagonal, nos actions connaissent depuis quelques années un développement au niveau international. L’Agence du court métrage s’appuie sur le travail de diffuseurs engagés dans la défense et le maintien de la diversité culturelle dans notre pays. On pense bien évidemment au réseau des salles de cinéma Art et Essai, des festivals, des médiathèques, du secteur associatif, mais aussi aux diffuseurs audiovisuels publics ou privés. Ces diffusions peuvent se faire sous diverses formes : programme complet ou à la carte, première partie de programme, avec le dispositif RADI (Réseau Alternatif de Diffusion), programmation à la télévision, édition DVD... > TRANSMETTRE ET SENSIBILISER TOUS LES PUBLICS Dès sa création en 1983, l’Agence du court métrage a ouvert une réflexion et un travail dont les enjeux sont d’évidence tournés vers l’éducation au cinéma, au sens large du terme. Cela passe notamment par la publication trimestrielle de la revue Bref et par son service d’éducation au cinéma. • Bref est la seule revue de cinéma consacrée à l’actualité des courts métrages. Revue critique pour les cinéphiles, outil pratique pour les professionnels, Bref paraît quatre fois par an, accompagnée d’un DVD permettant de découvrir le meilleur du court métrage contemporain et de répertoire. • Éducation au cinéma : l’Agence du court métrage est un lieu de réflexion, d’échanges et de ressource dans les domaines de la pédagogie du cinéma. Il s’agit de sensibiliser l’ensemble des publics et de favoriser l’accès aux œuvres, notamment par l’organisation d’ateliers et de formations. Nos actions prennent corps à la fois dans le temps scolaire et le hors temps scolaire. En 2013, nous avons organisé 70 ateliers, participé à la diffusion de programmes de courts métrages issus des dispositifs nationaux initiés par le CNC (École au cinéma, Collège au cinéma et Lycéens au cinéma) et à l’édition d’un DVD dans le cadre de l’opération "Des cinés la vie". • Le Kinétoscope : la plateforme pédagogique de l’Agence du court métrage. Créé à partir de l’expérience acquise dans le cadre des ateliers de programmation, le Kinétoscope permet aux formateurs, enseignants ou artistes-intervenants, d’accéder à un catalogue de 300 courts métrages référencés selon de grandes questions de cinéma et s’adressant à tous les publics. Les intervenants peuvent ainsi librement circuler sur ce site, se constituer des paniers de films, visionner les films en ligne et les montrer dans le cadre des ateliers qu’ils auront préparés. > DES SERVICES ET DES OUTILS POUR L’ENSEMBLE DE LA FILIÈRE PROFESSIONNELLE L’Agence du court métrage a mis en place une économie propre aux acteurs du secteur, avec un système de reversements réguliers aux ayants droit. Chaque année, plus de 400 000 euros sont ainsi reversés aux réalisateurs et producteurs. L’Agence fournit également aux festivals et aux ayants droit des outils pratiques de mise en valeur et de découverte des œuvres. • www.FilmFestPlatform.com : ce service permet l’inscription gratuite des courts métrages à près de 80 festivals adhérents. Chaque année sur cette plateforme, 3 500 comptes d’ayants droit sont créés (dont 2 000 français) et plus de 5 500 nouveaux films enregistrés (dont 3 500 français). • Le site de l’Agence du court métrage permet aux professionnels de découvrir une partie des films du catalogue à travers une plateforme de visionnage en ligne : catalogue RADI, documentaires, programmes constitués… • La salle Jacques Tati : située dans les locaux de l’Agence du court métrage et dotée de 42 places, elle permet d’accueillir l’ensemble de nos usagers souhaitant organiser des projections en DCP, 35 mm ou vidéo. 35 Chiffres clés 2013 • 25% des salles Art et Essai ont diffusé un court métrage en avant séance via le RADI • 300 festivals en France ont consacré une partie de leur activité à la diffusion du court • 1 300 titres différents de notre catalogue ont été diffusés • 300 projections du programme "Chaplin, Keaton, Etaix et ses pairs" ont eu lieu • 45% de notre activité audiovisuelle a été dédiée à l’international • 1 800 établissements scolaires ont programmé des films de notre catalogue dans le cadre du Jour le plus Court L’Agence du court métrage 77 rue des Cévennes 75015 PARIS +33 (1) 44 69 26 60 www.agencecm.com 36 équipe L’équipe du Jour le plus Court Directrice Artistique – Catherine Bizern Administratrice – Laure Tarnaud Chargé du développement et des publics – Christian Borghino Chargée de Communication – Nadège Vallette Viallard Community Manager - Charlotte Forbras Stagiaire Communication – Marion Contentin Régisseuse Technique – Bérengere Prévost Technicien vidéo – Amaury Denonfoux Technicien DCP – Sylvain Collin Une manifestation organisée par l’Agence du court métrage Délégué Général – Philippe Germain Directrice Administrative et Financière – Marie Cerciat Responsable du Service Technique – Frédéric Hugot Responsable du service Diffusion – Amélie Chatellier Responsable du service Communication – Liza Narboni Responsable du service Documentation – Stéphanie Clouet Responsable du service Ventes Internationales – Florence Keller Rédacteur en chef du magazine BREF – Jacques Kermabon 37 presse Karine DURANCE [email protected] 06 10 75 73 74 Communication et Partenariats Nadège Vallette Viallard [email protected]
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