moneytalkfonds - Value Square

MONEYTALKFONDS
LE GOUROU
DE LA FINANCE
WARREN BUFFETT
inspire clairement
les gestionnaires
de patrimoine
rassemblés au sein
du BoBam.
peu élevée. Alors que, rapporte Private
Insurer, chacun présente un profil de
risque évalué à 5, leur profil conjugué est
de 3. Si des pertes étaient néanmoins à
déplorer au moment du décès du dernier
assuré, Private Insurer interviendrait
jusqu’à 25.000 euros au plus.
REUTERS
Opinions tranchées
BEST OF BELGIAN ASSET MANAGEMENT
Trois pour
le prix d’un
Le courtier d’assurances international HPGB
propose, regroupés en un seul produit, les fonds
de trois gestionnaires de patrimoine belges.
outenus par plusieurs
autres intervenants, les
gestionnaires de patrimoine
indépendants Mercier
Vanderlinden, TreeTop
Asset Management et
Value Square luttent depuis des années
contre la domination du marché de la
banque privée par les grandes banques.
Leurs trois fonds sont par ailleurs désormais disponibles sous une forme groupée: ils se côtoient au sein du Best of Belgian Asset Management (BoBam), une
assurance-vie de la branche 23 créée par
S
116 23 JANVIER 2014 | WWW.TRENDS.BE
l’assureur Private Insurer et commercialisée par HPG Belgium (HPGB).
Tout montant investi dans le BoBam
est également réparti entre Value Square
Equity World, Merclin Global Equity et
TreeTop Convertible International, les
trois fonds qui le composent. D’après
Peter Haentjens, gérant chez HPGB,
les gestionnaires de patrimoine ont été
sélectionnés en fonction de leur indépendance, de leur vision à long terme des
marchés financiers et de la qualité de leur
historique (voir tableau). En outre, la corrélation entre les fonds est relativement
Décidé à se démarquer des grandes
banques, le trio n’est pas avare de critiques.
Stéphane Mercier (Mercier Vanderlinden) n’hésite pas à descendre en flammes
la vision à court terme des organismes traditionnels, où la pression commerciale
engendre d’importantes rotations au sein
des fonds et une quête de produits très
médiatisés. Il dénonce également la pratique qui consiste à fermer les fonds peu
performants, pour les rouvrir ensuite.
Pour Stéphane Mercier, l’exemple à suivre est résolument celui du gourou de la
finance américain Warren Buffett, dont
le véhicule d’investissement Berkshire
Hathaway est d’ailleurs le produit dont
la pondération dans son fonds est la plus
élevée. A l’instar de ce que préconise l’oracle d’Omaha, Merclin Global Equity vise
les grandes entreprises cotées en Bourse
et très concurrentielles.
Jacques Berghmans, à l’origine de la
création de TreeTop Asset Management,
en 1988, est lui aussi fan de Warren
Buffett et privilégie comme lui les principaux titres cotés en Bourse. Il déplore
ce qu’il appelle la mauvaise organisation
du marché de la gestion de patrimoine
européen: les banques proposent des
fonds régionaux ou sectoriels, à charge
pour l’investisseur de savoir comment
son argent doit être réparti. TreeTop,
dont les fonds optent pour une approche
internationale, détermine au contraire
lui-même la pondération des régions et
secteurs. Il est principalement investi en
actions d’Alliance Data Systems, l’entreprise américaine qui gère entre autres les
programmes de fidélité de plusieurs
grandes marques de luxe. D’après Jacques
Berghmans, cette société dispose d’une
banque de données unique des transactions des consommateurs, à laquelle elle
a recours lors de ses actions de marketing ciblées. Elle jouit d’un quasi-monopole parmi sa clientèle de prestige, enre-
gistre une forte croissance et affiche une
marge bénéficiaire nette élevée — la seule
manière, finalement, de doper le cours
d’une action. Malgré l’énergique redressement de ces dernières années, Jacques
Berghmans continue de qualifier la
Bourse de bon marché: la rentabilité des
entreprises est excellente et à mesure
que l’économie va se rétablir, les marges
bénéficiaires confirmeront leur progression. L’expert table sur une croissance boursière susceptible d’atteindre
10% par an ces prochaines années.
Warren Buffett inspire décidément
tous les gestionnaires de patrimoine au
sein du BoBam. Patrick Millecam, responsable de la gestion de portefeuille
chez Value Square, a d’ailleurs rencontré Nic Van Broekhoven, futur cofondateur de sa société, à Omaha, dans le
Nebraska, à l’occasion d’une assemblée
générale des actionnaires de Berkshire
Hathaway. Impressionné par la transparence dont cette immense fortune fait
preuve vis-à-vis de ses actionnaires,
Patrick Millecam tente de créer une atmosphère identique lors des assemblées
générales annuelles de Value Square.
Contrairement à Stéphane Mercier et à
Jacques Berghmans, lui et son équipe
privilégient les petites et moyennes entreprises et en particulier, celles des pays
émergents; certes, ces places boursières
ont souffert l’an passé mais à plus longue
échéance, ce sont elles et surtout, celles
d’Asie et d’Amérique latine, que Patrick
Millecam s’attend à voir enregistrer la
croissance la plus dynamique.
VISION À LONG TERME AVANT TOUT
Nom du fonds
Value Square Fund Equity World
Merclin Global Equity
TreeTop Convertible International
SOURCE: GROUP A
Année de création
Rendement (*)
2008
2003
1988
+7,72 %
+9,27 %
+9,86 %
( )
* Rendement annuel moyen depuis la création
L’assurance-vie comme instrument
de planification de votre succession
Si vous souscrivez une
assurance-vie de la
branche 21 ou 23, vous
pourrez soustraire une
partie de votre
patrimoine de la masse
de la succession et
permettre ainsi à vos
héritiers d’échapper
aux droits de succession
correspondants.
Imaginez: Pierre a
un petit-fils prénommé
Alain, à qui il souhaite
faire don d’une grosse
somme d’argent. Il n’est
pas question toutefois
qu’Alain en dispose
immédiatement, au
risque de tout dépenser.
Pierre va donc
commencer par
effectuer une donation.
Celle-ci peut être
manuelle, bancaire ou
notariée. Dans les deux
premiers cas, Alain ne
sera redevable d’aucun
droit de succession pour
autant que Pierre reste
en vie trois ans encore.
Si Pierre opte pour
un acte notarié, des
droits de donation de
3% (Région flamande)
ou de 3,3% (Région
wallonne) seront certes
dus, mais Alain ne sera
plus redevable de droits
de succession par
la suite, pas même
si son grand-père venait
à décéder dans les trois
ans qui suivent
l’opération.
Ceci fait, Alain place,
en exécution des
conditions stipulées
dans l’acte de donation,
l’intégralité de
la somme dans une
assurance de la branche
21 ou 23 (Alain est ici
«preneur»); Alain
a également qualité
d’«assuré», cependant
que Pierre, en faveur
de qui la clause bénéficiaire est stipulée et qui
l’accepte, est désigné
comme bénéficiaire.
La prime est financée
par l’argent de
la donation. Aussi
longtemps que Pierre
est en vie, Alain ne peut
toucher à rien sans son
accord. Si Alain venait
à décéder avant lui,
la somme retournerait
à son grand-père, sans
aucune conséquence
sur le plan fiscal puisque
l’acte de donation est
assorti d’une clause dite
de retour. Au décès
de Pierre, aucun droit
de succession ne sera
en principe dû et Alain
pourra disposer
librement de la police.
Succession
Le produit s’adresse aux investisseurs
fortunés qui, à l’instar de nos trois gestionnaires, privilégient une vision à long
terme. La prime ne peut être inférieure
à 100.000 euros, à quoi s’ajoutent, au
départ, un certain nombre de charges:
un total de 3% de frais d’entrée (2% au
niveau de la police et 1% au niveau du
fonds), ainsi que la taxe sur l’assurancevie, dont le montant correspond à 2%
de la prime versée. Prévoyez en outre
des frais de gestion annuels, fixés à 2%
de la valeur d’inventaire.
La structure de type branche 23 du
BoBam n’est donc pas bon marché, mais
Le produit
s’adresse aux
investisseurs
fortunés qui,
à l’instar de nos
trois gestionnaires,
privilégient
une vision
à long terme.
elle permet à l’investisseur d’éviter le
précompte mobilier de 25% et la taxe
boursière (1% jusqu’à 1.500 euros) et
d’échapper éventuellement aux droits
de succession (lire l’encadré). A cela
s’ajoute la couverture (jusqu’à 25.000
euros) contre les pertes, garantie par Private Insurer; si cette société devait un
jour se heurter à des difficultés, la gestion scindée des participations dans les
fonds permettrait de protéger les preneurs du BoBam. L’Etat n’offre ici aucune
garantie, comme il le fait sur l’épargne.
z MATHIAS NUTTIN ET JOHAN STEENACKERS
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