Perspectives Actualités Ça bouge Médecine naturelle : des soins complémentaires Démarche Vision : Transformer les orientations en actions Nos établissements sont-ils en bonne santé ? Ouverture d’une unité du sommeil à Cambrai P. 1à3 P. 4 P. 5 Découverte P. 6 Brancardier, un métier au service de… P. 7 n°61 Journal du Groupement des Hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille Plein feu sur... Un grand éventail de réponses thérapeutiques Médecine naturelle : des soins complémentaires Comment percevez-vous ces techniques de soins complémentaires ? Depuis de nombreuses années je m’intéresse aux médecines complémentaires. Ces méthodes peuvent apporter des résultats spécifiques. Je trouve cela très bénéfique aux patients, à condition qu’elles soient prescrites avec prudence, accompagnement théorique, rigueur, exigence, méthodologie, comme pour toute approche thérapeutique. Tout cela doit s’accompagner d’évaluations objectives des résultats, d’autant plus pour un établissement hospitalier universitaire comme le nôtre. J’ai aussi le sentiment que ces approches apportent beaucoup au personnel médical. Elles influent sur les relations soignants/patients. À une époque où le vécu et le confort du patient sont plus que jamais une préoccupation dans sa prise en charge à l’hôpital, les nouvelles techniques de soins de médecine naturelle ont toute leur place. Certains services l’intègrent au quotidien dans leurs pratiques. Enquête au GHICL. Au sein des établissements du GHICL, certains professionnels ont une sensibilité particulière aux médecines naturelles. Comment approcher le patient autrement dans ce lieu où il y a de la souffrance, des angoisses, des douleurs, des insomnies ? Par la naturopathie, l’aromathérapie, l’olfactothérapie, l’homéopathie, la sophrologie, l’acupuncture, le soignant apporte un petit plus qui peut faire la différence pour le soulagement du patient. Ces soins complémentaires, qui abordent le patient dans son humanité, se positionnent en parallèle de soins plus techniques. À partir de réflexions, de recherches, de constats, certains en ont fait de véritables projets de service, portés par des personnes formées, cadrés par des protocoles diffusables, menés avec sérieux. Cette vision du «soin autrement» trouve toute sa place dans la politique globale du Groupe en étudiant toutes les possibilités de prise en charge. Elle concerne notamment le projet de soin des services de médecine polyvalente, de psychiatrie et d’obstétrique de Saint Vincent de Paul. Soigner par les huiles essentielles Pascale Prouvost, cadre de santé au service de médecine polyvalente-gériatrie de Saint Vincent de Paul, a su, petit à petit, intégrer l’aromathérapie dans les soins. «L’introduction des huiles essentielles offre un soin différent. C’est une reprise d’initiative dans le soin avec une proposition complémentaire au médicament, un abord relationnel personnalisé». Si l’équipe utilise l’aromathérapie pour ses patients, c’est qu’une étude sérieuse a été menée et que des professionnels se sont formés. En 2010, Pascale Prouvost a supervisé un projet d’étude en santé publique sur la prise en charge non médicamenteuse de la douleur, mené par des étudiants. Cet art de soigner par les huiles essentielles utilise des synergies pour diverses pathologies. «En diffusion, nous pouvons proposer une synergie anti-anxiété, de détente, d’anti-insomnie, d’assainissement. En application par voie cutanée, il y a une synergie articulaire, et une synergie anticonstipation. Nous testons actuellement une synergie pour les veinites», présente la cadre de santé. L’aromathérapie apporte au soignant une réponse rapide et efficace, qui a fait ses preuves et sans avoir recours systématiquement à un prescripteur. «Depuis que j’utilise l’aromathérapie, il y a un climat de bienveillance et d’attention qui se met en place avec le patient», témoigne une infirmière. L’utilisation d’une médecine complémentaire est un projet de service partagé par l’ensemble de l’équipe. «Ce projet ne peut être porté par une seule personne sinon nous aurions une rupture du soin. Ici, chacun apporte sa pierre à l’édifice, ses compétences, son savoirfaire. Tout le monde doit se sentir concerné. Nous travaillons au quotidien pour améliorer ce projet», souligne Pascale Prouvost. Le soin par les sens Depuis plusieurs années, Vincent Dodin, chef de service en psychiatrie adultes, spécialisé dans la prise en charge des patients souffrant de troubles du comportement alimentaire, et Laurence Mulliez, cadre de santé, développent le projet de service ••• Questions à Symbiose 61 - Juin 2014 Plein feu sur... Médecine alternative ou médecine complémentaire ? Je parlerais plus de médecine complémentaire. En associant la médecine moderne à la médecine dite «naturelle», nous sommes capables de proposer un grand éventail de réponses thérapeutiques. Ces médecines complémentaires vont trouver des solutions là où la médecine allopathique a ses limites. Avec l’aromathérapie, par exemple, on va réussir à proposer au patient une synergie d’huiles essentielles pour des troubles du sommeil, sans effet secondaire. C’est le petit plus qui pourra faire la différence. Les deux approches peuvent donc tout à fait cohabiter, sans empiéter l’une sur l’autre. On s’aperçoit que les patients sont de plus en plus avertis et demandeurs de cette complémentarité des soins. Vous enseignez à la faculté de médecine. Abordez-vous avec les étudiants ces médecines ? L’enseignement que nous leur apportons est technique. Il y a un diplôme à la fin de leur parcours, nous avons donc tout un programme précis à suivre. Cependant, en 2e et 3e année, nous proposons un enseignement optionnel, vu comme une respiration, pour leur offrir un élargissement culturel. Cette année, j’ai proposé aux étudiants de lire le livre «À quoi sert vraiment un médecin?» de Luc Perino aux Éditions Armand Colin. Il aborde, entre autre, les médecines complémentaires. Je souhaitais qu’ils aient des informations précises, honnêtes, pour qu’ils aient le recul nécessaire pour relativiser la médecine moderne et situer ces autres médecines par rapport aux différentes pratiques médicales historiques et géographiques. J’ai le sentiment que cette génération est ouverte d’esprit, curieuse, en demande de découvrir de nouvelles approches. Philippe Gallois, chef de service des explorations fonctionnelles, professeur à la faculté libre de médecine de Lille. Sym biose n°6 1 - J u in 2 0 1 4 Plein feu sur... ••• qui inclut les soins sensoriels. Vincent Dodin : «Nous proposons une synergie complémentaire entre psychothérapie et thérapies à médiation sensorielle». «Nous travaillons sur une double approche en proposant au patient des soins somatiques accompagnés de soins autour du sensoriel notamment par le toucher, les massages, l’aromathépie», explique Laurence Mulliez. «Nous sommes confrontés à des patients qui s’imposent des douleurs corporelles. Comment apporter du soin en douceur à des personnes qui se font souffrir, comme pour les personnes atteintes d’anorexie», s’interroge Vincent Dodin. En travaillant sur l’olfactothérapie, le toucher-massage®, la fasciathérapie, la psychomotricité, le corps est remis au centre de l’attention. «Nous utilisons les odeurs pour réactiver des souvenirs refoulés, remonter dans le passé du patient, toujours en douceur en instaurant un climat de confiance», reprend Laurence Mulliez. «Autre exemple : pour les patients en soins palliatifs, là où la communication verbale a ses limites, le toucher-massage® joue un rôle essentiel, accompagner la personne soignée autrement et développer les soins de confort et de bienêtre.», témoignent-ils tous les deux. Pour Laurence Mulliez, l’accompagnement du personnel soignant par ces méthodes douces est également très important. «C’est primordial de pouvoir offrir des moments de détente à du personnel en contact permanent avec des patients en souffrance. Au-delà du Scent’ Health : la santé par les odeurs Depuis plus d’un an, une cabine de détente multi-sensorielle est à l’essai à Saint Vincent de Paul. «Scent’ Health» a été prêtée dans le cadre d’un projet de recherche sur l’impact des odeurs au niveau de l’angoisse, de l’anxiété, de la dépression. «Scent’ Health» est un outil de dernière génération très simple d’utilisation, développé par des scientifiques et approuvé par le corps médical. Cette cabine agit en complément des protocoles thérapeutiques, afin de les potentialiser et d’en tirer le meilleur parti, sans risque d’effet secondaire. Par effet vertueux, la sérénité gagne également le personnel hospitalier et l’ensemble du service concerné. Symbiose l’a testé pour vous… détente assurée ! Confortablement installé au sein de l’espace olfactif «Scent’ Health», le patient reçoit les bienfaits d’une synergie olfactive ciblée sur ses besoins. Et pour catalyser les bienfaits de cette diffusion, ses autres sens sont sollicités par des couleurs, associées à une musique appropriée. management, je suis là pour prendre soin de mon équipe, promouvoir le prendre soin du patient, le tout en travaillant sereinement». Et pour le service maternité ? À Saint Vincent de Paul, il y a un service où l’on vit des moments de bonheur : le service obstétrical. Une grossesse est cependant source de stress pour les futures mamans. Elle peut engendrer certains maux. La médecine complémentaire peut palier à cela. Ce service, piloté par Laurence Ferrant, sage-femme coordinatrice, a su en tirer bénéfice grâce à des professionnels formés et passionnés. Différentes techniques sont utilisées. Nancy Petiprez, sage-femme en maternité, en cours d’obtention d’un DU d’homéopathe à titre personnel, présente les bienfaits de l’homéopathie : «L’homéopathie a toute sa place en maternité. Appréciée des couples pour son innocuité pour la mère, le fœtus et le nouveau-né, elle permet de soigner tous les petits maux de la grossesse (troubles de sommeil, anxiété…) et du post-partum (notamment pour rendre plus supportable la montée de lait). Elle est complémentaire à la médecine allopathique lors de pathologies plus complexes. Le médicament homéopathique est prescrit suite à un interrogatoire précis de la patiente, de manière à ce qu’il lui convienne parfaitement. Son utilisation nécessite une connaissance et une formation complète». La sophrologie peut être utilisée dans le cadre de la préparation à la naissance ou en cas de menace d’accouchement prématuré. Dans ce second cas, «la sophrologie constitue, pour une mère qui voit le déroulement de sa grossesse Cabine sensorielle Scent’ Health - Saint Vincent de Paul page 2 ••• Pascale Prouvost, cadre de santé au service de médecine polyvalentegériatrie - Saint Vincent de Paul Vincent Dodin, chef de service en psychiatrie et Laurence Mulliez, cadre de santé en psychiatrie Saint Vincent de Paul Laurence Ferrant, sage-femme coordinatrice, Saint Vincent de Paul Symb io se n°6 1 - J uin 2 0 1 4 PAROLES ••• perturbé, une démarche d’anticipation et de prévention par des exercices permettant une modification de son regard maternel. Par le biais d’une détente musculaire et mentale, la sophrologie l’aidera à se recentrer sur elle-même, à vivre le moment présent, à renforcer le positif et à valoriser ses capacités de mère», présente Magali Schouteenten, puéricultrice en néonatalogie. Cette prise en charge se fait dans le cadre de la labellisation IHAB (Initiative Hôpital Ami des Bébés). En PNP (Préparation à la Naissance et à la Parentalité), la sophrologie permettra aux futurs parents de se préparer sereinement à l’accouchement et à l’accueil de l’enfant. «Par un apprentissage de la respiration et une relaxation dynamique avec anticipation des événements à venir, nous accompagnons les parents à bien vivre cette grossesse», complète Chantal Tytgat, sage-femme en PNP et maternité. Autre médecine proposée : l’acupuncture et le Qi Gong. Marie-Céline Leroux, sage-femme en consultation, diplômée en acupuncture et Qi Gong, pratique ces deux approches en PNP. «Le champ d’actions et les domaines d’intervention possible de cette médecine millénaire sont nombreux. Les patientes apprécient le bienêtre que cela procure, le fait qu’il n’y ait aucun effet secondaire, le développement personnel que ça engendre. L’acupuncture peut s’associer parfaitement au Qi Gong et peut être complétée d’une prescription homéopathique. Toutes ces médecines, en parallèle à la médecine classique, sont parfaitement complémentaires». Découverte de la naturopathie Au sein du Groupe il y a de nombreuses personnes ressources bénéficiant de formations particulières. Carine Kot, coordinatrice de l’activité diététique et nutrition, s’est penchée sur la naturopathie. Une pratique qui pourrait progressivement s’intégrer à un projet de Groupe pour une vision de l’individu dans sa globalité. «La naturopathie tient compte des constitutions et tempéraments de l’individu. Elle a pour but de mieux identifier les forces et faiblesses de sa santé et de les prévenir en équilibrant le fonctionnement de l’organisme par des préconisations d’hygiène (régime alimentaire, hygiène de vie, phytothérapie, massage, exercice respiratoire, etc.). On repense le patient dans le soin en s’intéressant à son terrain. Au GHICL, la naturopathie ne s’exerce pas encore mais la réflexion sur l’alimentation par exemple a déjà évoluée en proposant aux patients des produits «fait maison». L’art-thérapie à la faculté de médecine et maïeutique de Lille Depuis quelques années, la faculté libre de médecine de Lille propose une formation en art-thérapie. Une offre mise en place pour des jeunes aujourd’hui en demande de regarder ces pratiques de plus près. À la faculté de médecine de Lille, les nouvelles techniques de soins dites «douces» intéressent de plus en plus les étudiants et enseignants. Les sujets de mémoires tournent davantage autour de ces orientations. «Lorsque nous encadrons des étudiants durant la réalisation de leurs mémoires, nous partageons avec eux leurs réflexions, échangeons sur leurs grandes questions, et cela ne laisse pas indifférent. Sur des sujets comme l’aromathérapie, l’art-thérapie, là où la demande des patients est grandissante, nous nous sommes dit que la faculté de médecine devait elle aussi s’y pencher», introduit Gérard Forzy, doyen. S’ouvrir à d’autres pratiques La faculté est un lieu d’enseignement, mais aussi un lieu de curiosité. «Nous ne pouvons pas assurer toutes les formations, mais nous ne pouvions pas ne pas regarder ces pratiques qui complètent celles plus classiques. Nous nous devons d’être curieux, à partir du moment où la technique est utilisée dans un cadre rigoureux sur le plan de la vérification scientifique». À partir de ces constats et réflexions, la faculté de médecine a proposé un diplôme universitaire en art-thérapie en lançant la formation «Fondements théoriques et pratiques». Une compétence artistique comme aide aux soins Ce diplôme universitaire français en art-thérapie est le premier spécialisé dans ce domaine. Il a été conçu en collaboration avec l’Afratapem, École d’art-thérapie de Tours, centre d’enseignement et de recherche. La qualification d’art-thérapeute est obtenue après la validation de la formation et l’obtention du diplôme. «L’enseignement se base sur les relations entre l’art et la médecine, et notamment dans le domaine des handicaps et de la dépendance». Peindre pour prendre conscience de ses contradictions, danser pour dédramatiser ses conflits… La création artistique permet avec l’artthérapie d’accéder à des sentiments enfouis. Elle peut être utilisée en prison par exemple pour retrouver confiance en soi, pour les personnes atteintes d’Alzheimer afin de les aider à retrouver la mémoire, etc. La technique artistique devient le média du soin. Le GHICL s’ouvre de plus en plus à cette médecine complémentaire. Son intégration doit se faire avec des équipes formées, un service motivé et des protocoles écrits, travaillés et connus de tous. La médecine complémentaire, comme la médecine allopathique, doit se pratiquer avec des règles strictes et définies, pour des résultats concluants et satisfaisants. De multiples intérêts «Nous sommes à une époque où l’accompagnement du patient est au cœur de toutes nos attentions. Ces médecines plus proches, plus engagées, répondent parfaitement à cette attente. De plus, nous tendons davantage à une restriction des moyens donc il ne faut pas avoir peur d’utiliser des techniques moins coûteuses et pourtant très efficaces. Dans la mesure où l’indication est bien posée», conclut Gérard Forzy. ZOOM Conférence à Saint Philibert Au sein des établissements du GHICL, l’art-thérapie est pratiquée uniquement lorsque les stagiaires intègrent les équipes. Le jeudi 17 avril, l’hôpital Saint Philibert a ouvert ses portes à Richard Forestier, directeur pédagogique du diplôme universitaire d’art-thérapie. Cette conférence posait une vision scientifique sur cette pratique. Le GHICL propose régulièrement des conférences. Cette fois, le thème abordé était l’art-thérapie et la vulnérabilité. Ce rendezvous était animé par Richard Forestier, directeur pédagogique du diplôme universitaire d’art-thérapie et Gérard Forzy, doyen de la faculté libre de médecine de Lille et chef de service du laboratoire de l’hôpital Saint Philibert. Il avait pour but de rapprocher l’artthérapie du monde hospitalier en y apportant une vision scientifique. Regarder les choses autrement, les penser différemment, voir ce qu’il y a de scientifique dans cet art. Les participants de cette conférence étaient captivés par ce discours. L’art au service de l’Homme De ces quelques heures de discussion, il est intéressant de retenir que dans l’art-thérapie c’est l’être humain qui importe. On démarre le travail par lui et on finit par lui en mettant l’art à son service. Le but de l’art est d’exister et pas forcément d’être beau. C’est la même chose pour l’Homme. Par l’art on travaille l’estime de soi (le bon), la confiance (le bien) et l’affirmation (le beau). Le soin sera adapté en fonction du patient. «On ne fait pas n’importe quoi, à n’importe qui, n’importe comment. Tout se fait dans un cadre médical, avec une équipe multi-disciplinaire», a conclu Richard Forestier. Gérard Forzy, doyen de la faculté libre de médecine de Lille / chef de service du laboratoire de biochimie page 3 Sym biose n°6 1 - J u in 2 0 1 4 Perspectives Démarche Vision : Transformer les orientations en actions Initiée en 2013, la démarche Vision, après une première étape de formalisation de notre identité, de nos valeurs partagées, de ce vers quoi nous voulons tendre, s’engage désormais dans une phase de mise en œuvre des orientations qui ont été définies. Symbiose fait le point avec Laurent Delaby, directeur général, sur l’avancement du projet et les choix opérés en matière de méthode d’animation de cette nouvelle phase*. Où en sommes-nous de la démarche Vision ? L’Assemblée Générale du GCS a validé les orientations générales du projet Vision en Janvier. Il était dès lors primordial que les salariés s’approprient les axes stratégiques retenus et leur déclinaison en orientations opérationnelles. Un temps de partage de ces orientations avec les collaborateurs du GHICL vient de s’achever. Nous avons fait le choix, manifestement apprécié, d’une présentation au plus prés des équipes. Les membres du comité de direction ont ainsi animé plus de quatrevingt rencontres dans les services qui ont rassemblé plus de mille collaborateurs. Ces rencontres ont permis de vérifier la cohérence entre l’expression de la Vision et sa perception par les professionnels de l’établissement. Elles ont également révélé un intérêt et des attentes fortes vis-à-vis de la démarche participative, sous forme d’ateliers, proposée pour la mise en œuvre de certaines orientations opérationnelles. C’est cette deuxième étape que nous entamons désormais avec, comme annoncé dans l’appel à candidature qui a été diffusé, l’organisation, avant l’été, d’un premier atelier test sur le thème «Développer le bien-être et le mieux vivre des patients dans nos établissements» et d’un autre destiné à choisir les thèmes à traiter prioritairement. À partir des enseignements du premier atelier thématique et des priorités retenues, d’autres thèmes seront travaillés sur une période de deux à trois ans, dès la rentrée. Cette démarche collaborative accompagnera la publication du projet d’établissement prévue d’ici la fin de l’année. Qu’attendez-vous du travail en «ateliers» ? Nous faisons le constat que notre devenir dépend de notre capacité à apporter des réponses nouvelles à des situations existantes mais aussi de nous adapter à des besoins émergeants. Nous sommes convaincus que la réussite de ce projet est liée à la place prépondérante accordée aux professionnels pour parvenir à des réponses innovantes. Avec les ateliers, il s’agit de changer le cadre habituel de travail, d’échanger, de partager des expériences et proposer des solutions à mettre en place immédiatement en faisant le pari de l’expérimentation. Ce pari, nous le faisons aussi avec le choix de cette approche. J’ai bien conscience qu’en raison notamment du poids de la contrainte économique et des exigences en matière d’activité, les professionnels sont fréquemment «sous tension» dans leur travail quotidien. Cette situation peut paraître peu propice à une réflexion prospective et créative. Pourtant, les réunions de restitution auprès des équipes ont clairement montré qu’un certain nombre de salariés étaient désireux de pouvoir faire part de propositions destinées à faire évoluer les pratiques ou les organisations. Une enquête portant sur les valeurs partagées au GHICL** avait été proposée aux salariés, quels enseignements en retirez-vous ? Cette étape était indispensable car il était important d’apprécier la cohérence entre les valeurs portées par les salariés et celles exprimées dans la démarche Vision. De ce point de vue, nous pouvons être rassurés puisqu’une majorité exprime le fait de vivre ses valeurs au sein du GHICL. L’intérêt pour le travail réalisé, la relation à l’autre qu’il soit patient ou collègue, le soin au patient apparaissent comme les éléments forts constituant la motivation des salariés dans leur travail. Pour une majorité également, notre identité, des valeurs humanistes prônant notamment l’attention portée à la personne et notre attachement à garantir un accès aux soins pour tous sont des éléments de différenciation visà-vis des autres établissements de santé et figurent aussi parmi les valeurs jugées les plus partagées au sein du GHICL. Enfin, les valeurs que les salariés estiment souhaitables de mettre en avant relèvent du registre de l’ouverture et du changement. Elles concernent la cohésion au sein des équipes, la concertation, le sens du collectif et la solidarité, le dialogue, l’innovation, la créativité… C’est un facteur clé de succès pour la poursuite de la démarche Vision de compter sur la convergence des valeurs exprimées par les professionnels de nos établissements. * Le projet Vision a fait l’objet d’une première présentation dans le n° 58 de Symbiose (rubriques Perspectives). ** Les résultats complets de cette enquête sont disponibles sur l’Intranet (Collection GHICL, dossier Vision). Mai 2014 • Mise en ligne de la présentation du projet et de l’analyse de l’enquête «valeurs partagées». • Appel à candidature pour l’atelier expérimental et l’atelier choix des actions prioritaires. Juin 2014 • Atelier thématique expérimental. • Atelier choix des actions prioritaires. Septembre 2014 • Ateliers. Fin 2014 • Parution du Projet d’Établissement. Agenda page 4 Symb io se n°6 1 - J uin 2 0 1 4 Agenda Permances HUMANIS 16 juin 2014 de 12h30 à 15h30 salle polyvalente Saint Vincent de Paul 17 juin 2014 de 12h30 à 15h30 salle du conseil Saint Philibert 23 juin 2014 de 12h30 à 15h salle côté cour Sainte Marie Mardi 24 juin 2014 Don du sang à Saint Vincent de Paul Salle polyvalente de 9h à 13h et de 14h30 à 17h Renseignements : Pascale Breucq - poste 5560 Vendredi 4 juillet 2014 Don du sang à Saint Philibert Salle polyvalente de 9h à 13h et de 14h30 à 17h Renseignements : Pascale Breucq - poste 5560 Actualités Nos établissements sont-ils en bonne santé ? Chaque année à la même époque, nous vous parlons de la situation financière de nos hôpitaux. Nous allons donc essayer de vous éclairer sur les enjeux autour de notre situation financière, sans succomber à la tentation d’asséner chiffres, pourcentages, graphiques et sigles incompréhensibles… Comment nous portons nous sur un plan financier ? C’est un fait que la situation s’est tendue en 2013. Nous avons assez logiquement subi le contrecoup de l’arrêt de l’économie, qui s’est traduit par des rentrées de cotisations sociales plus faibles, et une politique de restriction de crédit par le ministère de la santé. Une partie de nos financements a été annulée durant l’été 2013, trop tard pour que nous réagissions… Assez logiquement nous terminons l’année 2013 en perte de 2,7 Me toutes choses égales par ailleurs. Cette situation est-elle dangereuse pour le GHICL ? Non à court terme, car nous avons toujours été prudents et étions donc en capacité d’absorber ce premier choc, mais oui si on laissait perdurer cette situation déficitaire. Il faut réagir rapidement afin d’éviter de rentrer dans une spirale de l’endettement, dont nous voyons tous aujourd’hui les conséquences sur les comptes de l’État… Et n’oublions pas que l’environnement économique est atone, et que nous devons envisager de devoir faire face à d’autres mesures d’économie qui sont d’ailleurs déjà annoncées au niveau national ! Le GHICL est-il prêt pour ces défis économiques qui nous attendent ? Par définition, nous ne sommes jamais assez prêts ! Il faut toujours chercher à améliorer notre efficience. Le monde est en mouvement, et ceux qui n’évoluent pas assez vite se mettent en danger. Concrètement nous avons des marges de manœuvre à exploiter dans notre organisation et nos pratiques, pour retrouver l’équilibre financier au plus tard en 2015. Ce sera un travail collectif, où chacun devra prendre part, être moteur pour apporter des idées neuves et du bon sens dans les pratiques. Soyons positifs Nous disposons de grandes forces qui nous permettent d’être optimistes sur notre capacité à sortir renforcés de cette période qui est difficile pour tous les établissements. Au premier rang d’entre elles, l’engagement fort de nos professionnels dans leur métier au service des patients et de leur santé, notre statut privé non lucratif qui nous permet sans doute d’être plus réactif que le public et qui porte un sens, notre position de 3e groupe régional et notre statut universitaire… et bien sûr une situation financière saine avec un endettement mesuré. Ce ne sera pas forcément simple tous les jours, mais nous avons tous les atouts pour réussir ensemble. Mercredi 15 octobre 2014 Journée mondiale de la douleur «De la naissance à la fin de vie, la douleur, une rencontre…» Organisée par l’INTERCLUD de la périphérie lilloise, sous forme de conférences, ateliers-débats, stands. À destination de tous les soignants Lieu : IFSANTE de Lomme Renseignements : A-C Crombé poste 5430 et F. Martellier poste 5750 Une nouvelle restauration à Cambrai Déjà plébiscitée par la majorité des patients, une nouvelle restauration a été mise en place à la clinique Sainte Marie début avril. Une nouvelle restauration s’est mise en place à la clinique de Cambrai. Elle est le fruit d’une collaboration très étroite entre la direction de la clinique, le prestataire local, les services généraux et la restauration des sites de Lille. Moderne et innovant Ce nouveau process culinaire est basé sur une refonte totale du mode de production : un passage à la liaison froide et une offre diététique mieux ajustée aux besoins des patients, notamment ceux accueillis en ambulatoire. Du nouveau matériel La distribution des repas a été revue avec une nouvelle répartition des tâches entre ASL et soignants. L’achat de nouveaux chariots plus adaptés et plus ergonomiques a constitué un investissement indispensable pour le succès de cette opération, qui devrait générer une économie annuelle de 250 ke/an. «Comme quoi, il est possible de faire mieux tout en étant moins cher…» Myriam Bellicourt, auxiliaire de puériculture en maternité-néonatalogie, utilisatrice des nouveaux chariots, plus adaptés et plus ergonomiques. page 5 Sym biose n°6 1 - J u in 2 0 1 4 Rencontre avec... Ça bouge Ouverture d’une unité du sommeil à Cambrai Une unité de polysomnographie s’est ouverte à la clinique Sainte Marie en février dernier. Elle permet de dépister l’apnée du sommeil. Le dépistage de l’apnée du sommeil est un examen médical indolore, appelé polysomnographie. Il consiste à enregistrer au cours du sommeil du patient différentes variables physiologiques : rythme respiratoire et cardiaque, activité électrique cérébrale et musculaire, etc. Cette opération de branchement est assurée par le personnel du service de médecine formé à cette technique d’examen. Le patient n’a plus qu’à dormir et sort le lendemain matin avec le CD de son enregistrement qui sera interprété par le pneumologue à son cabinet. Il n’a plus qu’à dormir Le patient est relié à un boîtier enregistreur grâce à une vingtaine d’électrodes placées à différents endroits du corps (cuir chevelu, visage, mention, thorax…). Examen 7j/7 Cette unité fonctionne 7 jours sur 7 et permet d’accueillir 1 patient au cours d’une nuit, entre 20 heures et 7 heures. Dès le milieu du mois de mai, un deuxième poste sera installé et un troisième devrait suivre rapidement. Imagerie nucléaire : une première au GHICL Le 23 avril 2014, au terme de six mois de travaux dans l’ancienne crèche de Saint Philibert, HUMANITEP accueillait ses premiers patients et utilisait son TEPSCAN, imagerie fonctionnelle. Avec ces diagnostics par le TEP-SCAN, les médecins nucléaires vont pouvoir diagnostiquer des infections et des tumeurs avec une qualité d’image et de prise en charge incomparable. La dose totale de rayons reçue par le malade est équivalente à celle d’un scanner. Cette nouvelle technologie rend l’acquisition des images plus rapide avec un niveau de détails très précis y compris sur les zones anatomiques en mouvement constant (cœur, poumons…). Le TEP-SCAN est particulièrement indiqué pour les poumons, le colon, la prostate, le cou, le cerveau, le sein... Merci à toutes celles et ceux qui auront permis le déploiement de cette nouvelle discipline au GHICL. Qualité Démarche qualité dans le médico-social Les établissements et services médico-sociaux sont, selon des modalités différentes des établissements sanitaires, incités à développer une démarche d’amélioration continue de la qualité. Les établissements et services de la DESPAH se sont résolument engagés dans cette voie. Depuis la loi 2002-2 rénovant l’action sociale et médicosociale, sont obligatoirement formalisés les principes de fonctionnement et le projet de l’établissement au travers d’outils tels que le contrat passé avec la personne accompagnée, le règlement intérieur ou le livret d’accueil. Cela constitue le socle de la démarche. Élaboration de protocoles De façon pratique, des protocoles qualité portant sur les différents volets de l’accompagnement du résident ou de l’usager ont été élaborés. De même, la démarche de gestion des risques s’étend progressivement au secteur médico-social. Les démarches d’évaluation représentent par ailleurs des temps forts de la démarche qualité. L’ANESM* rédige avec des collèges d’experts les recommandations qui guident l’action médico-sociale. Ce même organisme labellise les cabinets habilités à effectuer les évaluations dont les résultats sont adressés à l’ARS et au Conseil Général. Évaluation interne/externe Il y a une évaluation interne, d’une part, conduite tous les cinq ans par l’établissement/service ou un intervenant extérieur. L’EHPAD l’Accueil et le SAMSAH l’ont tous deux réalisée en 2013. D’autre part, une évaluation externe est obligatoirement effectuée par un intervenant extérieur tous les sept ans. Nouveauté pour le secteur médico-social, la démarche qualité constitue une opportunité dans l’accompagnement des résidents et des usagers pour l’EHPAD l’Accueil, l’EHPAD Saint François de Sales, le SAMSAH et l’ESPRAD. * ANESM : Agence Nationale d’Évaluation et de la qualité des établissements et Services sociaux et Médio-sociaux. page 6 Protéger notre environnement pour protéger la planète L’économie d’énergie, le développement durable, sont l’affaire de tous. Depuis quelques mois, le GHICL a créé un nouveau poste d’ingénieur génie thermique et développement durable pour travailler sur ces problématiques. Matthieu Ramez, ingénieur de formation de 28 ans, est arrivé en février 2014 pour relever le défi de faire vivre la problématique du développement durable et de l’énergie au sein des services techniques du GHICL. Développement durable dans la peau Dès son diplôme en poche, Matthieu rejoint la direction des systèmes d’informations et de l’organisation d’un grand groupe de distribution. Il y fait la rédaction de process, met en place des outils informatiques et forme le personnel à des outils communs. Il intègre ensuite les équipes d’un bureau d’études en tant que technico-commercial. Mais il ne perd pas de vue son objectif premier : se rapprocher du développement durable, intérêt qui le porte au quotidien. Travailler tous ensemble Au GHICL, Matthieu va travailler sur l’ensemble des sites, notamment pour analyser les consommations d’énergie et les déchets de manière à les diminuer. «Le travail se fera en relation avec les différents services pour permettre de diminuer leurs empreintes. Pour le moment je suis essentiellement dans mon bureau pour faire l’étude de tout cela, comprendre le Groupe, son fonctionnement, ses habitudes, etc. Mais j’ai hâte d’aller sur le terrain et de rencontrer tout le monde pour évoquer les futures solutions. Plus concrètement, si je vous donne un exemple, pour les déchets d’activités de soins à risques infectieux, la filière de traitement est spécifique. Avec des nouvelles pratiques nous pourrons diminuer ces déchets, ce qui engendrera un impact positif». Atteindre ses objectifs Ces missions, Matthieu les prend très au sérieux. «Aujourd’hui nous sommes face à un défi planétaire et tout le monde doit travailler en ce sens si nous voulons conserver un environnement sympathique». Le poste répond exactement aux attentes que ce passionné avait en démarrant sa carrière. Une chance d’atteindre ses objectifs professionnels à cet âge ! «Au sein du Groupe, il y a une diversité des thématiques et des techniques très intéressante, permettant d’aborder la problématique dans son ensemble. Le milieu hospitalier est peu classique, ce qui rend ma mission encore plus passionnante». L’hôpital, de manière générale, requiert un niveau d’exigence important. Le traitement de la destruction des papiers confidentiels, la qualité de l’air, sont par exemple des particularités qui demandent un traitement spécial. Toutes ces spécificités donnent une perspective unique au métier de Matthieu. Matthieu Ramez, ingénieur génie thermique et développement durable. Symb io se n°6 1 - J uin 2 0 1 4 Découverte Une partie de l’équipe de brancardiers de Saint Vincent de Paul. Brancardier, Une partie de l’équipe de brancardiers de Saint Philibert. un métier au service de… Le métier de brancardier nécessite une connaissance parfaite de l’établissement et un contact accueillant et rassurant avec les patients. «Symbiose» présente ici une profession peu connue mais essentielle. L’ Hôpital est un lieu de soins où la qualité de la prise en charge du patient est primordiale, et le brancardier en est un maillon essentiel. Accompagner, communiquer, rassurer Le brancardier intervient en dehors des soins techniques. Il transporte, accompagne et assure la manipulation des patients au sein de l’établissement, d’un service à un autre, de la chambre au bloc opératoire, de l’unité de soins au service des consultations… en utilisant le mode de transport adéquat : fauteuil roulant, brancard ou lit d’hôpital. Il recueille des informations nécessaires au transport auprès du personnel du service dans lequel est hospitalisé le patient. Dès le début et jusqu’à la fin de la prise en charge, le brancardier mémorise les données concernant le patient et assure les transmissions auprès du personnel soignant. Le temps du transfert, le brancardier doit veiller à la sécurité du patient et en cas de problème, savoir réagir rapidement, effectuer les premiers gestes d’urgence et appeler du secours. Le brancardier travaille en étroite collaboration avec les différentes équipes médicales et paramédicales. «Chaque brancardier dépend d’un service : imagerie médicale, consultations et explorations fonctionnelles, urgences adultes, bloc opératoire. Les brancardiers font partie de l’équipe paramédicale», explique Bernadette Masquelier, surveillante chef aux soins infirmiers de Saint Vincent de Paul. Des équipes par service • Le brancardier en imagerie médicale accompagne le patient du service de soins jusqu’en radiologie, après avoir évalué avec l’infirmière la capacité du malade à s’y rendre. Carlos Ribeiro, brancardier en imagerie médicale, témoigne : «J’aime être au contact des gens, les aider à un moment où ils sont en souffrance, où l’inquiétude les gagne. Nous sommes à leur écoute et sommes prêts à faire beaucoup pour eux. La vie est si importante, c’est une fierté pour moi de pouvoir me rendre utile pour l’être humain. Je fais ce métier depuis 30 ans et je ne m’en lasse pas. Il évolue dans le bon sens. On prend plus le temps de communiquer et d’accueillir le patient dans de bonnes conditions. Il est au cœur de toute notre attention». • Le brancardier aux explorations fonctionnelles assure le transfert du service de soins vers un lieu d’examen. «Notre métier nous permet de bouger et de vivre des journées toutes différentes. Se sentir utile, c’est ça le message à retenir. Nous avons des responsabilités, une conduite à tenir, un lien à créer avec le patient. Tout cela rend le métier de brancardier intéressant», évoquent Thomas Payelleville et Samir Dahmani, brancardiers au service des consultations explorations fonctionnelles. • Les brancardiers au bloc opératoire exercent des activités différentes. Certains travaillant à l’extérieur sont chargés des transports bloc/services, d’autres à l’intérieur du bloc opératoire assurent le transfert du patient du lit à la table d’intervention et inversement. «Notre poste nous demande beaucoup de rigueur, de disponibilité et de réactivité. J’aime mon travail. Quand je me lève le matin je me demande toujours comment va se dérouler cette journée, comment je vais pouvoir aider la personne que je vais accompagner. J’ai beaucoup de respect pour les hommes et les femmes que je rencontre et je suis content de pouvoir faire en sorte que leur passage dans l’établissement soit le moins pénible possible», partage avec nous Aziz Haddak, brancardier au bloc opératoire. • Le brancardier des urgences adultes accueille les patients et les familles dès leur arrivée. En collaboration avec l’IOA (Infirmière d’Orientation et d’Accueil), il participe à l’installation du patient sur le moyen de transport le plus adapté et assure des transmissions à l’infirmière d’accueil. Le brancardier assure le transport du patient urgences/services. Pour Aïssa Bencharki, brancardier aux urgences de l’hôpital Saint Vincent de Paul, «il n’y a pas de routine dans ce service. Nous devons faire preuve d’autonomie, être capables d’évaluer les degrés d’urgence et connaître parfaitement la géographie et l’organisation interne de l’établissement. Comme mes collègues, ce que j’apprécie particulièrement dans mon métier c’est le contact avec les patients». Tous contribuent à assurer un climat de sécurité et de confiance par leur présence. page 7 Ils doivent respecter les règles et consignes de sécurité et d’hygiène et veiller à la pudeur du malade. D’autre part, les brancardiers assurent l’entretien du matériel et transmettent tout problème au cadre de l’unité. Compétences et qualités nécessaires Vous l’aurez compris, en plus des missions propres au service dans lequel le brancardier travaille, ce poste nécessite de nombreuses qualités humaines et des compétences particulières. Un bon brancardier doit savoir établir le contact avec la personne qu’il transporte dès les premières minutes. «Le relationnel, l’attitude, le respect sont les mots clés dans ce métier. Tout au long du transport, le dialogue doit être présent. L’examen, l’opération, la consultation, n’en sera que meilleure», évoque Houmad Azzouz, cadre en radiologie à Saint Vincent de Paul. Le brancardier doit avoir une approche irréprochable, avoir le sens de l’accueil, tout en ayant du tempérament. «Aux urgences adultes, il est important de rester calme et posé, respectueux des personnes accueillies tout en faisant preuve de dynamisme. Ce métier requiert de bonnes conditions physiques : manipuler un lit d’hôpital ou un brancard nécessite de l’énergie», nous dit Séverine Diouf, cadre des urgences de Saint Vincent de Paul. Ce métier est riche en relations humaines et en proximité avec l’ensemble des métiers de l’hôpital. Sym biose n°6 1 - J u in 2 0 1 4 Nous y étions JTS 2014 : «Être acteur de sa santé» Intégration des nouveaux embauchés Une centaine de nouveaux collaborateurs a été conviée à la session d’intégration qui a eu lieu à Saint Philibert le 11 février 2014. Cette journée s’est déroulée en deux temps autour de thèmes variés*. La matinée La matinée était consacrée à la compréhension de notre environnement en abordant des thèmes tels que la découverte du Groupe et son modèle économique ou les enjeux de nos politiques qualité, ressources humaines et de prévention des risques professionnels. L’après-midi L’après-midi était réservé aux soignants pour aborder des thèmes pratiques comme le Dossier Patient Informatisé, l’identitovigilance, les actions de prévention et d’amélioration des conditions de travail, la sensibilisation à la lutte contre les Après l’automne Rose, * Deux interprètes en langue des signes étaient présents pour accompagner nos salariés sourds et malentendants sur ces sujets et dans les échanges. le printemps Bleu Un nœud papillon bleu sur des photos en noir et blanc. Bleu, couleur de Mars Bleu, mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal. Du 27 janvier au 4 février, le personnel du GHICL a repris la pose, projet initié avec l’expérience d’Octobre Rose. En 6 jours, 350 personnes se sont succédées devant l’objectif. Les portraits étaient visibles lors d’une exposition photographique, installée tout le mois de mars sur les trois établissements du GHICL : l’hôpital Saint Vincent de Paul, Saint Philibert et la clinique Sainte Marie. Guérir les addictions chez les jeunes Alcool, cigarette, drogues, médicaments, cyberaddictions, troubles alimentaires, jeux pathologiques, achats compulsifs… Sans cesse, de nouvelles dépendances apparaissent. Sous forme de 100 questions/ réponses, Vincent Dodin, chef de service de la clinique médico-psychologique à Saint Vincent de Paul, aborde toutes les questions que l’on peut se poser sur ces nouvelles dépendances. De façon courte et précise, Enseignement en ligne du Rythme Cardiaque Fœtal Pour des médecins, sages-femmes, internes et étudiants sages-femmes, un site Internet* d’entraînement à l’analyse du Rythme Cardiaque Fœtal (RCF) pendant le travail est en ligne. Il leur permet de s’initier ou de se perfectionner grâce à une base de données de tracés. Les professionnels ont la possibilité de construire leur session d’entraînement, en sélectionnant des critères tels que le repérage des ralentissements ou la variabilité du rythme, tout en choisissant le niveau de difficulté. Le site intègre également un outil d’aide à la classification des tracés, utilisable par les soignants comme mémento et par les étudiants, afin qu’ils se familiarisent avec cette classification. FOCUS Peut-on devenir accro à Facebook ? Peut-on obliger un jeune à se soigner ? Qu’est ce qu’une drogue de synthèse ? Toutes les réponses à ces questions se trouvent dans le livre de Vincent Dodin, «Guérir les addictions chez les jeunes». Pour leur 9 e édition, les Journées Thématiques Santé (JTS) se sont déroulées du 12 au 28 mai 2014, dans les quartiers de Lille-Moulins et de Wazemmes. Infections Nosocomiales et les droits du patient. Le temps de la reflexion Même si les collaborateurs se sont montrés globalement satisfaits, la direction des ressources humaines mène actuellement une réflexion afin que ces journées d’intégration s’ouvrent davantage vers l’interaction entre les intervenants et les participants. il informe sur les produits et modes de consommation, les comportements addictifs, leurs traitements et leurs prises en charge. Ce livre se révèle être une aide précieuse pour les jeunes, les parents, les éducateurs ou les soignants confrontés à ces graves problèmes de santé publique. Disponible en librairie depuis le 20 mai 2014. CULTURE & SANTÉ Cette année, les Journées Thématiques Santé (JTS) se sont organisées en coopération avec le service santé de la Ville de Lille. Les partenaires engagés dans le projet ont choisi de travailler sur l’axe «être acteur de sa santé». Toujours un succès Comme les trois années précédentes, la CPAM Lille/Douai a participé au projet et a mis à disposition son accueil pour l’inauguration qui s’est déroulée le 15 mai. Cette journée fut un succès et nous remercions la direction de la CPAM pour sa collaboration et son chaleureux soutien. Des animations partout et pour tous Durant cette quinzaine, la population a pu échanger avec les professionnels de santé sur diverses thématiques : l’équilibre alimentaire, le sommeil, l’hygiène corporelle, les conduites à risques. Nos partenaires se sont emparés de ces thèmes et ont proposé des activités culturelles pour marquer les publics et permettre la bonne transmission des messages. Sur les bancs d’école Les écoliers n’ont pas été oubliés. Différents spectacles leur ont été proposés : «Petit n’ira pas se coucher», par la Compagnie Babayaga ou encore «l’alimentation dans tous les sens» par la Compagnie la Prima Porta. Exposition «C’est un jardin…» dans la Rue de Saint Vincent de Paul par les élèves de l’école maternelle Les Moulins. Un parcours santé aux Beaux-Arts. Dans un avenir proche, une partie du site sera dédiée au Développement Professionnel Continu (DPC) du RCF mis en place au niveau national par le Collège des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF). Rendez-vous sur http://ercf.univcatholille.fr/ ou sur Facebook. *développé par le Pr. Houzé de l’Aulnoit, chef du service obstétrique et par Samuel Boudet, ingénieur à la faculté libre de médecine. Directeur de la publication : Laurent Delaby Rédacteur en chef : Pascale Coevoet Breucq Comité de rédaction : Alexandre Despatures, Isabelle Dumont, Catherine FicquetJactat, Isabelle Hervein, Stéphanie Mangot, Érick Mizzi, Laetitia Nasser, Damien Ramez Ont également participé à ce numéro : Anne-Laure Demeure, Caroline Hennion, Jean-Philippe Willem, Frédéric Brabant, Caroline Dufour Réalisation : Tirage : 1 500 ex. GHICL Hôpital Saint Philibert – Service communication BP 249 – 59462 Lomme cedex Votre journal interne Symbiose est distribué tous les trois mois. page 8
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