DAVID GUETTA - Greenpeace

Le Soir Jeudi 9 octobre 2014
Le Soir Jeudi 9 octobre 2014
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MONQUOTIDIEN 23
LE TEST
Lumia 735 et Ascend P7 :
quel est le meilleur selfie-phone ?
Pour répondre à la demande des consommateurs, les fabricants de smartphones intègrent des
capteurs toujours plus performants dans leurs terminaux. Après le P7 de Huawei, c’est aujourd’hui
au tour du Lumia 735 de Nokia de mettre en avant son appareil photo frontal. Nous avons mis
côte à côte les deux smartphones pour tenter de découvrir lequel réalise les plus beaux selfies…
Meilleurs que leurs concurrents pour l’autoportrait, les Lumia 735 et Ascend P7 ont surtout le
mérite d’être deux smartphones offrant un rapport qualité/prix exceptionnel. Il est en effet très
difficile de trouver mieux sous la barre des 400 euros. Le Lumia 735 devrait incontestablement
faire sensation grâce à son design coloré et son prix très attractif (299 euros). Le P7, lui, séduira
probablement davantage les jeunes adultes à la recherche d’un smartphone élégant, qui, tout en
étant proposé à un tarif attractif, ne fait pratiquement aucune concession au niveau des spécificités. L’un dans l’autre, il n’est donc pas vraiment question de craquer pour un « selfie phone » mais
pour un smartphone offrant un bon rapport qualité/prix et des
performances sensiblement supérieures pour la capture
d’autoportraits. Moins cher que le P7, le Lumia
735 sera sans doute celui qui brillera le
plus sous le sapin. Bonne alternative aux téléphones haut de
gamme, le P7 a le mérite de garder sa
couronne en
termes de qualité
d’image pour ce qui
concerne les selfies…
ETIENNE FROMENT
L’actu des nouvelles technologies
est sur geeko.lesoir.be
LA SANTÉ
Faut-il se méfier des moules
à gâteau en silicone ?
En vogue et appréciés des enfants en raison de
leurs couleurs vives, les moules à gâteau
souple posent souci, estime Test Achats.
L’association de défense des consommateurs a en effet constaté, lors d’une expérience avec 14 modèles, que ces récipients de silicone, chauffés à plus de
150 oC, transmettaient à la nourriture des quantités beaucoup plus élevées de
siloxanes que ce qui
est toléré par la loi.
Celle-ci autorise une
migration de 60
mg/kg avec une
tolérance de 20
mg/kg. Le test révèle
des doses bien supérieures : de 139 mg/kg
à 324 mg/kg. Cela ne
représente cependant
pas un danger pour la santé. « Les
siloxanes sont des molécules stables et très répandues. On les trouve notamment dans des
cosmétiques, explique Alfred Bernard, toxicologue à l’UCL. Elles se révèlent inertes pour
l’homme, donc non cancérigènes. La dose maximale légale est calculée, avec une importante
marge de sécurité, sur base du seuil de toxicité pour l’animal, entraînant des problèmes pulmonaires et rénaux. » Test-Achats a toutefois demandé aux autorités sanitaires de faire respecter les normes en vigueur.
J.BO.
Les vêtements passent en mode recyclage
JBC lance une collection à base
de tissus recyclables. Les clients
pourront ramener leurs pièces
usagées pour leur offrir une
nouvelle vie. La tendance gagne
peu à peu l’univers de la mode.
t si nos vêtements étaient
recyclables à l’infini ?
« Revive », la première
collection belge certifiée
cradle to cradle (C2C), est
signée JBC. Bien que non réglementé par les pouvoirs publics, ce
label est de notoriété internationale. Il certifie des biens dont la
production ne génère pas de déchets
définitifs.
Considérés
comme de la matière première, ces
derniers sont réinjectés dans une
nouvelle boucle de fabrication.
Généralement, le recyclage des
vêtements est ardu en raison de la
multiplicité des tissus qui les compose. C’est pourquoi un matériau
unique constitue chacun des treize
vêtements de sport C2C de la
marque belge. Onze pièces sont
conçues en coton biologique.
« Tissu, fils et étiquettes : tout est
en coton bio et recyclable à
100 % », précise Griet Cattaert,
manager de la responsabilité sociale chez JBC.
Faute de partenaires industriels
désignés, les méthodes de recyclage sont encore floues. « Le coton peut être réutilisé neuf fois
maximum, car la qualité des
fibres diminue au fil des cycles. On
peut le recycler deux fois en vêtements, puis l’utiliser pour rembourrer les sièges. » Et en bout de
chaîne de recyclage, lorsque les
fibres sont trop abîmées ? « Elles
sont placées dans un environnement à 90 % d’humidité et à 60oC
pour être naturellement réduites
en compost. » Ces conditions
semblent fort proches de celles régnant dans le tambour de la machine à lessiver, mais Griet Cattaert rassure : les tissus recyclables
sont aussi résistants que ceux des
habits conventionnels.
Parmi la gamme de vêtements,
deux sont composés exclusivement de fibres en polyesters synthétiques. Elles ne sont pas aisément dégradables mais « peuvent
être réutilisées à l’infini, ajoute
Griet Cattaert. Les vêtements C2C
ramenés au magasin par les
clients seront transformés en
E
LA GASTRONOMIE
Cuisinez stylés
L’éclosion de publications mélangeant
culture, art de vivre et gastronomie fait
aujourd’hui figure de phénomène dans le
monde de l’édition. La dernière en date,
Itinéraires d’une cuisine contemporaine, est
publiée en français et en anglais par Fulgurances, jeune association revendiquant un
regard nouveau sur le monde de la gastronomie. On est loin des classiques du genre,
avec des pages autrefois juste focalisées sur
la publication de recettes. Il y a une vingtaine
d’années, le secteur s’était d’ailleurs renouvelé. Des revues comme Elle à table ou Saveur s’étaient alors ouvertes au monde du vin
et du voyage, avec des photographies plus
soignées. Depuis quelques mois, éditeurs,
graphistes, journalistes et photographes explorent des horizons
plus larges encore pour créer des objets culturels nouveaux et
plutôt inattendus. Itinéraires d’une cuisine contemporaine dresse
le portrait de dix jeunes chefs dans dix pays différents. Le Belge
Kobe Desramaults (In de Wulf) y côtoie le Français Alexandre
Gauthier (La Grenouillère), la Slovène Ana Ros, l’Italien Pier
Giorgia Parini et d’autres noms de la cuisine d’auteur qui ne
vous disent peut-être pas grand-chose, mais qui devraient gagner en reconnaissance demain. Les pages défilent comme un
carnet de voyage où l’univers de chacun est exploré. Chaque
numéro est accompagné d’un carnet de dix restaurants coups
de cœur dans une ville. Dans un genre plus construit, Fool, avec
une couverture noir et blanc, est le plus beau de ces magazines
d’un ton nouveau. Preuve de succès, on trouvait le troisième
numéro de cette revue dans quelques librairies bruxelloises. Elle
éclairage Un coup marketing ou un bon plan pour la planète ?
reenwashing ou écoblanchiment : technique de marketing utilisée par une enG
treprise pour donner à ses produits et services une image écologique responsable, l’argent investi étant davantage injecté dans de
la publicité que dans des actes et procédés
favorables à l’environnement. La nouvelle
collection « Revive » de JBC colle-t-elle à
cette définition ?
« Disons que cela pourrait être le cas, dans
la mesure où le principe de “cradle to cradle”
manque de clarté pour les consommateurs et
n’impose pas aux producteurs de se montrer
transparents, estime Guillemette Lauters,
chargée de mission chez Ecoconso, association encourageant les comportements et les
modes de consommation respectueux de
l’environnement et de la santé. Dans quelles
conditions se déroulent la production de ces
vêtements et, après usage, leur recyclage ?
fibres, lesquelles serviront à la
conception de nouveaux habits ».
La réussite de ce projet dépend intimement de la bonne volonté des
consommateurs. Et le pari n’est
pas gagné d’avance, car la démarche ne fait pas suite à une demande spécifique de leur part.
Les fibres de polyester ainsi
réutilisées sont identiques à celles
produites par le recyclage des bouteilles en plastique PET (polyéthylène téréphtalate). Ce domaine
suscite un certain intérêt. Nike
s’était emparé du concept lors de
la Coupe du monde de football de
2010. « Chaque maillot conçu par
la marque avait été fabriqué au
départ de huit bouteilles en plastique », mentionne Youri Sloutzky,
responsable de la communication
chez Fost-Plus. Depuis peu, GStar Raw propose des jeans fabriqués au départ de plastiques collectés dans les océans (cf. notre infographie).
RENÉ SÉPUL
père, sera que JBC s’engage à ne pas recourir
à des substances toxiques, aussi bien en
amont qu’en aval de la production. »
Plus prudent, Ecoconso demande à voir ce
qui se passera dans les mois à venir. « Il faut
suivre l’évolution de ces produits textiles estampillés “cradle to cradle”. Cela se révélera
soit un simple coup marketing, soit une manière efficace d’inscrire le consommateur
dans un circuit écologique positif. De toute
façon, il est préférable que des vêtements
soient fabriqués à partir de matières recyclées et que ces produits soient recyclables. »
A cet égard, Ecoconso souligne le rôle actif
que les consommateurs doivent jouer : c’est
leur rôle d’aller ramener leurs vêtements
usagés au magasin. « Or cela n’est pas inscrit
dans les habitudes des consommateurs, relève Guillemette Lauters. Il va falloir que les
marques pratiquant le “cradle to cradle” les
informent très sérieusement dans les points
de vente, sous peine de passer à côté de l’objectif de recyclage. »
Ceci dit, le recyclage a ses limites. « Celuici ne peut pas occulter notre surconsommation qui a un impact négatif sur l’environnement, pointe Guillemette Lauters. Acheter
cinq pulls par an, c’est multiplier les dépenses d’énergie et la pollution générées par
la production. » En plus du recyclage, mieux
vaut donc, conseille Ecoconso, miser sur des
vêtements de qualité qui résisteront davantage aux outrages du temps que des produits
bas de gamme, quitte à sortir des rails de la
mode. Autres pistes : acheter des articles en
textiles bios qui n’ont pas nécessité de produits chimiques pour être confectionnés et
privilégier les habits de seconde main, question de limiter les déchets. ■
JULIEN BOSSELER
LE SOIR - 09.10.14
Source : AMABOOMI
Pour fabriquer des vêtements en polyester à partir de plastique recyclé
« Les vêtements rapportés
seront transformés
en fibres qui serviront
pour de nouveaux habits »
1 T-shirt
=
12 bouteilles
1 sweat-shirt
à capuche
=
55 bouteilles
1 blouson
zippé
=
58 bouteilles
GRIET CATTAERT, JBC
Mais comment des bouteilles de
soda deviennent-elles des vêtements ? Après avoir été séparées
des autres détritus de la poubelle
PMC par un œil électronique, les
bouteilles de couleur et incolores
entrent dans des circuits différents. Les matériaux nettoyés sont
ensuite broyés en fines paillettes
puis fondus, avec ou sans colorants, et injectés au travers d’une
grille située au sommet de tubes
verticaux de plusieurs mètres de
haut. La gravité aidant, le matériau prend alors l’allure de longs
fils de quelques millimètres de
diamètre. Ces fibres polyesters
sont ensuite affinées et adoucies
au toucher par des traitements
mécaniques, et enfin assemblées
en bobines de fils à tisser. C’est le
début d’un nouveau cycle de production. ■
Suivez l’actualité du développement durable
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Kim Clijsters est l’une
des égéries de Revive,
la nouvelle collection
recyclable de JBC. © DR
LÆTITIA THEUNIS
LES MARQUES
est conçue par un couple installé à Malmö
(Suède) qui la réalise de A à Z. Outre sa
mise en page soignée, Fool se distingue par
de longs sujets consacrés à différents
cadors du moment comme le chef français
Michel Bras ou l’Australien David Thompson. Un brin ascétique, le très pointu et
branché The Gourmand explore les relations entre gastronomie et monde de l’art.
Plus déjanté, Lucky Peach est un trimestriel
fondé à San Francisco par David Chang,
patron des restaurants Momofuku. Plus
drôle encore, The Modern Farmer prévient
intellectuels et autres foodies de Brooklyn
que devenir fermier n’est pas simple, mais
donne les premiers conseils d’usage aux
candidats à l’aventure. Ces projets éditoriaux sont toujours soutenus par des sites
internet informant des modalités sur où et comment se les
procurer. Pour comprendre combien la tendance est internationale, il faut encore citer The Carton, magazine publié à Dubaï
dont la ligne explore la culture orientale à travers sa gastronomie. Enfin, Mood, trimestriel monté par un Espagnol et une
Américaine installés à Brooklyn, mélange gastronomie, musique
et reportages un brin alternatifs. Pour la petite histoire, ces
deux-là se sont rencontrés dans les rues de Bruxelles où ils ont
créé le premier numéro d’une revue légère dans son ton et son
contenu.
Qui va contrôler cela ? Ce n’est pas très clair.
Du moins pas encore. Du coup, cela semble
surtout avoir pour vocation de mettre en
avant les efforts écologiques fournis par les
marques, alors qu’il ne s’agit en réalité que la
réinvention de normes officielles ISO déjà
bien ancrées. »
Davantage convaincu par le sérieux du label « cradle to cradle » dont il a pu voir les
balbutiements il y a plus de vingt ans, Martin Besieux, qui œuvre à la campagne Detox
chez Greenpeace international, applaudit,
lui, l’initiative de JBC. « C’est un pas en
avant encourageant même si, effectivement,
la démarche du fabricant manque encore de
transparence. Il est souhaitable que le public
ait accès à toutes les données de fabrication,
mais aussi que le principe de “cradle to
cradle” soit appliqué à l’ensemble des collections de la marque. L’étape suivante, je l’es-
LE CHIFFRE
+5%
Les ventes de jouets ont progressé de 5 % au premier semestre de cette
année par rapport à la même période en 2013. C’est l’incroyable succès
des « Rainbow loom », ces petits élastiques à tresser pour composer des
bracelets multicolores, ainsi que les produits ludiques dérivés de la Coupe
du monde au Brésil qui expliquent ce carton des joujoux.
J.BO.
LA TECHNOLOGIE
Votre smartphone reconnaîtra vos gestes
Evian – Absolut : la battle
L’automne serait également la saison des bouteilles en édition limitée.
A gauche, après Jean-Paul Gaultier, Diane Von Fürstenberg ou Paul
Smith, voilà la griffe Kenzo qui revisite Evian avec une « vision magnifiée
de l’eau » et un « clin d’œil malicieux aux montagnes ». A la série Twin
Peaks de David Lynch aussi, et son célèbre sol zébré. A droite, après
Keith Haring, Damien Hirst ou Louise Bourgeois, au tour d’Andy Warhol
de s’emparer d’Absolut. Le boss de la Factory avait signé cette œuvre
pour la marque de vodka en 1968, expliquant : « J’aime la bouteille, je veux
en faire quelque chose. » L’opération sert également à lancer une grande
plate-forme d’échange d’œuvres d’art digitales. Tchin. Bon, qui gagne ?
Infos : www.fulgurances.com, fricote.fr, www.fool.se, http://lky.ph (Lucky Peach)
http://modernfarmer.com, http://www.artandthensome.com (The Carton magazine), http://moodmusicfood.com (Mood)
JULIE HUON
2,99 euros la bouteille Evian+Kenzo, 15,49 euros l’Absolut Warhol.
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Amis geeks, patience : dans un futur proche, peut-être déjà l’année prochaine, votre nouveau smartphone (ne niez pas que vous changez de
terminal tous les ans), pourrait bien répondre à vos gestes ! Vous n’aurez
même plus besoin de toucher son écran pour passer d’une appli à l’autre,
prendre un appel ou envoyer des vidéos à vos potes hipsters. Oui, oui :
vous pourrez vous la
jouer Minority Report
en pleine rue ! Dites
merci à Elliptic Labs
qui vient de présenter à Tokyo sa technologie à ultrasons
permettant de reconnaître les mouvements.
tentez de gagner
vos places pour le concert
de
DAVID GUETTA
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