Le Soir Jeudi 9 octobre 2014 Le Soir Jeudi 9 octobre 2014 22 MONQUOTIDIEN MONQUOTIDIEN 23 LE TEST Lumia 735 et Ascend P7 : quel est le meilleur selfie-phone ? Pour répondre à la demande des consommateurs, les fabricants de smartphones intègrent des capteurs toujours plus performants dans leurs terminaux. Après le P7 de Huawei, c’est aujourd’hui au tour du Lumia 735 de Nokia de mettre en avant son appareil photo frontal. Nous avons mis côte à côte les deux smartphones pour tenter de découvrir lequel réalise les plus beaux selfies… Meilleurs que leurs concurrents pour l’autoportrait, les Lumia 735 et Ascend P7 ont surtout le mérite d’être deux smartphones offrant un rapport qualité/prix exceptionnel. Il est en effet très difficile de trouver mieux sous la barre des 400 euros. Le Lumia 735 devrait incontestablement faire sensation grâce à son design coloré et son prix très attractif (299 euros). Le P7, lui, séduira probablement davantage les jeunes adultes à la recherche d’un smartphone élégant, qui, tout en étant proposé à un tarif attractif, ne fait pratiquement aucune concession au niveau des spécificités. L’un dans l’autre, il n’est donc pas vraiment question de craquer pour un « selfie phone » mais pour un smartphone offrant un bon rapport qualité/prix et des performances sensiblement supérieures pour la capture d’autoportraits. Moins cher que le P7, le Lumia 735 sera sans doute celui qui brillera le plus sous le sapin. Bonne alternative aux téléphones haut de gamme, le P7 a le mérite de garder sa couronne en termes de qualité d’image pour ce qui concerne les selfies… ETIENNE FROMENT L’actu des nouvelles technologies est sur geeko.lesoir.be LA SANTÉ Faut-il se méfier des moules à gâteau en silicone ? En vogue et appréciés des enfants en raison de leurs couleurs vives, les moules à gâteau souple posent souci, estime Test Achats. L’association de défense des consommateurs a en effet constaté, lors d’une expérience avec 14 modèles, que ces récipients de silicone, chauffés à plus de 150 oC, transmettaient à la nourriture des quantités beaucoup plus élevées de siloxanes que ce qui est toléré par la loi. Celle-ci autorise une migration de 60 mg/kg avec une tolérance de 20 mg/kg. Le test révèle des doses bien supérieures : de 139 mg/kg à 324 mg/kg. Cela ne représente cependant pas un danger pour la santé. « Les siloxanes sont des molécules stables et très répandues. On les trouve notamment dans des cosmétiques, explique Alfred Bernard, toxicologue à l’UCL. Elles se révèlent inertes pour l’homme, donc non cancérigènes. La dose maximale légale est calculée, avec une importante marge de sécurité, sur base du seuil de toxicité pour l’animal, entraînant des problèmes pulmonaires et rénaux. » Test-Achats a toutefois demandé aux autorités sanitaires de faire respecter les normes en vigueur. J.BO. Les vêtements passent en mode recyclage JBC lance une collection à base de tissus recyclables. Les clients pourront ramener leurs pièces usagées pour leur offrir une nouvelle vie. La tendance gagne peu à peu l’univers de la mode. t si nos vêtements étaient recyclables à l’infini ? « Revive », la première collection belge certifiée cradle to cradle (C2C), est signée JBC. Bien que non réglementé par les pouvoirs publics, ce label est de notoriété internationale. Il certifie des biens dont la production ne génère pas de déchets définitifs. Considérés comme de la matière première, ces derniers sont réinjectés dans une nouvelle boucle de fabrication. Généralement, le recyclage des vêtements est ardu en raison de la multiplicité des tissus qui les compose. C’est pourquoi un matériau unique constitue chacun des treize vêtements de sport C2C de la marque belge. Onze pièces sont conçues en coton biologique. « Tissu, fils et étiquettes : tout est en coton bio et recyclable à 100 % », précise Griet Cattaert, manager de la responsabilité sociale chez JBC. Faute de partenaires industriels désignés, les méthodes de recyclage sont encore floues. « Le coton peut être réutilisé neuf fois maximum, car la qualité des fibres diminue au fil des cycles. On peut le recycler deux fois en vêtements, puis l’utiliser pour rembourrer les sièges. » Et en bout de chaîne de recyclage, lorsque les fibres sont trop abîmées ? « Elles sont placées dans un environnement à 90 % d’humidité et à 60oC pour être naturellement réduites en compost. » Ces conditions semblent fort proches de celles régnant dans le tambour de la machine à lessiver, mais Griet Cattaert rassure : les tissus recyclables sont aussi résistants que ceux des habits conventionnels. Parmi la gamme de vêtements, deux sont composés exclusivement de fibres en polyesters synthétiques. Elles ne sont pas aisément dégradables mais « peuvent être réutilisées à l’infini, ajoute Griet Cattaert. Les vêtements C2C ramenés au magasin par les clients seront transformés en E LA GASTRONOMIE Cuisinez stylés L’éclosion de publications mélangeant culture, art de vivre et gastronomie fait aujourd’hui figure de phénomène dans le monde de l’édition. La dernière en date, Itinéraires d’une cuisine contemporaine, est publiée en français et en anglais par Fulgurances, jeune association revendiquant un regard nouveau sur le monde de la gastronomie. On est loin des classiques du genre, avec des pages autrefois juste focalisées sur la publication de recettes. Il y a une vingtaine d’années, le secteur s’était d’ailleurs renouvelé. Des revues comme Elle à table ou Saveur s’étaient alors ouvertes au monde du vin et du voyage, avec des photographies plus soignées. Depuis quelques mois, éditeurs, graphistes, journalistes et photographes explorent des horizons plus larges encore pour créer des objets culturels nouveaux et plutôt inattendus. Itinéraires d’une cuisine contemporaine dresse le portrait de dix jeunes chefs dans dix pays différents. Le Belge Kobe Desramaults (In de Wulf) y côtoie le Français Alexandre Gauthier (La Grenouillère), la Slovène Ana Ros, l’Italien Pier Giorgia Parini et d’autres noms de la cuisine d’auteur qui ne vous disent peut-être pas grand-chose, mais qui devraient gagner en reconnaissance demain. Les pages défilent comme un carnet de voyage où l’univers de chacun est exploré. Chaque numéro est accompagné d’un carnet de dix restaurants coups de cœur dans une ville. Dans un genre plus construit, Fool, avec une couverture noir et blanc, est le plus beau de ces magazines d’un ton nouveau. Preuve de succès, on trouvait le troisième numéro de cette revue dans quelques librairies bruxelloises. Elle éclairage Un coup marketing ou un bon plan pour la planète ? reenwashing ou écoblanchiment : technique de marketing utilisée par une enG treprise pour donner à ses produits et services une image écologique responsable, l’argent investi étant davantage injecté dans de la publicité que dans des actes et procédés favorables à l’environnement. La nouvelle collection « Revive » de JBC colle-t-elle à cette définition ? « Disons que cela pourrait être le cas, dans la mesure où le principe de “cradle to cradle” manque de clarté pour les consommateurs et n’impose pas aux producteurs de se montrer transparents, estime Guillemette Lauters, chargée de mission chez Ecoconso, association encourageant les comportements et les modes de consommation respectueux de l’environnement et de la santé. Dans quelles conditions se déroulent la production de ces vêtements et, après usage, leur recyclage ? fibres, lesquelles serviront à la conception de nouveaux habits ». La réussite de ce projet dépend intimement de la bonne volonté des consommateurs. Et le pari n’est pas gagné d’avance, car la démarche ne fait pas suite à une demande spécifique de leur part. Les fibres de polyester ainsi réutilisées sont identiques à celles produites par le recyclage des bouteilles en plastique PET (polyéthylène téréphtalate). Ce domaine suscite un certain intérêt. Nike s’était emparé du concept lors de la Coupe du monde de football de 2010. « Chaque maillot conçu par la marque avait été fabriqué au départ de huit bouteilles en plastique », mentionne Youri Sloutzky, responsable de la communication chez Fost-Plus. Depuis peu, GStar Raw propose des jeans fabriqués au départ de plastiques collectés dans les océans (cf. notre infographie). RENÉ SÉPUL père, sera que JBC s’engage à ne pas recourir à des substances toxiques, aussi bien en amont qu’en aval de la production. » Plus prudent, Ecoconso demande à voir ce qui se passera dans les mois à venir. « Il faut suivre l’évolution de ces produits textiles estampillés “cradle to cradle”. Cela se révélera soit un simple coup marketing, soit une manière efficace d’inscrire le consommateur dans un circuit écologique positif. De toute façon, il est préférable que des vêtements soient fabriqués à partir de matières recyclées et que ces produits soient recyclables. » A cet égard, Ecoconso souligne le rôle actif que les consommateurs doivent jouer : c’est leur rôle d’aller ramener leurs vêtements usagés au magasin. « Or cela n’est pas inscrit dans les habitudes des consommateurs, relève Guillemette Lauters. Il va falloir que les marques pratiquant le “cradle to cradle” les informent très sérieusement dans les points de vente, sous peine de passer à côté de l’objectif de recyclage. » Ceci dit, le recyclage a ses limites. « Celuici ne peut pas occulter notre surconsommation qui a un impact négatif sur l’environnement, pointe Guillemette Lauters. Acheter cinq pulls par an, c’est multiplier les dépenses d’énergie et la pollution générées par la production. » En plus du recyclage, mieux vaut donc, conseille Ecoconso, miser sur des vêtements de qualité qui résisteront davantage aux outrages du temps que des produits bas de gamme, quitte à sortir des rails de la mode. Autres pistes : acheter des articles en textiles bios qui n’ont pas nécessité de produits chimiques pour être confectionnés et privilégier les habits de seconde main, question de limiter les déchets. ■ JULIEN BOSSELER LE SOIR - 09.10.14 Source : AMABOOMI Pour fabriquer des vêtements en polyester à partir de plastique recyclé « Les vêtements rapportés seront transformés en fibres qui serviront pour de nouveaux habits » 1 T-shirt = 12 bouteilles 1 sweat-shirt à capuche = 55 bouteilles 1 blouson zippé = 58 bouteilles GRIET CATTAERT, JBC Mais comment des bouteilles de soda deviennent-elles des vêtements ? Après avoir été séparées des autres détritus de la poubelle PMC par un œil électronique, les bouteilles de couleur et incolores entrent dans des circuits différents. Les matériaux nettoyés sont ensuite broyés en fines paillettes puis fondus, avec ou sans colorants, et injectés au travers d’une grille située au sommet de tubes verticaux de plusieurs mètres de haut. La gravité aidant, le matériau prend alors l’allure de longs fils de quelques millimètres de diamètre. Ces fibres polyesters sont ensuite affinées et adoucies au toucher par des traitements mécaniques, et enfin assemblées en bobines de fils à tisser. C’est le début d’un nouveau cycle de production. ■ Suivez l’actualité du développement durable sur www.lesoir.be/demainlaterre Kim Clijsters est l’une des égéries de Revive, la nouvelle collection recyclable de JBC. © DR LÆTITIA THEUNIS LES MARQUES est conçue par un couple installé à Malmö (Suède) qui la réalise de A à Z. Outre sa mise en page soignée, Fool se distingue par de longs sujets consacrés à différents cadors du moment comme le chef français Michel Bras ou l’Australien David Thompson. Un brin ascétique, le très pointu et branché The Gourmand explore les relations entre gastronomie et monde de l’art. Plus déjanté, Lucky Peach est un trimestriel fondé à San Francisco par David Chang, patron des restaurants Momofuku. Plus drôle encore, The Modern Farmer prévient intellectuels et autres foodies de Brooklyn que devenir fermier n’est pas simple, mais donne les premiers conseils d’usage aux candidats à l’aventure. Ces projets éditoriaux sont toujours soutenus par des sites internet informant des modalités sur où et comment se les procurer. Pour comprendre combien la tendance est internationale, il faut encore citer The Carton, magazine publié à Dubaï dont la ligne explore la culture orientale à travers sa gastronomie. Enfin, Mood, trimestriel monté par un Espagnol et une Américaine installés à Brooklyn, mélange gastronomie, musique et reportages un brin alternatifs. Pour la petite histoire, ces deux-là se sont rencontrés dans les rues de Bruxelles où ils ont créé le premier numéro d’une revue légère dans son ton et son contenu. Qui va contrôler cela ? Ce n’est pas très clair. Du moins pas encore. Du coup, cela semble surtout avoir pour vocation de mettre en avant les efforts écologiques fournis par les marques, alors qu’il ne s’agit en réalité que la réinvention de normes officielles ISO déjà bien ancrées. » Davantage convaincu par le sérieux du label « cradle to cradle » dont il a pu voir les balbutiements il y a plus de vingt ans, Martin Besieux, qui œuvre à la campagne Detox chez Greenpeace international, applaudit, lui, l’initiative de JBC. « C’est un pas en avant encourageant même si, effectivement, la démarche du fabricant manque encore de transparence. Il est souhaitable que le public ait accès à toutes les données de fabrication, mais aussi que le principe de “cradle to cradle” soit appliqué à l’ensemble des collections de la marque. L’étape suivante, je l’es- LE CHIFFRE +5% Les ventes de jouets ont progressé de 5 % au premier semestre de cette année par rapport à la même période en 2013. C’est l’incroyable succès des « Rainbow loom », ces petits élastiques à tresser pour composer des bracelets multicolores, ainsi que les produits ludiques dérivés de la Coupe du monde au Brésil qui expliquent ce carton des joujoux. J.BO. LA TECHNOLOGIE Votre smartphone reconnaîtra vos gestes Evian – Absolut : la battle L’automne serait également la saison des bouteilles en édition limitée. A gauche, après Jean-Paul Gaultier, Diane Von Fürstenberg ou Paul Smith, voilà la griffe Kenzo qui revisite Evian avec une « vision magnifiée de l’eau » et un « clin d’œil malicieux aux montagnes ». A la série Twin Peaks de David Lynch aussi, et son célèbre sol zébré. A droite, après Keith Haring, Damien Hirst ou Louise Bourgeois, au tour d’Andy Warhol de s’emparer d’Absolut. Le boss de la Factory avait signé cette œuvre pour la marque de vodka en 1968, expliquant : « J’aime la bouteille, je veux en faire quelque chose. » L’opération sert également à lancer une grande plate-forme d’échange d’œuvres d’art digitales. Tchin. Bon, qui gagne ? Infos : www.fulgurances.com, fricote.fr, www.fool.se, http://lky.ph (Lucky Peach) http://modernfarmer.com, http://www.artandthensome.com (The Carton magazine), http://moodmusicfood.com (Mood) JULIE HUON 2,99 euros la bouteille Evian+Kenzo, 15,49 euros l’Absolut Warhol. 22 Amis geeks, patience : dans un futur proche, peut-être déjà l’année prochaine, votre nouveau smartphone (ne niez pas que vous changez de terminal tous les ans), pourrait bien répondre à vos gestes ! Vous n’aurez même plus besoin de toucher son écran pour passer d’une appli à l’autre, prendre un appel ou envoyer des vidéos à vos potes hipsters. Oui, oui : vous pourrez vous la jouer Minority Report en pleine rue ! Dites merci à Elliptic Labs qui vient de présenter à Tokyo sa technologie à ultrasons permettant de reconnaître les mouvements. tentez de gagner vos places pour le concert de DAVID GUETTA ÉCOUTEZ RADIO CONTACT DU 6 AU 10/10 sur Suivez-nous ntact.be sur radioco t n e m le g - Infos & rè J.BO. 23
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