QUELQUE PART EN FRANCE

QUELQUE
PA R T E N
FRANCE
L’ É T É 1 9 4 4 D E J O H N G . M O R R I S
RENNES EN LIBERTÉ
Le photo-éditeur américain John G. Morris
arrive en juillet 1944 en Normandie. Comme
ses confrères Robert Capa ou Ernest
Hemingway, il va vivre l’histoire en temps réel.
Les œuvres de Morris décalent notre regard
sur cette période tragique et encore présente
dans les mémoires de nos aînés. Certaines
photographies de l’exposition mettent en
abyme l’histoire même de la place de la Mairie.
À travers d’autres, John G. Morris reconstruit
les mémoires de l’été 1944.
Le 6 juin 1944, les forces alliées débarquent
sur les plages normandes. Ralenties dans
la « guerre des haies », il faudra attendre
l’opération Cobra le 24 juillet pour que
s’accélère la libération des villes de l’Ouest.
Le 1er août, deux jours après la libération
d’Avranches, les forces américaines parviennent
aux portes de Rennes, mais sont bloquées à
la sortie de Betton par les canons allemands.
L’artillerie américaine entre alors en action
pour anéantir les dernières forces allemandes
dans la capitale bretonne. La Résistance veut
anticiper l’arrivée des Américains et éviter
qu’ils prennent la main sur l’administration
de la ville. Le 3 août, les membres du Comité
Départemental de la Libération obligent
le maire à démissionner et s’installent aux
commandes des principales administrations.
Le 4 août, les forces américaines triomphantes
sont accueillies à la Mairie de Rennes par la
nouvelle administration issue de la Résistance,
Rennes est libérée.
Tels sont le rôle et la force de l’art de la
photographie : au-delà de l’esthétique, nous
faire voir la réalité sous des angles différents,
au travers de regards étonnés, critiques ou
admiratifs, mais toujours subjectifs.
John G. Morris questionne notre perception et
notre savoir sur ces journées de la Libération,
nous aide à voir plus clair, et nous rappelle
inexorablement l’absurdité et la tragédie de la
guerre.
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Benoît Careil
Adjoint au Maire de Rennes,
Délégué à la Culture
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QUELQUE
PA R T E N
FRANCE
L’ÉTÉ 1944 DE JOHN G. MORRIS
38 PHOTOGRAPHIES À CIEL OUVERT
19 SEPTEMBRE > 19 OCTOBRE 2014
PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE - RENNES
À RENNES,
LA PHOTOGRAPHIE
À CIEL OUVERT
Organisée dans un lieu
privilégié du centre-ville,
l’exposition de rentrée
de la place de l’Hôtel de
Ville vise à faire connaître
les œuvres d’artistes
d’envergure internationale
au grand public.
Photo D.Gouray - Ville de Rennes
Les invitations lancées par la Ville à différents
photographes depuis 10 ans (Sebastião Salgado,
Steve McCurry, Sabine Weiss, Martin Parr, Claudine
Doury, Albert & Verzone…) ont permis à plusieurs
créateurs d’aborder de manière personnelle et
toujours originale le medium photographique.
L’exposition a toujours été porteuse d’un regard
humaniste sur le monde qui nous entoure, et
ce malgré les approches plus plasticiennes des
dernières années. En accès de tous jour et nuit,
et gratuitement, l’événement facilite la rencontre
avec l’art et la culture d’ici et d’ailleurs. L’initiative
permet ainsi le développement d’une politique
culturelle ouverte sur l’échange et la diversité.
Revenant sur le registre du photojournalisme,
la proposition de cette année est liée au 70e
anniversaire du Débarquement, cet événement
attendu depuis des mois qui présageait la fin de
la deuxième guerre mondiale. Ce ne sont pas des
photographies de combat qui sont présentées.
C’est le regard attentif qu’un Américain de 27 ans
porta durant trois semaines de l’été 1944 sur les
régions de Normandie et de Bretagne et leurs
populations prises dans la tourmente des dures
batailles qui ont suivi le D-Day.
John G. Morris, photo-éditeur au prestigieux
magazine Life, basé à Londres depuis 1943,
arrive vers le 21 juillet en France pour assister les
meilleurs professionnels de l’image avec lesquels
il travaille depuis des mois. Notamment Robert
Capa, le célèbre Hongrois émigré dont il a sauvé
onze images des films, pris sur la plage d’Omaha
Beach le 6 juin 1944, endommagés par un séchage
précipité. Les photographes, des professionnels
légendaires que Morris accompagne sur le terrain,
couvrent les combats. Pour sa part, il a emprunté
un appareil Rolleiflex à son journal et avec des
images carrées, en noir et blanc, parfaitement
composées, il saisit des à-côtés, la marge de
la guerre, les difficultés quotidiennes, la vie
qui reprend doucement, mais aussi l’ennemi. Il
attendait des féroces soldats, il va souvent croiser
des adolescents terrifiés, des hommes exténués.
Son parcours le mène à Sainte-Mère-Église,
Bayeux, Isigny, Marigny, Valognes, Rennes, Dol-deBretagne, Saint-Malo. Il arrive à Rennes le jour de
sa libération, le 4 août, et en une série d’images
relate la joie de la liberté mêlée aux stigmates de
l’occupation.
De retour à Londres, puis aux États-Unis, il oublie
ces photographies. Il a trop à faire avec celles des
autres et va poursuivre une brillante carrière dans
de grands journaux américains, le Ladies’ Home
Journal, le New York Times, le Washington Post,
le National Geographic, avec un passage à la
direction éditoriale de l’agence Magnum. C’est
son confrère et ami Robert Pledge, le directeur de
l’agence Contact Press Images, qui l’a poussé à les
regarder de près soixante-neuf ans plus tard et à
les remettre en forme avec lui. A 97 ans, John G.
Morris a dû admettre qu’une fois dans sa vie, lui
qui avait côtoyé les plus grands hommes d’images,
il avait été photographe, et avec talent.
© John G. Morris (Contact Press Images)
Correspondant de guerre britannique de la 2e armée britannique en train de rédiger un article,
Hôtel du Lion d’or, Bayeux, Normandie, 28 juillet 1944.
QUAND
L’HISTOIRE
FAIT LE
PHOTOGRAPHE
par Robert Pledge
directeur de l’agence Contact Press Images
commissaire de l’exposition
L’histoire ne se résume pas à des dates. Certaines
constituent néanmoins l’expression de moments
stratégiques, de grands tournants dans le sort
des hommes. Il en est ainsi de la capitulation le
2 février 1943 de l’armée allemande, prise au piège
à Stalingrad (aujourd’hui Volgograd) par l’armée
soviétique, et de la capitulation du Japon impérial
face aux Etats-Unis le 2 septembre 1945, peu
après les explosions atomiques d’Hiroshima et de
Nagasaki.
Autre date, toute aussi chargée de conséquences,
le 6 juin 1944 qui signe “le début de la fin” de la
Seconde Guerre mondiale sur le front occidental
— autrement dit, en Europe — une fin marquée le
8 mai 1945, par la capitulation de l’Allemagne nazie
une semaine après le suicide d’Adolf Hitler dans
son bunker de Berlin. Le bilan du conflit demeure
terrible : plus de soixante millions de morts et la
destruction massive de villes et de régions entières.
À une époque où l’internet n’existe pas et où la
télévision n’en est qu’à ses balbutiements, c’est
essentiellement dans la presse illustrée qu’un large
public peut voir et découvrir ce qui se passe dans
le monde. Touchant douze millions de lecteurs, le
célèbre hebdomadaire américain Life, inspiré du
Picture Post britannique, lui-même héritier des
grands magazines allemands des années trente
tel le Berliner Illustrierte, va jouer un rôle majeur
dans l’opinion américaine. Il va même peser sur
l’implication des États-Unis longtemps hésitants à
entrer dans le conflit.
L’image était prise très au sérieux à Life. Elle
constituait la matière essentielle de la publication,
l’élément autour duquel tout s’articulait et le
magazine avait réuni, depuis sa création en 1936,
les meilleurs photographes, souvent issus de
l’émigration allemande et hongroise, ainsi que de
jeunes esprits aventuriers. Nombre d’entre eux
deviendront célèbres et marqueront l’histoire de la
presse et de la photographie.
Rien n’obligeait John Morris, engagé par Life
en 1938 et en poste en Angleterre depuis
septembre 1943, à quitter son bureau londonien
de photo‑éditeur sept semaines après le
débarquement de Normandie pour se rendre
de l’autre côté de la Manche. Même pas les
meurtrières bombes volantes V1 envoyées par
les Allemands sur la capitale britannique, parfois
à partir de rampes de lancement situées… en
Normandie. Rien, sauf la réelle curiosité qui définit
tout bon journaliste et la volonté d’accompagner
pour une fois sur le terrain ces photographes qu’il
envoyait depuis des mois sur les scènes de guerre.
Là où Morris se rend, les combats sont rudes.
Ce rôle de “coordinateur de la photographie
pour le front occidental” qu’il s’est inventé, il
l’accomplit sérieusement et avec humilité, aidant
les photographes et correspondants de Life
dans leurs reportages dont le célèbre Robert
Capa. Par précaution, il a emprunté au journal un
boîtier Rolleiflex de format 6x6 et une quinzaine
de rouleaux de film noir et blanc de douze vues
chacun. Et de temps en temps, car le film est rare,
il va capter ce qu’il découvre. Il n’a jamais été
preneur d’images auparavant. Il ne le sera jamais
plus après son retour à Londres à la mi-août.
Ce qui explique sa réticence à me voir entreprendre
le présent ouvrage. “Je ne suis pas photographe”
rétorquait-il à mon insistance. Il finit cependant par
se laisser convaincre après l’exposition de trente
de ses photographies au festival Visa pour l’image
de Perpignan en septembre 2013. “Tes photos
sont meilleures que celles de Robert Capa” lui dira
publiquement David Douglas Duncan. “Elles sont
remarquablement composées, très bien choisies.
John a travaillé sans faire d’effets et sans se mettre
en avant,” ajoutera le grand photographe de
guerre avec qui il partage âge, nationalité, et le
choix de résider en France depuis longtemps —
Duncan dans le midi et Morris dans la capitale.
De mère française et de père britannique, mon
enfance a été nourrie de chaque côté de la Manche
de l’histoire d’un conflit dont j’ai vécu quelquesuns des austères lendemains. ”Quelque part en
France” est donc à la fois un projet personnel
et altruiste. Il m’a paru impensable que ces
photographies puissent demeurer pour toujours
oubliées dans le fond d’un tiroir, mal classées et mal
conservées, alors qu’elles constituent aujourd’hui
un si précieux carnet de route à valeur historique.
S’est alors engagé un complexe travail de recherche
pour recomposer lieux, dates, circonstances,
souvent devenus incertains si longtemps après. Les
négatifs et planches-contacts étaient incomplets et
la numérotation des images peu fiable. Il m’a fallu
fixer des repères dans le temps et dans l’espace
avec l’aide des neuf lettres que John adressa,
entre le 18 juillet et le 15 août 1944, à sa femme
Mary Adèle restée aux États-Unis avec leurs deux
enfants. Peu situées à cause de la censure militaire,
écrites de “quelque part en France“ (pour ne pas
dévoiler à l’ennemi les positions alliées), elles
sont pleines de notations optimistes afin de ne
surtout pas l’inquiéter. Des municipalités, des
musées régionaux et de nombreuses personnes
consultés nous ont apporté des indices essentiels.
Des propos extraits de longs entretiens filmés
avec John Morris autour de ses photographies
accompagnent certaines d’entre elles. La
chronologie imbriquée des images et lettres s’est
voulue la plus méticuleuse possible, avec sans
doute, ici ou là, de légères entorses, quelques
manques et de possibles inexactitudes.
Le regard sensible et humaniste que nous renvoient
ces images reflète la vision grave d’un homme qui
s’est toujours positionné contre toute forme de
guerre, affirmant sa “passion pour la paix”.
Photo-éditeur, auteur, mémoire et mémorialiste
de sa profession, John G. Morris devait également
être découvert et reconnu pour cet exceptionnel
témoignage photographique.
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Introduction du livre "Quelque part en France, l'été 1944
de John G. Morris" publié aux Éditions Marabout
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© John G. Morris (Contact Press Images)
Distribution d'abricots pour accueillir les libérateurs américains, place de la Mairie, devant le théâtre
de Rennes, Ille-et-Vilaine, Bretagne, 4 août 1944
© John G. Morris (Contact Press Images)
Correspondants de guerre britanniques et canadiens consultant une personnalité locale,
près de Saint‑Malo, Bretagne, 8 août
ENTREVUE
Extrait d’une interview
de John G. Morris
dans Télérama
Comment vous êtes-vous retrouvé directeur
photo du magazine Life, à Londres, en 1943 ?
En novembre 1938, après la fac, j’ai rejoint le groupe
de presse Time Inc. à New York, comme… garçon
de bureau. Les équipes étaient jeunes et, très vite,
j’ai pu faire autre chose que distribuer le courrier.
D’ailleurs, un an après mon arrivée, je ne travaillais
plus que pour Life Magazine. Il faut se souvenir de ce
que représentait ce journal à l’époque. Le bouclage
se faisait le samedi pour une parution dès la semaine
suivante dans tout le pays.
Aucun hebdomadaire n’était aussi rapide dans sa
réalisation. Et, finalement, nous vendions 12 millions
d’exemplaires. Life avait une conception de l’image
si dynamique que les plus grands photographes
voulaient y publier leurs photos, d’autant qu’ils y
étaient mieux payés qu’ailleurs. En 1943, l’année la
plus dure de la Seconde Guerre mondiale, j’ai appris
qu’un poste de directeur photo était libre à Londres.
J’ai immédiatement postulé.
Que savait-on en Angleterre et aux Etats-Unis
de ce qui se passait dans l’Europe occupée ?
Pas grand-chose. Les seules images dont nous
disposions venaient de la propagande nazie. Life
avait aussi un correspondant en Suède, pays neutre,
qui nous faisait passer des photos par le biais de
l’ambassade des Etats-Unis à Londres. Grâce à lui,
nous avons pu avoir une idée de Berlin détruit par les
bombardements alliés.
Je garde encore en mémoire des clichés figurant un
gymnase rempli de cadavres. Quand j’ai voulu les
envoyer à New York, la censure anglaise me les a
confisqués. « Ces photos sont très intéressantes, m’a
dit l’officier, et vous pourrez en disposer une fois la
guerre terminée. »
Vous êtes arrivé en Normandie vers le 20
juillet 1944. Quelle a été votre première
impression de la France ?
Il y avait des réfugiés partout. Le manque de
nourriture tout comme la faim étaient patents. Je me
souviens encore d’un homme à qui j’avais donné un
morceau de sucre. Il l’a porté à sa bouche, passant
à peine la langue dessus avant de le ranger, comme
s’il s’agissait d’un bien trop précieux pour être
consommé.
On voyait combien la vie sous l’Occupation avait
été difficile. Combien, aussi, la propagande nazie et
collaborationniste avait été forte. Il restait encore
beaucoup d’affiches et de prospectus. Malgré cela,
malgré nos bombardements, les Français nous
accueillaient à bras ouverts. Cela m’a soulagé. Les
GI afro-américains étaient même bien mieux traités
en Angleterre et en France qu’aux Etats-Unis.
Vous avez couvert de nombreuses guerres
ensuite. Qu’est-ce que celle-là avait de si
particulier ?
Je suis un pacifiste. Mais cette guerre-là était juste.
Il était impossible de la remettre en question. Par
contre, aucune de celles qui ont suivi, qu’il s’agisse
de la Corée, du Vietnam ou de l’Irak, n’était justifiée.
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Propos recueillis par Yasmine Youssi
Télérama du 28 mai 2014
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REPÈRES BIOGRAPHIQUES
John Godfrey Morris est né en 1916 à Maple
Shade dans le New Jersey, près de Philadelphie,
aux Etats-Unis. Après avoir passé son enfance et
sa jeunesse à Chicago où il fera des études en
sciences politiques, il devient photo-éditeur au
bureau de Londres du prestigieux magazine Life,
chargé de la couverture photographique du front
d’Europe occidentale pendant la deuxième guerre
mondiale. Il est parvenu à sauver onze images
historiques du débarquement du 6 juin 1944 en
Normandie des films de Robert Capa endommagés
au développement.
Sa longue carrière journalistique, liée à
l’artistocratie du photojournalisme du XXe siècle,
débutée à Life en 1938 le mène ensuite au Ladies
Home Journal (1945-1952), au Washington Post
(1962-1965), au New York Times (1967-1982), et
au National Geographic (1983-1990) dont il fut le
correspondant à Paris, avec un détour conséquent
à la direction éditoriale de la mythique agence
Magnum (1953-1961). Ses mémoires — Get the
Picture, A Personal History of Photojournalism —
publiées aux Etats-Unis par Random House en
1998, rééditées en poche par University of Chicago
Press, sont sorties en France en 1999 (Des hommes
d’images, éditions de la Martinière). Elles ont été
depuis traduites en italien, en japonais, en polonais
et en espagnol.
John Morris est détenteur de nombreuses
distinctions, notamment le Dr. Erich Salomon Preis
attribué par la Société Allemande de photographie
(DGPh, Cologne, 2003) et le Lifetime Achievement
Award de l’International Center of Photography
(ICP, New York, 2010) pour l’ensemble de sa
carrière. En 2009, il a été fait chevalier de la Légion
d’Honneur.
Robert Pledge
est né en 1942 à Londres,
Grande-Bretagne. Sa famille s’installe à Paris
lorsqu’il a dix ans.
Après des études en anthropologie et en langues
africaines, il commence, en 1966, une carrière de
journaliste spécialisé sur l’Afrique puis devient
l’un des responsables de Zoom, le magazine de
l’image, une revue bimensuelle d’art visuel.
Co-fondateur en 1976 de l’agence Contact Press
Images à New York, Robert Pledge est membre
de nombreux jurys internationaux et invité dans
diverses universités d’Amérique et d’Asie. Il réalise
également des expositions photographiques à
travers le monde.
En 2004 et 2010, il a reçu le prix Olivier Rebbot
attribué par l’Overseas Press Club of America pour
l’ouvrage “Le petit livre rouge d’un photographe
chinois“ sur la Révolution culturelle, conçu avec
Li Zhensheng, et pour “44 Days, Iran and the
Remaking of the World“ sur la révolution des
ayatollahs de 1979, réalisé avec l’écrivain Jacques
Menasche sur le travail du photographe américain
David Burnett.
© John G. Morris (Contact Press Images)
Jeune soldat allemand prisonnier, près de Saint-Malo, Bretagne, 9 août
LA ROUTE DE
LA VOIE DE LA
LIBERTÉ
Conférence / Projection
en présence de John G. Morris
et de Robert Pledge
Cinéma Arvor – Rennes
Samedi 20 septembre – 11 h
Entrée libre et gratuite,
dans la limite des places disponibles
Cette rencontre sera animée par Bruno Elisabeth,
maître de conférences en Arts plastiques
à l’université Rennes 2, où il enseigne la
photographie et la vidéo.
Avec le projet « La route de la Voie de la Liberté »,
travail porté par le centre d’art Le Village
(Bazouges La Pérouse), et le Phakt ‑ Centre
Culturel du Colombier (Rennes), dans le cadre
d’une résidence mission du Conseil Général
d'Ille-et-Vilaine, Bruno Elisabeth questionne
actuellement les traces de la Seconde Guerre
mondiale.
Dans une tension entre la rigueur documentaire
et la liberté d’une photographie plasticienne,
il s’attache à mêler approches paysagère,
contextuelle, commémorative ou encore
spectaculaire.
S’esquisse ici, 70 ans après les événements,
un dialogue photographique, traversant la
Normandie et la Bretagne ; deux régions
également parcourues et photographiées bien
longtemps avant lui par John G. Morris.
ARVOR, CINÉMA D’ART ET ESSAI
29, Rue d’Antrain, 35 700 Rennes
Bus : Lignes 1, 5, 8, 9, 51, 70, 71 (arrêt Sainte-Anne)
Métro : Station Sainte-Anne
Parking : Hoche, le Thabor
"Quelque part en France, l'été
1944 de John G. Morris".
Un ouvrage de John G. Morris
et Robert Pledge publié aux
éditions Marabout.
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Livre d’or :
un livre d’or est à votre disposition dans le hall de l’Hôtel de Ville
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Tous les événements commémoratifs sur
metropole.rennes.fr/memoire
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QUELQUE
PA R T E N
FRANCE
L’ÉTÉ 1944 DE JOHN G. MORRIS
38 PHOTOGRAPHIES À CIEL OUVERT
19 SEPTEMBRE > 19 OCTOBRE 2014
PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE - RENNES
Cette exposition est une production de la Direction générale de la
Culture de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole.
Elle est organisée en collaboration avec Contact Press Images.