Contact presse :

Contact presse :
PARTENAIRES.............................................................................. 3
ETAT DES LIEUX SUR LES BATIMENTS DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS – PAR
FRANK MATHIS ........................................................................... 5
REGARD DE BUREAUX D’ETUDES : BAINIER ETUDES, GUILLAUME BAINIER... 8
REGARD DE BUREAUX D’ETUDES : GAUJARD TECHNOLOGIE, THOMAS
CHARLIER ................................................................................ 11
REGARD D’ARCHITECTE : PHILIPPE MADEC ....................................... 14
REGARD D’ARCHITECTE : ANTOINE PAGNOUX ................................... 17
REGARD D’ARCHITECTE : RAPHAËLLE-LAURE PERRAUDIN ..................... 19
REGARD D’ARCHITECTE : FRANÇOIS PELEGRIN ................................... 22
REGARD DE SOCIOLOGUE : STEPHANE CHEVRIER ................................ 26
[ANNEXE] LE CLUB [OUI AU BOIS] : WWW.CLUB-OUI-AU-BOIS.COM .... 28
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PARTENAIRES
L’événement du Club [OUI AU BOIS] du 24 juin 2014 s’inscrit dans le cadre de la campagne bois.com destiné à
informer les particuliers et les professionnels sur le bois et ses usages, plus particulièrement dans la construction,
la rénovation et l'aménagement de l'habitat.
Il est animé conjointement par le Comité national pour le développement du bois (CNDB), le Comité
professionnel de développement des industries françaises de l'ameublement et du bois (CODIFAB) et Swedish
Wood.
LE CNDB, ORGANISME NATIONAL FRANÇAIS POUR LE DEVELOPPEMENT ET LA PROMOTION DE LA
FILIERE BOIS
Depuis 1989, le Comité National pour le Développement du Bois défend
les intérêts de l’ensemble de la filière forêt-bois et accompagne ses
membres et partenaires pour promouvoir une ressource bois de qualité.
L’objectif du CNDB est de faire connaître le rôle de la filière dans le
développement de l’économie française et des emplois sur le territoire
national. Sa mission consiste également à mettre en lumière la capacité du bois à contribuer à l’atténuation du
changement climatique.
LE COMITE PROFESSIONNEL DE DEVELOPPEMENT DES INDUSTRIES FRANÇAISES DE L'AMEUBLEMENT
ET DU BOIS (CODIFAB) REPRESENTE PAR YVES DUCERF
Créé par le décret 2009-371 du 1er Avril 2009, le Codifab est un
Comité Professionnel de Développement Economique, institué
par les Pouvoirs Publics à la demande des Professions de la
fabrication de l’Ameublement et des industriels et artisans du
Bois.
Le Codifab a pour mission de collecter la taxe fiscale affectée créée par l’article 71 de la loi de finances
rectificative pour 2003 du 30 Décembre 2003 (modifiée) et de financer des actions collectives au profit de ces
secteurs dans le cadre des missions mentionnées à l’article 2 de la loi du 22 Juin 1978.
Yves Ducerf est chef d’entreprise implanté en Bourgogne,
fabrication de lamellé-collés feuillus pour l’agencement la
décoration et la menuiserie, produits d’aménagement
extérieur (bardage, terrasse). Il est également VicePrésident UIB, Membre CODIFAB et Co-Président de la
campagne Bois.com.
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SWEDISH WOOD REPRESENTE PAR CHARLOTTE APELGREN
Swedish Wood oeuvre pour informer et inspirer, mais aussi pour
promouvoir le bois, les produits bois et la construction en bois. Le
but est de développer l’utilisation du bois en Suède et sur des
marchés choisis à l’international.
Swedish Wood est un département de la Fédération suédoise des industries forestières, organisation
professionnelle et patronale. Swedish Wood est le fruit d’une initiative des scieries suédoises.
La Suède est le premier exportateur d’Europe de bois résineux sciés et a une longue tradition d’export vers la
France.
Charlotte Apelgren est Directrice Communication De
Swedish Wood et Co-Présidente de la campagne Bois.com.
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ETAT DES LIEUX SUR LES BATIMENTS DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS –
PAR FRANK MATHIS
ETAT DES LIEUX
Aujourd'hui, plus de 50 % de la population mondiale
vit dans les villes ; en Europe et en France ce taux
est de 60 %. Près de 65 millions de nouveaux
habitants s'installent en ville chaque année dans le
monde ; l'enjeu, à l'horizon 2050, est de préserver
l'espace agricole et naturel de l'urbanisation
galopante, en repensant la ville en hauteur.
En France, la part du bois dans la construction est
en retrait par rapport à d’autres pays développés,
déjà plus avancés. Les plus récents bâtiments en
bois atteignent 8 niveaux en France, 14 en Norvège,
18 en Australie. Des bâtiments de plus de 30
niveaux sont en projet aux États-Unis et au Canada.
La construction bois en France augmente de façon
dynamique dans le logement individuel et collectif,
mais aussi dans les constructions publiques,
notamment parce qu'une demande sociétale
croissante de bois local s'exprime. Elle bénéficie
d’un marché de croissance forte au niveau mondial,
d’une ressource abondante, d’un écosystème
technologique et industriel et de nouvelles
technologies, offrant des procédés constructifs
innovants, compétitifs, qui doivent lui permettre
d’occuper une place plus prépondérante et de
construire de plus en plus haut à partir de bois.
LES ENJEUX DE LA CONSTRUCTION BOIS EN HAUTEUR
Cinq enjeux majeurs se distinguent :

l’enjeu climatique : passer d’une économie
des ressources fossiles à la bio-économie
(stocker le CO2 et émettre moins de CO2) ;

l’enjeu environnemental : réduire les
consommations d’espaces naturels et
développer les usages du bois pour une
ville plus durable ;

l’enjeu énergétique : réduire les
consommations d’énergie et développer
les énergies renouvelables ;

l’enjeu économique : développer une offre
française issue du bois français,
notamment en feuillus, et générer des coproduits pour les panneaux, le papier et
l’énergie ;

l’enjeu technologique : 8 niveaux en
France, 14 niveaux en Europe et 30 niveaux
en projet aux Etats-Unis.
LES BATIMENTS DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS : QUELLES ECHEANCES ? QUELLES PERSPECTIVES ?
15 étages demain, 30 étages après-demain. Les
savoir-faire de l’industrie française et sa capacité
d’innovation permettent d’envisager deux
échéances :

d’ici 2017, dix bâtiments en bois de 10 à 15
étages ;

d’ici 2030 : des immeubles de plus de 15
étages.
Et de couvrir de nombreux types d’espaces de vie :
immeubles d’habitation, résidentes étudiantes et 3e
âge, bureaux, hôtellerie, ERP...
Pour y parvenir, le Plan « Industries du Bois »
s’attèle à lever les freins réglementaires et
normatifs, pour concrétiser, dans les années à venir,
une offre industrielle nationale sur les constructions
en bois de grande hauteur. Une gouvernance
participative et une feuille de route collective sur 3
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ans est mise en place, avec des acteurs sélectionnés
pour leur compétence (décideurs, professions,
régions, organismes financiers, etc.) et une feuille
de route préparée collectivement qui a identifié les
besoins, la maîtrise d’ouvrage et le financement.

Des études seront lancées dès septembre 2014
pour construire des bâtiments de grande hauteur et
obtenir des délivrables pour pouvoir réaliser avant
3 ans des bâtiments d’une quinzaine de niveaux. Ces
études vont permettre de réaliser dès 2017 des
bâtiments en bois de moyenne hauteur.
développer une conception innovante des
espaces de vie en termes de confort
(visuel, acoustique, ergonomique, qualité
de l’air intérieur, esthétique...) ; de
modularité (flexibilité des espaces et
évolutivité des aménagements) ;

valoriser l’innovation et le design « Made
in France » ;
Pour ce faire, le plan « Industries du bois » propose
de :

conforter
une
démarche
environnementale, avec des labellisations
(HQE, BREEAM, LEED...), des bilans
carbone, le BBC voire le « passif ».

développer trois systèmes constructifs en
bois, conformes à la réglementation et/ou
dotés d’avis techniques : CLT, poteaux
poutres et colombages de grandes
dimensions ;
QUELS BENEFICES POUR LA POPULATION, POUR LA SOCIETE ET POUR L’ECONOMIE ?
Face à l’urbanisation galopante, la ville de demain
doit s’adapter, tout en répondant efficacement aux
nouveaux enjeux écologiques. « Les immeubles à
vivre en bois », confortables, peu consommateurs
d’énergie et puits de carbone répondent en tout
point aux attentes de la population française, sur
tous
les
plans
sociaux,
sociétaux
et
environnementaux, pour un mieux vivre partagé et
« transgénérationnel ».
Le plan « Industries du bois » va permettre de
réimplanter sur le territoire national les activités de
transformation du bois et de rendre globalement la
filière plus compétitive en améliorant l’accès à la
ressource forestière, en développant la
construction bois, avec à la clef la création de 60 000
emplois.
croissance de 30 % des effectifs et de 10 % de CA.
10 nouvelles unités de 1ère et 2e transformations
pourraient voir le jour, hors modernisation des
unités existantes (investissement par unité de 20 à
100 M€).
Pilier de la croissance verte, la forêt française
représente un marché d’avenir mais aussi une
symbolique environnementale forte pour les
Français. Cette ressource nationale, matière
première noble, bio-sourcée et locale sera plus
fortement mobilisée, avec un potentiel de + 7 % de
bois ronds, soit + 1,5 millions de m3.
L’accroissement net annuel du stock de CO2
pourrait progresser de 7 % à l’horizon 2020, sur la
base actuelle de 2,6 Mtéq. CO2 (flux annuel stocké
en construction bois).
De facto, le projet est porteur de développement
économique et social avec un potentiel de
L’AMBITION DU PLAN « INDUSTRIES DU BOIS »
Son concept global et innovant, qui inclut espace de vie, innovation et performance environnementale, répond
en tout point aux attentes du marché et de tous ses professionnels (concepteurs, maîtres d’ouvrages,
entrepreneurs...), mais aussi aux besoins des utilisateurs finaux. Il sera conforme aux enjeux et aux critères les
plus exigeants de stabilité, de sécurité, de qualité environnementale, et affirmera son identité par une ambiance
bois moderne mettant en avant le design à la française. Un grand concours sera d’ailleurs lancé en 2015 pour
créer des démonstrateurs sur le territoire national.
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La démarche engagée, associant l’ensemble des acteurs du bâtiment, induira des effets macro-économiques
importants et permettra aux acteurs industriels, soutenus par l'État et les régions, d'investir pour mettre au point
ce concept d’immeubles en matériaux bois attractifs, reproductibles et exportables.
Ce plan d’innovation industrielle se fonde sur un investissement total de 8,9 millions d’euros, pour accompagner
la réalisation de ce projet d’envergure. Le financement émane à 68 % de l’aide publique conditionnée par un
financement privé. La filière doit ainsi apporter la preuve de sa capacité à se mobiliser pour l’avenir.
C’est pourquoi a été créée l’Association pour le Développement des Immeubles à Vivre Bois (ADIVBOIS) avec
pour ambition de regrouper les forces vives qui permettront au Plan « Industries Bois » d’aboutir d’ici trois ans.
Industriels, maîtres d’ouvrage, pôles de compétitivité, fédérations professionnelles et interprofessions ainsi que
le mécénat et les fondations sont sollicités pour apporter leur soutien à cette association.
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REGARD DE BUREAUX D’ETUDES : BAINIER ETUDES, GUILLAUME
BAINIER
BOIS ET SISMICITE
Etat des lieux
La nouvelle carte européenne élargit le nombre de communes concernées par un risque sismique en France
applicable depuis le 1er mai 2011.
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Incidences des tremblements de terre sur les constructions
Un séisme produit principalement des efforts
horizontaux très pénalisants pour une construction :
Des efforts importants apparaissent dans les murs ou
poteaux (points les plus faibles), du soulèvement dans
les fondations, et éventuellement de la torsion (selon
la géométrie du bâtiment).
Deux alternatives sont alors possibles :

Une structure très rigide, qui encaisse tous ces efforts

Une structure très souple, qui absorbe l’énergie
On peut comparer ces absorptions d’énergies aux crashs tests des voitures… L’impact est toujours le même, mais
la déformation de certains éléments (moteur généralement) permet de préserver l’habitacle.
Le comportement du bois en zone sismique
Le bois est naturellement élastique (matériau fibreux).
Le comportement du bâtiment dans son ensemble dépend alors principalement des assemblages et de leur
capacité à dissiper l’énergie.
Les limites du bois en zone sismique
Il n’existe pas de limite figée. Comme pour tous les autres matériaux, les limites
dépendent de la conception et du budget. Techniquement, il existe un grand
nombre de solutions éprouvées, comme : des amortisseurs (utilisés dans les
ponts), des contre poids (utilisés dans certains gratte-ciel)…
Il est même possible d’améliorer le comportement d’un bâtiment vis-à-vis du
séisme en le surélevant. En effet, en dissociant la surélévation du reste de la
structure, ce surpoids agit comme un contre poids, et diminue les déplacements
globaux du bâtiment.
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ZOOM PROJETS
Le Parc de l’ensoleillée
Pour le parc de l’Ensoleillé, à Aix en Provence, toutes les fixations ont été calculées sous les cas de charges
sismiques règlementaires.
Maitre d’ouvrage :
Nexity – Ywood
Architecte : Tangram Architectes
BET Bois : Bainier Etudes et Altibois
Le Bâtiment B, Nantes
Pour le Bâtiment B à Nantes, il été retenu une solution de poteaux toute hauteur afin de ne pas avoir de rupture
à gérer entre les différents niveaux.
Maitre d’ouvrage : Atlanbois
Architecte : Agence Barré Lambot
BET Bois : MO : Synergie Bois et Bainier Etudes
EXE : ECSB et ICM
Page 10
REGARD DE BUREAUX D’ETUDES : GAUJARD TECHNOLOGIE, THOMAS
CHARLIER
OUI A L’AVANCEE DU BOIS DANS LA CONSTRUCTION EN FRANCE
Comme le signalait Dominique Gauzin-Müller à Beaune il y a deux ans, pendant de nombreuses années, les
architectes français partaient par bus entiers visiter les chantiers bois d’Autriche, de Suisse et d’Allemagne.
Depuis très peu de temps, la tendance a commencé à s’inverser. Les architectes français se sont appropriés le
matériau et ont apporté une patte plus latine à son utilisation.
Par ailleurs, la France est dotée d’une des plus belles forêts d’Europe. Sa filière bois se structure chaque jour
davantage. Le bois est en marche intensive en France depuis plusieurs années. Il n’y a qu’à voir l’accélération du
nombre de projets présentés chaque année au Forum du bois pour s’en persuader.
OUI AU DEFI DE LA CONSTRUCTION DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS

répondre à un programme mixte de
commerces, bureaux, logements

tester plusieurs systèmes constructifs bois
sur l’îlot ; il était suggéré pour notre lot de
tester le système poteaux-poutres /
ossature bois
En découvrant le concours de l’Îlot Bois Strasbourg,
nous nous sommes tout de suite dits « nous ne
pouvons pas ne pas y répondre ».

donner la part belle aux matériaux biosourcés, et soutenir notamment la filière
chanvre locale
Le programme du concours, réparti en 3 lots, était
copieux :

tout
en
garantissant
l’impératif
économique
puisque
les
équipes
candidates devaient inclure un promoteur
qui s’engage à porter le projet.
Petit préambule : Hermann Kaufmann et Mickael
Green ont conçu des bâtiments de 20 à 30 niveaux
qui ne restent qu’à construire. Et Dominique Calvi a
conçu, dans les années 90, une tour de 200m de
haut en bois. Elle n’a jamais été réalisée, mais le
calcul a prouvé que c’était envisageable.

construire des bâtiments en bois allant
jusqu’à R+9 / R+10 en zone sismique 3
Page 11
Nous avons répondu présents sur l’ensemble des
demandes de la Communauté Urbaine de
Strasbourg (CUS) pour le lot 3 :

10 niveaux tout en bois y compris premiers
niveaux et cages d’ascenseur / d’escalier
(les cages et les premiers étages sont
souvent en béton)

les commerces, bureaux et logements
n’ont pas été séparés dans des bâtiments
différents, mais mis les uns au-dessus des
autres, pour
d’urbanisme
coller
aux
contraintes

les architectes ont fait le choix du béton de
chanvre comme matériau d’isolation, pour
ses qualités de paroi perspirante, de
confort hygrométrique et d’inertie
thermique

ces choix nous ont conduit à choisir une
structure poteaux-poutres et ossature
bois, qui répond ainsi favorablement à la
demande de la CUS de tester ce système
C’est un défi pour nous pour plusieurs raisons : construire 10 niveaux tout bois, avec mixité de programmes et
en zone sismique.
Nous avons déjà conçu entre autres un bâtiment
bois en R+5 en zone sismique (CROUS de
Strasbourg) et un bâtiment bois en R+7 mais pas en
zone sismique (la Maison de l’Inde à Paris). Dans les
deux cas, le programme était unique (logements ou
chambres étudiantes). Le programme mixte
conduit à des contraintes fortes :

« ouvrir » la structure des étages bas vis-àvis des commerces et des bureaux, pour
libérer de grands espaces, alors que pour
tenir les 9 étages du dessus il serait
préférable de disposer d’une structure
dense au rez-de-chaussée

résister à des contraintes incendies fortes
dans les étages du bas (ERP)

apporter une grande raideur à la structure,
malgré sa hauteur et les étages « creux du
bas »

noyer une structure bois dans du béton de
chanvre, matériau issu d’une filière
humide, c’est a priori contraire à toutes
nos règles et habitudes et en apparence
contradictoire avec les impératifs de
rapidité d’exécution et d’économie du
projet

utiliser les matériaux bio-sourcés en
isolation de façade n’est pas décrit dans les
solutions préconisées par les règlements
incendie (vis-à-vis du risque de
propagation d’un feu d’un étage à l’autre);
il faudra donc vraisemblablement obtenir,
après étude ou essai, une appréciation
favorable du CECMI (Comité d'Etude et de
Classification des Matériaux et éléments
par rapport au risque d'Incendie - Min. de
l'Intérieur). Nous l’avons fait, avec essai sur
maquette à taille réelle, pour le Groupe
Scolaire d’Issy-les-Moulineaux isolé en
paille. C’était un bâtiment en R+2 avec une
tenue au feu de 30 minutes. Pour l’îlot bois,
c’est une heure qui sera exigée.
Essai Lepir 2 - projet du Groupe Scolaire
d’Issy-les-Moulineaux
© Gaujardtechnologie scop
Une fois que les projets en cours de bâtiments
d’environ 10 à 15 niveaux seront construits, la
prochaine barrière réglementaire concernera les
IGH (immeubles de grande hauteur).
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OUI A LA SOLIDITE DU BOIS
Jusqu’où peut-on aller quand on parle de bois en
hauteur ? L’équilibre technico-économique de la
hauteur est difficile à deviner a priori. Nous pensons
que les limites sont surtout psychologiques.
La nature sait produire des arbres de 40m de haut
sans ajout de technologie. Le bois a une résistance
à la compression similaire au béton, et il est 5 fois
plus léger. Des solutions notamment au niveau des
assemblages seront à inventer, mais nous ne voyons
pas à l’heure actuelle de contrainte majeure pour
monter les niveaux.
Mais une question demeure : la très grande hauteur
est-elle l’objectif ultime à viser ? Pour l’effet
psychologique, peut-être. Cependant, les gratteciels sont anecdotiques. Il y a déjà tant à faire pour
limiter l’impact environnemental de constructions
usuelles après et avant construction.
ZOOM PROJETS
La Maison de l’Inde

Résidence étudiante

Architectes : Lipsky et Rollet

72 chambres,
Universitaire

Structure et enveloppe bois des chambres;
cœur béton (escaliers/ascenseur/cuisines)

Livré en 2013

Photos : Gaujard technologie scop
R+7
à
Paris,
Cité
Crous de Strasbourg

Résidence étudiante

Architectes : Patriarche

200 chambres étudiantes, R+5 à Illkirch

Structure modulaire bois toute hauteur ;
cage béton (escaliers/ascenseur)

Etudes de faisabilité niveau EXE
Page 13
REGARD D’ARCHITECTE : PHILIPPE MADEC
Photographe : Bruno Levy
BATIMENTS DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS : OUI A L’INNOVATION ET A LA CREATIVITE
Les réponses aux nouveaux enjeux sont en train
d’être inventées, celles d’aujourd’hui ne sont peutêtre pas définitives. Mais il y a la nécessité
d’innovation et de recherche.
Le premier enjeu pour le bâtiment de grande
hauteur en bois réside dans la simplicité de la
volumétrie. Par exemple, dans le cadre de notre
projet à Strasbourg, en zone sismique, cela
demande
d’associer
différents
volumes
élémentaires. Plus on monte, plus la tête de
l’immeuble bouge en cas d’événement sismique, et
plus on a besoin de joints de dilatation larges. Donc
pour éviter ce cas de figure, notre projet juxtapose
des immeubles haut et bas pour que les plus élancés
se retrouvent libres de leur mouvement en cas de
séisme.
L’autre enjeu est lié à l’esthétique. Nous cherchons
quelle peut être l’apparence d’un immeuble de
grande hauteur en bois. Pourquoi devrait-il
ressembler à un immeuble bardé construit en
béton ? Comment jouer avec le bois ? Y a-t-il une
autre esthétique qui permette de faire apparaître le
bois ? Un autre enjeu lié à la hauteur est la
maintenance des vêtures, ce qui mène à rechercher
des matériaux sans entretien.
© atelierphilippemadec
Page 14
Dernier enjeu, une nouvelle façon de travailler
ensemble avec l’ensemble des acteurs dont voici la
liste pour un projet comme celui de l’îlot
démonstrateur :

la communauté urbaine de Strasbourg,
maître d’ouvrage urbain, pour la mise au
point du projet urbain de l’îlot ;

toutes les équipes engagées sur les autres
lots dans le cadre du projet partagé ;

enfin la maîtrise d’ouvrage et d’œuvre
architecturale. L’équipe est large pour
répondre aux diverses problématiques
soulevées par le projet. Pour notre lot, on
compte le maître d’ouvrage, Nacarat, 2
autres équipes d’architectes, Atelier D et
Méandre, ainsi que le paysagiste
Panorama, un bureau d’environnement
TRIBU, un bureau d’études bois Gaujard
Technologie Scop, un bureau des fluides
AMOES, un économiste Tohier, et un BET
pour le chanvre car il s’agit d’une
démarche inédite (3C). Il y a également un
acousticien (atelier ROUCH) et enfin des
constructeurs : les Charpentiers de France
avec Rabot Dutilleul. Les réponses
acoustiques sont très précises dans la
conception de ces bâtiments d’habitation
en hauteur entre les parties privées et
publiques.
Sur la partie conception, ce sont environ 25
personnes qui sont à l’œuvre, sans compter les
dessinateurs.
BATIMENTS DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS : OUI A LA PERFORMANCE ECONOMIQUE
Pour le projet de Strasbourg, le maître d’ouvrage a
donné des objectifs de coûts de construction. Tout
le travail fait par l’équipe vise à montrer que l’on
peut répondre avec le bois aux enjeux
économiques. C’est aussi pour cela qu’on travaille
sur des formes simples, et avec une ventilation
naturelle (les salles de bain sont en façade). Le
projet est donc conçu pour être vendable, ce qui
fait partie de ses qualités éco-responsables.
OUI A UNE VILLE DENSE ET NATURELLEMENT HUMAINE GRACE AU BOIS
Une ville dense ET ouverte
Plus on densifie, plus la qualité des espaces ouverts
prend de l’importance. La densité permet d’éviter
l’étalement
urbain,
mais
demande
une
programmation des lieux urbains aussi intense que
la densité elle-même. A Strasbourg, il y a justement
dans le projet urbain de Reinchen & Robert,
l’ouverture du centre de l’îlot avec le paysage
partagé. Il y a aussi l’enjeu de gestion des eaux qui
aide à concevoir ses espaces partagés. Et les
toitures des immeubles bas deviennent des
terrasses jardins. On accueille des modes de vie
différents avec une terrasse résidentielle, accessible
à tous.
Une autre proximité
Avec Hans Thoolen, responsable de la qualité
urbaine de la ville de BREDA aux Pays Bas, je
développe une approche de « la ville de la
pantoufle ». Une meilleure proximité entre
logement / travail / activités / commerces permet à
chacun d’avoir la liberté de se déplacer, de moins
subir le déplacement quotidien imposé. Une
meilleure porosité de la ville donne plus de « mieuxvivre la ville » à ses habitants. Imaginez-vous dans
un embouteillage, en banlieue, un matin de février,
sous la pluie et sous un pont autoroutier : y a-t-il
plus grande perte de liberté et contexte plus
indécent ?
Page 15
Une ville sereine et réenchantée grâce au bois
Le titre de l’actuelle exposition à la Cité de
l’Architecture et du Patrimoine est « réenchanter le
monde » ; le bois y est très présent.
Le
réenchantement,
c’est
l’apaisement.
L’architecture est de l’ordre de la consolation, elle
apaise.
Le bois dans la ville apporte la douceur aux pas, au
toucher de la main, le parfum de ses essences et son
absorption des bruits. Léger, il la surélève aisément
ou en élargit des immeubles. Retrouver le bois,
c’est protéger notre terre commune et réenchanter la ville.
ZOOM PROJET : L’ILOT DEMONSTRATEUR DE STRASBOURG
La communauté urbaine de Strasbourg a décidé de
réaliser dans la zone d'aménagement concertée
(ZAC) du Port-du-Rhin un quartier où tous les
immeubles seront en bois et s'érigeront sur 5 à 11
étages. Il comprendra 400 logements, 1 400 m2 de
commerces et 800 m2 de bureaux.
Dans le cadre de l’îlot, 3 promoteurs privés ont été
retenus ; un bailleur social rejoindra le projet
ensuite.
© atelierphilippemadec
Dans cet îlot certains éléments sont partagés :

un parking silo (la nappe phréatique étant
haute, il ne peut donc pas y avoir de
parking souterrain)

des discussions sont en cours sur un réseau
de chaleur collectif ; actuellement, il est
prévu un réseau de chaleur bois pour l’eau
chaude, dans la mesure où les
architectures sont passives, il y a peu de
chauffage

un espace paysagé de centre d’îlot
accessible à tous

une production d’énergie électrique pour
atteindre le niveau BEPOS sur l’îlot
nécessitera sans doute que la toiture du
parking se retrouve aussi partagée
© atelierphilippemadec
© atelierphilippemadec
Page 16
REGARD D’ARCHITECTE : ANTOINE PAGNOUX
BATIMENTS DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS : OUI AUX EVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES ET METIER
Une nouvelle technologie innovante
Il existe aujourd’hui une réponse générique avec
l’arrivée des panneaux de bois lamellés-croisés
(Crossed Laminated Timber, CLT), communément
appelés « panneaux bois massifs ». Ce sont des
panneaux en bois qui sont constitués de plusieurs
lits de planches collées et croisées. Cette
technologie ouvre la voie pour réaliser de grandes
constructions bois, car elle apporte une réponse
fiable aux enjeux de la stabilité. Elle est reconnue à
l’échelle mondiale : aux Etats-Unis et au Canada,
Mickael Green est en train d’imaginer des bâtiments
de 30 / 40 étages avec les panneaux de bois
lamellés-croisés.
Un nouveau métier : l’assemblage
Le point principal d’enseignement de notre chantier
Jules Ferry de Saint-Dié-des-Vosges de 8 étages en
2013 est le travail sur les assemblages. A partir de
cette « matière première » que sont les panneaux
bois massifs, il s’agit de trouver les meilleures
techniques pour faire les nœuds d’assemblage là où
tous les efforts de structure sont concentrés.
Lors de la construction du bâtiment, nous avons pu
prendre toute la mesure de la complexité des
assemblages et de la nouvelle importance de cette
activité sur le chantier. L’assemblage devient une
activité à part entière.
La France n’est pas en retard !
Nous avons commencé à nous servir des panneaux bois massifs en 2007. Lors des visites du bâtiment Jules Ferry,
nous avons eu autant de visiteurs étrangers que français. La France n’a pas à rougir.
A l’échelle mondiale, tous les pays sont au même niveau. Une des voies explorées notamment par les canadiens
est le chaînage béton. Ce sont des voies également explorées en France avec la mixité des matériaux. Mais je ne
suis pas complètement convaincu par les exemples que j’ai eu l’occasion de voir. Je travaille avec nos ingénieurs
pour mettre le maximum de bois. En effet, la mixité des technologies et des matériaux amène des complexités
supplémentaires et crée des risques sur le chantier ou sur la mise en œuvre, et c’est d’autant plus vrai sur un
bâtiment de grande hauteur. Les deux grands atouts du bois pour un chantier sont d’une part la préfabrication,
d’autre part la spécificité de la filière sèche. A contrario, un matériau comme le béton amène de l’eau sur le
chantier, ce qui nécessite des temps de séchage et de retrait.
Page 17
BATIMENTS DE GRANDE HAUTEUR EN BOIS : OUI A L’EVOLUTION DE LA REGLEMENTATION
Si nous n’avions pas bénéficié de l’appui de notre
maître d’ouvrage pour soutenir ce projet qui
cumulait les défis (8 niveaux en bois, le plus haut
bâtiment bois passivhaus en France aujourd’hui,
100% paille), jamais le projet n’aurait vu le jour.
Technologiquement, la France est tout à fait
capable de réaliser ce type de projet. Mais les freins
sont réglementaires.
En termes de bâtiment de grande hauteur en bois,
nous sommes confrontés à l’absence de
réglementation spécifique qui contraint à faire de
l’interprétation et crée des blocages. En effet, les
règles de construction d’aujourd’hui sont conçues
pour des bâtiments béton, elles sont assez peu
adaptées à la construction bois, et elles datent de
plus de 20 ans. Aujourd’hui, la réglementation
incendie n’est pas adaptée.
Il y a un vide normatif qui est en train d’être comblé.
Le CSTB a commencé à mettre des outils en œuvre,
les choses évoluent, mais lentement. Et plus il y aura
de projets, plus les freins se lèveront. Le travail du
Club [Oui au bois] est à ce titre très important aussi
pour faire bouger les lignes.
ZOOM SUR LE PROJET DE LA RESIDENCE JULES FERRY, A SAINT-DIE-DES-VOSGES
Le plus haut bâtiment bois passivhaus livré en
France aujourd’hui.

Type de construction : logement collectif
de 3 à 8 niveaux, 26 logements sociaux
type T3 et T4

Bâtiment labellisé « Passivhaus »

Date de livraison : 2013

Localisation : Saint-Dié-des-Vosges, Vosges

Technologies : structure bois massif (type
CLT) avec isolation paille

Un retour d’expérience : pendant un mois,
nous avons embaumé le quartier, le
chantier était calme, sain et propre. Il a
avancé très rapidement. C’est un des
projets les plus agréables que j’ai vécu.
© ASP ARCHITECTURE
© ASP ARCHITECTURE
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REGARD D’ARCHITECTE : RAPHAËLLE-LAURE PERRAUDIN
OUI A LA JUSTE DENSITE GRACE AU BOIS
La question d’associer la densité et le bois est évidemment pertinente, et c’est nécessaire. Le bois combine les
qualités nécessaires à une juste densité. La question est : « quel est le bon curseur », entre « sur- et sousdensité » ? Trouver la juste densité, c’est compliqué. Le bois permet d’augmenter la densité dans de bonnes
conditions.
Juste densité, hauteur admissible
Travailler les interstices et les délaissés
Promouvoir la densité, certes, mais à condition de
conserver la qualité de vie des habitants et des
usagers et la qualité environnementale de la
construction. Qu’est-ce que la grande hauteur en
France ? Pour un immeuble de logements c’est 50m,
ça fait 15 étages. On ne sait pas construire
aujourd’hui des immeubles en bois si haut. On voit
quelques projets naître à R + 9/10, et ça, on sait
faire. Ces hauteurs-là correspondent d’ailleurs à des
densités qui sont admissibles dans certains centres
urbains – malgré tout, c’est au-delà d’une juste
mesure qui serait plutôt autour du R +6/7. Quand
on construit plus haut, on crée des densités
déraisonnables et une économie globale qui ne
tient pas du tout en termes d’entretien et de
maintenance – sans parler de l’impact des
constructions les unes sur les autres.
Densifier avec le bois est une bonne réponse car
c’est un matériau flexible en termes de mise en
œuvre, qui a de grands potentiels constructifs et qui
permet la réduction des nuisances durant le
chantier. Le bois permet une intervention sur une
matière existante, celle de la ville existante : on va
chercher en densifiant à renforcer, solidifier,
compléter. Parce qu’il est léger, parce qu’il se
travaille dans un cadre de préfabrication, le bois
peut venir se glisser dans tous les interstices ou
délaissés. Et de façon modulable, flexible. Il peut
répondre à des besoins pour 50 ans, 10 ans, ou 5 ans
ou 2 mois.
On en revient au débat pour ou contre les tours…
En tant qu’architecte urbaniste, dans le cadre de la
réflexion que je dois mener sur la ville de demain, je
suis amenée à proposer des projets de densification
qui doivent être tolérable autant en termes de
résultat qu’en tant que procédé constructif.
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Le bois permet de travailler dans la souplesse pour
densifier en hauteur, s’inscrire dans les interstices
ou zones de niche, exploiter des bâtiments existants
et concevant surélévations, c’est-à-dire une
densification horizontale ou verticale. Ça
commence à se faire en France en particulier dans
les centres-villes dans lesquels le prix du foncier
incite à exploiter tous les possibles. En Autriche,
c’est quelque chose de courant. La ville de Vienne a
travaillé sur ces processus de densification. On
rajoute un ou deux étages très facilement dans
différentes
configurations
architecturales.
L’utilisation du bois en structure, en ossature est
alors très avantageux : le chantier est léger, rapide
et permet de maintenir les habitants en place. Les
toitures deviennent alors de nouveaux lieux à
conquérir : les structures existantes peuvent
généralement accueillir le poids d’un étage
supplémentaire en bois, ce qui ne serait pas le cas
en métal ou en béton.
OUI AU BOIS POUR DES SOLUTIONS CONTEXTUALISEES ET EVOLUTIVES
Je crois beaucoup aux solutions de contexte. Le bois
est un matériau adaptable qui permet des réponses
sur-mesure, des solutions d’urbanisme qui sont
contextualisées et évolutives dans le temps.
Aujourd’hui, on veut faire de la ville partout, et de
la même façon. Mais il ne faut pas construire en
bois pour produire des solutions uniques, c’est un
contre-sens ne serait-ce qu’en termes de climat.
Dans un contexte de réhabilitation, le projet de la
Halle Pajol est une bonne illustration de la capacité
du bois à s’adapter à l’existant. L’emploi du bois
s’est révélé aussi un choix technique constructif
optimisé en termes de méthodologie de chantier
dans un contexte de réhabilitation : par rapport au
patrimoine, nous avons pu garder la charpente
métallique, nous nous sommes glissés dessous, et
avons ainsi répondu aux contraintes de sécurité
incendie.
C’est un projet tout en indépendance, autonomie,
légèreté, et qu’on pourra faire évoluer dans 30 ans.
Oui à l’évolutivité des constructions
La construction en bois massif ou en ossature bois,
c’est aussi pérenne qu’un autre système constructif.
Mais la construction en bois permet aussi de
développer des procédés constructifs qui intègrent
l’évolutivité du bâti dans le temps, sa flexibilité,
son adaptation. On peut ainsi par exemple imaginer
modifier les façades sans modifier le reste. Le béton
ne permet pas de déconnecter façade et plancher
alors qu’on peut déposer une façade bois très
facilement : un jour un commerce, puis un logement
et dans 20 ans une micro-crèche. On peut faire
évoluer l’enveloppe grâce à des travaux légers. On
peut rajouter, prolonger, se raccrocher, épaissir de
façon aisée.
Il faut laisser la possibilité aux générations futures
de remodeler nos réalisations d’aujourd’hui. Un des
enjeux du développement durable est de répondre
aux besoins du présent sans dégrader les conditions
futures. On ne connait pas les besoins futurs. Il faut
résister à la prétention de l’architecte, de
l’urbaniste et de l’élu qui veulent laisser leurs
empreintes. C’est une attitude à la fois immobiliste
et conservatrice.
En tant qu’architecte, je ne dois pas laisser derrière
moi des bâtiments qui produisent du déchet et qui
sont irréversibles. Quand on voit le patrimoine
autant formidable que catastrophique dont on
hérite des 50 dernières années, on peut se
demander à juste titre pourquoi on serait meilleur
que nos prédécesseurs. Le bois répond à la fois à
cette nécessaire humilité que l’on doit entretenir
face au bâti et au respect des ressources de la
planète.
Page 20
Oui à la diversité
La ville n’a pas vocation à être homogène : il faut
conserver cette idée de la diversité, ce qui fait que
la ville est conviviale et mixte dans les usages, dans
les cultures. L’avantage du bois d’ossature, c’est
qu’on peut revêtir le bois de toute vêture. La
diversité architecturale, c’est ce qui fait qu’on reste
dans les villes ; tous les bâtiments sont à la fois dans
l’harmonie et la diversité : diversité de hauteur, de
forme, de distribution… Il doit y avoir beaucoup de
configurations différentes ; le charme français, ce
sont les alternances, les retraits, les cours et arrièrecours, les jardins ouverts ou cachés…
Oui aux façades bois et au grisaillement
Une façade entièrement en briques n’est pas
intéressante, c’est l’architecture qui la rend
intéressante, l’alternance des pleins et des vides –
ceci est valable pour tous les matériaux. L’utilisation
du bois en vêture est une évidence pour notre
agence. Nous la revendiquons : je trouve ça beau
quand ça grisaille, parce qu’accepter ce
grisaillement, c’est admettre que TOUT évolue. On
peut faire varier les traitements, les vêtures. Une
façade béton est tout aussi sinistre. Les tours de la
Défense totalement vitrées, c’est sinistre. Il faut
travailler la façade, mixer les revêtements, les
matériaux.
Il y a beaucoup de maîtres d’ouvrage qui pensent
que le bois en façade va mal vieillir. Mais le
vieillissement du matériau de façade n’est pas
propre uniquement au bois. Aucun matériau ne
reste le même. Toutes les façades sont ravalées ; les
façades en pierre, ça noircit, ça se sable, le béton
grise, la brique s’encrasse, les enduits jaunissent et
se couvrent de coulures.
On stigmatise le bois mais il n’existe aucune façade
qui ne nécessite pas de ravalement - sauf peut-être
les façades vitrées mais qui nécessitent un
nettoyage régulier – avec toutes les consommations
d’eau induites.
OUI A LA MIXITE DES USAGES DANS LA VILLE DE DEMAIN
Il y a une chose à laquelle je crois : travailler sur la mixité des usages au sein même du bâti, c’est-à-dire
promouvoir des espaces polyvalents - même si les pouvoirs publics se montrent réticents. Ecole, externat, lycée
etc… on voit aujourd’hui une quantité incroyable de bâtiments en bois. Mais il faudrait que cette évolution
s’accompagne d’une réflexion plus forte : ce sont des bâtiments qui ne fonctionnent pas en permanence. On
décarbone le bâti mais par déficit de programmation, on recarbone. Les gymnases et les lycées ne sont utilisés
qu’en tant que tels : ils sont sous-utilisés. Il faut réexeploiter, exploiter plus, mieux.
C’est une question de gestion, d’entretien, il faut créer de nouveaux outils plus flexibles pour l’utilisation et la
maintenance des bâtiments. Cette mixité qu’on met en place dans les villes se situe à l’échelle du quartier ou de
l’îlot : logements, services, bureaux, commerces. Mais la mixité d’usages à l’échelle du bâti est plus compliquée.
Il n’y a pas de difficulté technique, ce progrès dépend de la seule volonté du politique et de son gestionnaire.
Malgré tout, la notion de partage fait son chemin.
Page 21
REGARD D’ARCHITECTE : FRANÇOIS PELEGRIN
Etre urbaniste dans un contexte de densité urbaine, c’est un métier d’anticipateur de besoins futurs, mais aussi
de remodeleur : on ne crée pas ex nihilo, on s’appuie sur un existant. La politique urbaine d’aujourd’hui, c’est
bien de refaire la ville sur la ville et non pas de s’étendre sur des terrains vierges qu’il convient de préserver.
L’enjeu, c’est de retrouver de la densité dans des tissus conçus il y a très longtemps en réponse à des besoins et
usages très différents de ceux d’aujourd’hui.
On voit apparaître des solutions, des concepts nouveaux, pour augmenter la densité ; ils interpellent tous les
acteurs et les différentes filières constructives, et notamment celui de la filière bois.
OUI AU BOIS FACE A L’ENJEU DE LA DENSITE URBAINE
Que ce soit pour la surélévation, l’extension latérale, l’épaississement des façades, on va chercher la légèreté, la
rapidité, la précision, la réduction des nuisances et des déchets de chantier, la qualité environnementale et les
performances plurielles ; on va donc s’intéresser à la préfabrication légère. On va alors naturellement se tourner
vers les filières qui apportent des solutions et notamment la filière bois.
OUI à l’avènement de la préfabrication SUR
MESURE : les solutions bois R + 3 / 4 / 5
En construction neuve, on voit fleurir des solutions
tout bois en 2D ou en 3D.
Partenaires de BH (groupe BENETEAU) depuis la
création de leur division habitat, nous avons
développé le concept des maisons MUSE sur le
principe d’assemblage de modules entièrement
préfabriqués en usine puis livrés et assemblés sur le
chantier : une maison de 4P sur 2 niveaux est
montée en une journée.
Ainsi un chantier de construction de 20 maisons
(hors terrassement, VRD fondations et finitions) ne
dure plus qu’un mois !!
Puis on a développé l’habitat intermédiaire, c’est à
dire des maisons individuelles superposées ; on
Page 22
peut ainsi proposer des « modes d’habiter façon
maisons individuelles » avec une forte densité (90
logements/ha).
Aujourd’hui, nous développons une nouvelle offre
originale d’immeubles collectifs modulaires jusqu’à
R+5.
Nous avons mené d’autres recherches notamment
une étude conduite sur Bordeaux rive droite : on
arrive à de belles densités quand on fait de la
maison superposée en R+3 ou +4.
Je crois fermement à l’aventure du modulaire avec
la maquette numérique, c’est une solution
véritablement innovante au niveau du process. Cela
suppose une forte collaboration : on réfléchit
autrement, à plusieurs - industriel, architecte,
thermicien, ingénieur structure,….
Cette forme d’habitat intermédiaire concilie le
charme de l’habitat individuel avec la densité du
collectif. Les habitants bénéficient de petits jardins
ou terrasses: c’est important dans la vie de la
famille, ce n’est pas une exigence accessoire.
Lauréats du CQFD du PUCA et d’un accord-cadre
avec SNI, le procédé MUSE s’est traduit en 3 ans
par la réalisation de plus de 500 maisons avec des
architectures variées car il s’agit bien d’un concept
ouvert et non d’un modèle.
La filière modulaire recèle encore de belles marges
de progrès.
Je crois surtout beaucoup à la combinaison du 3D et
du 2D sur une même opération, histoire d’éliminer
des doublons inutiles et de gagner non seulement
en qualité, en délai mais surtout en COÛT.
Par ailleurs, toujours en modulaire 3D, BH a réalisé
plusieurs résidences étudiantes (Angers, Laval,
Bondy…).
LA REHABILITATION ? OUI A LA REQUALIFICATION !
Je préfère parler de requalification architecturale
plutôt que de réhabilitation thermique. D’abord,
parce que la réhabilitation thermique n’est que l’un
des 15 sujets à traiter dans le cadre d’un projet.
Le projet : rue Clavel à Paris 18, témoin des
difficultés de mise en œuvre sur un projet
porteur
La requalification vise à repenser les bâtiments pour
les modes de vie actuels, à améliorer les conforts et
les usages et à valoriser l’image architecturale pour
recréer l’envie et la fierté d’y habiter tout en
augmentant la valeur patrimoniale.
(Lauréat de l’appel REHA du PUCA et du prix du
grand Paris du logement, il y a plus de 5 ans).
Par ailleurs, le projet pour 2020 n’est pas de faire
une nouvelle réglementation thermique mais de
conduire les acteurs à une réglementation globale
visant à qualifier le logement selon les
performances plurielles des espaces engendrés.
Personnellement, je me réjouis de ces saines
orientations pour lesquelles je milite depuis 1979.
On est enfin sorti du monocritère purement
thermique pour s’intéresser au vrai sujet : la qualité
de vie de l’homme dans une perspective de
développement durable.
La caractéristique de cette réhabilitation de 37
logements, c’est de la faire à coût zéro.
Page 23
Nous avons en effet démontré qu’au prix de vente
du m2 parisien, le bénéfice de la vente des m2 créés
couvrait les investissements nécessaires pour
passer d’une classe G à une classe B sur le bâtiment
existant. On a démontré que la densité crée de la
richesse et que cette réhabilitation requalifie
l’image du bâtiment. Ce bénéfice esthétique et les
nouvelles performances contribuent à augmenter
durablement la valeur patrimoniale du bien.
Au-delà des avantages immobiliers, on offre de
nouvelles valeurs d’usage grâce aux balcons, aux
loggias, jardins d’hiver et aux extensions. On essaie
de corriger les erreurs du passé. Et les nuisances de
l’extension sur l’environnement immédiat sont
nulles car le bâtiment est entouré d’un jardin et
d’un garage. Nous avons simulé sous ARCHIWIZARD
l’impact des ombres portées : on ne porte préjudice
à personne.
Hélas, ce projet n’est toujours pas réalisé ; car il
faudrait que l’on fasse sauter le verrou du
plafonnement de hauteur de l’actuel PLU.
Il faudrait davantage de courage collectif et
autoriser les élus à être porteurs de ce courage
collectif. Il faut absolument ouvrir des espaces de
liberté pour innover.
Il faut que les nouveaux élus se posent la question
d’ouvrir le champ des possibles.
La surélévation à Paris… du projet à la
réalité : un combat politique - Un manifeste
pour ouvrir le champ des possibles…
C’est indispensable. Si on ne fait pas cette densité à
Paris, si on ne permet pas aux nouveaux outils, aux
nouvelles techniques de revivifier la ville, on
multiplie
les
lotissements
en
bordure
d’agglomération, on aura de plus en plus de
bureaux au cœur des villes, et donc des villes en
perte de vie… Ce n’est pas la demande. Nous
architectes urbanistes, nous atteignons nos limites.
Nous donnons nos idées, nous innovons ; mais s’il
n’y a pas la volonté politique pour transformer
l’essai, nos efforts resteront vains et nos projets des
concepts.
Il faut permettre l’innovation.
On ne peut pas annoncer la rénovation de 500 000
logements par an en conservant toutes les règles
qui paralysent et qui conduisent à faire de cet
objectif ambitieux un slogan politique de plus.
OUI A LA QUALITE DE VIE GRACE AUX CONSTRUCTIONS BOIS
Suite aux différents projets MUSE réalisés, on
enregistre des retours assez positifs même si la
réalisation des premières opérations n’a pas
toujours été simple ; on livre maintenant
couramment avec « zéro réserve » : les habitants
apprécient l’agrément de vie, en qualité de vie.
Une maison en ossature bois crée une ambiance
plus chaleureuse, même si le bois n’est pas
apparent, le confort hygrométrique est apprécié.
Nous avons développé des jeux de cloisons mobiles
séjour / cuisine / entrée : ce dispositif n’était pas
une simple idée d’architecte, mais répondait bien à
des usages. Les habitants l’apprécient, ils procèdent
tous à des agencements intérieurs différents.
Découvrir un habitat en bois, c’est aussi vivre avec
un escalier qui grince un peu et des petits
craquements à apprivoiser.
OUI A LA MIXITE SOCIALE ET FONCTIONNELLE
Il existe un certain nombre de recherches sur cette
question de la mixité sociale et fonctionnelle, que
nous avons développé dans le cadre d’une
recherche CQHE pour le PUCA notamment avec la
méthode CQHE depuis 7/8 ans. Concrètement, on
envisage la mixité fonctionnelle notamment avec le
troc de calories entre les bureaux et les logements
qui leur sont contigus. Pour expérimenter ces
écosystèmes, et il faut prendre les projets très en
amont avec les aménageurs et promoteurs, trouver
des opérateurs ouverts à la mutualisation.
L’urbanisme de demain, c’est de raisonner en
écosystèmes.
Il
y
a
des
réponses
programmatiques, il y a de nouveaux modèles
économiques à mettre en place. Il ne faut plus
Page 24
raisonner au bâtiment, il faut raisonner à l’échelle
de l’îlot, du quartier…
Juridiquement, c’est encore très compliqué à
mettre en œuvre.
Cela induit la remise en question de nos modèles,
c’est bien grâce à l’évolution et à la modification des
comportements que les lignes bougeront.
Ce n’est pas une crise que nous traversons mais une
MUTATION qui va prendre encore quelques années.
ZOOM SUR LE PROJET DE RESIDENCE LE DOUGLAS A CERGY

Type de construction : logement collectif
du studio au T5

Date de livraison : 2014

49 logements en R+5 avec bardage bois sur
l’attique au R+5

Structure mixte : plancher béton de 20 cm
et façade de bois préfabriquée

Système constructif innovant : façades et
balcons bois rapportés

SHON : 5 122m2

Surface de plancher : 4 666m2

Surface habitable : 4 280m2

Surface parcelle : 1 745m2

Surface jardin : 637m2

Bois d’ossature : 86 m3 épicéa (provenance
Allemagne)

Charpente R+5 :
(provenance France)

Structure balcons : LC douglas 8m3
(provenance France)

Casquette R+5 : 17 m3 en KLH (provenance
Autriche)

Balcons : 87 m3 en KLH (provenance
Autriche)
LC
douglas
5m3
Page 25
REGARD DE SOCIOLOGUE : STEPHANE CHEVRIER
Atlanbois a mandaté en 2013 le sociologue Stéphane Chevrier pour la conduite d’une étude sur la perception du
bois par le grand public. Il nous livre ici une partie de ses enseignements.
OUI AU BOIS COMME VECTEUR DU RENOUVELLEMENT URBAIN
Le renouvellement
Le fait d’avoir du bois dans la ville peut être un marqueur de renouvellement urbain. On voit bien que pour
exprimer ce renouvellement urbain, il faut l’exprimer en termes architecturaux, donc employer de « nouveaux
matériaux ».
Dépaysement, poésie et nature
Il y a un élément sur lequel le bois peut être
pertinent : le sentiment balnéaire, vacancier,
notamment dans le cadre de la reconquête des
bords de rivières (à Nantes, à Bordeaux). Avec la
reconquête de ces espaces, on cherche à être
dépaysé dans sa propre ville. On cherche l’exotisme
chez soi. Dans le domaine de l’habitat, les
propriétaires recherchent ça, on cherche des codes
de l’hôtellerie pour réinjecter dans l’habitat le
voyage au sein de l’espace urbain.
Le bois peut redonner de la poésie à la ville. Le bois
a cette possibilité de créer une forme de désir de
la ville d’autant plus qu’il n’a pas le poids du
stigmate de la ville industrielle. Il aménage une
ville désirable, post-carbone.
Il ramène de la nature dans le cadre urbain. Le
besoin de nature dans la ville est réel surtout si on
est dans un contexte de densité. Mais ce besoin de
nature est subjectif. Il passe par la qualité des
espaces publics, aujourd’hui, ou la qualité des
balcons, des perspectives, des vues sur paysages, ça
ne se traduira plus seulement par des m2.
Habitat social / Maisons individuelles / Sèvre Loire
Habitat : Le Bostangis / Cholet (49) / Architectes :
Triade et Jean-Luc Guineberteau
La sérénité
Ce que j’ai trouvé très intéressant : les gens ont le
sentiment que le bois procure de la sérénité. C’est
un sentiment subjectif de sécurité au sens
psychologique, le « j'y suis bien ». Le bois est une
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seconde peau. Le bois est un matériau presque
maternel, protecteur. Les gens touchent le bois.
C’est un réflexe.
A contrario, le béton renvoie à un environnement et
un imaginaire industriel et carcéral, avec des formes
très géométriques, de longs couloirs. Le bois, lui,
joue la carte du naturel, à plus petite échelle, il est
plus humain.
La visite des établissements psychiatriques est tout
à fait révélatrice de ce point de vue.
Pour faire simple, un établissement conçu comme
un bâtiment massif en béton renvoie une sensation
de couleur triste et bas de plafond, avec beaucoup
de résonnance, c’est un bâtiment très sonore, où les
patients sont plusieurs par chambre. A contrario, le
bâtiment en bois est au milieu des bois, fait de
maisonnettes, avec des chambres individuelles, peu
de couloirs, de plein pied. J’ai retrouvé de manière
très accentuée les expressions de sentiment de
sérénité, d’apaisement. Le bois fait partie de cet
environnement.
Ce type de bâtiment doit répondre à un besoin de
protection contre toute agression, et le bois semble
avoir ses propriétés pour calmer les fureurs
intérieures, être faiblement émetteur d’agression
extérieure. La réalité de ce type d’établissement,
c’est que les patients sont parfois équipés de casque
pour éviter de se blesser eux-mêmes en cas de
gestes violents. En termes d’environnement, dans
ce contexte de violence physique, il n’est plus du
tout anodin d’envisager la différence entre le fait de
se cogner contre du bois et le fait de se cogner
contre du béton. Le bois peut jouer ce rôle
d’enveloppe protectrice, apaisante ; ce sont là des
propriétés objectives ET culturelles.
Groupe scolaire / Jacques Brel / Saint-Père-en-Retz
(44) / Architecte : Agence Drodelot
EPMS / L’Ehrétia / Le Gâvre (44) / Architecte : Adhoc
Architecture
EPSMS / EPSMS du Pays de Challans / Challans (85) /
Architecte : Adhoc Architecture
A contrario, un bâtiment tout en bois ou à
l’ancienne avec des couleurs sombres va créer un
sentiment d’insécurité, d’étouffement.
Il faut un cocon protecteur ET respirant.
Aujourd’hui, on veut de la respiration… il faut le
resituer dans l’air du temps.
Page 27
[ANNEXE] LE CLUB [OUI AU BOIS] : WWW.CLUB-OUI-AU-BOIS.COM
POURQUOI LE CLUB [OUI AU BOIS] ?
Bois.com souhaite permettre aux décideurs qui font
le choix du bois de se rassembler au sein d'une
communauté, afin de partager des valeurs
communes et d'échanger avec d'autres décideurs.
Pour leur permettre également d'affirmer haut et
fort, ensemble, que le bois dans la construction,
l'aménagement et la rénovation possède toutes les
performances requises en termes de rapidité,
d'efficacité énergétique et acoustique, et que ce
matériau renouvelable offre des solutions
modernes, souples et design.
Pour leur permettre enfin de renforcer leurs
convictions, d'enrichir leurs connaissances, et de
faire tous ensemble avancer les solutions bois dans
la construction et la rénovation.
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ce sont la force de conviction et l'engagement des
acteurs du projet en faveur du choix du bois qui sont
déterminants.
Le Club [OUI AU BOIS] a véritablement pour but de
valoriser et favoriser le passage à l'acte en faveur de
la décision bois.
UN CLUB PENSE POUR ET AVEC LES PRESCRIPTEURS DE LA CONSTRUCTION BOIS
Ce Club a pour but de permettre à tous les maîtres d’ouvrage de :
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différents
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UN RESEAU OUVERT AUX MAITRES D’OUVRAGE
Ce réseau s'adresse à tous les porteurs de projets :

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bailleurs sociaux,
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Pour être membre, une seule règle : être prêt à
témoigner en faveur du choix du bois et de son
utilisation significative à travers la réalisation d'un
ou plusieurs projets.
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