Organisation de la prépa L ’équipe pédagogique et les étudiants de la Prépa Cachan du lycée EIFFEL ont préparé ce petit journal à ton intention. A l'heure toujours un peu angoissante du choix d'une orientation, les informations qu'il contient doivent te permettre de mieux cerner ce qu'est une prépa Cachan et quels sont ses débouchés. Les étudiants te présenteront le fonctionnement de la Prépa et ses activités (dont ce journal fait partie). Les résultats d'intégration à l'ENS sont variables mais toujours favorables ; ils atteignent des niveaux parfois exceptionnels et remarquables pour 28 places au niveau national. Tel fut le cas en 2007 (6 admis pour 9 admissibles) et 2009 (6 admis pour12 admissibles). Les résultats des intégrations dans les écoles de commerce, en particulier l'EDHEC et dans les magistères universitaires sont toujours excellents. Les cursus après la prépa sont très variés (commerce, économie, gestion, finance, statistique) dans des filières très différentes (écoles de commerce ou magistères). Une interview d'Anne, ancienne étudiante, en thèse dans une Université au Canada, t'éclairera sur les débouchés de la prépa dont la finalité n'est pas que l’ENS Cachan ou l’ENSAI. C'est beaucoup plus vaste ! Bonne lecture et bon choix pour ton avenir en espérant te compter parmi nous l'an prochain ! Hélène MILLARET et Romain BECCUCCI, enseignants à la Prépa Résultats et orientation de la Promo 2012-2014 – Promo STIGLITZ Résultats à la fac Sciences Eco (L2) : 100% de réussite, 15 étudiants sur 22 avec mention soit 78,3% de mention. Deux mentions TB, 2 Bien et 11 Assez Bien. Un très bon cru ! Résultats concours Cachan / ENSAI : Pour un effectif de 23 étudiants en 2e année (22 + 1 cube), il y a eu, au concours Cachan, 6 admissibles sur 60 et 1 admis (bas ES) sur 28 places. Rang du seul admis : 15e. Gestion Dauphine (3) / BFA Dauphine (1) MBF ASSAS (1), MAGEFI à Bordeaux (1), Magistère de développement économique CERDI à Clermont-Ferrand (1), Magistère d’Économiste statisticien (1). Les étudiant(e)s ont TOUTES et TOUS eu plusieurs choix tant pour les ESC que pour les Magistères. Admis à l’ENSAI : 3 A l'issue de la prépa, pour les autres étudiants : 11 étudiants ont intégré des écoles de commerce : EDHEC (4), GEM (4), Kedge (1), Skema Nice (1), Télécom EM (1). 8 étudiants ont intégré des magistères : Site prépa : http://prepad2-eiffel.fr Journée Portes ouvertes : samedi 7 février au lycée de 9H à 17H Salon de l’Étudiant : du 09 au 11 janvier 2015 La classe préparatoire à l’ENS D2 a une organisation assez originale. En effet, en parallèle de la préparation au concours de Cachan, nous passons la Licence 1, puis la Licence 2 d’Économie et Gestion à l’Université de Bordeaux. Bien sûr, nous avons pour cela des horaires aménagés : la plupart du temps, c’est le matin à la prépa, l’après-midi à la fac ou l’inverse. Cette «formule» demande une bonne organisation dans le travail et une bonne forme physique ! Ce double cursus présente de nombreux avantages : • une première approche de la vie étudiante via la Fac, tout en étant encadré à la prépa. • une diversité de cours et de méthodes de travail… Nous passons les partiels à la Fac, comme n’importe quel étudiant, mais seulement dans certaines matières. Comme dans toutes les classes préparatoires aux grandes écoles, la prépa Cachan D2 demande beaucoup de travail personnel. Il est indispensable d’être curieux de tout, de s’informer et de lire la presse régulièrement. Surtout en ce qui concerne l’actualité économique, évidemment ! Nous avons une «khôlle» (interrogation orale) par semaine en première année, 2 en deuxième année, ce qui oblige à un travail régulier. Il y a également les devoirs du samedi matin (mais pas tous les samedis !!!) Cependant, nous ne sont pas malheureux ! On trouve bien le temps de faire une plaquette pour promouvoir notre filière, dans l’espoir de vous retrouver en première année l’an prochain, lors de la journée d’intégration ! Bonne chance pour le Bac, et bonne orientation ! Pauline Les autres notes pour valider la L1 viennent de la prépa (anglais, culture générale,…). Interview d’Anne Duplantier Étudiante en doctorat, magistère Economie du développement à Clermont-Ferrand Quel était ton profil au lycée ? Au lycée, j’étais en ES, spé maths. Je faisais partie des meilleurs élèves de ma classe en première et en terminale et ai obtenu mon bac avec mention bien. Pourquoi avoir choisi la classe prépa ? En terminale, je ne savais pas très précisément ce que je voulais faire par la suite. Je savais qu’avec mon profil et mes notes de lycée, j’avais la possibilité de rentrer dans une classe prépa. Finalement, j’ai été acceptée en D2. Quelles étaient tes notes et ton profil en général à la prépa ? La première année n’a pas été la plus brillante, autant à la prépa qu’à l’université. Je crois que j’étais globalement dans la moyenne basse. Je me suis même demandée si j’allais être acceptée en deuxième année. Je me suis beaucoup plus investie dans mon travail en deuxième année et les résultats ont vraiment été à la hauteur. J’ai obtenu ma L2 avec mention bien et mes notes de prépa étaient bien meilleures. Comment as-tu vécu la prépa ? Niveau charge de travail, ambiance générale… La charge de travail était évidemment très importante, surtout quand on sort du lycée. Mais j’ai eu la chance d’être très entourée et soutenue par ma famille, ce qui m’a aidée à trouver mon rythme. Je garde un bon souvenir de ces années, qui furent certes intenses mais très riches. Mes deux grandes amies de prépa sont encore des amies très proches aujourd’hui, même 4 ans après avoir terminé la prépa. Comment as-tu réussi à gérer le rythme entre la prépa et la fac? Certes, c’était un rythme très dense, on courrait beaucoup de l’une à l’autre, mais j’ai beaucoup aimé ces deux mondes différents. Cela permettait de s’aérer de la prépa, de rencontrer d’autres personnes et de découvrir l’université sans se sentir perdue. Je crois vraiment que cette formule est une des richesses des prépas Cachan et un très bon équilibre pour les étudiants. De plus, je suis quelqu’un de très organisé et rigoureux, donc je n’ai pas eu trop de difficultés à gérer les deux en même temps. Pourquoi avoir choisi le magistère de développement économique ? Je me sentais attirée une économie plus tournée vers des questions humaines que vers la finance. Par hasard, j’ai découvert ce magistère d’économie du développement au CERDI, à Clermont Ferrand, et ça a été le vrai coup de cœur. Le CERDI est la référence en France en termes d’économie du développement, et j’ai été très emballée par cette branche de l’économie, qui s’intéresse aux pays en développement et s’appuie sur des matières très variées telles que l’économie publique, l’économie du travail, le commerce international, l’ethnologie, l’histoire des colonisations, la démographie… C’est une formation qui propose une filière professionnelle et une filière recherche, et l’on peut faire son choix en troisième année ou même combiner les deux. Quelle était la charge de travail au sein de ton magistère? La première année a été une année presque de libération après les années « recluses » de prépa. Je me suis donc investie dans de nombreuses activités personnelles et associatives, tout en arrivant très bien à gérer la charge de travail. Mais chaque année demande un peu plus de travail que la précédente, et je dois dire que la dernière année a été très chargée. Pour ma part, je visais une thèse, donc je devais avoir de très bons résultats pour être acceptée en doctorat. En quoi la prépa t’a-t-elle aidée dans ton cursus ? Dans ta vie personnelle ? Je pense que mes années prépa ont été très formatrices en termes de techniques et capacités de travail, d’organisation dans ma vie personnelle. D’ailleurs, lors de la première année de magistère, nous voyons bien la différence entre les étudiants qui sortaient de prépa et ceux qui venaient de l’université. Et puis, je crois que la prépa D2 m’a appris à cultiver une certaine ouverture intellectuelle. Quelle formation poursuis-tu actuellement ? Et qu'envisages-tu dans la poursuite de tes études ? Je suis actuellement en deuxième année de thèse, au Canada, à l’université de Sherbrooke. Je fais un PhD en économie du développement, le modèle de thèse anglo-saxon, reconnu à l’international. En ce moment, je suis au Ghana pour superviser une enquête sur le terrain à propos de la transition entre l’éducation et le monde du travail. Après la thèse, je ne sais pas encore si je me tournerai vers le monde de la recherche académique ou vers les institutions internationales. Qu'est-ce qui t’a incitée à partir à l'étranger ? Et pourquoi avoir choisi ces pays ? Au CERDI, il est obligatoire d’avoir une expérience dans les pays en développement. Je suis partie dans un petit village au Rwanda, pour suivre un projet de soutien à des gens atteints du sida. Puis j’ai fait mon deuxième stage au Bureau International du Travail (BIT), à Genève où j’ai pu découvrir une grande institution internationale onusienne. Enfin, je suis partie faire ma thèse au Canada, découvrir un autre centre de recherche et obtenir un diplôme international. En tant qu’économiste du développement, je crois qu’il est très important d’être régulièrement sur le terrain pour se rendre compte de la réalité des choses. As-tu désormais du temps à consacrer à des activités extrascolaires ? La première année de PhD est extrêmement intense : je crois que cela a été l’année la plus difficile de ma vie scolaire. D’ailleurs je suis sûre que mes années prépa et toutes les habitudes de travail que je m’y suis forgées m’ont aidée à réussir cette année. Mais même lors de cette éprouvante année, j’ai toujours continué à pratiquer la musique, malgré les examens et le travail. J’ai besoin de cet équilibre, de sortir de temps en temps de mon monde d’économie pour souffler et faire autre chose. Quelles étaient les différentes filières que tu visais lorsque tu étais en prépa ? Au début de la prépa, je ne croyais pas du tout pouvoir rentrer à Cachan. Même si en deuxième année j’y pensais plus sérieusement, le CERDI est toujours resté mon objectif premier. Je n’ai passé aucun concours d’école de commerce et n’ai postulé à aucun autre magistère. Que pourrais-tu conseiller à de nouveaux arrivants ? Ayez confiance en vous, ne vous laissez pas décourager par les mauvaises notes et les difficultés que vous rencontrez à la prépa, accrochez-vous. C’est dur mais très formateur ! Les investissements personnels portent toujours leurs fruits ! ENSAI et ENS Cachan D2 : un concours désormais commun Depuis 2010, les concours d’entrée à l’ENS Cachan D2 et à l’ENSAI sont désormais communs. MAIS il y a une épreuve supplémentaire : un oral de mathématiques. Vie de la Prépa Petit récapitulatif 2014 À coté de la préparation du concours, les enseignants et étudiants ont mis en place des activités que vous ne trouverez peut-être pas dans d’autres CPGE. Le prix de l’étudiant méritant : Lors du baptême, ce prix récompense habituellement d’un petit cadeau les 3 étudiants ayant obtenu les meilleurs résultats en L1. L’intégration : Rituel commun à toutes les CPGE, au cours duquel les 2e années font connaissance avec les 1res années et leur expliquent le fonctionnement de la prépa. Comme de tradition, les 2e années ont organisé un pot le premier jour de cours avec les 1res années et les professeurs pour un premier contact. Puis, au cours d’un après-midi de détente et d’une soirée entre étudiants, nous avons discuté et échangé quelques conseils. Visite de la Direction régionale SNCF Aquitaine Poitou-Charentes et de la CCI : Les visites de la Direction puis de la gare ont été très riches. Elles ont donné des idées de carrières à la SNCF, notamment chef de gare après une ESC. Mais cette année, les prix ont été décernés à 5 étudiants car ils ont obtenu d’excellents et très proches résultats. Bravo donc à Lisa (ES), Théo (ES), Émilien (S), Jules (S) et Charles (S). Encore DEUX bac ES cette année dans le trio des meilleur(e)s étudiant(e)s ! Les trois premiers ont eu, entre autres, des cadeaux collector de l’ENS Cachan. De quoi leur donner l’envie d’y entrer ! Le baptême de George AKERLOF Une présentation très vivante en a été faite par Guillaume et Estéban. La découverte des salons de la CCI restera un grand moment de cette journée. Le grand jeu-concours : Afin de phosphorer de façon ludique, un jeu permet de faire des recherches en culture générale à partir d’énigmes bien corsées. Cette année, il fallait trouver Olafur Ragnar Grimsson, président islandais. Bravo à Charlotte, Marion et Victor (de gauche à droite sur la photo), nos 3 vainqueurs ! Ce jeu a permis de se remémorer la crise de 2007 et l’attitude exemplaire des Islandais face aux banques. Ils ont été récompensés par la fameuse et délicieuse pâtisserie islandaise, le pàstt islandais ! la promo 2014-2016 : Depuis 2008, les professeurs ont instauré la tradition du baptême. Le parrain est un économiste choisi par les étudiants de 2e année. Son apport à la théorie économique fait l’objet d’études en lien avec le programme du concours. Cette année, M. Briand, Proviseur du lycée nous a fait le grand plaisir de lancer la manifestation. Dans son allocution, il a souligné l’importance pour chaque étudiant d’être conscient de ses capacités et de persévérer ! Comme chaque année, le baptême est l’occasion de revoir les anciens. Pas d’étudiants de Cachan cette année mais Julia, qui a intégré l’ENSAI, est venue nous rendre visite et présenter son école. D’autres anciens sont venus présenter, qui son école de commerce, qui son magistère à un auditoire très attentif. Ce fut l’occasion de belles retrouvailles et d’échanges très fructueux pour les 1res et 2e années. Les échanges se sont faits ensuite au cours d’un pot organisé par les premières années.
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