Pour une économie plus humaine et plus durable MEMORANDUM DE FEBECOOP POUR LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES, FÉDÉRALES ET RÉGIONALES DE 2014 Ces memoranda formulent les demandes et recommandations de Febecoop aux pouvoirs publics pour réaliser le défi de taille formulé par l’ACI. Notre objectif est de donner les impulsions nécessaires pour soutenir et amplifier la dynamique qui marque le développement coopératif d’aujourd’hui. A travers ces documents, Febecoop souhaite rappeler aux partis candidats aux élections du 25 mai 2014 l’opportunité qu’ils auront dans les prochaines années de soutenir un esprit entrepreneurial au sein duquel le modèle coopératif occupera une place qui lui permettra de se développer et de remplir son rôle dans la transition vers une économie plus humaine, plus durable… et tout aussi performante. Febecoop a pour mission de défendre, promouvoir et développer ce modèle d’entreprise. Forte de ses quarante années d’action sur le terrain coopératif belge et international, Febecoop a développé une expérience et une expertise qu’elle met au service de ses objectifs à travers ses représentations et les conseils offerts, dans les trois régions, par ses agences conseil en économie sociale. Febecoop – Place des Barricades, 1 – 1000 Bruxelles www.febecoop.be Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 2 La coopérative, une réponse moderne aux défis sociaux, économiques et environnementaux Aujourd’hui, presque partout dans le monde, l’économie obéit aux exigences d’un marché où l’essentiel repose sur la compétitivité, le rendement à court terme, la création de plus-value pour les actionnaires... L’économie, cette science qui devait servir la société et lui permettre de se perpétuer, a perdu son sens premier pour se conformer à une définition qui la réduit à une seule fonction : « conclure des transactions qui procurent une plus-value financière ». L’économie est devenue une fin en soi plutôt qu’un moyen. Le temps est venu d’entamer la transition vers un nouveau modèle économique, social et environnemental, un système plus durable, qui n’exploite pas à outrance l’homme et à son environnement et se soucie du bien-être de la population. Dans ce cadre, un type d’entreprise dont le mot d’ordre est « le faire soi-même, ensemble et mieux» apporte une solution concrète et crédible. Ce modèle basé sur le self-help, la solidarité, la démocratie et la collaboration, c’est l’entreprise coopérative : “une façon d’entreprendre, pratiquée dans des organisations économiques constituées volontairement par des personnes dans le but de créer des avantages qui ne pourraient être réalisés, ou pas dans la même mesure, par des efforts individuels disparates. L’une des caractéristiques du modèle est l’absence d’actionnaire dominant mais un souci constant de relations harmonieuses et équilibrées avec toutes les parties prenantes.” Depuis sa naissance au 19e siècle, ce modèle se réinvente en permanence, tant au sein des coopératives existantes qui répondent à des besoins classiques que dans le cadre de coopératives créées pour satisfaire des aspirations nouvelles : création d’emploi, commerce équitable, soins et bien-être, mobilité durable, énergie... Ancrées dans l’économie réelle et fortement attachées à leur territoire, les entreprises coopératives ont tiré le meilleur de leurs spécificités pour survivre aux crises et prouver qu’il est possible (et même préférable) de concilier des impératifs économiques avec des objectifs sociétaux. Un modèle économique fort, pertinent et reconnu Sur le plan international, les coopératives comptent un milliard de coopérateurs et fournissent 100 millions d’emploi, en Europe ce sont 160.000 entreprises qui adhèrent aux valeurs et principes coopératifs. En Belgique, 20% du secteur pharmaceutique passe par une pharmacie coopérative, le 6e assureur est une coopérative. La coopérative est une évidence et elle gagne du terrain... Dans son Livre Vert sur l’entreprise socialement responsable (la Commission Européenne décrit la coopérative comme “un instrument idéal en vue d’entreprendre de manière socialement responsable” du fait de la double relation qu’elle entretient avec ses membres, à la fois utilisateurs et Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 3 propriétaires. L’Organisation Internationale du Travail, quant à elle, met en évidence son rôle de levier dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes et des femmes, tandis que, plus récemment, l’Assemblée générale des Nations Unies décrétait 2012 « Année internationale des coopératives ». Une année qui s’achèvera avec la publication par l’Alliance Coopérative Internationale d’un “Projet pour la décennie à venir” dont l’ambition est que d’ici à 2020, les coopératives “soient reconnues mondialement comme leader sur le plan de la durabilité économique, sociale et écologique, soient choisies par les gens comme modèle préférentiel et deviennent la forme d’entreprise à la croissance la plus rapide.” En Belgique, le mouvement d’intérêt vers les coopératives se traduit à différents niveaux : redynamisation du Conseil National de La Coopération et refonte de son organisation, appels à projets fédéraux et régionaux au sein desquels les sociétés coopératives ont pris de plus en plus d’importance, création de groupements de coopératives tels que Coopkracht en Flandre ou la récente Union des SCOP Wallonie-Bruxelles, intérêt croissant pour les coopératives participatives… Sur le terrain entrepreneurial, on observe aussi une augmentation sensible des projets coopératifs en gestation ou en développement dans des domaines d’activités très diversifiés : énergies renouvelables, écoconstruction, alimentation, services de proximité, coopératives d’achats, habitat collectif, accueil de la petite enfance, du troisième âge, mobilité, etc. Enfin, la capacité retrouvée à attirer des coopérateurs par dizaines dans ces initiatives démontre que le grand public est lui aussi sensible aux arguments d’une économie ancrée dans le réel, proche d’eux géographiquement et philosophiquement et porteuse de sens. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 4 EUROPE POUR UNE ÉCONOMIE AU SERVICE DES PERSONNES En tant que membre de Cooperatives Europe, branche européenne de l’Alliance Coopérative Internationale, Febecoop soutient le manifeste déposé par cette dernière et plaide pour une Europe qui se concentre sur une économie réelle au service des personnes plutôt que des marchés financiers ; une Europe à l’économie florissante, innovante et ouverte à tous les modèles d’entreprises ; une Europe qui outille et donne toutes leurs chances aux jeunes entrepreneurs ; une Europe qui soutient les start-up et les entreprises centrées sur l’humain. Promouvoir la diversité des formes d’entreprise et veiller à ce que les coopératives soient pleinement reconnues comme des acteurs du champ économique est notre priorité, tant dans les politiques de soutien à l’entrepreneuriat ou à l’esprit d’entreprise que dans les programmes de formation des entrepreneurs de demain. Febecoop demande Un cadre propice à la pluralité des formes d’entreprise… Les entreprises coopératives font partie intégrante de l’économie réelle mais leur développement est souvent entravé par la non-reconnaissance de leurs spécificités (par exemple, les objectifs à long terme plutôt que la rentabilité immédiate, le mode d’organisation participatif, etc.) par les politiques et législations européennes. Un autre frein au développement harmonieux des coopératives se situe au sein des Etats-membres dans la disparité des législations nationales portant sur les sociétés coopératives. Febecoop souhaite que les coopératives soient prises en compte dans les politiques de promotion de l’entrepreneuriat et que leurs spécificités, celles d’un modèle centré sur les besoins et attentes des personnes, soient reconnues et valorisées. Febecoop invite la Commission à analyser les législations nationales existantes et à encourager une intégration des principes et valeurs coopératifs dans celles-ci afin de permettre à toutes les sociétés coopératives de bénéficier des programmes développés au niveau européen. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 5 Une réglementation permettant aux coopératives de se développer dans tous les secteurs Parce que leur objectif est de garantir à tous l’accès à des produits et services de qualité, les coopératives ont un rôle à jouer dans un grand nombre de secteurs d’activité (énergie, bien-être, santé, logement, etc.). Febecoop demande que les politiques tiennent systématiquement compte du rôle potentiel des sociétés coopératives dans les programmes de développement sectoriel. Il est particulièrement souhaité que la Commission lève les entraves faites aux entreprises actives dans certains secteurs d’activités, tels que la pharmacie, le secteur financier ou encore les énergies vertes, du fait de leur nature coopérative. Un programme d’enseignement encourageant les jeunes Européens à se tourner vers l’entrepreneuriat coopératif Le chômage touche cruellement les jeunes Européens. Or les jeunes générations reconnaissent que leur avenir réside dans leur capacité à développer de nouveaux modes d’entreprise, plus inclusifs et plus durables. Les jeunes montrent un intérêt croissant pour les autres modèles d’entreprise tels que l’entreprise coopérative alors que les programmes scolaires ne les sensibilisent et ne forment qu’aux modèles d’entreprises traditionnelles. Febecoop demande que la Commission européenne veille à ce que les Etats-membres intègrent le modèle entrepreneurial coopératif, au même titre que les autres modèles d’entreprises, dans leurs programmes éducatifs; cela afin de permettre aux jeunes générations de développer leur esprit d’entreprise… coopératif. Dans ce cadre, Febecoop demande par ailleurs que la Commission prenne des initiatives pour créer des programmes d’échange et de formation spécifiquement dédiés à l’entrepreneuriat coopératif. Febecoop invite la Commission à soutenir la création de coopératives pas les Jeunes via des politiques d’emploi et d’entrepreneuriat mettent en avant les valeurs de responsabilité, de démocratie, d’égalité, d’équité et de solidarité. Febecoop, compte tenu du rôle central de notre pays dans l'Union européenne, préconise d’y créer une Business School européenne pour les entrepreneurs coopératifs. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 6 L’adaptation aux sociétés coopératives des instruments financiers au service de l’entrepeneuriat En théorie, les instruments financiers et programmes de soutien développés par la Commission européenne sont accessibles aux sociétés coopératives comme à toutes les autres formes d’entreprises. Dans la pratique cependant, celles-ci rencontrent beaucoup de difficultés à faire valoir leur droit à bénéficier de ces mesures en raison de la méconnaissance dont souffre la société coopérative auprès des organismes qui font office d’intermédiaires au sein des Etats-membres. Febecoop invite la Commission à tenir compte des besoins et spécificités de l’entreprise coopérative dès de la conception de ses politiques de soutien aux entreprises. Febecoop l’encourage à adapter les instruments de soutien existants afin d’y intégrer les caractéristiques coopératives. Febecoop prie la Commission à attirer l’attention de ses relais locaux sur l’existence de ce statut et la recevabilité de ses demandes afin de lever les obstacles locaux auxquels sont confrontées les coopératives. Un véritable plan de soutien à la création de nouvelles coopératives et à la croissance des coopératives existantes Pour créer un environnement propice à la création et au développement de tous types d’entreprises, les nouveaux entrepreneurs ont besoin d’information, de conseils et de soutien financier adéquats. Plusieurs espaces de dialogue et d’avis traitant des coopératives existent déjà au sein de l’Europe. Leur maintien, voire leur élargissement, et une bonne coordination entre leurs différentes actions sont essentiels. Febecoop demande que l’intergroupe Economie sociale du Parlement Européen, qui traite les matières coopératives, soit maintenu durant la prochaine législature. Febecoop demande que le Groupe de Travail créé en 2013 par la Commission Européenne pour développer une « feuille de route coopérative » obtienne un caractère permanent après les élections et qu’il soit chargé d’accompagner les futures réflexions menées autour du développement coopératif à l’échelon européen. Febecoop demande que les recommandations qui seront formulées par ce Groupe de Travail et dont la présentation est prévue fin 2014 servent de lignes directrices à l’établissement de la feuille de route coopérative. Febecoop recommande surtout qu’au sein de la nouvelle Commission, la responsabilité politique des matières coopératives soit clairement définie. A ce titre, Febecoop demande la réinstauration d’une unité chargée des coopératives et des autres entités de l’économie sociale. Cette unité serait notamment chargée de veiller à l’implémentation de la feuille de route développée par le Groupe de Travail sur les Coopératives. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 7 Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 8 FÉDÉRAL POUR UN MODÈLE D’ENTREPRISE BASÉ SUR DES VALEURS En Belgique, l’essentiel de ce qui se passe en termes de développement coopératif repose sur le statut de SCRL. Or ce véhicule juridique ne garantit en rien la nature réellement coopérative de l’entreprise. Aussi, la priorité identifiée par Febecoop pour les prochaines années est la réforme de ce cadre réglementaire pour le faire coïncider au modèle d’entreprise qu’il est censé véhiculer. Parallèlement à cette redéfinition, d’autres chantiers devront être initiés : remaniement du rôle et du fonctionnement de l’actuel Conseil National de la Coopération, mise en place d’incitants fiscaux pour les sociétés coopératives… Febecoop demande Une réforme de la loi sur la société coopérative Souple à l’extrême et muet quant aux principes et aux valeurs qu’il est censé véhiculer, le statut de société coopérative belge se choisit moins souvent pour ses valeurs que pour des raisons pratiques. Febecoop demande un cadre légal qui serve de socle à une véritable identité coopérative, une nouvelle loi sur la société coopérative : - - qui intègre les principes formulés par l’Alliance Coopérative Internationale ainsi que les valeurs sur lesquelles repose le modèle coopératif (voir annexe) qui affirme la dimension collective du projet coopératif qui garantisse l’absence d’actionnaire majoritaire, limite le pouvoir votal au sein de la société, limite la rémunération du capital et règle la question de l’affectation des bénéfices qui soit applicable à tous les types de coopératives et tienne compte de leurs spécificités : coopératives de consommateurs, de producteurs, coopératives mixtes, sociétés participatives de type SCOP (voir ci-dessous). Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 9 Une structure et des moyens adaptés au rôle du Conseil National de la Coopération Créé en 1955 pour diffuser les principes de la coopération et préserver l'idéal coopératif, le Conseil National de la Coopération est une instance consultative attachée au Ministère fédéral de l’économie. Les sociétés coopératives qui fonctionnent conformément aux valeurs et principes coopératifs peuvent obtenir un agrément auprès du Ministre en charge de l'Economie pour devenir membre du Conseil national de la Coopération. Actuellement, le CNC n’est pas suffisamment outillé pour exercer pleinement son rôle. Febecoop souhaite que le Conseil National de la Coopération soit doté de moyens qui lui permettront d’exercer pleinement son rôle de plateforme représentative du secteur et de conseil d’avis. Febecoop plaide que le CNC soit systématiquement consulté sur toutes les matières coopératives et sur les matières ayant un impact sur le développement coopératif. Febecoop demande que le CNC soit doté d’une fonction plus large et plus contraignante en matière de reconnaissance et de suivi des sociétés optant pour le statut coopératif. Un cadre propice au développement des SCOP La thématique de la reprise ou transmission d'entreprises à ses travailleurs se retrouve à nouveau au cœur de nombreux débats. Les expériences françaises (Scop) et espagnoles (sociedades laborales) sont régulièrement prises comme exemples d'un cadre juridique, fiscal et social totalement inexistant en Belgique. Febecoop demande qu’un cadre propice au développement de sociétés de type SCOP soit adopté pour soutenir la création de sociétés coopératives et participatives en Belgique. Elle demande notamment de lier à ce cadre de avantages fiscaux permettant de constituer des fonds propres et de financer la croissance de l’entreprise sans devoir faire appel à du capital extérieur. Febecoop demande de revoir le système qui permet de distribuer une partie du bénéfice en parts aux travailleurs associés avec avantages fiscaux afin de favoriser la participation financière des travailleurs. Par ailleurs, Febecoop demande que soit clarifiée la règlementation autour du statut des travailleurs détenant une part substantielle du capital d’une entreprise. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 10 Des mesures fiscales pour stimuler le développement des entreprises coopératives Les sociétés qui choisissent d’inscrire leur projet économique dans le modèle coopératif et qui s’engagent à en respecter les principes et valeurs (actuellement les sociétés coopératives à finalité sociale et les coopératives agréées au sein du CNC) obéissent à des contraintes que ne s’imposent pas d’autres modèles d’entreprises. Ce choix mérite d’être encouragé et soutenu par des mesures fiscales appropriées. Lorsque le cadre légal de la SC sera redéfini, cette nécessité sera d’autant plus forte puisque ces règles seront écrites dans la loi et auront une force contraignante. Febecoop demande notamment un ajustement des intérêts notionnels : ce mécanisme qui permet aux entreprises de diminuer la pression fiscale en déduisant une rente fictive de leurs bénéfices pour compenser la discrimination faite entre les financements provenant d’actions et ceux provenant de fonds propres doit être prioritairement utilisé pour soutenir une économie locale et durable. Dans ce cadre, les coopératives qui appliquent le principe de la réserve impartageable doivent pouvoir bénéficier d’un taux d’intérêt plus favorable que celui appliqué aux PME classiques. Une concertation des actions fédérales et régionales en matière de développement économique Dans la cadre de la 6e réforme de l’Etat et du transfert annoncé des compétences fédérales vers les Régions, le paysage institutionnel dans lequel évoluent les entreprises, toutes les entreprises, changera profondément. Les politiques de soutien au développement économique et les mesures accessibles aux entreprises seront redéfinies. Dans ce contexte, les sociétés coopératives actives dans des champs bénéficiant de subsides ou de reconnaissances spécifiques tels que la santé, l’éducation, les services de proximité, l’insertion socioprofessionnelle, le développement durable, l’agriculture… seront particulièrement concernées. Febecoop demande que les autorités fédérales et régionales se concertent sur les actions qui toucheront les coopératives dans le cadre du transfert des compétences et en mesurent l’impact possible sur les entreprises coopératives. Febecoop plaide pour que le Conseil national de la Coopération soit systématiquement consulté en tant que plateforme représentative des entreprises coopératives. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 11 Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 12 VLAANDEREN VOOR EEN VERDERE ONDERSTEUNING AAN DE WAARDE GEDREVEN COÖPERATIES Vlaanderen kent de voorbije jaren een ware heropleving van het coöperatieve gedachtengoed. Tal van nieuwe waardegedreven coöperaties worden opgericht in diverse sectoren en bestaande coöperaties herontdekken de kracht van de coöperatieve principes. Deze dynamiek werd mee mogelijk gemaakt dankzij een aantal overheidsmaatregelen (het ondersteuningsdecreet dat o.a. voorziet in aangepaste adviesverlening via erkende adviesbureaus, aangepaste financiering via Trividend, het ondersteunen van pilootprojecten, voorzien van eerstelijnsinformatie, collectieve ondersteuning,...). Febecoop meent dat deze dynamiek verder versterkt kan worden door dit beleidskader verder uit te werken en vooral te verdiepen. Febecoop vraagt Coöperatieve ontwikkeling wordt een ministeriële bevoegdheid binnen de Vlaamse regering Febecoop vraagt dat, gezien de grote meerwaarde van coöperatieve vennootschappen en de nood aan een gecoördineerd beleid, coöperatieve ontwikkeling een volwaardige ministeriële bevoegdheid wordt binnen de Vlaamse regering, binnen de portefeuille van de Vlaamse minister, verantwoordelijk voor economie. In dat kader wordt de coöperatieve ondernemingsvorm gepromoot via steun aan wetenschappelijk onderzoek, het stimuleren van sociale innovatie en onderzoek in coöperatieve marktniches. Terecht wordt er binnen klassieke ondernemingskringen op gewezen dat een innovatief bedrijfsklimaat essentieel is om Vlaanderen te laten evolueren naar een van de meest vooruitstrevende en welvarende regio’s in de wereld. In dat kader worden momenteel in Vlaanderen al via diverse kanalen wetenschappelijk onderzoek en technologische innovatie in ondernemingen gestimuleerd. Febecoop wenst dat, om de coöperatieve ondernemingsvorm in een volgende legislatuur te stimuleren, het traditionele denken rond innovatie dat van oudsher op rendement en Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 13 concurrentie gericht is, doorbroken wordt. De sociale innovatie, die de mens en de samenleving in het centrum van de vernieuwing stelt, dient centraal gesteld te worden. In het kader van coöperatieve ontwikkeling gaat het om: o de vernieuwing van de wijze waarop het werk in ondernemingen is georganiseerd, en wel op een zodanige wijze dat niet alleen de productiviteit maar ook en vooral de kwaliteit van de arbeid hiermee gebaat is. In het kader van coöperatief ondernemerschap gaat het daarbij ondermeer over het stimuleren van de participatie van de werknemers. o het stimuleren van het exploiteren van nieuwe marktniches op domeinen van algemeen belang als gezondheidszorg, hergebruik, cultuur, energievoorziening, collectieve mobiliteit, welzijn... Het gaat meer bepaald om niches die de overheid niet (langer) kan invullen en die best niet of niet helemaal aan de vrije markt mogen overgelaten worden omdat er een kwalitatieve en duurzame dienstverlening zowel voor de burger als voor de samenleving moet verleend worden en waarvoor de toegankelijkheid voor alle burgers moet gegarandeerd worden. Wij denken hier meer bepaald aan sectoren als: - woonzorgcentra voor ouderen - woonfaciliteiten voor mensen met een beperking - delen van mobiliteit (coöperatief autodelen) Febecoop vraagt dat deze dynamiek ondersteund wordt door kwalitatief wetenschappelijk onderzoek, dat vandaag in Vlaanderen haast uitsluitend een kwantitatief karakter heeft. Financiering van nieuwe coöperatieve marktniches. Vandaag beschikt Vlaanderen met Trividend al over een aangepast financieringsfonds om coöperatieve vennootschappen in de KMO-sfeer van (een gelimiteerd) opstart- of groeikapitaal te voorzien. Het gaat hier om het verstrekken van kapitaal of achtergestelde leningen tot maximum 150.000 €. Febecoop vraagt evenwel dat specifieke gespecialiseerde financieringsinstrumenten en – fondsen ontwikkeld of opengesteld worden om de verdere ontwikkeling van bovenvermelde coöperatieve niches mogelijk te maken, waarbij bedragen van 250.000 € à 300.000 € geïnvesteerd kunnen worden als seedkapitaal in nieuwe niches. Het coöperatief denken en leven wordt uitgediept, versterkt en zichtbaar gemaakt via verschillende coöperatieve fora en een Staten-Generaal. Er is nood aan een platform waar alle stakeholders (beleid, werkveld, financiers, middenveld,…) aanwezig zijn zodat er door uitwisseling en dialoog een gezamenlijk begrip kan ontstaan over de agenda met betrekking tot coöperatieve ontwikkeling voor de komende jaren. Een uitgelezen moment om, op een voor coöperaties gepaste wijze in kaart te brengen waar de coöperatieve beweging in Vlaanderen bij het begin van de 21ste eeuw voor staat, hoe de beweging kijkt naar de socio-economische uitdagingen en hoe coöperaties op een innovatieve wijze zich organiseren om een duurzaam antwoord te geven op de genoemde uitdagingen. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 14 Febecoop vraagt het samenroepen van een Staten-Generaal om dit debat te vertalen naar een beleidsvoorbereidend coöperatief ontwikkelingsplan. Deze Staten-Generaal wordt voorbereid door een aantal coöperatieve fora. Doel is om in een periode van drie jaar drie maal per jaar een forum te organiseren rond een specifiek thema. Aan elk forum nemen verantwoordelijken deel vanuit de academische wereld, coöperatieven, middenveld en beleid Coöperatief denken, leven en ondernemen wordt duurzaam verankerd in het onderwijs Coöperatief ondernemen dient sterker verankerd te worden in alle geledingen van het onderwijs. Febecoop vraagt dat coöperatief ondernemen structureel wordt opgenomen in de leerplannen en de eindtermen van het lager, het secundair en hoger onderwijs zodat een grondig begrip van het pluralisme op het vlak van ondernemingsvormen wezenlijk deel uitmaakt van elk pedagogisch project. Daarnaast dient op de verschillende onderwijsniveaus bijzondere aandacht besteed te worden aan het verstrekken van de juiste technische kennis over het statuut van coöperatieve vennootschap en dit op gelijke basis van dat van de andere statuten (nv, bvba, vof,…) er een specifieke MBA-opleiding gecreëerd wordt opdat toekomstige managers een leertraject kunnen lopen dat grondig ingaat op alle zaken die te maken hebben met het aansturen van een coöperatieve organisatie (strategie, marketing, HR, innovatie, leiderschap, governance, corporate finance,…), gekoppeld aan een persoonlijk en aangepast ontwikkelingstraject tot zelfs een carrièrebegeleiding. Een kenniscentrum Coöperatief Ondernemen Febecoop vraagt dat de Vlaamse overheid een kenniscentrum Coöperatief Ondernemen Vlaanderen initieert. In navolging tot het soortgelijk initiatief MVO Vlaanderen inspireert en informeert het kenniscentrum over coöperatief ondernemen. De spots worden gericht op best practices, deskundigen en opiniemakers krijgen een tribune, er worden instrumenten aangereikt om coöperaties op te starten en bestaande coöperaties sterker aan te sturen. Ten slotte wordt ook de coöperatieve actualiteit gedeeld. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 15 Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 16 WALLONIE L’ENTREPRISE COOPÉRATIVE : UN ATOUT DANS LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL En Région wallonne comme ailleurs, le retour à l’avant-plan de la Société coopérative se confirme tant sur le terrain entrepreneurial que dans les médias ou auprès des citoyens eux-mêmes. Les autorités publiques doivent aujourd’hui compter avec ce modèle d’entreprise et lui donner une place qui reflète son importance et l’intérêt qu’il génère dans ses politiques de développement, ses mécanismes de soutien et ses programmes de formation. Dans ce cadre, Febecoop veillera à ce que l’entreprise coopérative soit reconnue comme un élément incontournable du développement économique et social de la région wallonne. Febecoop demande Un cadre propice au développement coopératif Le Décret wallon de 2008 relatif à l'économie sociale reprend dans son champ d'application les sociétés coopératives mais ne leur donne pas de place ni des moyens particuliers. Les dispositifs existants dans ce cadre ne sont pas paramétrés pour soutenir une nouvelle dynamique coopérative : > La Sowecsom La sowecsom compte dans son portefeuille d’interventions une bonne partie des sociétés coopératives wallonnes les plus souvent citées en exemple ou médiatisées pour leurs bonnes pratiques. Cependant, ni son fonctionnement, ni ses objectifs (focalisés sur la création rapide d’emplois et la présence préalable de capitaux propres) ne lui permettent d’amplifier cette réalité. Febecoop demande une redéfinition des objectifs et conditions d’intervention de la Sowecsom pour qu’elle puisse devenir le partenaire financier « naturel » de futures initiatives coopératives en Région wallonne Febecoop réclame également un renforcement des moyens de la Sowecsom pour lui permettre de s’investir tant en amont qu’en aval de ses interventions (suivi et implication dans les instances). > Les agences-conseils (AC) L’action des AC est actuellement freinée par les exigences du Décret qui les réglemente. Reposant sur une logique de création d’emplois rapides dans un cadre salarié, le décret privilégie fortement l’accompagnement de projets s’inscrivant dans une logique d’insertion, voire dans le cadre « entreprise d’insertion » et ne valorise presque pas le travail réalisé par les agences conseil au Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 17 niveau du pré-accompagnement du projet (définition du projet, recherche de coopérateurs, information de ceux-ci, etc.) ou de l’accompagnement à long terme des entreprises. Febecoop invite la Wallonie à revoir, dans le cadre de la révision programmée du Décret, à réorienter le travail des AC vers une dynamique coopérative, en leur donnant des moyens, des objectifs et un cadre appropriés (modalités et critères d’évaluation). Des outils pour stimuler l’esprit d’entreprise et promouvoir le modèle coopératif Le constat n’est pas spécifique au secteur coopératif, mais il est bien réel : la Wallonie manque d’entrepreneurs et lorsqu’elles existent, les entreprises sont trop souvent développées sans réelles compétences internes. En dépit d’initiatives intéressantes comme celle prise par HEC Liège qui a ouvert une filière de formation spécifique à l’entrepreneuriat social ou d’appels à projets, comme Impulcera, le problème reste entier : les candidats ne se bousculent pas, les projets sont parfois faibles ou portés par des personnes qui ne sont pas à même de les mener à bien. Du côté de la Région wallonne elle-même, l'entrepreneuriat coopératif est, actuellement en tant quel tel, absent des dispositifs de promotion et d’accompagnement de l'entrepreneuriat. C’est notamment observable dans le cadre des dispositifs coordonnés par l'Agence de Stimulation Economique (ASE). Febecoop propose la création d’un outil centralisé de promotion/information sur les coopératives afin de stimuler l’esprit d’entreprise et favoriser l’émergence de projets coopératifs. En articulation possible avec les agences-conseil, cet outil devrait permettre à la fois de promouvoir la coopérative mais aussi de veiller à ce qu’une série d’acteurs incontournables (notaires, comptables, réviseurs…) aient accès à une information à la fois technique et éthique sur ce qu’est une vraie coopérative (a contrario sur ce qu’elle n’est pas). Cet outil de promotion devrait également s’adresser aux Universités et Hautes Ecoles afin de fournir des outils aux professeurs/chargés de cours potentiellement intéressées et proposer des intervenants spécialisés. Ce nouvel outil de soutien à l’entrepreneuriat coopératif devrait sans doute s’inscrire dans le cadre de l’ASE (Agence de Stimulation Economique) mais il devrait y occuper un espace spécifique afin de ne pas être « noyé » dans l’ensemble des thématiques traitées par ladite ASE. Une réglementation permettant aux coopératives de se développer dans des niches d’activités spécifiques Le modèle coopératif et les entreprises qui s’y inscrivent ont un rôle essentiel et naturel à jouer dans le développement de secteurs d’activités tels que le bien-être, l’agriculture, la mobilité ou les énergies renouvelables dont la particularité est de répondre autant à des besoins économiques que sociétaux ou environnementaux. Febecoop demande que soient attribuées aux entreprises coopératives les activités répondant à des besoins d’intérêt général non rencontrés par les pouvoirs publics et qui en raison des Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 18 garanties de durabilité, de qualité et d'accessibilité à donner sur les services offerts, ne peuvent être confiées à tout type d’opérateur économique. Des moyens financiers adaptés aux entreprises coopératives – renforcer la constitution de capitaux propres Que ce soit au travers de la Sowecsom ou d’autres investisseurs institutionnels, la recherche de financements pour un projet de qualité ne pose pas réellement de problème. L’écueil se situe davantage dans une faible capitalisation de départ, un problème qui a pour effet de limiter l’intervention « institutionnelle » au capital (puisque ne pouvant prendre le contrôle) et celui de limiter les autres interventions s’il y a une prise de risque (le ratio fonds propres/fonds de tiers étant trop déséquilibré). Febecoop pense que le moment est venu d’innover en la matière afin d’aider les coopératives à lever des fonds. Par ailleurs, pour soutenir le développement des coopératives dans les niches décrites au point précédent, Febecoop demande que des mesures de soutien financier soient octroyées aux coopératives agissant dans ces domaines afin de soutenir leur démarrage et leur essor. Un programme d’enseignement encourageant l’entrepreneuriat coopératif Le modèle coopératif est actuellement peu connu des jeunes publics et des futurs entrepreneurs et la société coopérative et ses spécificités en termes d'entrepreneuriat est absente de la plupart des cursus scolaires, depuis le niveau secondaire jusqu'au niveau universitaire. Febecoop propose que la Région, dans le cadre des compétences de la Communauté WallonieBruxelles, intègre la sensibilisation au modèle de l'entrepreneuriat coopératif et à la diversité des formes d’entreprises aux programmes scolaires de l'enseignement primaire, secondaire et supérieur et que cette initiation soit incluse dans le projet éducatif global. Febecoop demande que les programmes de formation à la gestion, au droit et aux matières touchant à l’administration d’une société commerciale comprenne des cours techniques sur le statut de coopérative de même nature et qualité que les informations dispensées sur autres statuts et modèles de société. Febecoop demande la création d’un programme de MBA spécifique pour que les futurs gestionnaires de sociétés coopératives puissent dès le début de leur formation être confrontés à toutes les questions en lien avec l’ organisation et la direction d’une société coopérative (stratégie, marketing, RH , l'innovation , leadership , gouvernance , financement des entreprises ...), et que ce cursus soit couplé à un trajet de développement personnel et personnalisé avec possibilité d’opter pour une orientation professionnelle. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 19 Une responsabilité politique clairement attribuée aux coopératives Actuellement en Wallonie, la compétence de l’économie sociale est attribuée au Ministre en charge de l’économie et des PME. Compte tenu de la contribution importante que peuvent apporter les sociétés coopératives à l’économie régionale et la nécessité d'une politique coordonnée, il est impératif de préserver cette compétence. Febecoop demande que cette compétence ministérielle soit au minimum maintenue, voire clairement dévolue aux coopératives et qu’elle reste liée au ministre chargé de l'économie. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 20 BRUXELLES POUR UNE ÉCONOMIE POURVOYEUSE D’AVENIR ET D’EMPLOIS DE QUALITÉ Le retour à l’avant-plan de la Société coopérative se confirme tant sur le terrain entrepreneurial que dans les médias ou auprès des citoyens eux-mêmes. Les autorités publiques doivent aujourd’hui compter avec ce modèle d’entreprise et lui donner une place qui reflète son importance et l’intérêt qu’il génère dans ses politiques de développement, ses mécanismes de soutien et ses programmes de formation. Dans ce cadre, Febecoop veillera à ce que l’entreprise coopérative soit reconnue comme un élément incontournable du développement économique et social des Régions, et plus particulièrement de la Région bruxelloise. Des outils pour stimuler l’esprit d’entreprise et promouvoir le modèle coopératif Le constat n’est pas spécifique au secteur coopératif, mais il est bien réel : la Région de Bruxellescapitale manque d’entrepreneurs et lorsqu’elles existent, les entreprises sont trop souvent développées sans réelles compétences internes. Du côté de la Région bruxelloise elle-même, l'entrepreneuriat coopératif est, actuellement en tant quel tel, absent des dispositifs de promotion et d’accompagnement de l'entrepreneuriat. C’est notamment observable dans le cadre des dispositifs développés dans le cadre de Impulse.Brussels. Febecoop propose la création d’un outil centralisé de promotion/information sur les coopératives pour stimuler l’esprit d’entreprise et favoriser l’émergence de projets coopératifs. En articulation possible avec les agences-conseil, cet outil devrait permettre à la fois de promouvoir la coopérative mais aussi de veiller à ce qu’une série d’acteurs incontournables (notaires, comptables, réviseurs…) aient accès à une information à la fois technique et éthique sur ce qu’est une vraie coopérative (a contrario sur ce qu’elle n’est pas). Cet outil de promotion devrait également s’adresser aux Universités et Hautes Ecoles afin de fournir des outils aux professeurs/chargés de cours potentiellement intéressées et proposer des intervenants spécialisés. Ce nouvel outil de soutien à l’entrepreneuriat coopératif devrait sans doute s’inscrire dans le cadre d’Impulse.Brussels mais il devrait y occuper un espace spécifique afin de ne pas être « noyé » dans l’ensemble des thématiques déjà traitées. Une réglementation permettant aux coopératives de se développer dans des niches d’activités spécifiques Le modèle coopératif et les entreprises qui s’y inscrivent ont un rôle essentiel et naturel à jouer dans le développement de secteurs d’activités tels que le bien-être, la mobilité ou les énergies Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 21 renouvelables dont la particularité est de répondre autant à des besoins économiques que sociétaux ou environnementaux. Febecoop demande que soient attribuées aux entreprises coopératives les activités répondant à des besoins d’intérêt général non rencontrés par les pouvoirs publics et qui en raison des garanties de durabilité, de qualité et d'accessibilité à donner sur les services offerts, ne peuvent être confiées à n’importe quel opérateur économique. Des moyens financiers adaptés aux entreprises coopératives – renforcer la constitution de capitaux propres Que ce soit au travers de Brusoc ou d’autres investisseurs institutionnels, la recherche de financements pour un projet de qualité ne pose pas réellement de problème. L’écueil se situe davantage dans une faible capitalisation de départ, un problème qui a pour effet de limiter l’intervention « institutionnelle » au capital (puisque ne pouvant prendre le contrôle) et celui de limiter les autres interventions s’il y a une prise de risque (le ratio fonds propres/fonds de tiers étant trop déséquilibré). Febecoop pense que le moment est venu d’innover en la matière afin d’aider les coopératives à lever des fonds. Febecoop demande que des mesures de soutien financier soient octroyées aux coopératives agissant dans ces domaines afin de soutenir leur démarrage et leur essor. Un programme d’enseignement encourageant l’entrepreneuriat coopératif Le modèle coopératif est actuellement peu connu des jeunes publics et des futurs entrepreneurs et la société coopérative et ses spécificités en termes d'entrepreneuriat est absente de la plupart des cursus scolaires, depuis le niveau secondaire jusqu'au niveau universitaire. Febecoop propose que la Région, dans le cadre des compétences de la Communauté WallonieBruxelles, intègre la sensibilisation au modèle de l'entrepreneuriat coopératif et à la diversité des formes d’entreprises aux programmes scolaires de l'enseignement primaire, secondaire et supérieur et que cette initiation soit incluse dans le projet éducatif global. Febecoop demande que les programmes de formation à la gestion, au droit et aux matières touchant à l’administration d’une société commerciale comprenne des cours techniques sur le statut de coopérative de même nature et qualité que les informations dispensées sur autres statuts et modèles de société. Febecoop demande la création d’un programme de MBA spécifique pour que les futurs gestionnaires de sociétés coopératives puissent dès le début de leur formation être confrontés à toutes les questions en lien avec l’organisation et la direction d’une société. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 22 Une responsabilité politique clairement attribuée aux coopératives Compte tenu de la contribution importante que peuvent apporter les sociétés coopératives à l’économie régionale et la nécessité d'une politique coordonnée, Febecoop demande qu’une compétence ministérielle soit clairement dévolue aux coopératives et qu’elle soit liée au ministre chargé de l'économie. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 23 ANNEXE Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété et sous contrôle démocratique. Les principes énoncés en 1996 par l’ACI Premier principe : Adhésion volontaire et ouverte à tous Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membres, et ce sans discrimination fondée sur le sexe, l´origine sociale, la race, l´allégeance politique ou la religion. Deuxième principe : Pouvoir démocratique exercé par les membres Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l'établissement des politiques et à la prise de décisions. Les hommes et les femmes élus comme représentants des membres sont responsables devant eux. Dans les coopératives de premier niveau, les membres ont des droits de vote égaux en vertu de la règle : un membre, une voix. Les coopératives d'autres niveaux sont aussi organisées de manière démocratique. Troisième principe : Participation économique des membres Les membres contribuent de manière équitable au capital de leurs coopératives et en ont le contrôle. Une partie au moins de ce capital est habituellement la propriété commune de la coopérative. Les membres ne bénéficient habituellement que d'une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion. Les membres affectent les excédents à tout ou partie des objectifs suivants : le développement de leur coopérative, éventuellement par la dotation de réserves dont une partie au moins est impartageable, des ristournes aux membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative et le soutien d'autres activités approuvées par les membres. Quatrième principe : Autonomie et indépendance Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs membres. La Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 24 conclusion d'accords avec d'autres organisations, y compris des gouvernements, ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures, doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et maintiennent l'indépendance de leur coopérative. Cinquième principe : Éducation, formation et information Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés l'éducation et la formation requises pour pouvoir contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Elles informent le grand public, en particulier les jeunes et les dirigeants d'opinion, sur la nature et les avantages de la coopération. Sixième principe : Coopération entre les coopératives Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement coopératif, les coopératives oeuvrent ensemble au sein de structures locales, nationales, régionales et internationales. Septième principe : Engagement envers la communauté Les coopératives contribuent au développement durable de leur communauté dans le cadre d'orientations approuvées par leurs membres. Memorandum Febecoop - 8/05/2014 - p. 25
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