FPSE – Section psychologie Master orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires (M1) – Salle MR080 - 20 février 2014 PROGRAMME 10h15 :Elsa Marie Gogniat : Les odeurs influencent-elles la capture attentionnelle lors d’une tâche de recherche visuelle 10h35 : Sophie Linh Quang & Alex Manzoni : Dissocier les composantes de l’inhibition impliquées dans l’occurrence des symptômes du Trouble ObsessionnelCompulsif 10h55 : Vivian Barut & Delphine Paumier : Évaluation conjointe de la WAIS-IV et de la MEM-IV 11h15: Lise Oppliger : Evaluation conjointe du Rorschach et du TCI-R 12h00 : Adrianne Guerra & Gwendoline Peyratout : Validation d’une mesure implicite d’approche/évitement 12h20 : Marie Mekhail & Maryam Turki : Développement de la motivation en contexte scolaire : Recherche de facteurs explicatifs de l'hypothèse de spécificité 12h40 : Thomas Ricomard: Développement de la motivation en contexte scolaire : Recherche de facteurs explicatifs de l'hypothèse de spécificité FPSE – Section de Psychologie Master en orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires M1 – 20 février 2014 Elsa Marie Gogniat Les odeurs influencent-elles la capture attentionnelle lors d’une tâche de recherche visuelle Dans les tâche de recherche visuelle, des stimuli saillants, bien que non pertinents, peuvent capturer automatiquement notre attention. Récemment, il a été montré qu’en associant une odeur à une image, celle-ci est détectée plus rapidement. Afin de vérifier ce postulat, nous allons tenter de répliquer leurs études (Chen et al., 2013). Différents objets ménagers et une cible (présente dans 50% des cas) sont présentés autour d’une croix de fixation. Le participant doit indiquer si la cible (une banane) est présente ou absente. Dans l’expérience 1 et 2, nous allons présenter des display de trois tailles différentes avec odeur suggérée ou réelle. Finalement, dans l’expérience 3 et 4, nous ajouterons un distracteur de couleur rouge (fraise vs objet) ainsi qu’une odeur de fraise suggérée ou réelle. Dans un premier temps, nous nous attendons à répliquer les résultats de Chen et al. (2013). Pour les expériences 3, nous nous attendons à ce que l’ajout d’un distracteur augmente le temps de réaction. Pour l’expérience 4, celui-ci devrait être encore plus important si le distracteur est odorant et visuel. (Theeuwes, 1994 ; Zellner et al, 1991) FPSE – Section de Psychologie Master en orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires M1 – 20 février 2014 Sophie Linh Quang & Alex Manzoni Dissocier les composantes de l’inhibition impliquées dans l’occurrence des symptômes du Trouble Obsessionnel-Compulsif Parmi les nombreux facteurs qui pourraient expliquer l’apparition des symptômes obsessionnels-compulsifs, les déficits d’inhibition pourraient constituer un mécanisme pathogénique clé de cet état. Plusieurs études se sont intéressées aux capacités d’inhibition dans le TOC et ont montré que les personnes présentant des symptômes obsessionnels et compulsifs manifestaient en effet des déficits d’inhibition. Les mécanismes inhibiteurs sont cependant très nombreux, et il semble que plusieurs formes d’inhibition soient impliquées dans la survenue de ces symptômes. L’objectif de ce projet est de mieux cerner les composantes de l’inhibition qui pourraient sous-tendre les obsessions et les compulsions. Les mécanismes inhibiteurs sont impliqués dans des champs très variés de la motricité et de la pensée, tels que la régulation comportementale (par ex., en empêchant la survenue de réponses inadaptées) ou le contrôle des pensées (par ex., en contribuant à la suppression de pensées ou d’information non pertinentes pour une tâche en cours). D’une manière générale, on peut faire la distinction entre l’inhibition cognitive et l’inhibition comportementale (Friedman & Miyake, 2004 ; Nigg, 2000). L’inhibition comportementale est définie comme la capacité de contrôler l’expression d’une réponse dominante ; elle permet ainsi de résister aux tentations et de contrôler des impulsions. L’inhibition cognitive permet, quant à elle, le contrôle des cognitions, en permettant par exemple la suppression de pensées non désirées ou en effaçant l’information non pertinente de la mémoire de travail. On distingue la résistance à l'interférence des distracteurs (capacité à résister à l’interférence d’une information externe qui est non pertinente pour la tâche en cours) de la résistance à l'interférence proactive (capacité à résister à des intrusions en mémoire d’une information devenue non pertinente pour la situation en cours). Les études qui ont examiné différentes formes d’inhibition dans le TOC suggèrent l’existence d’une altération de l’inhibition, à la fois cognitive et de l’expression de la réponse dominante, dans les symptômes obsessionnels-compulsifs. Un déficit d’inhibition cognitive pourrait expliquer la difficulté qu’ont les personnes qui ont ces symptômes à supprimer des pensées intrusives non désirées et vécues comme pénibles. Le déficit d’inhibition de la réponse dominante pourrait en revanche expliquer l’aspect répétitif des comportements compulsifs. Cependant, aucune étude n’a, à notre connaissance, examiné directement l’hypothèse selon laquelle l’inhibition cognitive serait spécifiquement impliquée dans les problèmes de pensées intrusives, tandis que l’inhibition comportementale serait directement impliquée dans les rituels compulsifs. Friedman et Miyake (2004) ont en effet mis en évidence l’existence d’une indépendance (absence de relation) entre la résistance à l'interférence proactive et l'inhibition de la réponse dominante, ce qui supporte la distinction théorique faite entre inhibition comportementale et inhibition cognitive. Ces auteurs ont en outre observé que les problèmes de pensées intrusives non-désirées sont spécifiquement liés à une plus grande difficulté à résister à l’interférence proactive, et non aux difficultés d’inhibition de la réponse dominante. L’objectif de ce projet de recherche est donc de mieux comprendre la spécificité des mécanismes inhibiteurs potentiellement impliqués dans l’occurrence des obsessions et des compulsions. Nous examinerons également l’impact du contexte émotionnel (négatif) sur l’expression des déficits d’inhibition. Nous investiguerons en outre l’impact d’un contexte émotionnelle sur cette relation. FPSE – Section de Psychologie Master en orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires M1 – 20 février 2014 Vivian Barut & Delphine Paumier Évaluation conjointe de la WAIS-IV et de la MEM-IV Lors d'un bilan psychologique, on évalue régulièrement deux composantes essentielles du fonctionnement cognitif : l'intelligence et la mémoire. Chez l’adulte, l'intelligence est évaluée au moyen de la WAIS-IV, la dernière version de l'échelle d'intelligence pour adultes de Wechsler. La mémoire, quant à elle peut être évaluée à l’aide de la MEM-IV qui est la dernière version de l'échelle de mémoire de Wechsler. La WAIS-IV fournit 5 indices intellectuels (e.g. compréhension verbale) tandis que la MEM-IV fournit 3 indices mnésiques (e.g. mémoire auditive). Les indices proposés par ces 2 échelles appartiennent donc à des conceptions théoriques différentes, ce qui rend difficile l’intégration des résultats des sous-tests de ces 2 échelles. Ainsi, le premier objectif de cette étude est de faciliter l’intégration des résultats de ces 2 batteries en interprétant les scores des sous-tests selon le modèle de Cattell-HornCarroll (CHC). Les indices standards de la WAIS-IV et de la MEM-IV seront donc abandonnés au profit des indices CHC. Le deuxième objectif de cette étude consistera à évaluer l’homogénéité / hétérogénéité entre les scores des tests censés évaluer les mêmes compétences CHC, et cela niveau des performances de groupe et au niveau intra-individuel. On s’attend à ce que les performances des tests de la WAIS-IV et de la MEM-IV soient relativement équivalents au niveau de la moyenne de groupe et au niveau des performances intra-individuelles (homogénéité). Notre travail consistera à administrer les deux batteries à 50 sujets âgés de 18 à 30 ans, lors de 2 sessions. L’intervalle entre les deux sessions n’excédera pas 15 jours. Le calcul de coefficients de corrélations entre les différents scores permettra de tester nos hypothèses de regroupements selon le modèle CHC. Les tests de comparaison de moyennes permettront de tester l’équivalence des performances des différents soustests au niveau du groupe. Enfin, le calcul des différences entre les scores des soustests regroupés selon le modèle CHC permettra d’évaluer l’homogénéité / hétérogénéité au niveau intra-individuel. FPSE – Section de Psychologie Master en orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires M1 – 20 février 2014 Lise Oppliger Evaluation conjointe du Rorschach et du TCI-R Dans le domaine de la personnalité, deux grandes procédures/méthodes d’évaluation existent: les inventaires (questionnaires) de personnalité et les épreuves « projectives ». Selon leurs conceptions théoriques, les psychologues utilisent l’une ou l’autre de ces procédures. Le but de cette recherche est de comparer les résultats obtenus à partir d’un inventaire de la personnalité (TCI-R, Temperament and Character Inventory - revised) avec ceux obtenus à partir de l’épreuve de Rorschach. Le TCI-R est composé de 240 questions. Les réponses sont données à l’aide d’une échelle de Likert allant de 1 à 5 ("absolument faux" à "absolument vrai"). Il est basé sur le modèle psychobiologique de la personnalité de Cloninger. Le TCI-R évalue 7 dimensions: 4 tempéraments (recherche de la nouveauté, évitement du danger, dépendance à la récompense et persistance) et 3 caractères (autodétermination, coopération et transcendance). L’épreuve de Rorschach se compose de 10 planches sur lesquelles figurent des taches d’encres. Différents indices (localisation, déterminant, contenu,…) sont alors calculés à partir des réponses données. Mis ensemble, ces indices permettent de créer un profil de personnalité. Il est important de noter que dans cette recherche, cette épreuve ne sera pas utilisée dans une perspective « projective », mais que la cotation s’effectuera selon les grilles d’interprétations proposées par J. Exner. A ce jour, une seule recherche a évalué conjointement ces deux instruments. Fassino et collaborateurs (2003) ont observé que les 4 tempéraments du TCI (une précédente version de cet inventaire) corrèlent avec au moins deux indices du Rorschach. Selon ces auteurs, ces intercorrélations valident l’interprétation des scores du TCI et du Rorschach. Toutefois, aucune étude n’a porté sur la version révisée du TCI (i.e. TCI-R) dont la structure factorielle a été remaniée. Dans cette étude, le TCI-R et le Rorschach seront administrés à une quarantaine de personnes (entre 18 et 60 ans). FPSE – Section de Psychologie Master en orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires M1 – 20 février 2014 Adrianne Guerra & Gwendoline Peyratout Validation d’une mesure implicite d’approche/évitement Les cadres théoriques dominants concernant les prédictions du comportement se focalisent sur les précurseurs conscients de l’action, comme par exemple l’intention de faire un comportement particulier. Cependant une part importante de la variance dans les comportements reste inexpliquée, un problème parfois appelé le décalage-intentionaction Pour résoudre ce problème, il a été proposé qu’au côté des processus réflexifs, les processus impulsifs tels que les attitudes implicites, ou les tendances d’approcheévitement, exercent une certaine influence sur les comportements. Ainsi différents types de processus (i.e., des processus rapides, impulsifs, non conscients versus lents, délibératifs et conscients) vont contribuer à la détermination des comportements. Une tâche a été proposée afin de vraiment refléter une réponse automatique en mobilisant des processus qui soient non conscients. Dans cette tâche le sujet doit déterminer parmi deux stimuli visuels lequel apparait en premier. Dans un tiers des essais les deux stimuli apparaissent en même temps. Ils sont suivis par deux mots amorces: un neutre et un à valence positive/négative. Les amorces ne sont pas perçues consciemment par les sujets. Nous supposons que comme le sujet ne peut pas se baser sur une information objective c’est-à-dire se baser sur lequel des deux stimuli est apparu en premier, ce qui va diriger la réponse du sujet est la valence de l’amorce. Afin de valider cette tâche, une première étude a identifié que le temps de présentation optimal des deux mots amorces était de 58ms, une seconde étude a examiné la fidélité temporelle et la sensibilité. Ce travail de mémoire consistera en une troisième étude qui a pour but d’évaluer la validité prédictive de la tâche. Les principaux objectifs de cette étude sont de valider la tâche via un dispositif de suivi de mouvements oculaires, d’examiner la validité prédictive sur une VD comportementale et de comparer la validité prédictive par rapport à une autre tâche implicite. Le contexte de l’étude et la VD comportementale n’ont pas encore été déterminés. Néanmoins le contexte sera associé à un conflit entre les processus explicites et implicites, comme l’alcool, l’alimentation saine versus non saine, l’homosexualité versus l’hétérosexualité. FPSE – Section de Psychologie Master en orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires M1 – 20 février 2014 Marie Mekhail & Maryam Turki Développement de la motivation en contexte scolaire : Recherche de facteurs explicatifs de l'hypothèse de spécificité Contrairement aux courants traditionnels, la théorie de l'autodétermination (SDT), conçoit la motivation dans une approche qualitative, et pas uniquement quantitative. Elle reconnaît l’existence de différents types de motivation dont les conséquences affectives, cognitives ou comportementales ne sont pas les mêmes. La distinction classique des motivations intrinsèques par opposition à extrinsèques est envisagée selon un continuum plus fin distinguant les motivations «autonomes» des motivations «contraintes» (Sarrazin, Pelletier, Deci, & Ryan, 2011). D'une manière générale, les études montrent qu'une forte motivation régulée par des facteurs contraignants se révèle beaucoup moins bénéfique qu’une forte motivation autonome, en termes de qualité de l’implication (Sarrazin, Pelletier, Deci, & Ryan, 2011). Il y a donc une nécessité de comprendre comment se développent ces motivations dans le contexte scolaire (Guay, Ratelle, & Chanal, 2008). Cependant, la majorité des études disponibles sur la motivation ont été conduites uniquement sur la motivation intrinsèque. Une seule étude s'est intéressée au développement des régulations motivationnelles de la SDT (Guay, Chanal et al., 2010) et a montré une différentiation différente des construits selon le continuum d’autodétermination. Les motivations autonomes semblent se différencier plus et plus tôt que les motivations contraintes. Notre recherche a pour but de répliquer ces résultats et de proposer des facteurs susceptibles d’expliquer ces différences de développement. Nous proposons notamment de tester l'hypothèse de spécificité (Chanal & Guay, soumis), qui explique comment les construits motivationnels dans les différentes matières scolaires dépendent du type de régulation considéré. Cette hypothèse propose que plus la motivation est autonome dans les différentes matières scolaires, plus les construits motivationnels sont spécifiques à la matière, ce qui expliquerait la différenciation. Au contraire, elle postule que plus la motivation est contrôlée, moins les construits sont spécifiques à la matière. Enfin, la question de l’évolution des construits motivationnels et des relations entre ces construits seront explorées. FPSE – Section de Psychologie Master en orientation cognitive et développementale Présentation des projets de mémoires M1 – 20 février 2014 Thomas Ricomard La représentation spatiale chez des danseurs improvisateurs versus des personnes toutvenants Le sujet de la recherche traite de l’orientation spatiale et plus spécifiquement de la différence de représentation entre l’espace avant et arrière chez des personnes qui pratiquent la danse improvisée versus chez des personnes tout-venant. Les danseurs sont entraînés à contrôler leur déplacement relativement à d’autres personnes ou relativement à l’espace environnant d’une manière que l’on peut supposer légèrement différente de celles des personnes qui ne pratiquent pas la danse. En effet, les danseurs qui improvisent de manière libre ont comme tout le monde tendance à faire plus de mouvement de bras et de jambes et de déplacements vers l’avant que vers l’arrière, mais ils font plus fréquemment des mouvements vers l'espace arrière que les personnes tout-venant. Pour étudier cette éventuelle différence, on utilise le paradigme de l’intégration du chemin, aussi appelé le paradigme de retour à l’origine. Cela teste la remise à jour de la représentation du point de départ du trajet relativement à la position du sujet et de son orientation. Le sujet, guidé les yeux bandés, parcourt deux segments (ou plus); donc sans repère sensoriel extérieur, et à la fin du trajet il doit pointer ou retourner seul en ligne droite au point de départ. Les études présentées dans la littérature font état du paradigme d’intégration du chemin dans lequel le sujet marche en avant, ce qui implique que le point de départ se situe dans l’espace arrière lors du trajet aller. Dans notre étude nous allons demander au sujet de marcher en avant mais aussi en arrière (le point de départ se situe alors dans l’espace avant lors du trajet aller) pour étudier si la stabilité de la représentation du point de départ dépend de la partie de l’espace représenté dans laquelle il se trouve (hypothèse de recherche). L’hypothèse opérationnelle est qu'en dépit d'une locomotion non habituelle les résultats seront meilleurs en marche arrière qu’en marche avant et que les danseurs auront de meilleures performances que les personnes tout-venant dans les deux conditions de marche, et surtout quand le point de départ est dans la partie arrière de leur espace représenté.
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