210 64h 128h 192 heures encadrées +208 heures personnelles Laurent LESCOP + Bruno SUNER [email protected] ; [email protected] Le musée 2.0 « Le musée est une institution permanente sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation ». La question du musée concentre et cristallise nombre d’enjeux concernant la question urbaine. Objet institutionnel, il dessine les contours de la culture officielle, académique et politique. Ordonnant et identifiant pour le public ce qui fait patrimoine, il est la manifestation de courants idéologiques et de représentations sociales. Objet architectural, il peut jouer un rôle de marqueur dans l’élaboration du marketing urbain. Comme cela a été le cas à Bilbao, puis dans les nombreux cas qui en sont inspirés (le MuCeM de Marseille, le Musée Juif de Berlin, le MAM de Milwaukee), le musée devient une figure emblématique identifiant une ville, drainant visiteurs et touristes de passage. Toutefois, on observe une forme de renversement où le contenant écrase le contenu, le rendant anecdotique, le musée-objet prend le pas sur les objets du musée. Objet en mutation, le musée passe d’un public averti à la recherche d’exigences culturelles à un public large et occasionnel drainé par de grands évenements médiatiques, ponctuels, abondamment relayés par les réseaux d’information. La vision d’ensemble, exhaustive que peut offrir une collection serait délaissée pour aller à la recherche d’un objet particulier mis ponctuellement en exergue. La question de la visite est donc complètement réinterrogée. Equipé de modules nomades, le visiteur personnalise sa visite, transporte un guide particulier s’adaptant à son rythme et à ses besoins. L’audiovidéoguide géolocalisé, accompagne la progression réagissant à l’objet, offrant une expérience de visite augmentée. Mais plus encore, le musée devient musée fragmenté, soit occasionnellement comme le montre l’expérience de « Voyage à Nantes » où les collections sont éparpillées sur tout un territoire, mais également de façon permanente, comme c’est le cas du Musée Dobrée, gerstionnaire de plusieurs sites, avec pour défi et obligation, la création d’une dynamique territoriale dans une logique programmatique. 211 1,5 cours théorique Coef 2,5 atelier Coef Objets d’étude Nous proposons de nous focaliser sur le musée archéologique. Autour de Nantes, quelques sites font l’objet d’une réflexion importante qu’il sera intéressant d’accompagner. Le Musée Dobrée, évoqué plus haut, doit coordonner des collections et des sites tels que Dissignac ou le château de Clisson, présentant ainsi la contrainte du hors les murs. Le musée de Carnac doit faire face un afflux massif de public tout en intégrant la programmation de l’inscription du site au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le site de Gavrinis, à la fois contenant et contenu, doit gérer un numerus clausus et un besoin d’un centre d’interprétation, quant à Tumiac, il s’agit directement de l’organisation d’une ZAC sur un site archéologique. Ces cas, non exhaustifs, sont autant de sujets concrets, réels, à très forts enjeux, à explorer et à traiter. Il s’agit aussi bien de constitution d’architecture que de planification urbaine ou que de la création d’objets mobiles ou éphémères pour l’évènementiel. Toutefois chaque cas pose les questions saillantes du rapport à l’objet, de l’objet dans le site, du site dans son territoire et sa temporalité. Organisation Le semestre est organisé avec un tissage serré de formation aux outils numériques de conception, de figuration et de présentation et d’acculturation aux notions théoriques concernant le sujet. Des visites et des rencontres avec des spécialistes des questions de muséographie et de patrimoine seront organisées. Un voyage en Allemagne permettra de comparer les approches françaises et allemandes et d’aller à la découverte des plus grands musées de Berlin. Par ailleurs, un apprentissage dense aux outils numériques permettra la réalisation de tous types de formes, la mise en lumière correcte et exacte, l’insertion de la dimension sonore et du temps réel. Les deux grands outils abordés seront 3DSMax et Unity, auxquels seront associés de nombreux autres outils annexes pour la mise en image et en son. L’ensemble du propos est structuré autour de la notion de scénographie narrative. Coordinateurs : Bruno Suner et Laurent Lescop Équipe enseignante : Valentin Grimaud, architecte et doctorant : logiciels 3D, Emmanuelle Gangloff, scénographe et doctorante : scénographie, communication, présentation orale Master < S1 Ue71 /91 Architecture en représentation 16 ects 72h 212 et culture constructive 213 120h Coef Coef 1 cours théorique 4 atelier 192 heures encadrées +208 heures personnelles Master < S1 Ue71 /91 Conception architecturale 16 ects François DEFRAIN [email protected] ormation à caractère professionnalisant, l’UE a pour objectif en cycle master l’approfondissement en matière de création et innovation du projet architectural et urbain contemporain. Cette formation à la pratique opérationnelle est structurée par une pédagogie centrée sur le mode conceptuel et constructif fondé sur la question de l’esthétique, les techniques de construction : faire oeuvre architecturale. L’approfondissement projectuel dans notre UE, constitue un système vivant en termes de support et d’objet d’études ; l’échelle et le thème ne forment pas, même s’ils le nourrissent, un fondamental théorique et pratique. Confronté d’emblée à un programme, l’étudiant est amené à développer une proposition fondée sur les objectifs suivants : restructurer l’espace urbain autour d’un équipement majeur, favoriser la lisibilité urbaine en générant une contextualisation évènementielle , construire dans la cité en se fondant sur une scénographie urbaine maîtrisée et enfin participer à la mise en oeuvre du développement durable par le processus de revitalisation urbaine. interroge les savoirs relatifs à la conception des édifices dans toutes leurs composantes, nourrit le module de projet et favorise l’approfondissement et le suivi du mémoire tout en initiant à la recherche. L’UE vise ainsi à la transmission de la culture architecturale du projet, de ses fondements théoriques et phénoménologiques. L’UE CACC intègre l’encadrement et le suivi du mémoire élaboré au sein des UE 74-84. Le mémoire a pour objectif de confronter l’étudiant aux modes conceptuels et opératoires par la réflexion sur les divers processus de production de l’espace. Le mémoire est le lieu du débat et des échanges d’idées afin de générer le questionnement lié à la discipline architecturale et centré sur le thème «Sens en Architecture : Architecture du penséArchitecture du faire ». Ainsi trois entrées sont proposées à l’exploration thématique et à l’approfondissement du mémoire : > celle de la création contemporaine et de ses champs d’expérimentation et de théorisation, > celle des recherches et dispositions fondant la question de la mutation > celle des démarches opératoires contextualisées. Programme Projet Bat.ie.Art 2011.2012 Le projet est élaboré en mode numérisé : plans, coupes suivant différentes échelles ou à main levée Trois moments clefs structurent le processus réflexif et la matérialisation du projet : analyse et synthèse, appréhension et compréhension contextuelles, traitement architectural et pratique opérationnelle. Ils sont construits autour des modes suivants : le mode conceptuel traitant du process architectural et constructif fondé sur la démarche projectuelle le mode comparé qui enrichit les savoirs acquis et le questionnement spatial et technique de l’édifice le mode constructif et démonstratif qui développe le processus d’élaboration d’un projet et sa matérialisation. Le terrain, les parcelles, les dispositions règlementaires, les règles d’urbanisme, les contraintes techniques et climatologiques participent naturellement du mode opératoire de notre formation. L’UE théorique adossée à l’UEP Coordinateurs : François Defrain Équipe enseignante : Guy Rumé, Nathalie Welfert, Marie-Christine Desmars Projet d’étudiant: Florent Retailleau F 60h 214 132h Coef Coef 192 heures encadrées +208 Une démarche constructive articulant arts plastiques et prospective urbaine Maëlle TESSIER + Marie P. ROLLAND heures personnelles [email protected] + [email protected] « Le projet est une forme d’étude et de recherche ; c’est une reconstruction, une contextualisation et une réorganisation de la réalité » Paola Vigano, Les territoires de l’urbanisme – Le projet comme producteur de connaissance Cette unité d’enseignement de projet propose de questionner la métropolisation en tant que nouvelle dynamique spatiale. Le territoire métropolitain interroge les dichotomies classiques de partage du territoire (ex : ville / campagne), les relations entre le centre et la périphérie, le poids des lisières, la place de l’entre–urbain. La question implicite du développement du polycentrisme et de la pérennité du modèle urbain traditionnel concentrique est mise en jeu. Le rapport à l’art est au centre de la démarche, il devient opérateur de créativité, pivot de la réflexion et de la prospective urbaine. Le territoire de l’estuaire Nantes Saint-Nazaire, avec la Loire - comme centralité mouvante, réseau fédérateur sauvage et incertain, faisant et défaisant des îles, reliant et séparant les rives, reflet à la fois du temps qui passe, du temps qu’il fait et du rythme des marées - donne au questionnement théorique sur la métropole, sur «la ville archipel» un cadre symbolique, et un environnement physique. Riche de potentiels, il est un support à diverses explorations, divagations, à de multiples traversées. OBJECTIFS ET ENJEUX PÉDAGOGIQUES: Cet atelier aborde la question du projet de la ville et des territoires contemporains par la prise en compte de leurs réalités complexes, de l’emboitement des échelles de réflexion, mais aussi par l’immersion, le parcours sensible et la transcription artistique. L’objectif est ici d’inventer de nouveaux modes opératoires de fabrications de projets urbains sans préjuger à l’avance de leurs formalisations et de leur échelle. 215 1 cours théorique 3 atelier ORGANISATION Ce semestre se structure en cinq traversées métropolitaines, cinq représentations, cinq langages complémentaires et deux échappées. La première traversée encourage l’expérience sensible, singulière et corporelle en prise avec les lieux, milieux traversés et matières collectées. Le regard et sa retranscription artistique sont au centre de cette démarche créative. La deuxième traversée sans oublier rien de la première s’attèle à exposer les données, représenter les enjeux, cartographier les hypothèses du territoire étudié. La troisième imagine un univers futur au territoire étudié au travers de mise en situations multiples aux temporalités diverses. La quatrième formalise un projet, une esquisse exploratoire permettant de donner corps, de construire les situations multiples de la traversée précédente. Enfin la cinquième traversée est une mise en présentation des quatre premières de deux manières : personnelle pour les étudiants soutenant leur projet de fin d’études ; collective pour les autres s’attelant à la préparation d’une exposition synthèse du semestre. Deux échappées s’intercalent dans ce dispositif afin d’élargir les horizons de la réflexion, la première est un voyage, elle s’ouvre à une autre métropole, un autre contexte, d’autres problématiques ; la seconde est une mise en écho avec une autre UE de projet, Estuaire 2029, coordonnée au second semestre par Chérif Hanna et Jean-Yves Petiteau et Saweta Clouet, elle prend la forme d’un workshop/ séminaire pour découvrir une autre manière d’aborder l’enjeu métropolitain du développement de l’estuaire de Nantes - St Nazaire Coordinateurs : Maëlle Tessier et Marie Rolland Équipe enseignante : Martin Didier, Rémy Jacquier, Gaëlle Pinier, Master < S1 Ue71 /91 Territoires traversés, paysages inventés 16 ects 16 ects 216 128h Coef Coef 192 heures encadrées +208 heures personnelles Louis PAILLARD [email protected] L ’enjeu de notre enseignement consiste à étudier d’un point de vue théorique et technique des « Constructions morphologiques architecturales expérimentales » avec, comme questionnement central, la notion d’HABITAT. Aujourd’hui notre planète accueille 6,7 milliards d’habitants. Les projections divergent mais tous s’accordent et prévoient, pour 2050, une population avoisinant les 10 à 15 milliards d’humains ! Il est clair qu’au vu de telles prévisions, les architectes (avec les politiques, les démographes, les géographes, les urbanistes, les paysagistes, les agriculteurs, les entreprises, les enseignants, les médecins, les ingénieurs…les artistes…) joueront un rôle crucial majeur pour l’avenir et l’organisation de notre planète. Les valeurs promulguées aujourd’hui comme le développement durable, la ville fertile, les énergies renouvelables, l’écologie responsable,… seront-elles encore d’actualité dans 40 ans ? Qui remportera le combat, la nature ou la ville ? Il ne s’agit pas ici de former des prévisionnistes mais bien au contraire des architectes responsables et lucides qui devront produire de nouvelles formes d’habitats dans des contextes (géographiques, techniques, économiques…) de densité radicalement différents. Ce travail prospectif ambitieux ne pourra s’établir qu’à partir d’une expertise sérieuse de la notion « d’hyper-réalité » à l’instar d’un Michel Houellebecq qui analyse de manière exemplaire et radicale la société d’aujourd’hui. La première partie du semestre sera consacré à l’étude d’un projet architectural à forte programmation de logements dans une ville européenne dense pour comprendre les règles draconiennes qui régissent l’édification des villes d’aujourd’hui dans un contexte précis. Ce travail s’appuiera sur une étude théorique approfondie de projets architecturaux de grande 217 1 cours théorique 2 atelier qualité construits actuellement en Europe. (Séminaires ou/et visites de villes). La seconde partie du semestre sera consacré à l’élaboration d’un projet conceptuel et virtuose de logements pour demain incluant les notions de VilleNature dense habitée à partir de la mise en place d’une Fiction (scénario) qui sera le prétexte à la production d’un projet architectural critique composé de Figures et de Formes habitées nouvelles. La pertinence pédagogique des ces « exercices » n’aura de valeur que par un investissement motivé, critique, inventif, prospectif, réactif, productif et situationniste. Tous les outils et échelles du projet seront mis à contribution : numériques, 3D, maquettes, dessins, textes, détails, photos, vidéo etc… Bibliographie : Jean Echenoz, Michel Houellebecq; Christian Gailly; Tanguy Viel; Claude Simon; Jean-Philippe Toussaint; Gustave Flaubert; Fiodor Dostoïevski; Mikhaïl Boulgakov; Moebius; Housing by a+t research group ; Tout Rem Koolhaas ; Tout Herzog et de Meuron… Coordinateur : Louis Paillard invités extérieurs (architectes, écrivains, artistes, critiques, journalistes, MO,etc.) Master < S1 Ue71 /91 Density is home ? 64h 40h 218 l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique de manière à valider au moins 8 ects De1 3 ects Cultures de l’architecture contemporaine : Le collage prétexte d’analyse Marie-Paule Halgand OBJECTIF : Problématiser des repères sur l’évolution de l’architecture française et internationale de 1965 à nos jours en travaillant la question du ‘collage’, celuici pouvant être entendu comme collage urbain ou architectural. Ces ‘collages’ pourront être lus comme des indices des transformations de la société, de l’évolution de la commande, des changements de paradigmes culturels ou théoriques et des modifications ou adaptations des modes de production. CONTENU : Il s’agira de se confronter à des édifices mais aussi à la lecture de textes théoriques. Les questions de la médiatisation et de l’historiographie de l’architecture contemporaine seront également abordées en les reliant aux notions développées par la critique. En repartant de l’héritage, plus ou moins contesté, laissé par les ‘maîtres’ du mouvement moderne, le thème du collage permet de revisiter le panorama des moments, lieux, édifices et acteurs de l’architecture contemporaine. L’utilisation les outils et les méthodes de l’histoire : analyse de projets, description de la réalisation, mise en perspective du contexte culturel et de la trajectoire théorique de l’architecte, analyse des paroles ou textes d’architectes et de critiques sur le vaste corpus de la production de l’architecture contemporaine est développée dans les cours et dans les TD. Cette approche s’appuiera sur des études de cas urbains ou architecturaux pour traiter d’exemples de collages diachroniques ou synchroniques. Quelques exemples, par ordre alphabétique de site : - Bloomfield Hills MI, le campus de Cranbrook avec les premiers bâtiments d’Eliel Saarinen, et les constructions récentes de Steven Holl, Rafael Moneo, Tod Williams & Billie Tsien - Cincinnati OH, le campus (bâtiments de Peter Eisenman, Thom Mayne, Bernard Tschumi) - Culver City, la régénération vue par Eric Owen Moss 40h 219 55h Coef Coef Coef 3 culture de l’archi. cont. 3 archéo-techture 1 voir en vrai Master < S1 Ue72 UET premier semestre 8 ects heures encadrées +heures personnelles - Denver CO, le Denver Art Museum associant un bâtiment de Gio Ponti et une extension de Daniel Libeskind - Des Moines IO, les phases successives du Centre d’art par Eliel Saarinen, IM Pei et Richard Meier - Las Vegas NV le projet du CityCenter (Norman Foster, Helmut Jahn, Daniel Libeskind) - Londres, l’extension de la National Gallery par Venturi, Rauch et Scott-Brown - Los Angeles CA, autour de Grand Avenue, les réalisations de Arata Isozaki, Frank Gehry, Rafael Moneo, Copp Himmelb(l)au… - Minneapolis MN, Institute of Art les extensions de Kenzo Tange et Michael Graves à partir du bâtiment de Stanford White, la reconstruction du Walker Art center par Herzog & de Meuron conservant une partie du bâtiment de Edward Larrabee Barnes - Oberlin OH, l’extension de Robert Venturi et John Rauch - Séoul, le Leeum Museum (Mario Botta, Rem Koolhaas, Jean Nouvel) - Weil-am-Rhein, le campus Vitra (Ando, Gehry, Grimshaw, Hadid, Herzog & de Meuron, Siza…) Ces exemples sans être exhaustifs permettront de questionner les principes et méthodes des architectes dans la question du ‘faire avec’. Les TD, en groupe restreint, permettront aux étudiants de réinterroger les contextes culturels et théoriques qui président à ces réalisations et aborderont la question des expositions ou autres manifestations médiatiques qui juxtaposent les travaux d’architectes, depuis ‘Roma interrotta’ en 1978. L’évaluation se fera via le contrôle continu, sur la participation aux séances (préparation et interventions) et sur la rédaction de notes de synthèse. 3ects 40 heures encadrées [20hCM 20hTD] + 35 heures travail personnel Coordinateur : Marie-Paule Halgand Intervenants : Fabien Caridel, François Pécherau De1 3 ects Archéo-tecture Gilles Bienvenu OBJECTIF : Développer une culture du bâti et de la ville. L’UET s’intéresse au bâti urbain ancien habité, du pan de bois au béton armé, aux constructions présentes dans la ville, aux charpentiers et aux maçons, aux constructeurs et à leurs pratiques. Parmi les édifices qui composent la ville, et notamment les quartiers anciens, le bâti habité occupe une large place, des édifices les plus ordinaires aux plus prestigieux. Le rapport à l’espace public, les modes constructifs et les modes d’habiter ont évolué au cours du temps en même temps que les formes qui rendent compte de ces évolutions. C’est par ces formes, rapportées aux conditions qui ont accompagné, environné ou même suscité leur mise en œuvre, que l’on veut ici entrer dans la question de la fabrique de la ville. Avec la compréhension des projets successifs qui leur ont donné forme, une reconnaissance fine des éléments qui composent les quartiers anciens s’avère nécessaire préalablement aux intentions programmatiques ou opérationnelles, qu’elles soient à l’échelle d’un quartier ou d’un édifice. L’UET a pour objet de développer chez les étudiants une aptitude à lire les édifices qui composent la ville ancienne dans leur existant et à décrypter les étapes de leur construction et de leurs transformations en croisant l’observation des matériaux et des formes (plans, élévations, détails…) avec les textes qui ont accompagné ces moments architecturaux (traités d’architecture pratique, devis descriptifs, prescriptions réglementaires et jeux dérogatoires…). Un cours connaissance-reconnaissance du bâti ancien (16 heures CM) propose des clés de lecture de ce bâti. Il articule l’exposé de l’évolution des formes intérieures et extérieures des édifices avec les conditions de leur production, organisation des professions de constructeurs, production et circulation des matériaux, formes des devis descriptifs, incidence de la réglementation urbaine au cours de l’histoire, culture pratique des constructeurs… Des travaux dirigés (24 heures TD) mettent en œuvre les acquis au cours de visites de terrain et de rencontres avec des archéologues du bâti. Ils s’appuient en outre sur la confrontation des textes avec le réel. Une grande importance est accordée au vocabulaire comme outil analytique. Validation : mise en œuvre des acquis dans les TD, production écrite et graphique personnelle. De1 1à3 ects ‘Voir en vrai’ Marie-Paule Halgand OBJECTIF Valoriser les voyages faits spécifiquement ou dans le cadre de la pédagogie (voyages des UEP) ou individuellement par les étudiants. La confrontation au réel le bâtiment construit dans son contexte et aux effets de son usage est l’objectif premier de cette expérience, la restitution de cette confrontation est la sconde étape. Instituer une pratique de l’écriture cumulative qui vient relativiser, valider ou contredire les points de vue exposés et diffusés sur une ville ou des édifices. Un groupe de 12 étudiants maximum pour le voyage à programmer mais une validation des voyages individuels sera possible. CONTENU Le répertoire, abondant, de l’architecture contemporaine sera privilégié mais d’autres édifices plus anciens, moins spectaculaires pourront aussi faire l‘objet de présentation dans ce blog critique qui pourra être ainsi alimenté. Un court voyage dans une métropole facilement accessible depuis Nantes (Bâle-Mulhouse par exemple) sera préparé par la collecte de textes, articles, discours de l’architecte, identification des points forts, les incontournables, préparation des itinéraires… Visites et pratique de l’écriture sur place, travail sur la représentation photo, dessins alimentation en direct d’un blog. 8 ects Ue72 UET premier semestre 40h 220 Voir par exemple le blog de voyage de MPH http://blog.laua.archi.fr/1archi1jour/ 1, 2 ou 3 ects selon le temps consacré au voyage et l’importance des textes produits. 8 heures d’encadrement en préparation et a posteriori + 3 ou 4 jours de voyage pour le voyage en groupe encadré. Coef Coef De1 2 ects Une semaine, une ville Laurent Devisme, Amélie Nicolas, Elisabeth Pasquier Cette UE thématique propose une enquête ethnographique sur un temps ramassé dans un territoire urbain choisi pour ses problématiques socio-spatiales comme peuvent l’être les villes nouvelles ou encore les villes en déclin. L’enjeu est de pouvoir lire des situations urbaines en immersion, dans la perspective d’un champ théorique émergent : celui de l’urbanisme descriptif. Les enseignants choisissent chaque année une ville et la proposent comme terrain d’investigation. L’enquête permet de croiser des enjeux urbains, socio-économiques et socio-politiques et engage le sens critique de l’enquêteur. Une demi-journée en amont du déplacement permet de stabiliser protocoles, dispositifs d’enquêtes et de restitutions (productions radio, photo, vidéo). Cette UE s’adresse notamment aux étudiants voulant développer leurs savoir-faire autour des méthodes qualitatives d’observation, de description et de transcription. Particulièrement utile à des étudiants des séminaires de mémoire du DE 1 et notamment ceux postulant pour une mention recherche, les postulants seront retenus sur la base d’une motivation argumentée. une semaine, une ville découverte de Nantes ambiances matière d’ambiances Master < S1 Coef 3 6 1 1 heures encadrées +heures personnelles 4h CM + 5 jours sur place – effectif maximum : 15 étudiants De1 2 ects 221 68h Coef l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique de manière à valider au moins 8 ects Retour sur le voyage par la reprise des premiers textes et composition de textes accompagnés d’un appareil critique (notes de références). Inscription possible pour valider la valorisation d’autres voyages d’architecture avec accord de l’enseignante. Le travail en trois temps : préparation / prise de notes et rédaction sur place / travail de reprise des textes devra être respecté. 40h «Découverte de Nantes» Gilles Bienvenu L’UE est destinée aux étudiants en mobilité internationale ou en transfert. Elle a pour objet de leur offrir pour une meilleure insertion une découverte accompagnée de la ville dans laquelle ils vont vivre et travailler, qu’il s’agisse d’un séjour d’un ou deux semestre ou du temps de l’achêvement des études. La ville de Nantes sera abordée dans ses grandes étapes historiques et contemporaines comme un territoire en formation et en transformation. Cinq demi-journées de visite sur le terrain s’organisent à partir de cinq thématiques : - La ville ancienne Gilles Bienvenu - L’extension urbaine des XIX° et XX° siècles Gilles Bienvenu - Habitat social et jardins ouvriers Marie-Paule Halgand et Elisabeth Pasquier - Fabrique de l’île de Nantes Elise Roy - Chantier en cours Fabienne Legros Travail demandé : carnet d’observations, notes et croquis. 20HE (20h TD) + 10 HTP = 30 heures = 2 ECTS De2 3 ects Formes architecturales et urbaines et phénomènes d’ambiance Pascal Joanne THÈME « Concevoir une ambiance ». « Construire une ambiance ». « Vivre et exprimer une ambiance ». Il apparaît qu’aujourd’hui cette notion est résolument convoquée par les acteurs (architectes et maîtres d’ouvrage) et les usagers de l’espace architectural et urbain. Comme si nous disposions d’une dimension supplémentaire, sensible, pour mesurer notre rapport à l’acte de projeter, édifier et occuper l’espace. Mais que recouvre-t-elle exactement ? Quel sens lui donnons-nous ? Cet enseignement vise en premier lieu à expliciter la ou les définitions de cette notion ; il montre ensuite et analyse les corrélations entre le socle physique des ambiances (phénomènes naturels, morphologie) et les dimensions humaines (psychologie, sociologie, …) qui sont des entités à part entière de la connaissance architecturale. Cet enseignement permet également de transmettre les résultats des programmes de recherche sur les ambiances architecturales en termes d’interaction entre phénomènes physiques et stratégies du projet architectural et urbain. CONTENU Il est décomposé en trois parties : > les ambiances : concepts fondamentaux et problématiques inter disciplinaires. L’espace de la ville et de l’édifice est porteur de qualités climatiques, lumineuses et olfactives où les dimensions morphologiques et esthétiques ne sont pas seules en cause. Un tel élargissement de l’approche de l’espace architectural peut se traduire par la notion d’ambiances architecturales et urbaines qui est abordée dans cette partie. > écologie de l’environnement construit et confort. Cet enseignement est composé d’interventions rendant compte de résultats de recherches qui, selon différents points de vue, interrogent les expériences sensibles et situées de l’environnement mais aussi l’impact de ces connaissances et théories pour la conception architecturale et urbaine. > méthodes d’enquêtes sociologiques et psychosociologiques. Par delà une initiation aux grands genres d’investigations in situ, ce cours présente et fait mettre en pratique les observations et analyses concernant plus directement l’espace construit et les ambiances architecturales et urbaines. MODE PÉDAGOGIQUE Cet enseignement se déroule sous forme de cours magistraux, de séances de travaux dirigés et de visites ; il est validé par une évaluation de la participation aux travaux dirigés et par une épreuve écrite. De2 2 ects Matières d’ambiances Céline Drozd, Virginie Meunier OBJECTIF PEDAGOGIQUE Les objectifs sont d’une part de susciter l’éveil aux matériaux innovants issus de domaines variés et ainsi envisager d’éventuels transferts de technologies ; d’autre part d’amener l’étudiant à s’interroger sur les qualités construites et/ou d’ambiances des espaces à travers une approche par la matière. Les matériaux innovants constituent le point d’entrée pour aborder les questions liées aux ambiances et à l’environnement. Il s’agit pour les étudiants de tester, d’expérimenter des matériaux innovants et ainsi évaluer les qualités d’ambiances produites par leur mise en œuvre. CONTENU PEDAGOGIQUE Cet enseignement propose une introduction par des apports théoriques puis donne une large place à l’expérimentation autour de matériaux innovants. Il s’agit de faire en sorte que l’étudiant teste par luimême les matériaux et rétablisse le lien entre les données issues de l’expérimentation c’est-à-dire ses propres observations et analyses et les caractéristiques physiques données par les fabricants et industriels mais aussi d’aller au-delà en révélant le matériau innovant dans toutes ces qualités et potentialités. Un travail sur la recherche de références d’installations ou de bâtiments mettant en œuvre des matériaux innovants initiera le travail concret sur la matière. Dans le but de mettre en avant toutes les qualités sensibles de la matière pouvant produire une ambiance, il sera ensuite demandé aux étudiants de construire un dispositif d’ambiances faisant vivre une expérience sensible. Il sera également proposé une visite de bâtiment mettant en œuvre des matériaux innovants pour 24h 222 l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique de manière à valider au moins 8 ects garantir un lien avec la pratique architecturale, incontournable en cycle Master. ENSEIGNANTES RESPONSABLES : Céline DROZD, Virginie MEUNIER 2 ECTS : 40 heures encadrées + 10 heures de travail personnel soit 50h au total 5 jours répartis de la manière suivante : workshop thématique 1 (2 jours) et workshop thématique 2 (3 jours) De3 2 ects In, on & offshore structures André Herskovits OBJECTIFS, CONTEXTE ET PROPOSITION : Une partie du volet de culture générale du DPEA architecture navale touche l’aménagement portuaire et littoral. Les problématiques d’aménagement et d’architecture sur les sites urbains emblématiques liés à l’eau et au littoral, traitées par d’autres domaines d’étude ont conduit à organiser un UET partagé entre tronc commun et DPEA architecture navale, également ouvert aux Erasmus, double diplôme Architecte-ingénieur, etc. L’UET assurera une partie théorique touchant à la culture côtière associée à une recherche à caractère opérationnel en partenariat avec STX, ex Chantiers de l’Atlantique, dont l’échelle et la nature des problèmes posés par la structure seront voisines de celles des constructions du Génie maritime.Philippe Thômé interviendra en architecture portuaire et abordera l’aménagement des littoraux maritimes dans une vision historique du développement des civilisations et de l’évolution des transports. André Herskovits y traitera dans un cadrage anthropologique et sensible des évolutions des littoraux maritimes et intérieurs liées aux variations sociétales, des méthodes et outils d’interventions comparés. Vianney Vautier, architecte naval projet STX, organisera en 2013 un cours dédié à la connaissance des paquebots modernes. Francis Moisan recadrera l’histoire des paquebots jusqu’à nos jours au travers d’exemples historiques conduisant à la recherche en cours initiée voici deux ans. 36h 223 50h Coef Coef Coef 2 in, on, offshore 2 sculptures habitables 3 épistémologie 148 heures encadrées +202 heures personnelles Les T.D. seront constitués autour de propositions associant échelle et dimensionnement, du territoire à l’objet, à la croisée des littoraux et du construit, formes portuaires, flottantes, offshore, grands franchissements… DECOUPAGE THEMATIQUE, QUATRE CONFERENCES A. Croisées urbaines et littorales dans un aménagement hydrophile du territoire (André Herskovits, AH infra) 1. Approche sociétale. Evolution et prospect Paradoxes et conflits - Aménagement et protection. 2. Approche objective de l’approche partisane (tentative). Fonctions historiques et aménagement des fleuves et bassins - Urbanisation initiale - Les rôles de l’eau - L’eau dans la ville, loisirs et cultures urbaines – La ville dans l’eau, les vil(l)es-stations - Aménagement et équipements spécifiques en zone urbaine, portuaire et touristique - Modes de dégradation et de préservation des milieux naturels - Aménagement et équipements des rivages maritimes et des bassins fluviaux. 3. Affect et milieux aquatiques. Affects fluviaux et symbolique du fleuve. Fleuve et ville sensibles L’éternité du canal - L’invite maritime et portuaire - Force et faiblesse navale. 4. Méthodologies d’interventions et réglementation. Modes de planification et typologie des organisations d’études comparaison des organisations dans la conception de projets - Dispositifs normatifs et réglementaires - Présentation des réglementations urbaines, littorales et navales dans leurs aspects liés à l’aménagement, à la préservation et à la sécurité. B. Architecture portuaire (Philippe Thômé, PT infra) 1. La ville, le port - Civilisation des échanges commerciaux – Transport – Stock – Hinterland – Marseille et Toulon. 2. Les différents types de port – Commerce, pêche, défense, plaisance – Organisation des ports – Concarneau, Gioia Tauro, Hambourg, Algésiras, New York, Nantes. 3. Typologie des navires - Notions du comportement des navires - Notion d’échelle Tankers – Conteneurisation - Limites actuelles au gigantisme – Prospective. 4. Organisation portuaire et découplage ville-port - friche portuaire. 5. Aménagement actuel des villes portuaires - Reconquête des «waterfront» - Nouvelles fonctions, nouveaux espaces. Master < S1 Ue72 UET premier semestre 8 ects C. Ouvrages offshore (Philippe Thômé, PT infra) 1. Pontons et navires - Ports provisoires – Embarquement-débarquement – Accueil de public – Stockage - Engins de travaux portuaires mobiles – Modularité – Lignes d’amarrage et d’ancrage – Efforts appliqués - Pieux. 2. Infrastructure provisoire - Ponton de plaisance - Configurations d’ancrage et d’amarrage Réglementation – Plates-formes maritimes – Hubs - Villes flottantes – Habiter et cultiver la mer. D. Conception de Paquebots (Vianney Vautier, VV infra) 1. Grands Navires – Armateurs et chantiers – paquebots : enjeux et marché 2. Boucle de conception navire – Conception statistique – intégration transversale 3. Analyse et conception fonctionnelle 4. organisation des espaces - compacité VOLUME HORAIRE : 38 h encadrées, 2h introduction générale, 2h introduction paquebots NCT, 16 h C.M., 6 h T.D. suivi rapproché (1 enseignant pour 15-20 élèves), 12h T.D. tour de table collectif et rendus sur lesquels sont basés l’évaluation, et 16 h travail personnel. Soit 2 ECTS en deux partitions. L’évaluation est basée à 50% sur le contrôle continu et à 50% sur jury de rendu final. représenter la synthèse exprimée en plan des données spatiales qui permettent de situer le projet architectural dans son contexte proche. Au cours du cursus, du fait de la réduction en plan de ces données, mais aussi parce que la priorité est généralement donnée à l’objet architectural, l’élaboration du plan masse est couramment banalisée, perçue comme une sorte de passage obligé, quoiqu’indispensable pour justifier l’inscription de l’architecture dans un contexte scénographique. De ce fait il apparaît le plus souvent comme un document plus indicatif que sensible, voire comme un collage informatique grossier. Pour remédier à cette approche laconique l’enseignement envisagé vise à développer chez l’étudiant une conception en même temps plus intelligente et plus exhaustive du rapport de l’architecture à son environnement, et notamment la question des seuils, à travers une approche sensible, concrète et construite. Il s’agit d’apprendre à faire des choix pertinents par rapport aux données objectives d’un site, en respectant le cadre programmatique, puis de trouver une justesse dans la représentation par l’adéquation entre intentions et moyens ou systèmes de représentation (graphiques, scripturaux, sonores, photographiques…) – c’est ici le « comment » entre concept et représentation qui est mis à l’épreuve. Quant à l’appréhension des éléments à concevoir et à représenter, on procédera Sculptures habitables, par le biais d’études à grande échelle pour sensibiliser paysage habité à la nature des éléments (végétaux, minéraux, Rémy Jacquier, Anne Petit, ligneux, métalliques, aquatiques…), à leur dimension Cyril Moeneclay ou redimensionnement (mobilier urbain), à leur espacement et à leur maîtrise dans l’espace et le temps OBJECTIF Deux objectifs sont poursuivis : D’une part (végétaux, éléments paysagers). l’étude des rapports qu’entretiennent les éléments de l’environnement proche entre eux et en lien avec le projet. D’autre part le projet lui-même sera évalué doublement : comme une réponse architecturale spécifique (transformant le site ou composant avec lui) et comme un espace en représentation, une scénographie. De3 2 ects CONTENU Cet enseignement reconsidère la notion de « plan masse » au sens large. Celle-ci est supposée 24h 224 l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique de manière à valider au moins 8 ects De4 3 ects 36h 50h Coef Coef Coef 148 heures encadrées +202 heures personnelles ou construisent les formes de l’apparaître et leur agencement. Épistémologie du projet T. Hammoudi, J. Lévêque L’unité d’enseignement théorique Epistémologie du projet complète, précise et éclaire les orientations thématiques du Domaine d’études «figures, formes, fictions» en articulant théorie et pratique, modèle et actualisation, histoire et contemporanéité. L’enseignement a pour objectif de fonder une culture des questionnements qui interroge les outils du projet, théoriques et pratiques, savants et empiriques, anciens et contemporains. Poser la question d’une épistémologie du projet en architecture, c’est admettre de formuler que l’architecture est un lieu de production de savoirs cumulatifs, c’est la situer dans le réseau de la coulée générale des savoirs et des pratiques que l’on nomme la culture. Montrer l’entrelacs des significations que recouvre les mots, dévoiler les chaînes des transformations entre les formes, interroger les relations qui lient arts, sciences, et sociétés permettent de révéler les mécanismes de pensée sous-jacents aux processus de conception d’hier et d’aujourd’hui, de bien poser les problèmes de son temps et de tenter d’y répondre. Ce cours tentera de poser les jalons d’une théorie générale des formes et en particulier des formes architecturales qui évitera à l’architecture contemporaine sa tendance aux expérimentations dispendieuses devant fonctionner à tout prix, pourtant, souvent coûteuses financièrement, socialement et symboliquement. Sans prétendre à l’exhaustivité, l’horizon et l’enjeu de ce cours est d’étudier l’ensemble des formes qui composent 225 2 in, on, offshore 2 sculptures habitables 3 épistémologie La diversité de ces formes nous délivre la complexité du monde. Leurs singularités s’enveloppent dans la complication croissante et progressive des couches stratigraphiques infinies dans lesquelles s’incarne toute réalité. Désormais, c’est à cela que doit répondre le projet architectural, urbain et territorial. Quelles sont ses méthodes ? Nécessite t-il un modèle ? Où puise t-il et comment fabrique t-il sa connaissance ? Sous une épithète générale d’« Epistémologie du projet » ce cours explore chaque année un questionnement différent et s’accompagne de fabrication de machines à penser, d’expérimentations de techniques de visualisation de données et de cartographie à l’échelle globale. NB : le suivi de ce cours est indispensable pour une inscription dans l’UE de projet du deuxième semestre « le même et l’autre ». Master < S1 Ue72 UET premier semestre 8 ects 35h 226 50h 75h Coef Coef Coef 1 langues 1 mémoire - introduction 4 mémoire - thématiques heures encadrées +heures personnelles e73-93 CONTENU Cours magistraux : entraînements aux épreuves de certification (TOEIC et BULATS). TD : étude de textes écrits, révision de grammaire, vocabulaire, entraînements à l’écoute, expression orale. initiation à la recherche e74 Enseignement de langue Jeanne Catherine OBJECTIF Il s’agit d’acquérir les compétences nécessaires pour fonctionner correctement dans la vie professionnelle, et la vie de tous les jours dans la langue choisie. Ue74 Mémoire 1 : En anglais, les étudiants travaillent en autonomie sur des sujets qui leur sont fournis, et/ou qu’ils choisissent eux-mêmes. Ils ont quatre sessions d’une demi-heure avec un professeur suiveur par semestre. Pendant ces sessions, ils doivent montrer que le travail a été fait, et bien assimilé. Pour certifier leur niveau, les étudiants doivent passer l’examen de TOEIC en anglais et le BULATS en espagnol et allemand. Ils doivent atteindre un score minimum de 785 au TOEIC et de 65 points (niveau B2) au BULATS. En espagnol et en allemand,les étudiants préparent la certification finale (BULATS) par un entraînement à la compréhension orale et écrite,à l’expression orale et écrite ainsi qu’à l’approfondissement en grammaire et vocabulaire. 227 Initiation à la recherche MP Halgand, P Joanne OBJECTIF Cette première unité d’enseignement concernant le mémoire est positionnée en semestre 7, elle est consacrée à la mise en place des bases méthodologiques d’une initiation à la recherche et à la construction d’hypothèses problématisées dans le cadre d’une séquence intensive et de séminaires de mémoires thématiques. Dans cette UE, les étudiants s’attacheront principalement à cerner un objet d’étude, à poser un questionnement, à mettre au jour une série de données, à élaborer un système d’hypothèses en liaison avec un jeu de références et à en amorcer la discussion. Une seconde unité d’enseignement (UE 84) sera consacrée à l’aboutissement de la production du mémoire. Pour la mention recherche voir la fiche UE 84. ORGANISATION Une séquence intensive collective où la présence des étudiants est obligatoire au début du semestre (16 et 17 septembre 2014) permettra de poser des bases méthodologiques et épistémologiques des différents champs afin d’appréhender les différents savoir-faire des domaines de recherches des enseignants impliqués dans les séminaires de mémoire. Le choix du séminaire se fera à l’issue de cette séquence durant laquelle l’étudiant commencera à élaborer le thème traité et se fera en relation avec les enseignants. Dans un ensemble d’offres de séminaires thématiques, les étudiants choisiront de s’investir dans un des groupes (voir présentation des offres par domaine d’études dans les pages suivantes). La forme «séminaire» (groupe comprenant de six à quinze étudiants) permettra les échanges au sein d’un groupe partageant des intérêts de recherche (même thème ou même méthode d’approche). La validation de cette UE consistera dans une Master < S1 Ue73/93 Langues 6 ects première note d’intention qui viendra après la première séquence puis à la fin du semestre par une note méthodologique détaillée qui mettra en évidence les sources (bibliographie commentée) et la démarche qui sera mise en œuvre, ainsi qu’un programme d’investigations complémentaires (lectures, enquêtes, visites…). CALENDRIER Outre la séquence intensive qui aura lieu durant les deux premières semaines du semestre, chaque groupe de séminaire est organisé selon un calendrier spécifique. ETUDIANTS EN MOBILITÉ Pour les étudiants en mobilité (Erasmus ou freemover) le mémoire doit être validé à l’EnsaNantes. Les étudiants sont dispensés de la séquence intensive mais doivent remettre une première note d’intention le 23 septembre 2014 pour valider leur inscription dans un séminaire. Les fiches seront également analysées par les coordinateurs pour la répartition dans les groupes de séminaire. Des rendez-vous via skype peuvent être organisés et certains séminaires réalisent des comptes rendus de séances. Les étudiants en mobilité pendant les deux semestres doivent valider les deux UE (UE 74 avec un rendu mi-janvier). Les soutenances se tiendront en septembre 2015. PONDÉRATION Note d’intention suite à la séquence intensive 20% Note méthodologique à la fin du semestre 80% 5 ECTS (non compensables) 6 ects Ue74/84 Mémoire 1 & 2 35h 228 Ce séminaire de mémoire se donne pour objectif de travailler à l’exploration critique de courants constitutifs de la pensée et de la production architecturale contemporaine, sur les réalisations et sur l’usage et la postérité des œuvres. Il s’agira de se confronter à l’écriture des ‘histoires du présent immédiat’ ainsi que le propose l’historien de l’architecture Anthony Vidler. Ce séminaire sera utilement mis en relation avec le cours de l’UE théorique proposée dans le DE1 au premier semestre ‘Cultures de l’architecture contemporaine’, la question des édifices remarquables ou de l’architecture banale pourra également être posée. Outre la définition de l’objet qui partira d’une ville, d’un corpus d’architectes, d’œuvres ou de textes, le premier travail consistera dans l’identification de sources documentaires qui permettront conduire une recherche : de la curiosité initiale à l’élaboration d’un propos. La partie collective du séminaire portera sur la question du vocabulaire architectural contemporain en la mettant en relation avec les travaux sur l’architecture classique et l’architecture contemporaine. Les trois axes : cultures, pratiques, critiques permettront de travailler aussi bien les textes d’architectes, leur paroles largement diffusés via les interviews ou les conférences, les textes critiques produits dans des revues ou à l’occasion des expositions monographiques ou collectives. Il sera alors possible de porter un regard critique sur les univers culturels, les prises de position et les œuvres de quelques architectes ‘exemplaires’ : Renzo Piano, Peter Eisenman, Rem Koolhaas, H&deM... par exemple ou de travailler la relation de l’architecture avec les champs connexes telle qu’elle s’est développée à partir des années ’70. La confrontation à la réalisation construite ou à ‘l’œuvre’ pourra aussi permettre à l’étudiant de produire son propre point de vue en construisant un corpus de références. Les étudiants en mobilité pourront ainsi travailler et présenter un bâtiment ou un ensemble de bâtiments construits dans leur ville d’accueil en se confrontant 229 75h Coef Coef Coef 1 langues 1 mémoire - introduction 4 mémoire - thématiques Master < S1 De1 Architecture contemporaine : cultures / pratiques / critiques Marie-Paule Halgand 50h heures encadrées +heures personnelles également à la production critique qui accompagne tout projet remarquable ou manifeste. De1 Fragments de ville et questions patrimoniales Gilles Bienvenu Les phénomènes de transformation des villes à l’œuvre, dans l’histoire et au présent, travaillent paradoxalement à faire et à défaire concomitamment ce qui relève d’un patrimoine commun. S’il est tentant d’affirmer que ce que l’on nomme « patrimoine » est toujours contemporain, un des contemporains de la ville actuelle, qu’un édifice ancien ou qu’une configuration urbaine ancienne, présents dans la ville, ne relèvent pas du passé mais de son actualité, l’histoire des villes qui met au jour les processus de transformations urbaines et de fabrication de son bâti dans la durée, permet d’en approfondir les enjeux. Il s’agit tant des enjeux à l’œuvre dans ces moments de transformation que de ceux qui peuvent s’observer dans les crispations autour des craintes de « muséification » ou à l’opposé de « marchandisation » de la ville. Le séminaire propose de se pencher sur les questions patrimoniales et les débats contemporains qu’elles excitent, en s’attachant parallèlement à l’exploration de fragments de villes constitués dans la durée et aux processus de fabrication urbaine et aux acteurs de cette fabrication dans l’histoire. Les mémoires pourront être monographiques ou comparatifs. Ils se situeront soit dans l’un de ces champs, soit à leur croisée. Les outils de l’histoire seront mis en œuvre, enquête (terrain, bibliographie, presse, archives…), décryptage des discours et des documents graphiques, élaboration du récit, mise au jour des enjeux (sociaux, politiques, culturels, économiques...). De1 L’autre ici Elisabeth Pasquier Si en comparaison d’autres villes, la proportion d’étrangers reste faible à Nantes (5, 3 %), cette particularité a tendance à s’estomper et Nantes accueille de fait, un nombre croissant d’étrangers – un millier par an – entre 1999 et 2006, le pourcentage d’augmentation est de 33 %, soit l’un des plus forts des grandes villes françaises. L’origine des étrangers reste majoritairement africaine, les Maghrébins représentant un tiers des étrangers (Algérie en progression), c’est l’immigration subsaharienne qui a le plus progressé, ils sont deux fois plus nombreux aujourd’hui qu’en 1999. La troisième cohorte est aujourd’hui, celle des Turcs (8, 6% des étrangers) devant les Portugais. Une des spécificités des migrants est de s’inscrire dans des espaces discontinus et d’avoir à construire leurs conditions spatiales d’existence après avoir pris la mesure des pratiques spatiales du pays d’accueil afin de composer avec elles. L’articulation des échelles, la mobilisation de leurs ressources propres et l’appropriation de ressources locales sont les bases de l’installation. Pour y parvenir, les populations émigrées/immigrées doivent développer des arts de faire particuliers avec l’espace. Il s’agit de se faire sa place tant au niveau des espaces de la vie quotidienne qu’aux différentes échelles du territoire dans lequel elles sont amenées à circuler et qu’elles vont devoir apprendre à maîtriser. Le séminaire travaillera des notions-clefs : émigration, immigration, parcours migratoire, mobilité, mondialisation, proximité/distance, altérité, hospitalité… La réciprocité inhérente à l’hospitalité sera prise en compte et l’espace d’accueil sera étudié comme lieu d’intégration ainsi qu’à travers ses propres transformations induites par les phénomènes migratoires. L’histoire de l’immigration à Nantes sera travaillée collectivement et chaque étudiant choisira une question permettant de travailler un aspect du fait migratoire. Le travail individuel comprendra une enquête de terrain et l’approfondissement d’une notion théorique issue de cette enquête, qui sera travaillée sur base bibliographique. Les étudiants erasmus peuvent profiter des terrains qui s’offrent à eux pour s’emparer de cette thématique en jouant sur leur position d’étranger pour travailler les effets miroir du phénomène migratoire. Dans tous les cas, les questions méthodologiques et l’enjeu de la réflexivité seront traités avec attention. Le fonctionnement du séminaire doit assurer le bon achèvement de tous les mémoires individuels dans les mêmes délais, la soutenance où chacun vient présenter sa part du travail, étant pensée comme un moment de co-production collective. Les principales références bibliographiques seront travaillées dans le séminaire : Ecole de Chicago, Simmel, Sayad, Tarrius, Sassen… La bibliographie sera complétée en fonction des objets individuels. De1 Controverses spatiales Laurent Devisme Ce séminaire vise à mieux comprendre les condi tions actuelles de l’action urbanistique, marquées par une hausse de la vulnérabilité, du risque et un contexte d’action de plus en plus incertain. L’intérêt pour les controverses spatiales revient à analyser avec précision les jeux avec la distance. Ils renvoient aussi bien à la valorisation de la densité et la diversité qu’à la mise en avant de la bonne distance, en se ménageant des bulles, mais aussi des espaces de réserve. Un ensemble de politiques, de technologies, d’instruments permet la mise en œuvre des différents rapports du proche et du lointain. Ces ·politiques et ces objets sont de plus en plus enclins à être négociés, au sein de régimes d’action publique moins assurés que dans la période dite des « Trente Glorieuses ». 35h 230 Au cours du séminaire, nous nous exposons collectivement (l’enseignant comme les étudiants) et nous apprenons à mieux tracer les actions que nous sommes amenés à observer: cet enjeu descriptif est indissociable de celui qui consiste à rédiger des comptes-rendus risqués. Ce faisant, il s’agit de problématiser des situations urbaines relevant de la mise en tension voire de la crise : entre « humains» et « non-humains» (posant la question plus large des politiques de la nature), entre politiques publiques et acteurs privés (posant la question plus large de la gouvernance), entre objets à bords flous et objets à bords nets (posant plus largement la question de la modernité)... En cherchant à remonter les filières, les étudiants développent le sens de l’enquête, ainsi que l’aptitude à l’analyse des rapports de force et des épreuves qui les caractérisent. 50h Coef Coef 1 langues 1 mémoire - introduction 4 mémoire - thématiques heures encadrées +heures personnelles est marquée par l’émergence de la mémoire et de l’oubli dans les préoccupations communes comme dans le vocabulaire légitime des historiens. Depuis lors, c’est tout un mouvement politique et social qui suit cette émergence. La mémoire devient le paradigme identitaire par excellence d’une «histoire qui perd ses certitudes et s’interroge sur sa propre histoire ; d’une société saisie par la croissance et brusquement coupée de ses racines». Le questionnement sur la notion de mémoire va du même coup redéfinir le rapport de l’une et de l’autre au passé. Notre société ne craint plus d’être submergée par le passé, mais de le perdre. L’injonction au «devoir de mémoire» vient se placer dans cette nouvelle quête identitaire. Ce « tournant mémoriel » pose toute une série d’interrogations : de la question des usages publics de la mémoire, des usages politiques du passé, des Les étudiants sont invités à travailler sur des manipulations de la mémoire, des revendications espaces aux enjeux d’ordre politique déclarés, sur mémorielles, des demandes de reconnaissance, de des « espaces à problèmes» : phénomène NIMBY, justice mémorielle. conflits de voisinage, usage contesté de l’espace Partant de la concrétisation de ces enjeux de public... L’analyse d’un conflit est souvent une mémoire dans les espaces urbains, notamment entrée permettant de travailler sur une situation dans les moments clés de transformation circonscrite, révélant des acteurs en présence, des urbaine (renouvellement urbain, reconversions justifications particulières et la recherche de formes urbaines, territoires en transition, processus pour sortir du conflit. Des sujets sont proposés en de patrimonialisation, production d’espaces début de séminaire mais ils peuvent aussi naître de publics…), la proposition de ce séminaire de questionnements ou de repérages faits en amont mémoire est de rendre compte et d’analyser les par les étudiants. héritages sociaux et urbains qui ont conduit les transformations urbaines en mettant en tension Le fonctionnement du séminaire associe des usages sociaux de la mémoire, des dynamiques interventions théoriques et expressions dialogiques de projet urbain et des enjeux de l’appropriation en tablée. Des comptes-rendus systématiques des sociale de l’espace. séances sont rédigés. L’analyse de la mémoire, autour des usages et des enjeux sociaux et politiques, devient une clé pour analyser une situation urbaine en train de changer. Travailler la mémoire à partir de ses usages, ce n’est Mémoires des villes, récits de ville donc plus tant par rapport au passé qu’il s’agit de penser mais bien du présent, des « manières Amélie Nicolas de produire au présent du passé et de l’avenir ». Le séminaire posera ainsi des questions larges comme : quelle place est attribuée à la mémoire En 1978, Le livre du rire et de l’oubli de Milan Kundera, et à l’histoire dans le cadre du projet urbain ? En succès de librairie, s’ouvre avec une réflexion sur le quoi un projet s’appuie-t-il ou développe-t-il pouvoir, l’histoire, le souvenir et l’oubli. La même l’argument mémoriel ? Quelles sont les stratégies année, du côté de l’histoire savante, Pierre Nora mémorielles mobilisées en fonction des groupes publie une première définition de la mémoire sociaux impliqués?... collective à partir de l’analyse de l’hégémonie des Au croisement de deux entrées problématiques, mémoires gaulliste et communiste. Cette période l’une plutôt socio-anthropologique autour de la De1 231 75h Coef Master < S1 Ue74/84 Mémoire 1 & 2 6 ects question de la mémoire, l’autre plus pragmatique autour de la conservation du patrimoine, de l’aménagement urbain et de l’action publique urbaine, nous pourrons travailler la perspective apportée par la dimension d’un récit de la ville. Les terrains pourront se situer à différentes échelles, de la micro-échelle engageant une analyse plus fine des itinéraires individuels et des souvenirs évoqués, aux échelles plus grandes sur lesquelles se jouent autrement les politiques publiques de la mémoire, souvent couplées avec des politiques culturelles, et des politiques d’image. La perspective apportée par la dimension d’un récit de la ville visera à explorer des constructions narratives à l’œuvre dans la fabrication de la ville capables d’actualiser des références et des rappels à la mémoire et ainsi d’alimenter les transformations urbaines observées. Mots-clés : Lieux de mémoire; Renouvellement urbain; Architecture de la mémoire ; Gestion des conflits d’usage ; Territoires en transition ; Mémoire collective ; Politiques culturelles ; Politiques d’image ; Mouvements sociaux ; Identité narrative ; Appropriation sociale des espaces urbains ; Investissement de sens De2 Bien-vivre : milieu, architecture, matière Virginie Meunier, Christian Marenne Cette thématique s’inscrit dans la perspective du développement durable et doit permettre aux étudiants de se forger un regard critique sur une thématique précise qui relève des interactions entre l’homme, l’environnement et l’architecture. Ces interactions ont été largement discutées à travers des documents qui ont ponctués l’histoire de l’architecture, de la société et des techniques. Cette histoire est en perpétuelle renouvellement et chaque époque apporte de nouvelles perspectives. L’appropriation que l’on fait des ces nouvelles connaissances et technologies dans le domaine de l’architecture nécessite de produire une réflexion prospective pour bien en cerner les enjeux et les interactions avec l’évolution de l’architecture et de l’urbanisme, et les implications sur l’évolution de la société et du bien-vivre de ses habitants. L’étudiant devra se situer dans le cadre d’une initiation à la recherche en définissant dans un premier temps une problématique particulière et suffisamment cernée pour dans un deuxième temps constituer un document structuré et clairement rédigé permettant d’apporter des éléments de réponse à la question posée. Le premier semestre consiste à définir la problématique à partir d’idées proposées par l’étudiant. Dans le cadre de séminaires hebdomadaires, les discussions avec les encadrants et les autres étudiants doit permettre à chaque étudiant de préciser la question qu’il va traiter, comment il va s’y prendre et ce que l’on peut en attendre à l’issue de la rédaction du mémoire. Les éléments méthodologiques qui permettront d’appréhender la problématique relèveront des techniques employées dans le domaine de la recherche (bibliographie, enquêtes, simulations, relevés, …) que l’étudiant apprendra à maîtriser par l’expérimentation. A l’issue de ce semestre l’étudiant devra constituer un document précisant la problématique, les éléments de méthodologie, et les résultats attendus. Ce document sera complété par une esquisse du sommaire du mémoire et des notes de lectures qui seront utilisées ensuite dans la phase de rédaction. Le deuxième semestre consiste à rédiger le mémoire en s’appuyant sur la bibliographie constituée et les notes de lecture. L’apport personnel de l’étudiant qui se traduit par la mise en œuvre de la méthode d’approche de la problématique fera l’objet d’un suivi tri-hebdomadaire qui doit permettre à l’étudiant d’apporter à chaque réunion du groupe, suffisamment d’éléments de discussion pour que 6 ects Ue74/84 Mémoire 1 & 2 35h 232 apporter des éléments de discussion pour en fixer les limites et les perspectives. chacun puisse réagir pour confirmer l’orientation du travail, l’infléchir ou suggérer des investigations complémentaires. L’objectif est que l’étudiant puisse cerner les limites de son approche dans un esprit d’objectivité pour que le travail puisse être partagé et puisse évoluer pour aboutir dans les délais impartis à la remise du mémoire en fin de semestre. La fin du semestre donnera lieu à une soutenance orale devant un jury comprenant ses encadrants et au moins une personne extérieure. Cette soutenance doit permettre à l’étudiant d’apprendre à présenter clairement son travail pour que le jury puisse ensuite De2 Ambiances, dispositifs, références, effets Pascal Joanne, Daniel Siret, Céline Drozd Ce mémoire d’initiation à la recherche s’inscrit dans la construction d’un savoir sur les ambiances architecturales et urbaines. Un résumé, forcément lacunaire, mais concis permet de définir l’ambiance comme « l’expérience sensible d’un sujet dans l’espace-temps, d’une pratique habitante ou citadine ». Cette notion d’ambiance est explorée depuis maintenant plusieurs années par des équipes de recherche comme le CRESSON de l’Ecole nationale d’Architecture de Grenoble et le CERMA à l’ENSA de Nantes. Quelques idées force sous-tendent la démarche commune de ces deux laboratoires: • la pluri-sensorialité. La relation au cadre de vie doit être saisie non plus selon la seule approche de visu, chère aux architectes, mais dans l’extension aux autres régimes sensoriels, envisagés selon leurs dynamiques temporelles. • la pluridisciplinarité. En effet le domaine d’acception d’une ambiance est au croisement de disciplines plurielles, allant de la physique des phénomènes 50h 233 75h Coef Coef 1 langues 1 mémoire - introduction 4 mémoire - thématiques Master < S1 Coef heures encadrées +heures personnelles (climat, acoustique, thermique, énergétique…) aux sciences sociales et anthropologique, sans omettre celles ou œuvrent les « acteurs » de conditions d’ambiances que peuvent être les concepteurs : architectes, aménageurs, artistes. • la relation à la dynamique projectuelle. Par les attendus en termes de maîtrise des ambiances et de l’environnement d’une part, mais aussi sur la place des ambiances comme ressort d’intentionnalité dans le processus de conception. Cette relation au projet soulève ainsi la question des ambiances de références que convoquent ou non les architectes et la question de la représentation des ambiances, ambiances voulues, attendues, perçues… Toutes ne sont pas ici énoncées, mais le cadre de ce travail de mémoire se propose d’accueillir l’ensemble des problématiques relationnelles soutenues entre la question des ambiances et notre environnement architectural ou urbain, pensé, figuré, transformé et vécu. Différentes possibilités, non exhaustives s’offrent aux étudiants : • travailler sur l’œuvre et/ou le discours et la production d’un architecte • travailler sur des références architecturales interrogeant la question des ambiances • faire l’analyse microclimatique comparée de quelques types différenciés d’espaces urbains • travailler sur les ambiances d’un lieu, d’un site • traiter d’une thématique ou d’un concept Les différentes thématiques sont toujours en rapport à l’architecture produite et à la conception. De2 Architecture en r eprésentation L. Lescop, B. Suner, P. Lacroix Le terme scénographie est désormais utilisé pour définir aussi bien le décor d’un spectacle que l’agencement d’une boutique. En débordant sa définition première, le terme tend à attacher une Les deux premiers dispositifs sont en lien direct démarche narrative à un espace contrôlé, parfois avec les travaux en cours du laboratoire GERSA, augmenté d’effets. des sujets « clé en main » pourront être proposés, adossés aux travaux des chercheurs. Le mémoire La scénographie devient dès lors un prisme effectif recherche peut être mené également sur les pour décrypter et comprendre des démarches thématiques décrites plus haut. architecturales d’aménagements, de valorisation, de patrimonialisation. En passant de la notion Eco-matériaux et d’objet à la notion de récit, la démarche projet développement durable valorise la révélation du processus plutôt que de Bettina Horsch l’objet fini. De2 Cette approche propose de décrypter trois types de dispositifs particuliers : 1/ Les lieux de spectacle : comme machine dédiée, ils sont la source de tous questionnements relatifs à la scénographie. Le dispositif salle / scène, la captation du regard, les effets comme réalisation d’une organisation spatiale sont-ils des objets transposables dans les projets architecturaux et de quelle manière. Les lieux de spectacle nous donnent-ils des clés pour concevoir du projet ? 2/ La préservation du patrimoine passe maintenant par la numérisation. Toutefois, cet enregistrement momifie les objets auxquels il faut donc redonner une existence, un lieu, un temps. Un travail scénographique est donc à inventer sur ce qui devient un des enjeux premier des années qui arrivent ? Quelles démarches proposer, avec quels outils pour quels usages. 3/ L’expérience narrative liée au cinéma et au théâtre conduit les architectes outre atlantique et maintenant également européens à se positionner dans un processus dynamique où le projet commence à se faire par ceux qui le racontent. Les usagers le pratiqueront chargés de ces flux d’histoires qui donneront les couleurs émotives. Cela change-t-il le métier de l’architecte, son rapport au projet, son rapport au client ou même à son intégrité ? Bois, terre, paille, roseau, chaume et d’autres matériaux minéraux et végétaux sont utilisés par des bâtisseurs du monde entier depuis des millénaires. Tombé dans l’oubli dans les pays industrialisés depuis l’usage massif de l’acier et du béton, les matériaux dits bio-sourcés ou renouvelables reviennent au goût du jour dans un contexte de crise économique, sociale et environnementale où de plus en plus de professionnels portent un regard critique sur les composants industriels. Issus de territoires localisés à proximité des lieux de construction, les matières naturelles deviennent matériaux et donnent ainsi naissance à une diversité de systèmes constructifs et de techniques de mise en œuvre qui se heurtent cependant à un cadre réglementaire de plus en plus contraignant. Parallèlement, de nouvelles filières de construction (chantiers participatifs, auto-construction) et d’autres modes d’habiter (coopératives d’habitat…) se sont développés qui rendent compte du faire, construire et vivre autrement. A titre d’exemple le travail pourra porter sur des thématiques suivantes : Matière et matériaux ; Techniques de mise en œuvre en France et dans le monde ; Histoire des matériaux et des techniques ; Effets et ambiances ; Production d’un architecte/ artisan/ingénieur ; Référence architecturale ; Développement local d’un territoire en lien avec une matière ; Idées reçues et cadre réglementaire ; … 6 ects Ue74/84 Mémoire 1 & 2 35h 234 50h Coef heures encadrées +heures personnelles autour du thème suivant : Culture architecturale et(ou) Culture constructive du projet. Le mémoire a pour objectif de confronter l’étudiant aux modes conceptuels et opératoires par l’approfondissement des connaissances et par la réflexion sur les divers processus de production de l’espace architectural et constructif. Les apports théoriques conduisent l’étudiant à s’interroger sur la question du sens en architecture en se fondant sur les théories et les expérimentations opérées dans les démarches de conception architecturale et (ou) constructive. Le mémoire est le lieu du débat et des échanges d’idées afin de générer le questionnement thématique. Il vise à : > fonder une problématique de mémoire autour d’un postulat, > orienter la recherche thématique, > structurer la réflexion et le questionnement, > contribuer à l’édification d’une méthodologie d’approfondissement de la recherche, > favoriser, pour l’aide à la recherche documentaire et à la constitution d’apports culturels, historiques, techniques et scientifiques, les liens interactifs entre les organismes extérieurs et l’école. Dans le champ de la discipline architecturale, cette unité d’enseignement théorique : > interroge les savoirs relatifs à la conception des édifices dans toutes ses composantes, > nourrit le module de projet, > favorise l’approfondissement et le suivi du mémoire tout en initiant à la recherche. De3 Trois entrées sont proposées à l’exploration thématique et à l’approfondissement du mémoire : > celle de la création contemporaine, de ses champs Matériaux et mise en d’expérimentation et de théorisation oeuvre du projet François Defrain, Sylvain Gasté > celle des recherches et dispositions constructives fondant la question de la mutation. OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES > celle des démarches opératoires contextualisées Lieu de l’exploration d’un thème, initié et conduit avec les enseignants, le mémoire génère une problématique propre à la discipline architecturale centrée sur la question du - «Sens en Architecture - Architecture du pensé et Architecture du faire » Master < S1 Coef 1 langues 1 mémoire - introduction 4 mémoire - thématiques Outre la séquence intensive qui aura lieu durant les deux premières semaines du semestre, le séminaire est organisé selon un calendrier spécifique. CONTENUS DE L’ENSEIGNEMENT 235 75h Coef La pédagogie est centrée sur le mode conceptuel architectural ou(et) constructif ainsi que la question de l’esthétique Le mémoire correspond à un travail d’études et de recherche, il satisfait à des exigences épistémologiques et méthodologiques. Il répond à une volonté de théorisation où l’étudiant formalise sa pensée et rationalise sa pratique. De3 Nouvelles pratiques urbaines Prospective urbaine, activités projectuelles et pratiques artistiques Maëlle Tessier, Marie P. Rolland, Remy Jacquier L’urbanisme ne se pratique pas seul, il est un art du partage des savoirs, il prévoit les conditions de développement d’un lieu à créer et à vivre, et « invente l’espace critique conduisant à la naissance du projet. » (Patrick Henry, Les 101 mots de l’urbanisme) Dans ces conditions d’exploration sensible et de fabrication critique du territoire, l’art et les processus de création, comme tout autre activité projectuelle en urbanisme, agissent pertinemment en tant qu’opérateurs de créativité stimulant de façon innovante la prospective urbaine et ses perspectives contemporaines. Nous aborderons de façon complémentaire et croisée 3 axes de réflexion : _ Les conditions et enjeux de la fabrique des projets urbains contemporains. _ Les espaces étendus de l’art contemporain (recherche et prospective) _ La dimension publique de l’art activant les processus de création et de production d’espaces publics contemporains. Cette démarche expérimentale de recherche transdisciplinaire parie sur les méthodes projectuelles contemporaines développées en urbanisme et le processus créatif mis à l’œuvre dans les démarches artistiques, comme catalyseur et déclencheur de nouvelles pratiques urbaines critiques. certain attachement : ville poreuse, ville franchisée, ville générique, ville des flux, ville réseau, ville sujet, ville objet, ville palimpseste, ville archipel, ville refuge, ville informe, ville multipolaire, ville globale, ville virtuelle... Quelques notions : régénération, mutation, préservation, reconversion, révélation, composition, programmation, planification, fragmentation, dispersion, morcellement, cohésion, suburbanisme, sururbanisme… Quelques polarités : global/local, lieu / non-lieu, ordre / désordre, privé / public, forme / informe, continu / discontinu, unité / diversité, ordinaire / extraordinaire… Quelques urbanistes et paysagistes: P. Vigano, B. Secchi, D. Mangin, F. Grether, F. Asher, L.Théry, A. Chemetoff, M. Devisgne, B. Fortier, F. Bonnet, D. Klouche, M. Corajoud, R. Koolhaas, MVRDV, Y. Lion… Quelques penseurs de la condition urbaine : O Mongin, M. Lussault, S. Marot, J. Donzelot, JC. Bailly, A. Corboz, B. Bégout, T. Paquot… Espaces de l’art _ Rémy Jacquier Fabriques de projets urbains : Conditions et Si les relations art / architecture ont toujours été enjeux contemporains _ Maëlle Tessier complexes, il est néanmoins un terrain commun Ce séminaire de mémoire propose de poser la question du rôle de la maîtrise d’œuvre dans nos sociétés urbaines contemporaines. Il s’agit ici de s’appuyer sur des praticiens et penseurs du fait urbain pour comprendre ce qui se joue dans l’activité projectuelle actuelle à l’échelle du territoire. Cette recherche induit à la fois un travail d’arpentage des territoires, d’études de cas de projets urbains et de recherches d’assises théoriques et réflexives. Le but est de dégager une problématique autour des nouveaux territoires et thèmes de l’urbanisme, autour de la multiplicité des méthodes projectuelles adoptées pour nos réalités territoriales contemporaines (proche de nous, européennes, ou beaucoup plus lointaines). Ce séminaire est aussi l’occasion de se demander si la notion de ville a encore une place dans cet urbain généralisé, partant du constat que le nombre de qualificatifs que nous lui faisons porter en révèle un d’investigations qu’artistes et architectes n’ont cessé d’explorer : celui de l’espace, de sa perception, de sa formalisation, de ses enjeux philosophiques et anthropologiques. Le mémoire portera donc sur une étude et une réflexion ayant pour sujet les divers rapports pouvant s’effectuer entre la ou les question(s) de l’art et celle(s) de l’espace. Entre « tout est dans tout » ou nettes séparations du type « l’art n’est pas l’architecture », entre « fin de l’art », « esthétisation généralisée » et « déterritorialisation», comment peut-on encore aborder et décrire les propositions ou les expériences qu’artistes et / ou architectes mettent encore en regard ? À partir de cette thématique ouverte plusieurs pistes de réflexions pourront être choisies et développées : > Comment l’art nous parle-t-il encore d’espace ? Sous quelle forme ? Et quels types d’espaces cela produit-il ? > Quels rapports peuvent être mis en place entre 35h 236 un art de plus en plus dématérialisé et l’architecture ? > Comment l’architecture peut-elle s’approprier les processus de formalisations d’espaces mis en place par les artistes ? > Comment une oeuvre peut-elle venir modifier ou renforcer un espace architecturé et par-delà, en infléchir les portées perceptives, sociales, politiques ? > Si nous ne regardons le paysage que dans notre rapport à l’art ou à l’image que l’on s’en fait, comment peut-il encore modifier ce regard ? Autant de questions non exhaustives qui pourront être étudiées à partir d’exemple précis et choisis. La dimension publique de l’art / critique sociale, espace public et politique, ou marketing urbain_ Marie-P. Rolland Les productions artistiques en espace public et urbain semblent glisser de plus en plus vers le statut d’objets de design de territoire et d’attractivité touristique, simples biens de consommation parmi tant d’autres. Les récits contestataires et transformateurs des artistes des années 60 se déplacent soit vers un apolitisme lisse et distrayant, soit s’accrochent aux grandes causes universelles : la lutte contre le sida (1980) ou bien sensibilisation à l’écologie (2000), actuellement en plein essor. Les artistes d’art public, les minimalistes (1970), les artistes contextuels (1990) et les graffeurs urbains (2000) évoluent vers des formes urbaines ludiques et sympathiques, ou vers des installations muséales reconnues, utilisées à des fins de marketing touristique. Cette forme d’art public, commercialisé, institutionnalisé, devient un objet culturel et peuple les parcours urbains et les musées-hors-lesmurs... dont les nouveaux aménagements urbains sont friands. Diverses pistes de réflexion critique seront proposées : > Comment l’art peut-il prendre sa place et son sens dans l’espace public, aujourd’hui ? > Qu’en est-il de la commande publique / de la distance critique vis-à-vis de la décision publique ? 50h 237 75h Coef Coef Coef 1 langues 1 mémoire - introduction 4 mémoire - thématiques Master < S1 Ue74/84 Mémoire 1 & 2 6 ects heures encadrées +heures personnelles > Comment interroger la dimension socioéconomique et politique des propositions artistiques produites en articulation avec l’espace public et urbain ? > Quels enjeux de fertilisation du projet urbain par la démarche et le process artistique ? > Comment les pratiques artistiques, espaces symboliques et critiques, deviennent contributrices de l’urbanité contemporaine ? > Comment repenser l’agencement des formes esthétiques nécessaires à l’avènement de nouvelles conditions urbaines ? > Comment réinventer et de resituer l’hétérotopie des lieux et milieux (artefacts) face à l’isotopie des flux et la dématérialisation (ère numérique) et face à la banalisation des biens artistiques et culturels (ère de marchandisation) ? Autant de questions non exhaustives qui pourront être étudiées à partir d’exemple précis et choisis. Seront abordées des notions telles que : le partage du sensible (Jacques Rancière), la dimension politique de l’art (Hannah Arendt), la créolisation du monde (Edouard Glissant). MODALITES DE SOUTENANCE - MEMOIRE DE3 L’étudiant développera : > un sujet orienté sur une problématique précise et identifiable dans le contenu du séminaire > un questionnement spatial fondé par un postulat autour de la problématique choisie > une analyse et recherche documentaire correspondantes avec la constitution d’une bibliographie, d’un lexique des mots et leur définition, d’un répertoire des documents graphiques, techniques, imagés (vidéo, diapositives) > la rédaction du mémoire centré sur cette recherche > la soutenance du mémoire Volume du mémoire 40 à 60 pages – Format A4 - Soutenance Oral - Jury : 2 Enseignants du DE 3 De4 Morphologie et structures Francis Miguet, Benoit Boris La focalisation moderne sur la pensée de l’espace et de la forme ne doit pas faire oublier que les architectes marquants du 20ème siècle ont déployé une poétique de la construction et de la matérialité. L’interaction entre les registres de la technique et de l’esthétique est particulièrement évidente chez des architectes comme Piano, Foster ou Calatrava, de sorte que la finalité a priori purement mécanique des grandes structures s’efface souvent devant des dimensions plus symboliques, ou encore met en exergue la performance technologique, pour parfois atteindre une véritable esthétique autonome. Même si architecture et ingénierie relèvent de domaines de compétence différents, qui ont leur autonomie propre, la plupart des grands projets récents sont le fruit d’une véritable articulation intellectuelle et conceptuelle entre ces deux champs. en termes de conception et de réalisation une performance inatteignable sans les outils numériques. Ceci n’exclu pas au sein d’un même mémoire des mises en parallèle avec des ouvrages anciens de typologie semblable. De façon à cadrer ce travail de recherche, les thématiques seront recentrées sur les notions de structures et de morphologie. À titre d’exemple et de manière non exhaustive, le travail pourra porter sur des références architecturales, la production d’un architecte, une typologie constructive, l’invention d’un nouveau procédé, du moment que l’attrait des objets d’étude permet d’explorer des thèmes liés aux utopies constructives, à la génération et la fabrication automatisées, à l’utilisation de matériaux nouveaux, aux méthodes spécifiques de mise en œuvre, etc. La recherche bibliographique portera sur les ouvrages de documentation, sur les essais et sur les ouvrages à caractère didactique, etc. Cette bibliographie sera illustrée en annexe du mémoire L’appropriation des technologies les plus en pointes par deux fiches de lecture concernant des ouvrages permet une valorisation qualitative et une avancée ayant maqués la réflexion de l’étudiant. économique. L’émergence de nouvelles techniques, au-delà d’une optimisation de l’objet construit, revalorise l’art architectural en en permettant les mutations. L’architecte peut désormais s’appuyer Morphologies, ou l’art de la description sur les outils techniques les plus sophistiqués, non seulement pour construire avec plus d’audace à Toufik Hammoudi, l’optimum des savoir-faire, mais plus en amont Jean Lévêque pour réinventer le champ du projet architectural. « Le summum serait de comprendre que L’exemple de la numérisation est éclairant. En effet, tout ce qui est factuel est déjà théorie. Le longtemps considéré comme un moyen de mise au propre ou de vérification, l’outil informatique bleu du ciel nous révèle la loi fondamentale devient outil de conception. du chromatisme. Ne cherchons rien derrière les phénomènes, ils sont eux-mêmes la Le travail demandé s’établira sous forme d’un théorie. » Goethe. mémoire. Celui-ci devra questionner le rapport entre architecture et ingénierie au travers du PROBLÉMATIQUE recours au numérique, qu’il s’agisse de conception ou de fabrication automatisée. La méthode morphologique a permis durant le 19e et 20e de fonder une histoire et une philosophie de Il est donc demandé à l’étudiant d’approfondir une réflexion sur l’usage des nouveaux moyens de l’art qui admet, d’une manière ou d’une autre, que production de l’architecture en s’appuyant sur des les expressions de la forme visible soient une règle réalisations récentes emblématiques et présentant exclusive et prééminente du jugement sur l’œuvre d’art (Parmi les grands noms du formalisme nous De4 24h 238 trouverons, Konrad Fiedler, A. Von Hildebrand, Aloïs Riegl, H. Wölfflin ou encore H. Focillon en France. Voir à ce sujet R. Salvini, Pure visibilité et formalisme, Klincksieck, 1988). De ce fait, des pans entiers de l’activité artistique, jusqu’alors considérés comme des arts mineurs, des expressions marginales, sont devenus partie intégrante de l’histoire des arts plastiques méritant toute notre attention et dont les formes résultent bien d’une intention artistique à part entière. Grâce notamment à cette littérature, une grande partie de la production architecturale internationale semble réinvestir des questionnements qui sont restés très longtemps des tabous. Aujourd’hui, l’hypothèse morphologique permet de concevoir des connexions profondes entre sciences humaines, sciences de la nature, science de la vie et création architecturale et artistique. Le séminaire de mémoire est pour nous le lieu privilégié afin d’interroger les formes architecturales et urbaines à partir de différents points de vue et sous multiples éclairages. Les réponses architecturales et urbaines sont autant de solutions à des problèmes qui se posent à l’architecte et à la société au niveau local et global. Aussi, penser et expérimenter des agencements nouveaux à la fois sur le plan théorique et idéel mais aussi au niveau des pratiques et des « manières de faire » semblent être une caractéristique majeure que la société contemporaine sollicite chez l’architecte. Les points de vue qui organisent et guident les mémoires de recherche peuvent être repérés à la fois à l’intérieur du champ disciplinaire de l’architecture (histoire, théorie, construction, conception, science des formes…) mais aussi dans des champs de savoirs connexes (mathématique, physique, géographie, sociologie, anthropologie, économie, art, littérature, philosophie etc.…). Elles peuvent s’élaborer à partir d’un ou plusieurs de ces champs pour converger vers des questionnements dont la résolution ou les mises au point participeront par leur rigueur et leur sérieux à l’édification d’un savoir qui fonde ou alimente l’architecture en tant que discipline. Le séminaire s’organise autour de deux modalités : la première est le thème de recherche annuelle proposée et engagée par 24h Coef Coef 1 planification urbaine 1 droit de l’urbanisme 48 heures encadrées +24heures personnelles l’enseignant pour suggérer de nouvelles lignes de recomposition et des manières d’exploration, la deuxième est celle des différents thèmes qui seront proposés par les étudiants comme hypothèses de leurs mémoires. Les séances de séminaire s’articuleront cette année autour de l’exposé du thème « forme et valeur» et des comptes-rendus de lecture de livres que les étudiants donneront tout au long de l’année afin de construire leur problématique de mémoire. THÈME 2013/2014 : forme et valeur / axiomatiques et architectures forme et valeur : le désir Le langage courant réduit souvent un être ou une chose sans valeur à sa matière non à sa forme : une machine en « amas de ferraille » ; un tableau sans qualités n’est plus qu’un « barbouillage » ; une mauvaise composition musicale en bruit ou cacophonie ; un homme dans la déchéance une « loque ». Aussi, étudier les styles, les mouvements artistiques, ou tout autres produits de l’hominisation qu’ils soient d’avant-garde, ou conservateurs, reviendraient non pas à proférer des jugements de valeur, discréditer les uns et élire les autres, mais à identifier rigoureusement des formes simples ou complexes, à les classer, hiérarchiser ou ordonner et à déterminer les relations, les corrélations et les interactions entre leurs différentes parties. En renversant les termes de la question, peut-on dire qu’un objet, un événement ou une chose n’a de valeur ou de sens que dans la mesure où il a réussi à être une forme ? axiomatiques et architectures La généalogie des axiomatiques, dans la culture grecque, permet de relier la mathématique et la naissance de l’architecture. Dans les deux écritures il s’agit de former des procès productif d’évaluation. Ainsi peut se concevoir une théorie générale de ce qui se dit en grec « ta axiomata », les axiomes qui permettent de concevoir et de développer des évaluations particulières. Ue94 Cultures professionnelles 239 du projet urbain Master < S1 Ue74/84 Mémoire 1 & 2 3 ects e94-1 e94-2 L’objectif de ce cours est de prendre la mesure de la diversité des métiers et horizons professionnels que la formation en école d’architecture autorise. Le métier d’architecte en agence est une des possibilités concrètes et souvent perçues comme unique ou seulement accessible à l’étudiant architecte. La palette des métiers et des situations professionnelles que vous serez peut-être amenés à vivre fait du métier d’architecte/urbaniste et de ses nombreux dérivés un véritable métier d’interaction entre différents acteurs, à plusieurs niveaux de la fabrique architecturale et urbaine : politique, économique, technique, social. C’est cet univers de relations et la diversité des pratiques que nous allons explorer et saisir à partir des outils de la sociologie des professions et de l’action urbaine. Par ailleurs, des récits d’expériences de différents professionnels (relevant des métiers de la stratégie ou de l’opérationnel, de la maîtrise d’ouvrage, de la maîtrise d’oeuvre ou des métiers de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage et de l’expertise, exerçant dans le secteur public ou bien dans le secteur privé) viendront utilement ponctuer les séances. Ce cours, tout comme l’UE102 du semestre 10, doit vous aider à formaliser une réflexion à propos de votre projet professionnel. Validation : Ce cours est commun à l’ensemble des Master 2. Vous serez amené à réaliser un entretien exploratoire auprès d’un professionnel de l’urbanisme ou de l’architecture de votre choix, professionnel partie prenante de projets urbains, passés ou en cours, et d’un système d’acteurs complexe qu’il s’agira de retracer durant l’entretien. En fonction des thèmes, parcours ou positions de ces interviewés, un travail d’analyse transversale fera l’objet d’un dossier à réaliser par groupe de 4 ou 5 et valant validation de l’UE94-1. Introduction : l’évolution des politiques locales en matière d’urbanisme : des politiques de salubrité ou d’architecture à la politique de la ville. L’historique des principaux textes normatifs en matière d’urbanisme, l’apport des lois dites « de décentralisation ». L’entrée en force de la thématique « environnement » dans le droit des sols est fréquemment confrontée aux contraintes de la vie économique et sociale. La loi SRU et la notion de projet, sa réalité. I – L’urbanisme d’orientation et de projet Les instruments de la planification urbaine indicative, les documents d’anticipation de l’aménagement territorial à moyen et long terme, l’encadrement de la réglementation locale, de la notion de projet. Cultures professionnelles du projet urbain Amélie Nicolas * Pour rappel, l’UE94 est obtenu suite à une moyenne de deux notes de l’UE94-1, et de l’UE94-2 «Droit de l’urbanisme». Droit de l’urbanisme Marie-Cécile Rousseau 1-1 – Les lois cadre 1-2 – Les directives territoriales d’aménagement 1-3 – Les schémas de cohérence territoriale 1-4 – Les schémas de mise en valeur de la mer 1-5 – Les directives paysagères II – L’urbanisme réglementaire Les instruments de la règle juridique d’occupation ou d’utilisation des sols, le renouveau de la notion de projet. La constitution des normes opposables aux tiers, éléments de jurisprudence ; la notion d’erreur manifeste d’appréciation, la non indemnisation des servitudes d’urbanisme. 2-1 – Le PLU, plan local d’urbanisme 2-2 – Les autres documents à valeur réglementaire 2-3 – Les autorisations d’occupation du sol 2-4 – La fiscalité de l’urbanisme III – L’urbanisme opérationnel Pourquoi réaliser des opérations d’urbanisme ? Aménager, une préoccupation de la compétence première des collectivités publiques, mais le privé a sa place pour intervenir, la maîtrise et le portage du foncier. 3-1 – La maîtrise foncière 3-2 – Les opérations Semestre 2 243 Ue71 Domaine d’étude 1 (DE1) Domaine d’étude 2 (DE2) Domaine d’étude 3 (DE3) Domaine d’étude 4 (DE4) La condition métropolitaine Cultures constructives et stratégies de projet Projeter: du savoir faire au penser le faire Architecture & scénographie > Changing cities > Estuaire 2029 > Patrimoine en devenir > Franchissements > Conception architecturale et culture constructive > Territoires traversés, paysages inventés > Transect > Density is home >Cultures de l’architecture contemporaine (3 ects) >Archéotecture (3 ects) >Une semaine, une ville(2 ects) >Découverte de Nantes (2 ects) >Voir en vrai (? ects) >Formes architecturales et urbaines, phénomènes d’ambiances (3 ects) >Matière à construire : le bois (4 ects) >Matériaux d’ambiance (2 ects) >Sculptures habitables, paysage habité (2 ects) > In, on & offshore structu res (2 ects) > Epistémologie de l’architecture (3 ects) > Utopies métropolitaines > Hqe TEAM > Figures construites > Design process Plus belle la ville > Architecture des lieux scéniques > Solid Thinking > Le même et l’autre > Hack & craft (2 ects) >le no limit du projet, une «poétique» de l’espace ? (2 ects) > AlgoArchi (2 ects) > Conception architecturale et culture constructive > Territoires traversés, paysages inventés > Transect > Density is home ? Quatrième année 16ects Ue72 8ects > 4 projets différents à valider sur les 17 proposés > tous les projets ne peuvent être réalisés dans le même DE > le projet final est le PFE > l’étudiant doit avoir validé l’UE 72 (8 ects minimum) et l’UE 82 (8 ects minimum) avant le semestre de son PFE > l’étudiant doit avoir validé l’UE 74 et l’UE 84 avant le semestre de son PFE Ue81 16ects Ue82 8ects > Fabrique de l’urbain, formes d’urbanité (3 ects) > La ville à faire (4 ects) >Conception lumière (2 ects) >Springschool – Harbour cities (2 ects) >Matières à construire - Terre crue et fibres naturelles (4 ects) > Changing cities > Estuaire 2029 > Patrimoine en devenir > Franchissements Ue91 Cinquième année 18ects >Voyage , visite de réalisations privilégiant les matériaux naturels (4 ects) >Représentation de l’intangible en architecture, dimension spirituelle (4 ects) Langues Langues Langues Ue73 Mémoire 1 Ue74 Mémoire 2 Ue84 Ue83 Stage pratique 8ects S9 S8 Ue93 Planification et gestion du projet urbain Ue94 S9 1ects 1ects 1ects > Utopies métropolitaines Ue101 18ects > Hqe TEAM > Figures construites > Design process - Plus belle la ville master < S2 préparant au diplôme d’études en architecture conférant le grade de Master 5ects S7 5ects 3ects > Architecture des lieux scéniques > Solid Thinking > Le même et l’autre Insertion professionnelle Ue102 2ects Certification en langue étrangère S10 244 245 Semestre 1 UE 71/91 Enseignement Changing cities Susan Dunne 71/91 Esturaire 2029 Chérif Hanna Cultures de l’architecture contemporaine Archéotecture 72 Une semaine, une ville 72 Découverte de Nantes 72 Voir en vrai 72 72 71/91 Patrimoine en devenir Pascal Filâtre 71/91 Franchissements Francis Miguet & Benoît Boris 71/91 Solar décathlon Bettina Horsch 71/91 Architecture en représentation Laurent Lescop & Bruno Suner 72 Formes architecturales et urbaines, phénomènes d’ambiances 72 71/91 Matière à construire : le bois Conception architecturale et culture constructive Laurent Lescop & Bruno Suner 71/91 Territoires traversés, paysages inventés Maëlle Tessier & Marie P. Rolland 72 72 71/91 Matériaux d’ambiance Sculptures habitables, paysages habités Density is home? Louis Paillard 71/91 Transect Michel Bertreux 72 In, on & offshore structures 72 Epistémologie de l’architecture master < S2 Master 1/2 Semestre 2 Nombre d’heures Total des heures Nombre d’heures encadrées encadrées personnelles Caractère Cours TD 64 128 192 208 En option 64 128 192 208 En option 20 16 20 24 40 40 50 30 ECTS * 16 UE Enseignement 71 Utopie Métropolitaine Pascal Amphoux Fabrique de l’urbain, formes d’urbanité La ville à faire 16 En option En option En option En option En option 3 3 2 2 1à3 71 Hqe team Pascal Joanne 71 Architecture des lieux scéniques Laurent Lescop & Bruno Suner 71 Solar décathlon 64 128 192 208 En option 16 64 128 192 208 En option 16 Conception lumière Springschool - harbour cities 16 Matières à construire : terre crue et fibres naturelles Voyage , visite de réalisations privilégiant les matériaux naturels 64 128 192 208 En option Bettina Horsch Nombre d’heures Total des heures Nombre d’heures encadrées Cours TD 72 122 encadrées 192 personnelles Caractère 208 En option 16 24 24 48 37 24 36 60 40 En option En option 3 4 64 128 192 208 En option 16 64 128 192 208 En option 16 64 128 192 208 En option 16 3 4 3 4 3 12 38 50 25 En option En option En option En option En option 72 120 192 208 En option 16 72 120 192 208 En option 16 64 128 192 208 En option 16 En option En option 2 2 Représentation de l’intangible en architecture, dimension spirituelle 64 35 72 128 20 120 192 55 192 208 En option 16 En option En option 3 208 En option 16 16 20 71 Laurent Lescop & Bruno Suner 71 71 128 192 208 24 36 14 En option En option 2 2 71 12 64 128 192 208 En option 16 71 16 25 20 25 192 208 En option Le faire et le dire Sylvain Gasté & Matthieu Germond 64 128 Design process - Plus belle la ville Maëlle Tessier & Marie P. Rolland En option 64 Figures construires Hack & craft Le no limit du projet, une «poïétique» de l’espace Solid thinking Louis Paillard Singularités des territoires Michel Bertreux 16 Algoarchi ECTS 64 128 192 208 En option 16 64 128 192 208 En option 16 16 16 32 18 En option * 2 30 36 50 14 25 En option En option 2 3 30 Info : Le total d’ECTS obligatoires par semestre est de 30 Info : Le total d’ECTS obligatoires par semestre est de 30 * : Cette colonne permet à l’étudiant * : Cette colonne permet à l’étudiant de cocher ces choix d’options et de cours théoriques afin de l’aider dans l’organisation de son parcours étudiant de cocher ces choix d’options et de cours théoriques afin de l’aider dans l’organisation de son parcours étudiant 246 Licence 2 Emploi du temps 1ère année du premier cyle (Master 2) - S2 Semestre 1 en cours ANNEE UNIVERSITAIRE 2014-2015 Début des cours : Lundi 15 septembre 2014 master < S2 247 16 ects 248 122h Coef Coef 192 heures encadrées +208 heures personnelles Pascal AMPHOUX [email protected] O BJECTIFS PÉDAGOGIQUES Deux hypothèses fondent cet intitulé : 1. 1. La métropole n’est pas seulement un objet de spéculation abstrait, incertain et mondialiste. Elle peut faire l’objet d’un travail de projet concret, précis et localisé – en croisant des problématiques d’urbanisation, de mobilité et de paysage. 2. 2. L’utopie n’est pas seulement fictive, illusoire et gratuite. C’est un moyen opératoire de croiser de manière paradoxale la fiction et la réalité, le connu et l’inattendu, l’ordinaire et l’extra-ordinaire – en articulant des fonctions, des usages et des représentations de manière inédite. Comment alors penser, par le projet et par la recherche, des ”utopies métropolitaines” ? Comment prendre acte et/ou générer de nouvelles fonctionnalités (motricité), de nouvelles pratiques (mouvance) et de nouvelles représentations de cette ville-nature en mouvement (émotion) ? Comment articuler la grande et la petite échelle, en termes de contenu programmatique autant que de forme projectuelle ? Telles sont les questions qui sont explorées dans cet enseignement, à l’issue duquel l’étudiant doit être capable de gérer trois conditions du projet métropolitain : > l’interaction entre l’énonciation d’un programme et la formalisation du projet, > les jeux d’échelles entre l’architecture, la ville et le territoire, > l’induction de dynamiques d’évolution territoriales dans et par le projet. et l’échelle architecturale). Des apports théoriques, méthodologiques et pragmatiques accompagnent l’atelier de projet : conférences duales (hebdomadaires), colloques thématiques (introductifs), projections filmiques et ateliers parallèles au début du semestre (image, écriture et portrait). Tous les matériaux produits sont repris collectivement pour mettre en forme un site internet. Le choix du site d’investigation peut profiter d’opportunités de conventions établies avec des partenaires extérieurs (cf. PNR Vallée de Chevreuse 2010, CAUE Angers 2012, AURA 2013, PNR Vexin 2014). Il a porté les années précédentes sur des territoires aussi différents que le périphérique nantais, l’estuaire de la Loire et diverses lignes de tram-train susceptibles de modifier la géographie multipolaire de la métropole nantaise (cf. les sites internet accessibles depuis celui de l’école). Quatre principes fondent l’enseignement : > l’équilibre entre activité de projet et activité de recherche ; > le déplacement et le retour permanent sur le site ; > l’interaction entre travail individuel, travail de groupe et travail collectif ; > l’hybridation entre trois modes d’expression : l’écrit, la parole et l’image. MODES D’ÉVALUATION Contrôle continu, chaque période est clôturée par une présentation collective de tous, qui fait l’objet d’une évaluation. CONTENUS DE L’ENSEIGNEMENT Trois périodes de 4 semaines successivement trois échelles de (l’échelle territoriale, l’échelle abordent référence urbaine 249 3 cours théorique 6 atelier Coordinateur : Pascal Amphoux Équipe enseignante : Fabienne Legros(ou P. Marguc), Amélie Nicolas, J. Foucher master < S2 Ue81 /101 Utopie métropolitaine 70h 64h 250 128h Coef Coef Tenségrité Environnementale, Architecturale, Métropolitaine 192 heures encadrées +208 heures personnelles Pascal JOANNE + Claude PUAUD + Ignacio REQUENA [email protected], [email protected], [email protected] A l’heure d’une conscience plus ou moins acquise des « limites planétaires », on mesure combien la production architecturale exerce un impact majeur sur l’environnement. Aujourd’hui on arrive, peu ou prou, à mettre en oeuvre le concept de haute qualité environnementale à travers de pseudo outils opérationnels (les «cibles de performances») et tout un arsenal de recommandations, d’incitations et de «labellisations». Toutefois, les architectes n’y trouvent pas forcément leur compte, craignant que la mise en forme de l’espace tombe dans un travers techniciste et normatif. En effet, comment produire une nouvelle architecture avec de nouveaux modes de production d’énergie, de nouveaux matériaux, des modes de déplacements en évolution ? Face aux constats alarmistes auxquels, dans l’immédiat, des solutions strictement comptables sont apportées, les concepteurs peuvent revendiquer des logiques d’innovation, intégrant notamment les dimensions sociales et culturelles à la mise en forme spatiale. Dans cette option de master, pensée comme un espace d’expérimentation et d’innovation du projet, de tenségrité* environnementale, on s’efforce de conjuguer les enjeux du développement durable avec les différentes composantes de la production architecturale. Alors que les nouvelles technologies sortent des laboratoires pour se répandre sur le marché, il importe plus que jamais de concevoir des espaces architecturaux et urbains - qu’on pourrait appeler « architecture critique » - en s’interrogeant sur les implications sociales, culturelles et environnementales. L’atelier de projet se déroule en deux étapes: 1. Dans le cadre d’un séminaire (visites, cours conférences) on aborde la diversité des modes d’interventions du concepteur et des autres intervenants dans l’aménagement de l’espace et du cadre bâti, caractéristiques d’une approche qualitative. On s’attache plus particulièrement à présenter la situation des pratiques professionnelles HQE en France et en Europe. La présentation d’étude de cas illustre cette partie (en 2010, voyage d’étude critique aux Pays Bas en 2011 à Helsinki et en 2012 à Copenhague). 251 1 cours théorique 3 atelier 2. Le séminaire projet présente les phases successives de la mission de conception articulées avec les objectifs de qualités pressentis et ciblés: confort des espaces extérieurs, bilan énergétique, gestion efficace de l’eau. Il est précédé d’une période de réflexion, recherche et expérimentation « hors contexte », de façon à dégager des principes novateurs ou des prototypes à développer, susceptibles d’être appliqués dans le projet luimême. Il est demandé à chaque étudiant une participation individuelle (note d’intention, rendu de projet, cahier technique) et une participation collective visant à présenter les différentes solutions étudiées dans le groupe. Les rendus intermédiaires font l’objet de séances collectives d’analyse critique (faisabilité, moyens mis en oeuvre, originalité, rapport design/performance, etc.) * tenségrité : terme proposé en 1949 par Richard Buckminster Fuller, contraction de tensile integrity Emprunté ici pour désigner la maîtrise et l’équilibre des forces, des flux et de la matière dans la démarche environnementale. Coordination : Pascal Joanne, Claude Puaud Ignacio Requena master < S2 Ue81 /101 Hqe team 16 ects 64h 252 128h Coef Coef 192 heures encadrées +208 heures personnelles Bruno SUNER + Laurent LESCOP [email protected] + [email protected] L ’architecture théâtrale et plus largement les lieux scéniques offrent aux étudiants un formidable terrain d’apprentissage de la conception d’édifices complexes. Il s’agit, partant de la séduction initiale pour l’univers de la représentation et du spectacle vivant, d’accéder à la maîtrise de ces programmes. Gestion des flux différenciés d’utilisateurs, confort du spectateur (vision, acoustique, thermique), règles sur la sécurité des établissements recevant du public, temporalités d’usage, etc. mobiliseront ici les capacités de synthèse de logiques souvent en compétition dans le projet. Ces équipements appellent également une écriture architecturale habile et audacieuse qui transcende la résolution fonctionnelle et interroge la place du spectacle au coeur de la cité. OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES DE L’OPTION Maîtriser la conception d’un édifice culturel complexe du programme au développement du projet en phase PRO. Acquérir les éléments théoriques et pratiques nécessaires à la conduite du projet d’architecture théâtrale (abri-édifice, théâtre-monument, théâtreinstrument, typologie des rapports scène-salle, jauge, règles ERP type L, chapiteau, code du travail, courbes de visibilité, schéma de fonctionnement, équipement scénotechnique,…). Travailler les moyens de communication au service du projet. MOYENS PÉDAGOGIQUES La progression s’organise sur trois séquences. Elle débute par une analyse du programme et une découverte du fonctionnement de lieux en activité (visites : équipements représentatifs de l’agglomération ou de la région). Les étudiants approfondissent ensuite cette initiation par une 253 1 cours théorique 3 atelier monographie détaillée d’équipement de leur choix en rapport avec le programme abordé. Ils interrogent le cadre politique, institutionnel et culturel de la commande. Le projet se développe ensuite sur deux temps. L’esquisse et l’avant-projet sommaire s’appuient sur une analyse urbaine du site, et une méthodologie du projet dans la conception et la maîtrise d’œuvre d’un lieu scénique sous l’angle des rapports architecture/ scénographie. Elle passe par une maîtrise approfondie de la jauge de la salle, du diagramme dramatique, et du rapport scène-salle. Le développement du projet détaillé s’appuie sur une connaissance des composantes de base de la scénographie d’équipement. Il intègre les choix de solutions constructives, les réseaux de fluides et approfondit les ambiances recherchées dans les espaces publics (hall d’accueil, salle de spectacle, abords de l’équipement, vision nocturne, ...). La maîtrise d’un outil de rendu par images de synthèse couplé à un modeleur 3D est souhaitable pour cette phase. Enfin la communication du projet en vue du PFE fait l’objet d’un accompagnement spécifique. Coordination : Bruno Suner architecte-acousticien, Laurent Lescop, Architecte, Docteur en Sciences Équipe enseignante : Sophie Thomas, architecte-scénographe, Gérard Fleury, architecte-scénographe, Christophe Theilmann master < S2 Ue81 /101 Architecture des lieux scéniques 16 ects 16 ects 254 122h Coef Coef 192 heures encadrées +208 heures personnelles Sylvain GASTE & Matthieu GERMOND [email protected] & [email protected] OBJECTIFS Cette Unité d’Enseignement vise à donner aux étudiants les moyens de construire d’abord les matériaux du projet, à formaliser, à faire figurer et à en définir les intentions, puis les objectifs le plus précisément possible. L’objectif corolaire est l’apprentissage de méthodes de représentation du projet où le faire et le dire se superposent. MÉTHODES Le projet est un laboratoire, où tout est rendu possible, où l’étudiant est le premier expérimentateur. Ses capacités doivent en ce sens être exacerbées, sa subjectivité encouragée, sans doute accompagnée, guidée, enrichie, questionnée, jamais formatée. Mettre dans le doute, toujours remettre en question pour épuiser et faire sortir du droit chemin, qui est souvent une impasse. D’ABORD RACONTER DES HISTOIRES AFIN DE NE PAS SE RACONTER D’HISTOIRE. Une histoire se fabrique, s’appuie sur un scénario. Cela consiste donc à ne pas dessiner trop tôt, et fabriquer d’abord les matières de ce scénario : les intentions. Ces matières à projet seront le support de prises de risques. Prendre des risques et sortir des réponses conventionnelles, pour inventer un projet. PUIS FORMALISER LE PROJET Le projet est alors dessiné, avec les outils « classiques » des architectes (plans/coupes/ façades), en 2D et 3D en prenant appui sur les matières fabriquées, récoltées. Ces dessins, ces images (le projet en représentation), devront alors strictement répondre aux intentions mûrement produites. Le projet sera alors légitime, évident. Les échelles de représentations seront comprises entre 255 3 cours théorique 6 atelier le 1/1000 et le 1/10 ET LE COMMUNIQUER Un travail sera effectué sur la communication du projet de façon à faire se superposer le discours et les éléments graphiques. Une grande attention sera portée à son écriture, à sa lisibilité. Les différents intervenants, plasticiens, philosophe, ingénieurs viendront tout au long du semestre entretenir des regards critiques et ouvrir d’autres perspectives. OUTILS L’atelier s’appuiera sur les matériaux existants (le site, le programme, les « a-priori » des étudiants) ainsi que sur les matières à construire (des textes, des cartes, des affiches, des vidéos, des maquettes, des visites…). Ces matières à construire seront produites de manière individuelle et en groupe pour certaines. Les séances d’atelier permettront la confrontation et le partage de ces expérimentations croisées. LE SUJET Le sujet de cette UE est un projet d’architecture, un ERP (Etablissement Recevant du Public). Il sera positionné dans l’agglomération nantaise, dans un site réel. Le programme sera de taille moyenne (un équipement) et sera en partie à inventer. C’est surtout un prétexte pour écrire ces récits Coordinateurs : Sylvain Gasté et Matthieu Germond Equipe enseignante : Marie Rolland, Remy Jacquier, Olivier Caro, Isabelle Faure. master < S2 Ue81 /101 «Le faire et le dire» 70h 16 ects 256 120h Coef Coef 192 heures encadrées +208 heures personnelles Matthieu GERMOND + Thomas NOUAILLER [email protected] + [email protected] Le projet portera sur la conception d’un édifice (établissement recevant du public, local d’activité, lieu de production…) sur la base d’une certaine complexité programmatique et d’un contexte urbain identifié. Le projet s’attachera particulièrement à l’étude des relations de l’édifice avec son environnement ce qui donnera lieu à la conception de l’espace public qu’il génère. LES OBJECTIFS Les multiples échelles d’appréciation du projet (de l’échelle territoriale à l’échelle du détail de l’architecture) seront mises en confrontation de manière systématique grâce à des outils permettant de cultiver, d’entretenir, d’intensifier les liens entre ces échelles. L’échelle du détail architectural sera non plus un point d’aboutissement mais plus une composante de la réflexion plus globale. Cette approche sera accompagnée par deux enseignants plasticiens ainsi que des intervenants issus des sciences de l’ingénierie. L’atelier mettra en confrontation des approches sensibles, pragmatiques et techniques. Ces regards croisés, tant entre des disciplines différentes que des échelles changeantes, portent l’ambition d’offrir aux étudiants la capacité à acquérir une posture sur l’approche et le développement d’un projet architectural. - L’intervention d’ingénieurs permet de fiabiliser les intuitions émises par les étudiants, tant d’un point de vue dimensionnel, structurel que normatif. - Des apports théoriques qui font état de ces croisements programmatiques et territoriaux seront exposés. LA MÉTHODE - Un travail sur le redessin du territoire permettra de faire émerger une figure territoriale. Cette figure constituera l’appui du projet et interrogera chacun des avancements de sa conception. - Un travail approfondi sur la structure de l’édifice sera engagé : il ne s’agit pas, ici, de convoquer une ingénierie savante ou bien une quête de lyrisme formel mais plutôt d’affirmer les principes forts de la structure de l’édifice et d’en maîtriser les effets. - Un travail de référencement et d’analyse tout au long du semestre et partagé au sein de l’atelier. - Une dynamique d’atelier sera au cœur du processus, des temps de critique et de synthèse communs seront mis en place et permettront la mise en perspective des travaux lors du rendu intermédiaire et final. LES OUTILS - Le développement d’une vision transcalaire dans laquelle l’échelle du détail et la question structurelle font partie du motif d’un territoire. - Le workshop en Arts Plastiques, qui initie le semestre, constitue une première transformation du regard sur le site exploré et permet de développer les premières intentions de l’intervention sur le site et le milieu investi. Coordinateurs : Matthieu Germond Thomas Nouailler Équipe enseigante : Marie-P. Rolland, Remy Jacquier, Jean-Pierre N’Djip, Philippe Loison. PFE Anne Germon-2013 LE SUJET 257 1 cours théorique 3 atelier master < S2 Ue81 /101 Figures construites 72h 70h 258 Plus belle la ville 122h Coef Coef 192 heures encadrées +208 heures personnelles Françoise COULON [email protected] Selon la loi, l’architecture est une expression de la culture (pas seulement héritée) et d’utilité publique (service rendu). Le projet est la mise en œuvre, ensemble, de toutes les disciplines étudiées à l’école. Le but est d’expérimenter un processus de conception. Aller de l’avant, au cas par cas, sans crainte de l’inconnu propre à la conception. Faire face à l’infinitude des contraintes et des sources d’idées contenues par la réalité, sereinement, sans à priori. «Pour créer, il faut d’abord tout remettre en question» J. Badovici. Se mettre en mouvement pour changer de point de vue, afin de trouver «cet angle toujours fuyant sous lequel «les choses» s’estompent jusqu’à disparaître, au prix de quoi commence seulement à se dévoiler l’esprit des choses » A. Breton. Identifier des correspondances entre des préexistences car «les parfums les couleurs et les sons se répondent.» Baudelaire. C’est en les désignant que l’on devient designer. Aider l’étudiant à tenir le fil de son hypothèse de projet, au-delà de situations paraissant momentanément «bizarres» ou incompatibles avec les contraintes fondamentales à questionner sans fin. L’étrangeté est un symptôme d’architecture reconnu. De cette mise en crise entre intuition («réalité entrevue dans un miroir») et rationalisation, émerge l’architecture. Voir que toutes les contraintes fondamentales peuvent être satisfaites avec le seul outil poético-scientifique que l’on s’est donné, souvent trouvé sur place, sous la main. L’user jusqu’à la corde, dans une exigence d’économie de moyen extrême. L’étudiant verra que la fraicheur de sa stratégie, de son rêve, de sa pensée sur le monde, arrive à fédérer les contraintes autour d’une nouvelle proposition d’association atomique autonome, à l’inverse du compromis. En mettant en œuvre ses acquis, ses qualités humaines et son regard sur la réalité, il rend potentiellement le service dû au titre de l’utilité publique, parce qu’il a pensé et non suivi. Il explorera et exploitera les qualités de la situation créée. Dévoilant des rapports préexistants entre les choses : les inventant, comme on invente un trésor... Outils proposés : l’intuition, l’imagination, les acquis, la culture actuelle, le dessin sans penser, 259 0 cours théorique 4 atelier la vidéo, les références externes à l’architecture analysées, les mains, la maquette construite sans colle en matériaux de récupération pour explorer l’économie de moyen donnée par la matière, l’expérimentation, le tableau synoptique, le dessin numérique et manuel, le texte, le prototype, l’exploration de l’outil industriel. Questionner sans fin tous les fondamentaux de l’architecture : rapport à la nature, matérialité, recyclage, structure, durabilité, ambiances, espace, culture, citoyenneté, intimité, sens, connotation, contradictions..., dans le but ultime d’apporter un service respectant la liberté de l’usager. Lui faire vivre une histoire unique, continuant celle du contexte. Le «design» sera envisagé comme la continuité d’une situation architecturale, urbaine, paysagère. La métropole soulève les questions de la mobilité, de l’espace public, de la densité, de l’habitat, des équipements, des infrastructures, de la nature, des déchets... C’est au sein de ce contexte du quotidien que le travail de projet s’orientera. Ce semestre a pour objet la conception de deux projets qu’il est proposé de faire naître dans un contexte domestique ou de la pratique de l’espace public, à la demande d’un tiers ou suite à des inconforts constatés dans la pratique. Inséminés par le contexte les projets pourront ensuite se détacher, être dupliqués, réutilisés, d’immeuble à meuble, de sédentaires à nomades, entre utiles et inutiles, entre «hasard et nécessité»... Projet «Home Sweet-Homme» sur le thème de l’habiter : logement d’urgence, «parpaing-meuble», maison-type, mobil-home, poste de travail-repos... Projet «Mobile-Homme» sur le thème de l’espace public et de la mobilité : poste de travail-repos extérieur, siège ou table, casque à vélo auditif, exosquelette, éclairage public, transbordeur, ascenseur, télé-porteur, camping-car ... Coordinateur : Françoise Coulon, architecte Équipe enseignante : Benjamin Avignon, architecte master < S2 Ue81 /101 Design process 16 ects 64h 260 128h Coef 192 heures encadrées +208 heures personnelles Michel BERTREUX + Francis MIGUET [email protected] ; [email protected] A u-delà de la fascination qu’exercent les images virtuelles de l’«architecture numérique», l’UE propose de s’interroger sur les nouveaux modes de pensée et de production spécifiques induits par l’usage du numérique dans le champ de l’architecture. Parmi ceux-ci est couramment évoquée la «logique du fragment», qui rend possible tout type de configuration, de combinatoire, de mutation locale ou globale ; elle vient créer un système de connexions qui aplanit les hiérarchies et place le moindre détail au niveau du tout… Nombre d’expériences conceptuelles récentes tentent d’établir ces nouveaux rapports à la matière construite. Le vocabulaire formel et les références de l’architecture contemporaine, les formes dictées par les structures traditionnelles peuvent désormais se faire oublier pour laisser place à des formes nouvelles de construction, issues de la manipulation des outils numériques à chaque étape du projet. Cette chaîne numérique parcourt le projet de l’idée à sa matérialisation, assurant de fait une continuité depuis le processus de conception jusqu’à la production de l’architecture ; on assiste ainsi à un déplacement de la compréhension de l’espace, mais surtout à un glissement des différentes temporalités du projet et de son économie. Le travail sur des formes «non connues» permet ainsi de rompre avec le principe traditionnel de la structure venant conditionner les formes, pour au contraire amener le concepteur (l’étudiant) à s’engager dans la recherche de solutions innovantes d’adéquation de la structure à la forme, notamment grâce à l’emploi d’outils spécifiques de modélisation et de simulation et à une bonne connaissance des matériaux nouveaux. L’enseignement pourra faire référence aux connaissances acquises dans certaines UE de licence, notamment Situations Extrêmes (UE41B) 261 0 cours théorique 3 atelier et plus particulièrement Structures et formes et Sciences des formes (UE33 et 43) – ces UE ne constituent pas pour autant un pré-requis. Selon la thématique abordée, la pédagogie pourra privilégier l’expérimentation intensive en début de semestre (échelle grandeur ou réduite), puis s’intéresser à l’utilisation des outils numériques d’acquisition de données (scanner 3D), de modélisation, de simulation (structure) et de fabrication (prototypage, découpage laser) ; ou au contraire entrer dans le projet à partir du modèle virtuel pour ensuite aborder sa réalité constructive. De toute manière, et afin d’éviter l’écueil du mirage numérique et l’aborder dans une dimension plus critique, la relation étroite entre forme et structure passe nécessairement par une phase d’expérimentation physique – occasion d’approfondissement des notions de morphologie abordées dans le cycle licence ; dans le cadre de ce projet elle constitue même un passage obligé pour la validation de certains choix d’ordre plastique ou technique. Les thématiques de projet pourront dépendre des opportunités : réponse à des concours internationaux (Détroit de Bering en 2009 – http://beringcompetition.nantres.archi.fr), ou venir s’appuyer sur des partenariats d’ores et déjà engagés à l’échelle locale (biennales 2009 et 2011 avec le Lieu Unique par ex.), ou encore nationale (Musée d’art contemporain de Dignes-les-Bains). Quelques références et sites : Theverymany / Greg Lynn / Marco Brizzi / NOX / dataisnature.com / archiact.fr / eikongraphia.com... Coordinateurs : Michel Bertreux et Francis Miguet master < S2 Coef Allain_Fonteyn_2009 et Bouyer_Denieau_Garnier_Naux, 3eme_prix_concours _international_Bering_Straight_2009_UIA Ue81 /101 Solding thinking 16 ects 64h 262 128h Coef Coef 263 0 cours théorique 1 atelier 192 heures encadrées +208 heures personnelles Toufik HAMMOUDI [email protected] La complexité des problèmes posés à l’architecture et à l’urbanisme aujourd’hui ne peut plus être résolue, ni traitée par l’approche de la « conception » traditionnelle, encore moins par les manières héritées de la vieille « composition ». Afin de saisir, d’appréhender et de modéliser tous les éléments et les phénomènes qui constituent la réalité dans et sur laquelle intervient l’architecte aussi bien que leurs interactions complexes et imprédictibles nous devons changer radicalement le paradigme de la pratique et de la théorie architecturale – celle inductive, du génie créateur ex nihilo ou du rationalisme fonctionnaliste et utilitaire – et faire appel à une démarche systémique et à une méthodologie morphologique. Les modèles des phénomènes complexes qui régissent le monde en physique, en neurosciences, en biologie, en économie, en linguistique… peuvent être d’un grand apport à l’architecture aujourd’hui. Serait-ce le projet vitruvien qui se rejoue après une longue interruption réductionniste et simplificatrice, consciente ou inconsciente, contrainte ou désirée ? Désormais, les architectes semblent adopter systématiquement ou une posture cynique, du moins pragmatiste (Rem Koolhaas et la majeure partie de la tendance anglo-saxone et ses suiveurs en Europe) ou nostalgique (les architectes français et européens dans leur globalité) ou alors un rationalisme fonctionnaliste béat qui trouve ses dernières expressions dans les préoccupations du développement durable et la morale écologiste. Des pans entiers de la réalité urbaine et architecturale restent totalement inaccessibles si ce n’est par bribes à la démarche classique. Pourtant, cette masse importante de données et ces phénomènes complexes et enchevêtrés demandent à être décris, classés, organisés et compris afin de devenir une matière d’architecture. Estimer leurs impacts, leurs interactions et leurs contributions effectives au processus du projet nécessite non leur connaissance vague ou précise, ni leur riche ou menu compilation mais leurs modélisations. Faire la ville n’engage plus désormais comme auparavant une faible minorité régnant sur le reste par ses lois et règles ou son expertise et léguant aux suivants une histoire, somme toute très locale, quoiqu’on ait pu prétendre de sa grandeur… Faire la ville aujourd’hui et pour la première fois dans l’histoire de l’humanité c’est engager le devenir d’une majorité sur un lieu et influer sur une myriade d’autres ailleurs, c’est décrire du même geste le Récit global d’un monde tissé d’échanges foisonnants et de relations globales, et de micro récits d’acteurs singuliers et individuels aux appartenances multiples et hybrides. Si la ville a été souvent un cadre local où s’élaborent les réponses aux enjeux et questions que se pose chaque petit groupe intramuros, pour la première fois elle est un laboratoire-monde où se dessinent des propositions qui influencent villes, pays et dite civilisation et se formulent les questionnements qui agitent le monde et l’Univers. d’explication des phénomènes multiples qui organisent nos territoires des plus ruraux aux plus urbains, des plus sauvages aux plus domestiqués, de l’intimité locale à la publicité globale, de la violente complicité collective aux méditations et sinueuses trajectoires individuelles… Face au flot continu et impressionnant de l’information et des données cartographiques et statistiques (des datas de tous types, qui deviennent de plus en plus « Big data ». Saisissant nos aptitudes changeantes et nos humeurs volages en temps réel et instantanément elles se disent, « senseable data ». Puis, désormais disponibles aisément et partageables à loisir, souhaitons « open datas ») qu’accumulent les villes, toutes sortes de communautés et les organismes de mesure des phénomènes sociaux, économiques et culturels, élaborer des filtres, des grilles de lectures et une théorie générale d’organisation de ces données et de leur utilisation pour l’aménagement des territoires et les morphogénèses architecturales et urbaines devient une des compétences majeures réclamée à l’architecte par la société contemporaine transformée par les mutations technologico-scientifiques. Désormais, l’enjeu réside moins dans la collecte et l’expression de ces données que dans les manières de les « faire parler », de les rendre signifiantes et opératoires comme conditions de fabrication collective de l’architecture, de la ville et du paysage. Le projet n’est plus un exercice individuel et une réponse figée et utilitaire dans l’espace et dans le temps mais la définition des conditions d’émergence de toutes les formes potentielles dans l’espace-temps et la possibilité de l’exercice d’une réelle démocratie dynamique, symétrique et citoyenne. MorphoLab est un laboratoire qui observe, décrit et modélise les réalités des territoires que nous habitons et qui nous façonnent. Notre démarche est une construction dynamique continue d’un modèle opératoire de compréhension, de description et peut être même invités extérieurs : Stephan Gaillard, géographe directeur de l’Igarun Nantes, Eric Langenou, infromaticien, faculté des sciences Nantes L’objectif de notre projet d’enseignement-recherche est de proposer : • Des outils d’aide à la décision à disposition du grand public, des élus et des professionnels (agences d’urbanisme, architectes ou investisseurs) : un modèle théorique d’analyse et compréhension des phénomènes urbains et territoriaux (sur la base d’outils de cartographie sur support GIS) • Des outils collaboratifs d’information et d’augmentation de l’intelligence collective (interfaces dynamiques décideurs/usagers/experts, outils de visualisation de données) • Des outils et des méthodes de morphogénèse en architecture, en urbanisme, en paysage et en aménagement du territoire faisant appel à des process numériques. (démarche paramétrique, associative et systémique de production de formes) Coordinateur : Toufik Hammoudi, architecte Équipe enseignante : Jean Lévêque, philosophe, Alexandre Boivin, architecte Anaïs Jacquard, architecte. master < S2 Ue81 /101 Singularités des territoires 16 ects 8 ects Ue82 UET deuxième semestre 48h 264 3 ects Echo explicite à l’intitulé du projet scientifique 2012-2015 du LAUA, cette UET porte sur l’interaction de deux des dimensions du processus de mondialisation des métropoles : l’urbain mondialisé est en effet tout autant fabriqué, construit par des forces, dispositifs et politiques que se faisant dans l’émergence d’urbanités qu’il reste largement à décrypter. Forces et formes sont ici considérées comme des mouvements en relation dialectique. Les deux registres sont traités dans leurs effets réciproques. Fabrique de l’urbain : l’urbanisme est plus que jamais à l’œuvre comme pratique technicopolitique aux prises avec des processus de territorialisation / déterritorialisation. Si la remise en cause des principes de l’action aménagiste moderne est connue, ses conséquences restent à explorer. Son histoire récente peut gagner à être saisie au croisement d’une histoire des idées et d’une histoire des politiques publiques. C’est une histoire pétrie de modèles et doctrines dont nous analyserons le devenir mondial en discutant les notions de circulation, diffusion, transfert, traduction… Formes de l’urbanité : la diversification des pratiques de mobilité, les réajustements entre déplacements, séjours éphémères et installations permanentes, les réinterprétations des notions de nature et de culture, sont les paramètres qui nous permettront d’analyser des formes émergentes de l’urbanité. Les cours associent présentations magistrales et discussion de textes et extraits de films. La bibliographie est constituée progressivement. Un cycle de quatre films est programmé dans un cinéma nantais, le Cinématographe, autour d’une des problématiques du cours. L’année 2013-2014 a été consacrée à des fictions et documentaires traitant de « la ville en déclin » (argument en ligne sur le site Internet du Laua), l’année 2014-2015 sera marquée par la thématique de la frontière. VALIDATION : Coef 3 fabrique de l’urbain 4 la ville à faire 148 heures encadrées +202 heures personnelles rédaction d’un court texte intermédiaire de l’ordre d’une micro-fiction urbaine – coef 1/3 Dissertation finale – coef 2/3. MODALITÉS : 75H (24 CM, 24 TD, 27 htp dont 15 Cinéma) – 3 ECTS Les séances ont lieu le mardi après-midi à l’ensa Nantes. Quatre séances ont lieu hors-les-murs, au Cinématographe. Equipe enseignante : Elisabeth Pasquier, Laurent Devisme – Avec la participation de Valérie Helman, Pauline Ouvrard et Kantuta Quiros De1 4 ects La ville à faire Gilles Bienvenu, Élise Roy Cet enseignement, adossé à trois espaces de TD, vise à comprendre comment se transforme et est transformé l’espace urbanisé sur une moyenne durée courant du 20e siècle au 21e siècle, les regards contemporains et historiques se mettant réciproquement en perspective. La ville à faire : QUAND LE PROJET VIENT A L’ACTION URBAINE Cette série de cours vient documenter les pratiques urbanistiques contemporaines, en régime de stratégies et de projets urbains. Nous verrons quels sont les systèmes d’action et les pratiques de projet développés par les grandes villes, comment les stratégies urbaines peuvent être mises en œuvre concrètement dans la conception et la réalisation de projets d’aménagement et d’opérations urbaines, et avec quelles contributions des maîtres d’œuvre. Nous verrons comment la fabrication urbaine est travaillée par les doctrines nouvelles ou anciennes, et comment les villes s’adaptent à de nouvelles problématiques (développement durable, nouveaux espaces urbains de périphéries, espaces des mobilités, etc.). Au travers de la tenue d’une revue de presse continue (via un blog), nous verrons quels sont les débats qui traversent le champ urbanistique et celui de la discussion publique sur le bien commun urbain (densité, mixité, mobilité, attractivité…). master < S2 De1 Fabrique de l’ubain, formes d’urbanité Élisabeth Pasquier 265 60h Coef La ville à faire : GENÈSE DE L’URBANISME L’urbanisme est abordé comme une discipline, un métier et des pratiques en genèse depuis les premières décennies du 20e siècle. Le cours s’organise selon un axe chronologique menant des premières approches de l’autonomie de la discipline au sein des sphères du Musée Social à l’affirmation du rôle de l’état avec la législation de la Reconstruction, de l’art urbain à l’urbanisme, de l’urbanisme de composition à l’urbanisme moderne. Il s’intéresse aux débuts de l’enseignement de l’urbanisme en France et à la question de l’histoire et de l’évolution des villes, aux thèmes débattus lors des grands concours internationaux et expositions du début du 20e siècle (la «grande ville», les espaces libres, le zonage...). Il s’appuie sur les grandes figures de la Société Française des Urbanistes, aborde l’urbanisme colonial comme lieu d’expérimentation, montre les enjeux et les effets de la loi Cornudet (plans d’aménagement et d’extension d’initiative municipale) et, à l’opposé, ceux du courant planiste et des CIAM. Il s’achève sur le compromis de la reconstruction des villes après la seconde guerre mondiale. Il interroge l’approche de la question patrimoniale dans la recherche de modernité et ouvre sur la patrimonialisation en cours des villes et quartiers du 20e siècle. La ville à faire TD1 et 2 : Dynamiques de l’urbanisme en acte (24h TD) Deux séquences de travaux dirigés se succèdent ; elles proposent d’analyser des villes et des quartiers en projet, les procédures et les discours qui leur sont consacrés, tendant à faire ressortir les convergences et divergences des approches et stratégies urbanistiques dans les périodes considérées. Une séquence interroge les discours de l’urbanisme et des stratégies urbaines. Elle s’attache d’une part à des personnalités qui ont joué un rôle important dans la genèse de l’urbanisme dans la 1re moitié du 20e siècle, à leurs écrits théoriques et à leur pratique, et, d’autre part, à l’analyse des mises en récits des projets urbains qui montent aujourd’hui en puissance. L’autre séquence porte sur des études de cas, soit sur des villes reconstruites et leur patrimonialisation comme outil potentiel du projet urbain actuel, soit sur différentes mises en projets urbains européennes contemporaines. MODALITÉS : Le nombre maximum d’étudiant(e)s est fixé à 30. L’UET est évaluée sur les travaux produits par les étudiants dans le cadre des TD et le travail de revue de presse De2 4 ects Matière à construireterre crue et fibres naturelles - expérimentations Bettina Horsch OBJECTIF PEDAGOGIQUE : Cet enseignement propose la découverte de la terre crue. Il permet d’appréhender les procédés de production, les techniques de mise en œuvre et leurs potentialités et limites constructives et architecturales. CONTEXTE : La terre est une matière première. L’homme l’utilise comme matériau depuis des millénaires pour construire des bâtiments, y compris en France et en Pays de la Loire. Boudée depuis l’arrivée en masse sur le marché du bâtiment de son proche cousin, le béton dans les années 50, elle revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Ses atouts écologiques, économiques, sociaux et culturels attirent en effet les architectes contemporains. Mais les techniques jadis employées sont tombées dans l’oubli et le manque de cadre réglementaire français empêche le développement des architectures en terre. MODE PEDAGOGIQUE : Des cours théoriques abordent : les aspects géologiques et géotechniques du sol ; la matière, sa composition et ses caractéristiques mécaniques, thermo-physiques, hygrométriques, l’impact environnemental ; l’histoire de la construction en terre crue ; les techniques et procédés de construction, le patrimoine bâti en terre ; la conception des bâtiments en terre crue, les pathologies et le diagnostic, les systèmes de restauration. La première partie des TD permettra de manipuler la matière à travers différents ateliers : tests de reconnaissance des terres, préparation des mélanges, fabrication d’adobes, mise en œuvre de la bauge, du pisé, de l’adobe et du torchis. La dernière partie des TD La ville à faire TD3 : voyage (12h TD) Une journée est consacrée à la visite in situ d’une ville sera consacrée à la construction d’un mini-projet sous reconstruite, actuellement support d’une démarche forme de concours entre étudiants afin de mettre en de patrimonialisation et d’une dynamique de projets application les techniques constructives. urbains. Ue82 UET deuxième semestre 8 ects 266 MODE D’EVALUATION : Dossier et examen VOLUME HORAIRE : 16 heures de cours magistraux 56 heures de TD 28 heures de travail non encadré Total : 100 h (4 ECTS) 4 ects Coef Coef 3 matière à construire 1 3 matière à construire 2 2 springschool Matière à construireterre crue et fibres naturelles Voyage d’étude Bettina Horsch EQUIPE PÉDAGOGIQUE : Bettina Horsch VOLUME HORAIRE : 6 heures de TD (préparation et restitution) Voyage 12 heures de travail non encadré Total : 50 h (2 ECTS) De2 3 ects Springschool – Harbour cities (workshop) Laurent Lescop Workshop de printemps 2015-ensaNantes & HCU (HafenCity Universität Hamburg), Gdansk University of Technology. OBJECTIF PEDAGOGIQUE : Approfondir les connaissances sur les cultures constructives en bois, terre crue et fibres naturelles SUJET : Nantes, Hambourg et Gdansk sont trois au travers de visites de chantiers, de projets villes portuaires que l’histoire et l’économie ont réalisés ainsi que la rencontre avec les parties prenantes (architectes, ingénieurs, artisans…). profondément transformées selon des modes très différents. Ces villes s’observent, se comparent, Contenu : s’évaluent, s’envient parfois, chacune pour des Le voyage a pour destination une région en France raisons différentes. L’une connait un développement ou un pays limitrophe. Les étudiants approfondiront en amont un sujet lié au déplacement : l’œuvre d’un économique remarquable, l’autre devient plate-forme architecte ou d’un artisan, un projet visité, un système mondiale tandis que la troisième se distingue pour son constructif, une technique de mise en œuvre etc. art de vivre. Les expériences vécues lors du voyage seront mis en perspective lors d’une restitution sous forme de Les écoles d’architecture de ces trois villes se donnent dossier ou de vidéo. régulièrement rendez-vous pour de grands ateliers Nombre de places limité dû au déplacement. La d’exploration et de découvertes : découverte de l’autre, préférence est donnée aux étudiants ayant suivi de soi, de ce que peut être une vision européenne de « Matières à construire : bois » et « Matière à construire : l’architecture et de la ville à partir de ces trois bases terre crue » mais l’UET est ouverte à tous les étudiants ouvertes sur le monde. du cycle Master. A la croisée des plus hautes préoccupations En fonction de la destination, rendez-vous est donné contemporaines, la lumière est source et conséquence dans une ville facilement accessible en avion ou train d’enjeux majeurs : l’énergie, la santé, le bien-être, la à partir de Nantes. Le déplacement sur place se fait sécurité, le développement durable. Après un siècle a priori en minibus. Se renseigner sur la destination illuminé et fabuleusement gourmand, le suivant sera exacte à la fin du semestre qui précède le voyage. d’une certaine manière un retour à plus d’obscurité, où il s’agira de mieux voir plutôt que de tout voir. Ce sera MODE D’ÉVALUATION : celui de la maîtrise des ambiances. master < S2 148 heures encadrées +202 heures personnelles Restitution sous forme de vidéo ou de dossier. EQUIPE PÉDAGOGIQUE : Riccardo De Paoli, Bettina Horsch et ponctuellement d’autres intervenants De2 267 Coef Du point de vue architectural et urbain, les effets seront importants. Les formes devront mieux jouer avec le soleil, les dispositifs être moins énergivores. L’aspect des bâtiments pourrait évoluer. Dès le crépuscule, les espaces urbains, les façades changeront, proposant de nouvelles formes, dessins et couleurs sous les projections fixes ou animées.La ville évolue avec cette nouvelle dimension lumineuse. Enjeux La lumière est profondément attachée à l’architecture. Naturelle, elle joue sur les volumes, révèle, rythme, glisse, éternellement changeante et furtive. Artificielle, elle redéfinit le bâti, l’extrait du néant obscur, le magnifie. OBJECTIFS : Concevoir un projet de mise en lumière manière durable Appréhender l’éclairage comme une mise en usage de la ville et des lieux qu’elle porte A la croisée de nos préoccupations contemporaines, la lumière est source et conséquence d’enjeux majeurs : l’énergie, la santé, le bien-être, la qualité d’usage. Après un siècle illuminé, le XXIe sera peut-être celui de la nuance, du mieux voir plutôt que du tout voir, celui de la maîtrise des ambiances. Encadrement : Pascal Joanne, Laurent Lescop, Bruno Suner Bernd Dahlgrün, Anke Jurleit Dans la perspective d’une démarche globale, en architecture, les formes devront utiliser au mieux les potentialités de l’environnement immédiat (soleil, masques, végétation etc.) tout en veillant à minimiser la consommation en énergie. Ainsi, l’écriture même des bâtiments pourrait s’en trouver renouvelée. Dès le crépuscule, l’espace urbain et son bâti, à toutes les échelles, s’appréhenderont différemment, suivant des combinaisons de volumes, surfaces, textures, brillances et couleurs révélées par le travail de la conception lumière, la qualité se substituant à la quantité. PERTINENCE : Il semble important que le futur concepteur lumière passe par cette phase qui relève plus de l’éclairagiste que du concepteur mais par son aspect pratique permet de prendre en compte la dimension physique de la lumière (altération, dégradation), son aspect physiologique (ergonomie visuelle) et son aspect psychologique (sémiotique de l’éclairage). Aspects que l’on retrouvera dans tous les domaines de la conception lumière. Les étudiants (12 français, 12 polonais et 12 allemands) seront sélectionnés en février 2015 pour participer au workshop. Les étudiants qui le souhaitent pourront faire valoir une prise en compte des ECTS avec une validation pour l’année universitaire 2014/2015 ou 2015/2016. POIDS HORAIRE : 32h encadrées + 40h Travail personnel 6 ects Ue82 UET deuxième semestre 268 269 Coef Coef 3 hack & craft 6 le no limit en architecture 1 algoarchi master < S2 Coef heures encadrées +heures personnelles De3 2 ects Hack & craft Boris Nauleau OBJECTIF L’unité d’enseignement vise à explorer la dimension de bidouillabilité d’un territoire par le biais de sa matérialité (physique ou technique) ou par des études de cas (constructions existantes, savoirsfaire industriels, produits finis) pour dire autrement l’acte de bâtir. La figure du hackeur est convoquée pour aborder le sujet sous l’aspect de matières premières en devenir, une ressourcerie, à l’échelle des territoires (naturels ou artificiels) tels qu’ils sont peuplés d’objets manufacturés et manufacturables, ou « bidouillables ». Le hacker observe, comprend et modifie des systèmes qui l’entourent, il définit par là la bidouillabilité1 d’un objet, d’un outil, d’une matière, sa capacité à être détourné de sa vocation initiale. Le hack est alors l’action de décomposer des données et de les ré-assembler en éliminant tout ce qui n’est pas strictement nécessaire. EQUIPE PÉDAGOGIQUE Boris Nauleau + 1 autre enseignant Nombre d’étudiants envisagés : maximum 30 Nombre d’heures encadrées : 24 heures + 24 heures personnelles Séances de 4h encadrées, tous les quinze jours ECTS : 2 emplacement : 2nd semestre 1Traduction française de Hackability, mise en avant par Tristan Ninot sur son blog : http://standblog.org/blog/ 2Visuels de Nigel Peake pour Nicolas Firket Architects De3 2 ects Le no-limit du projet, une «poiétique» de l’espace? Jean-marie Beslou CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT Étude sur l’expression «ready-made» en architecture, sur les bases de réflexions de Marcel Duchamp ou des Situationnistes Comment faire projet avec des objets construits ou non, révélant une partie de l’histoire forte, parfois tragique (bunker, fortifications, lieux vierges mais symboliques, vestiges)? En référence écrite, « Les ruines du futur » (Y. Stourdzé, Sens & Tonka 11/24, 1998) et par ce biais nous aborderons la question de la mémoire et ses impensables pour qu’un projet de mémorial soit développé. Les étudiants, après réflexions sur le sujet feront le choix d’un site, d’un lieu, d’une histoire répondant à cette problématique. Ils exploreront le projet et observeront comment il se construit pour aboutir à une esquisse et un texte de synthèse. ECTS : 2 - 48h Intervenants pédagogiques : 2 nombre étudiants : 30 maximum MODE D’EVALUATION Une présentation magistrale : 2h ; TD : 5 séances de 5h tous les 15 jours De4 2 ects AlgoArchi Francis Miguet, Laurent Lescop, Bruno Suner Si la production architecturale utilise massivement l’outil informatique pour des questions de représenta-tion, il est clair qu’elle n’a pas véritablement réussi à profiter des avancées technologiques considérables du domaine numérique, comme ont pu le faire certains secteurs industriels comme celui de la production automobile par exemple ; l’art de construire appartient à un secteur de production encore très traditionnel. C’est pourquoi il paraît légitime de s’intéresser à la manière dont la chaîne numérique est susceptible de changer, dans un avenir proche, toute l’économie de la production architecturale, de la conception à la réalisation. L’UET AlgoArchi propose une réflexion sur le langage de l’architecture ainsi que sur son champ d’application à partir de l’exploitation des outils numériques pour la conception, la production et la distribu-tion d’éléments constitutifs de l’architecture (des «formes»), en venant s’appuyer sur l’utilisation d’applications basées sur des systèmes algorithmiques. Dans ce cadre, le «numérique» n’est pas simple-ment le résultat de l’utilisation des médias numériques, mais relève davantage d’un processus intellectuel où les concepts sont sous-jacents au calcul lui-même. Il s’agira donc d’explorer différentes méthodologies permettant de générer des géométries complexes à partir de modèles mathématiques, de processus de génération automatique, etc.; comment altérer ces formes à partir de la simulation de processus physiques, les optimiser selon certains critères (légèreté, orientation au soleil, proximité, coût), les agréger, les disjoindre selon certaines lois. À chaque étape les algorithmes mis en jeu (description des relations entre les objets et enchainement logique de procédures) comportent des variables paramétriques qui constituent l’intelligibilité du système ; ce sont elles qui vont permettre d’élaborer des stratégies de réponse visà-vis des actions extérieures. MODALITÉS PÉDAGOGIQUES Cours : contexte historique et technique, notions théoriques de base, dissection d’exemples architecturaux utilisant ces méthodes de conception, exemples de fabrications. TD : découverte et pratique de différents outils logiciels (commerciaux, expérimentaux), comment déve-lopper ses propres outils. Les travaux devront mettre en évidence l’utilisation de la modélisation paramétrique au sein d’un processus de création de forme, depuis les premières phases de la conception jusqu’au prototype ou à l’objet expérimental, de l’analogique à la fabrication automatisée via la chaîne numérique. QUELQUES THÉMATIQUES - Domaines d’investigation théoriques : automates cellulaires, algorithmes génétiques, attracteurs, frac-tales. - Domaines d’investigation pratiques : composants d’architecture (façades), éléments réagissant aux pa-ramètres environnementaux (par exemple climatiques comme soleil, son), peaux dynamiques, etc. - Techniques : Modélisation paramétrique, programmation de scripts (Python), modélisation interactive (Rhino + Grasshopper), modélisation topologique, relaxation dynamique, etc. - Fabrication : commande numérique (voir avec ESB et ECN), prototypage rapide (impression 3D disponible à l’école), découpe laser (à acquérir)…
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