Architecture en représentation - Ecole nationale supérieure d

210
64h
128h
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Laurent LESCOP + Bruno SUNER
[email protected] ; [email protected]
Le musée 2.0
« Le musée est une institution permanente sans but
lucratif, au service de la société et de son développement,
ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose
et transmet le patrimoine matériel et immatériel de
l’humanité et de son environnement à des fins d’études,
d’éducation et de délectation ».
La question du musée concentre et cristallise nombre
d’enjeux concernant la question urbaine. Objet
institutionnel, il dessine les contours de la culture officielle,
académique et politique. Ordonnant et identifiant pour
le public ce qui fait patrimoine, il est la manifestation de
courants idéologiques et de représentations sociales.
Objet architectural, il peut jouer un rôle de marqueur dans
l’élaboration du marketing urbain. Comme cela a été le cas
à Bilbao, puis dans les nombreux cas qui en sont inspirés
(le MuCeM de Marseille, le Musée Juif de Berlin, le MAM
de Milwaukee), le musée devient une figure emblématique
identifiant une ville, drainant visiteurs et touristes de
passage. Toutefois, on observe une forme de renversement
où le contenant écrase le contenu, le rendant anecdotique,
le musée-objet prend le pas sur les objets du musée.
Objet en mutation, le musée passe d’un public averti
à la recherche d’exigences culturelles à un public
large et occasionnel drainé par de grands évenements
médiatiques, ponctuels, abondamment relayés par les
réseaux d’information. La vision d’ensemble, exhaustive
que peut offrir une collection serait délaissée pour aller à
la recherche d’un objet particulier mis ponctuellement en
exergue. La question de la visite est donc complètement
réinterrogée. Equipé de modules nomades, le visiteur
personnalise sa visite, transporte un guide particulier
s’adaptant à son rythme et à ses besoins. L’audiovidéoguide
géolocalisé, accompagne la progression réagissant à
l’objet, offrant une expérience de visite augmentée. Mais
plus encore, le musée devient musée fragmenté, soit
occasionnellement comme le montre l’expérience de
« Voyage à Nantes » où les collections sont éparpillées sur
tout un territoire, mais également de façon permanente,
comme c’est le cas du Musée Dobrée, gerstionnaire
de plusieurs sites, avec pour défi et obligation, la
création d’une dynamique territoriale dans une logique
programmatique.
211
1,5 cours théorique
Coef
2,5 atelier
Coef
Objets d’étude
Nous proposons de nous focaliser sur le musée
archéologique. Autour de Nantes, quelques sites font
l’objet d’une réflexion importante qu’il sera intéressant
d’accompagner. Le Musée Dobrée, évoqué plus haut, doit
coordonner des collections et des sites tels que Dissignac
ou le château de Clisson, présentant ainsi la contrainte du
hors les murs. Le musée de Carnac doit faire face un afflux
massif de public tout en intégrant la programmation de
l’inscription du site au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le
site de Gavrinis, à la fois contenant et contenu, doit gérer un
numerus clausus et un besoin d’un centre d’interprétation,
quant à Tumiac, il s’agit directement de l’organisation
d’une ZAC sur un site archéologique.
Ces cas, non exhaustifs, sont autant de sujets concrets, réels,
à très forts enjeux, à explorer et à traiter. Il s’agit aussi bien
de constitution d’architecture que de planification urbaine
ou que de la création d’objets mobiles ou éphémères pour
l’évènementiel. Toutefois chaque cas pose les questions
saillantes du rapport à l’objet, de l’objet dans le site, du site
dans son territoire et sa temporalité.
Organisation
Le semestre est organisé avec un tissage serré de formation
aux outils numériques de conception, de figuration et de
présentation et d’acculturation aux notions théoriques
concernant le sujet.
Des visites et des rencontres avec des spécialistes des
questions de muséographie et de patrimoine seront
organisées. Un voyage en Allemagne permettra de
comparer les approches françaises et allemandes et d’aller
à la découverte des plus grands musées de Berlin.
Par ailleurs, un apprentissage dense aux outils numériques
permettra la réalisation de tous types de formes, la mise
en lumière correcte et exacte, l’insertion de la dimension
sonore et du temps réel. Les deux grands outils abordés
seront 3DSMax et Unity, auxquels seront associés de
nombreux autres outils annexes pour la mise en image et
en son.
L’ensemble du propos est structuré autour de la notion de
scénographie narrative.
Coordinateurs : Bruno Suner et Laurent Lescop
Équipe enseignante : Valentin Grimaud,
architecte et doctorant : logiciels 3D,
Emmanuelle Gangloff, scénographe et doctorante :
scénographie, communication, présentation orale
Master < S1
Ue71
/91
Architecture en représentation
16
ects
72h
212
et culture constructive
213
120h
Coef
Coef
1 cours théorique
4 atelier
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Master < S1
Ue71
/91
Conception architecturale
16
ects
François DEFRAIN
[email protected]
ormation à caractère professionnalisant,
l’UE a pour objectif en cycle master
l’approfondissement en matière de création
et innovation du projet architectural et urbain
contemporain. Cette formation à la pratique
opérationnelle est structurée par une pédagogie
centrée sur le mode conceptuel et constructif
fondé sur la question de l’esthétique, les techniques
de construction : faire oeuvre architecturale.
L’approfondissement projectuel dans notre UE,
constitue un système vivant en termes de support
et d’objet d’études ; l’échelle et le thème ne forment
pas, même s’ils le nourrissent, un fondamental
théorique et pratique.
Confronté d’emblée à un programme, l’étudiant
est amené à développer une proposition
fondée sur les objectifs suivants : restructurer
l’espace urbain autour d’un équipement majeur,
favoriser la lisibilité urbaine en générant une
contextualisation évènementielle , construire dans
la cité en se fondant sur une scénographie urbaine
maîtrisée et enfin participer à la mise en oeuvre
du développement durable par le processus de
revitalisation urbaine.
interroge les savoirs relatifs à la conception des
édifices dans toutes leurs composantes, nourrit le
module de projet et favorise l’approfondissement
et le suivi du mémoire tout en initiant à la
recherche. L’UE vise ainsi à la transmission de la
culture architecturale du projet, de ses fondements
théoriques et phénoménologiques.
L’UE CACC intègre l’encadrement et le suivi du
mémoire élaboré au sein des UE 74-84. Le mémoire
a pour objectif de confronter l’étudiant aux modes
conceptuels et opératoires par la réflexion sur
les divers processus de production de l’espace.
Le mémoire est le lieu du débat et des échanges
d’idées afin de générer le questionnement lié à
la discipline architecturale et centré sur le thème
«Sens en Architecture : Architecture du penséArchitecture du faire ».
Ainsi trois entrées sont proposées à l’exploration
thématique et à l’approfondissement du mémoire :
> celle de la création contemporaine et de ses
champs d’expérimentation et de théorisation,
> celle des recherches et dispositions fondant la
question de la mutation
> celle des démarches opératoires contextualisées.
Programme Projet Bat.ie.Art 2011.2012
Le projet est élaboré en mode numérisé : plans, coupes suivant différentes échelles ou à main levée
Trois moments clefs structurent le processus réflexif
et la matérialisation du projet : analyse et synthèse,
appréhension et compréhension contextuelles,
traitement architectural et pratique opérationnelle.
Ils sont construits autour des modes suivants :
le mode conceptuel traitant du process architectural
et constructif fondé sur la démarche projectuelle
le mode comparé qui enrichit les savoirs acquis et
le questionnement spatial et technique de l’édifice
le mode constructif et démonstratif qui développe
le processus d’élaboration d’un projet et sa
matérialisation.
Le terrain, les parcelles, les dispositions
règlementaires, les règles d’urbanisme, les
contraintes techniques et climatologiques
participent naturellement du mode opératoire de
notre formation. L’UE théorique adossée à l’UEP
Coordinateurs : François Defrain
Équipe enseignante : Guy Rumé,
Nathalie Welfert, Marie-Christine Desmars
Projet d’étudiant: Florent Retailleau
F
60h
214
132h
Coef
Coef
192 heures encadrées
+208
Une démarche constructive articulant
arts plastiques et prospective urbaine
Maëlle TESSIER + Marie P. ROLLAND
heures personnelles
[email protected] + [email protected]
« Le projet est une forme d’étude et de recherche
; c’est une reconstruction, une contextualisation et
une réorganisation de la réalité »
Paola Vigano, Les territoires de l’urbanisme – Le
projet comme producteur de connaissance
Cette unité d’enseignement de projet propose
de questionner la métropolisation en tant
que nouvelle dynamique spatiale. Le territoire
métropolitain interroge les dichotomies classiques
de partage du territoire (ex : ville / campagne), les
relations entre le centre et la périphérie, le poids
des lisières, la place de l’entre–urbain. La question
implicite du développement du polycentrisme
et de la pérennité du modèle urbain traditionnel
concentrique est mise en jeu.
Le rapport à l’art est au centre de la démarche, il
devient opérateur de créativité, pivot de la réflexion
et de la prospective urbaine.
Le territoire de l’estuaire Nantes Saint-Nazaire,
avec la Loire - comme centralité mouvante, réseau
fédérateur sauvage et incertain, faisant et défaisant
des îles, reliant et séparant les rives, reflet à la
fois du temps qui passe, du temps qu’il fait et du
rythme des marées - donne au questionnement
théorique sur la métropole, sur «la ville archipel» un
cadre symbolique, et un environnement physique.
Riche de potentiels, il est un support à diverses
explorations, divagations, à de multiples traversées.
OBJECTIFS ET ENJEUX PÉDAGOGIQUES:
Cet atelier aborde la question du projet de la ville et
des territoires contemporains par la prise en compte
de leurs réalités complexes, de l’emboitement des
échelles de réflexion, mais aussi par l’immersion, le
parcours sensible et la transcription artistique.
L’objectif est ici d’inventer de nouveaux modes
opératoires de fabrications de projets urbains sans
préjuger à l’avance de leurs formalisations et de leur
échelle.
215
1 cours théorique
3 atelier
ORGANISATION
Ce semestre se structure en cinq traversées
métropolitaines, cinq représentations, cinq
langages complémentaires et deux échappées.
La première traversée encourage l’expérience
sensible, singulière et corporelle en prise avec
les lieux, milieux traversés et matières collectées.
Le regard et sa retranscription artistique sont au
centre de cette démarche créative. La deuxième
traversée sans oublier rien de la première s’attèle
à exposer les données, représenter les enjeux,
cartographier les hypothèses du territoire étudié.
La troisième imagine un univers futur au territoire
étudié au travers de mise en situations multiples
aux temporalités diverses. La quatrième formalise
un projet, une esquisse exploratoire permettant de
donner corps, de construire les situations multiples
de la traversée précédente. Enfin la cinquième
traversée est une mise en présentation des quatre
premières de deux manières : personnelle pour les
étudiants soutenant leur projet de fin d’études ;
collective pour les autres s’attelant à la préparation
d’une exposition synthèse du semestre.
Deux échappées s’intercalent dans ce dispositif afin
d’élargir les horizons de la réflexion, la première
est un voyage, elle s’ouvre à une autre métropole,
un autre contexte, d’autres problématiques ; la
seconde est une mise en écho avec une autre UE
de projet, Estuaire 2029, coordonnée au second
semestre par Chérif Hanna et Jean-Yves Petiteau et
Saweta Clouet, elle prend la forme d’un workshop/
séminaire pour découvrir une autre manière
d’aborder l’enjeu métropolitain du développement
de l’estuaire de Nantes - St Nazaire
Coordinateurs : Maëlle Tessier et Marie Rolland
Équipe enseignante : Martin Didier,
Rémy Jacquier, Gaëlle Pinier,
Master < S1
Ue71
/91
Territoires traversés, paysages inventés
16
ects
16
ects
216
128h
Coef
Coef
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Louis PAILLARD
[email protected]
L
’enjeu de notre enseignement consiste à étudier
d’un point de vue théorique et technique
des
« Constructions morphologiques
architecturales expérimentales » avec, comme
questionnement central, la notion d’HABITAT.
Aujourd’hui notre planète accueille 6,7 milliards
d’habitants. Les projections divergent mais tous
s’accordent et prévoient, pour 2050, une population
avoisinant les 10 à 15 milliards d’humains ! Il est clair
qu’au vu de telles prévisions, les architectes (avec
les politiques, les démographes, les géographes,
les urbanistes, les paysagistes, les agriculteurs, les
entreprises, les enseignants, les médecins, les
ingénieurs…les artistes…) joueront un rôle crucial
majeur pour l’avenir et l’organisation de notre planète.
Les valeurs promulguées aujourd’hui comme le
développement durable, la ville fertile, les énergies
renouvelables, l’écologie responsable,… seront-elles
encore d’actualité dans 40 ans ? Qui remportera le
combat, la nature ou la ville ?
Il ne s’agit pas ici de former des prévisionnistes mais
bien au contraire des architectes responsables et
lucides qui devront produire de nouvelles formes
d’habitats dans des contextes (géographiques,
techniques, économiques…) de densité radicalement
différents. Ce travail prospectif ambitieux ne pourra
s’établir qu’à partir d’une expertise sérieuse de la notion
« d’hyper-réalité » à l’instar d’un Michel Houellebecq
qui analyse de manière exemplaire et radicale la société
d’aujourd’hui.
La première partie du semestre sera consacré à l’étude
d’un projet architectural à forte programmation de
logements dans une ville européenne dense pour
comprendre les règles draconiennes qui régissent
l’édification des villes d’aujourd’hui dans un contexte
précis. Ce travail s’appuiera sur une étude théorique
approfondie de projets architecturaux de grande
217
1 cours théorique
2 atelier
qualité construits actuellement en Europe. (Séminaires
ou/et visites de villes).
La seconde partie du semestre sera consacré à
l’élaboration d’un projet conceptuel et virtuose de
logements pour demain incluant les notions de VilleNature dense habitée à partir de la mise en place d’une
Fiction (scénario) qui sera le prétexte à la production
d’un projet architectural critique composé de Figures et
de Formes habitées nouvelles.
La pertinence pédagogique des ces « exercices » n’aura
de valeur que par un investissement motivé, critique,
inventif, prospectif, réactif, productif et situationniste.
Tous les outils et échelles du projet seront mis à
contribution : numériques, 3D, maquettes, dessins,
textes, détails, photos, vidéo etc…
Bibliographie :
Jean Echenoz,
Michel Houellebecq;
Christian Gailly;
Tanguy Viel;
Claude Simon;
Jean-Philippe Toussaint;
Gustave Flaubert;
Fiodor Dostoïevski;
Mikhaïl Boulgakov;
Moebius;
Housing by a+t research group ;
Tout Rem Koolhaas ;
Tout Herzog et de Meuron…
Coordinateur : Louis Paillard
invités extérieurs (architectes, écrivains, artistes,
critiques, journalistes, MO,etc.)
Master < S1
Ue71
/91
Density is home ?
64h
40h
218
l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique
de manière à valider au moins 8 ects
De1
3 ects
Cultures de
l’architecture contemporaine :
Le collage prétexte d’analyse
Marie-Paule Halgand
OBJECTIF : Problématiser des repères sur l’évolution
de l’architecture française et internationale de 1965 à
nos jours en travaillant la question du ‘collage’, celuici pouvant être entendu comme collage urbain ou
architectural. Ces ‘collages’ pourront être lus comme des
indices des transformations de la société, de l’évolution
de la commande, des changements de paradigmes
culturels ou théoriques et des modifications ou
adaptations des modes de production.
CONTENU : Il s’agira de se confronter à des édifices
mais aussi à la lecture de textes théoriques. Les
questions de la médiatisation et de l’historiographie
de l’architecture contemporaine seront également
abordées en les reliant aux notions développées par la
critique.
En repartant de l’héritage, plus ou moins contesté,
laissé par les ‘maîtres’ du mouvement moderne, le
thème du collage permet de revisiter le panorama des
moments, lieux, édifices et acteurs de l’architecture
contemporaine. L’utilisation les outils et les méthodes
de l’histoire : analyse de projets, description de la
réalisation, mise en perspective du contexte culturel
et de la trajectoire théorique de l’architecte, analyse
des paroles ou textes d’architectes et de critiques
sur le vaste corpus de la production de l’architecture
contemporaine est développée dans les cours et dans
les TD.
Cette approche s’appuiera sur des études de cas
urbains ou architecturaux pour traiter d’exemples de
collages diachroniques ou synchroniques.
Quelques exemples, par ordre alphabétique de site :
- Bloomfield Hills MI, le campus de Cranbrook
avec les premiers bâtiments d’Eliel Saarinen, et les
constructions récentes de Steven Holl, Rafael Moneo,
Tod Williams & Billie Tsien
- Cincinnati OH, le campus (bâtiments de Peter
Eisenman, Thom Mayne, Bernard Tschumi)
- Culver City, la régénération vue par Eric Owen Moss
40h
219
55h
Coef
Coef
Coef
3 culture de l’archi. cont.
3 archéo-techture
1 voir en vrai
Master < S1
Ue72
UET premier semestre
8
ects
heures encadrées
+heures personnelles
- Denver CO, le Denver Art Museum associant un
bâtiment de Gio Ponti et une extension de Daniel
Libeskind
- Des Moines IO, les phases successives du Centre d’art
par Eliel Saarinen, IM Pei et Richard Meier
- Las Vegas NV le projet du CityCenter (Norman Foster,
Helmut Jahn, Daniel Libeskind)
- Londres, l’extension de la National Gallery par
Venturi, Rauch et Scott-Brown
- Los Angeles CA, autour de Grand Avenue, les
réalisations de Arata Isozaki, Frank Gehry, Rafael
Moneo, Copp Himmelb(l)au…
- Minneapolis MN, Institute of Art les extensions de
Kenzo Tange et Michael Graves à partir du bâtiment
de Stanford White, la reconstruction du Walker Art
center par Herzog & de Meuron conservant une partie
du bâtiment de Edward Larrabee Barnes
- Oberlin OH, l’extension de Robert Venturi et John
Rauch
- Séoul, le Leeum Museum (Mario Botta, Rem Koolhaas,
Jean Nouvel)
- Weil-am-Rhein, le campus Vitra (Ando, Gehry,
Grimshaw, Hadid, Herzog & de Meuron, Siza…)
Ces exemples sans être exhaustifs permettront de
questionner les principes et méthodes des architectes
dans la question du ‘faire avec’. Les TD, en groupe
restreint, permettront aux étudiants de réinterroger
les contextes culturels et théoriques qui président
à ces réalisations et aborderont la question des
expositions ou autres manifestations médiatiques qui
juxtaposent les travaux d’architectes, depuis ‘Roma
interrotta’ en 1978.
L’évaluation se fera via le contrôle continu, sur
la participation aux séances (préparation et
interventions) et sur la rédaction de notes de synthèse.
3ects 40 heures encadrées [20hCM 20hTD] + 35 heures
travail personnel
Coordinateur : Marie-Paule Halgand
Intervenants : Fabien Caridel, François Pécherau
De1
3 ects
Archéo-tecture
Gilles Bienvenu
OBJECTIF : Développer une culture du bâti et de la
ville.
L’UET s’intéresse au bâti urbain ancien habité, du pan
de bois au béton armé, aux constructions présentes
dans la ville, aux charpentiers et aux maçons, aux
constructeurs et à leurs pratiques. Parmi les édifices
qui composent la ville, et notamment les quartiers
anciens, le bâti habité occupe une large place, des
édifices les plus ordinaires aux plus prestigieux. Le
rapport à l’espace public, les modes constructifs et
les modes d’habiter ont évolué au cours du temps
en même temps que les formes qui rendent compte
de ces évolutions. C’est par ces formes, rapportées
aux conditions qui ont accompagné, environné ou
même suscité leur mise en œuvre, que l’on veut ici
entrer dans la question de la fabrique de la ville. Avec
la compréhension des projets successifs qui leur ont
donné forme, une reconnaissance fine des éléments
qui composent les quartiers anciens s’avère nécessaire
préalablement aux intentions programmatiques
ou opérationnelles, qu’elles soient à l’échelle d’un
quartier ou d’un édifice.
L’UET a pour objet de développer chez les étudiants
une aptitude à lire les édifices qui composent la ville
ancienne dans leur existant et à décrypter les étapes
de leur construction et de leurs transformations en
croisant l’observation des matériaux et des formes
(plans, élévations, détails…) avec les textes qui ont
accompagné ces moments architecturaux (traités
d’architecture pratique, devis descriptifs, prescriptions
réglementaires et jeux dérogatoires…).
Un cours connaissance-reconnaissance du bâti
ancien (16 heures CM) propose des clés de lecture
de ce bâti. Il articule l’exposé de l’évolution des
formes intérieures et extérieures des édifices avec
les conditions de leur production, organisation
des professions de constructeurs, production et
circulation des matériaux, formes des devis descriptifs,
incidence de la réglementation urbaine au cours de
l’histoire, culture pratique des constructeurs… Des
travaux dirigés (24 heures TD) mettent en œuvre les
acquis au cours de visites de terrain et de rencontres
avec des archéologues du bâti. Ils s’appuient en outre
sur la confrontation des textes avec le réel.
Une grande importance est accordée au vocabulaire
comme outil analytique.
Validation : mise en œuvre des acquis dans les TD,
production écrite et graphique personnelle.
De1
1à3 ects
‘Voir en vrai’
Marie-Paule Halgand
OBJECTIF
Valoriser les voyages faits spécifiquement ou dans
le cadre de la pédagogie (voyages des UEP) ou
individuellement par les étudiants.
La confrontation au réel le bâtiment construit dans
son contexte et aux effets de son usage est l’objectif
premier de cette expérience, la restitution de cette
confrontation est la sconde étape.
Instituer une pratique de l’écriture cumulative qui
vient relativiser, valider ou contredire les points de vue
exposés et diffusés sur une ville ou des édifices.
Un groupe de 12 étudiants maximum pour le voyage
à programmer mais une validation des voyages
individuels sera possible.
CONTENU
Le
répertoire,
abondant,
de
l’architecture
contemporaine sera privilégié mais d’autres édifices
plus anciens, moins spectaculaires pourront aussi faire
l‘objet de présentation dans ce blog critique qui pourra
être ainsi alimenté.
Un court voyage dans une métropole facilement
accessible depuis Nantes (Bâle-Mulhouse par exemple)
sera préparé par la collecte de textes, articles, discours
de l’architecte, identification des points forts, les
incontournables, préparation des itinéraires…
Visites et pratique de l’écriture sur place, travail sur la
représentation photo, dessins alimentation en direct
d’un blog.
8
ects
Ue72
UET premier semestre
40h
220
Voir par exemple le blog de voyage de MPH
http://blog.laua.archi.fr/1archi1jour/
1, 2 ou 3 ects selon le temps consacré au voyage et
l’importance des textes produits.
8 heures d’encadrement en préparation et a posteriori
+ 3 ou 4 jours de voyage pour le voyage en groupe
encadré.
Coef
Coef
De1
2 ects
Une semaine, une ville
Laurent Devisme,
Amélie Nicolas,
Elisabeth Pasquier
Cette UE thématique propose une enquête
ethnographique sur un temps ramassé dans un
territoire urbain choisi pour ses problématiques
socio-spatiales comme peuvent l’être les villes
nouvelles ou encore les villes en déclin. L’enjeu
est de pouvoir lire des situations urbaines en
immersion, dans la perspective d’un champ
théorique émergent : celui de l’urbanisme descriptif.
Les enseignants choisissent chaque année une ville
et la proposent comme terrain d’investigation.
L’enquête permet de croiser des enjeux urbains,
socio-économiques et socio-politiques et engage
le sens critique de l’enquêteur. Une demi-journée
en amont du déplacement permet de stabiliser
protocoles, dispositifs d’enquêtes et de restitutions
(productions radio, photo, vidéo).
Cette UE s’adresse notamment aux étudiants
voulant développer leurs savoir-faire autour
des méthodes qualitatives d’observation, de
description et de transcription. Particulièrement
utile à des étudiants des séminaires de mémoire
du DE 1 et notamment ceux postulant pour une
mention recherche, les postulants seront retenus
sur la base d’une motivation argumentée.
une semaine, une ville
découverte de Nantes
ambiances
matière d’ambiances
Master < S1
Coef
3
6
1
1
heures encadrées
+heures personnelles
4h CM + 5 jours sur place – effectif maximum : 15
étudiants
De1
2 ects
221
68h
Coef
l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique
de manière à valider au moins 8 ects
Retour sur le voyage par la reprise des premiers textes
et composition de textes accompagnés d’un appareil
critique (notes de références).
Inscription possible pour valider la valorisation
d’autres voyages d’architecture avec accord de
l’enseignante. Le travail en trois temps : préparation /
prise de notes et rédaction sur place / travail de reprise
des textes devra être respecté.
40h
«Découverte de Nantes»
Gilles Bienvenu
L’UE est destinée aux étudiants en mobilité
internationale ou en transfert.
Elle a pour objet de leur offrir pour une meilleure
insertion une découverte accompagnée de la ville
dans laquelle ils vont vivre et travailler, qu’il s’agisse
d’un séjour d’un ou deux semestre ou du temps de
l’achêvement des études. La ville de Nantes sera
abordée dans ses grandes étapes historiques et
contemporaines comme un territoire en formation
et en transformation.
Cinq demi-journées de visite sur le terrain
s’organisent à partir de cinq thématiques :
- La ville ancienne
Gilles Bienvenu
- L’extension urbaine des XIX° et XX° siècles
Gilles Bienvenu
- Habitat social et jardins ouvriers
Marie-Paule Halgand et Elisabeth Pasquier
- Fabrique de l’île de Nantes
Elise Roy
- Chantier en cours
Fabienne Legros
Travail demandé : carnet d’observations, notes et
croquis.
20HE (20h TD) + 10 HTP = 30 heures = 2 ECTS
De2
3 ects
Formes architecturales et
urbaines et phénomènes
d’ambiance
Pascal Joanne
THÈME « Concevoir une ambiance ». « Construire une
ambiance ». « Vivre et exprimer une ambiance ». Il
apparaît qu’aujourd’hui cette notion est résolument
convoquée par les acteurs (architectes et maîtres
d’ouvrage) et les usagers de l’espace architectural et
urbain. Comme si nous disposions d’une dimension
supplémentaire, sensible, pour mesurer notre rapport
à l’acte de projeter, édifier et occuper l’espace. Mais
que recouvre-t-elle exactement ? Quel sens lui
donnons-nous ? Cet enseignement vise en premier
lieu à expliciter la ou les définitions de cette notion
; il montre ensuite et analyse les corrélations entre
le socle physique des ambiances (phénomènes
naturels, morphologie) et les dimensions humaines
(psychologie, sociologie, …) qui sont des entités à
part entière de la connaissance architecturale. Cet
enseignement permet également de transmettre
les résultats des programmes de recherche sur les
ambiances architecturales en termes d’interaction
entre phénomènes physiques et stratégies du projet
architectural et urbain.
CONTENU Il est décomposé en trois parties :
> les ambiances : concepts fondamentaux et
problématiques inter disciplinaires. L’espace de la
ville et de l’édifice est porteur de qualités climatiques,
lumineuses et olfactives où les dimensions
morphologiques et esthétiques ne sont pas seules
en cause. Un tel élargissement de l’approche de
l’espace architectural peut se traduire par la notion
d’ambiances architecturales et urbaines qui est
abordée dans cette partie.
> écologie de l’environnement construit et confort.
Cet enseignement est composé d’interventions
rendant compte de résultats de recherches qui, selon
différents points de vue, interrogent les expériences
sensibles et situées de l’environnement mais aussi
l’impact de ces connaissances et théories pour la
conception architecturale et urbaine.
> méthodes d’enquêtes sociologiques et psychosociologiques. Par delà une initiation aux grands
genres d’investigations in situ, ce cours présente et
fait mettre en pratique les observations et analyses
concernant plus directement l’espace construit et les
ambiances architecturales et urbaines.
MODE PÉDAGOGIQUE Cet enseignement se déroule
sous forme de cours magistraux, de séances de travaux
dirigés et de visites ; il est validé par une évaluation de
la participation aux travaux dirigés et par une épreuve
écrite.
De2
2 ects
Matières d’ambiances
Céline Drozd,
Virginie Meunier
OBJECTIF PEDAGOGIQUE
Les objectifs sont d’une part de susciter l’éveil aux
matériaux innovants issus de domaines variés et ainsi
envisager d’éventuels transferts de technologies ;
d’autre part d’amener l’étudiant à s’interroger sur les
qualités construites et/ou d’ambiances des espaces
à travers une approche par la matière. Les matériaux
innovants constituent le point d’entrée pour aborder
les questions liées aux ambiances et à l’environnement.
Il s’agit pour les étudiants de tester, d’expérimenter
des matériaux innovants et ainsi évaluer les qualités
d’ambiances produites par leur mise en œuvre.
CONTENU PEDAGOGIQUE Cet enseignement propose une introduction par
des apports théoriques puis donne une large place
à l’expérimentation autour de matériaux innovants.
Il s’agit de faire en sorte que l’étudiant teste par luimême les matériaux et rétablisse le lien entre les
données issues de l’expérimentation c’est-à-dire ses
propres observations et analyses et les caractéristiques
physiques données par les fabricants et industriels mais
aussi d’aller au-delà en révélant le matériau innovant
dans toutes ces qualités et potentialités.
Un travail sur la recherche de références d’installations
ou de bâtiments mettant en œuvre des matériaux
innovants initiera le travail concret sur la matière. Dans
le but de mettre en avant toutes les qualités sensibles
de la matière pouvant produire une ambiance, il sera
ensuite demandé aux étudiants de construire un
dispositif d’ambiances faisant vivre une expérience
sensible.
Il sera également proposé une visite de bâtiment
mettant en œuvre des matériaux innovants pour
24h
222
l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique
de manière à valider au moins 8 ects
garantir un lien avec la pratique architecturale,
incontournable en cycle Master.
ENSEIGNANTES RESPONSABLES : Céline DROZD,
Virginie MEUNIER
2 ECTS : 40 heures encadrées + 10 heures de travail
personnel soit 50h au total
5 jours répartis de la manière suivante : workshop
thématique 1 (2 jours) et workshop thématique 2 (3
jours)
De3
2 ects
In, on & offshore structures
André Herskovits
OBJECTIFS, CONTEXTE ET PROPOSITION : Une partie
du volet de culture générale du DPEA architecture
navale touche l’aménagement portuaire et littoral. Les
problématiques d’aménagement et d’architecture sur
les sites urbains emblématiques liés à l’eau et au littoral,
traitées par d’autres domaines d’étude ont conduit à
organiser un UET partagé entre tronc commun et DPEA
architecture navale, également ouvert aux Erasmus,
double diplôme Architecte-ingénieur, etc.
L’UET assurera une partie théorique touchant à la culture
côtière associée à une recherche à caractère opérationnel
en partenariat avec STX, ex Chantiers de l’Atlantique, dont
l’échelle et la nature des problèmes posés par la structure
seront voisines de celles des constructions du Génie
maritime.Philippe Thômé interviendra en architecture
portuaire et abordera l’aménagement des littoraux
maritimes dans une vision historique du développement
des civilisations et de l’évolution des transports. André
Herskovits y traitera dans un cadrage anthropologique
et sensible des évolutions des littoraux maritimes et
intérieurs liées aux variations sociétales, des méthodes
et outils d’interventions comparés. Vianney Vautier,
architecte naval projet STX, organisera en 2013 un cours
dédié à la connaissance des paquebots modernes.
Francis Moisan recadrera l’histoire des paquebots jusqu’à
nos jours au travers d’exemples historiques conduisant à la
recherche en cours initiée voici deux ans.
36h
223
50h
Coef
Coef
Coef
2 in, on, offshore
2 sculptures habitables
3 épistémologie
148 heures encadrées
+202 heures personnelles
Les T.D. seront constitués autour de propositions
associant échelle et dimensionnement, du territoire à
l’objet, à la croisée des littoraux et du construit, formes
portuaires, flottantes, offshore, grands franchissements…
DECOUPAGE THEMATIQUE, QUATRE CONFERENCES
A. Croisées urbaines et littorales dans un
aménagement hydrophile du territoire (André
Herskovits, AH infra)
1. Approche sociétale. Evolution et prospect Paradoxes et conflits - Aménagement et protection.
2. Approche objective de l’approche partisane
(tentative). Fonctions historiques et aménagement
des fleuves et bassins - Urbanisation initiale - Les
rôles de l’eau - L’eau dans la ville, loisirs et cultures
urbaines – La ville dans l’eau, les vil(l)es-stations
- Aménagement et équipements spécifiques en
zone urbaine, portuaire et touristique - Modes
de dégradation et de préservation des milieux
naturels - Aménagement et équipements des
rivages maritimes et des bassins fluviaux.
3. Affect et milieux aquatiques. Affects fluviaux et
symbolique du fleuve. Fleuve et ville sensibles L’éternité du canal - L’invite maritime et portuaire
- Force et faiblesse navale.
4.
Méthodologies
d’interventions
et
réglementation.
Modes
de
planification
et typologie des organisations d’études comparaison des organisations dans la conception
de projets - Dispositifs normatifs et réglementaires
- Présentation des réglementations urbaines,
littorales et navales dans leurs aspects liés à
l’aménagement, à la préservation et à la sécurité.
B. Architecture portuaire (Philippe Thômé, PT infra)
1. La ville, le port - Civilisation des échanges
commerciaux – Transport – Stock – Hinterland –
Marseille et Toulon.
2. Les différents types de port – Commerce, pêche,
défense, plaisance – Organisation des ports –
Concarneau, Gioia Tauro, Hambourg, Algésiras,
New York, Nantes.
3. Typologie des navires - Notions du
comportement des navires - Notion d’échelle Tankers – Conteneurisation - Limites actuelles au
gigantisme – Prospective.
4. Organisation portuaire et découplage ville-port
- friche portuaire.
5. Aménagement actuel des villes portuaires
- Reconquête des «waterfront» - Nouvelles
fonctions, nouveaux espaces.
Master < S1
Ue72
UET premier semestre
8
ects
C. Ouvrages offshore (Philippe Thômé, PT infra)
1. Pontons et navires - Ports provisoires –
Embarquement-débarquement – Accueil de
public – Stockage - Engins de travaux portuaires
mobiles – Modularité – Lignes d’amarrage et
d’ancrage – Efforts appliqués - Pieux.
2. Infrastructure provisoire - Ponton de plaisance
- Configurations d’ancrage et d’amarrage Réglementation – Plates-formes maritimes – Hubs
- Villes flottantes – Habiter et cultiver la mer.
D. Conception de Paquebots (Vianney Vautier, VV
infra)
1. Grands Navires – Armateurs et chantiers –
paquebots : enjeux et marché
2. Boucle de conception navire – Conception
statistique – intégration transversale
3. Analyse et conception fonctionnelle
4. organisation des espaces - compacité
VOLUME HORAIRE : 38 h encadrées, 2h introduction
générale, 2h introduction paquebots NCT, 16 h
C.M., 6 h T.D. suivi rapproché (1 enseignant pour
15-20 élèves), 12h T.D. tour de table collectif et
rendus sur lesquels sont basés l’évaluation, et 16
h travail personnel. Soit 2 ECTS en deux partitions.
L’évaluation est basée à 50% sur le contrôle continu
et à 50% sur jury de rendu final.
représenter la synthèse exprimée en plan des
données spatiales qui permettent de situer le projet
architectural dans son contexte proche. Au cours du
cursus, du fait de la réduction en plan de ces données,
mais aussi parce que la priorité est généralement
donnée à l’objet architectural, l’élaboration du plan
masse est couramment banalisée, perçue comme une
sorte de passage obligé, quoiqu’indispensable pour
justifier l’inscription de l’architecture dans un contexte
scénographique. De ce fait il apparaît le plus souvent
comme un document plus indicatif que sensible, voire
comme un collage informatique grossier. Pour remédier
à cette approche laconique l’enseignement envisagé
vise à développer chez l’étudiant une conception
en même temps plus intelligente et plus exhaustive
du rapport de l’architecture à son environnement,
et notamment la question des seuils, à travers une
approche sensible, concrète et construite.
Il s’agit d’apprendre à faire des choix pertinents par
rapport aux données objectives d’un site, en respectant
le cadre programmatique, puis de trouver une justesse
dans la représentation par l’adéquation entre intentions
et moyens ou systèmes de représentation (graphiques,
scripturaux, sonores, photographiques…) – c’est
ici le « comment » entre concept et représentation
qui est mis à l’épreuve. Quant à l’appréhension des
éléments à concevoir et à représenter, on procédera
Sculptures habitables,
par le biais d’études à grande échelle pour sensibiliser
paysage habité
à la nature des éléments (végétaux, minéraux,
Rémy Jacquier, Anne Petit, ligneux, métalliques, aquatiques…), à leur dimension
Cyril Moeneclay
ou redimensionnement (mobilier urbain), à leur
espacement et à leur maîtrise dans l’espace et le temps
OBJECTIF Deux objectifs sont poursuivis : D’une part (végétaux, éléments paysagers).
l’étude des rapports qu’entretiennent les éléments
de l’environnement proche entre eux et en lien avec
le projet. D’autre part le projet lui-même sera évalué
doublement : comme une réponse architecturale
spécifique (transformant le site ou composant avec
lui) et comme un espace en représentation, une
scénographie.
De3
2 ects
CONTENU Cet enseignement reconsidère la notion
de « plan masse » au sens large. Celle-ci est supposée
24h
224
l’étudiant choisit ses Unités d’Enseignement Théorique
de manière à valider au moins 8 ects
De4
3 ects
36h
50h
Coef
Coef
Coef
148 heures encadrées
+202 heures personnelles
ou construisent les formes de l’apparaître et leur
agencement.
Épistémologie du projet
T. Hammoudi, J. Lévêque
L’unité d’enseignement théorique Epistémologie du
projet complète, précise et éclaire les orientations
thématiques du Domaine d’études «figures, formes,
fictions» en articulant théorie et pratique, modèle
et actualisation, histoire et contemporanéité.
L’enseignement a pour objectif de fonder une
culture des questionnements qui interroge les
outils du projet, théoriques et pratiques, savants
et empiriques, anciens et contemporains. Poser
la question d’une épistémologie du projet en
architecture, c’est admettre de formuler que
l’architecture est un lieu de production de savoirs
cumulatifs, c’est la situer dans le réseau de la coulée
générale des savoirs et des pratiques que l’on
nomme la culture.
Montrer l’entrelacs des significations que recouvre
les mots, dévoiler les chaînes des transformations
entre les formes, interroger les relations qui lient
arts, sciences, et sociétés permettent de révéler les
mécanismes de pensée sous-jacents aux processus
de conception d’hier et d’aujourd’hui, de bien
poser les problèmes de son temps et de tenter d’y
répondre.
Ce cours tentera de poser les jalons d’une
théorie générale des formes et en particulier des
formes architecturales qui évitera à l’architecture
contemporaine sa tendance aux expérimentations
dispendieuses devant fonctionner à tout prix,
pourtant, souvent coûteuses financièrement,
socialement et symboliquement. Sans prétendre
à l’exhaustivité, l’horizon et l’enjeu de ce cours est
d’étudier l’ensemble des formes qui composent
225
2 in, on, offshore
2 sculptures habitables
3 épistémologie
La diversité de ces formes nous délivre la complexité
du monde. Leurs singularités s’enveloppent dans
la complication croissante et progressive des
couches stratigraphiques infinies dans lesquelles
s’incarne toute réalité. Désormais, c’est à cela que
doit répondre le projet architectural, urbain et
territorial.
Quelles sont ses méthodes ? Nécessite t-il un
modèle ? Où puise t-il et comment fabrique t-il
sa connaissance ? Sous une épithète générale
d’« Epistémologie du projet » ce cours explore
chaque année un questionnement différent
et s’accompagne de fabrication de machines à
penser, d’expérimentations de techniques de
visualisation de données et de cartographie à
l’échelle globale.
NB : le suivi de ce cours est indispensable pour
une inscription dans l’UE de projet du deuxième
semestre « le même et l’autre ».
Master < S1
Ue72
UET premier semestre
8
ects
35h
226
50h
75h
Coef
Coef
Coef
1 langues
1 mémoire - introduction
4 mémoire - thématiques
heures encadrées
+heures personnelles
e73-93
CONTENU
Cours magistraux : entraînements aux épreuves de
certification (TOEIC et BULATS).
TD : étude de textes écrits, révision de grammaire,
vocabulaire, entraînements à l’écoute, expression
orale.
initiation à la recherche
e74
Enseignement de langue
Jeanne Catherine
OBJECTIF
Il s’agit d’acquérir les compétences nécessaires
pour fonctionner correctement dans la vie
professionnelle, et la vie de tous les jours dans la
langue choisie.
Ue74
Mémoire 1 :
En anglais, les étudiants travaillent en autonomie
sur des sujets qui leur sont fournis, et/ou qu’ils
choisissent eux-mêmes. Ils ont quatre sessions
d’une demi-heure avec un professeur suiveur
par semestre. Pendant ces sessions, ils doivent
montrer que le travail a été fait, et bien assimilé.
Pour certifier leur niveau, les étudiants doivent
passer l’examen de TOEIC en anglais et le BULATS
en espagnol et allemand. Ils doivent atteindre un
score minimum de 785 au TOEIC et de 65 points
(niveau B2) au BULATS.
En espagnol et en allemand,les étudiants préparent
la certification finale (BULATS) par un entraînement
à la compréhension orale et écrite,à l’expression
orale et écrite ainsi qu’à l’approfondissement en
grammaire et vocabulaire.
227
Initiation à la recherche
MP Halgand, P Joanne
OBJECTIF Cette première unité d’enseignement
concernant le mémoire est positionnée en semestre
7, elle est consacrée à la mise en place des bases
méthodologiques d’une initiation à la recherche et à
la construction d’hypothèses problématisées dans le
cadre d’une séquence intensive et de séminaires de
mémoires thématiques.
Dans cette UE, les étudiants s’attacheront
principalement à cerner un objet d’étude, à poser
un questionnement, à mettre au jour une série de
données, à élaborer un système d’hypothèses en
liaison avec un jeu de références et à en amorcer la
discussion.
Une seconde unité d’enseignement (UE 84) sera
consacrée à l’aboutissement de la production du
mémoire.
Pour la mention recherche voir la fiche UE 84.
ORGANISATION Une séquence intensive collective
où la présence des étudiants est obligatoire au
début du semestre (16 et 17 septembre 2014)
permettra de poser des bases méthodologiques
et épistémologiques des différents champs afin
d’appréhender les différents savoir-faire des domaines
de recherches des enseignants impliqués dans les
séminaires de mémoire.
Le choix du séminaire se fera à l’issue de cette
séquence durant laquelle l’étudiant commencera à
élaborer le thème traité et se fera en relation avec les
enseignants.
Dans un ensemble d’offres de séminaires thématiques,
les étudiants choisiront de s’investir dans un des
groupes (voir présentation des offres par domaine
d’études dans les pages suivantes).
La forme «séminaire» (groupe comprenant de six à
quinze étudiants) permettra les échanges au sein d’un
groupe partageant des intérêts de recherche (même
thème ou même méthode d’approche).
La validation de cette UE consistera dans une
Master < S1
Ue73/93
Langues
6
ects
première note d’intention qui viendra après la
première séquence puis à la fin du semestre par une
note méthodologique détaillée qui mettra en évidence
les sources (bibliographie commentée) et la démarche
qui sera mise en œuvre, ainsi qu’un programme
d’investigations complémentaires (lectures, enquêtes,
visites…).
CALENDRIER
Outre la séquence intensive qui aura lieu durant
les deux premières semaines du semestre, chaque
groupe de séminaire est organisé selon un calendrier
spécifique.
ETUDIANTS EN MOBILITÉ
Pour les étudiants en mobilité (Erasmus ou freemover) le mémoire doit être validé à l’EnsaNantes. Les
étudiants sont dispensés de la séquence intensive mais
doivent remettre une première note d’intention le 23
septembre 2014 pour valider leur inscription dans un
séminaire. Les fiches seront également analysées par
les coordinateurs pour la répartition dans les groupes
de séminaire. Des rendez-vous via skype peuvent être
organisés et certains séminaires réalisent des comptes
rendus de séances. Les étudiants en mobilité pendant
les deux semestres doivent valider les deux UE (UE
74 avec un rendu mi-janvier). Les soutenances se
tiendront en septembre 2015.
PONDÉRATION
Note d’intention suite à la séquence intensive 20%
Note méthodologique à la fin du semestre 80%
5 ECTS (non compensables)
6
ects
Ue74/84
Mémoire 1 & 2
35h
228
Ce séminaire de mémoire se donne pour objectif de
travailler à l’exploration critique de courants constitutifs
de la pensée et de la production architecturale
contemporaine, sur les réalisations et sur l’usage et
la postérité des œuvres. Il s’agira de se confronter à
l’écriture des ‘histoires du présent immédiat’ ainsi que
le propose l’historien de l’architecture Anthony Vidler.
Ce séminaire sera utilement mis en relation avec le cours
de l’UE théorique proposée dans le DE1 au premier
semestre ‘Cultures de l’architecture contemporaine’, la
question des édifices remarquables ou de l’architecture
banale pourra également être posée.
Outre la définition de l’objet qui partira d’une ville,
d’un corpus d’architectes, d’œuvres ou de textes,
le premier travail consistera dans l’identification de
sources documentaires qui permettront conduire une
recherche : de la curiosité initiale à l’élaboration d’un
propos.
La partie collective du séminaire portera sur la question
du vocabulaire architectural contemporain en la
mettant en relation avec les travaux sur l’architecture
classique et l’architecture contemporaine.
Les trois axes : cultures, pratiques, critiques permettront
de travailler aussi bien les textes d’architectes, leur
paroles largement diffusés via les interviews ou les
conférences, les textes critiques produits dans des
revues ou à l’occasion des expositions monographiques
ou collectives.
Il sera alors possible de porter un regard critique sur les
univers culturels, les prises de position et les œuvres de
quelques architectes ‘exemplaires’ : Renzo Piano, Peter
Eisenman, Rem Koolhaas, H&deM... par exemple ou de
travailler la relation de l’architecture avec les champs
connexes telle qu’elle s’est développée à partir des
années ’70.
La confrontation à la réalisation construite ou à ‘l’œuvre’
pourra aussi permettre à l’étudiant de produire son
propre point de vue en construisant un corpus de
références.
Les étudiants en mobilité pourront ainsi travailler et
présenter un bâtiment ou un ensemble de bâtiments
construits dans leur ville d’accueil en se confrontant
229
75h
Coef
Coef
Coef
1 langues
1 mémoire - introduction
4 mémoire - thématiques
Master < S1
De1
Architecture contemporaine :
cultures / pratiques / critiques
Marie-Paule Halgand
50h
heures encadrées
+heures personnelles
également à la production critique qui accompagne
tout projet remarquable ou manifeste.
De1
Fragments de ville et
questions patrimoniales
Gilles Bienvenu
Les phénomènes de transformation des
villes à l’œuvre, dans l’histoire et au présent,
travaillent paradoxalement à faire et à défaire
concomitamment ce qui relève d’un patrimoine
commun.
S’il est tentant d’affirmer que ce que l’on nomme
« patrimoine » est toujours contemporain, un des
contemporains de la ville actuelle, qu’un édifice
ancien ou qu’une configuration urbaine ancienne,
présents dans la ville, ne relèvent pas du passé
mais de son actualité, l’histoire des villes qui met
au jour les processus de transformations urbaines
et de fabrication de son bâti dans la durée, permet
d’en approfondir les enjeux.
Il s’agit tant des enjeux à l’œuvre dans ces
moments de transformation que de ceux qui
peuvent s’observer dans les crispations autour des
craintes de « muséification » ou à l’opposé de «
marchandisation » de la ville.
Le séminaire propose de se pencher sur
les questions patrimoniales et les débats
contemporains qu’elles excitent, en s’attachant
parallèlement à l’exploration de fragments de
villes constitués dans la durée et aux processus
de fabrication urbaine et aux acteurs de cette
fabrication dans l’histoire.
Les mémoires pourront être monographiques
ou comparatifs. Ils se situeront soit dans l’un
de ces champs, soit à leur croisée. Les outils de
l’histoire seront mis en œuvre, enquête (terrain,
bibliographie, presse, archives…), décryptage
des discours et des documents graphiques,
élaboration du récit, mise au jour des enjeux
(sociaux, politiques, culturels, économiques...).
De1
L’autre ici
Elisabeth Pasquier
Si en comparaison d’autres villes, la proportion
d’étrangers reste faible à Nantes (5, 3 %), cette
particularité a tendance à s’estomper et Nantes
accueille de fait, un nombre croissant d’étrangers
– un millier par an – entre 1999 et 2006, le
pourcentage d’augmentation est de 33 %, soit l’un
des plus forts des grandes villes françaises. L’origine
des étrangers reste majoritairement africaine, les
Maghrébins représentant un tiers des étrangers
(Algérie en progression), c’est l’immigration
subsaharienne qui a le plus progressé, ils sont
deux fois plus nombreux aujourd’hui qu’en 1999.
La troisième cohorte est aujourd’hui, celle des
Turcs (8,
6% des étrangers) devant les Portugais. Une des
spécificités des migrants est de s’inscrire dans
des espaces discontinus et d’avoir à construire
leurs conditions spatiales d’existence après avoir
pris la mesure des pratiques spatiales du pays
d’accueil afin de composer avec elles. L’articulation
des échelles, la mobilisation de leurs ressources
propres et l’appropriation de ressources locales
sont les bases de l’installation. Pour y parvenir,
les populations émigrées/immigrées doivent
développer des arts de faire particuliers avec
l’espace.
Il s’agit de se faire sa place tant au niveau des
espaces de la vie quotidienne qu’aux différentes
échelles du territoire dans lequel elles sont
amenées à circuler et qu’elles vont devoir
apprendre à maîtriser.
Le séminaire travaillera des notions-clefs :
émigration, immigration, parcours migratoire,
mobilité, mondialisation, proximité/distance,
altérité, hospitalité… La réciprocité inhérente
à l’hospitalité sera prise en compte et l’espace
d’accueil sera étudié comme lieu d’intégration
ainsi qu’à travers ses propres transformations
induites par les phénomènes migratoires.
L’histoire de l’immigration à Nantes sera travaillée
collectivement et chaque étudiant choisira une
question permettant de travailler un aspect du fait
migratoire. Le travail
individuel comprendra une enquête de terrain
et l’approfondissement d’une notion théorique
issue de cette enquête, qui sera travaillée sur base
bibliographique.
Les étudiants erasmus peuvent profiter des
terrains qui s’offrent à eux pour s’emparer de cette
thématique en jouant sur leur position d’étranger
pour travailler les effets miroir du phénomène
migratoire. Dans tous les cas, les questions
méthodologiques et l’enjeu de la réflexivité seront
traités avec attention.
Le fonctionnement du séminaire doit assurer le bon
achèvement de tous les mémoires individuels dans
les mêmes délais, la soutenance où chacun vient
présenter sa part du travail, étant pensée comme
un moment de co-production collective.
Les principales références bibliographiques seront
travaillées dans le séminaire : Ecole de Chicago,
Simmel, Sayad, Tarrius, Sassen… La bibliographie
sera complétée en fonction des objets individuels.
De1
Controverses spatiales
Laurent Devisme
Ce séminaire vise à mieux comprendre les condi­
tions actuelles de l’action urbanistique, marquées
par une hausse de la vulnérabilité, du risque et
un contexte d’action de plus en plus incertain.
L’intérêt pour les controverses spatiales revient à
analyser avec préci­sion les jeux avec la distance. Ils
renvoient aussi bien à la valorisation de la densité
et la diversité qu’à la mise en avant de la bonne
distance, en se ménageant des bulles, mais aussi
des espaces de réserve. Un ensemble de politiques,
de technologies, d’instruments permet la mise en
œuvre des différents rapports du proche et du
lointain. Ces ·politiques et ces objets sont de plus
en plus enclins à être négociés, au sein de régimes
d’action publique moins assurés que dans la
période dite des « Trente Glorieuses ».
35h
230
Au cours du séminaire, nous nous exposons
collectivement (l’enseignant comme les étudiants) et
nous apprenons à mieux tracer les actions que nous
sommes amenés à observer: cet enjeu descriptif
est indissociable de celui qui consiste à rédiger
des comptes-rendus risqués. Ce faisant, il s’agit de
problématiser des situations urbaines relevant de la
mise en tension voire de la crise : entre « humains» et
« non-humains» (posant la question plus large des
politiques de la nature), entre politiques publiques
et acteurs privés (posant la question plus large de la
gouvernance), entre objets à bords flous et objets
à bords nets (posant plus largement la question de
la modernité)... En cherchant à remonter les filières,
les étudiants développent le sens de l’enquête, ainsi
que l’aptitude à l’analyse des rapports de force et
des épreuves qui les caractérisent.
50h
Coef
Coef
1 langues
1 mémoire - introduction
4 mémoire - thématiques
heures encadrées
+heures personnelles
est marquée par l’émergence de la mémoire et de
l’oubli dans les préoccupations communes comme
dans le vocabulaire légitime des historiens. Depuis
lors, c’est tout un mouvement politique et social
qui suit cette émergence. La mémoire devient
le paradigme identitaire par excellence d’une
«histoire qui perd ses certitudes et s’interroge
sur sa propre histoire ; d’une société saisie par
la croissance et brusquement coupée de ses
racines». Le questionnement sur la notion de
mémoire va du même coup redéfinir le rapport de
l’une et de l’autre au passé. Notre société ne craint
plus d’être submergée par le passé, mais de le
perdre. L’injonction au «devoir de mémoire» vient
se placer dans cette nouvelle quête identitaire.
Ce « tournant mémoriel » pose toute une série
d’interrogations : de la question des usages publics
de la mémoire, des usages politiques du passé, des
Les étudiants sont invités à travailler sur des manipulations de la mémoire, des revendications
espaces aux enjeux d’ordre politique déclarés, sur mémorielles, des demandes de reconnaissance, de
des « espa­ces à problèmes» : phénomène NIMBY, justice mémorielle.
conflits de voi­sinage, usage contesté de l’espace Partant de la concrétisation de ces enjeux de
public... L’analyse d’un conflit est souvent une mémoire dans les espaces urbains, notamment
entrée permettant de tra­vailler sur une situation dans les moments clés de transformation
circonscrite, révélant des ac­teurs en présence, des urbaine (renouvellement urbain, reconversions
justifications particulières et la recherche de formes urbaines, territoires en transition, processus
pour sortir du conflit. Des sujets sont proposés en de patrimonialisation, production d’espaces
début de séminaire mais ils peuvent aussi naître de publics…), la proposition de ce séminaire de
questionnements ou de repérages faits en amont mémoire est de rendre compte et d’analyser les
par les étudiants.
héritages sociaux et urbains qui ont conduit les
transformations urbaines en mettant en tension
Le fonctionnement du séminaire associe des usages sociaux de la mémoire, des dynamiques
interventions théoriques et expressions dialogiques de projet urbain et des enjeux de l’appropriation
en tablée. Des comptes-rendus systématiques des sociale de l’espace.
séances sont rédigés.
L’analyse de la mémoire, autour des usages et des
enjeux sociaux et politiques, devient une clé pour
analyser une situation urbaine en train de changer.
Travailler la mémoire à partir de ses usages, ce n’est
Mémoires des villes, récits de ville donc plus tant par rapport au passé qu’il s’agit
de penser mais bien du présent, des « manières
Amélie Nicolas
de produire au présent du passé et de l’avenir ».
Le séminaire posera ainsi des questions larges
comme : quelle place est attribuée à la mémoire
En 1978, Le livre du rire et de l’oubli de Milan Kundera, et à l’histoire dans le cadre du projet urbain ? En
succès de librairie, s’ouvre avec une réflexion sur le quoi un projet s’appuie-t-il ou développe-t-il
pouvoir, l’histoire, le souvenir et l’oubli. La même l’argument mémoriel ? Quelles sont les stratégies
année, du côté de l’histoire savante, Pierre Nora mémorielles mobilisées en fonction des groupes
publie une première définition de la mémoire sociaux impliqués?...
collective à partir de l’analyse de l’hégémonie des Au croisement de deux entrées problématiques,
mémoires gaulliste et communiste. Cette période l’une plutôt socio-anthropologique autour de la
De1
231
75h
Coef
Master < S1
Ue74/84
Mémoire 1 & 2
6
ects
question de la mémoire, l’autre plus pragmatique
autour de la conservation du patrimoine, de
l’aménagement urbain et de l’action publique
urbaine, nous pourrons travailler la perspective
apportée par la dimension d’un récit de la ville. Les
terrains pourront se situer à différentes échelles, de
la micro-échelle engageant une analyse plus fine
des itinéraires individuels et des souvenirs évoqués,
aux échelles plus grandes sur lesquelles se jouent
autrement les politiques publiques de la mémoire,
souvent couplées avec des politiques culturelles,
et des politiques d’image. La perspective apportée
par la dimension d’un récit de la ville visera à
explorer des constructions narratives à l’œuvre
dans la fabrication de la ville capables d’actualiser
des références et des rappels à la mémoire et
ainsi d’alimenter les transformations urbaines
observées.
Mots-clés :
Lieux de mémoire; Renouvellement urbain;
Architecture de la mémoire ; Gestion des conflits
d’usage ; Territoires en transition ; Mémoire
collective ; Politiques culturelles ; Politiques
d’image ; Mouvements sociaux ; Identité narrative
; Appropriation sociale des espaces urbains ;
Investissement de sens
De2
Bien-vivre :
milieu, architecture, matière
Virginie Meunier,
Christian Marenne
Cette thématique s’inscrit dans la perspective du
développement durable et doit permettre aux
étudiants de se forger un regard critique sur une
thématique précise qui relève des interactions
entre l’homme, l’environnement et l’architecture.
Ces interactions ont été largement discutées à
travers des documents qui ont ponctués l’histoire
de l’architecture, de la société et des techniques.
Cette histoire est en perpétuelle renouvellement et
chaque époque apporte de nouvelles perspectives.
L’appropriation que l’on fait des ces nouvelles
connaissances et technologies dans le domaine de
l’architecture nécessite de produire une réflexion
prospective pour bien en cerner les enjeux et les
interactions avec l’évolution de l’architecture et de
l’urbanisme, et les implications sur l’évolution de la
société et du bien-vivre de ses habitants.
L’étudiant devra se situer dans le cadre d’une
initiation à la recherche en définissant dans un
premier temps une problématique particulière
et suffisamment cernée pour dans un deuxième
temps constituer un document structuré et
clairement rédigé permettant d’apporter des
éléments de réponse à la question posée.
Le premier semestre consiste à définir la
problématique à partir d’idées proposées
par l’étudiant. Dans le cadre de séminaires
hebdomadaires, les discussions avec les encadrants
et les autres étudiants doit permettre à chaque
étudiant de préciser la question qu’il va traiter,
comment il va s’y prendre et ce que l’on peut en
attendre à l’issue de la rédaction du mémoire.
Les éléments méthodologiques qui permettront
d’appréhender la problématique relèveront des
techniques employées dans le domaine de la
recherche (bibliographie, enquêtes, simulations,
relevés, …) que l’étudiant apprendra à maîtriser
par l’expérimentation. A l’issue de ce semestre
l’étudiant devra constituer un document précisant
la problématique, les éléments de méthodologie, et
les résultats attendus. Ce document sera complété
par une esquisse du sommaire du mémoire et des
notes de lectures qui seront utilisées ensuite dans la
phase de rédaction.
Le deuxième semestre consiste à rédiger le mémoire
en s’appuyant sur la bibliographie constituée et les
notes de lecture. L’apport personnel de l’étudiant
qui se traduit par la mise en œuvre de la méthode
d’approche de la problématique fera l’objet d’un
suivi tri-hebdomadaire qui doit permettre à
l’étudiant d’apporter à chaque réunion du groupe,
suffisamment d’éléments de discussion pour que
6
ects
Ue74/84
Mémoire 1 & 2
35h
232
apporter des éléments de discussion pour en fixer
les limites et les perspectives. chacun puisse réagir
pour confirmer l’orientation du travail, l’infléchir
ou suggérer des investigations complémentaires.
L’objectif est que l’étudiant puisse cerner les limites
de son approche dans un esprit d’objectivité pour
que le travail puisse être partagé et puisse évoluer
pour aboutir dans les délais impartis à la remise
du mémoire en fin de semestre. La fin du semestre
donnera lieu à une soutenance orale devant un
jury comprenant ses encadrants et au moins
une personne extérieure. Cette soutenance doit
permettre à l’étudiant d’apprendre à présenter
clairement son travail pour que le jury puisse ensuite
De2
Ambiances, dispositifs,
références, effets
Pascal Joanne, Daniel Siret,
Céline Drozd
Ce mémoire d’initiation à la recherche s’inscrit
dans la construction d’un savoir sur les ambiances
architecturales et urbaines. Un résumé, forcément
lacunaire, mais concis permet de définir l’ambiance
comme « l’expérience sensible d’un sujet dans
l’espace-temps, d’une pratique habitante ou
citadine ».
Cette notion d’ambiance est explorée depuis
maintenant plusieurs années par des équipes de
recherche comme le CRESSON de l’Ecole nationale
d’Architecture de Grenoble et le CERMA à l’ENSA de
Nantes.
Quelques idées force sous-tendent la démarche
commune de ces deux laboratoires:
• la pluri-sensorialité. La relation au cadre de vie
doit être saisie non plus selon la seule approche de
visu, chère aux architectes, mais dans l’extension
aux autres régimes sensoriels, envisagés selon leurs
dynamiques temporelles.
• la pluridisciplinarité. En effet le domaine d’acception
d’une ambiance est au croisement de disciplines
plurielles, allant de la physique des phénomènes
50h
233
75h
Coef
Coef
1 langues
1 mémoire - introduction
4 mémoire - thématiques
Master < S1
Coef
heures encadrées
+heures personnelles
(climat, acoustique, thermique, énergétique…) aux
sciences sociales et anthropologique, sans omettre
celles ou œuvrent les « acteurs » de conditions
d’ambiances que peuvent être les concepteurs :
architectes, aménageurs, artistes.
• la relation à la dynamique projectuelle. Par les
attendus en termes de maîtrise des ambiances et de
l’environnement d’une part, mais aussi sur la place
des ambiances comme ressort d’intentionnalité
dans le processus de conception. Cette relation au
projet soulève ainsi la question des ambiances de
références que convoquent ou non les architectes
et la question de la représentation des ambiances,
ambiances voulues, attendues, perçues…
Toutes ne sont pas ici énoncées, mais le cadre
de ce travail de mémoire se propose d’accueillir
l’ensemble des problématiques relationnelles
soutenues entre la question des ambiances et notre
environnement architectural ou urbain, pensé,
figuré, transformé et vécu.
Différentes possibilités, non exhaustives s’offrent
aux étudiants :
• travailler sur l’œuvre et/ou le discours et la
production d’un architecte
• travailler sur des références architecturales
interrogeant la question des ambiances
• faire l’analyse microclimatique comparée de
quelques types différenciés d’espaces urbains
• travailler sur les ambiances d’un lieu, d’un site
• traiter d’une thématique ou d’un concept
Les différentes thématiques sont toujours en
rapport à l’architecture produite et à la conception.
De2
Architecture en r
eprésentation
L. Lescop, B. Suner, P. Lacroix
Le terme scénographie est désormais utilisé pour
définir aussi bien le décor d’un spectacle que
l’agencement d’une boutique. En débordant sa
définition première, le terme tend à attacher une
Les deux premiers dispositifs sont en lien direct
démarche narrative à un espace contrôlé, parfois
avec les travaux en cours du laboratoire GERSA,
augmenté d’effets.
des sujets « clé en main » pourront être proposés,
adossés aux travaux des chercheurs. Le mémoire
La scénographie devient dès lors un prisme effectif
recherche peut être mené également sur les
pour décrypter et comprendre des démarches
thématiques décrites plus haut.
architecturales d’aménagements, de valorisation,
de patrimonialisation. En passant de la notion
Eco-matériaux et
d’objet à la notion de récit, la démarche projet
développement durable
valorise la révélation du processus plutôt que de
Bettina Horsch
l’objet fini.
De2
Cette approche propose de décrypter trois types de
dispositifs particuliers :
1/ Les lieux de spectacle : comme machine dédiée,
ils sont la source de tous questionnements relatifs
à la scénographie. Le dispositif salle / scène, la
captation du regard, les effets comme réalisation
d’une organisation spatiale sont-ils des objets
transposables dans les projets architecturaux et
de quelle manière. Les lieux de spectacle nous
donnent-ils des clés pour concevoir du projet ?
2/ La préservation du patrimoine passe maintenant
par la numérisation. Toutefois, cet enregistrement
momifie les objets auxquels il faut donc redonner
une existence, un lieu, un temps. Un travail
scénographique est donc à inventer sur ce qui
devient un des enjeux premier des années qui
arrivent ? Quelles démarches proposer, avec quels
outils pour quels usages.
3/ L’expérience narrative liée au cinéma et au
théâtre conduit les architectes outre atlantique et
maintenant également européens à se positionner
dans un processus dynamique où le projet
commence à se faire par ceux qui le racontent.
Les usagers le pratiqueront chargés de ces flux
d’histoires qui donneront les couleurs émotives.
Cela change-t-il le métier de l’architecte, son
rapport au projet, son rapport au client ou même
à son intégrité ?
Bois, terre, paille, roseau, chaume et d’autres
matériaux minéraux et végétaux sont utilisés par des
bâtisseurs du monde entier depuis des millénaires.
Tombé dans l’oubli dans les pays industrialisés
depuis l’usage massif de l’acier et du béton, les
matériaux dits bio-sourcés ou renouvelables
reviennent au goût du jour dans un contexte de
crise économique, sociale et environnementale
où de plus en plus de professionnels portent un
regard critique sur les composants industriels.
Issus de territoires localisés à proximité des lieux
de construction, les matières naturelles deviennent
matériaux et donnent ainsi naissance à une
diversité de systèmes constructifs et de techniques
de mise en œuvre qui se heurtent cependant à un
cadre réglementaire de plus en plus contraignant.
Parallèlement, de nouvelles filières de construction
(chantiers participatifs, auto-construction) et
d’autres modes d’habiter (coopératives d’habitat…)
se sont développés qui rendent compte du faire,
construire et vivre autrement.
A titre d’exemple le travail pourra porter sur des
thématiques suivantes : Matière et matériaux ;
Techniques de mise en œuvre en France et dans le
monde ; Histoire des matériaux et des techniques ;
Effets et ambiances ; Production d’un architecte/
artisan/ingénieur ; Référence architecturale ;
Développement local d’un territoire en lien avec
une matière ; Idées reçues et cadre réglementaire ;
…
6
ects
Ue74/84
Mémoire 1 & 2
35h
234
50h
Coef
heures encadrées
+heures personnelles
autour du thème suivant : Culture architecturale
et(ou) Culture constructive du projet.
Le mémoire a pour objectif de confronter l’étudiant
aux modes conceptuels et opératoires
par
l’approfondissement des connaissances et par la
réflexion sur les divers processus de production de
l’espace architectural et constructif.
Les apports théoriques conduisent l’étudiant
à s’interroger sur la question du sens en
architecture en se fondant sur les théories et les
expérimentations opérées dans les démarches de
conception architecturale et (ou) constructive.
Le mémoire est le lieu du débat et des échanges
d’idées afin de générer le questionnement
thématique. Il vise à :
> fonder une problématique de mémoire autour
d’un postulat,
> orienter la recherche thématique,
> structurer la réflexion et le questionnement,
> contribuer à l’édification d’une méthodologie
d’approfondissement de la recherche,
> favoriser, pour l’aide à la recherche documentaire
et à la constitution d’apports culturels, historiques,
techniques et scientifiques, les liens interactifs
entre les organismes extérieurs et l’école.
Dans le champ de la discipline architecturale, cette
unité d’enseignement théorique :
> interroge les savoirs relatifs à la conception des
édifices dans toutes ses composantes,
> nourrit le module de projet,
> favorise l’approfondissement et le suivi du
mémoire tout en initiant à la recherche.
De3
Trois entrées sont proposées à l’exploration
thématique et à l’approfondissement du mémoire :
> celle de la création contemporaine, de ses champs
Matériaux et mise en
d’expérimentation et de théorisation
oeuvre du projet
François Defrain, Sylvain Gasté > celle des recherches et dispositions constructives
fondant la question de la mutation.
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
> celle des démarches opératoires contextualisées
Lieu de l’exploration d’un thème, initié et conduit
avec les enseignants, le mémoire génère une
problématique propre à la discipline architecturale
centrée sur la question du - «Sens en Architecture
- Architecture du pensé et Architecture du faire »
Master < S1
Coef
1 langues
1 mémoire - introduction
4 mémoire - thématiques
Outre la séquence intensive qui aura lieu durant les
deux premières semaines du semestre, le séminaire
est organisé selon un calendrier spécifique.
CONTENUS DE L’ENSEIGNEMENT
235
75h
Coef
La pédagogie est centrée sur le mode conceptuel
architectural ou(et) constructif ainsi que la question
de l’esthétique
Le mémoire correspond à un travail d’études
et de recherche, il satisfait à des exigences
épistémologiques et méthodologiques. Il répond à
une volonté de théorisation où l’étudiant formalise
sa pensée et rationalise sa pratique.
De3
Nouvelles pratiques urbaines
Prospective urbaine, activités
projectuelles et pratiques artistiques
Maëlle Tessier, Marie P. Rolland,
Remy Jacquier
L’urbanisme ne se pratique pas seul, il est un art
du partage des savoirs, il prévoit les conditions de
développement d’un lieu à créer et à vivre, et «
invente l’espace critique conduisant à la naissance
du projet. » (Patrick Henry, Les 101 mots de
l’urbanisme)
Dans ces conditions d’exploration sensible et
de fabrication critique du territoire, l’art et les
processus de création, comme tout autre activité
projectuelle en urbanisme, agissent pertinemment
en tant qu’opérateurs de créativité stimulant de
façon innovante la prospective urbaine et ses
perspectives contemporaines.
Nous aborderons de façon complémentaire et
croisée 3 axes de réflexion :
_ Les conditions et enjeux de la fabrique des projets
urbains contemporains.
_ Les espaces étendus de l’art contemporain
(recherche et prospective)
_ La dimension publique de l’art activant les
processus de création et de production d’espaces
publics contemporains.
Cette démarche expérimentale de recherche
transdisciplinaire parie sur les méthodes
projectuelles contemporaines développées en
urbanisme et le processus créatif mis à l’œuvre
dans les démarches artistiques, comme catalyseur
et déclencheur de nouvelles pratiques urbaines
critiques.
certain attachement : ville poreuse, ville franchisée,
ville générique, ville des flux, ville réseau, ville sujet,
ville objet, ville palimpseste, ville archipel, ville
refuge, ville informe, ville multipolaire, ville globale,
ville virtuelle... Quelques notions : régénération,
mutation, préservation, reconversion, révélation,
composition,
programmation,
planification,
fragmentation, dispersion, morcellement, cohésion,
suburbanisme, sururbanisme… Quelques polarités
: global/local, lieu / non-lieu, ordre / désordre, privé
/ public, forme / informe, continu / discontinu, unité
/ diversité, ordinaire / extraordinaire… Quelques
urbanistes et paysagistes: P. Vigano, B. Secchi, D.
Mangin, F. Grether, F. Asher, L.Théry, A. Chemetoff,
M. Devisgne, B. Fortier, F. Bonnet, D. Klouche, M.
Corajoud, R. Koolhaas, MVRDV, Y. Lion… Quelques
penseurs de la condition urbaine : O Mongin, M.
Lussault, S. Marot, J. Donzelot, JC. Bailly, A. Corboz,
B. Bégout, T. Paquot…
Espaces de l’art _ Rémy Jacquier
Fabriques de projets urbains : Conditions et Si les relations art / architecture ont toujours été
enjeux contemporains _ Maëlle Tessier
complexes, il est néanmoins un terrain commun
Ce séminaire de mémoire propose de poser la
question du rôle de la maîtrise d’œuvre dans
nos sociétés urbaines contemporaines. Il s’agit
ici de s’appuyer sur des praticiens et penseurs
du fait urbain pour comprendre ce qui se joue
dans l’activité projectuelle actuelle à l’échelle
du territoire. Cette recherche induit à la fois un
travail d’arpentage des territoires, d’études de
cas de projets urbains et de recherches d’assises
théoriques et réflexives. Le but est de dégager une
problématique autour des nouveaux territoires et
thèmes de l’urbanisme, autour de la multiplicité
des méthodes projectuelles adoptées pour nos
réalités territoriales contemporaines (proche de
nous, européennes, ou beaucoup plus lointaines).
Ce séminaire est aussi l’occasion de se demander si
la notion de ville a encore une place dans cet urbain
généralisé, partant du constat que le nombre de
qualificatifs que nous lui faisons porter en révèle un
d’investigations qu’artistes et architectes n’ont
cessé d’explorer : celui de l’espace, de sa perception,
de sa formalisation, de ses enjeux philosophiques
et anthropologiques.
Le mémoire portera donc sur une étude et une
réflexion ayant pour sujet les divers rapports
pouvant s’effectuer entre la ou les question(s) de
l’art et celle(s) de l’espace. Entre « tout est dans
tout » ou nettes séparations du type « l’art n’est pas
l’architecture », entre « fin de l’art », « esthétisation
généralisée » et « déterritorialisation», comment
peut-on encore aborder et décrire les propositions
ou les expériences qu’artistes et / ou architectes
mettent encore en regard ? À partir de cette
thématique ouverte plusieurs pistes de réflexions
pourront être choisies et développées :
> Comment l’art nous parle-t-il encore d’espace ?
Sous quelle forme ? Et quels types d’espaces cela
produit-il ?
> Quels rapports peuvent être mis en place entre
35h
236
un art de plus en plus dématérialisé et l’architecture
?
> Comment l’architecture peut-elle s’approprier les
processus de formalisations d’espaces mis en place
par les artistes ?
> Comment une oeuvre peut-elle venir modifier
ou renforcer un espace architecturé et par-delà, en
infléchir les portées perceptives, sociales, politiques
?
> Si nous ne regardons le paysage que dans
notre rapport à l’art ou à l’image que l’on s’en fait,
comment peut-il encore modifier ce regard ?
Autant de questions non exhaustives qui pourront
être étudiées à partir d’exemple précis et choisis.
La dimension publique de l’art / critique
sociale, espace public et politique, ou
marketing urbain_ Marie-P. Rolland
Les productions artistiques en espace public et
urbain semblent glisser de plus en plus vers le statut
d’objets de design de territoire et d’attractivité
touristique, simples biens de consommation
parmi tant d’autres. Les récits contestataires et
transformateurs des artistes des années 60 se
déplacent soit vers un apolitisme lisse et distrayant,
soit s’accrochent aux grandes causes universelles :
la lutte contre le sida (1980) ou bien sensibilisation
à l’écologie (2000), actuellement en plein essor.
Les artistes d’art public, les minimalistes (1970), les
artistes contextuels (1990) et les graffeurs urbains
(2000) évoluent vers des formes urbaines ludiques
et sympathiques, ou vers des installations muséales
reconnues, utilisées à des fins de marketing
touristique. Cette forme d’art public, commercialisé,
institutionnalisé, devient un objet culturel et
peuple les parcours urbains et les musées-hors-lesmurs... dont les nouveaux aménagements urbains
sont friands.
Diverses pistes de réflexion critique seront
proposées :
> Comment l’art peut-il prendre sa place et son sens
dans l’espace public, aujourd’hui ?
> Qu’en est-il de la commande publique / de la
distance critique vis-à-vis de la décision publique ?
50h
237
75h
Coef
Coef
Coef
1 langues
1 mémoire - introduction
4 mémoire - thématiques
Master < S1
Ue74/84
Mémoire 1 & 2
6
ects
heures encadrées
+heures personnelles
> Comment interroger la dimension socioéconomique et politique des propositions
artistiques produites en articulation avec l’espace
public et urbain ?
> Quels enjeux de fertilisation du projet urbain par
la démarche et le process artistique ?
> Comment les pratiques artistiques, espaces
symboliques et critiques, deviennent contributrices
de l’urbanité contemporaine ?
> Comment repenser l’agencement des formes
esthétiques nécessaires à l’avènement de nouvelles
conditions urbaines ?
> Comment réinventer et de resituer l’hétérotopie
des lieux et milieux (artefacts) face à l’isotopie des
flux et la dématérialisation (ère numérique) et face à
la banalisation des biens artistiques et culturels (ère
de marchandisation) ?
Autant de questions non exhaustives qui pourront
être étudiées à partir d’exemple précis et choisis.
Seront abordées des notions telles que : le partage
du sensible (Jacques Rancière), la dimension
politique de l’art (Hannah Arendt), la créolisation
du monde (Edouard Glissant).
MODALITES DE SOUTENANCE - MEMOIRE DE3
L’étudiant développera :
> un sujet orienté sur une problématique précise et
identifiable dans le contenu du séminaire
> un questionnement spatial fondé par un postulat
autour de la problématique choisie
> une analyse et recherche documentaire
correspondantes avec la constitution d’une
bibliographie, d’un lexique des mots et leur
définition, d’un répertoire des documents
graphiques, techniques, imagés (vidéo, diapositives)
> la rédaction du mémoire centré sur cette
recherche
> la soutenance du mémoire
Volume du mémoire 40 à 60 pages – Format A4
- Soutenance Oral
- Jury : 2 Enseignants du DE 3
De4
Morphologie et structures
Francis Miguet, Benoit Boris
La focalisation moderne sur la pensée de l’espace
et de la forme ne doit pas faire oublier que les
architectes marquants du 20ème siècle ont déployé
une poétique de la construction et de la matérialité.
L’interaction entre les registres de la technique et de
l’esthétique est particulièrement évidente chez des
architectes comme Piano, Foster ou Calatrava, de
sorte que la finalité a priori purement mécanique
des grandes structures s’efface souvent devant des
dimensions plus symboliques, ou encore met en
exergue la performance technologique, pour parfois
atteindre une véritable esthétique autonome. Même
si architecture et ingénierie relèvent de domaines
de compétence différents, qui ont leur autonomie
propre, la plupart des grands projets récents sont
le fruit d’une véritable articulation intellectuelle et
conceptuelle entre ces deux champs.
en termes de conception et de réalisation
une performance inatteignable sans les outils
numériques. Ceci n’exclu pas au sein d’un même
mémoire des mises en parallèle avec des ouvrages
anciens de typologie semblable.
De façon à cadrer ce travail de recherche, les
thématiques seront recentrées sur les notions de
structures et de morphologie.
À titre d’exemple et de manière non exhaustive,
le travail pourra porter sur des références
architecturales, la production d’un architecte, une
typologie constructive, l’invention d’un nouveau
procédé, du moment que l’attrait des objets d’étude
permet d’explorer des thèmes liés aux utopies
constructives, à la génération et la fabrication
automatisées, à l’utilisation de matériaux nouveaux,
aux méthodes spécifiques de mise en œuvre, etc.
La recherche bibliographique portera sur les
ouvrages de documentation, sur les essais et sur
les ouvrages à caractère didactique, etc. Cette
bibliographie sera illustrée en annexe du mémoire
L’appropriation des technologies les plus en pointes par deux fiches de lecture concernant des ouvrages
permet une valorisation qualitative et une avancée ayant maqués la réflexion de l’étudiant.
économique. L’émergence de nouvelles techniques,
au-delà d’une optimisation de l’objet construit,
revalorise l’art architectural en en permettant les
mutations. L’architecte peut désormais s’appuyer
Morphologies,
ou l’art de la description
sur les outils techniques les plus sophistiqués, non
seulement pour construire avec plus d’audace à
Toufik Hammoudi,
l’optimum des savoir-faire, mais plus en amont
Jean Lévêque
pour réinventer le champ du projet architectural.
«
Le
summum
serait de comprendre que
L’exemple de la numérisation est éclairant. En effet,
tout ce qui est factuel est déjà théorie. Le
longtemps considéré comme un moyen de mise
au propre ou de vérification, l’outil informatique
bleu du ciel nous révèle la loi fondamentale
devient outil de conception.
du chromatisme. Ne cherchons rien derrière
les phénomènes, ils sont eux-mêmes la
Le travail demandé s’établira sous forme d’un
théorie. » Goethe.
mémoire. Celui-ci devra questionner le rapport
entre architecture et ingénierie au travers du PROBLÉMATIQUE
recours au numérique, qu’il s’agisse de conception
ou de fabrication automatisée.
La méthode morphologique a permis durant le 19e
et 20e de fonder une histoire et une philosophie de
Il est donc demandé à l’étudiant d’approfondir
une réflexion sur l’usage des nouveaux moyens de l’art qui admet, d’une manière ou d’une autre, que
production de l’architecture en s’appuyant sur des les expressions de la forme visible soient une règle
réalisations récentes emblématiques et présentant exclusive et prééminente du jugement sur l’œuvre
d’art (Parmi les grands noms du formalisme nous
De4
24h
238
trouverons, Konrad Fiedler, A. Von Hildebrand,
Aloïs Riegl, H. Wölfflin ou encore H. Focillon en
France. Voir à ce sujet R. Salvini, Pure visibilité
et formalisme, Klincksieck, 1988). De ce fait, des
pans entiers de l’activité artistique, jusqu’alors
considérés comme des arts mineurs, des
expressions marginales, sont devenus partie
intégrante de l’histoire des arts plastiques méritant
toute notre attention et dont les formes résultent
bien d’une intention artistique à part entière. Grâce
notamment à cette littérature, une grande partie
de la production architecturale internationale
semble réinvestir des questionnements qui sont
restés très longtemps des tabous. Aujourd’hui,
l’hypothèse morphologique permet de concevoir
des connexions profondes entre sciences
humaines, sciences de la nature, science de la vie
et création architecturale et artistique. Le séminaire
de mémoire est pour nous le lieu privilégié afin
d’interroger les formes architecturales et urbaines à
partir de différents points de vue et sous multiples
éclairages. Les réponses architecturales et urbaines
sont autant de solutions à des problèmes qui se
posent à l’architecte et à la société au niveau local
et global.
Aussi, penser et expérimenter des agencements
nouveaux à la fois sur le plan théorique et idéel mais
aussi au niveau des pratiques et des « manières de
faire » semblent être une caractéristique majeure
que la société contemporaine sollicite chez
l’architecte. Les points de vue qui organisent et
guident les mémoires de recherche peuvent être
repérés à la fois à l’intérieur du champ disciplinaire
de l’architecture (histoire, théorie, construction,
conception, science des formes…) mais aussi dans
des champs de savoirs connexes (mathématique,
physique, géographie, sociologie, anthropologie,
économie, art, littérature, philosophie etc.…). Elles
peuvent s’élaborer à partir d’un ou plusieurs de ces
champs pour converger vers des questionnements
dont la résolution ou les mises au point participeront
par leur rigueur et leur sérieux à l’édification d’un
savoir qui fonde ou alimente l’architecture en
tant que discipline. Le séminaire s’organise autour
de deux modalités : la première est le thème de
recherche annuelle proposée et engagée par
24h
Coef
Coef
1 planification urbaine
1 droit de l’urbanisme
48 heures encadrées
+24heures personnelles
l’enseignant pour suggérer de nouvelles lignes de
recomposition et des manières d’exploration, la
deuxième est celle des différents thèmes qui seront
proposés par les étudiants comme hypothèses
de leurs mémoires. Les séances de séminaire
s’articuleront cette année autour de l’exposé du
thème « forme et valeur» et des comptes-rendus
de lecture de livres que les étudiants donneront
tout au long de l’année afin de construire leur
problématique de mémoire.
THÈME 2013/2014 :
forme et valeur / axiomatiques et architectures
forme et valeur : le désir
Le langage courant réduit souvent un être ou une
chose sans valeur à sa matière non à sa forme :
une machine en « amas de ferraille » ; un tableau
sans qualités n’est plus qu’un « barbouillage » ;
une mauvaise composition musicale en bruit ou
cacophonie ; un homme dans la déchéance une «
loque ».
Aussi, étudier les styles, les mouvements artistiques,
ou tout autres produits de l’hominisation
qu’ils soient d’avant-garde, ou conservateurs,
reviendraient non pas à proférer des jugements de
valeur, discréditer les uns et élire les autres, mais à
identifier rigoureusement des formes simples ou
complexes, à les classer, hiérarchiser ou ordonner
et à déterminer les relations, les corrélations et les
interactions entre leurs différentes parties.
En renversant les termes de la question, peut-on
dire qu’un objet, un événement ou une chose n’a de
valeur ou de sens que dans la mesure où il a réussi
à être une forme ?
axiomatiques et architectures
La généalogie des axiomatiques, dans la culture
grecque, permet de relier la mathématique et la
naissance de l’architecture. Dans les deux écritures
il s’agit de former des procès productif d’évaluation.
Ainsi peut se concevoir une théorie générale de ce
qui se dit en grec « ta axiomata », les axiomes qui
permettent de concevoir et de développer des
évaluations particulières.
Ue94
Cultures professionnelles
239
du projet urbain
Master < S1
Ue74/84
Mémoire 1 & 2
3
ects
e94-1
e94-2
L’objectif de ce cours est de prendre la mesure de
la diversité des métiers et horizons professionnels
que la formation en école d’architecture autorise. Le
métier d’architecte en agence est une des possibilités
concrètes et souvent perçues comme unique ou
seulement accessible à l’étudiant architecte. La palette
des métiers et des situations professionnelles que
vous serez peut-être amenés à vivre fait du métier
d’architecte/urbaniste et de ses nombreux dérivés un
véritable métier d’interaction entre différents acteurs,
à plusieurs niveaux de la fabrique architecturale et
urbaine : politique, économique, technique, social.
C’est cet univers de relations et la diversité des
pratiques que nous allons explorer et saisir à partir des
outils de la sociologie des professions et de l’action
urbaine. Par ailleurs, des récits d’expériences de
différents professionnels (relevant des métiers de la
stratégie ou de l’opérationnel, de la maîtrise d’ouvrage,
de la maîtrise d’oeuvre ou des métiers de l’assistance à
la maîtrise d’ouvrage et de l’expertise, exerçant dans le
secteur public ou bien dans le secteur privé) viendront
utilement ponctuer les séances. Ce cours, tout comme
l’UE102 du semestre 10, doit vous aider à formaliser
une réflexion à propos de votre projet professionnel. Validation : Ce cours est commun à l’ensemble des
Master 2. Vous serez amené à réaliser un entretien
exploratoire auprès d’un professionnel de l’urbanisme
ou de l’architecture de votre choix, professionnel partie
prenante de projets urbains, passés ou en cours, et d’un
système d’acteurs complexe qu’il s’agira de retracer
durant l’entretien. En fonction des thèmes, parcours
ou positions de ces interviewés, un travail d’analyse
transversale fera l’objet d’un dossier à réaliser par
groupe de 4 ou 5 et valant validation de l’UE94-1. Introduction : l’évolution des politiques locales en
matière d’urbanisme : des politiques de salubrité ou
d’architecture à la politique de la ville. L’historique des
principaux textes normatifs en matière d’urbanisme,
l’apport des lois dites « de décentralisation ». L’entrée
en force de la thématique « environnement » dans
le droit des sols est fréquemment confrontée aux
contraintes de la vie économique et sociale. La loi SRU
et la notion de projet, sa réalité.
I – L’urbanisme d’orientation et de projet
Les instruments de la planification urbaine indicative,
les documents d’anticipation de l’aménagement
territorial à moyen et long terme, l’encadrement de la
réglementation locale, de la notion de projet.
Cultures professionnelles
du projet urbain
Amélie Nicolas
* Pour rappel, l’UE94 est obtenu suite à une moyenne
de deux notes de l’UE94-1, et de l’UE94-2 «Droit de
l’urbanisme».
Droit de l’urbanisme
Marie-Cécile Rousseau
1-1 – Les lois cadre
1-2 – Les directives territoriales d’aménagement
1-3 – Les schémas de cohérence territoriale
1-4 – Les schémas de mise en valeur de la mer
1-5 – Les directives paysagères
II – L’urbanisme réglementaire
Les instruments de la règle juridique d’occupation ou
d’utilisation des sols, le renouveau de la notion de
projet.
La constitution des normes opposables aux tiers,
éléments de jurisprudence ; la notion d’erreur
manifeste d’appréciation, la non indemnisation des
servitudes d’urbanisme.
2-1 – Le PLU, plan local d’urbanisme
2-2 – Les autres documents à valeur réglementaire
2-3 – Les autorisations d’occupation du sol
2-4 – La fiscalité de l’urbanisme
III – L’urbanisme opérationnel
Pourquoi réaliser des opérations d’urbanisme ?
Aménager, une préoccupation de la compétence
première des collectivités publiques, mais le privé a
sa place pour intervenir, la maîtrise et le portage du
foncier.
3-1 – La maîtrise foncière
3-2 – Les opérations
Semestre 2
243
Ue71
Domaine d’étude 1 (DE1)
Domaine d’étude 2 (DE2)
Domaine d’étude 3 (DE3)
Domaine d’étude 4 (DE4)
La condition métropolitaine
Cultures constructives
et stratégies de projet
Projeter: du savoir faire
au penser le faire
Architecture
& scénographie
> Changing cities
> Estuaire 2029
> Patrimoine en devenir
> Franchissements
> Conception architecturale et culture constructive
> Territoires traversés,
paysages inventés
> Transect
> Density is home
>Cultures de l’architecture
contemporaine (3 ects)
>Archéotecture (3 ects)
>Une semaine, une ville(2 ects)
>Découverte de Nantes (2 ects)
>Voir en vrai (? ects)
>Formes architecturales
et urbaines, phénomènes
d’ambiances (3 ects)
>Matière à construire :
le bois (4 ects)
>Matériaux d’ambiance (2 ects)
>Sculptures habitables,
paysage habité (2 ects)
> In, on & offshore structu
res (2 ects)
> Epistémologie de
l’architecture (3 ects)
> Utopies métropolitaines
> Hqe TEAM
> Figures construites
> Design process Plus belle la ville
> Architecture des lieux
scéniques
> Solid Thinking
> Le même et l’autre
> Hack & craft (2 ects)
>le no limit du projet, une
«poétique» de l’espace ? (2
ects)
> AlgoArchi (2 ects)
> Conception architecturale et culture constructive
> Territoires traversés,
paysages inventés
> Transect
> Density is home ?
Quatrième année
16ects
Ue72
8ects
> 4 projets différents à valider sur les 17 proposés
> tous les projets ne peuvent être réalisés dans le même DE
> le projet final est le PFE
> l’étudiant doit avoir validé l’UE 72 (8 ects minimum) et l’UE 82 (8 ects minimum)
avant le semestre de son PFE
> l’étudiant doit avoir validé l’UE 74 et l’UE 84 avant le semestre de son PFE
Ue81
16ects
Ue82
8ects
> Fabrique de l’urbain,
formes d’urbanité
(3 ects)
> La ville à faire (4 ects)
>Conception lumière (2 ects)
>Springschool – Harbour
cities (2 ects)
>Matières à construire - Terre
crue et fibres naturelles
(4 ects)
> Changing cities
> Estuaire 2029
> Patrimoine en devenir
> Franchissements
Ue91
Cinquième année
18ects
>Voyage , visite de réalisations
privilégiant les matériaux
naturels (4 ects)
>Représentation de
l’intangible en architecture,
dimension spirituelle (4 ects)
Langues
Langues
Langues
Ue73
Mémoire 1
Ue74
Mémoire 2
Ue84
Ue83
Stage
pratique
8ects
S9
S8
Ue93
Planification
et gestion du
projet urbain
Ue94
S9
1ects
1ects
1ects
> Utopies métropolitaines
Ue101
18ects
> Hqe TEAM
> Figures construites
> Design process - Plus
belle la ville
master < S2
préparant au diplôme d’études en architecture conférant le grade de Master
5ects
S7
5ects
3ects
> Architecture des lieux
scéniques
> Solid Thinking
> Le même et l’autre
Insertion
professionnelle
Ue102
2ects
Certification
en langue
étrangère
S10
244
245
Semestre 1
UE
71/91
Enseignement
Changing cities
Susan Dunne
71/91
Esturaire 2029
Chérif Hanna
Cultures de l’architecture contemporaine
Archéotecture
72 Une semaine, une ville
72 Découverte de Nantes
72 Voir en vrai
72
72
71/91
Patrimoine en devenir
Pascal Filâtre
71/91
Franchissements
Francis Miguet & Benoît Boris
71/91
Solar décathlon
Bettina Horsch
71/91
Architecture en représentation
Laurent Lescop & Bruno Suner
72 Formes architecturales et urbaines, phénomènes d’ambiances
72
71/91
Matière à construire : le bois
Conception architecturale et culture constructive
Laurent Lescop & Bruno Suner
71/91
Territoires traversés, paysages inventés
Maëlle Tessier & Marie P. Rolland
72
72
71/91
Matériaux d’ambiance
Sculptures habitables, paysages habités
Density is home?
Louis Paillard
71/91
Transect
Michel Bertreux
72
In, on & offshore structures
72 Epistémologie de l’architecture
master < S2
Master 1/2
Semestre 2
Nombre d’heures Total des heures Nombre d’heures
encadrées
encadrées
personnelles Caractère
Cours
TD
64
128
192
208
En option
64
128
192
208
En option
20
16
20
24
40
40
50
30
ECTS
*
16
UE
Enseignement
71
Utopie Métropolitaine
Pascal Amphoux
Fabrique de l’urbain, formes d’urbanité
La ville à faire
16
En option
En option
En option
En option
En option
3
3
2
2
1à3
71
Hqe team
Pascal Joanne
71
Architecture des lieux scéniques
Laurent Lescop & Bruno Suner
71
Solar décathlon
64
128
192
208
En option
16
64
128
192
208
En option
16
Conception lumière
Springschool - harbour cities
16
Matières à construire : terre crue et fibres naturelles
Voyage , visite de réalisations privilégiant les matériaux naturels
64
128
192
208
En option
Bettina Horsch
Nombre d’heures Total des heures Nombre d’heures
encadrées
Cours
TD
72
122
encadrées
192
personnelles Caractère
208
En option
16
24
24
48
37
24
36
60
40
En option
En option
3
4
64
128
192
208
En option
16
64
128
192
208
En option
16
64
128
192
208
En option
16
3
4
3
4
3
12
38
50
25
En option
En option
En option
En option
En option
72
120
192
208
En option
16
72
120
192
208
En option
16
64
128
192
208
En option
16
En option
En option
2
2
Représentation de l’intangible en architecture, dimension spirituelle
64
35
72
128
20
120
192
55
192
208
En option
16
En option
En option
3
208
En option
16
16
20
71
Laurent Lescop & Bruno Suner
71
71
128
192
208
24
36
14
En option
En option
2
2
71
12
64
128
192
208
En option
16
71
16
25
20
25
192
208
En option
Le faire et le dire
Sylvain Gasté & Matthieu Germond
64
128
Design process - Plus belle la ville
Maëlle Tessier & Marie P. Rolland
En option
64
Figures construires
Hack & craft
Le no limit du projet, une «poïétique» de l’espace
Solid thinking
Louis Paillard
Singularités des territoires
Michel Bertreux
16
Algoarchi
ECTS
64
128
192
208
En option
16
64
128
192
208
En option
16
16
16
32
18
En option
*
2
30
36
50
14
25
En option
En option
2
3
30
Info :
Le total d’ECTS obligatoires
par semestre est de 30
Info :
Le total d’ECTS obligatoires
par semestre est de 30
* : Cette colonne permet à l’étudiant
* : Cette colonne permet à l’étudiant
de cocher ces choix d’options et
de cours théoriques afin de l’aider
dans l’organisation de son parcours
étudiant
de cocher ces choix d’options et
de cours théoriques afin de l’aider
dans l’organisation de son parcours
étudiant
246
Licence 2
Emploi du temps
1ère année du premier cyle (Master 2) - S2
Semestre 1
en cours
ANNEE UNIVERSITAIRE 2014-2015
Début des cours : Lundi 15 septembre 2014
master < S2
247
16
ects
248
122h
Coef
Coef
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Pascal AMPHOUX
[email protected]
O BJECTIFS PÉDAGOGIQUES
Deux hypothèses fondent cet intitulé :
1. 1. La métropole n’est pas seulement un objet
de spéculation abstrait, incertain et mondialiste.
Elle peut faire l’objet d’un travail de projet concret,
précis et localisé – en croisant des problématiques
d’urbanisation, de mobilité et de paysage.
2. 2. L’utopie n’est pas seulement fictive, illusoire
et gratuite. C’est un moyen opératoire de croiser
de manière paradoxale la fiction et la réalité, le
connu et l’inattendu, l’ordinaire et l’extra-ordinaire
– en articulant des fonctions, des usages et des
représentations de manière inédite.
Comment alors penser, par le projet et par
la recherche, des ”utopies métropolitaines” ?
Comment prendre acte et/ou générer de nouvelles
fonctionnalités (motricité), de nouvelles pratiques
(mouvance) et de nouvelles représentations de
cette ville-nature en mouvement (émotion) ?
Comment articuler la grande et la petite échelle,
en termes de contenu programmatique autant que
de forme projectuelle ? Telles sont les questions
qui sont explorées dans cet enseignement, à l’issue
duquel l’étudiant doit être capable de gérer trois
conditions du projet métropolitain :
> l’interaction entre l’énonciation d’un programme
et la formalisation du projet,
> les jeux d’échelles entre l’architecture, la ville et
le territoire,
> l’induction de dynamiques d’évolution
territoriales dans et par le projet.
et
l’échelle
architecturale).
Des
apports
théoriques, méthodologiques et pragmatiques
accompagnent l’atelier de projet : conférences
duales (hebdomadaires), colloques thématiques
(introductifs), projections filmiques et ateliers
parallèles au début du semestre (image, écriture
et portrait). Tous les matériaux produits sont repris
collectivement pour mettre en forme un site
internet.
Le choix du site d’investigation peut profiter
d’opportunités de conventions établies avec des
partenaires extérieurs (cf. PNR Vallée de Chevreuse
2010, CAUE Angers 2012, AURA 2013, PNR Vexin
2014). Il a porté les années précédentes sur des
territoires aussi différents que le périphérique
nantais, l’estuaire de la Loire et diverses lignes de
tram-train susceptibles de modifier la géographie
multipolaire de la métropole nantaise (cf. les sites
internet accessibles depuis celui de l’école).
Quatre principes fondent l’enseignement :
> l’équilibre entre activité de projet et activité de
recherche ;
> le déplacement et le retour permanent sur le site ;
> l’interaction entre travail individuel, travail de
groupe et travail collectif ;
> l’hybridation entre trois modes d’expression :
l’écrit, la parole et l’image.
MODES D’ÉVALUATION
Contrôle continu, chaque période est clôturée par
une présentation collective de tous, qui fait l’objet
d’une évaluation.
CONTENUS DE L’ENSEIGNEMENT
Trois périodes de 4 semaines
successivement trois échelles de
(l’échelle
territoriale,
l’échelle
abordent
référence
urbaine
249
3 cours théorique
6 atelier
Coordinateur : Pascal Amphoux
Équipe enseignante : Fabienne Legros(ou P. Marguc),
Amélie Nicolas, J. Foucher
master < S2
Ue81
/101
Utopie métropolitaine
70h
64h
250
128h
Coef
Coef
Tenségrité Environnementale, Architecturale, Métropolitaine
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Pascal JOANNE + Claude PUAUD + Ignacio REQUENA
[email protected], [email protected], [email protected]
A l’heure d’une conscience plus ou moins acquise
des « limites planétaires », on mesure combien la
production architecturale exerce un impact majeur
sur l’environnement. Aujourd’hui on arrive, peu
ou prou, à mettre en oeuvre le concept de haute
qualité environnementale à travers de pseudo outils
opérationnels (les «cibles de performances») et
tout un arsenal de recommandations, d’incitations
et de «labellisations». Toutefois, les architectes n’y
trouvent pas forcément leur compte, craignant que
la mise en forme de l’espace tombe dans un travers
techniciste et normatif.
En effet, comment produire une nouvelle
architecture avec de nouveaux modes de
production d’énergie, de nouveaux matériaux, des
modes de déplacements en évolution ?
Face aux constats alarmistes auxquels, dans
l’immédiat, des solutions strictement comptables
sont apportées, les concepteurs peuvent
revendiquer des logiques d’innovation, intégrant
notamment les dimensions sociales et culturelles à
la mise en forme spatiale.
Dans cette option de master, pensée comme un
espace d’expérimentation et d’innovation du projet,
de tenségrité* environnementale, on s’efforce de
conjuguer les enjeux du développement durable
avec les différentes composantes de la production
architecturale.
Alors que les nouvelles technologies sortent
des laboratoires pour se répandre sur le marché,
il importe plus que jamais de concevoir des
espaces architecturaux et urbains - qu’on pourrait
appeler « architecture critique » - en s’interrogeant
sur les implications sociales, culturelles et
environnementales.
L’atelier de projet se déroule en deux étapes:
1. Dans le cadre d’un séminaire (visites, cours
conférences) on aborde la diversité des modes
d’interventions du concepteur et des autres
intervenants dans l’aménagement de l’espace et
du cadre bâti, caractéristiques d’une approche
qualitative. On s’attache plus particulièrement à
présenter la situation des pratiques professionnelles
HQE en France et en Europe. La présentation
d’étude de cas illustre cette partie (en 2010, voyage
d’étude critique aux Pays Bas en 2011 à Helsinki et
en 2012 à Copenhague).
251
1 cours théorique
3 atelier
2. Le séminaire projet présente les phases
successives de la mission de conception articulées
avec les objectifs de qualités pressentis et ciblés:
confort des espaces extérieurs, bilan énergétique,
gestion efficace de l’eau. Il est précédé d’une
période de réflexion, recherche et expérimentation
« hors contexte », de façon à dégager des principes
novateurs ou des prototypes à développer,
susceptibles d’être appliqués dans le projet luimême.
Il est demandé à chaque étudiant une participation
individuelle (note d’intention, rendu de projet,
cahier technique) et une participation collective
visant à présenter les différentes solutions étudiées
dans le groupe. Les rendus intermédiaires font
l’objet de séances collectives d’analyse critique
(faisabilité, moyens mis en oeuvre, originalité,
rapport design/performance, etc.)
* tenségrité : terme proposé en 1949 par Richard
Buckminster Fuller, contraction de tensile integrity
Emprunté ici pour désigner la maîtrise et l’équilibre
des forces, des flux et de la matière dans la
démarche environnementale.
Coordination : Pascal Joanne, Claude Puaud
Ignacio Requena
master < S2
Ue81
/101
Hqe team
16
ects
64h
252
128h
Coef
Coef
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Bruno SUNER + Laurent LESCOP
[email protected] + [email protected]
L
’architecture théâtrale et plus largement les lieux
scéniques offrent aux étudiants un formidable
terrain d’apprentissage de la conception d’édifices
complexes.
Il s’agit, partant de la séduction initiale pour
l’univers
de la représentation et du spectacle vivant,
d’accéder à la maîtrise de ces programmes. Gestion
des flux différenciés d’utilisateurs, confort du
spectateur (vision, acoustique, thermique), règles
sur la sécurité des établissements recevant du
public, temporalités d’usage, etc. mobiliseront
ici les capacités de synthèse de logiques souvent
en compétition dans le projet. Ces équipements
appellent également une écriture architecturale
habile et audacieuse qui transcende la résolution
fonctionnelle et interroge la place du spectacle au
coeur de la cité.
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES DE L’OPTION
Maîtriser la conception d’un édifice culturel
complexe du programme au développement du
projet en phase PRO.
Acquérir les éléments théoriques et pratiques
nécessaires à la conduite du projet d’architecture
théâtrale (abri-édifice, théâtre-monument, théâtreinstrument, typologie des rapports scène-salle,
jauge, règles ERP type L, chapiteau, code du travail,
courbes de visibilité, schéma de fonctionnement,
équipement scénotechnique,…). Travailler les
moyens de communication au service du projet.
MOYENS PÉDAGOGIQUES
La progression s’organise sur trois séquences.
Elle débute par une analyse du programme et
une découverte du fonctionnement de lieux en
activité (visites : équipements représentatifs de
l’agglomération ou de la région). Les étudiants
approfondissent ensuite cette initiation par une
253
1 cours théorique
3 atelier
monographie détaillée d’équipement de leur
choix en rapport avec le programme abordé. Ils
interrogent
le cadre politique, institutionnel et culturel de la
commande.
Le projet se développe ensuite sur deux temps.
L’esquisse et l’avant-projet sommaire s’appuient sur
une analyse urbaine du site, et une méthodologie
du
projet dans la conception et la maîtrise d’œuvre
d’un
lieu scénique sous l’angle des rapports architecture/
scénographie. Elle passe par une maîtrise
approfondie de la jauge de la salle, du diagramme
dramatique, et du rapport scène-salle.
Le développement du projet détaillé s’appuie sur
une connaissance des composantes de base de la
scénographie d’équipement. Il intègre les choix de
solutions constructives, les réseaux de fluides et
approfondit les ambiances recherchées dans les
espaces publics (hall d’accueil, salle de spectacle,
abords de l’équipement, vision nocturne, ...). La
maîtrise d’un outil de rendu par images de synthèse
couplé à un modeleur 3D est souhaitable pour cette
phase. Enfin la communication du projet en vue du
PFE fait l’objet d’un accompagnement spécifique.
Coordination : Bruno Suner architecte-acousticien,
Laurent Lescop, Architecte, Docteur en Sciences
Équipe enseignante : Sophie Thomas, architecte-scénographe,
Gérard Fleury, architecte-scénographe,
Christophe Theilmann
master < S2
Ue81
/101
Architecture des lieux scéniques
16
ects
16
ects
254
122h
Coef
Coef
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Sylvain GASTE & Matthieu GERMOND
[email protected] & [email protected]
OBJECTIFS
Cette Unité d’Enseignement vise à donner aux
étudiants les moyens de construire d’abord les
matériaux du projet, à formaliser, à faire figurer et
à en définir les intentions, puis les objectifs le plus
précisément possible.
L’objectif corolaire est l’apprentissage de méthodes
de représentation du projet où le faire et le dire se
superposent.
MÉTHODES
Le projet est un laboratoire, où tout est
rendu possible, où l’étudiant est le premier
expérimentateur. Ses capacités doivent en ce
sens être exacerbées, sa subjectivité encouragée,
sans doute accompagnée, guidée, enrichie,
questionnée, jamais formatée. Mettre dans le
doute, toujours remettre en question pour épuiser
et faire sortir du droit chemin, qui est souvent une
impasse.
D’ABORD RACONTER DES HISTOIRES AFIN DE NE
PAS SE RACONTER D’HISTOIRE.
Une histoire se fabrique, s’appuie sur un scénario.
Cela consiste donc à ne pas dessiner trop tôt, et
fabriquer d’abord les matières de ce scénario : les
intentions. Ces matières à projet seront le support
de prises de risques. Prendre des risques et sortir
des réponses conventionnelles, pour inventer un
projet.
PUIS FORMALISER LE PROJET
Le projet est alors dessiné, avec les outils
« classiques » des architectes (plans/coupes/
façades), en 2D et 3D en prenant appui sur les
matières fabriquées, récoltées. Ces dessins, ces
images (le projet en représentation), devront alors
strictement répondre aux intentions mûrement
produites. Le projet sera alors légitime, évident. Les
échelles de représentations seront comprises entre
255
3 cours théorique
6 atelier
le 1/1000 et le 1/10
ET LE COMMUNIQUER
Un travail sera effectué sur la communication du
projet de façon à faire se superposer le discours et
les éléments graphiques. Une grande attention sera
portée à son écriture, à sa lisibilité.
Les différents intervenants, plasticiens, philosophe,
ingénieurs viendront tout au long du semestre
entretenir des regards critiques et ouvrir d’autres
perspectives.
OUTILS
L’atelier s’appuiera sur les matériaux existants (le
site, le programme, les « a-priori » des étudiants)
ainsi que sur les matières à construire (des textes,
des cartes, des affiches, des vidéos, des maquettes,
des visites…).
Ces matières à construire seront produites de
manière individuelle et en groupe pour certaines.
Les séances d’atelier permettront la confrontation
et le partage de ces expérimentations croisées.
LE SUJET
Le sujet de cette UE est un projet d’architecture,
un ERP (Etablissement Recevant du Public). Il sera
positionné dans l’agglomération nantaise, dans
un site réel. Le programme sera de taille moyenne
(un équipement) et sera en partie à inventer. C’est
surtout un prétexte pour écrire ces récits
Coordinateurs : Sylvain Gasté et Matthieu Germond
Equipe enseignante : Marie Rolland, Remy Jacquier,
Olivier Caro, Isabelle Faure.
master < S2
Ue81
/101
«Le faire et le dire»
70h
16
ects
256
120h
Coef
Coef
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Matthieu GERMOND + Thomas NOUAILLER
[email protected] + [email protected]
Le projet portera sur la conception d’un édifice
(établissement recevant du public, local
d’activité, lieu de production…) sur la base d’une
certaine complexité programmatique et d’un
contexte urbain identifié. Le projet s’attachera
particulièrement à l’étude des relations de l’édifice
avec son environnement ce qui donnera lieu à la
conception de l’espace public qu’il génère.
LES OBJECTIFS Les multiples échelles d’appréciation du projet
(de l’échelle territoriale à l’échelle du détail de
l’architecture) seront mises en confrontation
de manière systématique grâce à des outils
permettant de cultiver, d’entretenir, d’intensifier les
liens entre ces échelles.
L’échelle du détail architectural sera non plus un
point d’aboutissement mais plus une composante
de la réflexion plus globale.
Cette approche sera accompagnée par deux
enseignants plasticiens ainsi que des intervenants
issus des sciences de l’ingénierie. L’atelier mettra
en confrontation des approches sensibles,
pragmatiques et techniques.
Ces regards croisés, tant entre des disciplines
différentes que des échelles changeantes, portent
l’ambition d’offrir aux étudiants la capacité
à acquérir une posture sur l’approche et le
développement d’un projet architectural.
- L’intervention d’ingénieurs permet de fiabiliser les
intuitions émises par les étudiants, tant d’un point
de vue dimensionnel, structurel que normatif.
- Des apports théoriques qui font état de ces
croisements programmatiques et territoriaux
seront exposés.
LA MÉTHODE - Un travail sur le redessin du territoire permettra
de faire émerger une figure territoriale. Cette figure
constituera l’appui du projet et interrogera chacun
des avancements de sa conception.
- Un travail approfondi sur la structure de l’édifice
sera engagé : il ne s’agit pas, ici, de convoquer une
ingénierie savante ou bien une quête de lyrisme
formel mais plutôt d’affirmer les principes forts de
la structure de l’édifice et d’en maîtriser les effets.
- Un travail de référencement et d’analyse tout au
long du semestre et partagé au sein de l’atelier.
- Une dynamique d’atelier sera au cœur du
processus, des temps de critique et de synthèse
communs seront mis en place et permettront la
mise en perspective des travaux lors du rendu
intermédiaire et final.
LES OUTILS - Le développement d’une vision transcalaire dans
laquelle l’échelle du détail et la question structurelle
font partie du motif d’un territoire.
- Le workshop en Arts Plastiques, qui initie le
semestre, constitue une première transformation du
regard sur le site exploré et permet de développer
les premières intentions de l’intervention sur le site
et le milieu investi.
Coordinateurs : Matthieu Germond Thomas Nouailler
Équipe enseigante : Marie-P. Rolland, Remy Jacquier,
Jean-Pierre N’Djip, Philippe Loison.
PFE Anne Germon-2013
LE SUJET 257
1 cours théorique
3 atelier
master < S2
Ue81
/101
Figures construites
72h
70h
258
Plus belle la ville
122h
Coef
Coef
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Françoise COULON
[email protected]
Selon la loi, l’architecture est une expression de la
culture (pas seulement héritée) et d’utilité publique
(service rendu). Le projet est la mise en œuvre,
ensemble, de toutes les disciplines étudiées à
l’école. Le but est d’expérimenter un processus de
conception. Aller de l’avant, au cas par cas, sans
crainte de l’inconnu propre à la conception. Faire
face à l’infinitude des contraintes et des sources
d’idées contenues par la réalité, sereinement, sans
à priori. «Pour créer, il faut d’abord tout remettre
en question» J. Badovici. Se mettre en mouvement
pour changer de point de vue, afin de trouver «cet
angle toujours fuyant sous lequel «les choses»
s’estompent jusqu’à disparaître, au prix de quoi
commence seulement à se dévoiler l’esprit des
choses » A. Breton. Identifier des correspondances
entre des préexistences car «les parfums les
couleurs et les sons se répondent.» Baudelaire.
C’est en les désignant que l’on devient designer.
Aider l’étudiant à tenir le fil de son hypothèse
de projet, au-delà de situations paraissant
momentanément «bizarres» ou incompatibles
avec les contraintes fondamentales à questionner
sans fin. L’étrangeté est un symptôme
d’architecture reconnu. De cette mise en crise
entre intuition («réalité entrevue dans un miroir»)
et rationalisation, émerge l’architecture. Voir que
toutes les contraintes fondamentales peuvent être
satisfaites avec le seul outil poético-scientifique
que l’on s’est donné, souvent trouvé sur place, sous
la main. L’user jusqu’à la corde, dans une exigence
d’économie de moyen extrême. L’étudiant verra
que la fraicheur de sa stratégie, de son rêve, de sa
pensée sur le monde, arrive à fédérer les contraintes
autour d’une nouvelle proposition d’association
atomique autonome, à l’inverse du compromis. En
mettant en œuvre ses acquis, ses qualités humaines
et son regard sur la réalité, il rend potentiellement
le service dû au titre de l’utilité publique, parce qu’il
a pensé et non suivi. Il explorera et exploitera les
qualités de la situation créée. Dévoilant des rapports
préexistants entre les choses : les inventant, comme
on invente un trésor...
Outils proposés : l’intuition, l’imagination, les
acquis, la culture actuelle, le dessin sans penser,
259
0 cours théorique
4 atelier
la vidéo, les références externes à l’architecture
analysées, les mains, la maquette construite sans
colle en matériaux de récupération pour explorer
l’économie de moyen donnée par la matière,
l’expérimentation, le tableau synoptique, le dessin
numérique et manuel, le texte, le prototype,
l’exploration de l’outil industriel. Questionner
sans fin tous les fondamentaux de l’architecture :
rapport à la nature, matérialité, recyclage, structure,
durabilité, ambiances, espace, culture, citoyenneté,
intimité, sens, connotation, contradictions..., dans
le but ultime d’apporter un service respectant
la liberté de l’usager. Lui faire vivre une histoire
unique, continuant celle du contexte. Le «design»
sera envisagé comme la continuité d’une situation
architecturale, urbaine, paysagère.
La métropole soulève les questions de la mobilité,
de l’espace public, de la densité, de l’habitat, des
équipements, des infrastructures, de la nature, des
déchets... C’est au sein de ce contexte du quotidien
que le travail de projet s’orientera.
Ce semestre a pour objet la conception de deux
projets qu’il est proposé de faire naître dans un
contexte domestique ou de la pratique de l’espace
public, à la demande d’un tiers ou suite à des
inconforts constatés dans la pratique. Inséminés
par le contexte les projets pourront ensuite se
détacher, être dupliqués, réutilisés, d’immeuble à
meuble, de sédentaires à nomades, entre utiles et
inutiles, entre «hasard et nécessité»...
Projet «Home Sweet-Homme» sur le thème de
l’habiter : logement d’urgence, «parpaing-meuble»,
maison-type, mobil-home, poste de travail-repos...
Projet «Mobile-Homme» sur le thème de l’espace
public et de la mobilité : poste de travail-repos
extérieur, siège ou table, casque à vélo auditif,
exosquelette, éclairage public, transbordeur,
ascenseur, télé-porteur, camping-car ...
Coordinateur : Françoise Coulon, architecte
Équipe enseignante : Benjamin Avignon, architecte
master < S2
Ue81
/101
Design process
16
ects
64h
260
128h
Coef
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Michel BERTREUX + Francis MIGUET
[email protected] ; [email protected]
A
u-delà de la fascination qu’exercent les images
virtuelles de l’«architecture numérique», l’UE
propose de s’interroger sur les nouveaux modes
de pensée et de production spécifiques induits
par l’usage du numérique dans le champ de
l’architecture.
Parmi ceux-ci est couramment évoquée la «logique
du fragment», qui rend possible tout type de
configuration, de combinatoire, de mutation
locale ou globale ; elle vient créer un système de
connexions qui aplanit les hiérarchies et place le
moindre détail au niveau du tout…
Nombre d’expériences conceptuelles récentes
tentent d’établir ces nouveaux rapports à la matière
construite. Le vocabulaire formel et les références
de l’architecture contemporaine, les formes
dictées par les structures traditionnelles peuvent
désormais se faire oublier pour laisser place à
des formes nouvelles de construction, issues de
la manipulation des outils numériques à chaque
étape du projet.
Cette chaîne numérique parcourt le projet de l’idée
à sa matérialisation, assurant de fait une continuité
depuis le processus de conception jusqu’à la
production de l’architecture ; on assiste ainsi à un
déplacement de la compréhension de l’espace,
mais surtout à un glissement des différentes
temporalités du projet et de son économie.
Le travail sur des formes «non connues» permet
ainsi de rompre avec le principe traditionnel de
la structure venant conditionner les formes, pour
au contraire amener le concepteur (l’étudiant) à
s’engager dans la recherche de solutions innovantes
d’adéquation de la structure à la forme, notamment
grâce à l’emploi d’outils spécifiques de modélisation
et de simulation et à une bonne connaissance des
matériaux nouveaux.
L’enseignement pourra faire référence aux
connaissances acquises dans certaines UE de
licence, notamment Situations Extrêmes (UE41B)
261
0 cours théorique
3 atelier
et plus particulièrement Structures et formes
et Sciences des formes (UE33 et 43) – ces UE ne
constituent pas pour autant un pré-requis.
Selon la thématique abordée, la pédagogie pourra
privilégier l’expérimentation intensive en début
de semestre (échelle grandeur ou réduite), puis
s’intéresser à l’utilisation des outils numériques
d’acquisition de données (scanner 3D), de
modélisation, de simulation (structure) et de
fabrication (prototypage, découpage laser) ; ou au
contraire entrer dans le projet à partir du modèle
virtuel pour ensuite aborder sa réalité constructive.
De toute manière, et afin d’éviter l’écueil du
mirage numérique et l’aborder dans une
dimension plus critique, la relation étroite entre
forme et structure passe nécessairement par une
phase d’expérimentation physique – occasion
d’approfondissement des notions de morphologie
abordées dans le cycle licence ; dans le cadre de ce
projet elle constitue même un passage obligé pour
la validation de certains choix d’ordre plastique ou
technique.
Les thématiques de projet pourront dépendre
des opportunités : réponse à des concours
internationaux (Détroit de Bering en 2009 –
http://beringcompetition.nantres.archi.fr),
ou
venir s’appuyer sur des partenariats d’ores et déjà
engagés à l’échelle locale (biennales 2009 et 2011
avec le Lieu Unique par ex.), ou encore nationale
(Musée d’art contemporain de Dignes-les-Bains).
Quelques références et sites : Theverymany / Greg
Lynn / Marco Brizzi / NOX / dataisnature.com /
archiact.fr / eikongraphia.com...
Coordinateurs : Michel Bertreux et Francis Miguet
master < S2
Coef
Allain_Fonteyn_2009 et Bouyer_Denieau_Garnier_Naux, 3eme_prix_concours _international_Bering_Straight_2009_UIA
Ue81
/101
Solding thinking
16
ects
64h
262
128h
Coef
Coef
263
0 cours théorique
1 atelier
192 heures encadrées
+208 heures personnelles
Toufik HAMMOUDI
[email protected]
La complexité des problèmes posés à l’architecture et à
l’urbanisme aujourd’hui ne peut plus être résolue, ni traitée
par l’approche de la « conception » traditionnelle, encore
moins par les manières héritées de la vieille « composition
». Afin de saisir, d’appréhender et de modéliser tous les
éléments et les phénomènes qui constituent la réalité
dans et sur laquelle intervient l’architecte aussi bien
que leurs interactions complexes et imprédictibles nous
devons changer radicalement le paradigme de la pratique
et de la théorie architecturale – celle inductive, du génie
créateur ex nihilo ou du rationalisme fonctionnaliste et
utilitaire – et faire appel à une démarche systémique
et à une méthodologie morphologique. Les modèles
des phénomènes complexes qui régissent le monde en
physique, en neurosciences, en biologie, en économie,
en linguistique… peuvent être d’un grand apport à
l’architecture aujourd’hui. Serait-ce le projet vitruvien qui
se rejoue après une longue interruption réductionniste et
simplificatrice, consciente ou inconsciente, contrainte ou
désirée ?
Désormais,
les
architectes
semblent
adopter
systématiquement ou une posture cynique, du moins
pragmatiste (Rem Koolhaas et la majeure partie de la
tendance anglo-saxone et ses suiveurs en Europe) ou
nostalgique (les architectes français et européens dans leur
globalité) ou alors un rationalisme fonctionnaliste béat qui
trouve ses dernières expressions dans les préoccupations
du développement durable et la morale écologiste.
Des pans entiers de la réalité urbaine et architecturale
restent totalement inaccessibles si ce n’est par bribes à la
démarche classique. Pourtant, cette masse importante de
données et ces phénomènes complexes et enchevêtrés
demandent à être décris, classés, organisés et compris
afin de devenir une matière d’architecture. Estimer leurs
impacts, leurs interactions et leurs contributions effectives
au processus du projet nécessite non leur connaissance
vague ou précise, ni leur riche ou menu compilation mais
leurs modélisations.
Faire la ville n’engage plus désormais comme auparavant
une faible minorité régnant sur le reste par ses lois et règles
ou son expertise et léguant aux suivants une histoire,
somme toute très locale, quoiqu’on ait pu prétendre de sa
grandeur… Faire la ville aujourd’hui et pour la première
fois dans l’histoire de l’humanité c’est engager le devenir
d’une majorité sur un lieu et influer sur une myriade
d’autres ailleurs, c’est décrire du même geste le Récit
global d’un monde tissé d’échanges foisonnants et de
relations globales, et de micro récits d’acteurs singuliers
et individuels aux appartenances multiples et hybrides.
Si la ville a été souvent un cadre local où s’élaborent les
réponses aux enjeux et questions que se pose chaque
petit groupe intramuros, pour la première fois elle est un
laboratoire-monde où se dessinent des propositions qui
influencent villes, pays et dite civilisation et se formulent
les questionnements qui agitent le monde et l’Univers.
d’explication des phénomènes multiples qui organisent
nos territoires des plus ruraux aux plus urbains, des plus
sauvages aux plus domestiqués, de l’intimité locale à la
publicité globale, de la violente complicité collective aux
méditations et sinueuses trajectoires individuelles…
Face au flot continu et impressionnant de l’information et
des données cartographiques et statistiques (des datas
de tous types, qui deviennent de plus en plus « Big data
». Saisissant nos aptitudes changeantes et nos humeurs
volages en temps réel et instantanément elles se disent,
« senseable data ». Puis, désormais disponibles aisément
et partageables à loisir, souhaitons « open datas »)
qu’accumulent les villes, toutes sortes de communautés
et les organismes de mesure des phénomènes sociaux,
économiques et culturels, élaborer des filtres, des grilles
de lectures et une théorie générale d’organisation de
ces données et de leur utilisation pour l’aménagement
des territoires et les morphogénèses architecturales et
urbaines devient une des compétences majeures réclamée
à l’architecte par la société contemporaine transformée
par les mutations technologico-scientifiques. Désormais,
l’enjeu réside moins dans la collecte et l’expression de ces
données que dans les manières de les « faire parler », de
les rendre signifiantes et opératoires comme conditions
de fabrication collective de l’architecture, de la ville et du
paysage. Le projet n’est plus un exercice individuel et une
réponse figée et utilitaire dans l’espace et dans le temps
mais la définition des conditions d’émergence de toutes les
formes potentielles dans l’espace-temps et la possibilité de
l’exercice d’une réelle démocratie dynamique, symétrique
et citoyenne.
MorphoLab est un laboratoire qui observe, décrit et
modélise les réalités des territoires que nous habitons et
qui nous façonnent. Notre démarche est une construction
dynamique continue d’un modèle opératoire de
compréhension, de description et peut être même
invités extérieurs : Stephan Gaillard, géographe directeur de l’Igarun Nantes,
Eric Langenou, infromaticien,
faculté des sciences Nantes
L’objectif de notre projet d’enseignement-recherche est de
proposer :
• Des outils d’aide à la décision à disposition du
grand public, des élus et des professionnels (agences
d’urbanisme, architectes ou investisseurs) : un modèle
théorique d’analyse et compréhension des phénomènes
urbains et territoriaux (sur la base d’outils de cartographie
sur support GIS)
• Des outils collaboratifs d’information et d’augmentation
de l’intelligence collective (interfaces dynamiques
décideurs/usagers/experts, outils de visualisation de
données)
• Des outils et des méthodes de morphogénèse
en architecture, en urbanisme, en paysage et en
aménagement du territoire faisant appel à des process
numériques. (démarche paramétrique, associative et
systémique de production de formes)
Coordinateur : Toufik Hammoudi, architecte
Équipe enseignante : Jean Lévêque, philosophe,
Alexandre Boivin, architecte
Anaïs Jacquard, architecte.
master < S2
Ue81
/101
Singularités des territoires
16
ects
8
ects
Ue82
UET deuxième semestre
48h
264
3 ects
Echo explicite à l’intitulé du projet scientifique
2012-2015 du LAUA, cette UET porte sur
l’interaction de deux des dimensions du processus
de mondialisation des métropoles : l’urbain
mondialisé est en effet tout autant fabriqué,
construit par des forces, dispositifs et politiques que
se faisant dans l’émergence d’urbanités qu’il reste
largement à décrypter. Forces et formes sont ici
considérées comme des mouvements en relation
dialectique. Les deux registres sont traités dans
leurs effets réciproques.
Fabrique de l’urbain : l’urbanisme est plus que
jamais à l’œuvre comme pratique technicopolitique aux prises avec des processus de
territorialisation / déterritorialisation. Si la remise
en cause des principes de l’action aménagiste
moderne est connue, ses conséquences restent
à explorer. Son histoire récente peut gagner à
être saisie au croisement d’une histoire des idées
et d’une histoire des politiques publiques. C’est
une histoire pétrie de modèles et doctrines dont
nous analyserons le devenir mondial en discutant
les notions de circulation, diffusion, transfert,
traduction…
Formes de l’urbanité : la diversification des pratiques
de mobilité, les réajustements entre déplacements,
séjours éphémères et installations permanentes,
les réinterprétations des notions de nature et de
culture, sont les paramètres qui nous permettront
d’analyser des formes émergentes de l’urbanité.
Les cours associent présentations magistrales
et discussion de textes et extraits de films. La
bibliographie est constituée progressivement.
Un cycle de quatre films est programmé dans un
cinéma nantais, le Cinématographe, autour d’une
des problématiques du cours. L’année 2013-2014
a été consacrée à des fictions et documentaires
traitant de « la ville en déclin » (argument en ligne
sur le site Internet du Laua), l’année 2014-2015 sera
marquée par la thématique de la frontière.
VALIDATION :
Coef
3 fabrique de l’urbain
4 la ville à faire
148 heures encadrées
+202 heures personnelles
rédaction d’un court texte intermédiaire de l’ordre
d’une micro-fiction urbaine – coef 1/3
Dissertation finale – coef 2/3.
MODALITÉS :
75H (24 CM, 24 TD, 27 htp dont 15 Cinéma) – 3 ECTS
Les séances ont lieu le mardi après-midi à l’ensa
Nantes. Quatre séances ont lieu hors-les-murs, au
Cinématographe.
Equipe enseignante : Elisabeth Pasquier, Laurent
Devisme – Avec la participation de Valérie Helman,
Pauline Ouvrard et Kantuta Quiros
De1
4 ects
La ville à faire
Gilles Bienvenu, Élise Roy
Cet enseignement, adossé à trois espaces de TD, vise à
comprendre comment se transforme et est transformé
l’espace urbanisé sur une moyenne durée courant du
20e siècle au 21e siècle, les regards contemporains
et historiques se mettant réciproquement en
perspective.
La ville à faire : QUAND LE PROJET VIENT A L’ACTION
URBAINE
Cette série de cours vient documenter les pratiques
urbanistiques contemporaines, en régime de
stratégies et de projets urbains. Nous verrons quels
sont les systèmes d’action et les pratiques de projet
développés par les grandes villes, comment les
stratégies urbaines peuvent être mises en œuvre
concrètement dans la conception et la réalisation de
projets d’aménagement et d’opérations urbaines,
et avec quelles contributions des maîtres d’œuvre.
Nous verrons comment la fabrication urbaine est
travaillée par les doctrines nouvelles ou anciennes,
et comment les villes s’adaptent à de nouvelles
problématiques (développement durable, nouveaux
espaces urbains de périphéries, espaces des mobilités,
etc.). Au travers de la tenue d’une revue de presse
continue (via un blog), nous verrons quels sont les
débats qui traversent le champ urbanistique et celui
de la discussion publique sur le bien commun urbain
(densité, mixité, mobilité, attractivité…).
master < S2
De1
Fabrique de l’ubain,
formes d’urbanité
Élisabeth Pasquier
265
60h
Coef
La ville à faire : GENÈSE DE L’URBANISME
L’urbanisme est abordé comme une discipline,
un métier et des pratiques en genèse depuis les
premières décennies du 20e siècle. Le cours s’organise
selon un axe chronologique menant des premières
approches de l’autonomie de la discipline au sein
des sphères du Musée Social à l’affirmation du rôle
de l’état avec la législation de la Reconstruction,
de l’art urbain à l’urbanisme, de l’urbanisme de
composition à l’urbanisme moderne. Il s’intéresse aux
débuts de l’enseignement de l’urbanisme en France
et à la question de l’histoire et de l’évolution des
villes, aux thèmes débattus lors des grands concours
internationaux et expositions du début du 20e siècle
(la «grande ville», les espaces libres, le zonage...). Il
s’appuie sur les grandes figures de la Société Française
des Urbanistes, aborde l’urbanisme colonial comme
lieu d’expérimentation, montre les enjeux et les
effets de la loi Cornudet (plans d’aménagement et
d’extension d’initiative municipale) et, à l’opposé,
ceux du courant planiste et des CIAM. Il s’achève sur
le compromis de la reconstruction des villes après la
seconde guerre mondiale. Il interroge l’approche de la
question patrimoniale dans la recherche de modernité
et ouvre sur la patrimonialisation en cours des villes et
quartiers du 20e siècle.
La ville à faire TD1 et 2 : Dynamiques de l’urbanisme
en acte (24h TD)
Deux séquences de travaux dirigés se succèdent ;
elles proposent d’analyser des villes et des quartiers
en projet, les procédures et les discours qui leur sont
consacrés, tendant à faire ressortir les convergences
et divergences des approches et stratégies
urbanistiques dans les périodes considérées. Une
séquence interroge les discours de l’urbanisme et
des stratégies urbaines. Elle s’attache d’une part à
des personnalités qui ont joué un rôle important
dans la genèse de l’urbanisme dans la 1re moitié du
20e siècle, à leurs écrits théoriques et à leur pratique,
et, d’autre part, à l’analyse des mises en récits des
projets urbains qui montent aujourd’hui en puissance.
L’autre séquence porte sur des études de cas, soit
sur des villes reconstruites et leur patrimonialisation
comme outil potentiel du projet urbain actuel, soit
sur différentes mises en projets urbains européennes
contemporaines.
MODALITÉS :
Le nombre maximum d’étudiant(e)s est fixé à 30.
L’UET est évaluée sur les travaux produits par les
étudiants dans le cadre des TD et le travail de revue
de presse
De2
4 ects
Matière à construireterre crue et fibres naturelles
- expérimentations
Bettina Horsch
OBJECTIF PEDAGOGIQUE :
Cet enseignement propose la découverte de la
terre crue. Il permet d’appréhender les procédés de
production, les techniques de mise en œuvre et leurs
potentialités et limites constructives et architecturales.
CONTEXTE :
La terre est une matière première. L’homme l’utilise
comme matériau depuis des millénaires pour construire
des bâtiments, y compris en France et en Pays de la
Loire. Boudée depuis l’arrivée en masse sur le marché
du bâtiment de son proche cousin, le béton dans les
années 50, elle revient aujourd’hui sur le devant de la
scène. Ses atouts écologiques, économiques, sociaux et
culturels attirent en effet les architectes contemporains.
Mais les techniques jadis employées sont tombées dans
l’oubli et le manque de cadre réglementaire français
empêche le développement des architectures en terre.
MODE PEDAGOGIQUE :
Des cours théoriques abordent : les aspects géologiques
et géotechniques du sol ; la matière, sa composition et
ses caractéristiques mécaniques, thermo-physiques,
hygrométriques, l’impact environnemental ; l’histoire
de la construction en terre crue ; les techniques et
procédés de construction, le patrimoine bâti en terre ; la
conception des bâtiments en terre crue, les pathologies
et le diagnostic, les systèmes de restauration.
La première partie des TD permettra de manipuler
la matière à travers différents ateliers : tests de
reconnaissance des terres, préparation des mélanges,
fabrication d’adobes, mise en œuvre de la bauge, du
pisé, de l’adobe et du torchis. La dernière partie des TD
La ville à faire TD3 : voyage (12h TD)
Une journée est consacrée à la visite in situ d’une ville sera consacrée à la construction d’un mini-projet sous
reconstruite, actuellement support d’une démarche forme de concours entre étudiants afin de mettre en
de patrimonialisation et d’une dynamique de projets application les techniques constructives.
urbains.
Ue82
UET deuxième semestre
8
ects
266
MODE D’EVALUATION :
Dossier et examen
VOLUME HORAIRE :
16 heures de cours magistraux
56 heures de TD
28 heures de travail non encadré
Total : 100 h (4 ECTS)
4 ects
Coef
Coef
3 matière à construire 1
3 matière à construire 2
2 springschool
Matière à construireterre crue et fibres naturelles Voyage d’étude
Bettina Horsch
EQUIPE PÉDAGOGIQUE :
Bettina Horsch
VOLUME HORAIRE :
6 heures de TD (préparation et restitution)
Voyage
12 heures de travail non encadré
Total : 50 h (2 ECTS)
De2
3 ects
Springschool –
Harbour cities
(workshop)
Laurent Lescop
Workshop de printemps 2015-ensaNantes & HCU
(HafenCity Universität Hamburg), Gdansk University of
Technology.
OBJECTIF PEDAGOGIQUE :
Approfondir les connaissances sur les cultures
constructives en bois, terre crue et fibres naturelles SUJET : Nantes, Hambourg et Gdansk sont trois
au travers de visites de chantiers, de projets villes portuaires que l’histoire et l’économie ont
réalisés ainsi que la rencontre avec les parties
prenantes (architectes, ingénieurs, artisans…). profondément transformées selon des modes très
différents. Ces villes s’observent, se comparent,
Contenu
: s’évaluent, s’envient parfois, chacune pour des
Le voyage a pour destination une région en France raisons différentes. L’une connait un développement
ou un pays limitrophe. Les étudiants approfondiront
en amont un sujet lié au déplacement : l’œuvre d’un économique remarquable, l’autre devient plate-forme
architecte ou d’un artisan, un projet visité, un système mondiale tandis que la troisième se distingue pour son
constructif, une technique de mise en œuvre etc. art de vivre.
Les expériences vécues lors du voyage seront mis
en perspective lors d’une restitution sous forme de Les écoles d’architecture de ces trois villes se donnent
dossier ou de vidéo.
régulièrement rendez-vous pour de grands ateliers
Nombre de places limité dû au déplacement. La d’exploration et de découvertes : découverte de l’autre,
préférence est donnée aux étudiants ayant suivi de soi, de ce que peut être une vision européenne de
« Matières à construire : bois » et « Matière à construire : l’architecture et de la ville à partir de ces trois bases
terre crue » mais l’UET est ouverte à tous les étudiants ouvertes sur le monde.
du cycle Master.
A la croisée des plus hautes préoccupations
En fonction de la destination, rendez-vous est donné contemporaines, la lumière est source et conséquence
dans une ville facilement accessible en avion ou train d’enjeux majeurs : l’énergie, la santé, le bien-être, la
à partir de Nantes. Le déplacement sur place se fait sécurité, le développement durable. Après un siècle
a priori en minibus. Se renseigner sur la destination illuminé et fabuleusement gourmand, le suivant sera
exacte à la fin du semestre qui précède le voyage.
d’une certaine manière un retour à plus d’obscurité, où
il s’agira de mieux voir plutôt que de tout voir. Ce sera
MODE D’ÉVALUATION :
celui de la maîtrise des ambiances.
master < S2
148 heures encadrées
+202 heures personnelles
Restitution sous forme de vidéo ou de dossier.
EQUIPE PÉDAGOGIQUE :
Riccardo De Paoli, Bettina Horsch et ponctuellement
d’autres intervenants
De2
267
Coef
Du point de vue architectural et urbain, les effets seront
importants. Les formes devront mieux jouer avec le
soleil, les dispositifs être moins énergivores. L’aspect
des bâtiments pourrait évoluer. Dès le crépuscule, les
espaces urbains, les façades changeront, proposant
de nouvelles formes, dessins et couleurs sous les
projections fixes ou animées.La ville évolue avec cette
nouvelle dimension lumineuse.
Enjeux
La lumière est profondément attachée à l’architecture.
Naturelle, elle joue sur les volumes, révèle, rythme,
glisse, éternellement changeante et furtive. Artificielle,
elle redéfinit le bâti, l’extrait du néant obscur, le
magnifie.
OBJECTIFS : Concevoir un projet de mise en lumière
manière durable
Appréhender l’éclairage comme une mise en usage de
la ville et des lieux qu’elle porte
A la croisée de nos préoccupations contemporaines, la
lumière est source et conséquence d’enjeux majeurs :
l’énergie, la santé, le bien-être, la qualité d’usage. Après
un siècle illuminé, le XXIe sera peut-être celui de la
nuance, du mieux voir plutôt que du tout voir, celui de
la maîtrise des ambiances.
Encadrement :
Pascal Joanne, Laurent Lescop, Bruno Suner
Bernd Dahlgrün, Anke Jurleit
Dans la perspective d’une démarche globale, en
architecture, les formes devront utiliser au mieux les
potentialités de l’environnement immédiat (soleil,
masques, végétation etc.) tout en veillant à minimiser
la consommation en énergie. Ainsi, l’écriture même
des bâtiments pourrait s’en trouver renouvelée. Dès
le crépuscule, l’espace urbain et son bâti, à toutes les
échelles, s’appréhenderont différemment, suivant des
combinaisons de volumes, surfaces, textures, brillances
et couleurs révélées par le travail de la conception
lumière, la qualité se substituant à la quantité.
PERTINENCE : Il semble important que le futur
concepteur lumière passe par cette phase qui relève
plus de l’éclairagiste que du concepteur mais par
son aspect pratique permet de prendre en compte
la dimension physique de la lumière (altération,
dégradation), son aspect physiologique (ergonomie
visuelle) et son aspect psychologique (sémiotique de
l’éclairage). Aspects que l’on retrouvera dans tous les
domaines de la conception lumière.
Les étudiants (12 français, 12 polonais et 12 allemands)
seront sélectionnés en février 2015 pour participer au
workshop.
Les étudiants qui le souhaitent pourront faire valoir
une prise en compte des ECTS avec une validation pour
l’année universitaire 2014/2015 ou 2015/2016.
POIDS HORAIRE : 32h encadrées + 40h Travail
personnel
6
ects
Ue82
UET deuxième semestre
268
269
Coef
Coef
3 hack & craft
6 le no limit en architecture
1 algoarchi
master < S2
Coef
heures encadrées
+heures personnelles
De3
2 ects
Hack & craft
Boris Nauleau
OBJECTIF
L’unité d’enseignement vise à explorer la dimension
de bidouillabilité d’un territoire par le biais de sa
matérialité (physique ou technique) ou par des
études de cas (constructions existantes, savoirsfaire industriels, produits finis) pour dire autrement
l’acte de bâtir.
La figure du hackeur est convoquée pour aborder
le sujet sous l’aspect de matières premières en
devenir, une ressourcerie, à l’échelle des territoires
(naturels ou artificiels) tels qu’ils sont peuplés
d’objets manufacturés et manufacturables, ou
« bidouillables ».
Le hacker observe, comprend et modifie des
systèmes qui l’entourent, il définit par là la
bidouillabilité1 d’un objet, d’un outil, d’une matière,
sa capacité à être détourné de sa vocation initiale.
Le hack est alors l’action de décomposer des
données et de les ré-assembler en éliminant tout ce
qui n’est pas strictement nécessaire.
EQUIPE PÉDAGOGIQUE
Boris Nauleau + 1 autre enseignant
Nombre d’étudiants envisagés : maximum 30
Nombre d’heures encadrées : 24 heures + 24 heures
personnelles
Séances de 4h encadrées, tous les quinze jours
ECTS : 2
emplacement : 2nd semestre
1Traduction française de Hackability, mise en avant par Tristan Ninot
sur son blog : http://standblog.org/blog/
2Visuels de Nigel Peake pour Nicolas Firket Architects
De3
2 ects
Le no-limit du projet,
une «poiétique» de l’espace?
Jean-marie Beslou
CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT
Étude sur l’expression «ready-made» en architecture, sur les bases de réflexions de Marcel Duchamp
ou des Situationnistes
Comment faire projet avec des objets construits ou
non, révélant une partie de l’histoire forte, parfois
tragique (bunker, fortifications, lieux vierges mais
symboliques, vestiges)?
En référence écrite, « Les ruines du futur » (Y. Stourdzé, Sens & Tonka 11/24, 1998) et par ce biais nous
aborderons la question de la mémoire et ses impensables pour qu’un projet de mémorial soit développé.
Les étudiants, après réflexions sur le sujet feront le
choix d’un site, d’un lieu, d’une histoire répondant
à cette problématique. Ils exploreront le projet et
observeront comment il se construit pour aboutir à
une esquisse et un texte de synthèse.
ECTS : 2 - 48h
Intervenants pédagogiques : 2
nombre étudiants : 30 maximum
MODE D’EVALUATION
Une présentation magistrale : 2h ; TD : 5 séances de
5h tous les 15 jours
De4
2 ects
AlgoArchi
Francis Miguet, Laurent
Lescop, Bruno Suner
Si la production architecturale utilise massivement
l’outil informatique pour des questions de
représenta-tion, il est clair qu’elle n’a pas
véritablement réussi à profiter des avancées
technologiques considérables du domaine
numérique, comme ont pu le faire certains
secteurs industriels comme celui de la production
automobile par exemple ; l’art de construire
appartient à un secteur de production encore très
traditionnel.
C’est pourquoi il paraît légitime de s’intéresser à la
manière dont la chaîne numérique est susceptible
de changer, dans un avenir proche, toute
l’économie de la production architecturale, de la
conception à la réalisation.
L’UET AlgoArchi propose une réflexion sur le
langage de l’architecture ainsi que sur son champ
d’application à partir de l’exploitation des outils
numériques pour la conception, la production
et la distribu-tion d’éléments constitutifs de
l’architecture (des «formes»), en venant s’appuyer
sur l’utilisation d’applications basées sur des
systèmes algorithmiques. Dans ce cadre, le
«numérique» n’est pas simple-ment le résultat de
l’utilisation des médias numériques, mais relève
davantage d’un processus intellectuel où les
concepts sont sous-jacents au calcul lui-même.
Il s’agira donc d’explorer différentes méthodologies
permettant de générer des géométries complexes
à partir de modèles mathématiques, de processus
de génération automatique, etc.; comment altérer
ces formes à partir de la simulation de processus
physiques, les optimiser selon certains critères
(légèreté, orientation au soleil, proximité, coût), les
agréger, les disjoindre selon certaines lois.
À chaque étape les algorithmes mis en jeu
(description des relations entre les objets et
enchainement logique de procédures) comportent
des variables paramétriques qui constituent
l’intelligibilité du système ; ce sont elles qui vont
permettre d’élaborer des stratégies de réponse visà-vis des actions extérieures.
MODALITÉS PÉDAGOGIQUES
Cours : contexte historique et technique, notions
théoriques de base, dissection d’exemples
architecturaux utilisant ces méthodes de
conception, exemples de fabrications.
TD : découverte et pratique de différents outils
logiciels (commerciaux, expérimentaux), comment
déve-lopper ses propres outils.
Les travaux devront mettre en évidence l’utilisation
de la modélisation paramétrique au sein d’un processus de création de forme, depuis les premières
phases de la conception jusqu’au prototype ou à
l’objet expérimental, de l’analogique à la fabrication
automatisée via la chaîne numérique.
QUELQUES THÉMATIQUES
- Domaines d’investigation théoriques : automates
cellulaires, algorithmes génétiques, attracteurs,
frac-tales.
- Domaines d’investigation pratiques : composants
d’architecture (façades), éléments réagissant aux
pa-ramètres environnementaux (par exemple
climatiques comme soleil, son), peaux dynamiques,
etc.
- Techniques : Modélisation paramétrique,
programmation de scripts (Python), modélisation
interactive (Rhino + Grasshopper), modélisation
topologique, relaxation dynamique, etc.
- Fabrication : commande numérique (voir avec
ESB et ECN), prototypage rapide (impression 3D
disponible à l’école), découpe laser (à acquérir)…