7 et 8 novembre 2014 Lausanne

7 et 8 novembre 2014
Lausanne
Un projet de
Reso – Réseau Danse Suisse, Danse Suisse, Pro Helvetia
Soutiens
Partenaire hôtel
Partenaires locaux
Organisation
Reso – Réseau Danse Suisse
en collaboration avec l’Association Vaudoise de Danse Contemporaine
Forum Danse, c/o Reso, Kasernenstrasse 23, 8004 Zürich
www.forumdanse.ch – [email protected]
2
Table des matières
Programme
p. 4
Plan Arsenic Forum Danse
p. 6
Thème 1 : Tournées en Suisse
Présentation du thème
Résultats de l’enquête sur la « Présence de la danse sur les scènes de Suisse »
p. 7
p. 8
Thème 2 : Quel public a sa place au théâtre ? Et quelle place lui donne-t-on ?
Présentation du thème
Questions à Mathieu Menghini
p. 10
p. 11
Thème 3 : Insertion professionnelle
Présentation du thème
Situation de la formation professionnelle de la danse en Suisse
p. 14
p. 15
Thème 4 : Ensembles institutionnels et scène indépendante
Présentation du thème
p. 17
Exposés : Conditions de travail
p. 18
Présentation : Collection suisse de la danse
p. 21
Brainstorming : Label „dance friendly“
p. 21
Notes
p. 22
3
Vendredi 7 novembre 2014
09:30
Bienvenue et café
Arsenic, Foyer
10:00
Ouverture par les organisateurs
Arsenic, le Studio
Charles Gebhard – Président, Reso
Christoph Reichenau – Président, Danse Suisse
Felizitas Ammann – Responsable du département danse, Pro Helvetia
10:15
Tournées en Suisse
Arsenic, le Studio
Introduction Enquête « Présence de la danse sur les scènes de Suisse »
Isabelle Vuong – Directrice, Reso
Introduction et modération
Anne Jäggi – Directrice, atp Association artistes – théâtres – promotion
Table ronde
Felizitas Ammann – Responsable du département danse, Pro Helvetia
Anne Bisang – Directrice, Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds
Tobias Brenk – Dramaturge, Kaserne Basel
Anna Bürgi – Responsable de l’encouragement de la danse, Ville de Zurich
Walter Küng – Membre du Curatorium, Canton d’Argovie
Yann Riou – Adjoint au Chef de Service, Ville de Lausanne
Groupes de discussion
12:15
Repas de midi
Arsenic, Foyer
13:30
Exposés sur les conditions de travail
Théâtre Sévelin 36
Association Vaudoise de Danse Contemporaine
Etude « Panorama de la danse contemporaine dans le canton de Vaud. Etat des lieux. Objectifs de
recherche, démarche, enquête de terrain et perspectives 2015 » – Présentation : Claire Vionnet
Danse Suisse
Etude « Moments critiques dans l’exercice de la profession de danseur ou danseuse professionnel/le »
Présentation : Lucia Baumgartner
Association pour la Reconversion des danseurs professionnels
Exposé « Danseurs : experts en transition » – Présentation : Sarah Guillermin
IADMS Association Internationale pour la Science et la Médecine de la Danse
Résultats du congrès annuel du 16 au 18 octobre 2014, Bâle – Présentation : Adrian Schriel
Les Rencontres Professionnelles de danses – Genève
1. « Etat des lieux des compagnies de danse contemporaine genevoises au bénéfice de soutiens ponctuels
à la création » – Présentation : Laure Chapel
2. « Revendication d'échelle salariale pour le-la danseur-euse interprète à Genève », les personnes qui
communiqueront pour RCEE sont : Nicolas Leresche, Madeleine Piguet Raykov, Foofwa d'Imobilité
15:00
Pause
15:15
Quel public a sa place au théâtre ? Et quelle place lui donne-t-on ?
Arsenic, le Studio
Introduction et modération
Cyril Tissot – Délégué culturel, Ville de La Chaux-de-Fonds
Table ronde
Boris Brüderlin – Responsable de la danse, du théâtre et de la culture chez les jeunes, département de la
culture, Canton de Bâle-Ville
Marco Cantalupo – Chorégraphe, co-directeur de la compagnie Linga, Pully
Marisa Godoy – Chorégraphe, danseuse et pédagogue, directrice OONA project, Zurich
Patrick Müller – Directeur, Südpol Lucerne
Isabella Spirig – Responsable de projets pour la danse et directrice de STEPS, Pour-cent-culturel Migros
Groupes de discussion
17:15
Apéro riche
Arsenic, Foyer
Mot de bienvenue
Madame Anne-Catherine Lyon, Conseillère d'Etat vaudoise
dès 19:00
Spectacles
Arsenic, Théâtre Sévelin 36, Théâtre de Vidy, Théâtre Octogone
4
Samedi, 8 novembre 2014
09:00
Arrivée et café
Arsenic, Foyer
09:30
Exposé de la Collection suisse de la danse / Brainstorming Label "dance friendly"
La documentation comme instrument pour se profiler comme artiste
Présentation : Céline Bösch – Co-directrice, Collection suisse de la danse, Lausanne
Brainstorming Label „dance friendly“
Introduction : Isabelle Vuong – Directrice, Reso
10:30
Insertion professionnelle
Théâtre Sévelin 36
Arsenic, le Studio
Théâtre Sévelin 36
Introduction
Christoph Reichenau – Président, Danse Suisse
Entretien
James MacGillivray – Chargé de cours de danse, London Contemporary Dance School (GB)
interviewé par
Wanda Puvogel – Danse Suisse
Modération
Liliana Heldner Neil – Directrice, Danse Suisse
Yann Aubert – Membre du Comité, Danse Suisse
Table ronde
Gianni Malfer – Responsable de filière, BA Contemporary Dance, ZHdK Zürcher Hochschule der Künste
Alessandra Mattana – Coordinatrice BA Contemporary Dance, La Manufacture – HETSR, Lausanne
Kathleen McNurney – Directrice artistique, Tanz Luzerner Theater
Cathy Sharp – Chorégraphe et pédagogue, directrice Cathy Sharp Dance Ensemble
12:30
Repas de midi
Arsenic, Foyer
14:00
Ensembles institutionnels et scène indépendante
Arsenic, le Studio
Introduction et modération
Lilo Weber – Journaliste indépendante spécialisée dans la danse
Pratiques exemplaires
Cathy Marston – Chorégraphe, Directrice 2007-2013, Ballet de Berne
Guilherme Bothelho – Chorégraphe, compagnie Alias, Genève
Table ronde
Richard Wherlock – Directeur artistique et chorégraphe, Ballet de Bâle
(2ème intervenant à confirmer)
Groupes de discussion
16:00
Conclusion et perspectives
Arsenic, le Studio
Franziska Burkhardt – Membre du Comité, Reso
Christoph Reichenau – Président, Danse Suisse
16:30
Fin du Forum Danse 2014
dès 19:00
Spectacle
Arsenic
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Plan Arsenic Forum Danse
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Tournées en Suisse
Vendredi 7 novembre 2014, 10:15
Les compagnies suisses peinent à tourner dans leur propre pays. Tandis que les compagnies locales peuvent compter
sur un ancrage régional et que les compagnies étrangères profitent de leur rayonnement international, les compagnies
issues d’une autre région du pays ne trouvent plus de place dans les programmations. C’est ce qui ressort en résumé
du 1er Forum Danse, ce que rapportent des compagnies bénéficiant d’une convention de soutien conjoint, et ce que
tendent à confirmer les résultats de la première enquête «La danse sur les scènes de Suisse» pour laquelle Reso a
contacté plus de 300 théâtres, scènes et festivals de Suisse. Les tournées sont pourtant d’une grande importance,
puisque les œuvres sont destinées à un public, sans lequel elles ne peuvent accéder à la matûrité. Les accueils de
spectacles permettent au public de renforcer la conscience pour d’autres cultures de Suisse et de découvrir d’autres
réalités politiques, sociales ou esthétiques. C’est en ce sens que la Confédération elle-même a formulé dans le
Message culture 2016-2019 l’objectif d’encourager les programmateurs et les festivals à présenter davantage
d’artistes suisses.
Modération :
Anne Jäggi, Directrice, atp Association artistes – théâtres – promotion
Née en 1971, Anne Jäggi a effectué des études en sciences du théâtre, de littérature allemande et de journalisme à
Berne, Fribourg et Berlin. Après ses études elle a collaboré entre autres aux Berner Tanztage. De 2003 à 2012, elle a
été déléguée culturelle de la ville de Burgdorf et a siégé au sein de la Conférence Permanente Danse. De 2011 à 2012,
elle a été présidente de la Conférence des villes en matière culturelle. Depuis 2012, elle dirige l’atp - Association
artistes - théâtres- promotion, Suisse.
Table ronde :
Felizitas Ammann, Responsable du département danse, Pro Helvetia
Felizitas Ammann a étudié la littérature allemande, les sciences du théâtre et de l’art à Bâle, Berne et Berlin. Elle a
exercé la profession de journaliste indépendante et d’assistante et dramaturge dans le domaine du théâtre. De 2007 à
2010 elle a occupé un poste de responsable auprès de Reso – Réseau Danse Suisse pour la promotion et le soutien
de projets. Depuis 2010, elle dirige le département danse de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia.
Anne Bisang, Directrice, Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds
Metteure en scène et ancienne directrice de La Comédie de Genève (1999-2011) qui a accueilli et co-produit des
artistes chorégraphiques, Anne Bisang a repris depuis 2013 la direction artistique du Théâtre Populaire Romand, à La
Chaux-de-Fonds. Avec elle, le Centre neuchâtelois des arts vivants ouvre ses portes à la danse, une tendance au
décloisonnement qui gagne petit à petit du terrain dans les institutions théâtrales. Au travers de ces deux expériences
de direction, Anne Bisang peut à la fois parler de la programmation de la danse dans et hors des centres urbains.
Tobias Brenk, Dramaturge, Kaserne Basel
Dramaturge et chargé de production pour la danse et le théâtre à la Kaserne Basel, membre de la Commission de la
danse de la ville de Zurich et du comité de Reso, Tobias Brenk possède une connaissance large et solide de la scène
indépendante en Suisse et connait les difficultés et les défis liés aux activités de tournée. La Kaserne Basel, outre sa
mission de programmation de compagnies et d’artistes locaux, a aussi la tâche d’inviter à Bâle des compagnies
suisses de même que des artistes internationaux.
Anna Bürgi, Responsable de l’encouragement de la danse, Ville de Zurich
Après avoir travaillé dans diverses institutions culturelles zurichoises (Theaterspektakel, Tanzhaus, membre du groupe
de programmation de la Fabriktheater Rote Fabrik) en parallèle à une carrière de danseuse-chorégraphe, Anna Bürgi
est depuis 2008 responsable de l'encouragement de la danse pour la Ville de Zurich. A ce titre, elle possède une
expérience riche et diversifiée sur la diffusion de la danse en Suisse. Outre des subventions ponctuelles pour des
projets, la ville de Zurich apporte son soutien à une large palette d’institutions et de festivals qui programment de la
danse. L’enquête « Présence de la danse sur les scènes de Suisse » a démontré que la ville de Zurich est celle qui
accueille le plus grand nombre de spectacles suisses et internationaux en tournée.
Walter Küng, Membre du Curatorium, Canton d’Argovie, comédien et metteur en scène
Walter Küng travaille aussi bien en Suisse pour des salles établies (Schauspielhaus de Zurich, Théâtre de Bâle,
Konzert Theater de Berne) et des grandes salles en Allemagne et en Autriche, que pour des scènes indépendantes
(par ex. Le théâtre Akko en Israel et différentes productions au théâtre Gessnerallee de Zurich). Depuis 2011, Walter
7
Küng est membre du Curatorium du canton d’Argovie et responsable du domaine de la danse et du théâtre. Le
Curatorium d’Argovie oriente ses actions selon les principes suivants : il encourage la diversité, la qualité et la vitalité
de la création artistique actuelle. Il soutient l’émergence d’œuvres éminentes et la confrontation avec elles, procure un
espace de liberté pour le processus de création et l’échange entre les artistes et le public ainsi qu’entre les artistes
eux-mêmes.
Yann Riou, Adjoint au Chef de Service, Ville de Lausanne
Après des études en sciences politiques et en histoire sanctionnées par un troisième cycle dans le domaine des
relations culturelles internationales il commence sa carrière en Italie au sein d'une compagnie de danse contemporaine
puis, entre autres, à l'Opéra de Lille et au festival de Verbier. Depuis 2010 il est adjoint au chef du service de la culture
de la ville de Lausanne où il est notamment en charge des dossiers relatifs aux arts de la scène.
Siège du Ballet Béjart et du nouveau Bachelor of Contemporary Dance, la ville de Lausanne et ses théâtre accueillent
les tournées de nombreuses compagnies suisses et étrangère et connaît actuellement un renforcement des
programmations danse avec l'arrivée d'une nouvelle direction au Théâtre de Vidy. La Ville soutient également les
tournées des compagnies lausannoises ainsi que la CORODIS.
Groupes de discussion
1. Comment encourager les échanges et la collaboration entre les programmateurs de danse et les institutions qui,
jusqu’à présent, n’inscrivent pas ou presque pas la danse dans leurs programmes ? Quelles sont les formes de
coopération dont les deux parties pourraient profiter ?
2. S’agissant de programmer au croisement difficile entre liberté curatrice et mandat de politique culturelle, qu’estce qui peut, qu’est-ce qui doit être piloté par le biais de conventions de prestations ? Quels sont les rôles
respectifs du programmateur et du subventionneur ? Comment les compétences et les tâches se répartissentelles ?
3. La danse contemporaine vit d’équipes internationales, de coopérations suprarégionales, de collectifs ouverts.
Comment l’encouragement suisse de la culture, avec son organisation fédérale, réagit-il à cela ? Quels modèles
de collaboration intercantonale trouve-t-on ? Quels nouveaux modèles peuvent être imaginés ?
Résultats de l’enquête sur la « Présence de la danse sur les scènes de Suisse »
Plus de 300 théâtres, scènes et festivals de Suisse ont été contacté afin de connaître le type1 de danse, ou les raisons
de son absence, sur les scènes de Suisse pour la saison 2012/2013. Environ 170 institutions ont répondu au
questionnaire en ligne (scènes & festivals avec danse / scènes sans danse). Afin d’élargir la base de données, un
cercle restreint de 80 institutions et festivals programmant de la danse à un rythme plus ou moins régulier a été
interrogé une seconde fois sur la base de la saison 2013/2014. Cette deuxième enquête n’est pas encore complète
(environ la moitié des institutions ont répondu à ce jour) et n’a pas pu être analysée à ce jour.
Scènes sans danse
Parmi les 170 institutions qui ont participé à l’enquête, une centaine ne programme pas de danse ou à titre
exceptionnel. Environ 60% d’entre elles déclare que leur infrastructure n’est pas adaptée à la danse (53%) et/ou que la
danse ne fait pas partie du profil de l’institution (24%). A cela s’ajoute qu’un théâtre sur six déclare qu’il est difficile
d’inciter le public à voir de la danse.
Scènes et festivals avec danse
73 infrastructures et festivals programmant à un rythme plus ou moins régulier de la danse ont répondu à l’enquête.
Sur la base des réponses et de notre expérience, nous partons du principe qu’environ 80 théâtres et festivals
constituent la scène de la danse en Suisse. Il est difficile de tirer des conclusions de ces résultats car quelques
1
(co)productions et accueils suisses ou internationaux, pièces courtes, pièces pour jeune public, de médiation ou de community
dance, programme d’encouragement (par ex. tanzfaktor interregio), pièces amateurs, autres pièces.
8
institutions manquent à l’appel et une partie non négligeable des résultats s’est révélée difficilement utilisable du fait de
réponses partielles ou fausses. Enfin, la programmation de danse étant encore peu répandue en Suisse, cette
première enquête a aussi montré ses limites : des résultats basés sur une seule saison ne constituent pas une masse
critique suffisante pour une analyse détaillée (par ex. nombre de villes ne comportent qu'une institution programmant
de la danse, des petites variations dans les programmations d'une saison à l'autre ont un impact important sur les
tendances, etc).
Six mois ont été nécessaire pour compléter et corriger les informations mais il n’est pas assuré que les résultats soient
exemptes d’erreurs, raison pour laquelle il faut les prendre avec grande précaution et seules des tendances globales
peuvent être dégagées. Pour le Forum Danse, nous nous sommes concentrés sur l’analyse des (co)productions et
accueils suisses et internationaux en laissant de côté les autres catégories précédemment mentionnées :
•
Globalement, les quelques 500 œuvres identifiées comme (co)productions suisses, accueils suisses ou
programmations internationales se répartissent équitablement entre ces trois catégories et ont été présentées
dans quelques 73 infrastructures et festivals, répartis équitablement entre Romandie et Suisse allemande (34
dans les deux cas), auxquels s’ajoutent 5 institutions tessinoises. Six ensembles institutionnels de Suisse
allemande (5) et de Suisse romande (1) en font partie.
•
En ce qui concerne la répartition des (co)productions suisses dans les trois régions linguistiques : en Suisse
allemande, on produit autant dans les 5 ensembles institutionnels (25% à 35%) que dans l’ensemble de la
scène indépendante (25% à 35%) tandis qu’en Romandie, la production est essentiellement portée par la
scène indépendante (30% à 40%). Le Tessin lui pèse moins de 10% dans la production suisse,
corrélativement à son poids démographique.
•
Ces (co)productions suisses se concentrent dans les cinq grandes villes de Suisse : Genève, Lausanne,
Berne, Bâle, Zurich (environ 65% à 75%).
•
Sur l’ensemble du territoire, autant de pièces suisses sont programmées en (co)productions qu’en accueil. S’il
on exclut les 55 productions annoncées par les 6 ensembles institutionnels pour se focaliser sur la scène
indépendante, le nombre d’accueils n’est alors que légèrement supérieur (60%) au nombre de coproductions
(40%). Ainsi, statistiquement, il existe en Suisse à peine plus d’une possibilité de tournée pour chaque
coproduction.
•
Les accueils suisses se répartissent inégalement dans les différentes régions linguistiques : la Suisse
allemande importe deux fois plus de pièces suisses (60% à 70%) que la Romandie (20% à 30%) tandis que le
Tessin accueille plus qu’il ne produit, tout en restant dans des proportions au-dessous de 10%. La répartition
des accueils internationaux suit les mêmes proportions, toutefois de manière moins contrastée.
•
Ceux-ci sont présentés principalement dans les cinq grandes villes (55% à 65%), tandis que les accueils
suisses se répartissent plus équitablement sur le territoire (seulement 30% à 40% sont programmés dans les
cinq grandes villes).
9
Quel public a sa place au théâtre ?
Et quelle place lui donne-t-on ?
Vendredi 7 novembre 2014, 15:15
Les efforts pour renforcer les activités de tournées ne portent leurs fruits que si les compagnies jouissent de l’écho
correspondant auprès du public. Cependant, en Suisse le public de la danse demeure encore relativement restreint.
Les points forts si vantés de la danse – internationalité des compagnies, mobilité des artistes chorégraphiques,
ouverture à d’autres disciplines – se révèlent être un inconvénient par rapport à la question du public : en effet la
Suisse ne peut s’appuyer sur de longues traditions de danse, cet art de l’instant est parfois inclassable et
pluridisciplinaire, tandis que les artistes manquent souvent de l’ancrage local nécessaire.
Comment peut-on, dans ces conditions, réussir à intéresser le public pour la danse ? Comment peuvent être créées
des relations durables entre une institution et son public, mais aussi entre une compagnie et ses publics ? Et d’ailleurs,
qui est donc « le(s) public(s) » ? En tant que programmateur, artiste, ou collectivité publique, quel public a-t-on à
l’esprit ? Quels sont les challenges pour la communication et le positionnement d’un théâtre ? Ces derniers visent-ils
des catégories sociales particulières et y a-t-il, au sein de la société, des cercles ignorés par les institutions
culturelles ? Et à l’inverse: quelles sont les attentes du spectateur à l’égard d’un spectacle étiqueté comme étant de la
danse ? Comment réagit le spectateur face à la disparition des frontières entre la danse, la performance et le théâtre ?
Et enfin, quelle influence la numérisation a-t-elle sur les habitudes et les attentes ?
Modération :
Cyril Tissot, Délégué culturel, Ville de La Chaux-de-Fonds
Cyril Tissot a effectué ses études à l’Université de Neuchâtel (allemand, anglais) et de Berne (Institut d’études
théâtrales). Après de longs séjours à Hambourg et Saint-Pétersbourg, il réalise plusieurs mises en scène et travaille
deux ans comme animateur radio avant d’entrer durant cinq ans au Théâtre de Berne comme assistant de mise en
scène et metteur en scène. Il poursuit ensuite cette activité en Suisse et à l’étranger (Allemagne, Russie) et collabore
également en diverses fonctions avec plusieurs festivals suisses de musique et de danse. De 2005 à 2012, il est
responsable de la coordination des animations pour les clubs suisses alémaniques, tessinois et étrangers de la
Lanterne Magique et depuis 2012, il est délégué aux Affaires culturelles de la Ville de La Chaux-de-Fonds.
Table ronde :
Boris Brüderlin, Responsable de la danse du théâtre et de la culture chez les jeunes, département
de la culture, Canton de Bâle-ville
Par ses activités de dramaturge et de directeur de production pour différentes compagnies de danse et de théâtre
suisses (de 2010 en 2013, en qualité de directeur de projet du Treibstoff Theaterlage de Bâle) de même que par son
travail actuel dans la promotion de la culture du canton de Bâle-ville, Boris Brüderlin a acquis une vision d’ensemble
des conditions de production des scènes indépendantes suisses de danse et de théâtre. Dans le modèle du
département de la culture de Bâle-ville sont pris en considération, parmi d’autres défis ayant trait au développement
démographique, la migration et la participation culturelle.
Marco Cantalupo, Chorégraphe, co-directeur de la compagnie Linga, Pully
Associée à l’Octogone Théâtre de Pully depuis plus de vingt ans, la compagnie Linga a présenté une quarantaine de
créations devant les publics de 37 pays et développe en parallèle un travail de médiation qui s'adresse entre autres
aux publics de l’Octogone. Marco Cantalupo a également été durant de nombreuses années programmateur danse
du Festival de la Cité Lausanne, un festival estival gratuit qui rassemble un nombreux public.
Marisa Godoy, Chorégraphe, danseuse et pédagogue, direction artistique de OONA project, Zurich
Marisa Godoy vit et travaille à Zurich où elle a fondé en 2004 OONA project avec Michael Rüegg. OONA project
produit avec différents artistes des pièces de plateau comme des installations vidéos et des performances (avec entre
autres Massimo Furlan et Michel Schröder). Dans ses pièces, la relation public/performeur est sans cesse thématisée
et remise en question. Le travail de Marisa Godoy a été montré en Europe et en Asie et a été plusieurs fois
récompensé. Grâce à une bourse de la ville de Zurich, Marisa Godoy termine en ce moment un Master of Science in
Dance Science à Trinity Laban à London. Depuis 2011, elle est membre du comité de l'association du Tanzhaus
Zürich.
Patrick Müller, Directeur, Südpol Lucerne
Co-fondateur du festival B-Sides de Lucerne et co-responsable de la Fête de la Danse, Patrick Müller a repris la
direction artistique de Südpol Lucerne depuis 2013. Par le biais de formats et concepts originaux, il essaie de faire de
Südpol Lucerne un lieu important pour la scène indépendante des arts vivants, en dehors des grands centres urbains.
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Isabella Spirig, Responsable de projets pour la danse et directrice de Steps, Pour-cent-culturel
Migros
Après de nombreuses années d’activités en tant que pédagogue de la danse, danseuse et directrice de production,
Isabella Spirig œuvre désormais au sein du Pour-cent culturel Migros et a pris, en 1998, la direction du département
de la danse de même que la direction artistique du festival de danse « Steps » du Pour-cent culturel Migros. Créé
initialement pour renforcer la présence de la danse en Suisse, « Steps » s’est positionné avec le temps comme le plus
grand festival de spectacles de danse de toute la Suisse (tous les deux ans, plus de 30 000 spectateurs). En outre, en
2005, elle a fondé le projet IntegrART et elle est membre de différents organismes professionnels et jurys.
Groupes de discussion :
1. Les résidences permettent une présence plus longue dans une ville et favorisent par là l’ancrage auprès le
public. Mais elles demandent un certain investissement, sont chères et ne représentent, pour beaucoup de
compagnies, pas une option permanente. Quels autres modèles y a-t-il pour créer une relation durable avec le
public local ?
2. Comment les salles jouent-elles avec les étiquettes « danse », « performance », etc ? Comment expliquer au
public que, dans certaines représentations de danse, on ne danse pas ou peu ? La constitution d’un public
passe-t-elle par l’éducation du public ? Comment communique-t-on sur les œuvres, qui plus est dans un
contexte où la critique se réduit comme peau de chagrin ?
3. «Le public», cela existe-t-il réellement ? À qui les artistes, les programmateurs, les subventionneurs pensent-ils ?
Quelles sont les catégories qui en émergent ? Quels sont les potentialités qui, en matière de public, ne sont pas
atteintes ?
Questions à Mathieu Menghini
Enseignant en Histoire et pratiques de l'action culturelle, Haute école de travail social, HES-SO
Genève
posées par Isabelle Vuong, Reso – Réseau Danse Suisse
Est-ce que l’art chorégraphique, intrinsèquement, trouve plus difficilement son ou ses public/s que
d’autres disciplines artistiques ?
Le public de la danse parait en effet quantitativement inférieur à celui du théâtre, par exemple. On pourrait expliquer
cela en mentionnant le moindre nombre de salles dévolues à la danse, la modestie des subventions qui lui sont
accordées, etc.
L’adverbe « intrinsèquement » qui figure dans votre question réclame, cependant, une autre réponse. Pour expliquer
ces différences de fréquentation, le critère de la discipline artistique me semble moins déterminant que celui du
paradigme esthétique dans lequel s’inscrivent les spectacles. En clair, il y a des écarts de public supérieurs entre le
monde du ballet et celui de la danse contemporaine qu’entre ce dernier et le monde de la performance théâtrale. Ces
deux derniers univers – avec des mediums et des « langages » différents (mais communs aussi, parfois) – participent
d’un paradigme ayant rompu avec le classicisme, avec l’idée que le Beau émanait de règles (celles de l’ordre, de
l’harmonie, de la mesure, de la symétrie, etc.). L’art contemporain est le produit de conceptions nées au XVIIIème
siècle, en premier lieu d’une nouvelle confiance en l’Homme. Il n’était plus dès lors question de se restreindre à imiter
la Nature – soit le beau divin – ni même les règles des Anciens, mais d’envisager l’artiste comme un démiurge, un
génie créateur de ses propres règles. Dès lors, l’authenticité et l’originalité sont devenues les véritables forces motrices
de l’art. L’originalité a été recherchée dans la transgression des codes (notamment disciplinaires) quand ce n’est pas
dans celle des mœurs.
La novation perpétuelle (avec ses hoquets, naturellement !) qui marque l’évolution de l’art contemporain explique cette
problématique du public. En bougeant systématiquement les lignes, en changeant les conventions, l’artiste
contemporain désarçonne le public dont une part importante est attachée à l’esthétique ancienne ou n’a simplement
pas intégré cette « nouvelle » donne de l’art.
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La danse a-t-elle des atouts à faire valoir ?
La danse est art du corps ; or, nous en avons tous un ; c’est par cette précieuse enveloppe que nous étreignons le
monde, ressentons la caresse du vent, l’hommage de la pluie ; par elle que bien des jouissances et des souffrances
adviennent ; par elle encore que nous communiquons et agissons. Rien de plus universel, à première vue ; et pourtant,
le corps est une argile culturelle. Sa sensibilité, sa motricité, son endurance dépendent des époques et des lieux ; des
existences sociales aussi.
Le pouvoir de la danse, son intégration au « corps » social a varié dans l’Histoire et selon les latitudes : souvenonsnous que, quand la danse ouvrait le dialogue avec les esprits voire avec le cosmos, quand elle domptait les retours de
la mousson, elle était le medium de toute une communauté.
Quêter aujourd’hui le beau (classique ou moderne) par le corps, donner forme à notre présence au monde par ce
morceau de chair, d’humeurs et d’os, si souvent vilipendé par la religion et la philosophie, m’émeut profondément. La
danse traduit nos assujettissements mais elle peut aussi imager l’émancipation, la rendre désirable.
Pourquoi la danse ne perce-t-elle pas davantage dans le milieu scolaire ?
La danse invite le regardeur à une lecture pour ainsi dire « plastique ». Par comparaison, l’adresse que propose le
théâtre est plus évidente car le code visuel est doublé d’un code linguistique – d’où une « communication » a priori
plus assurée (que l’enjeu de l’œuvre consiste en une communication est bien sûr une simplification contestable).
L’accueil plus favorable du théâtre tient souvent à ce qu’il paraît à nombre d’enseignants susceptible d’une plus
évidente « exploitation pédagogique » – laquelle ramène malheureusement souvent l’art dramatique à une lecture
strictement littéraire. Il convient donc d’évoquer les multiples appréhensions possibles de la danse dans les
« commissions culture » des écoles, auprès des délégués culturels et, en amont, dans les lieux formant instituteurs et
enseignants : éduquons les éducateurs !
Il ne s’agit pas, bien entendu, d’imposer une accession savante à l’œuvre, de réduire ce qui advient en scène à des
signes devant être traduit par le langage : la danse n’est pas une pantomime ; mais elle exprime même quand elle ne
raconte pas, elle signifie même quand elle ne représente pas. Augmenter l’écho des œuvres en réduisant celles-ci
n’est pas la solution. Cependant, sans perspective, pour des oreilles non éveillées aux développements modernes,
Ligeti n’est que bruit. Trouver des astuces pour générer un premier crédit, une curiosité, une attention permet ensuite
de s’introduire avec plus d’assurance et de bonne volonté dans l’épaisseur des œuvres. Entendre ou voir sont des
sens culturels, construits (pas nécessairement scolairement, il est vrai).
La Suisse n’est pas un pays de grande tradition chorégraphique, ceci explique-t-il en partie son
public aujourd’hui encore relativement restreint ?
Répondre positivement serait de nature à faire ployer tout volontarisme.
Comme évoqué plus haut, entre la tradition et les développements contemporains, il y a une césure esthétique et,
donc, de la réception. Aussi il n’est pas évident qu’une longue tradition eut pu assurer, à elle seule, la vogue du
nouveau. Certes, si la danse était davantage et depuis plus longtemps présente dans les théâtres, dans les écoles,
etc., les artistes contemporains en auraient bénéficié aussi.
Cependant, certains expliquent la percée de la danse flamande en Belgique, dans les années 1980, précisément par
l’absence de tradition chorégraphique. Pas de critique consistante dans cette région ; autrement dit, pas d’horizon
d’attente bloqué sur une forme conventionnelle de l’art chorégraphique.
Comment conquérir de nouveaux publics ?
Vaste question ! Quels sont les obstacles à lever ? A la suite de l’homme de culture Francis Jeanson, on a pu
distinguer dans la population trois catégories de publics :
•
les publics actuels des institutions culturelles ;
•
les publics potentiels de celles-ci ;
•
et les « non-publics ».
Moyennant des avantages tarifaires accrus et une communication augmentée (davantage d’encarts, des fichiers
d’adresses plus nourris, etc.), les deux premières catégories sont suceptibles d’évoluer positivement. Ces stratégies,
en revanche, demeurent sans efficacité sur l’évolution de la troisième ; celle-ci implique, me semble-t-il, d’autres
stratégies :
•
Aller au-devant de ces populations, dans les lieux où elles se trouvent : tout un pan de la danse paraît
12
aujourd’hui particulièrement actif dans ce domaine de l’intervention ; on pense, ici, aux opérations dans la rue,
à l’école, dans les maisons de quartier, etc. ;
•
Créer en intégrant les populations à même la production (art collaboratif ; création partagée) ;
•
Agir par la médiation en levant notamment les obstacles cognitifs, symboliques (visions du monde, codes
culturels, sentiment d’« inaptitude », etc.) et psychosociaux (sentiment d’« indignité », inhibitions diverses) dans
l’accès à l’art et aux institutions culturelles.
Vous parlez des institutions ; quelle est la responsabilité des programmateurs ?
La première médiation est la leur. La construction des saisons, l’angle de leur communication participent de l’audience
des spectacles. Lorsque le genre lui-même, le nom des artistes, leur notoriété dans le champ chorégraphique ne suffit
à « vendre », il s’agit d’éveiller la population à d’autres aspects. Prenons un cas concret : Rachid Ouramdane. Moins
de 2% de la population sait probablement qui il est ; si l’on souhaite déborder ce cercle restreint, il n’est pas absurde
d’évoquer les questions qui le hantent, celle des identités que l’on hérite, que l’on se souhaite ; les stigmates qu’on
nous inflige, etc. Le questionnement même qui nourrit sa création nous ouvre à une communauté plus large que celle
des amateurs de danse.
La collaboration entre programmateurs du bout du Léman, cristallisée autour du Passedanse, me paraît exemplaire
aussi. Partager certains accueils, certaines créations et les publics des institutions a non seulement contribué à
« soutenir les jauges » des uns et des autres, mais à constituer un public relativement structurel pour la danse
contemporaine. C’est un travail dans la durée dont les fruits ne sont sans doute pas encore tous advenus.
La conquête d’un public, le travail de médiation ou des productions partagées sont des actions de longue haleine
qu’une politique de résidence peut également favoriser.
En grec, theatron signifie le « lieu d’où l’on contemple » et non le lieu de l’écoute privilégiée. Sûrs de leur bon droit, les
promoteurs de la danse doivent entretenir les politiques, les directions d’institutions de la nécessaire ouverture des
salles à la danse voire de la nécessité d’entreprendre un décloisonnement des frontières disciplinaires : elles sont de
moins en moins pertinentes lorsqu’il s’agit de comprendre la distribution des publics ou les intentions qui
conditionnent les artistes. Il convient concrètement d’amender les cahiers de missions des lieux.
Par ailleurs, une journée populaire comme la Fête de la Danse ou un festival comme Steps pourraient être plus encore
qu’aujourd’hui des moments d’interpellation du corps social (à l’exemple d’IntegrART) allant au-delà de la célébration
du genre en soi ; ils peuvent être l’occasion de questionner le corps et son rapport à l’épanouissement sensible, à la
division du travail, à la diversité culturelle, à la mobilité, à la santé publique, à un environnement 2.0 plus prégnant :
quel enjeu y a-t-il à rassembler encore physiquement des individus dans des lieux d’art à l’heure de la culture
domestique et téléchargeable ? La réponse mérite d’être discutée et touche sans doute à l’idée que l’on se fait de la
démocratie.
La responsabilité des créateurs ?
En dépit des actions « palliatives » dont il a été fait état plus haut, la question des publics ne saurait se poser
uniquement une fois l’œuvre créée et accueillie ; elle gagnerait à intégrer la création même.
Goethe invitait les artistes à se nourrir des impressions du monde et des autres hommes plus que des leurs propres.
Ce qu’un autre Allemand, Brecht, pensait aussi : « En face de l’artiste, en tant que public, le peuple n’est pas
seulement l’acheteur ou celui qui passe une commande, il est aussi le fournisseur. Il fournit des idées, il fournit le
mouvement, il fournit la matière, il fournit la forme. Tout cela sans unité, dans un perpétuel changement, à son
image. »
Force est de constater que l’autonomisation du champ artistique s’est accompagnée dans nombre d’esprits d’une
rupture de tout pacte de réception avec le public. Etendre le public de la danse, approfondir le regard porté sur les
œuvres en bougeant les lignes des programmations, des subventions, de la médiation, de la critique, etc. doit être
encouragé, mais il se peut que le réel se cabre et résiste. Nous vivons dans une société divisée dans laquelle certains
ont 400 fois les moyens matériels de leur concitoyens, dans laquelle certains courent le monde tandis que d’autres
épuisés physiquement et psychiquement par le labeur ou l’exclusion toisent la fin du mois comme un abîme.
Décliver la société, lutter pour plus d’égalité sociale, de sollicitude fraternelle sont les plus fondamentales réponses à la
problématique du public ; l’unique réponse pour concerner chacun sans rien rabattre de son exigence artistique.
Retenons la prévention du philosophe allemand Marcuse qui exprime la complexité de l’enjeu : « L’art ne peut pas
abolir la division sociale du travail qui lui donne son caractère ésotérique, mais il ne peut pas non plus se vulgariser
sans affaiblir sa puissance d’émancipation. »
13
Insertion professionnelle
Samedi 8 novembre 2014, 10:30
Depuis l’entrée en vigueur de l’Ordonnance sur la formation de danseuse/danseur interprète, des formations
professionnelles initiales en danse classique et contemporaine ont été mises en place et une École supérieure en
danse contemporaine et urbaine a ouvert ses portes. Une première filière pour un Bachelor Contemporary Dance a en
outre commencé cette année. A l’avenir, environ 50 interprètes par an obtiendront un diplôme professionnel reconnu
au niveau fédéral, et chercheront un emploi.
Comment ces diplômés pourront-ils réussir leur entrée dans la vie professionnelle ? Quelles sont les premières étapes
d’une carrière professionnelle ? Comment l’école peut-elle préparer de manière optimale ceux qu’elle forme à une
concurrence sans merci dans les auditions à l’échelle internationale ? Et quelles opportunités professionnelles ces
diplômés auront-ils en Suisse ?
L’idée ici est de déterminer quelle perméabilité peut être trouvée entre les établissements d'enseignement et les
employeurs potentiels, comment la pratique scénique peut être intégré dans la formation et en quoi une carrière dans
la scène indépendante et dans un ensemble institutionnel diffère.
Introduction :
Christoph Reichenau, Président, Danse Suisse
Christoph Reichenau, né en 1945, avocat, a été entre autres chef de la chronique culturelle de la Berner Zeitung,
secrétaire de direction de la Fondation Pro Helvetia, conseiller juridique du conseil municipal de Berne, directeur
adjoint de l’Office fédéral de la culture, et secrétaire à la culture de la ville de Berne. Il a représenté la Liste libre (verte)
au Grand conseil du canton de Berne. Il est aujourd’hui président de l’association professionnelle des danseuses et
danseurs, des chorégraphes et des pédagogues de danse (Danse Suisse). Depuis fin août, il est président fondateur
de la nouvelle Association suisse pour la médiation culturelle.
Entretien :
James MacGillivray, Enseignant de danse, London Contemporary Dance School (GB)
Après une formation de danseur à la Central School of Ballet, James MacGillivray a été aussitôt engagé dans le Ballet
Schindowski à Gelsenkirchen (D). Depuis 1999, il est danseur indépendant et chorégraphe dans différents projets en
collaboration avec le Centre de Chorégraphie de Rhénanie du Nord – Westphalie. En 2000, il rejoint le Scottish Dance
Theatre (SDT) en qualité de danseur et en 2002, y devient directeur de répétition. En 2011, il a reçu une distinction de
la London Contemporary Dance School (LCDS) pour son Master en danse contemporaine (point fort : authentique
leadership en lien avec le rôle de directeur de répétition). En février 2012, il a été nommé directeur artistique par
intérim du SDT. Depuis 2013, il est chargé de cours de danse à la London Contemporary Dance School (LDCS)
hébergée par The Place. Il enseigne le ballet et la danse contemporaine, dirige la troisième année d’étude et
coordonne l’ensemble de tournée LC3 qui en dépend.
Wanda Puvogel, Collaboratrice, Danse Suisse, dramaturge indépendante
Musicienne et pédagogue en musique de formation, Wanda Puvogel a d’abord organisé les tournées de danse de la
Norddeutschen Konzertdirektion Melsine Grevesmühl (1993-1996) avant d’être, responsable et conservatrice de la
danse du département culture de Bayer à Leverkusen (D) entre 1996 et 2007. Parallèlement, elle s’est investie dans le
lobbying pour la danse (Landesbüro Tanz Nordrhein-Westfalen, membre du comité de l’association pour la danse
contemporaine de NRW, foires de la danse, danse dans les écoles). De 2008 à 2013, elle a collaboré au Ballet de
Berne du Konzert Theater Bern en tant que dramaturge et manager. Depuis avril 2014, elle travaille à Danse Suisse,
en parallèle à son activité de dramaturge indépendante.
Table ronde :
Gianni Malfer, Responsable de filière, BA Contemporary Dance, ZHdK Zürcher Hochschule der
Künste
Après une carrière de danseur, Gianni Malfer a dirigé pendant dix ans différents festivals de danse en Rhénanie du
Nord – Westphalie (NRW-D), a été collaborateur au Landesbüro Tanz à Cologne et administrateur du Centre de
chorégraphie NRW (maintenant PACT) à Essen. En 2001, il est devenu l’assistant de Heinz Spoerli au Ballet de Zurich.
A partir de 2008, il prend la direction de Danse Suisse, poste qu’il a remis en avril 2014 et réduit de 50% afin de
pouvoir assumer en parallèle la direction des études du BA de danse contemporaine à la ZHdK.
14
Alessandra Mattana, Coordinatrice Bachelor Contemporary Dance, La Manufacture – Haute Ecole
de Théâtre de Suisse romande, Lausanne
Alessandra Mattana dispose de formations dans les arts de la scène, les sciences sociales et la gestion d’entreprise.
Durant sa longue carrière dans la danse, elle a collaboré entre autres avec Lloyd Newson/DV8 Physical Theatre (GB),
Guilherme Botelho/Cie Alias et Rodrigo Pederneiras/Grupo Corpo Brazilian Dance Theater. Elle est aujourd’hui
enseignante certifiée de Hatha Yoga et entraîne le Ballet Junior de Genève ; mais, avant tout, elle est depuis peu la
coordinatrice du cursus Bachelor en danse contemporaine de la Manufacture Lausanne (HES-SO/HETSR).
Kathleen McNurney, Directrice artistique, Tanz Luzerner Theater
Née à Portland/Oregon (USA), sa formation de danseuse commence dès l’âge de sept ans et s’achève à la Harkness
School for Ballet Arts de New York. Arrivée en Suisse il y a 30 ans pour rejoindre le Ballet de Heinz Spoerli à Bâle, elle
y fut soliste jusqu’à la fin de sa carrière. Elle fut ensuite maîtresse de ballet et assistante à la chorégraphie à Bâle et à
Zurich pour de nombreux chorégraphes renommés. Depuis le début de la saison 2009/2010, elle est la directrice
artistique du Tanz Luzerner Theater.
Cathy Sharp, Chorégraphe et pédagogue, directrice Cathy Sharp Dance Ensemble
Née à Nashville, Tennessee (USA), elle a d’abord dansé à l‘Atlanta Ballet et aux Grands Ballets Canadiens de 1968 à
1973, avant d’intégrer le Ballet de Heinz Spoerli à Bâle. En 1991, elle fonde sa propre compagnie à Bâle qui a à son
répertoire plus de 20 de ses chorégraphies originales ainsi que des œuvres de chorégraphes réputés et de membres
de l’ensemble. Elle est en outre une chargée de cours demandée.
Modération :
Liliana Heldner Neil, directrice, Danse Suisse
Liliane Heldner Neil a étudié la philosophie allemande et les sciences politiques à l’université de Zurich (Master of Arts)
et est titulaire d’un diplôme en gestion culturelle obtenu suite à une formation au Stapferhaus de Lenzbourg. Elle a
dirigé le Concours Suisse de musique pour la jeunesse de la Société Tonhalle de Zurich avant de créer son propre
bureau de rédaction spécialisé dans la gestion culturelle, les publications et le journalisme grâce auquel elle a pu
s’engager dans une multitude de projets de danse et de musique. Après avoir été directrice de la communication à la
médiathèque de danse (ancienne Collection suisse de la danse), elle a été engagée par Danse Suisse en 2009 comme
collaboratrice avant d’en devenir la directrice dès avril 2014.
Yann Aubert, membre du Comité, Danse Suisse
Praticien ActionTypes®, entraineur de sport de performance avec brevet fédéral (Swiss Olympic). Intervenant à la
Haute Ecole Fédérale de Sport (FEP-Swiss Olympic). Précédemment administrateur de la cie Foofwa d'Imobilité et
directeur de la Yann Aubert Agency, maître de ballet des équipes nationales suisses de gymnastique. Ancien danseur
du Ballet de Stuttgart, du Béjart Ballet Lausanne et du Ballet Junior de Genève.
Situation de la formation professionnelle de la danse en Suisse
Christoph Reichenau / Liliana Heldner Neil, octobre 2014
En 2009 est entrée en vigueur l’Ordonnance pour la formation professionnelle de base CFC pour les danseuses et
danseurs interprètes. Il devenait ainsi possible, pour la première fois en Suisse, de suivre un diplôme professionnel
reconnu. Depuis, il existe dans trois lieux des formations professionnelles de base CFC, niveau secondaire II : à Bâle et
Zurich en orientation classique, et à Genève en orientation contemporaine. Avec l’ouverture de la filière d’études BA
Contemporary Dance à Zurich à la ZHdK et à Lausanne à la Manufacture – en partenariat avec PARTS Bruxelles,
Codarts Rotterdam et l’université de Berne – il sera proposé aux titulaires d’une maturité professionnelle de base un
lien avec le degré tertiaire. Dans quelques années doit suivre un cursus de master dans lequel pourront être
approfondies la pédagogie, la chorégraphie et la médiation. L’Ecole supérieure spécialisée en danse scénique
contemporaine et urbaine (ES) de l’Ecole-Club Migros de Zurich vient de recevoir son agrémentation. Ainsi des
formations de haut niveau et reconnues sont ouvertes aux futurs danseuses et danseurs interprètes à partir de l‘âge
de 16 ans.
En tant qu’Organisation du monde du travail pour la formation professionnelle de base et participant à la conception
des diplômes professionnelles et de l’ES, Danse Suisse a contribué de façon décisive à ce développement positif. Il
s’agit maintenant, d’une part, de prendre soin de ces acquis et, d’autre part, de combler les lacunes existantes. Ainsi,
par exemple, Danse Suisse participe au développement d’une Ecole Supérieure pour la pédagogie de la danse et du
15
mouvement. En outre, l’association professionnelle s’engage pour créer les possibilités de faire reconnaître aux
pédagogues de la danse, aux chorégraphes, aux danseuses et danseurs, les qualifications qu’ils ont acquises en
dehors d’une formation reconnue.
Aujourd’hui, la danse a conquis sa place dans le paysage de la formation en Suisse. En 2012, les premiers diplômés
de l’enseignement professionnel ont terminé leur formation à l’Académie de danse de Zurich. En 2014 sont organisés
à Genève les premiers examens terminaux et, en 2016, les premiers diplômes de formation seront délivrés à Bâle. De
la même façon, en 2016, l’Ecole Supérieure pourra délivrer pour la première fois les diplômes de danseuse et de
danseur interprètes ES et une année plus tard les premiers titulaires d’un diplôme BA Contemporary Danse quitteront
les Hautes écoles spécialisées de Zurich et de Lausanne.
Ainsi, nous sommes confrontés à une situation nouvelle : comment ces danseuses et danseurs interprètes diplômés
vont-ils trouver leur voie sur le marché du travail dans notre pays, quelle passerelle y aura-il entre la formation et le
premier engagement ? Comment peuvent-ils se positionner sur le marché du travail de la danse national et
international ? Comment les directrices et directeurs de compagnie de danse vont-ils pouvoir s’orienter face à cette
offre croissante de danseuses et de danseurs bien formés ? Quelles mesures sont susceptibles de garantir à de
jeunes professionnels un bon accès à l’emploi et un bon développement artistique et personnel. On débattra sur le
podium de ces questions et d’autres relatives à l’interface entre la formation et l’emploi.
16
Ensembles institutionnels et scène indépendante
Samedi 8 novembre 2014, 14:00
Il existe en Suisse six ensembles institutionnels de danse et une centaine de compagnies indépendantes
professionnelles. Leurs conditions cadres, leurs possibilités, leurs défis et leurs styles diffèrent mais toutes partagent la
même passion pour la danse comme forme d’expression artistique.
De nombreux théâtres institutionnels pluridisciplinaires ont été touchés ces dernières années par des réductions de
subventions. Ceci n’est pas sans conséquence pour la danse et pour les ensembles institutionnels. Et au final, c’est la
danse dans son ensemble qui est perdante. Alors que le théâtre connaît ces dernières années une perméabilité
croissante entre scène indépendante et institutionnelle, dans la danse les deux réalités co-existent de manière parallèle
et distincte. Des échanges peuvent pourtant être très féconds. Le rapprochement plutôt que l’opposition contribuerait
à renforcer la danse, d’un côté comme de l’autre.
Nous montrerons ce qui peut fonctionner mais voulons aussi creuser là où cela pose problème. A quel point les
protagonistes des deux « scènes » se connaissent-ils ? Quels sont les obstacles à des collaborations plus fréquentes ?
A quel niveau se situent les problèmes ?
Introduction et modération :
Lilo Weber, journaliste indépendante spécialisée dans la danse
Dr. Lilo Weber a étudié la littérature allemande et anglaise à Zurich et Londres et a soutenu une thèse sur l’hystérie
dans le roman de la fin du 19ème siècle. Elle écrit régulièrement depuis 1994 des chroniques sur la danse pour la
Neue Zürcher Zeitung où elle a été rédactrice pour la danse et la culture à Zurich de 1995 à 2002. Elle a envoyé des
correspondances de Londres pendant de nombreuses années et réside et travaille actuellement dans le canton de
Thurgovie où elle est chargée de cours et journaliste.
Pratiques exemplaires :
Guilherme Botelho, chorégraphe, compagnie Alias, Genève
Originaire de São Paulo, a découvert à l’âge de 14 ans son amour pour la danse et, cinq ans plus tard est engagé au
Ballet du Grand Théâtre de Genève. Dix ans après, fondation de son propre ensemble Alias, pour lequel il a créé
entre-temps plus de vingt œuvres qui ont fait le tour du monde. Est aussi sollicité en qualité de chorégraphe invité. En
2009, il a créé pour le Ballet de Berne une pièce qu’il a ensuite transmise à son ensemble et qui, pour l’essentiel, a
constitué la base de son œuvre couronnée de succès, Sideways Rain.
Cathy Marston, chorégraphe, directrice du Ballet de Berne 2007-2013
Née en Grande Bretagne, formée au Royal Ballet School; carrière de danseuse dans des ensembles de Zurich,
Lucerne et Berne. A l’âge de 21 ans, elle a déjà produit des chorégraphies pour le Royal Ballet. Entre 2002 et 2006,
artiste associée de la Royal Opera House, Londres. Elle a travaillé comme chorégraphe indépendante entre autres
pour le Ballet de Bâle, Danza Contemporanea de Cuba, l’ English National Ballett, le ballet « im Revier » de
Gelsenkirchen, le Ballet National Finlandais, le Summer Ballett de Copenhague. En 2013/2014 elle est membre de la
Clore Leadership Foundation. De 2007 à 2013 elle fut la directrice du Ballet de Berne et, pendant cette période, a
invité régulièrement des chorégraphes (Suisse) de la scène indépendante pour des créations avec son ensemble.
Discussion :
Richard Wherlock, directeur artistique, Ballet de Bâle
Né à Bristol (GB). Etudes à la Ballet Rambert School de Londres et ensuite danseur de la Rambert Dance Company.
En 1999 nomination pour le prix international de la danse «Benois de la Danse». Poste de directeur de ballet à Hagen
et à Lucerne, puis directeur artistique et chorégraphe du Ballet de Berlin à l’Opéra-comique de Berlin. Depuis
2001/2002 directeur et chef chorégraphe du Ballet de Bâle, et de 2004 à 2009, intendant du festival «basel tanzt».
Nombreuses chorégraphies pour des ensembles internationaux. Richard Wherlock est membre du jury de nombreux
concours internationaux; il attache un intérêt tout particulier à la promotion de la relève artistique.
Groupes de discussion :
1. Scène institutionnelle et scène indépendante : comment chacune des deux scènes contribue-t-elle à la
diversité de l'art chorégraphique ? Les mesures d'encouragement existantes suffisent-elles, ou faut-il en créer
de nouvelles ?
2. Possibilités de collaboration et potentiels inutilisés : souhaits de la scène indépendante envers les institutions
avec ensembles permanents ? Souhaits des ensembles institutionnels par rapport à la scène indépendante ?
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Conditions de travail - exposés :
Vendredi 7 novembre 2014, 13:30
Association Vaudoise de Danse Contemporaine
Etude « Panorama de la danse contemporaine dans le canton de Vaud. Etat des lieux. Objectifs de
recherche, démarche, enquête de terrain et perspectives 2015 »
Présentation : Claire Vionnet
L’enquête menée par Pierre-Emmanuel Sorignet (sociologue et danseur) et Claire Vionnet (doctorante en
anthropologie) a pour objectif de cerner les contours de l’exercice du métier de danseur contemporain dans le canton
de Vaud. Pour ce faire, nous orientons notre réflexion autour de trois dimensions :
1.
Les trajectoires (sociales, scolaires, professionnelles) des danseurs et les pratiques professionnelles qui leurs sont
liées.
2.
Les trajectoires et pratiques professionnelles des chorégraphes pris dans la double injonction de « créateur » et
de dirigeant d’une petite entreprise (ce qui leur confére le statut d’employeur-recruteur en particulier).
3.
Les institutions intermédiaires du marché que sont les programmateurs, directeurs de théâtre, politiques,
fondations privées. Elles participent activement à la fabrique des catégories de classement esthétiques qui en
retour conditionnent l’organisation du travail et, dès lors, la définition du métier de danseur contemporain dans le
canton de Vaud.
Ce travail repose sur une enquête de terrain par observations et entretiens, ainsi qu’un questionnaire distribué à
l’ensemble des acteurs du champ.
Nous présentons ici une première étape intermédiaire de ce travail en cours qui donnera lieu à un rapport fin 2015.
Pierre-Emmanuel Sorignet est Maître d’enseignement et de recherche au département de l’Institut des sciences
sociales de l’Université de Lausanne depuis deux ans. Il était préalablement Maître de conférence pendant près de 10
ans à l’Université de Toulouse, ainsi qu’à l’Institut d’études politiques de Toulouse. Ses recherches portent sur les
professions artistiques. Danseur dans de nombreuses compagnies en France (du centre chorégraphique national aux
compagnies indépendantes), il a mené pendant plus de dix ans une enquête ethnographique qui a donné lieu à de
nombreuses publications scientifiques et un ouvrage : « Danser, enquête dans les coulisses d’une vocation » Edition
La Découverte, Ed Poche, 2012.
Claire Vionnet est titulaire d'un master en sciences sociales de l'Université de Lausanne. Après une année
d'anthropologie appliquée en Tanzanie, elle a débuté en 2013 un doctorat sur la mise en scène du corps chez Nicole
Seiler et Massimo Furlan (entre anthropologie et Tanzwissenschaft).
Danse Suisse
Etude « Moments critiques dans
professionnel/le »
Présentation : Lucia Baumgartner
l’exercice
de
la
profession
de
danseur
ou
danseuse
Résultats de l’enquête de Danse Suisse sur les conditions de travail des danseurs interprètes :
Contrairement au produit final glamoureux d’une présentation, les danseurs et danseuses interprètes sont en partie
confrontés à une situation précaire dans l’exercice de leur profession. La recherche sur ces moments critiques dans
l’exercice de leur profession et le lien avec leur succès professionnel et leur bien-être sont l’objet du travail BA de Lucia
Baumgartner et Karin Hostettler. Les données ont été collectées par des entretiens avec les expert(e)s et une enquête
quantitative en ligne. Avec le partenariat avec Danse Suisse pour la pratique, l’étude a une dimension nationale.
Lors du 2ème Forum Danse cette étude sera brièvement expliquée et une sélection des résultats sera présentée.
Lucía Baumgartner est chorégraphe, pédagogue de la danse et directrice artistique de la compagnie de danse
inFlux. En 1998, elle a terminé son master de danse à la London Contemporary Dance School. La conception actuelle
de la danse de Lucia est influencée par différents créateurs de danse, théâtre et musique et aussi des architectes. De
2010 à 2014 Lucia a étudié la psychologie appliquée et a terminé avec succès cette année ses études à la Haute
école spécialisée du Nord-ouest de la Suisse.
18
Karin Hostettler a effectué ses études de psychologie appliquée avec Lucía Baumgartner et les a aussi terminées
avec succès cette année à la Haute école spécialisée du Nord-ouest de la Suisse. Elle exerce depuis longtemps son
métier de techno-polygraphe dans un atelier graphique et a joué au handball, dans ses jeunes années, à un haut
niveau.
Association pour la Reconversion des danseurs professionnels
Exposé « Danseurs : experts en transition »
Présentation : Sarah Guillermin, secrétaire générale de l’association pour la Reconversion des
Danseurs Professionnels
L’association pour la Reconversion des Danseurs Professionnels (RDP) considère le parcours du danseur dans son
ensemble, de la formation à la « dernière » retraite. Le regard porté sur l’activité professionnelle du danseur, et par les
concernés en premier lieu, peut encore évoluer. La RDP apporte ses observations sur la réalité des parcours des
danseurs.
Ancienne danseuse et chorégraphe professionnelle, titulaire d’un Bachelor Dance Theatre du Laban Centre de
Londres, Sarah Guillermin était précédemment coordinatrice artistique pour le Prix de Lausanne, cheffe de
projet, doyenne et chargée de mission pour la nouvelle formation reconnue par l'Etat, CFC/MPA danseur interprète
orientation contemporaine à Genève.
Association Internationale pour la Science et la Médecine de la Danse IADMS
Résultats du congrès annuel du 16 au 18 octobre 2014, Bâle
Présentation : Adrian Schriel
Dr. Adrian Schriel, membre du comité de Danse Suisse et du Schweizerische Bühnenkünstlerverband (SBKV), a
amené à Bâle et participé à l'organisation de la 24ème conférence de l'Association Internationale pour la Science et la
Médecine de la Danse IADMS. Il fera le compte rendu de cette conférence de quatre jours et donnera un aperçu du
travail de l'organisation IADMS.
Adrian Schriel est né aux Pays Bas et a effectué sa formation de régisseur de théâtre et de producteur en Californie.
Après avoir obtenu son titre de docteur à l’université Georgia, Athènes, il s’est investi depuis 2002 dans le domaine de
la science et de la médecine de la danse. En 2007, il organise le premier symposium de médecine de la danse en
Suisse et, en octobre 2014 à Bâle, la rencontre annuelle de l'Association Internationale pour la Science et la Médecine
de la Danse IADMS.
Les Rencontres Professionnelles de danses – Genève
en présence de Sèverine Garat, coordinatrice et porte-parole des RP Danses – Genève
« Etat des lieux des compagnies de danse contemporaine genevoises au bénéfice de soutiens
ponctuels à la création »
Présentation : Laure Chapel
A l’heure des grands chantiers culturels que sont le projet du Pavillon de la danse et de la Nouvelle Comédie, les
Rencontres Professionnelles de danses – Genève publient le résultat de l’étude menée auprès de 30 compagnies de
danse contemporaine genevoises au bénéfice de soutiens ponctuels sur leurs conditions de production, de création et
de diffusion :
L’étude, qui développe et synthétise les réponses quantitatives et qualitatives des compagnies interrogées, est un
témoignage de leurs conditions de travail.
Les Rencontres Professionnelles de danses – Genève formulent des propositions suite aux réflexions articulées autour
de trois problématiques principales :
19
•
financement de la création et fonctionnement d’une compagnie au bénéfice de soutiens ponctuels
•
réalité financière et conditions de travail des compagnies interrogées
•
les espaces de création
« Revendication d'échelle salariale pour le-la danseur-euse interprète à Genève »
Les personnes qui communiqueront pour RCEE sont : Nicolas Leresche, Madeleine Piguet Raykov,
Foofwa d'Imobilité
Dans le cadre d'un groupe de travail intitulé RCEE Relations contractuelles Employé-e-s /Employeurs, les RP Danses
Genève recommandent la mise en place d'une échelle salariale pour l'emploi de danseur-euse/interprète.
Par ces recommandations les RP Danses-Genève espèrent :
•
une plus grande égalité salariale entre tous les acteurs-trices de la danse à Genève
•
collaborer avec toutes les structures et individus pour l'amélioration des conditions d'engagement des
danseur-euse-s / interprètes chorégraphiques.
20
Collection suisse de la danse / Label „dance friendly“
Samedi 8 novembre 2014, 9:30
Collection suisse de la danse : la documentation comme instrument pour se profiler
comme artiste
La Collection suisse de la danse est le centre national de compétences pour la conservation et la valorisation du
patrimoine immatériel chorégraphique en Suisse. Outre sa mission de collecte et d’archivage des documents dans un
but de préservation historique, l’institution assure également la constitution d’une documentation multi-supports
(vidéos, photographies, documents) et cohérente couvrant des thématiques d’actualité afin d’offrir aux professionnels
de la danse une cartographie du développement artistique en Suisse. En tant qu’institution de référence, il est de son
devoir d’apporter son soutien à la communauté artistique suisse ainsi que son expertise dans l’établissement d’une
documentation efficace et pérenne.
L’objet de cette présentation est de démontrer aux professionnels du milieu de la danse l’importance et les bienfaits
de se constituer une bonne documentation, comment celle-ci peut être un outil efficace dans la carrière d’un
professionnel et comment les ressources à disposition à la Collection peuvent être utilisées par tous. Quelques
exemples et conseils pratiques appuieront cette présentation.
Présentation : Céline Bösch, co-Directrice, antenne de Lausanne, Collection suisse de la danse
Céline Bösch a obtenu une Maîtrise en histoire (Université de La Rochelle) puis un Master en Sciences de
l’Information et Métiers de la Culture spécialisé en archivistique (Universités de Mulhouse et de Montréal). Elle a
effectué plusieurs mandats comme archiviste et documentaliste audiovisuel notamment au Comité International
Olympique et chez Nestlé. De plus, elle bénéficie d’une expérience comme record manager dans plusieurs
organisations (Société St-Jean-Baptiste à Montréal, Transports Publics du Chablais à Aigle et Valrando à Sion). Elle
travaille depuis avril 2014 à la Collection suisse de la danse.
Brainstorming Label "dance friendly"
La danse doit gagner encore en attention en Suisse et un label national de danse pourrait y contribuer. En quoi la
danse pourrait-elle profiter d’un label national ? De quoi un tel label devrait-il être synonyme ? Ou en d’autres termes :
quel label ferait sens ? Un signe de reconnaissance pour des institutions et organisations, qui travaillent ensemble ? Un
label de qualité, qui signale de bonnes conditions de travail ? Un signe de qualité auquel le public non spécialisé peut
se fier ? Un fan club exclusif pour les amateurs de danse ?
Les réflexions sont libres et tous sont invités à participer à ce brainstorming.
Introduction : Isabelle Vuong, Directrice, Reso – Réseau Danse Suisse
Titulaire d'un Master de Français, Cinéma et Histoire de l’Art et d'un Diplôme de gestion culturelle de l'Université de
Lausanne, Isabelle Vuong s’est formée dans la production et la communication auprès de compagnies, festivals et
théâtres dans les arts vivants, tout en pratiquant le journalisme culturel. Secrétaire générale de l’Association vaudoise
de danse contemporaine (AVDC) durant quatre ans, elle a également participé à la mise en œuvre du Bachelor en
danse contemporaine développé par la Manufacture (HETSR) comme cheffe de projet. Elle a ensuite été
l'administratrice d'artos (Association Romande Technique Organisation Spectacle).
21
Notes
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