Centre de Recherche en Économie et Management UMR CNRS 6211 Université de Rennes 1 - Université de Caen Basse-Normandie Centre de Recherche en Économie et Management Universités Caen Basse-Normandie & Rennes 1 La lettre du CREM Focus sur... Édito Un nouvel acronyme est apparu récemment dans le paysage académique français, la ComUE comme Communauté d’Universités et d’Etablissements. Il s’agit d’une structure chargée de coordonner les politiques scientifiques et de formation des établissements associés. Les périmètres de ces communautés sont variables mais pourraient rejoindre à terme ceux des nouvelles régions françaises. Le CREM est concerné à double titre par ces évolutions, sa partie caennaise va devoir s’inscrire dans le projet de ComUE Normandie Université tandis que l’ensemble rennais devra composer avec la ComUE Université Bretagne-Loire. Il est encore trop tôt pour prédire les changements que ces entités nouvelles produiront sur le paysage académique en général et sur le laboratoire en particulier. Nul doute qu’ils en produiront cependant ! Mais avant cela le site rennais devra absorber le choc de la fusion Rennes 1/Rennes 2 qui prendra effet au 1er janvier 2016. Quelles conséquences cet évènement pourrait-il avoir sur le CREM ? Nous avons demandé à Claude Labit, Vice-président du conseil scientifique de l’université de Rennes 1, de donner le point de vue de la tutelle rennaise sur la fusion et les incidences qu’elle pourrait avoir sur le laboratoire. Retrouvez ce point de vue page 2. [...] La prise de décision en situation d’incertitude Contribution d’Olivier L’Haridon [page 5] Déroulement des carrières professionnelles des travailleurs Entretien avec Isabelle Lebon [pages 6-7] Vie des équipes Retour sur une année riche en séminaires de travail [page 8] N°4 Juillet 2014 Agenda [page 8] Prochains évènements... Portrait : Elven Priour, assistant ingénieur CNRS au Crem, en charge du laboratoire d’économie expérimentale, le Labex-em [page 4] Du côté des doctorants Toutes les informations et les thèses soutenues [page 10] Working papers Les parutions récentes et le rythme des publications [page 11] Au coeur du Crem Des nouvelles du labo - Prix et récompenses [page 3] Les manifestations scientifiques organisées à l’occasion du dixième anniversaire du crem [page 9] La lettre du CREM - N°4 Juillet 2014 Point de vue de Claude Labit, Vice-président du Conseil scientifique de l’Université de Rennes 1. Page 2 Sur le premier point, à l’image de l’engagement du « mieux disant » sur le partage des bonnes pratiques organisationnelles inscrites dans la Charte, ceci se traduit pour la Recherche par : - le maintien d’une forte exigence partagée dans la qualité de la recherche conduite, à forte visée et reconnaissance internationale ; Comme beaucoup d’entre vous au CREM le savent déjà, - la poursuite d’une dynamique de présence dans les grands programmes nationaux et européens ; les conseils d’administration des Universités Rennes 2 et Rennes 1 se sont majoritairement prononcés en mars der- - le partenariat étroit avec les grands organismes de renier pour la fusion des deux entités, décidant d’élaborer un cherche et pour le CREM, avec l’INSHS-CNRS tel qu’inscrit projet unique d’établissement et des statuts en vue de la dans notre accord-cadre avec lui. création de l’Université de Rennes à horizon du 1er Janvier 2016. L’augmentation du périmètre thématique et du nombre d’équipes ou de laboratoires associés à un champ disciCes votes historiques conduisent naturellement à inscrire plinaire ne doit en aucune façon diluer la structuration de notre politique scientifique future dans ce cadre fusionné, l’unité de recherche, la cohérence de son projet scientipour l’élaboration d’un projet ambitieux et innovant, dé- fique, les niches d’excellence et sujets différenciants spépassant la somme des potentiels scientifiques déjà présents, cifiques que vous portez ; au contraire, ceux-ci peuvent et avec la volonté de construire de nouvelles voies large- doivent s’enrichir avec l’apport éventuel et la collaboration ment pluridisciplinaires de recherche ; en effet, le poten- nécessaire avec de nouvelles compétences ou dimensions tiel universitaire ainsi constitué couvrira exhaustivement de recherche connexes. l’ensemble des champs de la connaissance. Ce projet et cet établissement unique sur un site métropolitain reconnu ga- Sur le second aspect ayant trait à l’interdisciplinarité, les gneront assurément en visibilité et lisibilité internationales. sciences économiques et de gestion, plus généralement les sciences traitant de l’organisation de la (ou des) société(s) La construction de ce projet est cadrée à la fois par une ont une place extrêmement stratégique car au cœur d’enCharte d’engagements pris sur l’ensemble des volets pré- jeux et d’attente très fortement exprimés par les citoyens, sents au sein de tout établissement universitaire (formation, les pouvoirs politiques mais plus spécifiquement dans le vie étudiante, recherche, organisation), une méthodologie cadre de nos travaux universitaires, par les autres secteurs commune adoptée par les deux universités, une concerta- scientifiques, ceci pour la résolution de questions sociétion interne à tous les niveaux et une communication régu- tales fondamentales. Sans nier l’apport essentiel de comlière qui y seront associées. pétences disciplinaires fortes, l’identification de priorités Si l’on veut résumer les engagements pris sur le volet Re- de recherche se fait désormais unanimement au travers cherche pour l’élaboration de ce projet, il est utile de rappe- de la réflexion autour de grands défis sociétaux ; ainsi se ler qu’en respectant la diversité des pratiques de recherche définissent désormais les priorités inscrites dans l’espace de chaque établissement et de chaque unité de recherche, européen de la recherche, mais également dans la Stratégie il conviendra d’élaborer en concertation le volet Recherche Nationale de la Recherche (SNR) ou la « S3 » (smart speciadu prochain projet contrat quinquennal, afin de renforcer lization strategy) sur les territoires régionaux. la pluridisciplinarité par le développement de recherches Cette convergence sur de grands défis sociétaux vous transversales sur des axes nouveaux. Nous accentuerons concerne au premier chef et nous impose de bâtir, encore l’internationalisation de nos activités de recherche, en croi- plus qu’auparavant, des relations interdisciplinaires entre sant et faisant fructifier mutuellement les coopérations sciences humaines et sociales et autres champs scientiinternationales déjà nouées au niveau de chaque univer- fiques. Le CREM a déjà engagé de longue date cette désité. L’Université de Rennes se devra également de mobi- marche au travers de croisements disciplinaires bénéfiques liser les moyens nécessaires pour que toutes les unités de et originaux comme les thématiques autour de l’économie recherche continuent à bénéficier de services de proxi- numérique, l’économie expérimentale, le choix social, l’écomité, de plateformes et d’outils scientifiques spécifiques nomie de la Santé, le management des politiques publiques, adaptés à chaque secteur de recherche. Enfin, l’Université etc.. Il convient de les renouveler grâce à de nouvelles de Rennes doit poursuivre voire accroître le rôle essentiel opportunités et compétences qui peuvent d’ailleurs venir qu’elle joue dans le développement économique et social du tant de l’université Rennes 2 que, par effet boomerang, de territoire par la conduite de projets inscrits sur le continuum l’université de Rennes 1 elle-même. Cette recherche plurirecherche-innovation-valorisation-transfert. disciplinaire doit naturellement se croiser de manière multilatérale et symétrique entre disciplines et en mode amont Concernant le CREM et plus spécifiquement et thémati- dans la définition des projets communs. Là est tout l’enjeu quement le secteur des Sciences Humaines et Sociales, il de pédagogie et de conviction. semble important de travailler ensemble sur deux défis majeurs : une structuration optimale et concertée des uni- J’espère avoir pu contribuer, au travers de ces éléments, au tés de recherche qui peuvent avoir des intersections thé- lancement préliminaire de votre réflexion et de votre contrimatiques communes, et l’amplification de la collaboration bution vivement attendue pour co-construire ensemble, sur interdisciplinaire de ce secteur avec les autres champs ce volet Recherche, le projet ambitieux de la nouvelle Uniscientifiques de l’Université de Rennes. versité de Rennes. Claude Labit La lettre du CREM - Page 3 N°4 Juillet 2014 AU COEUR DU CREM PRIX ET RÉCOMPENSES Prix de thèse Mathieu Lajante est allocataire d’enseignement et de recherche à l’IGRIAE de Rennes 1. Le directeur du Crem, Yvon Rocaboy, lors de l’Assemblée Générale 2013 Le Centre de Recherche en Économie et Management est une Unité Mixte de Recherche qui associe des chercheurs du CNRS, de l’Université de Caen Basse-Normandie, et de l’Université de Rennes 1. Depuis janvier 2012, il est dirigé par Yvon Rocaboy, Dominique Martin et Vincent Merlin. Il compte 109 enseignants-chercheurs permanents, 56 chercheurs associés, 119 doctorants et 7 personnels administratifs et de soutien à la recherche. Equipe Macroéconomie et Finance (MEF) Directeur : Jean-Jacques Lilti (Rennes, IGR) Membres : 22 chercheurs permanents et 40 doctorants. Axes de recherche : Ajustement dans les unions monétaires - Convergence, divergence et rattrapage - Marchés financiers, produits dérivés, gestion des risques - Finance et gouvernance d’entreprises - Intégration économique et financière Equipe Économie Publique et Choix Social (EPCS) Directeurs : Isabelle Lebon (Sc. éco Caen), Fabien Moizeau (Sc. éco Rennes). Membres : 30 chercheurs permanents et 23 doctorants. Axes de recherches : Théorie du choix social et théorie des jeux - Analyse économique de la performance publique - Économie politique des gouvernements multi-niveaux - Emploi et Politiques Publiques - Gestion des ressources rares - Ségrégation urbaine et inégalités L’équipe héberge le siège de la Society for Social Choice and Welfare. Equipe Économie Industrielle et Économie Comportementale (EIEC) Directeurs: David Masclet (Sc. éco Rennes), Nicolas Le Pape (Sc. éco Caen) Membres : 32 chercheurs permanents et 15 doctorants. Axes de recherche : Concurrence et réglementation - Économie des réseaux et des TIC - Entrepreneuriat, Économie du travail et innovation - Économie expérimentale et comportementale. Equipe Marketing et Management (MM) Directeur: Rozenn Perrigot (Rennes IGR) Membres : 25 chercheurs permanents et 41 doctorants. Axes de recherche : Distribution - Retailing et services - Comportement du consommateur - Performance des organisations - Qualité de vie au travail - Innovation et Transfert - Franchise DU CÔTÉ DES ADMINISTRATIFS Julie Le Diraison nous a rejoints en janvier 2014. Elle assure la gestion et le secrétariat sur le site de la Faculté de Sciences Économiques de Rennes, en remplacement de Martine Le Minoux, nommée sur un poste à la Présidence de l’Université de Rennes 2 après sa réussite au concours de technicien ITRF. Il a reçu le premier Prix de thèse de la Fondation Rennes 1, édition 2013 (école doctorale SHOS) pour sa thèse intitulée «Contribution des neurosciences à l’étude de l’émotion en persuasion publicitaire : concepts, méthodes et mesures», soutenue le 4 décembre 2013 sous la direction d’Olivier Droulers (équipe Marketing et Management du CREM) ; (voir le lien) Pour ce même travail, il est également lauréat du prix de thèse FNEGE 2014 (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion en Entreprise) remis officiellement le 21 mai dernier. (voir le lien) Thomas Cadet est attaché temporaire d’enseignement et de recherche à la Faculté des Sciences économiques de Rennes 1. Il a reçu le second Prix de thèse de la Fondation Rennes 1 pour sa thèse intitulée «Contributions empiriques à l’offre et la demande de téléphonie mobile», soutenue le 30 janvier dernier sous la direction de Sophie Larribeau et Thierry Pénard (équipe Économie Industrielle et Économie Comportementale du CREM). Prix EACB pour Simon Cornée Deuxième édition du prix Jeunes Chercheurs de la European Association of Cooperative-Banks (EACB) 2nd EACB Award for Young Researchers on Co-operative Banks Mardi 1er avril 2014, au Parlement Européen de Bruxelles, Simon Cornée (Maître de conférences, CREM, Université de Rennes 1) a reçu des mains de M. Panu Kalmi, professeur à l’université de Vaasa (Finland) et Président du comité scientifique EACB le premier prix ex-aequo pour ses travaux sur la banque coopérative et son working paper intitulé «The Relevance of Soft Information for predicting small business credit default : Evidence from a social Bank». Voir le lien : EACB Médaille du mérite de l’Université de Poznan Jean-Christophe Poutineau (Équipe Macroéconomie et Finance du CREM, Université de Rennes 1) a reçu le 1er mars 2014 la médaille du mérite de l'université des Sciences économiques de Poznan (PUE) à à l'occasion d'un voyage de recherche début mars 2014, remise par le Président de l'université PUE. Voir le lien : actualités PUE La lettre du CREM - N°4 Page 4 Juillet 2014 PORTRAIT Elven Priour chercheurs, doctorants, stagiaires et les utilisateurs aux outils de l’économie expérimentale et à la création de scripts. Il a largement contribué à la réalisation de huit projets durant la période 2012-2013 et participe aux cinq projets en cours de développement. Assistant ingénieur CNRS au CREM Assistant-Ingénieur du CNRS, Elven Priour est développeur-intégrateur d’applications pour la recherche en économie au CREM depuis la création de l’unité en 2004. Il est affecté au laboratoire expérimental -LabeXem- sous la responsabilité de David Masclet et de Laurent Denant-Boèmont. Titulaire de deux DUT, l’un en Services et Réseaux de Communication (SRC) et le second en informatique, obtenu à l’IUT de Lannion, il a également obtenu en 2010 un diplôme universitaire (DU) de l’IFSIC (université Rennes 1) en Génie Logiciel. Outre le développement d’applications, Elven a pour mission d’assurer le bon fonctionnement du laboratoire d’économie expérimentale du CREM, le LabeX-em, en assurant la maintenance des matériels et des logiciels et en participant à la réalisation des expériences, notamment par l’écriture des scripts et programmes dédiés pour chacune d’entre elles. De plus, il assure l’organisation matérielle et logistique des expérimentations par le recrutement des sujets et le suivi du planning des sessions. Développeur de programmes liés à l’économie expérimentale principalement sur les logiciels Ztree et Regate mais aussi avec avec l’utilisation de langages spécifiques comme Java, C++, php/mysql..., il forme les collègues A la question souvent posée de savoir comment s’articule un projet, Elven explique qu’un projet passe d’abord par l’analyse du design expérimental de l’équipe de recherche et des résultats du modèle théorique que cette équipe souhaite vérifier et valider par l’expérimentation. Puis, Elven procède aux tests et validations des programmes, en partenariat avec les chercheurs du laboratoire, sur la base des protocoles expérimentaux définis. Enfin, il assure le suivi du bon fonctionnement des logiciels et du matériel informatique lors des expériences d’économie expérimentale. Ses activités secondaires s’articulent autour de la gestion du site internet du LabeX-em, la maintenance et la veille technologique sur les matériels informatiques et les nouveaux logiciels, la gestion d’une application de recrutement des participants, leur gestion administrative et financière et la promotion du LabeX-em au sein de l’université de Rennes 1. Ce qui passionne particulièrement Elven, c’est de travailler avec des chercheurs sur des projets innovants, en interaction constante avec les questions socio-économiques du moment, telles que l’élaboration des procédures de vote, les problèmes de discrimination au travail par exemple. Au titre des projets futurs motivants figure en bonne place l’achat d’une salle mobile pour des expérimentations en neuro-sciences. De quoi l’occuper durablement pour le futur contrat quinquennal... Photos : le laboratoire LabeX-em et l’équipe d’économie expérimentale La lettre du CREM - N°4 Juillet 2014 Page 5 LA PRISE DE DECISION EN SITUATION D’INCERTITUDE Un article d’Olivier L’Haridon, Professeur, membre de l’équipe Économie Industrielle et Économie Comportementale du CREM En théorie économique et en économie appliquée, il est souvent supposé que l’agent économique dispose de probabilités bien définies pour prendre ses décisions en situation d’incertitude. Cependant, dans de nombreuses situations et décisions réelles, les probabilités d’occurrence des évènements sont largement inconnues des décideurs. Afin de pouvoir représenter les décisions prises par les agents économiques dans ces situations d’incertitude, il est alors nécessaire de connaître leurs croyances concernant la réalisation des différents évènements qui peuvent se produire. Dans l’approche traditionnelle -et normative- du choix dans l’incertain, il est supposé que les agents économiques assignent des probabilités subjectives aux évènements possibles et se comportent en suivant une règle d’utilité espérée. La règle de décision repose ainsi sur une somme pondérée des valeurs subjectives associées à chaque conséquence possible. Dans ce cadre, ces probabilités propres au décideur, ces probabilités dites subjectives, mesurent ses croyances et définiront dans le même temps les pondérations utilisées dans la règle de décision. Ainsi, plus une conséquence est considérée comme probable et si elle est, bien sûr, désirable, plus elle recevra de poids dans la décision. Cependant, cette représentation du choix face à l’incertitude rencontre des limites connues. Une large littérature empirique a ainsi montré que les individus exhibent d’une part un comportement incompatible avec cette règle de décision de type utilité espérée, et également d’autre part, un comportement incompatible avec l’emploi de probabilités dans la prise de décision. Face à ce constat, des modèles alternatifs à l’utilité espérée, dits modèles d’ambiguïté, ont été développés pour dépasser ces limitations et incompatibilités. Dans les modèles d’ambiguïté, l’attitude des agents économiques face à l’incertitude reflète certes leurs croyances comme dans le modèle traditionnel d’utilité espérée, mais également la confiance que le décideur va accorder à ses propres croyances. En soi, la mesure des croyances a une longue tradition en analyse économique. De nombreuses méthodes ont été développées dans ce domaine afin d’appréhender la vision subjective que les individus se font de l’incertain et d’aider à la décision. Ces méthodes -questionnaires, mesures de probabilités équivalentes, proper scoring rules, marchés de prédictionont été appliquées dans des domaines variés : météorologie, vote, éducation, bien-être, insécurité, comptabilité, finance, médecine, statistiques... Ces méthodes ne sont pas exemptes de défauts et ont toutes leurs propres biais. Ces biais sont liés soit aux incitations que peuvent avoir les décideurs à révéler leurs vraies croyances, soit à la capacité des individus à comprendre des procédures souvent complexes, soit à des simplifications tacites et souvent réductrices du cadre théorique. A titre d’exemple, lorsque l’on souhaite prendre en compte la confiance limitée du décideur dans ses croyances, ses attitudes vis à vis de l’ambiguïté, il apparait que celle-ci va biaiser toutes les mesures existantes et conduire à des représentations très imprécises des croyances. Dans cet article, nous présentons une méthode simple de mesure des croyances individuelles libre de toute interférence des attitudes vis-à-vis de l’ambiguïté. Cette méthode nous permet ainsi de déterminer les croyances individuelles dans des cadres théoriques très variés passant par le cadre séminal de De Finetti (1937), la théorie standard de Savage (1954), le cadre général de Machina et Schmeidler (1992) et dans des modèles tels que l’utilité espérée à la Choquet, le modèle à croyances multiples ou la prospect theory de Tversky et Kahneman (1992). Cette méthode a également l’avantage de conduire à une mesure des croyances continue, aisément représentable par des distributions de probabilités habituelles. Afin d’illustrer cette méthode, une expérience en laboratoire a été réalisée. L’intérêt de l’expérience en laboratoire est de tester la pertinence dans notre mesure des croyances dans un environnement de choix contrôlé. En pratique, le protocole se fonde sur un ensemble de choix pour lesquels le participant doit déterminer s’il préfère parier sur l’incertitude ou contre l’incertitude. Dans ce cadre, si les paiements reçus par les participants sont effectivement indexés sur la réalisation d’un évènement aléatoire, ils ne dépendent pas, pour autant, du «sens» de l’incertitude. Il n’y a ainsi pas de «bonne» ou de «mauvaise» incertitude dont la perception biaserait la mesure des croyances. Afin d’assurer l’observabilité par tous des évènements incertains et d’assurer également leur neutralité, les croyances ont été déterminées sur des réalisations de températures futures. La première source d’incertitude concernait ainsi la température de la ville où étaient domiciliés les participants (Rotterdam, Pays-Bas en l’occurrence). La seconde source d’incertitude était moins familière et concernait la température à New York. Nos résultats montrent que les distributions subjectives de croyances sont bien calibrées, robustes, et représentent l’hétérogénéité des croyances individuelles. Ces résultats confirment l’intérêt pratique de la méthode que nous proposons pour la détermination de croyances continues. Par ailleurs, les résultats de l’expérience de laboratoire nous permettent également de disposer d’informations sur le modèle théorique d’ambiguïté compatible avec les décisions prises par les participants. Ces résultats suggèrent que pour une large majorité des participants, de l’ordre de 80%, une simple extension du modèle standard de décision en incertitude est insuffisante. Pour cette large majorité, il est nécessaire de mobiliser des modèles d’ambiguïté plus complets pour capter la prise en compte des croyances dans les décisions. Référence Working paper: Abdellaoui, M., Bleichrodt, H., Kemel, E., L’Haridon, O. (2014) - Beliefs and Ambiguity Attitudes for Natural Sources of Uncertainty. La lettre du CREM - N°4 Juillet 2014 Page 6 ENTRETIEN AVEC ISABELLE LEBON Les représentations socio-économiques du déroulement des carrières professionnelles des travailleurs. Isabelle Lebon est professeur à l’UFR de Sciences Économiques et de Gestion de l’Université de Caen Basse-Normandie, membre du CREM depuis 2009 et directrice de l’axe Économie Publique et Choix Social. Elle est aussi membre de la Fédération de Recherche « Travail, Emploi et Politiques Publiques » (FR 3435 CNRS) à laquelle le CREM adhère depuis 2011. Dans la période récente, vous vous êtes intéressée à la représentation de la carrière des travailleurs. En quoi les profils de carrière se sont-ils modifiés ? Il y a encore quelques décennies, pour la plupart des travailleurs, l’essentiel de la carrière se déroulait dans la même entreprise. Dans des circonstances favorables, les années passées dans l’entreprise leur donnaient l’opportunité d’obtenir des postes plus intéressants et parallèlement leur salaire augmentait. La carrière prenait donc la forme d’une suite de promotions internes. Dans la période récente, ce schéma a été largement remis en question dans la plupart des pays industrialisés. Les entreprises n’offrent plus systématiquement de possibilité d’évolution de carrière à leurs salariés à l’intérieur même de la structure, et, de plus en plus souvent, les travailleurs doivent chercher un nouvel emploi dans une autre entreprise pour pouvoir valoriser leur expérience passée. La carrière interne ne peut donc plus être considérée comme le cheminement standard. Les salariés passent au contraire fréquemment d’une entreprise à l’autre, particulièrement dans les dix ou quinze ans qui suivent leur entrée sur le marché du travail. Une proportion croissante des progressions de carrières intervient ainsi de façon externe. En quoi est-ce important pour la représentation du marché du travail ? Il se trouve que les travailleurs ont plus de chance d’obtenir un poste valorisant et bien payé s’ils sortent directement d’une expérience professionnelle réussie que s’ils sont au chômage. Autrement dit, pour un travailleur, être choisi pour occuper un poste constituant une promotion par rapport à son emploi précédent suppose le plus souvent d’effectuer une transition directe d’emploi à emploi. Les carrières externes se traduisent donc par un important phénomène de recherche d’emploi de la part de salariés déjà en emploi. Pendant longtemps, ce phénomène, désigné sous le vocable de « recherche d’emploi sur le tas », a été largement négligé par les modèles supposés reproduire les comportements des agents sur le marché du travail. Il n’est désormais plus possible de l’exclure des modèles destinés à représenter le déroulement de carrière des travailleurs et à étudier leurs conséquences. Il est évidemment inenvisageable d’avoir une représentation exhaustive de carrières qui vont se traduire par une succession d’emplois en nombre plus ou moins important selon les cas. Nous proposons une représentation simplifiée de la carrière des travailleurs ne comportant que deux étapes avec d’un côté des emplois accessibles aux entrants sur le marché du travail et de l’autre des emplois réservés aux personnes expérimentées. En dépit de son caractère un peu schématique, cette représentation permet de soulever différents points particulièrement intéressants concernant tant le comportement des travailleurs que le fonctionnement des entreprises. Pourquoi le fonctionnement des entreprises pourrait-il être affecté par la façon dont se déroulent les carrières ? Les emplois accessibles aux travailleurs sans expérience sont le plus souvent des emplois mal rémunérés parce que faiblement productifs, des emplois parfois qualifiés de « bad jobs » (mauvais emplois) dans la littérature. Dans ces conditions, les travailleurs souhaitent quitter leur emploi lorsque l’expérience « sur le tas » qu’ils y ont acquise leur permet d’aspirer à des postes plus intéressants. Les entreprises qui offrent ces emplois faiblement productifs vont donc connaître une forte rotation de leur main-d’œuvre du fait du départ de leurs salariés dès qu’une meilleure opportunité se présente. Il en résulte pour les entreprises volontairement quittées un important surcoût et une moindre rentabilité, car il faut recruter et former de nouveaux salariés pour remplacer ceux qui sont partis. La création de ces emplois peu productifs en souffre automatiquement. Une faible création de « mauvais » emplois pourrait ne pas être considérée comme problématique, à ceci près qu’en raison du profil de carrière des travailleurs, ces mêmes emplois constituent un passage obligé pour accéder aux postes les plus productifs. Leur nombre insuffisant devient alors un enjeu pour l’économie dans son ensemble. ...Suite en page 7 La lettre du CREM - N°4 Juillet 2014 Page 7 ENTRETIEN AVEC ISABELLE LEBON Dans la réalité, les jeunes ne passent pas tous par des emplois peu qualifiés, comment peut-on tenir compte des différences dans les trajectoires existantes ? Je suis d’accord avec vous sur le fait que tous les jeunes entrant sur le marché du travail ne suivent pas le schéma que je vous ai précédemment décrit. Une partie d’entre eux, parce qu’ils ont validé les diplômes suffisants, peuvent directement obtenir un emploi intéressant. Cependant avant de développer ce point, je veux souligner que l’entrée dans la vie professionnelle par le biais de ces emplois mal rémunérés qui offrent involontairement aux travailleurs une possibilité de formation sur le tas, constitue un phénomène suffisamment important de par son ampleur pour que les études empiriques menées sur différents pays aient pu en relever l’impact. Je pense en particulier à différents travaux analysant les effets de hausses du salaire minimum, de telles hausses impactant directement le coût du travail dans les emplois peu productifs et faiblement rémunérés. Certains de ces travaux observent étonnamment qu’il n’en résulte pas systématiquement une baisse de l’emploi, et notamment de l’emploi des jeunes, sur les postes peu qualifiés. Il apparaît en effet que les travailleurs qui bénéficient de cette hausse sont alors beaucoup moins motivés pour chercher ailleurs un meilleur poste et conservent plus volontiers leur emploi actuel. Cet effet peut conduire, au moins à court terme, à une stabilisation voire à une hausse du nombre de ces emplois peu productifs. Mais revenons-en aux jeunes entrant sur le marché du travail suffisamment diplômés pour éviter le passage par un emploi mal rémunéré. Individuellement, il est évident que la possibilité d’obtenir directement un emploi socialement valorisant et offrant un bon salaire, constitue une motivation suffisante pour consentir des efforts très importants en termes de formation initiale. Cependant, cette décision individuelle de formation a un coût qui doit être mesuré au niveau de l’économie dans son ensemble, et nos résultats nous laissent penser que les contraintes imposées par une carrière externe conduisent à un effort éducatif atteignant des niveaux supérieurs à ce qui serait collectivement optimal. Poursuivez-vous vos recherches dans ce domaine ? Nos conclusions concernant les décisions individuelles d’éducation m’ont justement conduite à m’interroger plus avant sur ce que serait un schéma de formation initiale socialement optimal en fonction des caractéristiques des économies concernées. C’est ce à quoi je m’attache actuellement, les résultats obtenus pourront ensuite être comparés aux objectifs affichés à l’horizon 2020 par les différents pays européens dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. Références bibliographiques: Official Journal of the European Union, 2009. Council conclusions of 12 May 2009 on a strategic framework for European cooperation in education and training (’ET 2020’) Lien : Council conclusions European Commission/EACEA/Eurydice, 2013. Funding of Education in Europe 2000-2012: The Impact of the Economic Crisis. Eurydice Report. Luxembourg: Publications Office of the European Union. http://eacea.ec.europa.eu/education/eurydice/documents/thematic_reports/147EN.pdf How many educated workers do you wish for your economy? Government targets, optimal public spending, and labor market impact: the French case Isabelle Lebon,Thérèse Rebière http://economics.rebiere.free.fr/mimeo/EducTaxOptim_20140127.pdf LE CREM DANS LA PRESSE Depuis 2012, les enseignants-chercheurs du CREM publient régulièrement des articles dans la Presse (Ouest-France, Les Echos...) et participent ainsi à alimenter la réflexion sur les débats publics qui animent l’actualité. Retrouvez leurs contributions sur le site du CREM. http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?article96 La lettre du CREM - N°4 Page 8 Juillet 2014 VIE DES ĖQUIPES Une année riche en séminaires réguliers... Quatre-vingt huit séminaires réguliers ont été organisés cette année universitaire, sur les trois sites géographiques du CREM, dans lesquels sont intervenus des professeurs invités et des chercheurs français ou étrangers et des membres du laboratoire, permanents ou doctorants. Séminaires hebdomadaires à Caen : 23 séminaires ont été organisés, dont 9 en interne. (Voir le lien) Organisatrices en 2014-2015 : Clémence Christin (EIEC) et Sarah Biancini Séminaires hebdomadaires en économie appliquée à Rennes : 39 séminaires ont été organisés en 2013-2014, couvrant les champs de la micro-économie appliquée, de l’économie publique et de la macro-finance, au sein desquels 30 intervenants extérieurs ont été accueillis. (Voir le lien). Organisateurs en 2014-2015 : Marie-Hélène Hubert (EPCS), Thomas Le Texier, Aurélie Bonein (EIEC) et Fabien Rondeau MEF). Séminaires à l’IGR-IAE : Les quatre séries des séminaires Marketing et Management (Approches transversales en Sciences de Gestion, Franchise et Commerce en Réseau, Innovation et Recherches interdisciplinaires en santé, et les séminaires Finance, ont donné lieu à 21 séances dont 11 ont été animées par des professeurs invités étrangers, des universitaires et des professionnels. (Voir le lien) et de rencontres annuelles entre laboratoires bretons... Le 11 avril 2014, la 2ème Rencontre annuelle Marketing entre les équipes Marketing des laboratoires de recherche du territoire breton s’est déroulée cette année à la Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion de Vannes, sous la responsabilité de Karine PicotCoupey. Cette manifestation, organisée conjointement par les laboratoires ICI (Brest), IREA (Vannes) et le CREM. (Voir le lien). Cette journée fut aussi l’occasion d’organiser la première rencontre GRH-Stratégie entre ces mêmes équipes, sous la responsabilité de Gwenaëlle Poilpot-Rocaboy. (Voir le lien vers le programme) A Rennes, le 19 mai 2014 a eu lieu sur le site de l’INRA la 2ème édition du Workshop Microéconomie Appliquée organisée conjointement par Stéphane Turolla pour l’UMR SMART-LERECO et Laurent Denant-Boèmont pour le CREM. (Voir le lien). AGENDA DES PROCHAINES MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES... Toujours pour le 10ème anniversaire du CREM... Voir le lien : http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?rubrique30 1er Juillet 2014, à Rennes Séminaire de l’équipe EIEC, regroupant les membres du CREM des sites de Caen et de la Faculté des Sciences Économiques à Rennes Sc. Éco. Voir le programme : http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?article308 Du mardi 8 au samedi 12 juillet 2014 Summer School “Interdisciplinary Analysis of Voting Rules” Ecole thématique CNRS – COST Action IC1205 Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse Normandie. Voir le lien : http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?rubrique99 Jeudi 2 et vendredi 3 octobre 2014 PEARL Seminar (Public Economics At the Regional and Local level in Europe). Organisé par le CREM à la Faculté des Sciences Économiques de Rennes. Lundi 13 octobre 2014 Workshop doctoral «Économie des Télécom et du Numérique», co-organisé par le Crem, le Lameta et Paris School of Economics. Mardi 18 novembre 2014 JEEM CREM - Journée d’Exploration en Économie et Management - Faculté des Sciences Économiques de Rennes. A destination des lycéens de seconde des lycées de l’Académie et en partenariat avec le Rectorat de l’Académie de Rennes. Mardi Vendredi 21 Novembre 2014 International Workshop on Neuroscience and Marketing New Insights in Attention and Emotion Research, organisé à l’IGR-IAE de Rennes. Contact : Olivier Droulers (IGR-IAE Rennes). Jeudi 27 Novembre 2014 Assemblée générale du CREM à la Faculté des Sciences Économiques de Rennes de l’Université Rennes 1. Jeudi 4 et vendredi 5 décembre 2014 Workshop Macroéconomie et Finance, Faculté des Sciences Économiques de Rennes, Université Rennes 1. Thème : Modèles DSGE et économétrie Bayesienne en macroéconomie financière ; Développements récents. Contact : Jean-Christophe Poutineau (Sc. Éco. Rennes) Et en 2015... Juin 2015 Congrès annuel de l’AFSE (Association Francaise en Sciences Économiques) à la Faculté des Sciences Économiques de Rennes. Du 24 au 26 Du 1er au 3 juillet 2015 18th International Conference on Research in the Distributive Trades of the European Association of Education and Research in Commercial Distribution (EAERCD). Graduate School of Management (IGR-IAE Rennes), Université Rennes 1. Voir le lien vers le site web de la conférence: http://eaercd-2015.sciencesconf.org/ La lettre du CREM - Page 9 N°4 Juillet 2014 LES DIX ANS DU CREM - MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES RÉCENTES 22 et 23 mai 2014 - Amphi Krier - Faculté des Sciences économiques Workshop « Workshop Public Choice and Social Choice » Équipe EPCS Workshop Public Choice and Social Choice: From a Common Origin to Different Paths? Organisé conjointement par le CREM et le Condorcet Center for Political Economy Voir le lien vers le programme et les présentations : http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?rubrique106 École d’été Summer School Équipe EPCS 10 au 12 juin 2014 Faculté des Sciences économiques Rennes Organisée par Fabien Moizeau (CREM, Université de Rennes 1, Condorcet Center). Cette école d’été, couplée au workshop qui s’est tenu le deuxième jour, a été organisée dans le cadre du programme “Métamorphoses des societés : Inégalités-inégalité” (ANR-12-INEG-0002) pour la période 2013-2015. Voir le lien vers le programme et les présentations : http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?rubrique98. Intervenants pour l’école d’été : Roland Bénabou (Princeton University) et Yves Zenou (Stockholm University and IFN) 11 et 12 juin 2014 - Institut de Gestion de Rennes (Université Rennes 1) International Workshop on Franchising Équipe MM International Workshop on Franchising, Retail & Service Chains Ce workshop international a été organisé dans le cadre de la Chaire Franchise & Commerce en Réseau à l’IGR-IAE de Rennes, en collaboration avec le Centre de Recherche en Economie et Management (CREM-CNRS). Le Workshop International sur la Franchise & le Commerce en Réseau a rassemblé plus de soixante-dix personnes : chercheurs français et étrangers; franchiseurs, spécialistes des réseaux; étudiants du Master Franchise & Commerce en Réseau.. Ce workshop a été consacré aux travaux récents sur l’analyse du contexte du choix et de son influence sur les décisions individuelles et collectives. Il a réuni des chercheurs européens de disciplines différentes (marketing, psychologie et économie) autour de l’apport des méthodes expérimentales et de l’économie comportementale à la compréhension de ces phénomènes. Le programme du workshop est disponible sur le site internet de la Chaire : http://www.chaire-franchise-commerce-reseau.fr/ 18 et 19 juin 2014 International Workshop on Vertical Chains Équipe EIEC Faculté des Sciences économiques International workshop «Competition and Bargaining in Vertical Chains» Ce workshop international a été organisé à Rennes dans le cadre du programme franco-allemand en SHS (FRAL) - ANR-12-FRAL-0012, Ed. 2012. Le but du projet ANR est d’approfondir la compréhension des mécanismes économiques à l’œuvre dans les chaînes verticales et de leurs implications en termes de prix, variété et qualité des produits et services offerts aux consommateurs. Pour atteindre cet objectif, le projet combine une approche d’économie industrielle théorique avec des approches empiriques et expérimentales dont le programme des présentations est consultable sur le site du CREM : http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?rubrique107 La lettre du CREM - Page 10 N°4 Juillet 2014 DU CÔTÉ DES DOCTORANTS... Au 20 juin 2014, Le CREM accueille 119 doctorants répartis sur les trois sites géographiques de la faculté de Sciences Économiques et de Gestion de Caen (27), de la Faculté des Sciences économiques de l’université de Rennes 1 (29) et de l’IGR-IAE de l’université de Rennes (63). 15 thèses ont été soutenues depuis septembre 2013 : Sophie LE BRIS GAULTIER, le 26 mai 2014 équipe MM, Sc. de Gestion IGR Improvisation Vs (méta) règles : effets sur la fiabilité d’une organisation hautement fiable. Le cas d’une équipe passerelle dans la Marine nationale Dir. Dominique MARTIN Nzololo MOYO, le 20 mars 2014 équipe EIEC, Sc. Éco Caen Contribution à l’analyse de la contrefaçon : cas du Congo-Brazzaville Dir. Olivier GAUSSENS, Mamadou DIOP, le 20 décembre 2013 équipe EPCS, Sc. Éco Rennes Politique budgétaire procyclique, stabilisation conjoncturelle et croissance économique dans la zone UEMOA Dir. Jean-Jacques DURAND Thomas CADET, le 17 décembre 2013 équipe EIEC, Sc. Éco Rennes Contributions empiriques sur l’offre et la demande de téléphonie Mobile. Dirs. Sophie LARRIBEAU et thierry PÉNARD Mohamed Ali ESSAFI, le 11 décembre 2013 équipe EPCS, Sc. Éco Caen Liberté de choix : Incertitude, Diversité et Interdépendance Dir. Maurice SALLES Hermann Pythagore DONFOUET, le 10 décembre 2013 équipe EIEC, Sc. Éco - Rennes Essai sur l’évaluation des préférences des ménages en matière d’assurance communautaire Dir. Eric MALIN Guillaume QUEFFELEC, le 10 décembre 2013 équipe MEF, Sc. Éco Rennes Stratégies de gestion alternative, liquidité des marchés et excès de volatilité Dirs. Franck MARTIN et Jean-Sébastien PENTECOTE Nicolas PETIT, le 5 décembre 2013 équipe MM, Sc. de Gestion IGR Le contrôle de gestion logistique hospitalier. Pratiques de performance et modélisation des coûts en TDABC Dirs. Michel GERVAIS et Charles DUCROCQ Mathieu LAJANTE, le 4 décembre 2013 équipe MM, Sc. de Gestion IGR Contribution des neurosciences à l’étude de l’émotion en persuasion publicitaire : concepts, méthodes et mesures. Dir. Olivier DROULERS Julien TROIVILLE, le 29 novembre 2013 équipe MM, Sc. de Gestion IGR La productivité du commerce de détail et la marque de distributeur : l’exemple du marché biologique Dir. Gérard CLIQUET et Maria PUELLES GALLO Joseph SIANI TCHOUAMETIEU, le 28 novembre 2013 équipe EPCS, Sc. Éco Caen Analyse de la pauvreté : De l’approche en termes d’utilité à l’approche par les capabilités d’Amartya Sen. Application sur les données Camerounaises Dir. Maurice SALLES Gulliver LUX, le 13 novembre 2013 équipe MM, Sc. de Gestion IGR Adoption et usage(s) des outils de gestion par les directeurs d’établissements et services médico-sociaux : états des lieux et facteurs explicatifs Dir. Gervais THENET Emmanuel PETERLE, le 8 novembre 2013 équipe EIEC, Sc. Éco - Rennes Gender differences and discrimination in the labor market: experimental and econometric analysis Dirs. David MASCLET et Sophie LARRIBEAU Ted AUGUSTIN, le 8 novembre 2013 équipe MEF, Sc. Éco - Rennes, Synchronisation des cycles, vulnérabilité financière et politique macro-prudentielle : vers une réforme en Haïti Dir. Jean-Sébastien PENTECOTE Nidheddine BEN CHEIKH, le 14 octobre 2013 équipe MEF, Sc. Éco - Rennes Analyse de la transmission des fluctuations du taux de change sur les prix Dir. Christophe TAVÉRA Séminaire doctoral commun Rennes & Caen 13 et 14 février 2014 - Séminaire doctoral à Rennes Dans le cadre du 10ème anniversaire du CREM, et pour renforcer les échanges sur les travaux respectifs de ses membres, l’association PROJECT (PROmotion des Jeunes ÉConomistes en Thèse), a organisé les 13 et 14 février 2014 un séminaire doctoral sur le site de la Faculté des Sciences Économiques, avec la collaboration des doctorants de l’Université de Caen Basse-Normandie. Les présentations ont abordé des thèmes d’économie publique, de microéconomie appliquée et de macroéconomie. Le programme détaillé du séminaire est disponible sur le site de l’association PROJECT : http://project-rennes.fr/2014/02/06/programme-du-seminaire-doctoral/ La lettre du CREM - Page 11 N°4 Juillet 2014 WORKING PAPERS Depuis leur relance en juin 2011, la mise en ligne des working papers sur RePEc (Research Papers in Economics) rencontre un écho appréciable au sein du laboratoire et auprès de ses partenaires, avec des statistiques de consultation et de téléchargement en hausse constante, comme le montre le graphique ci-dessous : Derniers working-papers parus : •2014-09 - Raphaël Suire, Jérôme Vincente Récents enseignements de la théorie des réseaux en faveur de la politique et du management des clusters •2014-08 - Mamadou Diop Stability pact and risk of pro-cyclical fiscal policy in Economic and Monetary Union countries : the case of UEMOA •2014-07 - Fabien Rondeau, Nolwenn Roudaut What Diversification of Trade Matters for Economic Growth of Developing Countries ? •2014-06 - Sylvain Dejean, Raphaël Suire Digital files dealers and prohibition in the context of the French 3 strikes (HADOPI) law •2014-05 - Éric Darmon, Dominique Torre Open Source, Dual Licensing and Software Competition •2014-04 - Éric Darmon, Alexandra Rufini, Dominique Torre Publisher’s announcements and piracy-monitoring devices in software adoption •2014-03 - Éric Darmon, Thomas Le Texier Private or Public Law Enforcement ? The Case of Digital Piracy Policies with Non-monitored Illegal Behaviors •2014-02 - Simon Cornée Soft Information and Default Prediction in Cooperative and Social Banks En rouge (axe vertical gauche) : nombre de résumés visionnés de 2008 à 2014 En bleu (axe vertical droit): nombre de working-papers téléchargés pour la même période. lien: http://logec.repec.org/scripts/seriesstat.pf?item=repec:tut:cremwp •2014-01 - Michael Arnold, Éric Darmon, Sylvain Dejean, Thierry Pénard Graduated Response Policy and the Behavior of Digital Pirates : Evidence from the French Three-strike (Hadopi) Law Liste des working papers les plus téléchargés de la série, en mai 2014 : http://logec.repec.org/scripts/seritemstat.pl?h=RePEc:tut:cccrwp 44 documents de travail ont été enregistrés en 2013 et l’année 2014 est prometteuse. STATISTIQUES DU SITE WEB 91 chercheurs et doctorants du CREM sont désormais inscrits et référencés en qualité d’auteurs. Leur liste est consultable ici : Visites du site Internet du CREM depuis 2012 4500 http://edirc.repec.org/data/crmrefr.html RePEc fait autorité en matière de base bibliographique de référence en économie. Ainsi, le CREM se situe parmi les meilleures institutions de recherche française en économie et, au plan international, dans les 6% des institutions les mieux classées sur les 6534 recensées dans Edirc (Economics Departments, Institutes and Research Centers in the World : http://ideas.repec.org/top/top.inst.alldetail10.html Voir le lien vers les publications sur le site du CREM, rubrique « Travaux de recherche » http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?rubrique11 et sur Hal-SHS Les working papers du CREM sont consultables ici : http://crem.univ-rennes1.fr/spip.php?rubrique69 3000 200 2500 150 2000 1500 Moyenne http://ideas.repec.org/s/tut/cremwp.html 250 3500 Total des visites Ces inscriptions permettent aux visiteurs d’accéder à l’ensemble des travaux des chercheurs du laboratoire référencés sur RePEc, consultables sur le site du Crem et à cette adresse : 300 4000 100 1000 50 500 0 0 Total mensuel des visites Moyenne mensuelle des visites par jour Depuis son transfert sous SPIP le site du Crem : http://crem.univrennes1.fr/ a reçu 74 000 visites, soit une moyenne d’une centaine de visites par jour. Les pages les plus lues ont été celles des séminaires, thèses, workshops, publications et newsletters. Elles ont été consultées par plus de 4800 connexions via Google et via les sites académiques. En mars dernier, le site de SPIP 2 à SPIP 3, avec la nouvelle version du kit CNRS.. Centre de Recherche en Économie et Management Centre de Recherche en Économie et Management Universités Caen Basse-Normandie & Rennes 1 Pour contacter le CREM : Faculté des Sciences Économiques 7, place Hoche – CS 86514 35065 RENNES Cedex (France) Secrétariat - Gestion : Julie Le Diraison – Tél. 33 (02) 23 23 35 63 Institut de Gestion de Rennes - IGR/IAE 11, rue Jean Macé – CS 70803 35708 RENNES Cedex 7 Secrétariat - Gestion : Sophie Bernardini – Tél. 33 (02) 23 23 53 72 UFR de Sciences Économiques et de Gestion Université de Caen Basse-Normandie 19 rue Claude Bloch 14032 Caen Cedex Secrétariat - Gestion : Carole Zouaoui : 33 (02) 31 56 69 45 Mail : [email protected] Plus d’informations Web : http://crem.univ-rennes1.fr/ Envoyer vos informations : [email protected] Publication du CREM Directeur de la publication : Yvon Rocaboy Rédaction et conception : Hélène Coda-Poirey Crédits photos : Hélène Coda-Poirey, Marc Borsatto, CREM, Université de Rennes 1
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