Ann´ee 2014-2015 Camille LEROUX ´rique Electronique Nume EN 218 Fili`ere : TELECOM 2eme ann´ee Semestre : 7 Septembre 2014 Bascules D Flip-Flop Exercice 1 : Le verrou D : ”D-Latch” La structure d’un D-latch CMOS est donn´ee en figure 1. Ce latch contient deux interrupteurs (T1, T2) et deux inverseurs (I1, I2). Le signal de commande E* est obtenu par inversion de E (inverseur I3). Figure 1: D-LATCH en technologie CMOS Question 1 En consid´erant des temps de commutation nuls (tp temps de propagation, tr temps de mont´ee et ´ tf temps de descente), compl´eter les chronogramme de la figure 2. Etablir la table de transition de ce latch. ´ Question 2 Elaborer un latch avec une remise `a z´ero prioritaire (reset). Exercice 2 : La bascule D : ”D-Flip-Flop” La figure 3 repr´esente une structure maˆıtre-esclave de la bascule D constitu´ee de deux D-latch mis en s´erie. Question 1 Compl´eter les chronogrammes de la figure 4 (tp = tr = tf = 0) et ´etablir la table de transition de la bascule D. Question 2 Modifier la structure de la bascule D pour disposer d’une remise `a z´ero asynchrone. 1 Figure 2: Chronogramme D-latch `a compl´eter Figure 3: Bascule D (D-Flip-Flop) maˆıtre-esclave Question 3 Modifier la structure de la bascule D pour disposer d’une remise `a z´ero synchrone. Question 4 On boucle la sortie Q* sur l’entr´ee D. Quelle fonction a-t-on r´ealis´e ? A quelle fr´equence maximale peut fonctionner un tel montage ? Exercice 3 : Additionneur s´ erie Question 1 Rappeler l’architecture d’un additionneur `a deux entr´ees de 4 bits en utilisant les fonctions de base de l’´electronique num´erique (portes logiques ´el´ementaires, full adder et multiplexeurs). Question 2 On souhaite maintenant effectuer la mˆeme op´eration avec un seul full adder. Proposer une architecture qui permette de r´ealiser une telle structure. Quels sont les avantages et les inconv´enients d’un telle architecture ? 2 Figure 4: Chronogramme bascule D (` a compl´eter) 3 Ann´ee 2013-2014 Camille LEROUX Electronique Num´ erique EN 218 Fili`ere : TELECOM 2eme ann´ee Semestre : 7 Septembre 2013 Les registres Exercice 1 : QCM Question 1: Chaque ´etage d’un registre `a d´ecalage repr´esente une capacit´e de stockage de : • un bit • deux bits • quatre bits • huit bits Question 2: Dans quel type de registre `a d´ecalage la sortie (Q ou Q*) d’un ´etage n’est pas connect´ee `a l’entr´ee de l’´etage voisine ? • entr´ee parall`ele / sortie s´erie • entr´ee s´erie / sortie parall`ele • entr´ee s´erie / sortie s´erie • entr´ee parall`ele / sortie parall`ele (registre tampon) Question 3: Soit un registre `a d´ecalage de 8 bits `a entr´ee s´erie / sortie parall`ele. Si ce registre ne dispose pas d’une entr´ee RAZ (remise `a z´ero), combien de cycles d’horloges sont n´ecessaires pour qu’un z´ero appliqu´e `a son entr´ee garantisse une telle r´einitialisation ? 1 • 1 • 7 • 8 • 9 Question 4: Soit un registre `a d´ecalage de 4 bits `a entr´ee parall`ele / sortie s´erie. Si un mot (de 4 bits) a ´et´e charg´e dans ce registre, combien de cycles d’horloges sont n´ecessaires avant que le premier bit du mot charg´e apparaisse sur la sortie ? • 0 • 1 • 2 • 3 Question 5: Avec une fr´equence d’horloge de 200 kHz, huit bits peuvent ˆetre charg´es s´equentiellement dans un registre `a d´ecalage en : • 4 µs • 40 µs • 400 µs • 40 ms Question 6: Un registre `a d´ecalage de 8 bits `a entr´ee s´erie / sortie s´erie est utilis´e avec une fr´equence d’horloge de 2 MHz pour r´ealiser un retard de temps de : • 16 µs • 8 µs • 4 µs • 2 µs Question 7: Quand un registre `a d´ecalage de 8 bits `a entr´ee s´erie / sortie s´erie est utilis´e pour r´ealiser un retard de temps de 20 ?s, la fr´equence d’horloge doit ˆetre r´egl´ee `a : • 40 KHz • 50 KHz • 400 KHz 2 • 500 KHz Question 8: Un registre `a d´ecalage de 8 bits, `a entr´ee s´erie / sortie parall`ele, est d´eclench´e par une horloge de 4 MHz pour retarder un flux de donn´ees num´eriques s´equentielles de 1,25 µs. Quelle est la sortie qui assure ce d´elai ? • Q5 • Q6 • Q7 • Q8 Exercice 2 : Circuit arithm´ etique Soit le circuit synchrone suivant compos´e de bascules D et de multiplexeurs. Question 1: Compl´etez le chronogramme suivant. Question 2: Quelle fonction arithm´etique est r´ealis´ee par ce circuit ? En vous appuyant sur le chronogramme, expliquez les ´etapes de fonctionnement du circuit. Question 3: Modifiez le circuit pour que celui-ci effectue une division par une puissance de 2. Exercice 3 : Linear Feedback Shift Register (LFSR) Question 1: Soit les circuit de la figure 1. En supposant que les bascules D qui le compose sont initialis´ees `a la valeur ”0001”, d´ecrivez l’´evolution du contenu des bascules au cours du temps. Quelle est la propri´et´e de la s´equence g´en´er´ee ? Question 2: Mˆeme question pour le circuit 2. 3 Figure 1: Circuit 1 4 Figure 2: Circuit 2 5 IPB ENSEIRB-MATMECA Département Télécommunications 2ième Année - 2012/2013 EN218 - Architecture des systèmes numériques Série de travaux dirigés sur le thème LES COMPTEURS SYNCHRONES Exercice 1 : Décompteur synchrone – synthèse Question 1 Faire la synthèse d?un décompteur à cycle complet sur 3 bits. En déduire les équations d?un décompteur modulo 2n . Question 2 Faire la synthèse d’un décompteur binaire modulo 6 synchrone passant par les états (en décimal) 5, 4, 3, 2, 1 et 0. Remarques ? Question 3 Comment peut-on modifier ce décompteur pour lui ajouter une commande de remise à zéro synchrone (statique) ? Question 4 Proposer une modification de ce schéma, incluant une nouvelle entrée statique CE (Chip Enable), autorisant ou inhibant le décomptage ou le chargement parallèle (blocage du compteur dans l’état présent). 1 Exercice 2 : Analyse système synchrone Soit le schéma suivant : Question 1 A l’aide d’un chronogramme et en considérant Q0 = Q1 = Q2 = 0 à l’instant initial, donner la fonction du montage ci-dessus. Question 2 Quelle est la particularité du code engendré par les sorties Q0 , Q1 , Q2 des bascules? Question 3 En remplaçant B1 par (n − 2) bascules connectées de manière identique, généraliser le résultat de la première question. Question 4 Que se passe-t-il si l’état initial est Q0 = Q2 = 0 et Q1 = 1 ? Comment peut-on modifier ce montage pour retrouver le fonctionnement normal (sans utiliser les entrées prioritaires de remise à zéro ou à un) ? 2 IPB ENSEIRB-MATMECA Département Télécommunications 2ième Année - 2012/2013 EN218 - Architecture des systèmes numériques Série de travaux dirigés sur le thème LES MACHINES À ÉTATS FINIS (FSM) Exercice 1 : BUS et gestion périphérique Deux cartes logiques C1 et C2 ont accès à un même bus B: D1 Carte C1 P1 D2 Bus B P2 Carte C2 Chacune des deux cartes demande sa connexion au bus en activant une entrée D qui est maintenue à 1 jusqu’à la fin de l’utilisation du bus. Lorsque le bus établit la connexion avec l’une des cartes, le signal P correspondant est activé. Ce signal reste à 1 pendant toute la durée de la liaison. La carte qui a utilisé le bus en dernier n’est pas prioritaire en cas de demande simultanée du bus. (à l’initialisation C1 est prioritaire) Sachant qu’une demande de connexion doit être servie le plus rapidement possible, réaliser un automate synchrone, dont les entrées sont D1 et D2 et les sorties P1 et P2, qui permet de gérer l’accès au bus. Question 1 Etablir un graphe d’états permettant de décrire le comportement de l’automate. Question 2 Tracer les chronogrammes dans les deux cas suivants : ✓ Une demande de connexion de la carte C1 (D1=1, D2=0) ✓ Deux demandes simultanées de connexion au bus (D1=D2=1) 1 Tous les signaux (horloge, entrées, sorties, état présent, état futur) de la machine à états finis doivent être tracés. 2 Ann´ee 2012-2013 Camille LEROUX Electronique Num´ erique EN 218 Fili`ere : TELECOM 2eme ann´ee Semestre : 7 Novembre 2012 Implantation mat´ erielle de l’algorithme de Viterbi Avertissement : Ce document n’a pas pour ambition d’expliquer de mani`ere exhaustive la th´eorie li´ee au codes convolutifs et au d´ecodage de Viterbi. L’objectif est ici de comprendre le fonctionnement du d´ecodeur en vue de son implantation mat´erielle. Les personnes interess´ees par la th´eorie pourront se r´ef´erer `a [1][2]. 1 Le codeur convolutif Un codeur convolutif peut ˆetre vu comme une machine s´equentielle `a ´etats finis, dont l’´evolution est command´ee par la suite des bits du message que l’on veut transmettre. A chaque cycle, une information est ´emise sur l’´ evolution de l’´ etat interne du codeur. Ces informations seront transmises, via un canal bruit´e, au r´ecepteur qui d´eterminera a posteriori l’´evolution du codeur la plus probable (au sens math´ematique du terme) en fonction des symboles re¸cus. En reconstituant ainsi l’´evolution probable du codeur, le r´ecepteur sera capable de retrouver la s´equence des bits qui l’ont fait ´evoluer, c’est `a dire le message `a transmettre. Le codeur ´etudi´e sera constitu´e d’un registre `a d´ecalage d’une profondeur de 3 bits (Fig. 1); le codeur pourra donc prendre 23 = 8 ´etats possibles. Nous pouvons naturellement repr´esenter l’´etat du codeur par le contenu de 3 bascules D, par exemple l’´etat du codeur de la figure 1 sera not´e E011 . Figure 1: Codeur dans l’´etat E011 . 1.1 Diagramme de transition du codeur : le treillis Nous allons tout d’abord ´etudier l’´evolution de l’´etat interne du codeur en fonction des bits `a transmettre. Supposons que le codeur soit dans l’´etat EABC `a l’instant t. A l’instant t + 1, le codeur sera `a l’´etat E0AB si le bit suivant `a transmettre est 0, ou ` a l’´etat E1AB dans le cas contraire (Cf fig. 2). Nous pouvons caract´eriser 1 Figure 2: Transition de l’´etat E011 `a l’´etat E101 . graphiquement l’ensemble des transitions possibles du codeur par un diagramme de transition ou treillis, comme indiqu´e dans la figure 3. Figure 3: Diagramme de transition du codeur convolutif. Par d´efinition, les ´etats du codeur seront appel´es noeuds du treillis (que l’on notera toujours EABC et les transistions entre deux noeuds successifs seront appel´es branches. Dans notre exemple (codeur sur 3 bits), ces branches sont au nombre de 16. Remarque : Chaque noeud EABC est connect´e aux noeuds E0AB et E1AB . Chaque noeud EABC est a comme ant´ec´edent les noeuds EBC0 et EBC1 . La suite des ´etats du codeur peut se caract´eriser par un chemin dans le treillis repr´esentant les ´etats successifs du codeur. R´eciproquement, ` a chaque chemin dans le treillis correspond une suite d’´etats du codeur et donc, une suite de bits ` a transmettre (Cf fig. 4). Il suffit donc au r´ ecepteur de reconstituer le chemin des ´ etats du codeur dans le treillis pour d´ eterminer la suite des bits transmis. 1.2 Signature d’une transition Le codeur calcule une caract´eristique des transitions du codeur sur deux bits y1 y2 , comme indiqu´e dans la figure 5. La transition E011 → E101 aura comme signature le couple y1 = 0, y2 = 1, ou, de fa¸con abr´eg´e, Y01 . Cette caract´eristique sera transmise, via un canal bruit´e, au r´ecepteur. Le tableau 1 donne de fa¸con exhaustive l’ensemble des caract´eristiques des 16 transitions possibles. En partant de l’´etat E011 , la transmission des bits 1001 (Cf fig. 4) s’effectuera donc par la transmission des caract´eristiques: Y01 ,Y01 ,Y01 ,Y00 . Le fonctionnement du codeur peut se d´efinir comme un chemin dans un treillis. A chaque transition (correspondant `a une information sur un bit), le codeur transmet une information redondante: la caract´eristique de la transition (deux bits). Le rendement du codeur sera donc de 1/2. 2 Figure 4: Exemple de chemin dans le treillis. Figure 5: G´en´eration de la signature d’une transition. 2 Canal de transmission La transmission des bits y1 et y2 s’effectue via un canal analogique bruit´e. A la sortie du canal, le d´emodulateur ne prendra pas de d´ecision d´efinitive (0 ou 1) sur la signification du signal analogique re¸cu, mais le quantifiera sur huit niveaux (soit trois bits de quantification) comme indiqu´e dans le tableau 2. Nous parlerons de d´ ecision ”pond´ er´ ee” ou ”souple” cod´ee sur 3 bits. En r´eception, nous recevons donc deux symboles ye1 et ye2 cod´es chacun sur trois bits. Nous pouvons repr´esenter l’ensemble des couples y1 y2 et ye1 ye2 possibles par un diagramme bidimenseionnel comme montr´e sur la figure 6. A partir de cette repr´esentation bidimensionnelle, nous pouvons d´efinir une distance entre les symboles re¸cus ye1 ye2 et les caract´eristiques des transitions possibles: Y00 ,Y01 ,Y10 et Y11 . Ces distances seront appel´ees m´ etriques de branches et not´ees d(e y1 ye2 , Yy1 y2 ). On peut d´emontrer que les m´etriques de branches sont inversement proportionnelles ` a la probabilit´e P r(e y1 ye2 |Yy1 y2 ), ce qui correspond `a la notion intuitive de proximit´e. Le lecteur pourra trouver une justification th´eorique de cette propri´et´e dans [2]. Nous avons dans l’exemple de la figure 6: p d(e y1 ye2 , Y00 ) = 32 + 52 = 5.83 p d(e y1 ye2 , Y01 ) = 32 + (7 − 5)2 = 3.61 p d(e y1 ye2 , Y10 ) = (7 − 3)2 + 52 = 6.40 p d(e y1 ye2 , Y11 ) = (7 − 3)2 + (7 − 5)2 = 4.47 3 Etat initial E000 E010 E100 E110 E000 E010 E100 E110 Etat final E000 E001 E010 E011 E100 E101 E110 E111 Caract´eristique Y00 Y01 Y10 Y11 Y11 Y10 Y01 Y00 Etat initial E001 E011 E101 E111 E001 E011 E101 E111 Etat final E000 E001 E010 E011 E100 E101 E110 E111 Caract´eristique Y11 Y10 Y01 Y00 Y00 Y01 Y10 Y11 Table 1: Caract´eristique des 16 transitions possibles dans le trellis. Niveau du signal analogique 000 001 010 011 100 101 110 111 Signification ”logique” 0 fort 0 moyen fort 0 moyen faible 0 faible 1 faible 1 moyen faible 1 moyen fort 1 fort Table 2: Quantification du signal re¸cu. 3 D´ ecodeur de Viterbi Le d´ecodeur va proc´eder en calculant, pour chaque symbole re¸cu, les chemins les plus probables dans le treillis permettant d’arriver ` a chacun des noeuds. 3.1 Principe de fonctionnement Au d´epart, le d´ecodeur ne connait pas l’´etat dans lequel se trouve le codeur. Tous les noeuds sont ´equi-probables, on leur attribue une m´etrique de noeud, not´ee Mabc , nulle. Apr`es r´eception du premier symbole, il est possible de commencer ` a faire des hypoth`eses sur la transition du codeur ayant conduit `a l’´emission du symbole re¸cu. Soit ye1 ye2 = (011, 101) le symbole re¸cu ` a t = 1. Examinons le noeud E000 et ses deux ant´ec´edents: E000 et E001 . La transition de E000 → E000 a comme caract´eristique Y00 . La m´etrique de cette branche sera donc d(e y1 ye2 , Y00 ) = 5.83. De mˆeme, la m´etrique de branche correspondant `a la transition E001 → E000 sera d(e y1 ye2 , Y11 ) = 4.47. La deuxi`eme transition a la m´etrique la plus petite: c’est donc la plus probable. La nouvelle m´etrique de noeud de E000 sera 4.47 et la d´ecision prise sera not´ee not´ee b (basse) pour indiquer que la branche basse arrivant au noeud a ´et´e s´electionn´ee (Cf fig. 7). Dans le cas contraire, on notera la d´ecision par h (haut). En proc´edant de mˆeme pour chacun des noeuds, nous obtenons le treillis de la figure 8: Remarque : En attribuant le bit 0 ` a h et le bit 1 `a b, nous pouvons reconstituer exactement l’´evolution la plus probable du codeur. En effet, si h (branche haute) est la d´ecision du noeud `a l’instant t alors son ant´ec´edent est EBC0 , si la d´ecision est b (branche basse), l’ant´ec´edent est EBC1 . Pour chaque symbole re¸cu, le d´ecodeur recommence le mˆeme calcul en tenant compte des nouvelles m´etriques de noeuds : Soit ye1 ye2 = (001, 110) le symbole re¸cu ` a t = 2. Nous obtenons alors : p d(e y1 ye2 , Y00 ) = 12 + 62 = 6.08 p d(e y1 ye2 , Y01 ) = 12 + (7 − 6)2 = 1.41 p d(e y1 ye2 , Y10 ) = (7 − 1)2 + 62 = 8.48 p d(e y1 ye2 , Y11 ) = (7 − 1)2 + (7 − 6)2 = 6.08 Examinons le noeud E000 ` a t = 2 et ses deux ant´ec´edents : E000 et E001 . 4 Figure 6: R´eception de ye1 ye2 = (011, 101). Figure 7: S´election de la branche basse pour le noeud E000 . Transition E000 → E000 : M000 (t = 1) + d(e y1 ye2 , Y00 ) = 4.47 + 6.08 = 10.55 Transition E001 → E000 : M001 (t = 1) + d(e y1 ye2 , Y11 ) = 3.61 + 6.08 = 9.69 La transition E001 → E000 a la m´etrique la plus petite, elle est donc s´electionn´ee. La nouvelle m´etrique du noeud E000 est 9.69 et sa d´ecision ` a t = 2 est b. En proc´edant de mˆeme pour chacun des noeuds, nous obtenons le treillis de la figure 9: 3.2 Le chemin survivant Nous appelerons chemin survivant d’un noeud le chemin g´en´er´e en partant du noeud et en remontant le treillis, en suivant syst´ematiquement les branches s´el´eectionn´ees rencontr´ees. Par exemple, dans la figure 9, `a t=2, le chemin survivant du noeud E010 sera: 010 → 101 → 011. Le chemin survivant d’un noeud est le chemin du treillis le plus probable (au sens o` u il minimise la distance entre la suite des signatures des transistions du chemin et la suite des symboles re¸ cus) permettant d’acc´ eder au noeud. Soit (3,5); (1,6); (4,7); (2,0); (2,7); (7,6); (1,7); (0,6); (7,2); (1,6); (2,3); (1,4) la suite des 12 premiers symboles re¸cus -exprim´es en d´ecimal- par le d´ecodeur. Le tableau 1 donne les m´etriques de noeud aux instants t = 1 et t = 12. A partir de t = 12, il ne reste qu’un seul chemin survivant entre les instants t = 1 et t = 7, cela nous permet de connaitre les sept premiers bits transmis 1, 1, 0, 1, 0, 0, 1 (voir la figure 11.b). On peut constater que les chemins survivants convergent vers un chemin unique avec une tr`es grande probabilit´e, apr`es une remont´ee du treillis sur une longueur L suffisamment grande (de l’ordre de 20 pour le d´ecodeur consid´er´e). On peut d´emontrer que ce noeud de convergence est la meilleure des solutions en fonction des L symboles suivants re¸cus. Il s’agit de l’´etat d´ecod´e. 5 Figure 8: Etat du treillis `a t = 1. Figure 9: Etat du treillis `a t = 2. Un chemin survivant est d´efini tr`es naturellement par la suite des d´ecisions rencontr´ees lors de sa remont´ee dans le treillis. Par exemple, le chemin survivant issu du noeud E100 `a l’instant t = 11 peut s’exprimer par la suite des d´ecisions: b,h,h,b,h,h,h,h,b,h,b (voir fig. 11.a. La figure 10 explicite le proc´ed´e de reconstitution de ce chemin survivant. 6 E000 E001 E010 E011 E100 E101 E110 E111 t=1 4.47 3.61 3.61 4.47 4.47 3.61 3.61 4.47 t=2 9.69 5.02 5.02 9.69 9.69 5.89 5.89 9.69 t=3 8.02 9.02 9.89 8.89 12.7 12.6 13.5 12.7 t=4 10.0 13.9 17.7 14.7 11.0 14.9 17.6 15.5 t=5 17.3 19.7 16.9 22.6 15.0 16.7 13.0 20.5 t=6 20.7 24.0 21.0 14.0 18.3 22.9 22.1 21.5 t=7 27.8 22.0 23.9 28.0 26.7 15.0 19.3 27.5 t=8 29.1 24.9 16.2 26.7 28.0 29.1 24.2 25.3 t=9 29.1 24.6 30.0 29.2 32.2 18.0 31.1 30.3 t = 10 30.7 31.4 19.4 36.4 30.7 30.7 26.5 36.4 t = 11 34.3 23.9 35.1 32.9 35.0 25.3 35.2 30.1 t = 12 30.6 38.3 28.4 34.2 28.0 36.1 32.5 36.8 t = 11 h h b h b h h h t = 12 b h b b b b b b Table 3: Evolution des m´etriques de noeuds dans le temps. E000 E001 E010 E011 E100 E101 E110 E111 4 t=1 b h b h h b h b t=2 b h b h b b h h t=3 b h b h h h b b t=4 h b h b b h b h t=5 h h b h h b h b t=6 b h h h h h h b t=7 h h b h h b h b t=8 b h b h b b b h t=9 b h h h b h b b t = 10 b h b b b b b b Exercices d’applications sur l’algorithme Les exercices suivants permettront de mieux comprendre le fonctionnement de l’algorithme de Viterbi. Exercice 1 Soit {x0 , x1 , x2 , x3 , x4 , x5 , x6 , x7 , ...} = (10011010...) les premiers bits d’un message `a transmettre: 1. Reconstituer le chemin dans le treillis 2. Quelle est l’influence du noeud initial ? 3. En partant du noeud E000 , reconstituer la suite des caract´eristiques `a transmettre. Exercice 2 Expliquer pourquoi dans le tableau 1 la m´etrique du noeud E000 diminue entre t = 2 et t = 3. Exercice 3 A partir de la table des d´ecisions des noeuds ci-dessous, retrouver le premier ´etat d´ecod´e (on supposera que tous les chemins survivants ont converg´e) E000 E001 E010 E011 E100 E101 E110 E111 t=1 b h h h h h h b t=2 h b h b b b h h t=3 h b h b b b h h t=4 b b h h h b h b t=5 h h h b h b h b t=6 h h h h b h h h t=7 b b h b h b h b t=8 h b h b b b h b t=9 h b b b h b h b t = 10 b b b h b h b h Exercice 4 Soit la table indiquant les chemins survivants des noeuds du treillis `a un instant t. NB: la d´ecision `a l’instant t se trouve `a gauche et les d´ecision ant´erieures a` t se trouvent `a sa droite. A l’instant t + 1, le noeud E110 prend la d´ecision: “b”. Quel sera son nouveau chemin survivant ? 7 Figure 10: Chemin survivant issu du noeud E100 . Noeud E000 : E001 : E010 : E011 : E100 : E101 : E110 : E111 : t b b h h h b h b t−1 b h b h b b b h t−2 h b b h b h h h t−3 h h b h h b h b t−4 h b h b b h b b t−5 b b h b b h b b t−6 b h h b b h b h t−7 h b b h h b h b t−8 b b b b b b b h t−9 h h b h h b h b t − 10 h h h h h h h b t − 11 b b b b b b b h Exercice 5 1. Que peut-on dire de l’´evolution temporelle de la m´etrique d’un noeud ? Comment ´evolue la quantit´e Min(t)=Minimum{M´etriques de noeud ` a un instant t} en fonction du temps ? 2. Dans le cas d’une transmission sans bruit, que vaut Min(t) ? 3. Que peut-on dire sur la fonction D(t)=Max(t)-Min(t) ? 4. Trouver une borne ` a D(t). 5 Exercices d’applications sur l’architecture Exercice 1 - Unit´ e de calcul des m´ etriques de branches 1. D´eterminer les ´equations du traitement qui doit ˆetre effectu´e dans ce bloc (distance Euclidienne). 2. Proposer une architecture combinatoire 3. Proposer une architecture ` a base de m´emoires 4. On remplace les calculs de distance Euclidiennes par des distance de Manhattan, proposer l’architecture correspondante. 5. Sachant que y1 et y2 sont cod´es sur 3 bits, d´eterminer quelle doit ˆetre la pr´ecision des m´etriques de branches. Exercice 2 - Unit´ e de calcul des m´ etriques de noeuds 1. D´eterminer les ´equations du traitement qui doit ˆetre effectu´e dans ce bloc 2. D´eterminer la pr´ecision des m´etriques de noeuds. 3. Proposer une architecture pour cette unit´e de calcul. 4. Pour ´eviter tout d´ebordement des m´etriques de noeuds, lorsque toutes les m´etriques d´epassent la valeur m´ediane (64), il faut soustraire la valeur 64 `a chacune des m´etriques de noeuds. Proposer une fonction combinatoire qui permette de r´e´echelonner les m´etriques. 8 (a) Chemins survivants ` a t = 11. 9 (b) Chemins survivants ` a t = 12. Figure 11: Chemins survivants `a t = 11 et t = 12. Exercice 3 - Unit´ e de calcul du chemin survivant Proposer une architecture ` a base de registres et de multiplexeurs References [1] A.J. Viterbi ”Errors bounds for convolutionnal codes and an asymptotically optimum decoding algorithm” IEEE Transaction on Information THeory, Vol. IT-13 pp 260-269, Apr. 1967. [2] ”Architecture VLSI pour le d´ecodage Viterbi”, T´el´ecommunications, Juin 1991. 10 Th`ere de l’Ecole Nationale Sup´erieure des
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