Référentiel pour la Conduite Technique de l’amandier (Prunus amygdalus batsh) Si Bennasseur Alaoui 1. Exigences écologiques de l’amandier L′amandier est un arbre relativement rustique qui peut se développer sous des climats assez variés. L′amandier a besoin de froid pour fleurir au printemps et pour débourrer. Cette espèce originaire du Moyen orient et d’Asie Centrale a un besoin de lumière important. Il donne les meilleurs rendements dans des sols profonds, fertiles, bien drainés, et exempt de sels nocifs. Cependant, avec l'utilisation des systèmes d'irrigation de bas volume un verger d′amandier peut bien produire dans les sols peu profonds. Les apports d′eau et les amendements permettent aux producteurs de reprendre des sols salins et alcalins, considérés marginaux et non productifs. L’amandier est tolérant au calcaire actif. C’est une espèce résistante à la chlorose grâce à sa grande capacité d’extraire le fer. 2. Les variétés d’amandier Le choix des variétés est un acte d′une très grande importance dans l′implantation d′un verger d′amandier. Bien que le potentiel de rendement soit essentiel dans le choix des variétés, il peut différer selon l′année, les conditions édaphiques, les conditions de pollinisation, et les techniques culturales. Toutefois, certaines variétés alternent plus que d′autres. 3. Préparation du sol La préparation du sol doit être bien faite pour permettre une bonne implantation d′un nouveau verger ou la reprise de végétation d′une jeune plantation. Elle permet également un bon développement racinaire qui rend les arbres plus résistants à la sécheresse, au vent, et aux vibrations lors de la cueillette. Le labour : Le travail profond avant plantation permet d′ameublir et d′aérer le sol en surface et en profondeur, d′améliorer la pénétration et le stockage de l′eau, ainsi que le développement racinaire. Il est souhaitable que le labour soit fait par défoncement à l’aide de la charrue à soc à 70-80 cm de profondeur et plus. 79 Les reprises : Les reprises superficielles doivent permettre de détruire les mauvaises herbes, de combler les vides créés lors du labour, et d’aplanir, niveler et émietter le sol en surface. 4. Plantation de l′amandier 4.1. Date de plantation Les plantations de Novembre-Décembre sont généralement plus réussies que celles de Janvier-Février. Lorsque les arbres sont plantés en Novembre-Décembre, les températures ambiantes sont basses ce qui empêche la croissance des bourgeons des feuilles. Ceci donne le temps au développement de nouvelles racines avant que les bourgeons des feuilles commencent a se développer. ﻧﻘﻞ ﺷﺠﺮة اﻟﻠﻮز ﻗﺒﻞ ﻓﺒﺮاﻳﺮ ﺗﻨﻔﻌﻬﺎ وﺗﻬﻨﻲ راﺳﻚ 4.2. Profondeur de plantation Le trou de plantation doit être juste assez grand pour recevoir les racines sans que celles-ci soient pliées ou serrées. Le compost ou l'engrais ne devrait jamais être placé au fond du trou, car il peut créer des problèmes pour l'arbre. La règle la plus sûre dans des conditions ordinaires c’est que les jeunes plants soient placés à la même profondeur qu’ils se sont développés dans la pépinière. Pour permettre le bon contact sol-racines de l′amandier, on doit affermir le sol sous et autour des racines avec ses doigts. L’utilisation des chaussures pour affermir le sol autour des racines est déconseillée, car ceci peut blesser les racines et le tronc. Rappelons que les dommages peuvent mener aux infections des blessures de couronne. Vu que le système racinaire des arbres de la pépinière comprend des racines de longueur différentes, il est recommandé de les tailler à une telle longueur qu’elles peuvent se placer sans difficulté dans le trou de plantation. Cette pratique en matière de taille de racines excessives réduira la quantité de nutriments stockée dans le système racinaire. Cependant, on doit s’efforcer de ne tailler que les racines qui ont été endommagées. Le champ devrait être humecté, mais ressuyé au moment de la plantation. 4.3. Densité de plantation Dans le raisonnement de la densité de plantation, nous devons tenir compte des conditions édaphoclimatiques, de la nature du matériel végétal, et des contraintes culturales. On adoptera une densité faible (plus de 50 m2/arbre) sur des sols peu profonds et en absence d′irrigation, et on peut l′augmenter si on irrigue. Des écartements entre rangs de 7m s′avèrent adéquats pour permettre le passage des engins, surtout au moment de la récolte. Sur le rang, il est recommandé des espacements de 5, 80 6 ou 7 m. Les densités seront alors de 285 arbres/ha, 238 arbres/ha, et 204 arbres/ha, pour les structures 7 x 5, 7 x 6 et 7 x 7, respectivement. 5. Importance de la taille des amandiers et l’élimination de quelques fruits 5.1. La taille de l’amandier Il y a deux types de tailles, la taille de formation et la taille des arbres en production. Dans le but d'établir les charpentières pendant la formation de l′arbre, il est conseillé que le nombre idéal de charpentières doit être de 3, avec une orientée vers le nord ou face au vent dominant. Il faut que leur insertion sur le tronc soit le plus espacé possible et qu’il y soit un angle de 120° entre elles. L’angle entre le tronc et la charpentière doit être de 45° environ. L’exception doit être, cependant, observée pour la charpentière Nord, dont l’angle doit être supérieure à 45°. Figure 1. La taille de formation chez l’amandier. Figure 2. La taille d’entretien ou de fructification chez l’amandier. 81 On distinguera alors la taille de 1ère année, celle de 2ème année, celle de 3ème année et celle de 4 ème année, ainsi que la taille des arbres en production. Cette dernière a pour but d’assurer un renouvellement des branches fruitières pour assurer une production régulière et bien repartie dans l’arbre. Enfin, pour des arbres âgés et devenant peu productives, il est recommandé d’enlever les grosses branches au milieu de l’arbre pour avoir plus de lumière au centre. 5.2. Importance de l’élimination de quelques fruits Dans le but d′avoir une qualité de production adéquate, il est conseillé de procéder à l’élimination des fruits en excès. Cette pratique permet d’améliorer le poids individuel des fruits restants. 6. Fertilisation 6.1. Principes généraux La fertilisation au moment de plantation n'est pas recommandée, puisque le plant contient assez d'aliments pour la croissance des pousses et des racines initiales. L’application de l'azote devrait être retardée jusqu'à ce que les pousses soient environ 10 à 15 cm de longueur. Tableau 1. Les besoins et les apports de fertilisants de l’amandier (Rdt=Rendement). Exportations (kg/ha) Azote Phosphore Potassium Calcium Magnésium Fer Manganèse Zinc Rdt 1 t/ha 10-20 1,5-2,5 13-15 1,5-2,5 0,8-1,0 0,4-0,6 0,040,006 0,1-0,3 Rdt 4 t/ha 40-80 6-10 52-60 6-10 3,2-4,0 1,6-2,4 0,160,24 0,4-0,12 Immobilisation (bois et charpente) (kg/ha) kg/ha Besoins totaux (kg/ha) Apport Kg/ha 40 6 30 30 4 1,5 0,5 Rdt 1 t/ha 50 18 55 45 8 - Rdt 4 t/ha 100 37 108 56 14 - Rdt Rdt 1 t/ha 4 t/ha 30 90 20 50 40 100 20 50 Si sol basique Si sol basique 0,8 - - Oui 6.2. Intérêt des cultures de couverture et des engrais verts Le plus grand avantage des cultures de couverture réside dans l’amélioration de sol et une meilleure pénétration de l'eau. Ces avantages sont cumulatifs, et se réalisent après quelques années, et pas juste après une saison. Seulement les cultures de couverture posent le problème de gelée au printemps, vu que la terre couverte est souvent plus froide qu’une terre nue. Dans le but de réduire le risque de 82 gel, il est recommandé de garder le sol du verger humide, car l’humidité du sol fournira assez de chaleur pour empêcher des dommages de gel. 6.3. Importance d’une bonne gestion de l’azote L’azote est considéré comme le facteur clé de la croissance de l’amandier. Il est nécessaire pour remplacer et fortifier le bois fruitier. En outre, il est nécessaire pour la croissance et le développement du fruit. La demande de l'azote est due au développement de fruit, la formation de feuillage et son stockage dans les racines et les branches. Il est donc important de satisfaire la demande de l’arbre en azote, puisqu'un manque de cet élément peut réduire les rendements. La majeure partie de l'azote appliqué à un verger d'amandier devient une partie du grain, coque et coquille. Par conséquent, le rendement projeté peut être employé pour estimer la quantité nécessaire pour remplacer l'azote exporté dans la récolte. Il est déconseillé de sur-fertiliser un verger d'amande, car ceci pourrait mener à la croissance végétative excessive qui peut créer l’ombrage pour le bois fruitier. En outre, la fertilisation excessive augmentera les coûts de production et mènera à la contamination des eaux souterraines. Dans le but de maximiser l'efficacité d'azote et réduire au minimum les pertes, il est recommandé de : • • • • • Appliquer l’azote seulement quand les feuilles sont présentes et les racines de l'arbre sont en activité. Fractionner la dose recommandée d’azote tout au long de la saison de croissance, puisque les jeunes arbres fruitiers ont une prise assez constante de N, Apporter une partie de l’azote avant la reprise de végétation et juste avant une irrigation pour un verger adulte. Le reste de N devrait être appliqué pendant la saison de croissance. La fertigation a été montré très efficace dans la valorisation des apports d’azote. Réduire au minimum les pertes en fertilisant l'arbre et pas la culture de couverture ou les adventices, et en évitant d’appliquer des quantités d’eau excessives, vu que l'azote est soluble et se déplace avec l'eau. 7. Conduite de l’irrigation Les besoins de l'amandier se situent autour de 400 mm d'eau (en culture en sec). En culture en irriguée il donne d'excellents résultats. Bien que l’amandier soit connu comme une espèce résistante à la sécheresse, il répond bien aux apports d’eau. Il a été démontré que l’irrigation de l’amandier permet de doubler le rendement. Il a été montré que des apports modérés en eau de l’ordre de 50% de l’ETP (demande climatique) sont suffisants pour maintenir l’arbre dans un bon état végétatif sans excès pouvant compromettre la production de grains. Les apports en eau sont recommandés durant les mois de mai, juin et juillet pendant lesquels les besoins sont maximum. 83 Ce sont les systèmes d’irrigation localisée (goutte à goutte ou diffuseur) qui permettent une alimentation en eau régulière bien essentielle à une productivité optimale de l’amandier. La disponibilité ou le manque d’eau ont les effets suivants : • • • l’accroissement du volume de l’arbre et par conséquent le nombre de fleurs et de fruits, Le stress hydrique a un effet négatif sur la production de l’année suivante, car le taux de nouaison des fleurs est fonction du taux de satisfaction des besoins en eau l’année précédente, Le manque d’eau est responsable de la production d’amandes aplatis et fripés, vu que l’arbre qui souffre d’un stress hydrique fait appel à toutes les réserves d’eau retenues dans ses tissus, y compris les graines. 8. Management des mauvaises herbes La conduite en sol nu avec le travail du sol était la solution aux problèmes causés par la présence des adventices dans les vergers. Bien que cette technique laisse des vergers propres, et économise l’eau, elle est coûteuse, elle tasse le sol, détruit les radicelles là où elles sont plus actives, augmente les risques d’érosion, réduit le taux de matière organique, et favorise le lessivage des éléments nutritifs solubles. Actuellement, de nouvelles techniques sont mises en œuvre. Il s’agit de l’utilisation des cultures de couverture et le désherbage des rangs (Figure 1). La couverture du sol peut se faire soit naturellement ou par des semis. Elle permet d’améliorer la structure du sol et favorise le développement des radicelles en surface du sol. Figure 3. L'entretien d'un enherbement représente 3 à 4 passages au broyeur et trois désherbages par an. Le désherbage des rangs se fait souvent par voie chimique. On doit utiliser des herbicides de contact pour éviter de causer des problèmes de phytotoxité sur les arbres d’amandier. 84 9. Management des maladies de l’amandier Maladie Symptômes Cloque Attaque le feuillage et cause la boursouflure du limbe. Maladie criblée Apparition de ponctuations rondes sur le feuillage, les fruits et les rameaux. Monilia Desséchement des fleurs et des rameaux. Verticilliose Flétrissement des feuilles et des rameaux et parfois de tout l’arbre. Méthode de lutte Traitez à l’aide de spécialités à base du Zirame 76% ou Thirame 80%. Eliminez les rameaux présentant des chancres avant et après l'hiver. Evitez les arrosages par aspersion. Traitez chimiquement en même temps que pour la cloque. Collectez les fruits ainsi que les rameaux malades pour les brûler. Utilisez des produits à base de cuivre en automne à la chute des feuilles. Protégez le verger au moyen de fongicides de synthèse à base de Thiophanate. Evitez de planter l’amandier dans des parcelles ayant eu des solanées maraîchers comme l’aubergine, la tomate, ou la pomme de terre, le melon et la luzerne. Modérez la fumure azotée et l’irrigation pour éviter une croissance excessive. 10. Management des insectes Les principaux insectes posant problème chez l’amandier sont les capnodes, les pucerons et les acariens. Bien observer l’état d’infestation de l’amandier pour juger de l’opportunité de recourir à l’utilisation d’un insecticide. Utiliser l’Omite 570 EW, à la dose de 150 cc/hl pour maîtriser les acariens, et le Trebon 20 EC, à la dose de 35 cc/hl contre les pucerons. 11. La récolte et post-récolte des amandes Le rendement moyen par hectare est de 25 à 50 qx d'amandes fraîches et de 7 à 10 qx/ha d'amandes sèches. La duré économique de la plantation se situe entre 30 et 40 ans. La récolte des amandes doit être faite le plus tôt possible. Les attaques d’insectes posent plus de problèmes lorsqu’on tarde la récolte. Par conséquent, il est important de cueillir les fruits dès qu'ils sont murs. Il est recommandé de fumiger immédiatement les fruits pour arrêter d'autres attaques, vu que les rejets sont dus à l'infestation par les insectes. 85 12. Débouchés Le Maroc se place au 5ème rang des pays producteurs d’amandes. La quasi totalité de la production est consommée localement, et environ 1000 tonnes constituées principalement d’amandes amères sont exportées. Pour améliorer les rendements et la qualité et protéger le produit national, nous recommandons : 9 D’organiser la profession des producteurs d’amandes, 9 D’organiser les circuits de commercialisation, 9 Mieux valoriser le produit amande par un conditionnement attrayant et une diversification du produit fini. Références bibliographiques. Benazoun A. 2001. Bulletin Mensuel d’Information et de Liaison du PNTTA. N° 87. Collectif. 1997. L’Amandier. Monographie du centre technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes. 167 pages. Ed. CTIFL. Ezzahiri B., M. Bouhache, M. Mihi, et I. Erraki. 2004. Index phytosanitaire du Maroc. Edition 2004. Ed. AMPP, 257 pages. Laghezali M. 1985. L'amandier au Maroc . In . GREMPA, colloque 1985 . Paris : CIHEAM, 1985. - n. 1985-I, p. 91-96 : ill., réf., tabl. (Options Méditerranéennes : Série Etudes ; n. 1985I). Sur les Aspects de l'Amélioration, d.l.C.e.d.l.P.d.l.A., 1985/06/10-14, Thessalonique (Greece). Loussert R., Moussaoui H., Walali Loudyi D. 1989. L’Amandier et sa culture au Maroc. Document scientifique et technique. Editions. Actes I.AV. Hassan II. 147 p. Walali L.D. and M. Raki. Méditerranéennes. P. 71-75. Non daté. La culture de l’amandier au Maroc. Options 86 Les Techniques de Production Optimales (TPO) pour l’amandier (Prunus amygdalus batsh) Par Si Bennasseur Alaoui Techniques Recommandations A. Installation de l’amandier - L’amandier est tolérant au calcaire actif. C’est une espèce résistante à la chlorose grâce a sa capacité d’extraire le fer. 1. Préparation du sol : Labour - Défoncement par trou de plantation ou sous-solage sur toute la parcelle à une profondeur d’environ 70-80 cm à l’aide du chisel ou la charrue à soc. - Faire des reprises superficielles pour permettre la destruction des mauvaises herbes, combler les vides créés lors du labour, aplanir, niveler et émietter le sol en surface si toute la parcelle est travaillée. Elément Besoins totaux (kg/ha/an) Rdt (1 t/ha) Rdt (4 t/ha) Azote (N) 50 100 Phosphore (P2O5) 18 37 Potassium (K2O) 55 108 Calcium (CaO) 45 56 Magnésium (MgO) 8 14 - Adapter les apports au rendement objectif et à la richesse du sol en N, P, et K, vu qu’on ne peut pas donner une formule unique de fumure pour tous les cas de figures. - Appliquer le fumier dans les trous destinés à la plantation d’amandier et le mélanger au sol. - Utiliser les variétés qui présentent une bonne vigueur, une bonne qualité et une résistance acceptable aux principales maladies. Les variétés suivantes sont à utiliser : Abiod, AT 8, Desmayo, Fournat, Ramlet 2 à besoin en froid faible et en chaleur moyen à fort ; Texas à besoin en froid moyen, et à besoin en chaleur fort ; Tuono, Ferragnes, et Ferraduel, a besoin en froid fort et très fort, et a besoin en chaleur, respectivement faible, et moyen. - Planter deux, trois ou quatre variétés intercompatibles et ayant des périodes de floraison qui chevauchent pour assurer la fécondation croisée qui est obligatoire pour la plupart des variétés d’amandier. - Dans le cas de l’association de 2 variétés, planter Desmayo x Abiod ; Markona x Drake ; Markona x Fournat ; Nonpareil x Drake ; Ferragnes x Ferraduel. Dans le cas de l’association de plus de 2 2. Fertilisation de fond 3. Matériel végétal 87 Techniques 4. Date de plantation 5. Densité de plantation et profondeur Recommandations variétés, planter Marcona x Fournat x Avola ; Marcona x Fournat x Drake ; Desmayo x Nec Plus Ultra x Avola ; Marcona x Fournat x Nonpareil x Drake. Les variétés pollinisatrices sont mentionnées en gras. - Planter un rang sur cinq ou sur quatre avec la variété pollinisatrice, une fois la variété de fond choisie. - Effectuer un piquetage précis pour obtenir un verger régulièrement planté et faciliter les travaux ultérieurs. - Planter l’amandier entre Novembre et Décembre, car meilleur résultat que les plantations de JanvierFévrier. - Le champ devrait être humecté, mais ressuyé au moment de la plantation. - Le trou de plantation doit être juste assez grand pour recevoir les racines sans qu’elles soient pliées ou serrées. - Placer le jeune plant à la même profondeur qu'il s'est développé dans la pépinière, car le porte-greffe est souvent plus tolérant aux espèces de Phytophthora que l′amadier. - Affermir le sol sous et autour des racines avec ses doigts, pour permettre le bon contact sol-racines de l′amandier. L’utilisation des chaussures pour affermir le sol autour des racines est déconseillée. - Placer les arbres selon des écartements entre rangs de 7-8 m pour permettre le passage des engins, surtout au moment de la récolte. Sur le rang, il est recommandé des espacements de 5, 6, 7 ou 8 m en zone bour favorable. Les densités seront alors de 285 arbres/ha, 238 arbres/ha, et 204 arbres/ha, pour les structures 7 x 5, 7 x 6 et 7 x 7, respectivement. - Adopter une densité faible, correspondant a la structure 12x12, 10x10 ou 9x9 (plus de 80 m2/arbre) en bour défavorable sur des sols peu profonds et en absence d′irrigation. B. Entretien de la culture 1. Importance de la taille 2. Désherbage - Veiller à l’établissement de 3 charpentières pendant la formation de l′arbre, dont une sera orientée vers le nord ou face au vent dominant. - L’insertion sur le tronc des charpentières doit être soit le plus espacé possible et qu’il y est un angle de 120° entre elles. L’angle entre le tronc et la charpentière doit être de 45° environ. L’exception doit être cependant observée pour la charpentière Nord qui doit être supérieure à 45°. - La taille de production a pour but d’assurer un renouvellement des branches fruitières pour assurer une production régulière et bien répartie dans l’arbre. - Enfin, pour des arbres âgés et devenant peu productives, il est recommandé d’enlever les grosses branches au milieu de l’arbre pour avoir plus de lumière au centre. - Procéder a deux ou trois passages de cover crop en automne et au printemps pour éliminer les mauvaises herbes et limiter l’évaporation. - Nettoyer les champs destinés à une plantation d’amandier à l’aide d’herbicides de contact tel que 88 Techniques 3. Pollinisation 4. Gestion de l’irrigation 5. Suivi et lutte contre les maladies 6. Suivi et lutte contre les insectes C. Récolte et post-récolte Recommandations Gramoxone. - Durant les deux années suivantes: on recommande l’utilisation de l’Heritrol Forte (Aminotriazole + 2,4-MCPA+Atrazine) à la dose de 6 L/ha ou Heritrol Forte Flow (Aminotriazole + 2,4-MCPA) à la dose de 7 L/ha. - Actuellement, de nouvelles techniques sont mises en œuvre. Il s’agit de l’utilisation des cultures de couverture et le désherbage des rangs. - La couverture du sol peut se faire soit naturellement ou par des semis. Elle permet d’améliorer la structure du sol et favorise le développement des radicelles en surface du sol. - Associer les ruches d’abeilles au verger d’amandier au moment de la floraison. - Placer au moins 3 ruches par hectare. - Maintenir l’humidité au dessus de 50% de la capacité au champ sur les premiers 30 cm du profil. - Procéder à des irrigations durant les mois de mai, juin et juillet. - Procéder aux irrigations pendant la période sèche de façon à compléter les apports de pluie pour satisfaire les besoins de l’amandier qui s’estiment a 800 mm/an. - Adopter l’irrigation localisée ou goutte a goutte pour économiser l’eau et réduire l’infestation des mauvaises des mauvaises et l’incidence des maladies. - Observer de très près les arbres de l’amandier pour dépister les maladies à leur début. - Traiter contre les principales maladies dont : le Monilia, la verticilliose, la maladie criblée, le cloque, la tavelure, et l’anthracnose. - Bien observer l’état d’infestation de l’amandier par les capnodes et les pucerons, et les acariens pour juger de l’opportunité de recourir à l’utilisation d’un insecticide. - Utiliser l’Omite 570 EW, à la dose de 150 cc/hl pour maîtriser les acariens, et le Trebon 20 EC, à la dose de 35 cc/hl contre les pucerons. - La récolte des amandes doit être faite le plutôt possible, dès que les fruits sont secs, sinon les attaques d’insectes seront importantes. - Il est recommandé de les fumiger immédiatement pour arrêter d'autres attaques, vu que les rejets sont dus à l'infestation par les insectes. 89 Itinéraire Technique Optimal-Amandier Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Labour : Défoncer le sol à une profondeur de 40-70 cm à la charrue à disque. Reprise superficielle du sol : Chisel ou vibroculteur. Déstruction des mauvaises herbes, élimination des lacunes crées lors du labour, et nivellement du sol. Apport des engrais de fond : ne pas placer le compost ou l'engrais au fond du trou. (60 unités de N un mois avant floraison; Plantation : Creuser à une profondeur permettant d'éviter le pliage des racines. (Marcona, Fournat de Brezenaud, Ferraduel, Ferragnès, et Tuono). (Plantations de Décembre-Janvier meilleures que celles de Février et Mars). ﻧﻘﻞ ﺷﺠﺮة اﻟﻠﻮز ﻗﺒﻞ ﻣﺎرس Apport d'azote (N) : doit être retardé jusqu'au stade 10-15 cm des pousses. 2 à 3 passages par an d'outils à disques ou à dents pour éliminer les mauvaises herbes. Désherbage chimique par les herbicides systémiques ou de contact. (Plusieurs spécialités, dont les herbicides de contact et systémiques) Désherbage tardif Traitements contre maladies : (Phytophtora, Verticillium, Chancre bactérien, Monilia) et ravageurs (Acariens et Pucerons). Taille de formation pendant les 3-4 premières années, et taille de production après. Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet 90
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